Vous êtes sur la page 1sur 21

UHP-FST Settat

Mesures & Installation Électriques


Département Physique Appliquée

Abdelhadi RADOUANE
1. SYLLABUS DU MODULE

1.1. OBJECTIFS DU MODULE


Les objectifs visés par ce module sont :
- Lire et interpréter les schémas électriques
- Choisir correctement des appareils de mesures en fonction de la grandeur à contrôler
- Exploiter les mesures pour faire un diagnostic
- Faire des interventions correctives sur des installations électriques
- Respecter les prescriptions de sécurité lors d’intervention

1.2. PRÉ-REQUIS PÉDAGOGIQUES


Circuits électriques, lois générales d’électricité, représentation des grandeurs électriques par des
nombres complexes, spectre d’un signal électrique,

1.3. VOLUME HORAIRE


Cours TD TP Evaluatio VH
28H 14H 18H 4Hn global
64H

1.4. DESCRIPTION DU CONTENU DU MODULE

I. Production et Structure d’un réseau de transport de l’énergie électrique


- Généralités sur l’énergie électrique
- Les systèmes de production de l’énergie électrique
- Principe de génération d’un système triphasé
- Structure du réseau de Transport et de distribution de l’énergie électrique
- Les réseaux électriques intelligents (Notions)
- Étude du système d’alimentation triphasé,
- Structure d’une installation électrique industrielle
- Intérêts du fil neutre dans une installation de distribution

II. Appareillage de Mesures électriques


- Description et mesure de grandeurs électriques
- Erreurs de Mesures
- Les types d’appareils de mesures électriques (Analogiques/Numériques, Magnétoélectrique,
Ferromagnétique, électrodynamique, … )
- Mesure de Valeur moyenne et mesure de valeur efficace (RMS)
- Appareillage de Mesure des grandeurs électriques : Ampèremètres, voltmètres, wattmètres,
ohmmètres, Mégohmmètres, Multimètres, oscilloscopes, Compteurs d’énergie, Analyseurs de
réseaux, …

A.Radouane – FST Settat Page 1


III. Qualités des réseaux électriques
- Les perturbations observées sur les équipements et installations électriques
- La compatibilité électromagnétique (CEM)
- Charges non linéaires et Pollution du réseau électrique – Filtrage
- Compensation de l’énergie réactive
- Déséquilibre d’un systèmes d’alimentation triphasé
- La mesure de la qualité d’un réseau électrique
- Efficacité énergétique

IV. La sécurité des personnes et la protection des biens


- Protection d’une installation électrique (Normes)
- Les dangers du courant électrique
- Protection contre les contacts directs
- Structure d’un poste de livraison de l’énergie électrique
- Protection contre les contacts indirects (régimes du neutre)

V. Calcul et dimensionnement d’une installation électrique (industrielle) :


- Détermination de la puissance du transformateur
- Choix du régime du Neutre
- Calcul de la section des câbles (Modes de pose, facteur d’utilisation, facteur de
simultanéité, facteur de réserve)
- Calcul de la protection (Calibre, pouvoir de coupure, sélectivité)
- Application : Étude de cas.

1.5. MODALITÉS D’ORGANISATION DES ACTIVITÉS PRATIQUES

TP1 : Visualisations et Mesures de grandeurs électriques sur oscilloscope


TP2 : Mesure de puissances en triphasé
TP3 : Relèvement de facteur de puissance d’une installation
TP4 : Études des harmoniques générés par un convertisseur station AC/DC
TP5 : Mesures de résistances : Test de continuité, résistance des enroulements d’un transformateur
résistance d’isolement entre phases et dans une machine, résistance de la terre.
TP6 : Vérification du régime du Neutre implémenté dans une installation.

