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MACHINES ELECTRIQUES

Papa Silly TRAORE


Enseignant-chercheur, Université Cheikh Anta Diop de Dakar
Département Génie électrique (ESP)
 papasilly.traore@esp.sn

Cours pour les LPDEA


Année académique 2021/2022
Généralités Généralités Généralités Généralités Généralités

PLAN
1 Les machines électriques tournantes
Présentation
Principe de fonctionnement

2 Description des machines électriques tournantes


Point de vue mécanique
Point de vue électrique

3 Le parc des machines électriques


Choix d’une machine
Robustesse
2
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Généralités Généralités Généralités Généralités Généralités

PLAN
1 Les machines électriques tournantes
Présentation
Principe de fonctionnement

2 Description des machines électriques tournantes


Point de vue mécanique
Point de vue électrique

3 Le parc des machines électriques


Choix d’une machine
Robustesse
3
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PRESENTATION
Dispositifs électromécaniques qui transforment :

Moteur
Énergie électrique Énergie mécanique
Génératrice
Toute machine électrique peut fonctionner dans les deux sens : on parle de réversibilité
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Types de machines électriques


Les machines tournantes : Les machines transformatrices :

machines génératrices : fonctionnement basé sur transformateurs : Fonctionnement basé sur


l’induction d’un courant électrique dans un circuit l’induction d’un courant électrique dans un circuit
conducteur par déplacement relatif de celui-ci et conducteur fixe sous l’action d’un champ magnétique
d’un champ magnétique, à l’aide d’un engin variable dans le temps mais fixe dans l’espace.
d’entraînement mécanique

moteurs électriques : fonctionnement basé sur convertisseurs de puissances : sont utilisés


l’obtention d’un effort mécanique par action d’un aujourd’hui par des systèmes statiques utilisant
champ magnétique sur un circuit électrique traversé l’électronique de puissance.
par un courant fourni par une source extérieure

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Autres types de machines électriques


Les moteurs universels :

Ils sont prévus pour fonctionner en courant alternatif monophasé (mais qui fonctionneraient mieux
encore en courant continu).
On les reconnait à leur bruit et à l’extrême variation de sa vitesse avec la charge.

L’usage des moteurs universels est limité à de petites puissances (inférieures au kW). En effet, le
fonctionnement du collecteur en courant sinusoïdal est encore plus délicat qu’en courant continu, et
l’ensemble balais-collecteur constitue la partie fragile de ces machines.

Applications : les moulins à café, les mélangeurs, mixeurs, les foreuses,


ponceuses et autres scies sauteuses des bricoleurs, les petits ventilateurs, les
sèche-cheveux, les aspirateurs...
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Autres types de machines électriques


Les moteurs pas à pas :

Ils sont associés aux processeurs qui équipent les machines à commande numérique, à tous les dispositifs
nécessitant un positionnement précis. Ces moteurs sont très simples par leur constitution, mais
nécessairement associés à des dispositifs électroniques de commande et d’alimentation.
Ils sont de très faibles puissances (quelques watts à quelques centaines de watts).

En effet, ils permettent un blocage à l’arrêt en une position spécifiée, alors que les autres moteurs électriques
doivent être bloqués, de l’extérieur, par un frein, dans la position qu’ils ont atteinte lorsqu’ils étaient
alimentés.

Applications : horlogerie, dans les machines à découper, dans les ensembles qui leur associent
processeurs de contrôle et de calcul d’une part, laser d’usinage d’autre part, dans les
automates ...
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Les machines électriques tournantes peuvent fonctionner avec :

En courant continu
Moteurs à courant continu
Dynamo: génératrice à courant continu

En courant alternatif

Machines synchrones Machines asynchrones

Moteurs synchrones Moteurs asynchrones


Alternateurs synchrones Génératrices hypersynchrones

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PRINCIPES DE BASES DES MACHINES ELECTRIQUES

Le fonctionnement des machines électriques tournantes est basé sur les 4 lois de
l’électromagnétisme suivantes :

Loi d’Ampère
Loi de Faraday

Loi de Laplace

Loi de Lenz

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PRINCIPES DE BASES DES MACHINES ELECTRIQUES


La loi d’Ampère

𝑰 Courant I dans un conducteur

Champ magnétique B autour du conducteur


𝑑𝑆 𝑩

Uniforme en tout De même nature


point de l’espace que le courant
න 𝐵 𝑑𝑙 = 𝜇0 𝐼

Utilité : produire un champ magnétique à,partir d’un courant


𝝁𝟎 : perméabilité du vide électrique
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PRINCIPES DE BASES DES MACHINES ELECTRIQUES


La loi de Laplace
Toute portion de conducteur rectiligne de longueur l, parcouru par un courant d’intensité I, est
soumise, quand elle est placée dans un champ magnétique 𝐵 à une force 𝑭 dite de de Laplace.

