Ondes Et Signaux

Ondes et Signaux
CHAPITRE 4
Circuit linéaire
nd
du 2 ordre
Prof N’CHO Janvier Sylvestre
INP-HB/CPGE - Cours d’Ondes et Signaux - PCSI
Introduction
Ce chapitre concerne l’étude de la réponse temporelle de
systèmes d’ordre deux, qu’ils soient électriques ou
mécaniques. Nous étudierons essentiellement le circuit RLC
série comme modèle de l’oscillateur amorti. Nous verrons en
effet qu’une analogie électromécanique permet d’identifier
formellement cet oscillateur amorti (du fait de l’existence
d’une résistance dans le circuit) à l’oscillateur mécanique
(masse relié à un ressort et astreinte à se déplacer suivant l’axe
horizontal) amorti par frottement visqueux (c’est-à-dire que la
force de frottement est proportionnelle à la vitesse).
Circuit RLC série:
régime forcé et
régime libre
Régime forcé (1)
 un générateur de tension continue de 𝑓. é. 𝑚
est branché aux bornes du circuit 𝑅𝐿𝐶 ;
 pour 𝑡 < 0, le condensateur est déchargé et
l’interrupteur 𝐾 est ouvert;
 à l’instant 𝑡 = 0, on ferme l’interrupteur 𝐾 : le
générateur débite alors un courant dans le
circuit.
 Dans ce circuit 𝑖 est l’intensité du courant, 𝑈𝐾 la tension aux bornes de
l’interrupteur, 𝑈𝐶 la tension aux bornes du condensateur, 𝑈𝐿 la tension aux
bornes de l’inductance et 𝑈𝑅 la tension aux bornes de la résistance. En
convention récepteur on a :
𝑈𝑅 = 𝑅𝑖 𝑑𝑞 𝑑𝑈𝐶 𝑑𝑈𝐶 𝑑 2 𝑈𝐶
𝑑𝑖 et 𝑖= =𝐶 𝑈𝑅 = 𝑅𝐶 et 𝑈𝐿 = 𝐿𝐶 2
𝑈𝐿 = 𝐿 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑑𝑡
Régime forcé (2)
 Pour 𝑡 < 0, l’interrupteur 𝐾 est ouvert :
𝒊 = 𝟎; 𝑼𝑹 = 𝑼𝑪 = 𝑼𝑳 = 𝟎; 𝑼𝑲 = 𝑬
 Pour 𝑡 ≥ 0, l’interrupteur 𝐾 est fermé : 𝑈𝐾 = 0 (tension aux
bornes d’un fil donc même potentiel). En appliquant la loi des
mailles on a : 𝑼𝑹 + 𝑼𝑳 + 𝑼𝑪 = 𝑬
En remplaçant 𝑈𝑅 , 𝑈𝐶 et 𝑈𝐿 par leur expression, la tension 𝑼𝑪 aux
bornes d’un circuit 𝑹𝑳𝑪 série soumis à l’échelon de tension 𝑬
vérifie l’équation différentielle de second ordre:
𝒅𝟐 𝑼𝑪 𝒅𝑼𝑪
𝑳𝑪 𝟐
+ 𝑹𝑪 + 𝑼𝑪 = 𝑬
𝒅𝒕 𝒅𝒕
Régime forcé (3)
On pose :
1 1
𝜔0 2
= ⟹ 𝜔0 = 𝜔0 est la pulsation propre du circuit
𝐿𝐶 𝐿𝐶
𝑅 𝑅 𝐶 𝛼 est le coefficient
𝛼= = d’amortissement (sans dimension)
2𝐿𝜔0 2 𝐿
1 𝐿𝜔0 1 1 𝐿 𝑄 est le facteur de qualité

𝑄= = = =
2𝛼 𝑅 𝑅𝐶𝜔0 𝑅 𝐶 (sans dimension)
On définit aussi le facteur d’amortissement par :

