Vous êtes sur la page 1sur 13

Mécanique des Fluides ENSAM-Meknès

Pr. EL MGHOUCHI Youness Série N°4 : Pertes de charges AU 2022-2023

Correction pour l’Exercice 1 : Puissance de pompage requise

1. Le régime de l’écoulement :

πD²
Le débit volume de l’écoulement s’écrit comme : Q v = S𝑣 = 𝑣 → A.N. : QV = 0,03079 m3/s
4

ρD𝑣
Le nombre de Reynold est donné par : Re = → A.N. : Re = 53,72 < 2200
μ

Le régime de l’écoulement est donc laminaire.

2. Le coefficient de perte de charge linière

64
Pour le régime laminaire, on utilise la loi de Poiseuille : 𝑓 = Re → A.N. : f = 1,191

L ρ𝑣²
La perte de charge dans la conduite est donc : ∆𝑃 = 𝑓 → A.N. : ΔP = 156,9 kPa
D 2

3. La puissance de pompage requise pour surmonter les pertes de charges dans la conduite.

On utilise l’équation de Bernoulli généralisée entre l’entrée et la sortie de la conduite :


1 ℘ 1
patm + ρgz + ρ𝑣 2 + = patm + ρgz + ρ𝑣 2 + ∆𝑃
2 Qv 2

Soit après simplification : ℘ = Q v ∆𝑃 → A.N. : ℘ = 4,83 kW

Correction pour l’Exercice 2 : Pertes de charges dans un système de canalisations

1. Déterminer le régime de l’écoulement

4Q
La vitesse de l’écoulement est donnée par : 𝑣 = πD²v → v = 3,06 m/s

ρD𝑣
Le nombre de Reynold est donné par : Re = → A.N. : Re = 117 000 >105
μ

Le régime est donc turbulent. Le coefficient de perte de charge linière est déterminé soit en
utilisant l’équation de Colebrook ou bien en utilisant le diagramme de Moody.

2. Déterminer les pertes de charges totales

𝑣2 L
∆ℎ = (𝑓 + ∑ 𝐾)
2g D

Avec : ∑ 𝐾 = 0,5 + 2 × 0,3 + 0,2 + 1,06 = 2,36



D’après le digramme de Moody, on trouve pour D = 0,0052 : f = 0,0315

1
➔ A.N. : Δh = 27,9 m
3. Déduire l'élévation z1

L’équation de Bernoulli généralisée entre l’entrée et la sortie de la conduite :


𝑣2 patm 𝑣2 patm
+ + z1 = 2g + + z2 + ∆ℎ → z1 = z2 + ∆h
2g ρg ρg

➔ A.N. : z1 = 31,9 m

Correction pour l’Exercice 3 : Conduites connectées en parallèle

Il faut tout d’abord lister toute équation/expression utile afin de composer/construire un


système d’équation à résoudre (Bernoulli, Reynolds, formule de Colebrook, conservation de
débit, égalité des pertes de charge dans les canalisations parallèles…).

Le système d’équations à résoudre doit comprendre :

- Conservation de débits : Q v = Q1 + Q 2

- Equation de Bernoulli généralisée : zA + ρgQu = zB + ∆h
v
L v2 L v2
- Egalité de perte de charges : ∆h = ∆h1 = ∆h2 ⇔ (λ1 D1 + k) 2g1 = (λ2 D2 + k) 2g2
1 2

Avec k est le coefficient de perte de charges singulières pour le coude (prenons k = 0.8). λ1 et
λ2 sont les coefficients de perte de charges régulières pour les deux tuyaux.

