Vous êtes sur la page 1sur 37

Ecole Nationale Supérieure d’Arts et Métiers- Casa

‫المدرسة الوطنية العليا للفنون والمهن الدارالبیضاء‬


-

Classe API- 1ère Année Prof responsable:


Mr. ABDELWAHED TOUATI
2019 / 2020

1
Analyse des circuits
électriques

Régimes transitoires
des circuits linéaires
1er et 2ème ordre

2
I- Généralités.

1. Définitions.
❑ Un circuit électrique est dit linéaire lorsqu’il est formé par des éléments R, L
ou C de valeurs constantes (R= 100 Ω; L= 2 mH; C= 100 µF);
❑ Dans un circuit électrique linéaire, l’évolution de toute grandeur électrique
(intensité, tension, charge d’un condensateur . . . . ) est décrite par une
équation différentielle linéaire à coefficients constants de la forme:

𝒅𝒏 𝒙 𝒅𝒏−𝟏 𝒙 𝒅𝒙
𝒂𝒏 𝒏 + 𝒂𝒏−𝟏 𝒏−𝟏 +. . . . . +𝒂𝟏 + 𝒂𝟎 𝒙 = 𝒇(𝒕)ቇ
𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝒅𝒕
Où l’ordre n de l’équation différentielle définit l’ordre du circuit.
Nous étudierons dans la suite du cours les circuits d’ordre 1 et d’ordre 2.

3
I- Généralités.

1. Définitions (suite).

❑ Réponse libre ou régime libre d’un circuit linéaire est l’évolution des
grandeurs de celui-ci en l’absence de tout Générateur en entrée.
❑ Le régime du circuit est dit continu (ou stationnaire) lorsque toutes les
grandeurs électriques du circuit (intensités, tensions) sont constantes
en fonction du temps.
❑ Entre le moment où toutes les sources sont éteintes et celui où le
régime continu est établi, on a un régime transitoire.

4
Analyse des circuits électriques linéaires

❑ L’objectif est l’étude de l’évolution temporelle des grandeurs après


l’établissement ou la disparition des sources.
❑ Les solutions obtenues découlent de deux régimes superposés :
• Le régime transitoire, caractérisé par la solution générale de
l’équation sans second membre (dit aussi régime libre),
• Le régime permanent, qui matérialise une solution particulière
de l’équation avec second membre (le régime forcé).

5
Importance du régime transitoire dans
les circuits électriques linéaires

• Utilisation du régime transitoire:


Filtrage; Lissage du courant et de la tension après redressement;
stockage momentané d’énergie; découplage; déphasage entre la
tension et le courant; temporisateurs, oscillateurs.
• Effets indésirables (exemples):
Le démarrage ou l’arrêt d’un moteur d’asservissement doit être le
plus bref possible pour une meilleure précision.
• Durée :
Pour diverses raisons techniques et/ou économiques, il peut être
nécessaire de connaître ce temps ou du moins d’avoir un ordre de
grandeur.
6
Exemples de circuits linéaires

❑ Exemple de Circuit linéaire du 1ér ordre régit par l’équation.

𝑑𝒖
𝑅𝐶. + 𝒖 = 𝑒(𝑡)
𝑑𝑡

❑ Exemple de Circuit linéaire du 2ème ordre régit par l’équation.

𝑑 2 𝒖 𝑅 𝑑𝒖 1 𝐸
+ . + 𝒖 =
𝑑𝑡 2 𝐿 𝑑𝑡 𝐿𝐶 𝐿𝐶

On montre, en mathématiques, que la solution générale d’une telle équation se met toujours
sous la forme : u(t) = uG + uP
Régime libre Régime forcé imposé
(Transitoire) par la source 7
Propriétés fondamentales
d’un condensateur

Equation fondamentale

En régime continu établi. Les grandeurs électriques sont constantes


𝒅𝒖
𝒖 = 𝒄𝒔𝒕𝒆 ⇒ = 𝟎 ⇒ 𝒊 = 𝟎 En régime continu établi la capacité se comporte
𝒅𝒕 comme un circuit ouvert.

En régime périodique établi.