𝑅
𝜆=
2𝐿
Régime forcé (4)
L’équation différentielle devient :
𝒅𝟐 𝑼𝑪 𝒅𝑼𝑪 𝟐
𝑬
𝟐
+ 𝟐𝜶𝝎𝟎 + 𝝎𝟎 𝑼𝑪 =
𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝑳𝑪
La solution générale de cette équation différentielle est la somme de deux
solutions :
 Deux conditions initiales sur 𝑼𝑪 𝒕 sont nécessaires pour déterminer

complètement la solution générale.
Régime forcé (5)
La réponse du régime transitoire 𝑈𝐶𝑡𝑟 𝑡 est solution de l’équation
différentielle du second ordre sans second membre,
𝒅𝟐 𝑼𝑪𝒕𝒓 𝒅𝑼𝑪𝒕𝒓 𝟐
𝟐
+ 𝟐𝜶𝝎𝟎 + 𝝎𝟎 𝑼𝑪𝒕𝒓 = 𝟎
𝒅𝒕 𝒅𝒕
On cherche une solution de la forme 𝑒 𝑟𝑡 que l’on réinjecte dans
l’équation précédente. On arrive à l’équation caractéristique de la
forme :
2 2 2
𝜔0
𝑟 + 2𝛼𝜔0 𝑟 + 𝜔0 = 0 ou 𝑟 + 𝑟 + 𝜔0 2 = 0
𝑄

Régime forcé (6)
Il s’agit à présent d’une équation algébrique. Dans le cas général, 𝑟
admet deux solutions 𝑟1 et 𝑟2 qui sont complexes ou réelles, ce qui
donne:
𝑼𝑪𝒕𝒓 𝒕 = 𝑨𝟏 𝒆𝒓𝟏 𝒕 𝑨𝟐 𝒆𝒓𝟐 𝒕

Où 𝑨𝟏 et 𝑨𝟐 sont des constantes (complexes conjuguées car 𝑈𝐶𝑡𝑟 𝑡
doit être réelle) que l’on détermine à partir des conditions initiales du
problème. La nature de l’évolution de 𝑈𝐶𝑡𝑟 𝑡 va dépendre du facteur
de qualité Q donc de l’amortissement du système. En effet selon la
valeur de Q , la nature des racines 𝑟1 et 𝑟2 sera différente.

Régime forcé (7)
 Le régime apériodique : ∆> 𝟎 ⇒ 𝜶 > 𝟏 𝐨𝐮 𝑸 < 𝟏⁄𝟐
Le polynôme caractéristique admet 2 racines négatives :
∆ 𝟐
𝝎𝟎
𝒓𝟏 = −𝜶𝝎𝟎 − = −𝝎𝟎 𝜶 + 𝜶 − 𝟏 = − 𝟏 + 𝟏 − 𝟒𝑸𝟐
𝟐 𝟐𝑸
∆ 𝟐
𝝎𝟎
𝒓𝟐 = −𝜶𝝎𝟎 + = −𝝎𝟎 𝜶 − 𝜶 − 𝟏 = − 𝟏 − 𝟏 − 𝟒𝑸𝟐
𝟐 𝟐𝑸
La solution générale de l’équation différentielle sans second
membre est : 𝑢𝐶𝑡𝑟 = 𝐴1 𝑒 𝑟1 𝑡 + 𝐴2 𝑒 𝑟2 𝑡
La solution générale de l’équation différentielle est donc :
𝑈𝐶 = 𝑢𝐶𝑡𝑟 + 𝐸 ⟹ 𝑈𝐶 = 𝐴1 𝑒 𝑟1 𝑡 + 𝐴2 𝑒 𝑟2 𝑡 + 𝐸
Régime forcé (8)
Application des conditions de continuité
La tension 𝑈𝐶 aux bornes du condensateur et l’intensité 𝑖 du
courant dans l’inductance sont continues. À l’instant 𝑡 = 0, les
conditions initiales sur la tension et l’intensité s’écrivent donc :
𝑈𝐶 𝑡 = 0 et 𝑖 𝑡 = 0 = 0.
𝑑𝑈𝐶
𝑖=𝐶 𝑑𝑈𝐶
𝑑𝑡 ⟹ 𝑡=0 =0
𝑑𝑡
𝑖 𝑡=0 =0
Les deux contions initiales permettant de trouver les constantes
sont : 𝒅𝑼𝑪
𝑼𝑪 𝒕 = 𝟎 𝒆𝒕 𝒕=𝟎 =𝟎
𝒅𝒕
Régime forcé (9)
Il vient en appliquant ces conditions initiales:
𝑈𝐶 𝑡 = 0 = 0 ⟹ 𝐴1 + 𝐴2 + 𝐸 = 0
𝑑𝑈𝐶
𝑡 = 0 = 0 ⟹ 𝑟1 𝐴1 + 𝑟2 𝐴2 = 0
𝑑𝑡
Il vient donc :
𝑟2 𝑟1
𝐴1 = 𝐸 et 𝐴2 = − 𝐸
𝑟1 − 𝑟2 𝑟1 − 𝑟2
La tension 𝑈𝐶𝑡𝑟 aux bornes du condensateur a pour expression :
𝒓𝟐 𝒓𝟏 𝒕
𝒓𝟏
𝑼𝑪𝒕𝒓 𝒕 =𝑬 𝒆 − 𝒆𝒓𝟐 𝒕
𝒓𝟏 − 𝒓𝟐 𝒓𝟏 − 𝒓𝟐