Correction pour l’Exercice 4 : Mesure de perte de charge

1. En tirant une ligne de courant de la surface jusqu’en A, on obtient :

𝑣 2 pA − patm ℘𝑢
+ + ℎ = ℎ𝑢 =
2g ρg ρ𝑄𝑣

Par ailleurs, en appliquant l’EFH dans le tube : pA = patm + ρgℎ𝐴

℘ 𝑣2
Donc : ℎ𝐴 = ρ𝑄𝑢 − ℎ − 2g
𝑣

pB −patm pC −patm
2. On a, d’après l’EFH : ℎ𝐵 = et ℎ𝐶 =
ρg ρg

En plus, on fait appliquer Bernoulli généralisée entre B et C (sections et altitudes égales) :

pB − pC
= ℎ𝑣
ρg

D’où : ℎ𝐵 − ℎ𝐶 = ℎ𝑣

2
C’est comme cela que l’on mesure les pertes de charge en TP.

3. A.N. : hA = 7,4 m.
4. Cela ne tient pas compte des pertes de charge, mais c’est grand ! En pratique, on
branche un compresseur (pompe) à la place de patm.

Correction pour l’Exercice 5 : Réseau de fluide

𝑣²
La perte de charge dans chaque coude est donnée, en hauteur équivalente, par ℎ𝑣 = 𝑘 2𝑔. Où
v est la vitesse du fluide dans le coude et k est le coefficient de perte de charge adimensionnel.

1. Bernoulli entre la surface libre et la sortie à l’atmosphère :

patm ℘ 𝑣 2 patm
+ = + + H + ℎ𝑣
ρg ρgQ v 2g ρg

𝑣²
Avec ℎ𝑣 = 6𝑘 2𝑔 (6 coudes). Les pertes régulières ne sont considérées dans cet exercice.

𝑣²
℘ = ρgQ v [H + (1 + 6𝑘 )]
2𝑔

2. - Bernoulli entre la surface libre et le point 1 :

patm ℘ 𝑣 2 p1
+ = + + ℎ𝑣
ρg ρgQ v 2g ρg

𝑣²
Avec ℎ𝑣 = 𝑘 (1 coude). Les pertes de charge en amont en aval de la pompe sont
2𝑔
négligeables.

1 ℘
p1 = patm − ρ𝑣 2 (1 + 𝑘 ) +
2 Qv

- Bernoulli entre le point 1 et la sortie à l’atmosphère :

p1 𝑣 2 patm
+ = + H + ℎ𝑣
ρg 2g ρg

𝑣²
Avec ℎ𝑣 = 5𝑘 2𝑔 (5 coudes).

5𝑘 2
p1 = patm + ρgH + ρ𝑣
2

3. Bernoulli entre le point 2 et la sortie à l’atmosphère :

3
p2 𝑣22 patm 𝑣 2
+ +h= + + H + ℎ𝑣
ρg 2g ρg 2g

𝑣²
Avec ℎ𝑣 = 3𝑘 2𝑔 (3 coudes).

𝑣
En plus, d’après la conservation de débit : Q v = 𝑣2 S2 = 𝑣S → 𝑣2 = α

1 1
p2 = patm + ρg(H − h) + ρ𝑣 2 (1 − + 3𝑘)
2 α²

On pourrait aussi appliquer Bernoulli entre les points 1 et 2 :

1 1
p2 = p1 − ρgh + ρ𝑣 2 (1 − + 2𝑘)
2 α²

4. A.N. :
- v = 0.42 m/s
- hv = 7.2 mm
- ℘ = 33 W
- p1 = 1.5 bar et p2 = 1.31 bar.

Correction pour l’Exercice 6 : L’irrigation d’un domaine

1. On applique la relation de Bernoulli entre la surface libre du puits et la surface libre du


réservoir :

vA2 patm ℘ vB2 patm


+ zA + + = + zB + + ∆h
2g ρg ρgQ v 2g ρg

L 𝑣2 𝑣2
Avec ∆h = ∆haspiration + ∆hrefoulement = ∑ λi Di 2gi + ∑ ki 2gi
i

La configuration étudiée conduit à : VA  0, VB  0 (hypothèse des réservoirs de grandes


dimensions). On en déduit :