A.Radouane – FST Settat Page 2


Chapitre 1
Production de l’énergies électriques & Structure d’un réseau de transport de l’énergie électrique
1- Généralités :
L’énergie électrique s’est imposée comme l’énergie la plus utilisée vu sa transportabilité et sa
réversibilité, elle est utilisée dans les installations industrielles, la consommation domestique et les
différents services. Sa consommation dans le monde est très importante, et elle est encore appelée à
augmenter.
L’électricité est produite par la transformation, en énergie électrique, des différentes énergies primaires
(mécanique, thermique, chimique « batteries et accumulateurs »). Une fois produite, un réseau de transport et
de distribution est nécessaire pour l’acheminer vers des consommateurs plus au moins éloignés les uns que
les autres.
L’énergie électrique est produite dans des centrales qui disposent d’éléments indispensables à la
génération de courant électrique : Une turbine en mouvement + Un alternateur (génératrice synchrone) ou
Des panneaux solaires,

2- Types de centrales électriques :


Il existe cinq principaux types de centrales électriques :
 Les centrales à combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz naturel) dites centrales thermiques
classiques ;
 Les centrales nucléaires qui sont également des centrales thermiques,
 Les centrales hydroélectriques ;
 Les centrales solaires ou photovoltaïques,
 Les centrales éoliennes (parc ou ferme éolienne).

Dans le cas des centrales thermiques, la turbine est entraînée par la vapeur produite dans les chaudières
où l’on brûle les combustibles, alors que dans le cas des usines hydroélectriques, la turbine est animée par la
force de l’eau.
La plus grande partie de l’électricité mondiale est produite dans des centrales thermiques alimentées au
charbon, au fioul, à l’énergie nucléaire ou au gaz et, en de plus petites proportions, au diesel.
Les différentes sources d’énergie peuvent être classées selon leur capacité calorifique qui est exprimée
en tep (tonnes équivalent pétrole). On estime : 1 tep  4 500 kWh.
Exemple : 1 kg de pétrole produit 10 000 kcal, alors 1kg de charbon donne 7 000 kcal et que 1 kg de
gaz naturel fournit environ 8 000 kcal.

A.Radouane – FST Settat Page 3


La tonne équivalente pétrole (tep) est l’unité permettant de comparer les sources d’énergie au pétrole
brut. Par convention, 1 t de pétrole correspond à 1,5 t de charbon ou à 1 000 m3 de gaz naturel.
a- Les centrales thermiques :
Les centrales électriques les plus répondues et qui produisent la plus grosse part de l’énergie électrique
sont les centrales thermiques.
Le principe de fonctionnement d’une centrale thermique : La chaleur produite dans la chaudière par
la combustion du charbon, gaz ou autre, vaporise de l'eau. Cette vapeur d'eau est alors transportée sous
haute pression et sous haute température vers une turbine. Sous la pression, les pales de la turbine se
mettent à tourner. L'énergie thermique est donc transformée en énergie mécanique. Celle-ci sera, par la suite,
transformée à son tour en énergie électrique via un alternateur. À la sortie de la turbine, la vapeur est
retransformée en eau (condensation) au contact de parois froides pour être renvoyée dans la chaudière où le
cycle recommence.

Principe d’une centrale thermique


Le principe d’une centrale nucléaire et le même qu’une centrale thermique conventionnelle, mais la chaleur
est produite par une réaction nucléaire (fusion d’atome d’uranium)

Principe d’une centrale Nucléaire


b- Les centrales hydroélectriques :
Les centrales hydroélectriques utilisent l’énergie mécanique de l’eau pour faire tourner la turbine et
l’alternateur.

A.Radouane – FST Settat Page 4


La puissance disponible sur la turbine est liée à l’énergie potentielle que procure une chute d’eau :
Wp = meau . g . h = ρ . g . Veau . h
Avec : h : Hauteur d’eau en m ; Veau : Volume d’eau en m3 ; ρ : masse volumique ; g : 9.81 m/s2
 P = W/t = ρ . g . h . Q ; Avec : Q c’est le débit en m3/s
Selon la hauteur de la chute, on distingue les centrales hydrauliques suivantes :