Les grandeurs électriques reprennent périodiquement la même valeur.
Conséquence: en régime périodique établi, la valeur moyenne du courant dans un
condensateur est nulle. Icmoy = 0

En régime quelconque.
La tension et la charge aux bornes d’un condensateur ne peuvent pas subir de
discontinuité: u(t0+) = u(t0-) & q(t0+) = q(t0-) , quel que soit t0. Le condensateur
s’oppose aux variations de la tension à ses bornes d’autant plus que sa capacité est
de valeur grande. 8
Propriétés fondamentales
d’une bobine

Equation fondamentale

En régime continu établi. Les grandeurs électriques sont constantes


𝒅𝒊 En régime continu établi une inductance se comporte
i= 𝒄𝒔𝒕𝒆 ⇒ 𝒅𝒕 = 𝟎 ⇒ 𝒖 = 𝟎
comme un court circuit.

En régime périodique établi. Les grandeurs électriques reprennent


périodiquement la même valeur. Conséquence: en régime périodique établi, la
valeur moyenne de la tension aux bornes d’une inductance est nulle. ULmoy = 0

En régime quelconque. Le courant dans une inductance ne peut pas subir de


discontinuité: i(t0+) = i(t0-), quel que soit t0. Une bobine s’oppose aux variations du
courant qui le parcourt d’autant plus que la valeur de l’inductance est grande. 9
´ Echelon de tension

Un générateur délivre un échelon de tension lorsque la tension à ses bornes


a la forme suivante :

e(t)
E0
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡 < 0: 𝑒(𝑡) = 0

𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡 ≥ 0: 𝑒(𝑡) = 𝐸0

t(s)
0

Une telle tension provoque dans un circuit l’apparition d’un régime transitoire puis
d’un régime permanent continu. Cette évolution du circuit porte le nom de réponse à
un échelon de tension ou réponse indicielle.

10
Régime libre d’un circuit RC
❑ En régime continu (régime établi) Le condensateur est chargé sous la tension
E. Le condensateur se comporte comme un interrupteur ouvert U = E et I = 0
(E/R dans la résistance) Figure(1).

1- Evolution de la tension u(t).


A t = 0, on ouvre l’interrupteur, le
condensateur se décharge dans la
résistance Figure (2):
Figure(1) Figure(2)
𝑑𝑞 𝑑𝑢 𝑑𝒖
𝑢 = 𝑅. 𝑖 = −𝑅. = −𝑅𝐶. ⇒ 𝜏. + 𝒖 = 𝟎 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝝉 = 𝑹𝑪
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡
La solution est de la forme:
𝑢(0) = 𝐴 + 𝐵 = 𝐸
𝒖 𝒕 = 𝑨. 𝒆−𝒕Τ𝝉 + 𝑩 sachant ቊ 𝑢(∞) = 𝐵 = 0 d’où: 𝒖 𝒕 = 𝑬. 𝒆−𝒕Τ𝝉
11
Régime libre d’un circuit RC

La pente à l’origine vaut: u(t)


𝒅𝒖 −𝑬 E
=
𝒅𝒕 𝒕=𝟎
𝝉

❑ Pour t = τ : u = E. e-1= 37% E


t(s)
❑ Pour t = 3τ : u = E. 0,05= 5% .E
τ
2- Evolution de l’intensité du courant.

𝒅𝒖 𝑬 −( 𝒕 ቁ 𝑬 −( 𝒕 ቁ i(t)
𝒊 = −𝑪. = 𝑪. . 𝒆 𝝉 = . 𝒆 𝝉 i
𝒅𝒕 𝝉 𝑹 E/R u
Le condensateur assure la continuité de
la tension à ses bornes mais pas celle de
t(s)
l’intensité du courant.
12
τ
Régime libre du circuit RC

3- Etude énergétique du circuit.


Calculons l’énergie reçue (on est bien en convention récepteur pour la résistance)
et dissipée par effet Joule dans la résistance:

