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INTRODUCTION
I. Présentation générale
A. Transformateurs de mesure pour réseaux moyenne tension
a. Transformateur de courant
Transformateur à usage interne
Transformateur à usage externe
b. Transformateurs de tension
B. Transformateurs de mesure pour réseaux Haute tension
a. Transformateurs de courant
1. Transformateurs à secondaire isolé (type inversé)
2. Transformateurs à primaire isolé (type épingle ou type U)
3. Transformateurs à primaire isolé (type œillet)
4. Transformateurs isolés au SF6
5. Transformateurs de courant pour postes blindés
b. Transformateurs de tension
1. Modèle à un seul échelon
2. Modèle en cascade
3. Combinés de mesure courant-tension
4. Transformateurs capacitifs de tension (TCT)
II. Enclenchement
A. définitions des erreurs
a. Erreur de rapport
b. Erreur de phase
c. relation entre les différentes erreurs
B. précision
a. charge de précision
b. Classes de précision
III. Mise à la terre
A. Contraintes liées aux surtensions
a. mise à la terre par réactance de limitation
b. mise à la terre par résistance
B. contraintes liées aux récepteurs
C. Calcul des courants de défauts
D. Mode de protection de terre
IV. Transformateurs spéciaux
A.
introduction
Les équipements chargés du comptage de l’énergie et de la protection du réseau sont en général des
dispositifs de mesure à basse tension (BT)précis, rapides mais délicats et Les grandeurs mesurables par ces
dispositifs sont à relativement faible niveau, Il est est donc indispensable d’utiliser un dispositif intermédiaire entre
la ligne (ou le câble) et les équipements à basse tension, pour les deux raisons suivantes :
- réduction des valeurs des courants et des tensions à des valeurs compatibles avec les appareils de
mesure et de protection ;
- découplage de ces appareils vis-à-vis des hautes tensions, permanentes ou transitoires, des réseaux.
Ce dispositif, appelé souvent réducteur de mesure ou transformateur de mesure est chargé de délivrer aux
équipements BT un courant ou une tension de bas niveau, qui soit une image fidèle du courant (respectivement,
de la tension) en ligne. À cette fonction normalisation des grandeurs s’ajoute évidemment celle d’assurer
l’isolement galvanique entre grandeurs primaires et secondaires. Les transformateurs de mesure sont donc des
transformateurs permettant de convertir des courants ou tensions élevées en un courant ou une tension
mesurable et normalisée, de façon proportionnelle et en phase avec le signal primaire.
I. Présenation générale :
La variété de construction des transformateurs de mesure est liée au niveau de tension auquel ils sont
soumis et, dans le cas de la haute tension, à la technologie de réalisation des postes dans lesquels ils s’intègrent:
postes ouverts (appelés encore conventionnels), dans lesquels l’isolement externe à
l’appareillage est assuré par de longues distances dans l’air ambiant ;
postes blindés, dans lesquels l’appareillage est placé sous enveloppe métallique et l’isolement
assuré par de l’hexafluorure de soufre (SF6) sous pression.
Quel que soit le niveau de tension, on peut distinguer trois parties essentielles dans les transformateurs
de mesure :
la partie active, comprenant les enroulements et les circuits magnétiques ainsi que, le cas échéant,
l’isolation ;
l’enveloppe (souvent un isolateur), destinée à contenir et protéger la partie active, à assurer sa tenue
mécanique et à permettre la fixation et les raccordements ;
l’isolant de remplissage, assurant l’isolement entre les divers éléments internes à l’enveloppe.
Le marché des transformateurs de mesure à moyenne tension est celui de la distribution d’électricité ; les
principales caractéristiques sont :
- plage de tension des matériels comprise entre 1,2 et 60 kV ;
- taille importante, autorisant des effets de série ;
- matériels généralement sous abri ou en intérieur.