Régime forcé (10)
La tension 𝑈𝐶 aux bornes du condensateur a pour expression :
𝒓𝟐 𝒓𝟏 𝒕
𝒓𝟏
𝑼𝑪 𝒕 = 𝑬 𝒆 − 𝒆𝒓𝟐 𝒕 + 𝟏
𝒓𝟏 − 𝒓𝟐 𝒓𝟏 − 𝒓𝟐
La tension 𝒖 tend vers sa valeur finale sans osciller, ce qui justifie
le nom donné à ce régime. Le régime apériodique s’observe pour de
faibles valeurs du facteur de qualité c’est-à-dire pour une valeur
élevée de la résistance (amortissement trop fort).
Régime forcé (11)
 Le régime pseudopériodique : ∆< 𝟎 ⇒ 𝜶 < 𝟏 𝐨𝐮 𝑸 > 𝟏⁄𝟐
Le polynôme caractéristique admet 2 racines complexes
conjuguées à partie réelle négative :
En posant :
2 ′ 2 2
1
Ω = −∆ = −𝜔0 𝛼 − 1 ⇒ Ω = 𝜔0 1 − 𝛼2 = 𝜔0 1− 2
4𝑄
Ω est appelée la pseudo-pulsation dont la pseudo-période est :
2𝜋 2𝜋 4𝑄2
𝑇= =
Ω 𝜔0 4𝑄2 − 1

Régime forcé (12)
Il vient :
𝝎0
𝒓1 = −𝜶𝝎0 − 𝒋𝛀 = −𝝎0 𝜶 + 𝒋 1 − 𝜶2 =− 1 + 𝒋 4𝑸2 − 1
2𝑸
𝝎0
𝒓2 = −𝜶𝝎0 + 𝒋𝛀 = −𝝎0 𝜶 − 𝒋 1 − 𝜶2 =− 1 − 𝒋 4𝑸2 − 1
2𝑸
La solution générale de l’équation différentielle sans second membre
est :
𝑢𝐶𝑡𝑟 = 𝐴 𝑐𝑜𝑠 Ω𝑡 + 𝐵 𝑠𝑖𝑛 Ω𝑡 𝑒 −𝛼𝜔0𝑡
𝑈𝐶 = 𝑢𝐶𝑡𝑟 + 𝐸 ⟹ 𝑈𝐶 = 𝐴 𝑐𝑜𝑠 Ω𝑡 + 𝐵 𝑠𝑖𝑛 Ω𝑡 𝒆−𝛼𝜔0𝒕 + 𝐸
D’après les conditions initiales (comme dans le régime apériodique),
on a : 𝑈 𝑡 = 0 = 0 ⇒ 𝐴 + 𝐸 = 0 ⇒ 𝐴 = −𝐸
𝐶