Type de Type de Exemple de site de production & Puissance disponible


centrale turbine
-une conduite forcée,
Haute chute Pelton -une hauteur de chute 880m 1000 x 9.18 x 880 x50=431,64 MW
-un débit de 50 m3/s
-4 conduites forcées
Moyenne Chute Francis -une hauteur de 125m 1000 x 9.18 x 125 x50x4=245.25 MW
-un débit de 50 m3/s chacune
-4 conduites forcées
Basse Chute Kaplan -une hauteur de 12m 1000 x 9.18 x 12 x350x4=164.808 MW
-un débit de 350 m3/s chacune
-hauteur de marée maximale de 10m
Marémotrice Kaplan -un débit de 250 m3/s par groupe 1000 x 9.18 x 10 x250=22.95MW

Annexe : Rappel des grandeurs magnétiques


3- L’Alternateur : (Principe de production de l’énergie électrique)
*)Structure :
Le stator d’une génératrice synchrone (alternateur) Il est feuilleté est
porte des encoches qui reçoivent un bobinage, généralement
triphasé, c.-à-d. trois bobines identiques décalées dans l’espace de
120° l’une de l’autre. Il est caractérisé par le nombre m d’encoches
par pôle et par phase.

A.Radouane – FST Settat Page 5


Le rotor est soit un aimant permanent (petite puissance) soit un électroaimant alimenté par un courant
continu. Il peut être à pôles lisses ou à pôles saillants.

**) Principe de fonctionnement :


Un champ tournant est créé par aimant permanent ou électroaimant (bobine alimentée en courant continu) en
rotation autour d’un axe à la vitesse Ns (tr /min):

Une bobine située à proximité sera le siège d’une F.E.M induite. Si le flux est : 𝜑(𝑡) = 𝜑𝑚 𝑐𝑜𝑠𝑠 𝑡
D’après la loi de Lenz-Faraday, la f.e.m à travers n spires :
𝑑𝜑(𝑡)
𝑒(𝑡) = −𝑛 𝑑𝑡
= 𝑛𝑠 𝜑𝑚 𝑠𝑖𝑛𝑠 𝑡 avec 𝑠 vitesse de rotation

Et si le rotor porte 2p pôles :


𝜑(𝑡) = 𝜑𝑚 𝑐𝑜𝑠 𝑝𝑠 𝑡  𝑒(𝑡) = 𝑛𝑝𝑠 𝜑𝑚 𝑠𝑖𝑛𝑠 𝑡

Le champ d’induction portant 2p pôles alternés à répartition spatiale sinusoïdale


glissant avec une vitesse de rotation𝑠 , induit dans un enroulement fixe une
f.e.m alternative sinusoïdale :

 de pulsation : ω = p s
𝑒 𝑁𝐵̂ 𝐿𝑅  𝑠 𝜋 2𝐿𝑅
 de valeur efficace : 𝐸 = 𝑚𝑎𝑥 = = 𝑁𝐵̂𝑓 =
√2 √2 √2 𝑝
2.22𝑓𝐵̂𝑁𝑆 = 2.22𝑓𝑁𝜑̂
avec 𝜑̂ : flux sous un pôle.

Pour l’alternateur 3~ :

A.Radouane – FST Settat Page 6


Pour un enroulement triphasé :

On génère alors un système triphasé équilibré de tension.


Et pour avoir une fréquence de f  50 Hz , la vitesse
d’entrainement de l’alternateur par la turbine doit être :
60 f
Ns  en (tr/min) ; p : nombre de paires de pôles,
p

Coulage d’un alternateur au réseau


4) Structure du réseau de Transport et de distribution de l’énergie électrique

L’énergie électrique est produite en masse dans des centrales électriques en triphasé sous une tension de
l’ordre de 20Kv. Juste à la sortie de la centrale, on élève la tension (à 225Kv ou 400Kv via des
transformateurs élévateurs) pour réduire les pertes en ligne par effet Joule et la chute de tension. Ce qui
permet d’optimiser le transport de l’énergie électrique pour de grande distance. Et au fur et à mesure qu’on
se rapproche des lieux de consommations on prévoit des stations d’abaissement de la tension.

Réseau de transport de l’énergie électrique.

