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Il s’agit donc d’un limon très plastique (Lt).
L’indice de consistance du sol est égal à :
w L − w nat 85 − 59
IC = = = 0,59
IP 44
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1.3. Les contraintes à une profondeur z dans le massif peuvent être déterminées à partir des
relations suivantes :
- Contrainte verticale totale : σ v = ρgz .
- Pression interstitielle : u = 0kPa pour z < 2 m ; u = ρ w g(z − 2 ) pour z > 2 m .
- Contrainte verticale effective : σ′v = σ v − u .
- Contrainte horizontale effective : σ′h = K o σ′v .
- Contrainte horizontale totale : σ h = σ′h + u .
Les distributions correspondantes sont linéaires par morceau (figure 1) :
Elles peuvent être entièrement déterminées à partir des valeurs à 0, 2 et 15m reportées dans le
tableau 1.
0 0 0 0 0 0
2 33 0 33 18,2 18,2
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2. Détermination des caractéristiques mécaniques du sol
2.1. Les cercles de Mohr en contraintes totales et effectives correspondant aux trois essais
triaxiaux consolidés non drainés (CU) du Tableau 2, sont représentés sur la figure 2 :
1 80 67 50,9
2 100 80,4 65
C u = C uo + λ u σ′P
C uo = 6,4kPa et λ u = 0,34
2.2. Le critère de rupture de sol en conditions drainées est donné par la tangente aux trois
cercles de Mohr en contraintes effectives. Comme on pouvait s’y attendre, il s’agit d’une
droite passant par l’origine (cohésion c′ = 0 kPa ). L’angle de frottement ϕ′ du sol
correspond à la pente du critère par rapport à l’axe des contraintes normales, soit
ϕ′ = 32,4° .
2.3. La cohésion non drainée est donnée, pour chaque essai, par la valeur du demi déviateur
des contraintes à la rupture :
(σ1 − σ 3 )r
cu =
2
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C'est-à-dire :
- Pour l’essai 1 : c u = 33,5 kPa .
- Pour l’essai 2 : c u = 40,2 kPa .
- Pour l’essai 3 : c u = 74,45 kPa .
Le taux d’augmentation de la cohésion non drainée (λ u ) ou le facteur d’augmentation de
la cohésion (λ ) , avec la pression de préconsolidation s’en déduit à partir de la relation :
∆c u
λ u = tan λ =
∆σ′P
Soit : λ u = 0,34 .
2.4. Le profil de variation de cohésion non drainée avec la profondeur est représenté sur la
figure 3 :
Normalement
consolidé
σ ′v = σ ′P
2.5. La cohésion non drainée moyenne du sol peut être évaluée en intégrant la distribution de
cohésion C u de la figure 3, le long du cercle de rupture :
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3. Stabilité de l’ouvrage pendant les travaux
3.1. La capacité portante du sol, en condition non drainée, est déterminée à partir de la
relation suivante, Annexe D de l’Eurocode 7 :
R A ′ = (π + 2) C u b c s c i c + q
1 H
ic = 1+ 1−
2 A′ C u
Avec H ≤ A ′ C u
Par conséquent, dans notre cas la capacité portante du sol peut être estimée à partir de la
relation :
q l = (π + 2 ) Cu
Soit : q l = (π + 2 ) 29 = 149kPa .
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Par conséquent, le coefficient de sécurité vis-à-vis d’un poinçonnement du sol par le remblai
est égal à
q 149 kPa
F= l = = 1,49
q 100 kPa
3.2. La stabilité des remblais est habituellement étudiée à l’aide de méthodes d’analyse de
stabilité des pentes ; celles-ci consistent à imaginer un mécanisme de rupture, qui est le
plus souvent circulaire, et faire le bilan des moments moteur et résistant appliqués à la
partie du massif délimitée par le mécanisme de rupture. Le calcul est mené en découpant
la masse de sol à l’équilibre limite en tranches verticales : les approches les plus
courantes sont celles de Fellenius et de Bishop qui diffèrent par le nombre d’hypothèses
introduites dans l’analyse de l’équilibre de chaque tranche individuelle.
