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I NSTITUT S UPÉRIEUR

I NDUSTRIEL DE B RUXELLES

Laboratoire de mécanique des fluides


Manipulation 2
Analyse d’un circuit d’eau à pompe

Etudiants
Evan P OKET Professeur
Sabri M ANAÏ Dr. Ir. Michel R ASQUIN
Ratib W ESSAL
Chaymaa B OCAGAN
Maëva S IMO

Année académique 2022 - 2023


Table des matières

1 Introduction 1
1.1 But de la manipulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Matériel utilisé, montage et conditions expérimentales . . . . . . . . . . 1

2 Mode opératoire 3

3 Analyse physique 4
3.1 Théorème de Bernoulli [2] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
3.2 Application du théorème de Bernoulli sur le circuit . . . . . . . . . . . . 5

4 Résultats 8
4.1 Mesures effectuées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

5 Calculs d’incertitudes 12

6 Conclusion 13

7 Bibliographie 15

i
1 Introduction

1.1 But de la manipulation


Le but de la présente manipulation est de déterminer la courbe caractéristique du cir-
cuit, il est possiblde d’obtenir les différents points de cette courbe en analysant un cir-
cuit d’eau muni d’une pompe, afin de déterminer la hauteur du circuit et l’impact que
la variation de vitesse de rotation de la pompe peut avoir sur cette hauteur. C’est à dire
que nous allons faire varier des variables du circuit pour voir l’impact que cela aura
sur les autres données de celui-ci. Nous allons donc faire varier le point de fonctionne-
ment du circuit pour déterminer les différents points de la courbe de fonctionnement.
De plus, cette manipulation met en lumière, notamment au travers d’une correction de
la loi de Bernoulli, l’existence des pertes de charges ainsi que leur influence évidente
sur le circuit. [1]

1.2 Matériel utilisé, montage et conditions expérimentales


L’expérience se base sur un circuit d’eau ainsi que sur l’analyse d’une variation de
pression à l’aide d’un circuit secondaire de mercure relié et isolable du premier. Les
parties majeures et importantes de ce circuit sont légendées et reprises sur la figure 1
à la page suivante.
Quant aux conditions expérimentales, l’eau circulant dans les tuyaux est tempérée, et
la manipulation se déroule à pression atmosphérique soit 101 325 Pa et à une tempé-
rature approximative externe de 18°C. Au niveau des différentes distances et mesures
du matériel, l’ensemble sera détaillé dans la section 3, lors de l’analyse physique de la
manipulation.
Avant de passer à la suite de la manipulaion, il est important de donner la démarche
à suivre afin d’alimenter le circuit sans désamorcer la pompe. En effet, la pompe doit
toujours être sous eaux sinon elle ne serait plus capable d’aspirer l’eau en provenance
du réservoire. Il faudrait alors remplir manuellement la pompe au moyen d’un tuyau
d’arrosage. La démarche ainsi que les étapes de prises de mesures sont détaillées dans
le point suivant.

1
F IGURE 1 – Photos légendée du circuit d’eau

2
2 Mode opératoire
Les étapes à suivre dans l’ordre sont listées ci-dessous, il est important de les suivres
chronologiquement pour éviter tout danger inhérent à la manipulation tel que la li-
beration du mercure dans le circuit principel et le réservoire, ce qui pourrait nuire à
l’environnement mais également au circuit. [1]