−𝑡Τ𝜏
𝐸 −𝑡Τ𝜏
𝐸2 −2𝑡Τ𝜏
𝑤= 𝑃𝑑𝑡 = ඳ𝑢. 𝑖𝑑𝑡 = ඲𝐸. 𝑒 . .𝑒 𝑑𝑡 = . න𝑒 𝑑𝑡
𝑅 𝑅


𝐸 2 𝑒 −2𝑡Τ𝜏 𝐸 2 . 𝜏 𝐶𝐸 2
𝑤= . = =
𝑅 − 2Τ𝜏 0
2𝑅 2

𝟏
𝒘(𝒋𝒐𝒖𝒍𝐞) = . 𝑪𝑬𝟐 : Energie emmagasinée dans le condensateur.
𝟐

13
Charge d’un condensateur
1. Equation différentielle équivalente.

𝒒 𝒅𝒒 𝑑𝑞 1 𝑒
La loi des mailles s’écrit : −𝒆 + 𝑹 ⋅ 𝒊 + = 𝟎 & 𝒊= =⇒ + ⋅𝑞 =
𝑪 𝒅𝒕 𝑑𝑡 𝑅𝐶 𝑅
𝒅𝒒 𝟏 𝑬𝟎
Pour t ≥ 0, l’équation différentielle s’écrit : + ⋅𝒒=
𝒅𝒕 𝑹𝑪 𝑹
La solution équivalente correspond à une solution générale de l’équation homogène sans
second membre et une solution particulière. q = qG + qp
𝒕
−𝝉
𝒒 𝒕 =𝑨⋅𝒆 + 𝑪𝑬𝟎 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝝉 = 𝑹𝑪: constante de charge en secondes.
Pour déterminer la valeur de la constante A, on exploite la valeur initiale.
𝑞 𝑡 = 0+ = 𝑞 𝑡 = 0− = 0 ⇒ 𝐴 + 𝐶𝐸0 = 0 ⇒ 𝐴 = −𝐶𝐸0
14
Charge d’un condensateur
2. Allures des grandeurs électriques.
𝑞(𝑡) −𝑡Τ𝜏
𝑞(𝑡) = 𝐶𝐸0 ⋅ (1 − 𝑒 −𝑡Τ𝜏 ൯ 𝑢(𝑡) = = 𝐸0 ⋅ (1 − 𝑒 )ቇ
𝐶

𝒅𝒒(𝒕) 𝑬𝟎 −𝒕Τ𝝉
𝒊(𝒕) = = ⋅𝒆
𝒅𝒕 𝑹

15
Charge et décharge d’un
condensateur

Régime Régime Régime Régime


forcé libre forcé libre

On constate que la tension u et la charge q sont des fonctions continues


du temps alors que le courant i subit des discontinuités.
16
Régime libre du circuit RL
1. Evolution du courant i(t).
En régime continu, la bobine se comporte comme un court circuit u = 0 et I = E/R.
A t = 0, on supprime la source E :
𝒅𝒊
𝒖=𝑳 = −𝑹. 𝒊
𝒅𝒕
𝒅𝒊
𝑳 + 𝑹. 𝒊 = 𝟎
𝒅𝒕
𝒅𝒊
𝝉. + 𝒊 = 𝟎 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝝉 = 𝑳/𝑹
𝒅𝒕
La solution est de la forme:
+ −
i(0 ) = i(0 ) = 𝐴 + 𝐵 = 𝐸/𝑅 𝑬 −𝒕Τ𝝉
𝒊 𝒕 = 𝑨. 𝒆−𝒕Τ𝝉 +𝑩 sachant ቊ
𝑖(∞) = 𝐵 = 0
𝒊(𝒕) = . 𝒆
d’où:
𝑹

17
Régime libre du circuit RL
La pente à l’origine vaut: i(t)
E/R
𝑑𝑖 −𝐸 −𝐸
= =
𝑑𝑡 𝑡=0
𝜏. 𝑅 𝐿

❑ Pour t = τ : i = (E/R). e-1= 37% .(E/R) t(s)


❑ Pour t = 3τ : i = (E/R). 0,05= 5% .(E/R) τ
2- Evolution de la tension aux bornes de la bobine.
u(t)
𝑑𝑖 𝐸 −1 τ t(s)
−𝑡Τ𝜏
𝑢 𝑡 = 𝐿. = 𝐿. . .𝑒 0
𝑑𝑡 𝑅 𝜏
𝒖 𝒕 = −𝑬. 𝒆 −𝒕Τ𝝉

-E 18
Régime libre du circuit RL

3- Etude énergétique du circuit.