Si plusieurs conducteurs sont enroulés autour et


𝐼
𝐹Ԧ parcourus par le même courant et placé dans un champ
𝑙 magnétique uniforme, les forces de Laplace
s’additionnent.
𝐵

Utilité : Contrôle du mouvement avec le champ magnétique


𝐹Ԧ = 𝑙 𝐼Ԧ ∧ 𝐵
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PRINCIPES DE BASES DES MACHINES ELECTRIQUES


La loi de Faraday

La force électromotrice (f.e.m) e induite dans un bobinage (à N spires) fermé placé dans un champ
magnétique est proportionnelle à la variation du flux du champ magnétique qui entre dans le circuit
au cours du temps.

Si le champ magnétique est continu, aucune f.e.m n’est induite


𝑑𝜑
𝑒 = −𝑁
𝑑𝑡
Si le champ est variable, 𝑒 existe

Utilité : Créer un courant ou une tension à partir d’un champ magnétique

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PRINCIPES DE BASES DES MACHINES ELECTRIQUES

La loi de Lenz

Le sens du courant induit est tel que, par ses effets électromagnétiques, il s’oppose toujours à la
cause qui lui a donné naissance.

Utilité: permet de décrire la conservation de l’énergie et permet d’établir les sens des tensions et
des courants induits

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Principe de fonctionnement

2 Description des machines électriques tournantes


Point de vue mécanique
Point de vue électrique

3 Le parc des machines électriques


Choix d’une machine
Robustesse
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DESCRIPTION DES MACHINES TOURNANTES


Eléments mécaniques
Stator

Entrefer

Arbre

Rotor

Stator : partie statique Arbre de transmission : solidaire au rotor


Rotor : partie tournante Entrefer: vide séparant le rotor et le stator
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DESCRIPTION DES MACHINES TOURNANTES


Eléments électriques
Deux circuits électriques

Inducteur Induit

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L’inducteur
inducteur
Créé le champ magnétique

Peut-être composé:

d’aimants permanents (i fixe)


de bobinages (i réglable)

Permet le transfert d’énergie (rotor →stator)

Bobinages (siège du courant


d’excitation)

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L’induit

Baigne le champ magnétique

Est le siège de la conversion électro-mécanique

Apparition d’un couple ou d’une f.e.m

Rotor = induit

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SCHEMA ELECTRIQUE EQUIVALENT


On appelle schéma électrique équivalent d’une machine électrique, un schéma permettant
de rendre compte de son comportement électrique à l’aide de générateurs et de
composants simples.

Échauffement ⇒ résistance
Fuites de courant ⇒ conductance
Pertes de flux magnétique (alternatif) ⇒ bobine
Force électromotrice ⇒ dipôle polarisé

Effets capacitifs (alternatif) ⇒ condensateur


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Présentation
Principe de fonctionnement

2 Description des machines électriques tournantes


Point de vue mécanique
Point de vue électrique

3 Le parc des machines électriques


Choix d’une machine
Robustesse
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CHOIX D’UNE MACHINE


Moteur à
courant continu Moteur
synchrone Moteur
Compromis : coût
asynchrone
de fabrication

et difficulté de la
et d'entretien

commande
Coût

+ -

commande

Difficultés
+

de la
-

Tension et courant
connexion directe possible
(TGV, trains corails, etc.) Fréquence et courant
machines industrielles Fréquence
Ventilateurs
Lave-linge
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LA MACHINE ASYNCHRONE TRIPHASEE

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PRESENTATIONDE LA MAS
Avantages Inconvénients
Faible coût

Faible encombrement Consommation d’énergie réactive


Bon rendement nécessaire à la magnétisation de l’entrefer

Excellente fiabilité

Utilisation

Industries Electroménagers (ventilateurs…)

Transport Production d’énergie (éolienne…)


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CONSTITUTION
Boîte à bornes
Bobinage
stator
Ailette de
refroidissement

Plaque
Ventilateur signalétique

Rotor en cage
d’écureuil Arbre

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CONSTITUTION
Le stator = l’inducteur
Il est constitué de 3 enroulements parcourus
par des courants alternatifs triphasés et
possède p paires de pôles.