A.Radouane – FST Settat Page 7


5) Installations électriques monophasés et Puissances électriques en Régime Sinusoïdal pur :

Une installation électrique monophasée


(domestique) est alimentée par un réseau
monophasé (220v ; 50Hz). Un compteur
d’énergie placé en tête d’installation
comptabilise l’énergie consommée par
l’installation. Un disjoncteur différentiel
principal, suivi éventuellement de
disjoncteurs différentiels divisionnaires,
permettent d’assurer la protection de
l’installation des courts-circuits et des
personnes contre les contacts indirects.

Chaque circuit terminal est protégé soit par


des coupes circuits Fusibles soit par des
disjoncteurs divisionnaires. La section des
câbles est dimensionnée selon les valeurs
des courants d’emploi dans chaque
branche.

5.1) Récepteurs électriques linéaires

Un récepteur est dit « linéaire », si le courant qui le traverse est purement sinusoïdale lorsqu’il alimenté par
une tension sinusoïdale tels que : les résistances, les inductances (selfs) et les condensateurs (capacités).

Caractéristiques des grandeurs périodiques quelconques.

A.Radouane – FST Settat Page 8


Caractéristiques des grandeurs sinusoïdales

Remarques importantes :

 C’est la recherche de la puissance par effet Joule due à un courant alternatif qui mène à la notion
de valeur efficace. En réalité la valeur efficace d’un courant est celle qui produit la même puissance
consommée par effet Joule qu’un courant continu de même valeur.
 Si S (t )  S 1 (t )  S 2 (t ) alors  S (t )  S 1 (t )    S 2 (t )  mais Seff  S1eff  S1eff

5.2) représentation complexe d’une grandeur sinusoïdale :


En régime sinusoïdal, les relations de maille exprimées à l’aide des relations entre les grandeurs
(courant, tension) deviennent des équations différentielles dont la résolution se complique de façon
prohibitive dans les circuits comportant plus d’un ou deux récepteurs. Il est donc impératif de mettre en
œuvre une notation et une méthodologie particulières portant sur les grandeurs sinusoïdales. Cette notation
est la « notation complexe » (ou vectorielle de Fresnel) des grandeurs sinusoïdales.
Il est donc possible, pour une grandeur sinusoïdale (courant/ tension), d’avoir: une représentation
temporelle, une représentation complexe ou une représentation vectorielle ‘dite de Fresnel’.

A.Radouane – FST Settat Page 9


Courants et tensions complexes des principaux dipôles

Exercices d’application : Calcul de courants de tensions dans les branches de circuits complexes.

5.3) Les puissances électriques


En physique, une puissance représente une quantité d’énergie par unité de temps. Son unité est le Watt (1 W
1 J/s). En règle générale, la puissance qui motive les systèmes de
conversion d’énergie est la puissance moyenne des systèmes, on
l’appelle aussi puissance active.

a- Puissance électrique en régime continu :

b- Puissance électrique en régime sinusoïdal :

 La puissance instantanée: C’est le produit courant


tension à tout instant :

A.Radouane – FST Settat Page 10


v(t )  V 2 sin(t ) ; i(t )  I 2 sin(t   )
p(t )  v(t ).i(t )  VI cos  VI cos(2t   )

Le 1er terme est constant dit « puissance active » reçue par la charge, le 2ème terme est alternatif sinusoïdal
de fréquence double de celle du réseau, sa valeur moyenne est nulle, il est dit « puissance fluctuante ».
 La puissance active: C’est la valeur moyenne de la puissance instantanée P  p(t )  VI cos ;

C’est la puissance qui correspond à un travail physique effectif, son unité est le Watt (W).
 La puissance réactive: C’est la puissance sans effet physique en terme de travail qui correspond à la
partie « réactive » du courant. Elle n’est définie qu’en régime sinusoïdal et s’écrit :
Q  VI sin  Ptg ; Son unité est le Volt-Ampère-Réactif (VAR).
 La puissance apparente : C’est le produit des valeurs efficaces S  VI S  VI  P 2  Q 2
Cette puissance est souvent appelée « puissance de dimensionnement », elle est la grandeur caractéristique de
l’isolation et de la section des conducteurs, c’est-à-dire des dimensions des appareillages. Son unité est le
Volt-Ampère (VA).
P
 Le facteur de puissance : F p 
S

Puissances en régime sinusoïdal

c) Théorème de Boucherot :
La puissance active d’un système est la somme des puissances actives des éléments le constituant, de même
pour la puissance réactive et la puissance apparente complexe. En revanche, c’est faux en ce qui concerne la
puissance apparente.