1. Allumage de la pompe et définition de la vitesse de rotation à 1500 RPM.


2. Ouverture de la vanne de remplissage : permet de continuellement aspirer de
l’eau dans la pompe (ne pas changer le degré d’ouverture de la vanne pour que
toutes les mesures soient faites dans les mêmes conditions) .
3. Ouverture de la vanne de refoulement : permet à la pompe de propulser l’eau
dans l’ensemble du circuit (ne pas changer le degré d’ouverture de la vanne pour
que toutes les mesures soient faites dans les mêmes conditions).
4. Définition de la vitesse à 1000 RPM.
5. Fermeture de la vanne communiquante entre les deux réservoires d’arrivées et
remplissage du réservoire intermédiaire : Il est nécessaire de chronomètré ce
remplissage entre deux échelons gradués de l’échelle de remplissage afin de
quantifier le débit massique d’eau.
6. Ouverture des vannes d’isolation vers le circuit de mercure et mesure de la dif-
férence de hauteur de mercure quantifiant la différence de pression en amont et
en aval de la pompe. (NB : Il est important de les ouvrir de manière contrôlée et
progressive afin d’éviter tout refoulement du mercure dans le circuit principal.)
7. Ouverture de la vanne communiquante entre les deux réservoires d’arrivées afin
de vider les réservoires intermédiaires.
8. Réitération de la prise de mesure de la différence de pression pour 8 valeurs de
RPM de pompe différentes, entre 1000 et 1700 RPM par pas de 100 RPM.

3
3 Analyse physique

3.1 Théorème de Bernoulli [2]


Le théorème de Bernoulli est en mécanique des fluides un principe de conservation de
l’énergie sous certaines hypothèses. Ce théorème stipule que la somme des pressions
statiques et dynamiques et de l’énergie potentielle gravitationnelle est constante le
long d’une ligne de courant, pour un fluide (homogène) stationaire, incompressible
et non visqueux. Il démontre que, pour un fluide soumis uniquement aux forces de
pression et de pesanteur, une augmentation de la vitesse du fluide entraine forcement
une diminution de la pression statique au sein de ce fluide. [1]
Le théorème de Bernoulli le long d’une ligne de courant s’écrit comme suit :

1
p + ρgZ + .ρ.U 2 = cste (1)
2
Les hypothèses acceptées pour valider l’équation sont, comme présenté plus haut :
1. Incompressibilité du fluide (ρ = cste)
2. Écoulement stationnaire ( ∂t∂ = 0)
3. Fluide parfait, non-visqueux (µ = 0)
4. De plus, afin que l’équation (1) soit toujours égale une constante, il faut que le


liquide soit irrotationnel, c’est à dire que la vorticité soit nulle (rotU = ω = 0) [2]
En théorie, les problèmes peuvent être résolus par cette équation seules. Cependant, la
viscosité au sein de la tuyauterie ne peut être nulle étant donné l’état des tuyaux et le
contact entre le fluide et les parois. Ceci entraine un terme dépendant de la viscosité,
appelé pertes de charges [Pa]. Celles-ci témoignent d’une perte d’énergie mécanique
du fluide, qui se traduit par une diminution de la pression du fluide le long du conduit.
La qualité de la surface interne du conduit ainsi que les changements de directions ou
rétrécissements/agrandissements de la tuyauterie.[2]
L’ajout du terme ∆ f AB qui représente la perte de charges entre le point A et le point B
nous permet de corriger l’équation (1). Ce terme est considéré comme étant positif, il
sera donc placé à l’endroit où le nombre de charges est le plus faible, c’est à dire au
deuxième point atteint par le fluide, comme représenté sur la figure 2, c’est le point B
qui joue ce rôle dans le cas présent. [2]
L’équation corrigée du théorème de Bernoulli s’écrit donc :

1 1
2
p A + ρgZ A + .ρ.U A = p B + ρgZB + .ρ.UB2 + ∆ f AB (2)
2 2

4
F IGURE 2 – schéma d’un circuit théorique

3.2 Application du théorème de Bernoulli sur le circuit

F IGURE 3 – Schéma du circuit d’eau de la manipulation

Appliquons le théorème de Bernoulli (2) sur la figure 3 mais sectionnée de manière


réfléchie et stratégique afin d’obtenir des parties de circuits analysables par Bernoulli
pour obtenir, à terme, un système d’équations. Premièrement, il faut appliquer ce théo-
rème entre le point R (réservoir) et le point 0 (pompe). (NB : Le point R a été choisi à
cet endroit puisque, pour une surface du fluide beaucoup plus grande que la circon-
férence du tuyau d’entrée, il est possible de considérer la vitesse du fluide U comme
étant nulle à la surface du réservoire). [1]