Le rotor = l’induit
Il peut être constitué par un bobinage triphasé,
mais, le plus souvent, Il est constitué d’une
masse métallique dont de l’aluminium pour
l’alléger. On parle alors de rotor à cage
d’écureuil.

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Le rotor
Le rotor porte l’enroulement dans lequel doit circuler les courants induits. En pratique, on trouve deux
types de rotor de la MAS.
 Un rotor est constitué de tôles empilées de façon à former un cylindre comportant des encoches où
sont logés des conducteurs en aluminium coulé ou en cuivre dont les extrémités sont court-circuitées
par des couronnes de même nature formant ainsi une cage d'écureuil. On parle dans ce cas de
"machines asynchrone à cage d’écureuil". Ce type de machine fonctionnant en moteur sont de loin
les plus utilisés. Elles représentent de 80 à 85 % des applications en milieu industriel car de par sa
robustesse, sa simple conception et son coût qui est relativement moindre à celui des autres
machines.

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Le rotor
 Le rotor peut avoir un système de bobinage triphasé relié à la plaque à bornes par
l’intermédiaire de contacts glissants de type bagues/balais servant à les court-
circuiter. On parle dans ce cas du "machine asynchrone à rotor bobiné" ou machine
asynchrone à bague. Ce type de machine s'avère plus coûteux que le moteur à cage
d'écureuil. Cependant, il présente un précieux avantage permettant de modifier le
couple de démarrage, régler la vitesse du moteur et réduire le courant de démarrage

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Le rotor
 Le rotor peut avoir un système de bobinage triphasé relié à la plaque à bornes par
l’intermédiaire de contacts glissants de type bagues/balais servant à les court-
circuiter. On parle dans ce cas du "machine asynchrone à rotor bobiné" ou machine
asynchrone à bague. Ce type de machine s'avère plus coûteux que le moteur à cage
d'écureuil. Cependant, il présente un précieux avantage permettant de modifier le
couple de démarrage, régler la vitesse du moteur et réduire le courant de démarrage

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Le stator
Il est constitué de trois enroulements (bobines) parcourus par des courants alternatifs triphasés et
possède p paires de pôles.

Champ tournant
Les courants alternatifs dans le stator créent un champ magnétique, B1, tournant à la pulsation de
synchronisme :

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PRINCIPE (MAS à cage d’écureuil)


Le rotor tourne à la vitesse 𝑛 plus petite que la vitesse de synchronisme 𝑛𝑠 .
On dit que le rotor « glisse » par rapport au champ tournant. On introduit alors une variable caractérisant
la vitesse de rotation du rotor: c’est le glissement.

La valeur du glissement g dépend de la


charge; il se calcule comme suit :
𝑛𝑠 : vitesse de synchronisme du champ tournant en 𝑡𝑟/𝑠
𝑛𝑠 − 𝑛 Ω𝑠 − Ω
𝑔= Ω𝑠 = 𝑛: vitesse de rotation du rotor en 𝑡𝑟/𝑠
𝑛𝑠 Ω𝑠
Ω𝑠 = 2𝜋𝑛𝑠 en 𝑟𝑎𝑑/𝑠

𝜔
De l’expression de 𝑛𝑠 , on déduit : Ω = 1 − 𝑔 Ω𝑠 = 1 − 𝑔
𝑝

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COUPLAGE DE LA MAS
Le stator peut être alimenté selon deux types de couplage; en fonction de celui-ci, la
tension aux bornes des enroulements ne sera pas la même.
𝑃ℎ1 𝑃ℎ2 𝑃ℎ3

Couple étoile 𝑼𝟏 𝑽𝟏 𝑾𝟏
Exemple
Sur un réseau 230/400, un moteur
couplé en étoile aurait une tension
l'enroulement statorique sur chaque bobinage du stator de
« voit » à ses bornes la 230V.
tension simple V du réseau.