A.Radouane – FST Settat Page 11


5.3) La compensation de l’énergie réactive :
Une installation électrique, en courant alternatif, comprenant des récepteurs tels que transformateurs,
moteurs, ballastes de tubes fluorescentes ou tout autres récepteurs dont l’intensité est déphasée par rapport à
la tension, consomme de l’énergie réactive.
Cette énergie réactive (exprimée en kilo var heure –kVArh ) est facturée au même titre que l’énergie active
par les fournisseurs d’énergie. L’énergie réactive fait donc consommer plus de puissance et contribue ainsi à
alourdir la facture d’électricité.

1
NB : un bon facteur de puissance c’est : ( cos   )
1  (tg )²
- cos élevé (proche de 1)
- ou tg faible (proche de 0)

Avantages :
En fournissant l’énergie réactive à la demande, les batteries de condensateurs permettent à l’abonne :
 L’augmentation de la puissance disponible au niveau des transformateurs de distribution.
Exemple : Pour un transformateur de 1000 kVA avec cos = 0,75 et une installation de 750 kW : en
améliorant le cos à 0,96 on peut disposer de 210 kW supplémentaires (+28%).

Niveau du facteur de puissance cos Puissance additionnelle disponible au niveau du transformateur


0.8 +7%
0.85 +13%
0.9 +20%
0.96 +28%
1 +33%

Corrélation facteur de puissance / gain de puissance disponible

 La limitation des pertes d’énergie dans les câbles par effet Joule (limitation des chutes de tensions)
compte-tenu de la diminution de l’intensité véhiculée dans l’installation.
Exemple : Pour un transformateur de 1000 kVA avec cos=0,75et une installation de 750 kW : en
améliorant le cos à 0,96, on obtient une baisse de courant d’environ 22%

 Des économies d’énergie quelques soit le type de contrat fournisseur d’électricité

PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT

A.Radouane – FST Settat Page 12


Etapes à suivre pour la compensation :

Etape Quoi ? Comment ?


Détermination de la puissance des condensateurs - Faire le Bilan de Puissance – installation future-
1 (kVAr) pour compenser l’énergie réactive nécessaire à - Mesurer de la puissance réactive de l’insttalation
l’installation - Analyser des factures du fournisseur d’électricité
- Compensation globale pour toute l’installation
- Compensation par secteur
2 Détermination de la zone d’implantation
- Compensation individuelle au niveau des charges à forte
puissance
- Compensation Fixe pour charge stable
- Compensation Automatique pour charge variable ou
3 Détermination du mode de compensation
instable
- Compensation Dynamique pour charge très instable
Identifier le niveau pollution harmonique par mesures de Thdi
Détermination du type de batterie de condensateurs
4 –Thdu ou le cas échant (ex : installation neuve) par estimation
suivant le niveau d’harmoniques
du pourcentage des charges “non linéaires”

6) Étude du système d’alimentation triphasé équilibré :

A.Radouane – FST Settat Page 13


6.1) Presentation
Les machines triphasées ont des puissances de plus de 50% supérieures aux machines monophasées de
même masse et donc leurs prix sont moins élevés (le prix est directement proportionnel à la masse de la
machine). Lors du transport de l’énergie électrique, les pertes sont moindres en triphasé. La distribution se
fait à partir de quatre bornes : Trois bornes de phase repérées par 1, 2, 3 ou A, B, C ou R, S, T ; et une borne
neutre N.
Présentation de Tensions simples et composées : v1, v2, v3 : u12, u23, u31 :

6.2) Étude des tensions simples


a. Représentation temporelle
Les tensions sont déphasées de l’une par rapport à l’autre de 2/3; elles ont la même valeur efficace. On dit
que le système est équilibré. Elles ont la même valeur efficace

