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CYCLE PRÉPARATOIRE
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2èmeannée
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MÉCANIQUE EXPÉRIMENTALE
(Première partie)
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2019-2020
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1. PRÉ-REQUIS
Connaissance :
- Des principes fondamentaux de la mécanique classique du solide
(équilibre des forces, des moments, etc.) ;
- Des outils mathématiques fondamentaux.
2. BUT DU COURS
- Maîtriser les principes et la technologie des essais mécaniques ;
- Comprendre le fonctionnement des structures par l’expérimentation ;
- Appréhender la différence de fonctionnement des structures par
l’expérimentation ;
3. OBJECTIFS SPÉCIFIQUES
A la fin de ce module, l'élève ingénieur devra avoir compris les spécificités de la mise
en œuvre d’un essai mécanique ;
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INTRODUCTION
1. GENERALITES
1.1. Concept de sciences des matériaux
1.2. Définition de propriétés des matériaux
1.3. Propriétés mécaniques
1.4. Concept de contraintes
1.4.1. Contrainte normale
1.4.2. Contrainte tangentielle
1.5. Déformation
1.5.1. Déformation de traction
1.5.2. Déformation de cisaillement
1.5.3. Dilatation
2. Essais Clarification des concepts
2.1. Introduction
2.2. Quelques définitions
2.3. Classification des matériaux
2.4. Grandeurs mesurés
3. Essais
3.1. Essai de traction
3.1.1. Objectifs
3.1.2. Eprouvette
3.1.3. Machine de l’essai
3.1.4. Principe de l’essai
3.1.5. Courbe
3.2. Essai de compression
3.2.1. But de l’essai
3.2.2. Réalisation de l’essai diagramme
3.3. Essai de résilience Charpy
3.3.1. But de l’essai
3.3.2. Mouton de Charpy
3.3.3. Eprouvette
3.3.4. Effets
3.4. Essai de torsion
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3.4.1. But de l’essai
3.4.2. Machine de l’essai
3.4.3. Eprouvette
3.4.4. Sollicitation
3.4.5. Equation de torsion
3.5. Essai de flexion
3.5.1. But de l’essai
3.5.2. Matériel utilisé
3.5.3. Principe de l’essai
3.5.4. Calcul
3.6. Essai de dureté
3.6.1. Définition
3.6.2. Principe de l’essai
3.6.3. Machine de l’essai
3.6.4. Essai de dureté Brinell
3.6.5. Essai de dureté Rockwell
3.6.6. Essai de dureté Vickers
4. Modification des propriétés
4.1. Propriétés intrinsèques
4.2. Propriétés extrinsèques
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INTRODUCTION
Effectués en laboratoire ou sur le terrain, les essais mécaniques effectués sur les
matériaux :
permettent de caractériser leur comportement lorsqu'ils sous l’action d’une ou
plusieurs contraintes susceptibles de s'exercer sur une pièce mécanique lors
de sa mise en service ;
apportent des renseignements précis et fiables sur les performances d'un
matériau ;
étudient le comportement des matériaux soumis à différentes sollicitations. Il
s’agit pour l’essentiel d’observer le rapport qui existe entre les forces appliquées
et la déformation, ainsi que les sollicitations limites résultantes entraînant une
défaillance des composants.
Les valeurs caractéristiques obtenues par les méthodes d’essai mécanique sont
utilisées dans le développement des matériaux, la conception des composants, ainsi
que dans l’application de l’assurance qualité. Afin de caractériser aussi précisément
que possible les propriétés des matériaux, on dispose d’une série de méthodes d’essai
normalisées:
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1. GÉNÉRALITÉS
La science des matériaux est l’étude des relations qui existent entre leur structure et
leurs propriétés générales
Tous les matériaux interagissent avec des agents extérieurs lorsqu'ils sont utilisés a
ce titre :
Un matériau sur lequel s’exerce une force subit une déformation
Une surface métallique polie réfléchit la lumière
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1.3. Propriétés mécaniques
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La surface S est soumise à une contrainte normale de traction telle que :
𝒅𝑭
𝝈=
𝒅𝑺
Soit :
𝑭
𝝈=
𝑺
Cette contrainte normale de traction est perpendiculaire à la surface S
𝒅𝑻
=
𝒅𝒙𝒅𝒚
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Pour une torsion simple, est égale à :
𝑻
=
𝑺
1.5. Déformation
Après application de la contrainte σ, le cube est déformé selon les 3 directions, il est
observé :
𝒅𝒖
𝜺′′ =
𝑳
C’est une déformation longitudinale
𝒅𝒗
𝜺 =
𝑳
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C’est une déformation latérale
𝜺⊥
𝝂=−
𝜺′′
𝒅𝒘
𝜸= = 𝒕𝒈𝜽
𝑳
=
1.5.3. Dilatation
𝑽
=
𝑽
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2. Clarifications des concepts
2.1. Introduction
Déformation: C’est la modification que subit un corps sous l'effet de la force qu'il subit.
Élasticité : Propriété qu'a un corps, après avoir été déformé par une charge, de
reprendre sa forme initiale lorsque la charge est enlevée.