Régime forcé (13)
𝑑𝑈𝐶 𝛼𝜔0
𝑡 = 0 = 0 ⇒ 𝐵Ω − 𝛼𝜔0 𝐴 = 0 ⇒ 𝐵 = 𝐸
𝑑𝑡 Ω
𝜶𝝎𝟎
𝑼𝑪𝒕𝒓 𝒕 = −𝑬𝒆−𝜶𝝎𝟎 𝒕 𝒄𝒐𝒔 𝛀𝒕 + 𝒔𝒊𝒏 𝛀𝒕
𝛀

Régime forcé (14)
−𝜶𝝎𝟎 𝒕
𝜶𝝎𝟎
𝑼𝑪 𝒕 = 𝑬 𝟏 − 𝒆 𝒄𝒐𝒔 𝛀𝒕 + 𝒔𝒊𝒏 𝛀𝒕
𝛀
Le régime pseudopériodique s’observe pour des valeurs élevées du
facteur de qualité donc pour des valeurs faibles de résistance
(amortissement faible)
L’évolution de 𝑈𝐶 𝑡 donne lieu à des oscillations amorties. La durée
caractéristique de la décroissance est donnée par :
𝝉 = 𝟐𝑸⁄𝝎𝟎
En régime pseudo-périodique, la pseudo-période 𝑻 des oscillations
amorties est constante mais diffère de la période propre.
Régime forcé (15)
 Le régime critique : ∆= 𝟎 ⇒ 𝜶 = 𝟏 𝐨𝐮 𝑸 = 𝟏⁄𝟐
C’est la situation intermédiaire entre les deux régimes précédents. Le
polynôme caractéristique admet une racine réelle double négative :
𝒓𝟏 = 𝒓𝟐 = 𝒓 = −𝝎𝟎
La solution générale de l’équation différentielle sans second membre
est :
𝒖𝑪𝒕𝒓 = (𝑨 + 𝑩𝒕)𝒆−𝝎𝟎𝒕
𝑈𝐶 = 𝑢𝐶𝑡𝑟 + 𝐸 ⟹ 𝑈𝐶 = (𝐴 + 𝐵𝑡)𝑒 −𝜔0𝑡 + 𝐸
D’après les conditions initiales (comme dans le régime apériodique),
on a: 𝑈𝐶 𝑡 = 0 = 0 ⇒ 𝐴 + 𝐸 = 0 ⇒ 𝐴 = −𝐸
Régime forcé (16)
𝑑𝑈𝐶
𝑡 = 0 = 0 ⇒ 𝐵 − 𝜔0 𝐴 = 0 ⇒ 𝐵 = −𝐸𝜔0
𝑑𝑡
𝑼𝑪𝒕𝒓 𝒕 = −𝑬(𝟏 + 𝝎𝟎 𝒕)𝒆−𝝎𝟎 𝒕

Régime forcé (17)
𝑼𝑪 𝒕 = 𝑬 𝟏 − (𝟏 + 𝝎𝟎 𝒕)𝒆−𝝎𝟎 𝒕
Le circuit atteint le régime permanent sans osciller car

l’amortissement est devenu trop important. Il s’agit du cas où
l’équilibre (régime permanent) est atteint le plus rapidement.
𝐿
Quand 𝑄 = 1⁄2 alors 𝑅 = 𝑅𝐶 = 2 , on parle de
𝐶
résistance critique.
Régime forcé (18)
On obtient l’intensité 𝑖 du courant en dérivant la tension 𝑈𝐶
aux bornes du condensateur obtenu dans chaque régime :
𝒅𝒒 𝒅𝑼𝑪
𝒊= =𝑪
𝒅𝒕 𝒅𝒕
 Le régime apériodique : ∆> 0 ⇒ 𝜶 > 1 𝐨𝐮 𝑸 < 𝟏⁄𝟐
𝒓𝟏 𝒓𝟐 𝑬 𝒓 𝒕
𝒊 𝒕 =𝑪 𝒆 𝟏 − 𝒆𝒓𝟐 𝒕
𝒓𝟏 − 𝒓𝟐