5
Ensuite, il faut réitérer l’application de ce théorème mais cette fois-ci entre le point
3 et le point A. Les équations (3) et (4) témoignent des résultats respectifs de ces sub-
sections.
1 1
p R + ρgZR + .ρ.UR2 = p0 + ρgZ0 + .ρ.U02 + ∆ f R0 (3)
2 2
1 1
p3 + ρgZ3 + .ρ.U32 = p A + ρgZ A + .ρ.U A 2
+ ∆ f 3A (4)
2 2
Pour lier le point R et le point A, il nous suffit simplement d’additioner les équations
(3) et (4) :

p3 − p0 + ρg( Z3 − Z0 ) + 21 ρ(U32 − U02 )


2 − U2 ) + ∆ f 0 + ∆ f A
(5)
= p A − p R + ρg( Z A − ZR ) + 12 ρ(U A R R 3
Afin de mettre en évidence les 2 termes Z3 − Z0 et Z A − ZR et d’obtenir une forme
d’équation qui se prête plus facilement à l’analyse, il suffit de diviser tous les termes
de l’équation (5) par ρg, comme suit :
p3 − p0 1
ρg + Z3 − Z0 + 2g (U32 − U02 )
p A − pR 1 ∆ f R0 +∆ f 3A (6)
= + Z A − ZR + 2g 2 − U2 ) +
(U A
ρg R ρg

Grâce à l’équation (6), nous pouvons voir que la hauteur de pompe (qui est le terme
de gauche de cette équation) est en faite égale à la hauteur du circuit (qui est donc le
terme de droite de cette équation) :

H pompe = Hcircuit (7)

Il nous suffit donc de calculer la hauteur de la pompe pour obtenir la hauteur du


circuit et donc pour trouver la perte de charges du circuit. Pour obtenir la hauteur de
la pompe nous allons appliquer l’équation (1) sur l’ensemble des sections de la figure
3. Cette fois-ci la pression dynamique n’est pas à prendre en compte car comme le
circuit est en forme de U, il est possiblde de considérer l’écoulement comme statique
si nous prenons des pressions à la même hauteur.
Il en ressort quatres équations :

entres les points 0 et 61 : p0 + ρ H2 O .gZ0 = p61 + ρ H2 O .gZ61 (8)


entres les points 61 et 51 : p61 + ρ Hg .gZ61 = p51 + ρ Hg .gZ51 (9)
entres les points 52 et 62 : p52 + ρ H2 O .gZ52 = p62 + ρ H2 O .gZ62 (10)
entres les points 62 et 3 : p62 + ρ H2 O .gZ62 = p3 + ρ H2 O .gZ3 (11)

6
De plus, nous savons que p51 et p52 sont égaux car ils sont à une même hauteur h
et à cette hauteur, les masses volumiques sont les mêmes de chaque côté. Donc nous
allons, trouver des équations décrivant p51 et p52 et ensuite les égalées. Pour se faire,
nous devons, d’abord, isoler p61 et p62 des équations (8), (9), (10) et (11). Pour ensuite,
égaler, les équations qui sont respectivement égale à p61 et à p62 .
Nous obtenons donc c’est deux équations :

p0 + ρ H2 O .g( Z0 − Z61 ) = p51 + ρ Hg .g( Z61 − Z51 ) (12)

p52 + ρ H2 O .g( Z52 − Z62 ) = p3 + ρ H2 O .g( Z3 − Z62 ) (13)


Avec les notations présentes sur la figure 2, nous obtenons un système de 2 équations
avec p51 et p52 qui sont toujours égaux ;

p51 = p0 + ρ H2 O .gH + ρ Hg .g.∆HHg (14)

p52 = p3 + ρ H2 O .g( H + ∆Z + ∆HHg ) (15)