Limite élastique : C’est la contrainte maximum que peut supporter un matériau sans
danger de déformation permanente.
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2.3. Classification des matériaux
- Le module de cisaillement 𝜏 = 𝐺𝛾
G : module de cisaillement ou de Coulomb
γ: déformation en cisaillement
- Le module de compression 𝝈 = 𝑬𝜺
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Pour la mise en forme
- Le taux d’écrouissage
Pour assurer l’intégrité de la pièce
- A un effort maximal
La limite d’élasticité en traction et / ou compression
La limite de rupture en traction et / ou compression
- A un choc
Un essai de résilience
- A une sollicitation alternée
Un essai de fatigue
Pour sa tenue en dynamique
- Le module complexe
Pour le module de Young par exemple, les essais suivants peuvent être faits :
Essai de traction
Essai de flexion
Analyse de fréquence propre
Propagation d’ultra son
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3. Essais
3.1.1. Objectifs
3.1.2. Eprouvette
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L’éprouvette de traction calibrée est représentée ci-dessous.
L’essai est réalisé sur une machine de traction (voir figure ci-dessous), en appliquant
lentement et progressivement un effort de traction croisant, dont l’intensité varie de 0
jusqu’à F, sur une éprouvette maintenue solidement entre les mâchoires de la
machine. Des appareils adaptés à la machine permettent de mesurer à chaque instant
l’effort de traction ou la charge et l’allongement de l’éprouvette
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3.1.4. Principe de l’essai
3.1.5. Courbe
= f()
𝑭
où 𝝈=𝑺
𝟎
𝒍
=𝒍
𝟎
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Il est défini :
La contrainte nominale est la charge rapportée à la section initiale S0
𝑭
𝝈=
𝑺𝟎
𝒍 𝒍 − 𝒍𝟎
= =
𝒍𝟎 𝒍𝟎
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devienne sensiblement plus faible (l’accroissement de la contrainte est beaucoup plus
lent que dans la zone élastique.
En résumé.
La limite de proportionnalité
𝑭𝒑 𝒓
𝝈𝒑 𝒓 =
𝑺𝟎
La limite d’élasticité
𝑭𝒆
𝝈𝒆 =
𝑺𝟎
La limite d’écoulement
𝑭𝒆 𝒄
𝝈𝒆 𝒄 =
𝑺𝟎
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La limite d’élasticité conventionnelle
𝑭𝟎,𝟐
𝝈𝟎,𝟐 =
𝑺𝟎
La résistance à la traction
𝑭𝒎
𝝈𝒎 =
𝑺𝟎
La résistance à la rupture :
𝑭𝒓
𝝈𝒓 =
𝑺𝟎
Caractéristiques de ductilité
𝒍𝒇 − 𝒍𝟎
𝜹= × 𝟏𝟎𝟎
𝒍𝟎
striction à la rupture
𝑺𝟎 − 𝑺 𝒇
𝒁= × 𝟏𝟎𝟎
𝑺𝟎
Où S0 est l’aire initiale de la section et Sf l’aire de la plus petite section après rupture
Coefficient de Poisson
L’Allongement de l’éprouvette dans le sens de la traction, c'est-à-dire le long de la
longueur, entraine une augmentation de son volume ; si la déformation est élastique,
il y a une compensation partielle de cette augmentation de volume par contraction
latérale de l’éprouvette dans le sens de largeur.
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𝚫𝐲
𝛆𝐲 =
𝐲𝟎
𝚫𝐳
𝛆𝐳 =
𝐳𝟎
Le coefficient de Poisson est définit comme étant le rapport de la déformation relative
transversale et longitudinale.
𝜺𝒚 𝜺
𝝊 = | | = | 𝒛|
𝜺𝒙 𝜺𝒙
Les déformations transversales d’un matériau isotrope sont les mêmes dans toutes
les directions. Ainsi, en tenant compte des signes de déformations, il vient :
y = z = - x
L’essai de compression est l’un des essais les plus faciles à réaliser. Il consiste à
soumettre une éprouvette de forme cylindrique ou prismatique, placée entre les
plateaux d’une presse, à deux forces axiales égales et directement opposées, qui
tendent à la comprimer. Si le matériau étudié est ductile, la rupture ne peut être atteinte
avec cet essai.
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L’essai de compression est surtout utilisé pour déterminer la contrainte de rupture des
matériaux fragiles (céramiques, verres, pierres, fonte, …).
Lors de la compression d’une éprouvette cylindrique en acier à bas carbone, elle prend
la forme d’un tonneau comme l’indique la figure de droite ci-dessus. La courbe de
compression obtenue pour ce matériau est présentée ci-après.
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Le type de rupture d’une éprouvette en fonte soumise à la compression axiale est
présenté à la figure 4 et la courbe de compression lui correspondant est donnée par
la figure ci-dessous.