Calculons l’énergie reçue et dissipée par effet Joule dans la résistance. Une bobine restitue
L‘énergie emmagasinée en gardant le même sens du courant. i
u

𝐸 −𝑡Τ𝜏 −𝑡Τ𝜏
𝐸2 −2𝑡Τ𝜏
𝑤 = ඳ𝑃𝑑𝑡 = ඲−𝑢. 𝑖𝑑𝑡 = − න 𝑒 . −𝐸𝑒 𝑑𝑡 = න𝑒 𝑑𝑡
𝑅 𝑅
0


𝐸2 𝑒 −2𝑡Τ𝜏 𝐸2. 𝜏 1 𝐸2 𝟏
𝑤(𝑗𝑜𝑢𝑙𝑒𝑠) = . = = . 𝐿. 2 = . 𝑳. 𝑰𝟐𝑴𝑨𝑿
𝑅 −2 2𝑅 2 𝑅 𝟐
𝜏 0

19
Réponse d’un circuit RL
à un échelon de tension
1. Equation différentielle équivalente.

𝒅𝒊 𝐑 𝒆
La loi des mailles s’écrit : −𝒆 + 𝑹 ⋅ 𝒊 + 𝑳 𝒅𝒊 = 𝟎 + ⋅𝒊=𝑳
𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝑳
𝒅𝒊 𝐑 𝑬𝟎
Pour t ≥ 0, l’équation différentielle s’écrit : + ⋅ 𝒊 =
𝒅𝒕 𝑳 𝑳
La solution équivalente correspond à une solution générale de l’équation homogène sans
second membre et une solution particulière. i = iG + ip
−𝒕 𝑬𝟎 𝑳
𝒊(𝒕) = 𝑨 ⋅ 𝒆 𝝉 + 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝝉 = 𝑹 : constante de charge en secondes.
𝑹
Pour déterminer la valeur de la constante A, on exploite la valeur initiale.
𝐸0 𝐸0
i 𝑡 = 0+ = i 𝑡 = 0− = 0 ⇒ 𝐴 + =0⇒𝐴=−
𝑅 𝑅 20
Réponse d’un circuit RL
à un échelon de tension
2. Allures des grandeurs électriques.

𝑬𝟎 −𝒕Τ𝝉 𝒅𝒊 𝑬𝟎 −𝒕Τ𝝉 −𝒕Τ𝝉


𝒊(𝒕) = ⋅ (𝟏 − 𝒆 ൰ 𝒖(𝒕) = 𝑳 ⋅ =𝑳⋅ ⋅𝒆 = 𝑬𝟎 ⋅ 𝒆
𝑹 𝒅𝒕 𝑹⋅𝝉

21
Réponse d’un circuit RL
à un échelon de tension

Régime Régime Régime Régime


forcé libre forcé libre

On constate que le courant i est une fonction continue du temps


alors que la tension u subit des discontinuités. 22
Régime libre du circuit RLC série

1- Equation différentielle .
𝒅𝒊
𝒖 = 𝑹. 𝒊 + 𝑳 (1)
𝒅𝒕
𝑑𝑞
𝑖=−
𝑑𝑡 donne les relations suivantes:
𝑞
𝑢=
𝐶

𝑞 𝑑𝑞 𝑑2𝑞 𝒅𝟐 𝒒 𝑹 𝒅𝒒 𝟏
𝟏 devient alors = −𝑅 − 𝐿 2 et + + 𝒒 = 𝟎 (𝟐)
𝐶 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝒅𝒕𝟐 𝑳 𝒅𝒕 𝑳𝑪

𝒅𝟐 𝒖 𝑹 𝒅𝒖 𝟏
Avec 𝑞 = 𝐶. 𝑢 2 donne =⇒ + + 𝒖 =𝟎
𝒅𝒕𝟐 𝑳 𝒅𝒕 𝑳𝑪
𝒒 𝒅𝒒
En dérivant 1 et en utilisant 𝒖 = et 𝒊 = − , on obtient ∶
𝑪 𝒅𝒕
𝒅𝟐 𝒊 𝑹 𝒅𝒊 𝟏
+ + 𝒊 =𝟎
𝒅𝒕𝟐 𝑳 𝒅𝒕 𝑳𝑪 23
Régime libre du circuit RLC série

Cette équation différentielle peut se mettre sous la forme normalisée:

𝒅𝟐 𝒖 𝒅𝒖
𝟐
+ 𝟐𝒎𝒘𝟎 + 𝒘𝟐𝟎 . 𝒖 = 𝟎
𝒅𝒕 𝒅𝒕
𝑹
𝟐𝐦𝒘𝟎 =
𝑳 𝒎 ∶ 𝑐𝑜𝑒𝑓𝑓i𝑐𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑑′𝑎𝑚𝑜𝑟𝑡𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡
𝟏
𝒘𝟐𝟎 = ൞ 𝒘𝟎 : 𝑝𝑢𝑙𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒 𝑑𝑢 𝑐𝑖𝑟𝑐𝑢𝑖𝑡
𝑳𝑪 𝑸 ∶ 𝑓𝑎𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑞𝑢𝑎𝑙𝑖𝑡é 𝑜𝑢 𝑑𝑒 𝑠𝑢𝑟𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛
𝟏
𝑸=
𝟐𝒎

𝑹 𝑹 𝑪 1 𝐿
𝒎= . 𝑳𝑪 = . et 𝑸= . dépendent directement des valeurs de R, L et C.
𝟐𝑳 𝟐 𝑳 𝑅 𝐶

24
Régime libre du circuit RLC série
2- Régimes de fonctionnement du circuit.

Différents régimes apparaissent selon la valeur du coefficient d’amortissement m.

L’équation caractéristique correspondante est: 𝒓𝟐 + 𝟐𝒎𝒘𝟎 . 𝒓 + 𝒘𝟐𝟎 = 0

𝛥 = 2𝑚𝑤0 2
− 4𝑤02 = 4𝑤02 . (𝑚2 − 1)

Signe de Δ Racines de l’équation caractéristique


Δ>0 pour m>1 Régime apériodique r1,2= - mw0±w0√(m2-1)
Δ=0 pour m=1 Régime critique Solution double: r = -w0
Δ<0 pour m<1 Régime pseudo-périodique

25
Régime libre du circuit RLC série
2- Régimes de fonctionnement du circuit.

Régime Expression de u(t)


Régime 𝒓𝟏, 𝟐 = −𝒎𝒘𝟎 ± 𝒘𝟎 𝒎𝟐 − 𝟏
apériodique 𝒖(𝒕) = 𝑲𝟏 . 𝒆𝒓𝟏 .𝒕 + 𝑲𝟐 . 𝒆𝒓𝟐 .𝒕
m > 1 et Q <1/2 On détermine les constantes grâce aux conditions initiales

Régime critique 𝒓𝟏, 𝟐 = 𝐫 = −𝒘𝟎


m = 1 et Q =1/2 𝒖(𝒕) = (𝑲𝟏 + 𝑲𝟐 . 𝐭)𝒆𝐫.𝒕

On pose : 𝜴 = 𝒘𝟎 . 𝟏 − 𝒎𝟐
Régime pseudo-
périodique 𝒖 𝒕 = 𝒆−𝒎𝒘𝟎 𝒕 . 𝑨. 𝐜𝐨𝐬𝜴𝒕 + 𝑩. 𝒔𝒊𝒏𝜴𝒕 = 𝑪. 𝒆−𝒎𝒘𝟎𝒕 . 𝐜𝐨𝐬(𝜴𝒕 + 𝝋)
Amplitude Um = 𝑪. 𝒆−𝒎𝒘𝟎𝒕 converge vers 0 quand t → ∞
m < 1 et Q >1/2 𝟐𝝅 𝟐𝝅 𝑻𝟎
La pseudopériode est définie par: 𝑻 = 𝜴 = =
𝒘𝟎 . 𝟏−𝒎𝟐 𝟏−𝒎𝟐

26
Régime libre du circuit RLC série
3- Evolution de la tension u(t):
Régime apériodique Régime critique Régime pseudo-périodique

u(t) u(t)
E E u(t)
−𝒎𝒘𝟎 𝒕
𝑪. 𝒆
m >1
m=1

t t
Le temps de convergence vers −𝑪. 𝒆 −𝒎𝒘𝟎 𝒕
Le régime critique est le
le régime permanent dépend
régime le plus rapide qui
de la valeur du coefficient
tend vers le régime
d’amortissement m . Plus m
permanent.
est grand plus le temps de
27
convergence est grand.
Régime libre du circuit RLC série
4- Etude énergétique du circuit:
En multipliant la relation (1) issue de la loi des mailles par i, on obtient :