Maintenant, il nous suffit d’égaler les équations (14) et (15) :

p0 + ρ H2 O .gH + ρ Hg .g.∆HHg = p3 + ρ H2 O .g( H + ∆Z + ∆HHg ) (16)

Les termes ρ H2 O .gH peuvent s’annuler :

p0 + ρ Hg .g.∆HHg = p3 + ρ H2 O .g(∆Z + ∆HHg ) (17)

( p0 − p3 ) − ρ H2 O .g∆Z = (ρ Hg − ρ H2 0 ).g∆HHg (18)


On observe qu’en divisant le tout par ρ H2 0 .g, la partie de gauche de l’équation (18) est
en faite un terme de l’équation (6) :

( p0 − p3 ) (ρ Hg − ρ H2 0 )∆HHg
− ∆Z = (19)
ρ H2 0 .g ρ H2 0

Pour obtenir la hauteur de pompe de l’équation (6), on ajoute donc le terme manquant
de vitesse au terme de droite de l’équation (19) :

(ρ Hg − ρ H2 0 )∆HHg 1
Hp = + (U32 − U02 ) (20)
ρ H2 0 2g

Tous les termes composant cette équation sont connues, calculables ou mesurables lors
de l’expérience. La hauteur de pompe est donc calculable.

7
4 Résultats

4.1 Mesures effectuées


Dans le tableau 1 ci-dessous sont reprises les mesures qui ont été effectuées pour la
vitesse de rotation de la pompe [RPM] (mesurée à l’aide d’un tachymètre), le temps
écoulé [s] pour le remplissage du réservoire intermédiaire d’eau (mesuré à l’aide d’un
chronomètre) , la différence de hauteur de mercures [cm] et l’empotement (fixe) de 95
kg.

TABLE 1 – Mesures initiales effectuées

Sur base de ces dernières ; des valeurs ont pu être calculées. La première est le débit
massique repris dans l’équation (21), où la masse d’eau correspond à l’empotement
dans notre cas. La hauteur de la pompe est quant à elle calculée grâce à l’équation
(19).

m H2 O kg
Qm = [ ] (21)
t s
Pour ce qui est des vitesses demandées dans le calcul de la hauteur de pompe on
utilisera l’équation suivante :
Qm m
U= [ ] (22)
ρS s
Afin de connaitre la valeur des sections à utiliser dans l’équation (22), puisque les
sections des tuyaux sont fournies en pouces (inches) : le raccord au point 0 est de
2", au point 3 de 1,5" et au point A de 2,5". Pour faire la conversion dans des unités
convenables aux équations, nous allons utiliser le tableau 2.

8
TABLE 2 – Tableau de conversion des sections des différents tuyaux de pouces à centi-
mètres carrés [1]

Après conversion, nous arrivons aux résultats présents sur le tableau 3 :

TABLE 3 – Valeurs des différentes sections des tuyaux

Si nous considérons que la masse volumique de l’eau ρ H2 O est égale à 997 kg/m3 [3],
que la masse volumique du mercure ρ Hg est égale à 13600 kg/m3 [3], que la masse
volumique de l’atmosphère ρ atm est égale à 1,184 kg/m3 [3] et que l’accélération gra-
vitationnelle g est égale à 9,81 m/s2 alors les valeurs qui en ressortent sont reprises
sur le tableau 4. De plus, la vitesse au point R ne sera pas calculée car elle est toujours
égale à 0 comme explicité au début de la section 3.2. Grâce à l’équation (6), nous pou-
vons voir que la hauteur de la pompe H p est égale à ( Z A − ZR ). En effet, le premier
terme est nul étant donné que les 2 pressions sont les mêmes (c’est à dire la pression
atmosphérique), le terme avec les vitesses est également égal à 0 puisque la machine
est encore éteinte donc rien ne bouge. Enfin la perte de charges sera également nulle
puisqu’il n’y a aucun mouvement. La hauteur de pompe lorsque celle-ci est éteinte
a été mesurée préalablement à l’aide d’une simple régle et équivaut à 1,950 ± 0, 006
mètres.

