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I NDUSTRIEL DE B RUXELLES
Etudiants
Evan P OKET Professeur
Sabri M ANAÏ Dr. Ir. Michel R ASQUIN
Ratib W ESSAL
Chaymaa B OCAGAN
Maëva S IMO
1 Introduction 1
1.1 But de la manipulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Matériel utilisé, montage et conditions expérimentales . . . . . . . . . . 1
2 Mode opératoire 3
3 Analyse physique 4
3.1 Théorème de Bernoulli [2] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
3.2 Application du théorème de Bernoulli sur le circuit . . . . . . . . . . . . 5
4 Résultats 8
4.1 Mesures effectuées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
5 Calculs d’incertitudes 12
6 Conclusion 13
7 Bibliographie 15
i
1 Introduction
1
F IGURE 1 – Photos légendée du circuit d’eau
2
2 Mode opératoire
Les étapes à suivre dans l’ordre sont listées ci-dessous, il est important de les suivres
chronologiquement pour éviter tout danger inhérent à la manipulation tel que la li-
beration du mercure dans le circuit principel et le réservoire, ce qui pourrait nuire à
l’environnement mais également au circuit. [1]
3
3 Analyse physique
1
p + ρgZ + .ρ.U 2 = cste (1)
2
Les hypothèses acceptées pour valider l’équation sont, comme présenté plus haut :
1. Incompressibilité du fluide (ρ = cste)
2. Écoulement stationnaire ( ∂t∂ = 0)
3. Fluide parfait, non-visqueux (µ = 0)
4. De plus, afin que l’équation (1) soit toujours égale une constante, il faut que le
−
→
liquide soit irrotationnel, c’est à dire que la vorticité soit nulle (rotU = ω = 0) [2]
En théorie, les problèmes peuvent être résolus par cette équation seules. Cependant, la
viscosité au sein de la tuyauterie ne peut être nulle étant donné l’état des tuyaux et le
contact entre le fluide et les parois. Ceci entraine un terme dépendant de la viscosité,
appelé pertes de charges [Pa]. Celles-ci témoignent d’une perte d’énergie mécanique
du fluide, qui se traduit par une diminution de la pression du fluide le long du conduit.
La qualité de la surface interne du conduit ainsi que les changements de directions ou
rétrécissements/agrandissements de la tuyauterie.[2]
L’ajout du terme ∆ f AB qui représente la perte de charges entre le point A et le point B
nous permet de corriger l’équation (1). Ce terme est considéré comme étant positif, il
sera donc placé à l’endroit où le nombre de charges est le plus faible, c’est à dire au
deuxième point atteint par le fluide, comme représenté sur la figure 2, c’est le point B
qui joue ce rôle dans le cas présent. [2]
L’équation corrigée du théorème de Bernoulli s’écrit donc :
1 1
2
p A + ρgZ A + .ρ.U A = p B + ρgZB + .ρ.UB2 + ∆ f AB (2)
2 2
4
F IGURE 2 – schéma d’un circuit théorique
5
Ensuite, il faut réitérer l’application de ce théorème mais cette fois-ci entre le point
3 et le point A. Les équations (3) et (4) témoignent des résultats respectifs de ces sub-
sections.
1 1
p R + ρgZR + .ρ.UR2 = p0 + ρgZ0 + .ρ.U02 + ∆ f R0 (3)
2 2
1 1
p3 + ρgZ3 + .ρ.U32 = p A + ρgZ A + .ρ.U A 2
+ ∆ f 3A (4)
2 2
Pour lier le point R et le point A, il nous suffit simplement d’additioner les équations
(3) et (4) :
Grâce à l’équation (6), nous pouvons voir que la hauteur de pompe (qui est le terme
de gauche de cette équation) est en faite égale à la hauteur du circuit (qui est donc le
terme de droite de cette équation) :
6
De plus, nous savons que p51 et p52 sont égaux car ils sont à une même hauteur h
et à cette hauteur, les masses volumiques sont les mêmes de chaque côté. Donc nous
allons, trouver des équations décrivant p51 et p52 et ensuite les égalées. Pour se faire,
nous devons, d’abord, isoler p61 et p62 des équations (8), (9), (10) et (11). Pour ensuite,
égaler, les équations qui sont respectivement égale à p61 et à p62 .
Nous obtenons donc c’est deux équations :
( p0 − p3 ) (ρ Hg − ρ H2 0 )∆HHg
− ∆Z = (19)
ρ H2 0 .g ρ H2 0
Pour obtenir la hauteur de pompe de l’équation (6), on ajoute donc le terme manquant
de vitesse au terme de droite de l’équation (19) :
(ρ Hg − ρ H2 0 )∆HHg 1
Hp = + (U32 − U02 ) (20)
ρ H2 0 2g
Tous les termes composant cette équation sont connues, calculables ou mesurables lors
de l’expérience. La hauteur de pompe est donc calculable.