Régime forcé (19)
 Le régime critique : ∆= 𝟎 ⇒ 𝜶 = 𝟏 ou 𝑸 = 𝟏⁄𝟐
𝒊 𝒕 = 𝑪𝑬𝝎𝟎 𝟐 𝒕𝒆−𝝎𝟎 𝒕
 Le régime pseudo-périodique:∆< 0 ⇒ 𝜶 < 1 𝐨𝐮 𝑸 >

𝟏⁄
𝟐
𝟐 𝟐 𝟐
𝛀 + 𝜶 𝝎𝟎 −𝜶𝝎 𝒕
𝒊 𝒕 = 𝑪𝑬 𝒆 𝟎 𝒔𝒊𝒏 𝛀𝒕
𝛀
Régime forcé (20)
 Représentations graphiques
Quand 𝑡 ⟶ +∞, 𝑈𝐶 = 𝐸 et 𝑖 = 0, C se comporte donc comme

un interrupteur ouvert et la bobine comme un fil sans résistance
(bobine idéale).
Régime forcé (21)
 L’état du circuit quand 𝒕 = 𝟎 et quand 𝒕 → ∞ est ainsi représenté :

Régime forcé (22)
 Bilan énergétique
Lors de la charge du condensateur, on a :
𝑑𝑖
𝐸 = 𝑈𝑅 + 𝑈𝐿 + 𝑈𝐶 = 𝑅𝑖 + 𝐿 + 𝑈𝐶
𝑑𝑡
Pour obtenir des puissances, on multiplie par i :
𝟏 𝟐 𝟏 𝟐
𝒅𝒊 𝒅𝑼 𝒅( 𝑳𝒊 ) 𝒅( 𝑪𝑼𝑪 )
𝑬𝒊 = 𝑹𝒊𝟐 + 𝑳𝒊 + 𝑪𝑼𝑪
𝑪
= 𝑹𝒊𝟐 + 𝟐 + 𝟐
𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝒅𝒕
 E𝑖 est la puissance 𝑃𝑔 positive fournie par le générateur
 R𝑖 2 est la puissance 𝑃𝑗 positive reçue par la résistance et dissipée

par effet joule dans 𝑅.
Régime forcé (23)
1
 𝑑( 𝐿𝑖 2 )⁄𝑑𝑡 est la puissance 𝑑𝐸𝑚𝑎𝑔 ⁄𝑑𝑡 positive ou négative reçue
2
par la bobine correspondant aux variations de l’énergie
emmagasinée dans l’inductance 𝐿 sous forme magnétique.
1
 𝑑( 𝐶𝑈𝐶2 )⁄𝑑𝑡 est la puissance 𝑑𝐸é𝑙𝑒𝑐 ⁄𝑑𝑡 positive ou négative
2
reçue par le condensateur correspondant aux variations de l’énergie
emmagasinée dans la capacité 𝐶 sous forme électrostatique.
On conclut que la puissance électrique fournie par le
générateur est dissipée par effet joule dans la résistance 𝑹 et
sert à faire varier l’énergie dans la bobine et l’énergie du
condensateur : 𝒅𝑬𝒎𝒂𝒈 𝒅𝑬é𝒍𝒆𝒄
𝑷𝒈 = 𝑷𝒋 + +
𝒅𝒕 𝒅𝒕
Régime forcé (24)
 Soit 𝑊𝑔 l’énergie électrique fournie par le générateur entre l’instant 𝑡 = 0 et
l’instant 𝑡. On a :
𝑡 𝑡
𝑑𝑈𝐶
𝑊𝑔 = 𝐸𝑖 𝑑𝑡 = 𝐶𝐸 𝑑𝑡 = 𝐶𝐸 𝑈𝐶 𝑡 − 𝑈𝐶 0 = 𝐶𝐸𝑈𝐶 𝑡
𝑑𝑡
0 0
Lorsque le condensateur est chargé (𝑡 → ∞), 𝑈𝐶 (∞) = 𝐸, il vient : 𝑾𝒈 = 𝑪𝑬𝟐