℘ Li 𝑣i2 𝑣i2
hu = = zB − zA + ∑ λi + ∑ ki
ρgQv Di 2g 2g

• Application à l’aspiration :

4Q ρD𝑎𝑠𝑝 𝑣asp
𝑣asp = πD2v = 1.27 𝑚/𝑠 → Re𝑎𝑠𝑝 = = 2.55 × 105
asp μ

4
En plus, d’après le diagramme de Moody, on tire λasp ≈ 0.018, et la corrélation de Colebrook
on tire λasp ≈ 0.0197.

On en déduit donc la perte de charge régulière à l’aspiration :


2
Lasp 𝑣asp
∆haspiration = (λasp + 𝑘𝑐𝑟é𝑝𝑖𝑛𝑒 + 𝑘𝑐𝑜𝑢𝑑𝑒 + 𝑘𝑐ô𝑛𝑒 ) = 0.373 𝑚
Dasp 2g

• Application au refoulement :

4Q ρDref 𝑣ref
𝑣ref = πD2v = 1.66 𝑚/𝑠 → Reref = = 2.9 × 105
ref μ

En plus, d’après le diagramme de Moody, on tire λasp ≈ 0.018, et la corrélation de Colebrook


on tire λasp ≈ 0.02.

On en déduit donc la perte de charge régulière à l’aspiration :

2
Lref 𝑣ref
∆hrefoulement = (λref + 𝑘𝑐ô𝑛𝑒 + 𝑘𝑐𝑜𝑢𝑑𝑒 + 𝑘𝑣𝑎𝑛𝑛𝑒 + 𝑘𝑐𝑙𝑎𝑝𝑒𝑡 + 𝑘𝑑é𝑏𝑜𝑢𝑐ℎé ) = 2.996 𝑚
Dref 2g

A.N. : hu = 20.36 𝑚

2. Pour calculer la pression en entrée de la pompe on applique le théorème de Bernoulli


entre les points A et E :

v2A Patm v2asp P PE −Patm v2asp


+ zA + = + zE + ρgE + ∆haspiration → = (zA − zE ) − − ∆haspiration
2g ρg 2g ρg 2g

A.N. : PE∗ = PE − Patm = −3.45 × 104 Pa (il s’agit bien d’une dépression)

Pour calculer la pression en sortie de la pompe on applique le théorème de Bernoulli entre


les points S et B :

v2ref P v2B Patm PS −Patm v2ref


+ zS + ρgS = + zB + + ∆hrefoulement → = (zB − zS ) − + ∆hrefoulement
2g 2g ρg ρg 2g

A.N. : PS∗ = PS − Patm = 1.6835 × 105 Pa (il s’agit bien d’une surpression)

Ces résultats sont conformes à ceux attendus puisque à l’entrée de la pompe on est en
dépression et en surpression à la sortie.

3. La puissance de la pompe est : ℘𝑢 = ρghu Q v → A.N. : ℘𝑢 = 7.99 kW

℘𝑢
Le rendement de la pompe est donc : 𝜂 = = 67 %
℘𝑎

5
Correction pour l’Exercice 7 : Pompe alimentant 2 réservoirs

4Qv
1. La vitesse du fluide dans la conduite L2 est : 𝑣2 = = 3.66 𝑚/𝑠
πD22

ρD2𝑣2
Le nombre de Reynolds est donc : Re = μ
= 7.32 × 105

On voit donc que l’on a un écoulement turbulent mixte. La relation de Karman-Prandtl donne
: λ2 = 0,0196

On applique le théorème de Bernoulli entre la sortie de la pompe et la surface libre du


réservoir B :

v2s P v2B Patm L 𝑣2


+ zS + ρgs = + zB + + λ2 D2 2g2 (1)
2g 2g ρg 2

On applique le théorème de Bernoulli entre la sortie de la pompe et la surface libre du


réservoir D :

v2s P v2D Patm L 𝑣2


2g
+ zS + ρgs = 2g
+ zD + ρg
+ λ3 D3 2g3 (2)
3

En égalisant les deux relations précédentes (1) et (2), on trouve :