7
4 Résultats
Sur base de ces dernières ; des valeurs ont pu être calculées. La première est le débit
massique repris dans l’équation (21), où la masse d’eau correspond à l’empotement
dans notre cas. La hauteur de la pompe est quant à elle calculée grâce à l’équation
(19).
m H2 O kg
Qm = [ ] (21)
t s
Pour ce qui est des vitesses demandées dans le calcul de la hauteur de pompe on
utilisera l’équation suivante :
Qm m
U= [ ] (22)
ρS s
Afin de connaitre la valeur des sections à utiliser dans l’équation (22), puisque les
sections des tuyaux sont fournies en pouces (inches) : le raccord au point 0 est de
2", au point 3 de 1,5" et au point A de 2,5". Pour faire la conversion dans des unités
convenables aux équations, nous allons utiliser le tableau 2.
8
TABLE 2 – Tableau de conversion des sections des différents tuyaux de pouces à centi-
mètres carrés [1]
Si nous considérons que la masse volumique de l’eau ρ H2 O est égale à 997 kg/m3 [3],
que la masse volumique du mercure ρ Hg est égale à 13600 kg/m3 [3], que la masse
volumique de l’atmosphère ρ atm est égale à 1,184 kg/m3 [3] et que l’accélération gra-
vitationnelle g est égale à 9,81 m/s2 alors les valeurs qui en ressortent sont reprises
sur le tableau 4. De plus, la vitesse au point R ne sera pas calculée car elle est toujours
égale à 0 comme explicité au début de la section 3.2. Grâce à l’équation (6), nous pou-
vons voir que la hauteur de la pompe H p est égale à ( Z A − ZR ). En effet, le premier
terme est nul étant donné que les 2 pressions sont les mêmes (c’est à dire la pression
atmosphérique), le terme avec les vitesses est également égal à 0 puisque la machine
est encore éteinte donc rien ne bouge. Enfin la perte de charges sera également nulle
puisqu’il n’y a aucun mouvement. La hauteur de pompe lorsque celle-ci est éteinte
a été mesurée préalablement à l’aide d’une simple régle et équivaut à 1,950 ± 0, 006
mètres.
TABLE 4 – Résultats issus des calculs effectués sur les mesures initiales
9
Maintenant que la hauteur de pompe H p est connue, la hauteur du circuit Hc l’est
forcément vu que les deux valeurs sont identiques. Il est donc facile de calculer la
perte de charges car nous si reprenons l’équation (6), et que l’on regroupe les termes
de pertes de charges en un seul :
∆Fglobale ( p − pA) 1
= Hp + R + ( ZR − Z A ) + (UR2 − U A
2
) (23)
ρg ρg 2g
Tout en sachant que p R et p A valent tout deux la pression atmosphérique, le deuxième
terme de droite de l’équation (23) sera donc nul. De plus, le terme UR est toujours égal
à 0, le terme saute. Enfin, le terme ( Z A − ZR ) a été mesuré préalablement et équivaut
à 1,95 mètres. Ce qui nous donne :
∆Fglobale 1 2
= H p − 1, 95 − (U A ) (24)
ρg 2g
Une fois les pertes de charges connues, il est possible de les associer au carré de la
ξ
vitesse du fluide à l’aide d’un coefficient de proportionnalité 2g , comme suit :
∆Fgobale U2
=ξ (25)
ρg 2g
Le terme ξ est une inconnue, pour retrouver sa valeur il suffit de l’isoler dans l’équa-
tion (25) nous arrivons donc à l’équation suivante :
∆Fgobale 2g
ξ= . 2 (26)
ρg U
Vu que la vitesse du fluide U change à plusieurs reprises, nous allons donc en prendre
la moyenne, c’est à dire U0 . Les valeurs de pertes de charges et de ξ sont reprises dans
la table 5 :
10
La mise en graphique de la hauteur de pompe en fonction du débit massique se re-
trouve sur la figure 4 tandis que celui du coefficient ξ en fonction du débit massique
se retrouve sur la figure 5 :
11
5 Calculs d’incertitudes
Durant la manipulation, plusieurs erreurs provenant de différentes grandeurs mises
en œuvre dans les calculs ont été identifiées.Tout d’abord, il y a une erreur sur la latte
(mesure de la masse d’eau écoulée, différence de hauteur de mercure et de la hau-
teur entre bacs d’eau), ainsi que dans le chronométrage. Les incertitudes composées
intervenant sur le calcul du débit ne peuvent être déterminées étant donné que les in-
certitudes sur les conditions expérimentales ne sont pas fournies dans le cadre de la
manipulation. [4]
Plusieurs incertitudes de types composés existent ; sur le calcul du débit et sur le calcul
des vitesses entre autres.