𝑑𝑖
𝑢. 𝑖 = 𝑅. 𝑖 2 + 𝐿. .𝑖
𝑑𝑡
𝑑𝑞
Comme, 𝑖=− 𝑒𝑡 𝑞 = 𝐶. 𝑢, 𝑜𝑛 𝑎
𝑑𝑡
𝒅𝒖 𝟐
𝒅𝒊
−𝑪. 𝒖. = 𝑹. 𝒊 + 𝑳. . 𝒊
𝒅𝒕 𝒅𝒕
𝒅 𝟏 𝟏
( 𝑪. 𝒖 + . 𝑳. 𝒊𝟐 ) = −𝑹. 𝒊𝟐
𝟐
𝒅𝒕 𝟐 𝟐
L’énergie emmagasinée dans le condensateur et la bobine à un instant donné t,
𝟏 𝟏
W(t) = 𝑪. 𝒖 + . 𝑳. 𝒊𝟐 , diminue au cours du temps, elle est dissipée par effet Joule dans
𝟐
𝟐 𝟐
la résistance.
28
Réponse indicielle d’un circuit RLC Série
(réponse à un échelon de tension)
on suppose le condensateur initialement déchargé :
q(t = 0−) = q(t = 0+) = q0 = 0.

On ferme l’interrupteur K à l’instant t = 0. la tension u(t) aux bornes du circuit (RLC) série
est un échelon de tension.
1. Equation différentielle:
𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑡 ≥ 0 ∶ 𝑙𝑎 𝑙𝑜𝑖 𝑑𝑒𝑠 𝑚𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑜𝑛𝑛𝑒 ∶
𝑑𝑖 1 𝒅𝒒
𝐸0 = 𝑅. 𝑖 + 𝐿 + . 𝑞 𝐿𝑒 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡 𝒊 = 𝑐𝑜𝑛𝑣𝑒𝑛𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑟é𝑐𝑒𝑝𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒𝑛𝑠𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟.
𝑑𝑡 𝐶 𝒅𝒕
29
Réponse indicielle d’un circuit RLC Série
(réponse à un échelon de tension)
𝑑𝑖 1 𝑑𝑞 𝑑2 𝑞 1
𝐸0 = 𝑅. 𝑖 + 𝐿 𝑑𝑡 + 𝐶 . 𝑞 ➔ 𝐸= 𝑅. 𝑑𝑡 + 𝐿 𝑑𝑡 2 + 𝐶.𝑞
𝒅𝟐 𝒒 𝑹 𝒅𝒒 𝟏 𝑬𝟎
+ . + .𝒒 =
𝒅𝒕𝟐 𝑳 𝒅𝒕 𝑳𝑪 𝑳

Qui peut s’écrire sous la forme normalisée:


𝟏
𝒘𝟎 =
𝒅𝟐 𝒒 𝒅𝒒 𝟐 𝑬𝟎 𝑳𝑪
+ 𝟐𝒎. 𝒘𝟎 . + 𝒘𝟎 . 𝒒 = Avec:
𝒅𝒕𝟐 𝒅𝒕 𝑳 𝑹 𝑹 𝑪
𝒎= = .
𝟐𝑳. 𝒘𝟎 𝟐 𝑳
2. Recherche des solutions :
La solution est la somme de deux termes: 𝒒(𝒕) = 𝒒𝒕 (𝒕) + 𝒒𝒑 (𝒕൯
• qt(t) solution de l’équation homogène qui tend vers 0 après quelques périodes :
elle décrit donc un régime transitoire;
• qp(t) solution particulière décrit le régime permanent continu.
30
Réponse indicielle d’un circuit RLC Série
(réponse à un échelon de tension)

• qp(t) solution particulière décrit le régime permanent. Dans ce régime q est


constante et l’équation différentielle devient:
𝑬 𝐸 𝐸. 𝐿. 𝐶
𝒘𝟐𝟎 . 𝒒𝒑 = =⇒ 𝒒𝑷 (𝒕) = 2 = = 𝑪. 𝑬
𝑳 𝐿. 𝑤0 𝐿

• L’expression de qt(t) dépend du signe de Δ′.