L2 𝑣22 L3 𝑣32 2gD3 L2 𝑣22


zB + λ2 = zD + λ3 ⇒ 𝑣3 = √ (zB − zD + λ2 )
D2 2g D3 2g λ3 L3 D2 2g

On suppose que l’écoulement est aussi turbulent rugueux dans L 3 et donc la relation de
Karman-Prandtl donne : λ2 = 0,0213

On en déduit que : 𝑣3 = 11.87 𝑚/𝑠 (on retrouve alors que Re = 1.78 × 106 ce qui correspond
bien à un écoulement turbulent mixte).

πD23 𝑙
Le débit volume dans L3 est ainsi : Q 3 = 𝑣3 = 0.21 𝑚3 = 210
4 𝑠

Ce débit est le double de celui dans L2 pour un plus petit diamètre. Les pertes de charge sont
beaucoup plus importantes dans L2 que dans L3 (car L2 ≫ L3 ).

Le débit dans L1 est : : Q1 = Q 2 + Q 3 = 325 𝑙/𝑠. Donc la vitesse du fluide est : 𝑣1 = 4.6 𝑚/𝑠.
Ceci conduit à un nombre de Reynolds : Re = 1.38 × 106 . L’écoulement est turbulent mixte
et la relation de Karman-Prandtl donne : λ1 = 0,018

En appliquant le théorème de Bernoulli entre les points A et B, on trouve (UA = UB ≈ 0 et PA =


PB = Patm) :

6
L1 𝑣12 L2 𝑣22
hu = (zB − zA ) + λ1 + λ2
D1 2g D2 2g

A.N. : hu = 75.26 𝑚

La puissance fournie par la pompe est donc :℘𝑢 = ρghu Q v → A.N. : ℘𝑢 = 240 kW
℘𝑢
Et la puissance sur l’arbre est : ℘𝑎 = = 282 kW
𝜂

Correction pour le Problème 1 : Vidange d’une citerne

1. C’est de l’hydrostatique : 𝑝 = 𝑝𝑎𝑡𝑚 + 𝜌𝑔ℎ


𝑠
2. Conservation de la masse : 𝑄𝑣 = 𝑠𝑣 = 𝑆𝑉 ↔ 𝑉 = 𝑣 = 𝛼²𝑣
𝑆
3. D’après le cours : KCoude = 0.8 ; KVanne = 1.2 ; KRétrécissement = 0.45(1-α²) ²
4. Hauteurs perte de charge singulières (attention pour le rétrécissement, référence à la
vitesse aval) :

𝑉² 𝑣² 𝑣²
ℎ𝑣,𝐶𝑜𝑢𝑑𝑒 = 0.8 2𝑔 ; ℎ𝑣,𝑉𝑎𝑛𝑛𝑒 = 1.2 2𝑔 ; ℎ𝑣,𝑅é𝑡𝑟é𝑐𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 = 0.45(1 − α²)² 2𝑔

0.3164 0.3164
5. Hauteurs perte de charge linéiques : 𝑓1 = et 𝑓2 =
𝑅𝑒 0.25 𝑟𝑒 0.25

𝜌𝐷𝑉 𝜌𝑑𝑣
Avec : 𝑅𝑒 = et 𝑟𝑒 =
𝜇 𝜇

6. Hauteur nécessaire : Appliquons Bernoulli généralisée entre la surface libre de la citerne


et la sortie à l’atmosphère :

patm 𝑣2 patm 𝑣2
+ ℎ = 2g + + ℎ𝑣 → ℎ = 2g + ℎ𝑣
ρg ρg

L 𝑉² l 𝑣² 𝑉² 𝑣² 𝑣²
Avec : ℎ𝑣 = 𝑓1 D 2g + 𝑓2 d 2g + 5 × 0.8 2𝑔 + 1.2 2𝑔 + 0.45(1 − α²)² 2𝑔