Cependant, les incertitudes des conditions expérimentales initiales n’ont pas étés don-
nées en amont de la manipulation et il nous est donc impossible de les calculer dans
le cas présent. [4]
∆r 10−3
UB = k √ ⇒ UB = 2 √ = 0, 0006m = 0, 06cm (27)
12 12
où :
- k : 2 pour un niveau de confiance de 95%
- ∆r : résolution de la latte (1 mm = 10−3 m )
b) Incertitudes sur le temps de comptage (chronomètre) :
10−2
UB = 2 √ = 0, 006s (28)
12
12
6 Conclusion
En conclusion, le terme de la perte de charges détermine la différence de pression
entre un point A et un point B due à la non perfection du fluide et donc à l’im-
pact de sa viscosité qui provoque un frottement avec la paroi du tuyau. Ensuite,
la courbe sur le graphique 4 est appelée courbe caractéristique. Cette dernière
indique les possibilités de couples débit/pression. En effet, en fonction des ca-
ractéristiques avec lesquelles la pompe est appliquée, de grandes différences de
débit peuvent être observées. Dans cette manipulation, un seul paramètre a été
modifié, à savoir la vitesse de rotation en RPM. En la faisant varier, nous voyons
bien grâce à la courbe caractéristique que les valeurs fluctuent fortement. Les
différents points présents sur la courbe 4 sont en fait représentatifs de la vitesse
de rotation associée. A une vitesse de rotation donnée, un débit correspond ainsi
à une hauteur définie si aucun autre paramètre n’a été modifié. Nous appelons
donc ces points, les points de fonctionnement de la pompe. A ces points la vitesse
de rotation de la pompe est constante : il est possible de tracer des courbes iso-
RPM du circuit. Cependant, la vitesse de rotation n’est pas le seul paramètre qui
est modifiable, il en existe une multitude. Il est donc possible de créer une mul-
titude de courbes iso et donc de courbes caractéristiques, celles-ci sont donc ap-
pelées courbes de réseau comme représentée sur la figure 6. Il existe une courbe
caractéristique pour chaque paramètre que l’on modifiera. [1]
13
Les conclusions que l’on peut tirer des graphiques 4 et 5 sont d’une part que
la hauteur de pompe est en effet bien proportionnelle au débit massique d’eau
du circuit de manière exponentielle. D’autre part, il conforte bien les résultats
attendus, à savoir que le facteur ξ va d’abord fort diminuer pour ensuite se sta-
biliser en une droite plus ou moins constante, passé une certaine valeur de débit.
Comme vu sur l’équation (25), ce facteur fait le lien entre les pertes de charges
et la vitesse du fluide circulant dans le circuit, à savoir de l’eau dans le cas pré-
sent. La continuité dans les graphiques s’explique par les calculs d’incertitudes,
d’éventuelles erreurs de manipulation, de défauts pouvant subvenir sur le ma-
tériel ou encore par les différentes hypothèses qui ont été faites. Elles sont fon-
damentalement fausses mais permettent une très bonne approximation et sont
donc finalement tout à fait valables dans le cadre de cette manipulation.
Celle-ci a donc permis de mettre en lumière les pertes de charges et la nécessité
de corriger l’équation de Bernoulli afin de pouvoir l’appliquer dans un cas non
parfait, c’est à dire une application du quotidien, tel que, dans notre cas, l’ana-
lyse d’une pompe. Les différentes analyses physiques ont également permis de
démontrer que ce terme des pertes de charge est proportionnel à la vitesse du
fluide en circulation au carré, et que la hauteur de pompe est égale à la hauteur
du circuit considéré.
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7 Bibliographie
Références :
[1] Dr. Ir. Michel RASQUIN, 2ZZ1003 - Laboratoire de mécanique des fluidese
[2] Dr. Ir. Benoit BOTTIN, Ir. Simon BERGER, 2ZZ1001 - Mécanique des fluides
[3] Ir. Anne VANDERSCHUREN, 2ZZ1102 - Chimie et industrie
[4] Dr. Ir. Jonathan DERRIEN, 2ZZ0303 - Laboratoire de physique
[5] Futura-sciences, Hauteur manométrique pompe, modifié le 19/07/2018, <en ligne>,
consulté le 24/04/23, URL : https ://forums.futura-sciences.com/physique/825829-
hauteur-manometrique-pompe.html
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