Définition
Un système triphasé est équilibrée lorsque les trois tensions possèdent la même valeur efficace et qu’elles
sont déphasées de 2/3 l’une par rapport à l’autre.

b. Équations temporelles
2 4
v1 (t )  V 2 sin(t ) ; v2 (t )  V 2 sin(t  ) ; v3 (t )  V 2 sin(t  )
3 3

Représentation de Fresnel associés


On déduit des équations horaires les vecteurs suivants :
 V    V    V 
V1   ;V2   2  ;V3   4 
0    
 3   3 
   
Le système est équilibré direct Équilibré, on vérifie que : V1  V2  V3  0  v1  v2  v3  0
Direct car un observateur immobile verrait les vecteurs défiler devant lui dans le sens horaire.
6.3) Étude des tensions composées
a. Équations horaires
Les tensions composées ont même fréquence que les tensions simples
   
u12  v1  v 2  U 12  V1  V2  u12(t )  U 2 sin(t  )
6
   
u23  v2  v3  U 23  V2  V3  u23 ( t )  U 2 sin(t  )
2

A.Radouane – FST Settat Page 14


   7
u31  v 3  v1  U 31  V3  V1  u31(t )  U 2 sin(t  )
6
b. Représentation temporelle

c. Vecteurs de Fresnel associés

U 
U1   

 
6
 U 
U 2  3 

 

 6 
 U 
U 3  7 

 

 6 

   
Si le réseau est équilibré : U 12  U 23  U 31  0  u12  u23  u31  0 . Le système des trois tensions composés
est équilibré direct.

A.Radouane – FST Settat Page 15


6.4) Relation entre la tension composée et la tension simple V
3
U  2V cos 30 Soit U  2V Finalement : U  V 3
2
Cette relation est toujours vraie quel que soit la charge.

6.5) Récepteurs triphasés équilibrés


Ce sont des récepteurs constitués de trois dipôles identiques, d’impédance Z.
(même module et même phase)
Courants par phase : ce sont les courants qui traversent les éléments Z du
récepteur triphasés. Symbole : J
Courants en ligne : ce sont les courants qui passent dans les fils du réseau
triphasé. Symbole : I
Le réseau et le récepteur peuvent se relier de deux façons différentes : en étoile ou en triangle.
6.6) Théorème de Boucherot:
Les puissances active et réactive absorbées par un groupement de dipôles sont respectivement égales à la
somme des puissances actives et réactives absorbées par chaque élément du groupement.
Donc d’après ce théorème : P = P1+P2+P3 et Q = Q1+Q2+Q3
Pour un récepteur équilibré : P1=P2=P3 et Q1=Q2=Q3
Finalement : P=3.P1 et Q=3.Q1
Facteur de puissance : k = P / S.
6.7) Regroupement étoile (Couplage étoile)
a. Représentation du branchement

Même branchement représenté de deux façons différentes. Le premier schéma explique le terme « étoile ».
Comme il s’agit des mêmes impédances, de ce fait i1  i2  i3  0 , donc in  0 . Le courant dans le fil neutre
est nul. Le fil neutre n’est donc pas nécessaire. Pour un système triphasé équilibré, le fil neutre ne sert à rien.
 Mais en règle générale, on évite de supprimer la ligne neutre, surtout si le régime peut être déséquilibré
(coupure de phase, fusion de fusible, charge déséquilibrée) pour éviter les surtensions et les baisses de
tensions aux bornes des charges.
b. Relations entre les courants
On constate sur les schémas du branchement étoile que les courants en ligne sont égaux aux courants par
phase : i1  j1 ; i 2  j2 ; i 3  j3 .
De plus la charge et le réseau sont équilibrés, donc : I 1  I 2  I 3  I  J
On retiendra pour le couplage étoile : I  J
c. Relations des puissances
 
Pour une phase du récepteur : P1  VI cos avec  (I ,V )

A.Radouane – FST Settat Page 16


U
Pour le récepteur complet : P  3. P1  3VI cos de plus V 
3
Finalement pour le couplage étoile : P  3UI cos