7. Application numérique :
- v = 3.18 m/s et V = 0.623 m/s,
- re = 63700 et Re = 28294
- hv,Coude = 0.0161 m ; hv,5Coude = 0.0806 m ; hv,Vanne = 0.620 m ; hv,Rétrécissement = 0.149 m ; hv,L =
0.66 m ; hv,l = 5.14 m
- La perte de charge totale : hv = 6.69 m
- La hauteur : h = 7.20 m
8. Parce qu’ils sont de diamètre grand donc la vitesse y est faible.
9. Entre la surface libre et le haut du jet : ℎ𝑗𝑒𝑡 = ℎ − ℎ𝑣∗
𝑣2
Avec ℎ𝑣∗ = ℎ𝑣 + 0.8 2𝑔

7
Le jet monte moins haut que la surface de la citerne car entretemps on a perdu de l’énergie
par frottement visqueux.
𝑣2
En comparant avec le résultat de la question 6, on obtient : ℎ𝑗𝑒𝑡 = 2g
Ce qui indique juste que l’énergie potentielle initiale de l’eau dans la citerne peut être soit
transformée en énergie cinétique, soit en énergie potentielle, mais inférieure à celle initiale,
à cause des pertes d’énergie. A.N. : hjet = 0.52 m

10. Appliquons Bernoulli généralisée entre la surface libre et la sortie :

patm 𝑣2 patm 𝑣2 𝑣2
+ ℎ𝑢 = 2g + + ℎ𝑣 → ℎ𝑢 = 2g + ℎ𝑣 → ℘𝑢 = ρ𝑄𝑣 ( 2 + gℎ𝑣 )
ρg ρg

On voit que l’énergie de la pompe est en partie utilisée pour fournir de l’énergie cinétique
au fluide, en partie pour compenser les pertes de charge. A. N. : ℘𝑢 = 71 W

Correction pour le Problème 2 : Remplissage d’un wagon-citerne


2 2
patm 𝑣W patm 𝑣W
1. Bernoulli généralisée donne : + ℎ𝑢 = + + ℎ𝑊 + ℎ𝑣 → + ℎ𝑊 = ℎ𝑢 − ℎ𝑣
ρg 2g ρg 2g
2. La conservation du débit donne : Q v = Sv = SW vW
𝑣² 𝑆𝑊 2 𝑣W
2
Si on ne prend ne serait-ce que les coudes, on a : ℎ𝑣 = 5𝐾 2𝑔 = 5𝐾 ( )
S 2g
On a 5K = 4 et S ≫ SW d’où le résultat.
3. Bernoulli de la question 1 devient simplement, en négligeant le terme de la question
𝑣2 L
précédente : ℎ𝑊 = ℎ𝑢 − ℎ𝑣 → ℎ𝑊 = ℎ𝑢 − 2g (𝑓0 D + 5𝐾)
𝑔
D’où le résultat, en posant : 𝐺 = L
𝑓0 +5𝐾
D
G est une accélération, et on reconnaît une vitesse de vidange type Torricelli, mais
comme si on avait une pesanteur réduite par le coefficient de perte de charge total.
La vitesse dans le tube s’exprime donc sous la forme : 𝑣 = √2𝐺 (ℎ𝑢 − ℎ𝑊 )
4. On trouve pour les valeurs du coefficient de frottement 0.0321 et 0.0306 respectivement,
on est quasiment dans le turbulent rugueux, et donc f ≃ constant. On obtient alors G =
0.36 m/s², c’est-à -dire une pesanteur bien réduite.
𝑆 𝑑ℎ𝑊 𝑑ℎ𝑊 𝑆
5. En écrivant que 𝑣𝑊 = 𝑣
𝑆𝑊
et que 𝑣𝑊 =
𝑑𝑡
, on obtient :
𝑑𝑡
=
𝑆𝑊
√2𝐺 (ℎ𝑢 − ℎ𝑊 )
𝑑ℎ∗
6. On obtient simplement, après changement de variable : = −𝑑𝑡 ∗
√ℎ∗

