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I2
Q = UI sinϕ = UI = LωI 2 et Q = UI sinϕ = −UI = − (3.41)
Cω
S 2 = P 2 + Q2 (3.42)
ce que l’on retient sous la forme d’un triangle de puissances où les trois puissances
sont les trois côtés d’un triangle rectangle d’angle ϕ (Fig. 3.7) :
aux bornes de l’un des composants, varie au cours du temps suivant une loi sinusoï-
dale :
obtenue, par exemple à l’aide d’un composant à résistance dynamique négative comme
une diode à effet tunnel ou un tube à décharge. On préfère utiliser aujourd’hui un
système actif tel un amplificateur opérationnel comme le montre la figure 3.9b ; confor-
mément à l’usage, la source auxiliaire d’énergie n’a pas été représentée sur le schéma
équivalent. On obtient approximativement un oscillateur harmonique électrique dont
on peut vérifier l’expression de la période T0 = 2π/ω0 = 2π(LC)1/2 .
di q dq
L + Ri + = 0 puisque i = (3.44)
dt C dt
q étant est la charge de l’armature A du condensateur vers laquelle est orienté le cou-
rant d’intensité i.
Il en résulte l’équation différentielle canonique, en utilisant la notation habituelle
pour toute dérivée par rapport au temps :
q̇ 1 L
q̈ + + ω02 q = 0 avec ω0 = et τe = (3.45)
τe LC R
q̇
L’oscillateur est harmonique, lorsque le terme dissipatif , qui est proportionnel à
τe
l’intensité du courant, est nul ou négligeable. L’équation différentielle se réduit alors
à:
1
q̈ + ω02 q = 0 où ω0 = (3.46)
LC
est la pulsation propre. La solution d’une telle équation est bien connue. Elle peut
prendre les différentes formes suivantes :
avec :
√ B
qm = A2 + B2 et tan φ = − (3.48)
A
Remarque 22
Il convient de souligner que, pour un tel oscillateur, les conditions initiales n’ont
d’influence que sur l’amplitude et la phase et non sur la fréquence.
q̇2 2q
2
q̈ q̇ + ω02 q q̇ = 0 donne + ω0 = Cte (3.49)
2 2
Pour interpréter cette dernière équation, il suffit d’expliciter ω02 et ainsi faire apparaître
l’énergie électromagnétique du condensateur et de l’inductance, respectivement q 2 /2C
et Li 2 /2 = Lq̇ 2 /2 :
1 2 1 q2
Li + = Eem donne Em + Ee = Eem (3.50)
2 2C
2
Lq̇ 2 q 2 Lω02 qm
2
Cqm2 Lω02 qm
2
Cqm2
Eem = + = (ω0 t + φ) + cos2 (ω0 t + φ) = = = Cte
2 2C 2 2 2 2
(3.51)
Ainsi l’énergie Eem de l’oscillateur harmonique est une constante qui est proportion-
2 de l’amplitude. Le graphe de la figure 3.3 montre bien qu’au cours
nelle au carré qm
du temps, il y a transformation d’énergie magnétique en énergie électrique et vice-
versa.
Note 15
Notons que l’écriture directe de la conservation de l’énergie électromagnétique Eem
dans un tel système conservatif permettrait de restituer l’équation différentielle du
second ordre en dérivant par rapport au temps et en simplifiant par q̇, la solution
q̇ = 0 ne présentant aucun intérêt.
3.5.2.1 Source de tension sinusoïdale aux bornes d’un dipôle RLC : Équation dif-
férentielle
Maintenons, aux bornes d’un dipôle RLC, la tension sinusoïdale e(t) = em cos(ωt + φ e )
(Fig. 3.8). La loi des mailles appliquée au circuit donne, si q(t) désigne la charge de
l’armature A du condensateur :
di q dq
L + Ri + = e(t) = em cos(ωt + φ e ) puisque i = (3.52)
dt C dt
Il en résulte que :
q̇ 1 L e
q̈ + + ω02 q = am cos(ωt + φ e ) avec ω0 = , τe = et am = m (3.53)
τe LC R L
q̇ 1 L e
q̈ + + ω02 q = am cos(ωt + φ e ) avec ω0 = , τe = et am = m (3.54)
τe LC R L
t
qSSM (t) = Dexp(− )cos(ωa t + φ a ) (3.55)
2τe
Entre l’instant initial et une certaine durée, qui dépend de τe , au-delà de laquelle le
premier terme est négligeable devant le second, le régime est transitoire :
t
(qG (t))transitoire = qSSM (t) + qP (t) = Dexp(− )cos(ωa t + φ a ) + qm cos(ωt + φ q )
2τe
(3.57)
Une fois le régime transitoire achevé, on observe le régime établi, caractérisé par l’ex-
pression :
e exp(jωt) em
Z = ¯m = ¯ soit Z = |Z| exp(jϕ) où ϕ = φ e − φ i (3.59)
im exp(jωt) im
¯ ¯
1 1 Lω0 1
Z = R + j(Lω − ) = R[1 + jQ(x − )] avec Q = ω0 τe = = puisque LCω02 = 1
Cω x R Cω0 R
(3.60)
On en déduit :
1 1
|Z| = R [1 + Q2 (x − )2 ] et tan(ϕ) = Q(x − ) (3.61)
x x
Sur la figure 3.12, on a représenté l’impédance Z dans le plan complexe dans les deux
1
cas, ϕ > 0 et ϕ < 0 : R est sa partie réelle et Lω − sa partie imaginaire.