De la même façon : Q  3UI sin

Alors que : S  3UI , Facteur de puissance : k  cos

d. Relations des pertes par effet Joule


Considérons que la partie résistive du récepteur.
Pour une phase du récepteur : PJ 1  rI 2
Résistance vue entre deux bornes : R  2r
Pour le récepteur complet : PJ  3rI 2
6.8) Regroupement triangle (Couplage triangle)
a. Représentation du branchement

Même branchement représenté de trois façons différentes. Le premier schéma explique le terme « triangle ».
Comme il s’agit des mêmes impédances, i1  i2  i3  0 et j12  j23  j31  0 Ici en aucun cas le fil neutre
n’est nécessaire.
b. Relations entre les courants
D’après les schémas du branchement triangle
  
i1  j12  j31  I1  J 12  J 31
  
i2  j23  j12  I 2  J 23  J 12
  
i3  j31  j23  I 3  J 31  J 23

Le système triphasé est équilibré : I 1  I 2  I 3  I et J 12  J 23  J 31  J .


I
Pour le couplage triangle, la relation entre I et J est la même que la relation entre V et U. J 
3
c. Relations des puissances
 
Pour une phase du récepteur : P1  UJ cos  avec  ( J , U )

I
Pour le récepteur complet : P  3. P1  3UJ cos de plus J 
3
Finalement pour le couplage étoile : P  3UI cos

De la même façon : Q  3UI sin

Et : S  3UI
Facteur de puissance : Fp  cos

A.Radouane – FST Settat Page 17


d. Relations des pertes par effet Joule
Considérons que la partie résistive du récepteur.
Détail du calcul de la résistance équivalente vue entre deux bornes du récepteur :
2r .r 2
Nous avons 2r en parallèle avec r ; R   r
2r  r 3
2
Pour une phase du récepteur : PJ 1  rJ 2 , Résistance vue entre deux bornes : R  r
3
3 I 3
Pour le récepteur complet : P  3.PJ 1  3rJ 2  3 R( )2  RI 2
2 3 2

3 2
Finalement pour le couplage triangle : P RI
2
Remarque :
 Les déphasages pour les deux montages étoile et triangle sont les mêmes.
   
Il s’agit du déphasage provoqué par le dipôle Z du montage.  ( J , U )   ( I , V )
 Quel que soit le couplage, les puissances s’expriment de la même façon en fonction :de la tension
composée U et du courant en ligne I

A.Radouane – FST Settat Page 18


Augmentation du facteur de puissance en triphasé
a. Couplage des condensateurs en triangle
Tension aux bornes d’un condensateur : U
Puissance réactive absorbée par un condensateur : QC 1  CU 2  0

Puissance réactive absorbée par les trois condensateurs : QC  3QC 1  3CU 2  0

Puissance active Puissance réactive Facteur de puissance

Charge seule P Q  P.tg On a cos

les trois condensateurs


0 QC  3CU 2 0
seuls

Charge + condensateurs P Q Q QC  P.tg On veut cos’

On en déduit la capacité du condensateur de la manière suivante :


P(tg  tg )
QC  3CU 2  Q  Q =  3CU 2  P.tg  P.tg Finalement : C
3U 2
b. Couplage des condensateurs en étoile
En utilisant le même raisonnement que précédemment, on montre que la capacité du condensateur est donnée
par la relation :
P (tg  tg)
C
U 2
Le couplage en étoile est donc moins intéressant puisque la capacité des condensateurs nécessaires est trois
fois plus grande que pour le couplage en triangle. Plus la capacité est grande, plus le condensateur est
volumineux et onéreux.

Couplage étoile Couplage triangle

Tension entre phase UV 3 U

Courant en ligne IJ IJ 3

Déphasage  (I , V )  (J , U )

P  3.P1  3VIcos P  3.P1  3UJcos


Puissance active
P  3UI cos P  3UI cos

Puissance réactive Q  3UI sin Q  3UI sin

Puissance apparente S  3UI S  3UI

A.Radouane – FST Settat Page 19


A.Radouane – FST Settat Page 20

Vous aimerez peut-être aussi