On intègre avec h∗(t = 0) = 1, (hW = h0 en dimensionnel) et on obtient : 𝑡 ∗ = 2(1 − √ℎ∗ )

𝑡∗ 2
Soit finalement : ℎ∗ = (1 − 2 )
2
𝑆 𝐺
Ou bien sous forme dimensionnelle : ℎ𝑢 − ℎ𝑊 = (ℎ𝑢 − ℎ0 ) (1 − 𝑡 √2(ℎ )
)
𝑆𝑊 𝑢 −ℎ0

8
7. Le temps final sous forme adimensionnel est donné par : 𝑡𝐹∗ = 2(1 − √ℎ𝑚𝑎𝑥
∗ )

Où ℎ𝑚𝑎𝑥 est la hauteur adimensionnelle correspondant à ℎ𝑊 = ℎ0 + 𝐻, soit :

ℎ𝑢 − ℎ0 − 𝐻
𝑡𝐹∗ = 2 (1 − √ )
ℎ𝑢 − ℎ0

𝑆 ℎ𝑢 −ℎ0 ℎ𝑢 −ℎ0 −𝐻
Soit sous forme dimensionnelle : 𝑡𝐹∗ = 2 𝑆 √ (1 − √ )
𝑊 2𝐺 ℎ𝑢 −ℎ0

On trouve 19933 s, soient plus de ≃ 5h30 de remplissage.

Correction pour le Problème 3 : Réseau urbain

1. Entre la surface et le bout de la conduite principale, on n’a que de la perte régulière sur
du tube de longueur L et de diamètre D, donc :

L V²
Hv = F
D 2g

1 6.9 ϵ⁄ 1.11 ρDV


D
Avec : = −1.8log10 [ +( ) ] et Re =
√F Re 3.7 μ

Dans la branche domestique, on a une perte régulière avec du tube de longueur l et de


diamètre d, plus le robinet domestique, plus N coudes, donc :

𝑣² l
ℎ𝑣 = (𝑓 + 𝐾𝑅𝑜𝑏𝑖𝑛𝑒𝑡 + 𝑁𝐾𝐶𝑜𝑑𝑒 )
2g d

ϵ⁄ 1.11
1 6.9 ρD𝑣
Avec : √f = −1.8log10 [ re + ( 3.7D) ] et re = μ

2. D’après la formule de Bernoulli généralisée entre la surface du bac et la sortie à la sortie


à l’atmosphère :

patm patm 𝑣 2
+ℎ= + + 𝐻𝑣 + ℎ𝑣
ρg ρg 2g

𝑣2
Donc on obtient : ℎ = 2g + 𝐻𝑣 + ℎ𝑣

Remarque : Il faut bien sûr remarquer que Hv et hv dépendent de la vitesse à cause de la formule de
Colebrook, donc c’est une équation implicite en Q en remplaçant v par Q/s et V par Q/S. On peut
résoudre par la méthode de Newton ou tout autre méthode de recherche de zéro d’une fonction. Le
résultat numérique proposé plus loin est par exemple obtenu en utilisant fzero dans MATLAB.