Cω
1 1
Y= =
Z 1 (3.62)
R [1 + Q2 (x − )2 ]
x
1 1 1
Y = |Y | exp(−jϕ) avec |Y | = = = |Y (x)| et − ϕ(x) = arctan(Q(x − ))
|Z| 1 x
R [1 + Q2 (x − )2 ]
x
(3.63)
ω = ω0 ou f = f 0 (3.64)
|Y |
|Y | = √max (3.65)
2
Il en résulte :
1 1
Q 2 (x − )2 = 1 soit x − = avec = ±1 (3.66)
x x Q
On doit alors résoudre l’équation du deuxième degré x2 − x − 1 = 0 dont les racines
Q
positives sont :
−1 + 1 + 4Q2 1 + 1 + 4Q2
x1 = et x2 = (3.67)
2Q 2Q
1
Par conséquent, x2 − x1 = . En posant Δω1/2 = ω2 − ω1 = (x2 − x1 )ω0 , on trouve :
Q
ω0 f
Q= ou Q = 0 (3.68)
Δω1/2 Δf 1/2
Note 16
• Lorsque Q est grand, c’est-à-dire Δω1/2 faible devant ω0 , la résonance est
qualifiée aiguë.
• Au contraire, si Q est faible, la résonance est dite floue.
Remarque 23
Notons que le module de l’impédance |Z| passe, lui, par un minimum pour ω = ω0 ,
quelle que soit la résistance R (Fig. 3.14a). À la résonance, l’impédance que présente
l’oscillateur au milieu excitateur est minimale et vaut R.
Qam
em em ω0 e L
im = = = avec am = m , τe = et Q = ω0 τe
|Z| 1 1 L R
R [1 + Q2 (x − )2 ] [1 + Q2 (x − )2 ]
x x
(3.69)
e
Ainsi pour x = 1 , im est maximal et vaut im,max = m (Fig. 3.16a). Comme l’admittance,
R
l’amplitude de l’intensité du courant passe par un maximum im,max , pour ω = ω0 ,
quelle que soit la résistance R et donc Q. Il en résulte qu’un moyen d’analyser le phé-
nomène de résonance est d’étudier la variation de l’intensité du circuit considéré en
fonction de la pulsation excitatrice ω : on dit qu’il y a résonance d’intensité.
φ i − φ e = −ϕ (3.70)
Figure 3.17
Circuits Électriques Systèmes Embarqués (2021/2022) Pr. Otman JAÏ
3.5. OSCILLATIONS ÉLECTRIQUES - RÉSONANCE 74
Qam
ω02 CQem e L
qm = soit qm = avec am = m , τe = et Q = ω0 τe
1 x2 + Q 2 (x2 − 1)2 L R
x 1 + Q2 (x − )2
x
(3.71)
Pour analyser la variation de qm , étudions la fonction suivante qui a la signification
d’un facteur de transmission :
1
f (x) = (3.72)
x2 + Q 2 (x2 − 1)2
Il vient, en dérivant :
df (x) 1 + 2Q 2 (x2 − 1) 1
= −x 2 ce qui s’annule pour x = 0 et x = xm = 1−
dx [x + Q 2 (x2 − 1)2 ]3/2 2Q 2
(3.73)
qC,m
Ainsi, l’amplitude réelle de la tension uC,m = vaut em lorsque x = 0, Qem si x = 1
C
et s’annule pour x infini.
À la résonance (ω = ω0 ), la tension précédente vaut Qem , précisément Q fois la va-
leur de em , d’où le nom de facteur de surtension souvent donné à Q (Fig. 3.18).
π
φ u − φ e = −ϕ − (3.74)
2
Cette différence de phase varie donc entre 0 et −π rad, lorsque x passe de 0 à l’infini.
Ainsi la tension uC (t) et la charge q(t) du condensateur sont toujours en retard sur
l’excitateur e(t), et ce retard vaut π/2 rad à la résonance (Fig. 3.18b).
Lorsque la résistance est nulle, le maximum est infini et se produit pour ω = ω0 ; la
phase vaut alors 0 si ω < ω0 et −π rad si ω > ω0 .