TABLE 4 – Résultats issus des calculs effectués sur les mesures initiales

9
Maintenant que la hauteur de pompe H p est connue, la hauteur du circuit Hc l’est
forcément vu que les deux valeurs sont identiques. Il est donc facile de calculer la
perte de charges car nous si reprenons l’équation (6), et que l’on regroupe les termes
de pertes de charges en un seul :
∆Fglobale ( p − pA) 1
= Hp + R + ( ZR − Z A ) + (UR2 − U A
2
) (23)
ρg ρg 2g
Tout en sachant que p R et p A valent tout deux la pression atmosphérique, le deuxième
terme de droite de l’équation (23) sera donc nul. De plus, le terme UR est toujours égal
à 0, le terme saute. Enfin, le terme ( Z A − ZR ) a été mesuré préalablement et équivaut
à 1,95 mètres. Ce qui nous donne :
∆Fglobale 1 2
= H p − 1, 95 − (U A ) (24)
ρg 2g
Une fois les pertes de charges connues, il est possible de les associer au carré de la
ξ
vitesse du fluide à l’aide d’un coefficient de proportionnalité 2g , comme suit :

∆Fgobale U2
=ξ (25)
ρg 2g
Le terme ξ est une inconnue, pour retrouver sa valeur il suffit de l’isoler dans l’équa-
tion (25) nous arrivons donc à l’équation suivante :
∆Fgobale 2g
ξ= . 2 (26)
ρg U
Vu que la vitesse du fluide U change à plusieurs reprises, nous allons donc en prendre
la moyenne, c’est à dire U0 . Les valeurs de pertes de charges et de ξ sont reprises dans
la table 5 :

TABLE 5 – Valeurs des pertes de charges et du facteur ξ

10
La mise en graphique de la hauteur de pompe en fonction du débit massique se re-
trouve sur la figure 4 tandis que celui du coefficient ξ en fonction du débit massique
se retrouve sur la figure 5 :

F IGURE 4 – Hauteur du circuit en fonction du débit massique

F IGURE 5 – ξ en fonction au débit massique

11
5 Calculs d’incertitudes
Durant la manipulation, plusieurs erreurs provenant de différentes grandeurs mises
en œuvre dans les calculs ont été identifiées.Tout d’abord, il y a une erreur sur la latte
(mesure de la masse d’eau écoulée, différence de hauteur de mercure et de la hau-
teur entre bacs d’eau), ainsi que dans le chronométrage. Les incertitudes composées
intervenant sur le calcul du débit ne peuvent être déterminées étant donné que les in-
certitudes sur les conditions expérimentales ne sont pas fournies dans le cadre de la
manipulation. [4]
Plusieurs incertitudes de types composés existent ; sur le calcul du débit et sur le calcul
des vitesses entre autres.
Cependant, les incertitudes des conditions expérimentales initiales n’ont pas étés don-
nées en amont de la manipulation et il nous est donc impossible de les calculer dans
le cas présent. [4]

a) Incertitudes liées à la graduation présente sur la latte :

Ces incertitudes sont présentes de manière intrinsèque à l’élément, elles sont de


type B (UB). Elles interviennent dans la mesure de la distance à laquelle la masse
est placée.

∆r 10−3
UB = k √ ⇒ UB = 2 √ = 0, 0006m = 0, 06cm (27)
12 12
où :
- k : 2 pour un niveau de confiance de 95%
- ∆r : résolution de la latte (1 mm = 10−3 m )
b) Incertitudes sur le temps de comptage (chronomètre) :

Ces incertitudes sont présentes également de manière intrinsèque à l’élément,


elles sont de type B (UB ). Ainsi la relation (27) sera appliquée en prenant comme
k, une valeur de 2 pour un niveau de confiance de 95%. Tandis que la résolution
(∆r) du chronomètre est de 1 centième de seconde (10−2 s). L’erreur calculée est
donc reprise dans l’équation (28) :