 Soit 𝑊𝐿 l’énergie emmagasinée dans la bobine 𝐿 entre l’instant 𝑡 = 0 et l’instant
𝑡. On a :
𝑡 1 2
𝑑(2 𝐿𝑖 ) 1 2
𝑊𝐿 = 𝑑𝑡 = 𝐿𝑖
𝑑𝑡 2
0
Lorsque le condensateur est chargé (𝑡 → ∞), 𝑖(∞) = 0 ,il vient : 𝑾𝑳 = 𝟎

Régime forcé (25)
 Soit 𝑊𝐶 l’énergie emmagasinée dans la capacité 𝐶 entre l’instant 𝑡 = 0 et
l’instant 𝑡. On a :
𝑡 1
𝑑(2 𝐶𝑈𝐶2 ) 1
𝑊𝐶 = 𝑑𝑡 = 𝐶𝑈𝐶2
𝑑𝑡 2
0
Lorsque le condensateur est chargé (𝑡 → ∞),𝑈𝐶 (∞) = 𝐸, il vient :
𝟏 𝟐
𝑾𝐂 = 𝐂𝐄
𝟐
𝑊g = 𝑊J + WL + 𝑊C
Il vient :
𝟏 𝟐 𝟏 𝟐 𝟐
𝑾𝑱 = 𝑾𝒈 − 𝑾𝑳 − 𝑾𝑪 = 𝑪𝑬 − 𝟎 − 𝑪𝑬 = 𝑪𝑬
𝟐 𝟐
Régime forcé (26)
On conclut finalement qu’au cours de la charge la
moitié de l’énergie électrique fournie par le générateur
est dissipée par effet joule dans la résistance et l’autre
moitié est emmagasinée sous forme électrostatique
dans le condensateur. L’énergie magnétique, nulle au
début de la charge est à nouveau nulle à la fin de la
charge.

Régime forcé (27)
Lors de la réponse à un échelon, le circuit initialement
dans l’état zéro ne contient pas d’énergie, le générateur
fournit de l’énergie à tous les composants, le résistor en
dissipe une partie.
À la fin, le condensateur est chargé, il contient donc de
l’énergie, plus rien n’évolue, la bobine et le résistor ne
sont plus parcourus par aucun courant puisque
l’intensité s’est annulée et leur énergie est nulle.

Régime libre (1)
Si, à partir de ces nouvelles conditions initiales 𝑈𝐶 0 =
𝐸 et 𝑖 0 = 0 ; on débranche le générateur (𝑈𝐺 = 0) alors 𝑈𝐶
évolue comme indiqué sur les figures ci-dessous en fonction de la
valeur de qualité (en suivant exactement la même démarche que ce que
l’on a fait jusqu’à présent)

Régime libre (2)
 Condensateur initialement chargé, absence de générateur
(décharge du condensateur)
L’énergie stockée dans le condensateur et la bobine est entièrement

dissipée à terme dans la résistance par effet Joule.
 Condensateur initialement chargé, absence de générateur et
absence de résistance.
Si il n’y pas de résistance dans le circuit ( R = 0 ) alors :
Il y a échange d’énergie permanent entre le condensateur et la bobine.

Régime libre (3)
Dans le régime libre, c’est le condensateur initialement
chargé qui fournit une énergie au circuit, énergie qui
finit par se dissiper totalement dans la résistance, à la
fin plus rien n’évolue et le condensateur est déchargé. Il
n’y a plus d’énergie dans le système.
Notons que si l’on est en présence du régime
pseudopériodique, le condensateur et la bobine
échangent en permanence de l’énergie tant que dure le
régime transitoire tandis que la résistance en prélève
une partie qu’elle dissipe sous forme de chaleur.
Récapitulatif

Méthode
Déterminer la pulsation propre et le facteur de qualité à partir de graphes
expérimentaux d’amplitude et de phase.