𝑳
Pour la suite on suppose que Δ < 0 ➔ m < 1➔ 𝑹<𝟐⋅
𝑪

𝑳
𝑹𝑪 = 𝟐 ⋅ RC est appelée valeur critique de la résistance.
𝑪

31
Réponse indicielle d’un circuit RLC Série
(réponse à un échelon de tension)

• Δ < 0 Régime pseudo-périodique, donc: 𝒒𝒕 𝒕 = 𝐀. 𝒆−𝒎𝒘𝟎 𝒕 . 𝐜𝐨𝐬(𝜴𝒕 + 𝝋)

A l’amplitude ( grandeur positive) et ϕ la phase à l’origine deux constantes


déterminés par les conditions initiales; on suppose que q(t = 0) = 0 condensateur
initialement déchargé et i(t = 0) bobine initialement déchargée.
La solution générale s’écrit:

𝒒(𝒕) = 𝑪. 𝑬 + 𝑨. 𝒆−𝒎𝒘𝟎𝒕 . 𝐜𝐨𝐬(𝜴𝒕 + 𝝋)

32
Réponse indicielle d’un circuit RLC Série
(réponse à un échelon de tension)
3. Détermination des constantes :
𝒒(𝒕) = 𝑪. 𝑬 + 𝑨. 𝒆−𝒎𝒘𝟎𝒕 . 𝐜𝐨𝐬(𝜴𝒕 + 𝝋)

𝑞 𝑡 = 0 = 𝟎 = 𝑪. 𝑬 + 𝑨. 𝐜𝐨𝐬𝝋 (𝑰)
𝑑𝑞 −𝑚𝑤0 𝑡
𝑖(𝑡) = = −𝐴𝑒 . (𝑚𝑤0 . cos 𝛺𝑡 + 𝜑 + 𝛺. sin 𝛺𝑡 + 𝜑 ൱
𝑑𝑡
𝑖(𝑡 = 0) = 0 ==> 𝒎𝒘𝟎 . 𝐜𝐨𝐬𝝋 + 𝜴. 𝐬𝐢𝐧𝝋 = 𝟎 (II)
𝒎𝒘𝟎 𝑪𝑬
D’après (II): 𝐭𝐚𝐧(𝝋) = − Et d’après (I): 𝑨=−
𝜴 𝐜𝐨𝐬𝝋
1 1
Comme 1 + tan2 𝑥 = 2
⇒ = ± 1 + tan2 𝑥
cos 𝑥 cos𝑥

Puisque A est une amplitude alors le signe +, donc

𝒎𝒘𝟎 𝟐
𝑨 = 𝑪. 𝑬. 𝟏 +
𝜴𝟐 33
Réponse indicielle d’un circuit RLC Série
(réponse à un échelon de tension)

Cas particulier important m<<1 ➔ ( Q>>1):

𝟐𝝅 𝟐𝝅
𝜴 = 𝒘 𝟎 . 𝟏 − 𝒎𝟐 ≃ 𝒘 𝟎 ; 𝑻= 𝜴
= 𝒘 = 𝑻𝟎 ; 𝑨 = 𝑪. 𝑬 𝑒𝑡 𝜑=0
𝟎

Donc : 𝒒(𝒕) = 𝑪. 𝑬(𝟏 − 𝒆−𝒎𝒘𝟎 𝒕 . 𝐜𝐨𝐬(𝒘𝟎 𝒕))

𝒊(𝒕) = 𝑪𝑬. 𝒆−𝒎𝒘𝟎 𝒕 . (𝒎𝒘𝟎 . 𝐜𝐨𝐬(𝒘𝟎 𝒕) + 𝒘𝟎 . 𝐬𝐢𝐧(𝒘𝟎 𝒕))

𝒎 ≪ 𝟏 =⇒ 𝒊(𝒕) = 𝑪𝑬. 𝒆−𝒎𝒘𝟎 𝒕 . 𝒘𝟎 . 𝐬𝐢𝐧(𝒘𝟎 𝒕)

34
Réponse indicielle d’un circuit RLC Série
(réponse à un échelon de tension)
4. Représentation
graphique.

35
Réponse indicielle d’un circuit RLC Série
(réponse à un échelon de tension)
5. Représentation graphique.
Si on remplace la tension continue E par un générateur de tension carrée on obtient le schéma
suivant pour un régime pseudo-périodique:

36
Réponse indicielle d’un circuit 2ème ordre

−𝝅⋅𝒎
𝟏−𝒎𝟐
Dépassement : 𝑫% = 𝟏𝟎𝟎 ⋅ 𝒆

𝟐𝝅
Pseudo-période TP : 𝑻𝑷 =
𝒘𝟎 ⋅ 𝟏 − 𝒎𝟐
𝝅
Temps de pic : 𝒕𝑷𝒊𝒄 =
𝒘𝟎 ⋅ 𝟏 − 𝒎𝟐

37

Vous aimerez peut-être aussi