𝑾𝟐 𝑼𝟐 𝑽𝟐
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COUPLAGE DE LA MAS
Le stator peut être alimenté selon deux types de couplage; en fonction de celui-ci, la
tension aux bornes des enroulements ne sera pas la même.
𝑃ℎ1 𝑃ℎ2 𝑃ℎ3

Couple triangle 𝑼𝟏 𝑽𝟏 𝑾𝟏
Exemple
Sur un réseau classique de 230/400,
un moteur couplé en étoile aurait
Dans ces conditions, une tension sur chaque bobinage du
l'enroulement « voit » à ses stator de 400V.
bornes la tension composée
du réseau.
𝑾𝟐 𝑼𝟐 𝑽𝟐
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COUPLAGE DE LA MAS
Les plaques signalétiques des moteurs asynchrone indiquent quel
couplage réaliser en fonction de la tension composée du réseau, puis les
grandeurs nominales du moteur en fonction du couplage.

Facteur de Couplage
puissance
Intensité du
Puissance courant de ligne
Utile

Vitesse
nominale

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MODELISATION DE LA MAS
Ce schéma est une représentation du transformateur réel.
Il tient compte de:
 L'impédance de l'enroulement primaire (l1, r1);
 L'impédance magnétisante (LF, RF);
 L'impédance de l'enroulement secondaire.

Le rôle du transformateur statique est de modifier l'amplitude de la tension et celle de l'intensité du courant,
sans pour autant, modifier la fréquence.
.
Le moteur asynchrone est similaire, du point de vue constitution, au transformateur statique, à quelques
différences près:
 Les fréquences au primaire et au secondaire ne sont pas les mêmes;
 Le moteur fournit aussi de la puissance mécanique;
 Le rapport de transformation est variable;

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MODELISATION DE LA MAS
Compte tenu de ces considérations, le schéma équivalent
du moteur peut être fait dans les deux cas: à l'arrêt et en
rotation.

De même, à l'arrêt, il peut être à rotor ouvert ou en court-


circuit (bloqué);
Et en rotation, il peut être à vide ou en charge.

Remarque:
 Seul l'enroulement du rotor du moteur à bagues
(rotor bobiné) peut être ouvert;
 Le rotor du moteur à cage n'est pas accessible

Le schéma équivalent est, comme dans le cas du


transformateur triphasé, pris sur une seule phase.

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MODELISATION DE LA MAS
Moteur à l'arrêt, en court-circuit, rotor bloqué, g=1

 Moteur à rotor bobiné en rotation, g ≠ 1


Le rapport de transformation devient:
m = g.m0
et par conséquent:
E2 = -m.E1= -g.m0.E1 = -g.E20
de même, la pulsation (fréquence) devient:
wR = g.w = g.wS et fR = g.f = g.fS

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MODELISATION DE LA MAS
Schéma équivalent du moteur
Schéma équivalent ramené au primaire

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MODELISATION DE LA MAS
En faisant quelques approximations (pertes joules au stator négligées), la machine
asynchrone peut être modélisée comme un transformateur triphasé, dont le
secondaire a une pulsation de 𝑔𝜔.

Dans le modèle, tous les éléments sont ramenés au stator.


𝒓𝟐 : représente les pertes joules du rotor ramenées au stator
1−𝑔
𝑥2 𝑟2 𝑟2
𝑖1 𝑔 𝒓𝒑𝒇 : représente les pertes fer au stator

𝑳𝒎 : représente l’inductance magnétisante

𝑉1 = 𝑉 𝐿𝑚 𝑟𝑝𝑓 𝑉 𝑖2 = 𝑚 𝑖1 𝒓𝟐 : représente les flux de fuite


𝟏−𝒈
𝒓𝟐 : est une résistance fictive. La puissance consommée
𝒈
par cette résistance représente la puissance de
𝑉20 la charge.
𝑚: rapport de transformation rotor/stator 𝑚=
𝑉1
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BILAN DES PUISSANCES


Les pertes dans la machine asynchrone sont dues aux :

Pertes joules au stator Pertes fer Pertes joules au rotor Pertes mécaniques

𝑃𝑗𝑟 = 3𝑅2 𝐼2 2 𝑃𝑚
2
𝑉1
𝑃𝑠 = 3𝑅1 𝐽1 2 𝑃𝑓 ≈ 3
𝑅𝑝𝑓 On a également la relation :