Analogie
Électromagnétique

Analogie électromécanique (1)
Il y a analogie entre les deux systèmes (électrique et
mécanique) s’ils sont régis par les mêmes équations
différentielles et se comportent donc de la même façon




Portrait de phase

Portrait de phase (1)
 Cas d’un oscillateur harmonique (pas de frottement et pas
de dissipation d’énergie)
Dans le cas d’un oscillateur harmonique, on obtient le portrait de phase de la
figure suivante qui est dans le plan (dit plan de phase) une trajectoire fermée
(qui dans le cas général est une ellipse). L’évolution de l’oscillateur
harmonique sur le portrait de phase est périodique, à l’image de la trajectoire.
La trajectoire n’atteint jamais le centre de l’ellipse qui est la position d’équilibre.
Cela signifie qu’il n’y a aucun frottement dans le système considéré,
l’énergie est conservée, il n’y a pas de dissipation d’énergie (système
idéalisé).

 Cas d’un oscillateur harmonique (présence de frottement
et donc dissipation d’énergie)
Dans ce cas la situation est plus
compliquée donc plus riche. Dans le cas
d’un faible amortissement, 𝑄 = 4 de la
figure ci après, l’évolution n’est plus
périodique. A l’instant auquel le portrait
de phase débute, 𝑢̇ = 0, 𝑢 = 𝑢 0 , cela
correspond (pour un oscillateur
mécanique) à une position initiale
différente de la position d’équilibre et
une vitesse initiale nulle. Ensuite
l’oscillateur se met en mouvement.

Cela se traduit par une trajectoire de phase qui s’enroule en amenant la
mobile de plus en plus près de la situation d’équilibre 𝑢̇ = 0, 𝑢 = 0. Cet
enroulement signifie que le système se rapproche de la position
d’équilibre en réalisant des oscillations d’amplitude décroissante car il y a
des pertes d’énergie, il s’agit du régime pseudopériodique. Au bout d’un
temps suffisamment long, le système atteint sa valeur d’équilibre
𝑢̇ = 0, 𝑢 = 0. On se rend compte qu’il s’agit d’un équilibre stable. On
parle de centre attracteur. Si le système est un peu écarté de sa position
d’équilibre, il la rejoint en effectuant une spirale convergente autour.
L’évolution temporelle des cas critiques et apériodique est nettement
différente. Il n’y a pas d’enroulement. La valeur finale est en revanche
inchangée, il s’agit toujours du point attracteur 𝑢̇ = 0, 𝑢 = 0.

La figure ci-dessous montre le portrait de phase d’un oscillateur harmonique et
d’un oscillateur amorti (damped oscillator en anglais) en régime pseudo-
périodique.


Ondes Et Signaux - Chapitre 4-Circuits Lineaires Du Second Ordre

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1 𝐿𝜔0 1 1 𝐿 𝑄 est le facteur de qualité

On définit aussi le facteur d’amortissement par :

 Deux conditions initiales sur 𝑼𝑪 𝒕 sont nécessaires pour déterminer

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𝑼𝑪𝒕𝒓 𝒕 = 𝑨𝟏 𝒆𝒓𝟏 𝒕 𝑨𝟐 𝒆𝒓𝟐 𝒕

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La tension 𝑈𝐶 aux bornes du condensateur a pour expression :

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𝑼𝑪𝒕𝒓 𝒕 = −𝑬(𝟏 + 𝝎𝟎 𝒕)𝒆−𝝎𝟎 𝒕

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Le circuit atteint le régime permanent sans osciller car

 Le régime apériodique : ∆> 0 ⇒ 𝜶 > 1 𝐨𝐮 𝑸 < 𝟏⁄𝟐

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 Le régime pseudo-périodique:∆< 0 ⇒ 𝜶 < 1 𝐨𝐮 𝑸 >

Quand 𝑡 ⟶ +∞, 𝑈𝐶 = 𝐸 et 𝑖 = 0, C se comporte donc comme

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 R𝑖 2 est la puissance 𝑃𝑗 positive reçue par la résistance et dissipée

Lorsque le condensateur est chargé (𝑡 → ∞), 𝑈𝐶 (∞) = 𝐸, il vient : 𝑾𝒈 = 𝑪𝑬𝟐

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L’énergie stockée dans le condensateur et la bobine est entièrement

Il y a échange d’énergie permanent entre le condensateur et la bobine.

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