3. Bernoulli généralisée entre la surface libre et A :

9
1
(pA + ρ𝑉 2 ) − (patm + ρgℎ) = −ρg𝐻𝑣
2
1
Soit finalement : pA = patm + ρg(ℎ − 𝐻𝑣 ) − 2 ρ𝑉 2

Bernoulli généralisée entre B et S :


1 1
(patm + ρ𝑣 2 ) − (pB + ρ𝑣 2) = −ρgℎ𝑣
2 2
Soit finalement : pB = patm + ρgℎ𝑣

4. On trouve v = 3.10 m/s, V = 0.0214 m/s, re = 30950, Re = 2580, f = 0.0330, F = 0.0469

Les trois termes intervenant dans Bernoulli valent alors respectivement :

Hv = 0.00276 m, hv = 29.5 m, v²/(2g) = 0.488 m

On voit donc clairement que le terme hv est dominant dans l’équation de la question 2, et
que cette dernière devient juste : h = hv

L’énergie cinétique résiduelle en sortie de canalisation, ainsi que la perte d’énergie dans la
conduite principale, sont donc bien plus faibles que la perte d’énergie dans la branche
domestique. L’énergie potentielle de pesanteur est donc essentiellement utilisée pour
compenser la perte d’énergie dans la branche domestique.

5. Toute l’essence de l’exo est l`a, maintenant on peut écrire Bernoulli généralisée sous la
forme :

𝑣² l
ℎ ≈ ℎ𝑣 avec ℎ𝑣 ≈ 2g (𝑓0 d + 𝐾𝑅𝑜𝑏𝑖𝑛𝑒𝑡 + 𝑁𝐾𝐶𝑜𝑑𝑒 )

𝑣² 2gℎ
Soit : ℎ ≈ 2g 𝑒0 → 𝑣 ≈ √ 𝑒
0

𝑣𝑡𝑜𝑟𝑟
On peut faire intervenir la vitesse de Torricelli 𝑣𝑡𝑜𝑟𝑟 = √2gℎ et on trouve : 𝑣 ≈
√𝑒0

𝑄𝑡𝑜𝑟𝑟
Ce qui donne : 𝑄 = 𝑣𝑠 ≈
√𝑒0

Ce qui signifie que le débit en présence d’une perte de charge totale e 0 est égal à celui sans
perte de charge /√e0. Numériquement, ici ¸ça fait un facteur ≈ 7.8 ! On voit donc à quel point
la formule de Torricelli, et donc la formule de Bernoulli classique, c’est-à-dire l’hypothèse
fluide parfait, peut donner des résultats fantaisistes si on ne fait pas attention ! C’est je pense
le message le plus important à faire passer à ce niveau.

10
6. Valeur de Q obtenue avec ladite approximation :

On obtient Q = 14.7 L/min, soit une erreur inferieure au %. C’est donc excellent.

Ça marche bien parce d’une part la perte de charge dans le tuyau domestique est bien
prépondérante (question 4), et qu’aux Reynolds suffisamment élevés, le coefficient de perte
de charge devient effectivement presque constant (cf. abaques de Moody). On trouve donc
une perte de charge totale qui varie en gros en v² ce qui est souvent utilisé par les
hydrauliciens, et permet de faire des calculs à la main.

7. On fait considérer la Loi des nœuds : Q = 4q


8. Je détaille volontairement pour clarifier le problème des tubes en parallèle. Ecrivons la
formule de Bernoulli généralisée entre la surface du bac et une sortie en la décomposant
en HS − HA + HA − HE : Entre E et A : HA − HE = −Hv

Entre A et S, où S est l’une des sorties : HS – HA = −hv

Où hv est la perte de charge estimée sur un tuyau, avec un débit q et non plus Q.

Remarque : J’ai longtemps eu du mal avec cette équation, et les étudiants aussi (l’erreur classique
consiste à compter 4 fois la perte de charge hv), il y a donc une difficulté pédagogique ici. En fait, il
faut bien comprendre que cette équation est une équation de bilan de l´énergie mécanique volumique
de la seule fraction du fluide en A qui va traverser le tuyau considéré.