En conséquence, la grande majorité des transformateurs de mesure à moyenne tension est réalisée selon la
technique de surmoulage des parties actives par des résines, généralement de type époxyde.
a. Transformateurs de courant :
Pour les utilisations en extérieur, on doit tenir compte de deux contraintes supplémentaires : d’une part,
pour éviter la dégradation de la résine lorsqu’elle est soumise simultanément à des champs électriques et aux
intempéries, sa surface extérieure est recouverte d’une couche équipotentielle (peinture) raccordée au primaire ;
d’autre part, il est nécessaire d’augmenter la ligne de fuite entre primaire et masse, ce qui est obtenu par l’emploi
d’un isolateur en porcelaine (figure 2c ) ; l’espace compris entre la porcelaine et le corps en résine est alors
rempli par un diélectrique solide souple. De même que pour les modèles intérieurs, on distingue deux catégories
d’appareils (à primaire bobiné ou à barre traversante).
b. Transformateurs de tension :
Les transformateurs de tension peuvent être classés en un grand nombre de catégories : type intérieur
(figure 3a et b ) ou extérieur (figure 3c ), à un ou deux pôles isolés, avec ou sans fusible incorporé. Les parties
actives sont cependant conçues sensiblement selon les mêmes principes. La figure 3a montre celles d’un
appareil à usage intérieur :
le circuit magnétique, de type enchevêtré, est constitué de tôles ordinaires au silicium ;
l’enroulement secondaire, placé le plus près du circuit magnétique, est bobiné sur un mandrin
cylindrique isolant ; pour la mesure de la tension homopolaire dans un circuit triphasé, le transformateur
peut avoir un deuxième secondaire (concentrique au premier),destiné à être connecté en triangle fermé
sur une charge ;
l’enroulement primaire, destiné à être monté concentriquement à l’enroulement secondaire, est réalisé
selon la technique de bobinage à gradins ; elle consiste à diminuer progressivement la largeur des
couches successives, ce qui permet d’optimiser la répartition du champ électrique ; dans le cas d’un
transformateur à deux pôles isolés, le primaire est constitué par deux demi-bobines à gradins
symétriques ;
l’isolement entre couches et entre enroulements est assuré par du papier, dont les performances
diélectriques seront stabilisées par séchage et imprégnation d’huile (anciens modèles extérieurs), ou
d’hexafluorure de soufre.
Pour les modèles extérieurs (figure 3c ), souvent installés en sommet de poteau, l’huile a, longtemps, été
le diélectrique privilégié. L’enveloppe extérieure est une cuve cylindrique (figure 3c ) métallique, les traversées
MT étant réalisées à l’aide d’isolateurs en porcelaine. Cependant, bien que très répandu, ce type de
transformateur cède la place, maintenant, à des transformateurs à isolement solide, de technologie proche de
celle des modèles intérieurs.
Les principaux réducteurs de mesure rencontrés en haute tension peuvent se classer en quatre catégories :
transformateurs de courant (TC), transformateurs magnétiques de tension (TT), combinés de mesure courant-
tension, transformateurs capacitifs de tension (TCT).
a. Transformateurs de courant :
Ce sont les plus économiques et les plus répandus. Après avoir longtemps été limités à des tensions
inférieures ou égales à 420 kV, ils ont aujourd’hui pris place sur tous les segments du marché, jusqu’à 800 kV.
Leur conception (figure 4) assure un couplage magnétique idéal entre primaire et secondaire, tout
particulièrement dans le cas où le primaire se réduit à une simple barre. L’homogénéité du champ magnétique
dans les noyaux est alors excellente, autorisant de grandes précisions de mesure. En contrepartie, la tenue
sismique des appareils limite la masse admissible pour les circuits magnétiques. Ceux-ci, dont le nombre peut
aller jusqu’à six, sont utilisés pour des fonctions différentes (protection de distance, protection différentielle de
barres, comptage). Ils sont de forme torique, et généralement réalisés à l’aide de tôles à grains orientés, choisies
en raison de leur haute induction de saturation.