𝑃𝑗𝑟 = 𝑔𝑃𝑇𝑟
𝑱 est le courant de ligne; sa Dues à l’hystérésis et au
valeur dépend du couplage du courant de Foucault Où 𝑃𝑇𝑟 est la puissance
stator transmise du stator au rotor
𝑅2 2
𝑃𝑇𝑟 = 3 𝐼
𝑔 2
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BILAN DES PUISSANCES

Puissance Puissance Puissance Puissance


électrique transmise mécanique utile
absorbée 𝑃𝑇𝑟 = 𝐶𝑒𝑚 Ω𝑠 𝑃𝑒𝑚 = 𝐶𝑒𝑚 Ω 𝑃𝑢 = 𝐶𝑢 Ω
𝑃 = 3𝑈𝐼 cos 𝜑

Pertes par effet Pertes fer Pertes par effet Pertes mécaniques
Joule au stator au stator Joule au rotor par frottement
𝑃𝑗𝑠 𝑃𝑓 𝑃𝑗𝑟 𝑃𝑚

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BILAN DES PUISSANCES


Les pertes dans le fer peuvent être déterminées à partir d'un essai à vide;
Les pertes mécaniques peuvent être déterminées à partir d'un essai à vide;
Sachant que: P10 = Pf + Pm
Pour connaître Pf et Pm, il faut faire une séparation des pertes.
On sait que:
 Pm est constante, elle ne dépend que de la structure de la machine;
 Pf est fonction linéaire du carré de la tension;
Par conséquent, quelque soit la valeur de la tension d'alimentation, Pm reste inchangée et Pf croit linéairement en
fonction de U2.
La courbe peut se présenter de la façon suivante:
- A est le point de décrochage du moteur;
- On prolonge jusqu'à l'intersection avec l'axe des puissances, c'est la
puissance mécanique Pm;
- Au point de fonctionnement donné, on soustrait Pm de P10 pour
avoir Pf.

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COUPLE ELECTROMAGNETIQUE

𝑅2
𝑅2 2 𝑉 𝑉 𝑔
𝑃𝑇𝑟 = 3 𝐼 Or 𝐼2 = = 𝑃𝑇𝑟 = 3𝑉 2
𝑔 2 𝑍2 𝑅 2
𝑅2 2 𝑥2 2 + 2
𝑥2 2 + 𝑔
𝑔

On en déduit le couple électromagnétique 𝐶𝑒𝑚 :

𝑅2 𝑅2
2 2
3𝑉 𝑔 3𝑝𝑉 𝑔
𝐶𝑒𝑚 = 2 𝐶𝑒𝑚 = 2
Ω𝑠 𝑅 𝜔 𝑅
𝑥2 2 + 2 𝑥2 2 + 2
𝑔 𝑔

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COUPLE ELECTROMAGNETIQUE
On peut alors connaître le couple maximal que peut fournir le moteur 𝑑𝐶𝑒𝑚
d'après à partir de l'expression de 𝐶𝑒𝑚 en résolvant l'équation : 𝐶𝑒𝑚 =
𝑑𝑔
𝑟2
En résolvant cette équation, on trouve 𝐶𝑚𝑎𝑥 pour un 𝑔𝑚𝑎𝑥 : 𝑔= correspondant à :
𝑥2
3𝑉 2 3𝑉 2 3𝑝𝑉 2
𝐶𝑚𝑎𝑥 = = =
2𝑥2 Ω𝑠 2𝐿2 𝜔Ω𝑠 2𝐿2 𝜔𝜔 2

On peut alors exprimer le couple électromagnétique en 3𝐶𝑚𝑎𝑥


𝐶𝑒𝑚 = 𝑔 𝑔
fonction du glissement ou de la vitesse du rotor : + 𝑚𝑎𝑥
𝑔𝑚𝑎𝑥 𝑔

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COUPLE ELECTROMAGNETIQUE

• A vide, le courant est non négligeable, mais la puissance absorbée est surtout réactive (Q) ;
• le couple et le courant de démarrage sont importants ;
• l’intensité du courant absorbée augmente avec le glissement ;
• la machine asynchrone peut démarrer en charge.