Figure 4
M r = C u .2 R 2 α
5m
Où α (en radians) est tel que : cos α = = 0,50 ; soit α = 60° = π 3 .
10m
On en déduit :
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L 2 = R sin α = 10 sin 60° = 8,66m .
On en déduit, pour le bloc 1 :
1
- Poids du bloc : W1 = 20 kN m 3 7,5m.5m = 375 kN m ;
2
7,5m
- Bras de levier : l1 = 3,75m − = 1,25m ;
3
- Moment par rapport à O : M1 = W1.l1 = 375.1,25 = 468,75 kN.m m .
Pour le bloc 3, la valeur du moment par rapport à O est obtenue par intégration :
Soit :
0
sin 3 θ
∫π 2 − α 20.R . sin θ.(− cos θ).dθ =
0 3 3
M= 20.10 .− = 833,3 kN.m m
3 π 2 − α
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3.7. La cohésion non drainée moyenne du sol peut être évaluée en intégrant la distribution de
cohésion C u (θ) de la figure 3, le long du cercle de rupture :
3 π2
Cm
u = ∫ C u (θ).R.dθ = 20 kPa
πR π 6
Mr 4188,8
Et le coefficient de sécurité se réduit à F = = = 0,96 . Ce coefficient est
M m 4348,8
insuffisant ; il est toutefois sous-estimé, dans la mesure où la résistance du remblai a été
négligée dans le calcul.
M r + T.R
F= = 1,5
Mm
On en déduit :
5,09m
ϕ′ = 32,4°
Cet effort ne peut être mobilisé dans le massif que si la longueur d’application est suffisante,
c'est-à-dire si on dispose à l’interface entre le remblai et le limon d’une longueur L de part et
d’autre de la zone de rupture telle que : 20 kN m 3 .5m. tan ϕ. L > T ; soit en faisant
l’hypothèse que l’angle de frottement ϕ mobilisé entre le sol et le géotextile est égal à la plus
faible des valeurs du remblai (ϕ′r = 38°) et du limon (ϕ′ = 32,4°) (c'est-à-dire celle du limon
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233,4
ϕ = 32,4° ) : L > = 3,68m . On peut vérifier que cette valeur est bien inférieure
20.5. tan 32,4
aux longueurs d’interface disponibles de part et d’autre de la zone de rupture qui sont
respectivement égales à 4,91m et 5,09m (figure ci-dessus).
3.9. L’ouvrage devrait également être vérifié vis-à-vis d’un risque de rupture à long terme, en
prenant des caractéristiques de résistances drainées pour le limon. Le calcul ne devrait
toutefois pas affecter les conclusions précédentes dans la mesure où les conditions de
stabilité à court terme sont habituellement les plus défavorables pour cette catégorie
d’ouvrage.
4. Tassements du remblai
Figure 5
C c = 0,93
C s = 0,133
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4.2. La principale limite de l’approche de calcul proposée provient de l’étendue limitée du
remblai par rapport à la profondeur de la couche de limon compressible qui pourrait
remettre en question le modèle unidimensionnel de Terzaghi que l’on se propose
d’utiliser.
- Pour la sous-couche de 2m :
0,93 16,5 + 100
s max = .2. log = 0,493 m
1 + 2,20 16,5
- Pour la sous-couche de 13m :
0,93 75,25 + 100
s max = .13. log = 1,72 m
1 + 1,58 75,25
On en déduit la valeur du tassement total : s max = 0,493 + 1,72 = 2,213 m
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4.4. La hauteur Hr de remblai à installer doit être telle que :
5m
Hr
s=f(Hr)
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4.5. Pour la valeur de la hauteur de remblai déterminée à la question précédente, les
tassements pour un temps infini des deux sous-couches de 2 et 13m de limon sont
respectivement de :
- s1 = 0,596 m
- et s 2 = 2,302 m
c .t
Tv (t ) = v = 0,75
H o2
0,75.H o2 0,75.(6,5m )2
t= = = 10,5625.108 sec ondes = 33,5 ans
cv −8 2
3.10 m s
4.6. La consolidation de la couche de limon peut être accélérée en disposant des drains
verticaux qui auront pour effet de réduire la distance de drainage.
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