Le mouton Charpy est constitué d'un couteau fixé sur un marteau qui oscille dans un
plan vertical autour d'un axe (fig. ci-dessous). Pour un essai, le couteau est amené à
une hauteur qui correspond à l'énergie de départ 𝑾𝑯 = 𝒎𝒈𝑯. Dans sa chute, le
couteau va provoquer la rupture de l'éprouvette qui sera accompagnée d'une
absorption d'énergie, et le marteau remontera à une hauteur H′ à laquelle est associée
une énergie potentielle W H = mgH′.
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L’énergie KV dépensée pour rompre l’éprouvette est égale à :
La résilience est définie comme l’énergie de rupture (sans choc) ramené à la section
S de l’éprouvette à l’endroit de la fissure aK = KV/S
3.3.3. Eprouvette
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Eprouvette en U
Eprouvette en v
L’essai de résilience est réalisé sur une machine appelée mouton pendule de charpy
développé par Mr. Georges Charpy en 1901. Ce dispositif expérimental est une sorte
de pendule munie d’un couteau, de masse bien déterminée, à son extrémité et qui va
être lâché à partir d’une position correspondant généralement à une énergie potentielle
initiale W 0 de 300J.
L’essai, qui est un essai comparatif entre matériaux, mesure l’énergie qu’il faut fournir
à un pendule pesant pour briser une éprouvette entaillée du matériau à tester.
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En mesurant la résilience en fonction de la température, on peut tracer une courbe (ci-
dessous)mettant en évidence, une zone de transition ductile-fragile qui correspond à
un changement de comportement de ductile à fragile. Cette transition est rarement
abrupte et on choisit des températures de transition arbitraires dont les plus usuelles
sont :
La température de transition à une valeur d'énergie KCV (ou résilience) donnée
(en général 35 J.cm-2) que l'on note TK35,
La température de transition à 50% de rupture ductile (ou cristallinité), TK50
L’analyse des faciès de rupture à différentes températures révèle que :
Dans la zone de rupture fragile, où l'énergie de rupture (résilience) est faible, le
faciès est à " grains " ou " cristallin " (plage brillante) ;
Dans le domaine de rupture ductile, où l'énergie de rupture est élevée, le faciès
est à nerfs.
Le faciès est mixte dans la zone de transition ductile-fragile.
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3.4.2. Machine de l’essai
C’est le WP 100 constitué d’un bâti, de deux supports mobiles qui contiennent des
mandrins permettant de fixer les barres de torsion et des appuis pour les barres lors
de l‘essai de flexion, d’un comparateur à cadran avec support et enfin d’un dispositif,
sur un support, permettant de déclencher le moment de torsion et un jeu de poids pour
générer les moments de flexion ou de torsion (fig. 1 ci-dessous). Les appuis pour
l’essai de flexion offrent différentes possibilités d’encastrement permettant d’étudier
les montages isostatiques ou hyperstatiques. L’essai de torsion est réalisé sur un
système isostatique. Le point d’application de la charge utilisée pour générer le
moment de flexion peut être déplacé.
3.4.3. Eprouvette
Les éprouvettes utilisées pour l’essai de torsion (fig.2 ci-dessous) sont de forme
cylindrique de section pleine, de diamètre et de longueur L. Trois types de matériaux
sont utilisés : l’acier, l’aluminium el le cuivre.
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3.4.4. Sollicitation
Une poutre est sollicitée à la torsion simple quand elle est soumise à l’action de deux
couples de moments, agissant dans les plans de sections droites, égaux et opposés
(vectoriellement ces moments sont portés par l’axe de la barre) comme l’indique les
figures ci-dessous.
Ou
La barre est rectiligne et d’une section circulaire uniforme sur toute sa longueur
;
Le couple appliqué est constant sur toute la longueur et agit autour de l’axe
polaire ;
Les contraintes induites n’excèdent pas la limite de proportionnalité ;
Les sections normales et perpendiculaires à l’axe de la barre avant déformation,
restent planes et perpendiculaires à l’axe après déformation ;
Les sections droites tournent autour de l’axe de la poutre ;
Les génératrices s’enroulent suivant des hélices ;
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Lorsque la barre se déforme ses dimensions ne changent pas de façon notable
et les diamètres doivent rester droits.
𝑴𝒕 𝑮. 𝝋
=
𝑰𝑷 𝑳
𝑴𝒕 𝒓
𝝉𝒎𝒂𝒙 =
𝑰𝑷
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3.5. Essai de flexion
Cet essai présente la même utilité que les essais de compression, il est peu utilisé
pour les matériaux ductiles
Le Bâti de flexion (appareil W 100) figure ci-dessous est composé de : règle métallique
graduée ; comparateur à cadran ; support pour comparateur ; tiges plates en acier,
aluminium et cuivre; porte poids pour poids à fente (ou poids à disque) ; poids à fente
; pied à coulisse ; supports mobiles permettant de réaliser les différents modes de
fixation et de faire varier les longueurs de poutres à étudier.
Une barre plate reposant sur deux appuis simples. Etant fléchie sous l'action d'une
force agissant au centre de la barre. La flèche expérimentale est mesurée à l’aide
d’un comparateur à cadran. Le module d'élasticité est déterminé à partir de la flexion
et des données géométriques de la barre.
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3.5.4. Calcul
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