Le primaire, généralement un tube d’aluminium, prend la forme d’une épingle ou d’un U (figure 5), dont
les conducteurs sont soigneusement frettés pour résister aux efforts électrodynamiques en cas de surintensité.
Lorsque plusieurs spires sont nécessaires, le tube primaire est soit fractionné, soit remplacé par des câbles. Le
tube primaire constitue l’armature interne, au potentiel de ligne, l’armature externe étant raccordée à la terre ; une
armature supplémentaire peut être ajoutée pour réaliser, au travers d’une borne de sortie, une mesure de tension
par diviseur capacitif. La forme extrêmement simple du primaire se prête bien à une automatisation de l’isolation.
L’enveloppe externe est formée d’un isolateur cylindro-conique, surmonté d’une tête de borne métallique
contenant connexions primaires et cellule de dilatation d’huile, la partie inférieure pouvant être une simple plaque
de base ou une cuve, selon les dimensions de la partie active.
Figure 4 – Transformateur de courant à secondaire isolé (type inversé)
Figure 5 – Transformateur de courant à primaire isolé (type en U) :
3. Transformateurs à primaire isolé (type oeillet)
Ces appareils prestigieux équipent la plupart des réseaux à 765 kV, pour lesquels ils sont restés
longtemps sans équivalent. Ils doivent leur nom à la
forme du primaire (figure 6). Dans la traversée haute
tension, les conducteurs sont coaxiaux, d’où une
remarquable tenue aux efforts électrodynamiques.
L’enveloppe est constituée d’une cuve inférieure,
contenant la partie active, d’un isolateur et d’une tête de
borne abritant les cellules de dilatation d’huile. Du fait de
la structure coaxiale des conducteurs primaires dans la
traversée, l’isolateur a une taille optimale,
contrairement aux modèles de type épingle. Le seul
véritable inconvénient de ces appareils, en dehors de
leur coût qui en réserve l’emploi aux réseaux à 765
kV, est l’impossibilité de changer le nombre de spires
primaires.
Figure 6 – Transformateur de courant à primaire isolé (type oeillet) :
L’hexafluorure de soufre (SF6), s’il s’est imposé depuis des années comme l’un des meilleurs fluide de
coupure pour la fabrication des disjoncteurs à haute tension, n’a fait que récemment son apparition dans le
domaine des transformateurs de courant conventionnels, les transformateurs de courant à isolation au papier
imprégné d’huile étant nettement plus économiques que leurs équivalents à gaz. Toutesfois son utilisation est
désormais proscrite en raison de la dangerosité du SF6 pour l’environnement :
L’isolement étant assuré naturellement par la cellule blindée, ils peuvent être considérés comme matériels BT.
Deux techniques sont utilisées. Dans la première, les transformateurs sont logés à l’intérieur de la cellule, celle-ci
procurant ainsi une protection climatique. Les transformateurs sont alors de simples tores magnétiques, bobinés,
non enrobés et il est nécessaire de prévoir des traversées étanches pour les connexions secondaires. Dans la
seconde, les transformateurs sont à l’extérieur de la cellule (figure 8). La continuité électrique de son enveloppe
est alors interrompue pour ne pas fausser la mesure et les courants de circulation se referment à l’extérieur des
transformateurs au moyen de barres de connexion. Les transformateurs sont alors enrobés, généralement à
l’aide de polyuréthanne. Ces modèles peuvent être utilisés aussi au niveau des traversées HT des
transformateurs de puissance, ou bien des traversées des disjoncteurs de type dead tank.
Figure 8 – Transformateur de courant pour poste blindé Figure 7 – Transformateur de courant isolé au SF6
b. Transformateurs de tension :
En haute tension, ils sont toujours du type à un pôle isolé. On distingue deux modes de réalisation, liés au
niveau de tension : modèle à un seul échelon, modèle cascade. La frontière se situe à 245 kV, pour les postes
conventionnels, et au-delà de 420 kV, pour les cellules blindées.