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COUPLE ELECTROMAGNETIQUE
𝐶𝑒𝑚
𝐶𝑒𝑚
Zone linéaire
𝐶𝑚𝑎𝑥 Couple de 𝐶𝑚𝑎𝑥
démarrage

-1 0 𝜔𝑠 /𝑝 Ω
−𝑔𝑚𝑎𝑥 𝑔𝑚𝑎𝑥 𝑔
1 0

Zone instable
−𝐶𝑚𝑎𝑥 −𝐶𝑚𝑎𝑥
Zone linéaire
hypersynchrone
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COUPLE ELECTROMAGNETIQUE
On constate sur ces courbes qu'il y a une zone (lorsque le glissement est faible, près de la
vitesse de synchronisme) où le couple est linéaire par rapport à la vitesse. Cette zone
correspond au point de fonctionnement nominal du moteur.

Le couple de démarrage s'obtient pour 𝑔 = 1. La zone où 𝑔 > 𝑔𝑚𝑎𝑥 est instable,


ces points ne sont parcourus par la machine qu'en régime transitoire.

Lorsque 𝑔 < 0, le rotor tourne à une vitesse supérieure à la vitesse de


synchronisme 𝑛𝑠 . On est alors en fonctionnement hypersynchrone. La machine
asynchrone fonctionne en générateur (mode de fonctionnement des éoliennes).

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DETERMINATION DU POINT DE FONCTIONNEMENT

Lorsque la machine est couplée à une charge, il est important de déterminer le


point de fonctionnement afin de connaître les paramètres de la machine (courant,
couple, vitesse…)

Deux méthodes de détermination sont possibles :

Méthode analytique (par calcul) Méthode graphique

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DETERMINATION DU POINT DE FONCTIONNEMENT


Méthode analytique (par calcul)
Le couple de la charge mécanique peut s'exprimer en fonction de la vitesse de rotation
du moteur.
Exemple : Si un moteur asynchrone entraîne un ventilateur, le couple de charge du
ventilateur est proportionnel au carré de la vitesse 𝑪𝒓 = 𝒌 ∗ 𝒏𝟐

Pour obtenir la vitesse de fonctionnement, il faut écrire l'égalité entre le couple fourni (𝑪𝒖 )
par le moteur et le couple de charge (𝑪𝒓 ); c’est-à-dire:

𝑪𝒖 = 𝑪𝒓

Si les pertes mécaniques sont négligées, la


𝑪𝒆𝒎 = 𝑪𝒓
relation devient :
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DETERMINATION DU POINT DE FONCTIONNEMENT


Méthode analytique (par calcul)
Le couple moteur est souvent exprimé en fonction du glissement 𝑔, pour pouvoir résoudre
l'équation, il faut donc exprimer la vitesse de rotation en fonction de 𝑔 :
𝑛 = 1 − 𝑔 𝑛𝑠
L’égalité en régime permanent devient :
𝑅2
2
3𝑝𝑉 𝑔 2
𝐶𝑒𝑚 = 2 = 𝑘 1 − 𝑔 𝑛𝑠
𝜔 𝑅2
𝑥2 2 +
𝑔

On résout l’égalité pour trouver 𝑔 et le remplacer par sa valeur dans


l’expression de la vitesse.
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EQUATIONS DES COUPLES


moteur charge Régime dynamique

𝑑Ω
𝐶𝑢 −𝐶𝑟 = 𝐽 = 𝐶𝑑𝑦𝑛𝑎𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒
𝑑𝑡
𝐶𝑢 = 𝐶𝑒𝑚 −𝐶𝑝 Avec 𝑱 l’inertie équivalente vue du moteur

Couple moteur
Compresseur à piston Frottement visqueux

Couple résistant Point de levage


fonctionnement
ventilateur

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DETERMINATION DU POINT DE FONCTIONNEMENT


Méthode graphique
𝐶(𝑁. 𝑚)
On obtenir directement 𝐶 et Ω en traçant
3𝐶𝑛
sur le même graphe la caractéristique
𝐶𝑢 = 𝑓(Ω) et 𝐶𝑟 = 𝑓(Ω). Le couple de
perte (pertes mécaniques) est souvent 𝐶𝑑
négligé. 2𝐶𝑛
Au point de fonctionnement, on a alors: Point de fonctionnement
𝐶
𝐶𝑒𝑚 = 𝐶𝑟 𝐶𝑛

Exemple: la figure montre la détermination


𝑛(tr/min)
du point de fonctionnement pour une charge
dont le couple est proportionnel à la vitesse
𝑛 𝑛𝑠

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