10−2
UB = 2 √ = 0, 006s (28)
12

12
6 Conclusion
En conclusion, le terme de la perte de charges détermine la différence de pression
entre un point A et un point B due à la non perfection du fluide et donc à l’im-
pact de sa viscosité qui provoque un frottement avec la paroi du tuyau. Ensuite,
la courbe sur le graphique 4 est appelée courbe caractéristique. Cette dernière
indique les possibilités de couples débit/pression. En effet, en fonction des ca-
ractéristiques avec lesquelles la pompe est appliquée, de grandes différences de
débit peuvent être observées. Dans cette manipulation, un seul paramètre a été
modifié, à savoir la vitesse de rotation en RPM. En la faisant varier, nous voyons
bien grâce à la courbe caractéristique que les valeurs fluctuent fortement. Les
différents points présents sur la courbe 4 sont en fait représentatifs de la vitesse
de rotation associée. A une vitesse de rotation donnée, un débit correspond ainsi
à une hauteur définie si aucun autre paramètre n’a été modifié. Nous appelons
donc ces points, les points de fonctionnement de la pompe. A ces points la vitesse
de rotation de la pompe est constante : il est possible de tracer des courbes iso-
RPM du circuit. Cependant, la vitesse de rotation n’est pas le seul paramètre qui
est modifiable, il en existe une multitude. Il est donc possible de créer une mul-
titude de courbes iso et donc de courbes caractéristiques, celles-ci sont donc ap-
pelées courbes de réseau comme représentée sur la figure 6. Il existe une courbe
caractéristique pour chaque paramètre que l’on modifiera. [1]

F IGURE 6 – Courbe caractéristique d’une pompe [5]

13
Les conclusions que l’on peut tirer des graphiques 4 et 5 sont d’une part que
la hauteur de pompe est en effet bien proportionnelle au débit massique d’eau
du circuit de manière exponentielle. D’autre part, il conforte bien les résultats
attendus, à savoir que le facteur ξ va d’abord fort diminuer pour ensuite se sta-
biliser en une droite plus ou moins constante, passé une certaine valeur de débit.
Comme vu sur l’équation (25), ce facteur fait le lien entre les pertes de charges
et la vitesse du fluide circulant dans le circuit, à savoir de l’eau dans le cas pré-
sent. La continuité dans les graphiques s’explique par les calculs d’incertitudes,
d’éventuelles erreurs de manipulation, de défauts pouvant subvenir sur le ma-
tériel ou encore par les différentes hypothèses qui ont été faites. Elles sont fon-
damentalement fausses mais permettent une très bonne approximation et sont
donc finalement tout à fait valables dans le cadre de cette manipulation.
Celle-ci a donc permis de mettre en lumière les pertes de charges et la nécessité
de corriger l’équation de Bernoulli afin de pouvoir l’appliquer dans un cas non
parfait, c’est à dire une application du quotidien, tel que, dans notre cas, l’ana-
lyse d’une pompe. Les différentes analyses physiques ont également permis de
démontrer que ce terme des pertes de charge est proportionnel à la vitesse du
fluide en circulation au carré, et que la hauteur de pompe est égale à la hauteur
du circuit considéré.

14
7 Bibliographie
Références :

[1] Dr. Ir. Michel RASQUIN, 2ZZ1003 - Laboratoire de mécanique des fluidese
[2] Dr. Ir. Benoit BOTTIN, Ir. Simon BERGER, 2ZZ1001 - Mécanique des fluides
[3] Ir. Anne VANDERSCHUREN, 2ZZ1102 - Chimie et industrie
[4] Dr. Ir. Jonathan DERRIEN, 2ZZ0303 - Laboratoire de physique
[5] Futura-sciences, Hauteur manométrique pompe, modifié le 19/07/2018, <en ligne>,
consulté le 24/04/23, URL : https ://forums.futura-sciences.com/physique/825829-
hauteur-manometrique-pompe.html

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