La partie active est constituée d’un circuit magnétique, sur une branche duquel sont montés
concentriquement les enroulements primaire (HT) et secondaire (figure 9). L’enroulement HT est réalisé soit
directement sur le secondaire, soit séparément sur un tube isolant cylindrique. Il est conçu pour répondre à deux
exigences majeures :
- tenue aux surtensions à fréquence industrielle ;
- tenue aux ondes de choc (pleines et coupées).
La première se traduit par le respect des distances minimales entre parties sous tension et parties à la
masse (bobinage en gradins). La seconde impose la réalisation d’un bobinage antirésonnant, au sein duquel la
distribution des capacités entre couches est
optimisée, afin de répartir la tension de choc de façon homogène.
Pour les transformateurs de type conventionnel (figure 10), l’isolation entre couches est réalisée à l’aide
de papier et la connexion à haute tension est protégée par une isolation dégressive. L’enveloppe externe se
résume à une plaque de base, un isolateur et un couvercle. Les méthodes d’imprégnation d’huile sont les mêmes
que pour les transformateurs de courant :
Figure 9 – Transformateur magnétique de tension : coupe de la partie active
Pour les transformateurs isolés au SF6 (figure 11) et destinés au matériel blindé, l’isolation entre
couches est réalisée à l’aide de Mylar, et la connexion à haute tension est protégée par un tube métallique,
assurant le rôle d’écran électrostatique.
Le primaire est fractionné en plusieurs bobines séparées, se partageant la tension (figure 12). Le
transformateur cascade le plus simple (figure 12a ) est réalisé à l’aide d’un seul circuit magnétique et de deux
bobines, montées sur des branches opposées du circuit. L’une des deux bobines comporte un ou plusieurs
secondaires. L’équilibrage des flux d’induction magnétique est assuré par deux enroulements de transfert, dont
l’un des points communs, ainsi que le circuit magnétique, est relié au potentiel du point milieu des enroulements
primaires. Pour les tensions les plus élevées (420 à 800 kV), cette technique est aisément transposable à des
systèmes à plusieurs noyaux (figure 12b ). Alors, en plus des enroulements de transfert assurant l’équilibrage des
flux dans les branches d’un même noyau, il est nécessaire d’utiliser des enroulements de transfert
supplémentaires, chargés d’équilibrer les flux entre noyaux adjacents.
Appliquée avec succès jusqu’à 800 kV, cette technique est cependant d’une mise en oeuvre très difficile, car les
capacités parasites des circuits magnétiques par rapport à la terre modifient notablement la répartition de la
tension de l’onde de choc entre les
bobines, la première, du côté HT, étant la plus sollicitée. Cela impose alors soit un surdimensionnement des
bobines, soit la mise en place de condensateurs de répartition.
Les combinés de mesure résultent de l’association dans une même enveloppe d’un transformateur de
tension (T T) et d’un transformateur de courant (TC). Ils trouvent leur justification, en matériel conventionnel, par
l’économie de génie civil induite (un seul massif support pour les deux fonctions). La technique classique consiste
à associer un transformateur magnétique de tension monobobine, situé dans la base de l’appareil, à un
transformateur de courant de type inversé (à secondaire isolé), logé dans la partie supérieure (figure 13). Très
répandus dans les réseaux à 72,5 kV et 100 kV, ils trouvent leurs limites vers 245 kV. Au-delà, les problèmes de
tenue diélectrique dus à la proximité des primaires et des secondaires au sein de l’isolateur engendrent un
surdimensionnement tel que l’intérêt économique s’estompe.