En sommant les deux équations précédentes et en explicitant les charges, on retrouve donc
𝑣2
rigoureusement la même équation qu’à la question 2 : ℎ = 2g + 𝐻𝑣 + ℎ𝑣

9. Approximations précédentes :
- Hv et v²/(2g) sont donc négligeables
- f est environ constant égal à f0.

Sans plus de calculs, on va donc obtenir la même équation qu’à la question 5 :

2gℎ 𝑣𝑡𝑜𝑟𝑟
𝑣≈√ ≈
𝑒0 √𝑒0

2gℎ
et le débit q dans une branche vaut donc : 𝑞 = 𝑣𝑠 ≈ 𝑠√ 𝑒
0

C’est donc le même résultat que précédemment, ce qui veut dire qu’on retrouve le même
débit dans chacune des 4 branches que lorsqu’un seul robinet est ouvert. En d’autres termes
peu importe le nombre de robinets ouverts, on a toujours le même débit, qui est entièrement
fixé par la perte de charge dans la partie domestique. Cela correspond bien à l’expérience : si
le voisin utilise de l’eau, ça n’a pas d’influence sur le débit chez vous (sauf cas pathologique,

11
fin de ligne, installation mal dimensionnée). Le débit chez vous ne dépend donc que de votre
installation. Les douches collectives fonctionnent aussi sur ce principe.

10. Comme à la question 3, la pression au point B vaut, en appliquant Bernoulli entre B et la


sortie : pB = patm + ρgℎ𝑣

Et cela reste vrai quel que soit le nombre de branches ouvertes.

Or on a fait l’approximation h ≈ hv et on en conclut que : pB ≈ patm + ρgℎ

Conclusion : la pression à l’entrée de votre maison est toujours environ égale à la pression
hydrostatique. Ça veut dire que cette pression est constante, que vous ou vos voisins
consommiez de l’eau ou non !

Apparemment il n’a pas de disposition légale fixant une fourchette de pressions à l’entrée,
mais on considère que les valeurs de confort sont entre 2 et 5 bar. Trop, ¸ça risque de péter
des canalisations, on peut mettre un réducteur de pression, pas assez, c’est pénible, on peut
mettre un surpresseur c.à.d. une pompe qui va apporter la puissance ℘𝑢 .

𝑣2
11. C’est comme la question 2 avec hu en plus : ℎ + ℎ𝑢 = 2g + 𝐻𝑣 + ℎ𝑣

Tout se passe comme si on avait augmenté la hauteur de la citerne de hu avec les mêmes
expressions pour les pertes de charge.

12. L’équation de la question précédente devient simplement, en négligeant Hv et v²/(2g) :

𝑣²
ℎ + ℎ𝑢 ≈ ℎ𝑣 ≈ 𝑒
2g 0

En utilisant la caractéristique de la pompe et en écrivant que Q = nq, ça donne :

𝑛𝑞 2 𝑞²
ℎ + ℎ𝑀 [1 − ( ) ]= 𝑒
QM 2gs² 0

Soit encore, en posant x = q/Qm (suggéré par l’énoncé), et en divisant l’équation par hM :

ℎ 𝑄2
1 − 𝑛2 𝑥 2 + ℎ = Π𝑥² avec Π = 2gs²ℎ
𝑀
𝑒0
𝑀 𝑀

𝑞 1+ℎ⁄ℎ
D’où finalement : =√ 𝑀
QM Π+𝑛²

13. Même raisonnement qu’à la question 10, la pression au point B vaut, en appliquant
Bernoulli entre B et la sortie : pB = patm + ρgℎ𝑣

12
Vrai quel que soit le nombre de branches ouvertes.

Or on a fait l’approximation h + hu ≈ hv et on en conclut que : pB ≈ patm + ρg(ℎ𝑢 + ℎ𝑣 )

On retrouve que tout se passe comme si le château d’eau était monté de hu.

La puissance est donnée tout simplement par : ℘𝑢 = ρgℎ𝑢 𝑄

14. Application numérique :

Q = 189 L/min, q = 18.9 L/min, pB = 4.77 bar, hu = 19.3 m, ℘𝑢 = 595 W.

13

Vous aimerez peut-être aussi