Ces appareils sont de plus en plus utilisés en très haute tension. Les modèles les plus performants ont des
réponses en régime transitoire les rendant aptes à l’alimentation des protections rapides, d’autant plus que les
versions les plus récentes de celles-ci, à base de microprocesseurs, sont capables de corriger les erreurs
inhérentes aux TCT. De plus, la présence d’un condensateur haute tension permet leur emploi comme éléments
de couplage pour les transmissions d’informations sur les lignes HT par courants porteurs. Enfin, l’objection
majeure qui leur était faite, à savoir la non-décharge de la ligne, est nettement minimisée, en raison des
techniques modernes de limitation des surtensions de manoeuvre (résistance d’insertion, coupure assistée par
varistance, etc.). Ils sont constitués de deux parties (figure 14) :une colonne capacitive et un groupe de mesure.
Le groupe de mesure contient les éléments électromagnétiques, tels que inductance d’accord, transformateur
magnétique de tension et les éléments d’amortissement.
Figure 14 – Transformateur capacitif de tension Figure 13 – Combiné de mesure pour réseau à haute tension
II. Enclenchement :
de manière théorique, le rapport de transformation C’est le rapport entre les valeurs efficaces des grandeurs
primaires et secondaires assignées. Dans cette étude, il sera noté ; on a :
pour un transformateur de courant :
( )
a. Erreur de rapport
Du fait des imperfections des transformateurs de mesure, Le rapport de transformation réel K est différent du
rapport théorique. On définit alors l’erreur de rapport , exprimée en pour-cent, qui est :
pour un transformateur de courant :
On définit, également, l’erreur composée , qui est une estimation de la valeur efficace de l’erreur, pour
un transformateur de courant ; on a :
√ ∫ ( )
avec et valeurs instantanées des courants primaire et secondaire, T période du réseau (= 1/f, avec f
fréquence). Cette erreur ne se définit pas pour un transformateur de tension.
b. Erreur de phase
Si les grandeurs primaires et secondaires sont exprimées en notations complexes, cette erreur est :
— pour un transformateur de courant :
( ) ( )
— pour un transformateur de tension :
( ) ( )
Le déphasage est habituellement exprimé en minutes (d’angle).
Soit les nombres complexes représentatifs des grandeurs instantanées primaires et secondaires. On peut
définir un rapport de transformation complexe K et une erreur complexe :
Les erreurs de rapport et de phase s’expriment alors simplement, si elles sont faibles, par :
( )
( )
B. précision
a. charge de précision
C’est la valeur de la charge sur laquelle sont fondées des conditions de précision. Elle est généralement
caractérisée par la puissance apparente assignée Sn absorbée au secondaire, à un facteur de puissance
donné. Pour l’essai de réponse transitoire des transformateurs de tension, par exemple, la norme CEI 186
propose deux schémas de charge :
Il convient de tenir compte de la résistance des câbles secondaires de liaison, particulièrement pour les
transformateurs de courant. Les charges de précision usuelles s’échelonnent de 2,5 à 30 VA pour les
transformateurs de courant et de 10 à 500 VA pour les transformateurs de tension.
b. Classes de précision :
La classe de précision est caractérisée par un nombre (indice de classe) égal à la limite supérieure de
l’erreur, exprimée en pour-cent, pour la grandeur nominale primaire et la charge de précision. On peut distinguer
deux classes de précision :
celles utilisées pour la mesure qui, en général, ont des erreurs faibles appliquées à un domaine restreint
(classes mesure) ;
celles utilisées dans la protection qui, en général, ont des erreurs plus importantes mais dans un
domaine très étendu (classes protection).
Les tableaux suivants indiquent les limites de l’erreur en fonction de la classe de précision pour des
transformateurs de courant et de tension, selon les normes CEI 185 et CEI 186.
Dans le cas des transformateurs destinés à la protection, l’indice de classe est suivi de la lettre P et, s’il
s’agit de transformateurs de courant, cette lettre est à son tour suivie du facteur limite de précision ; ce facteur est
le rapport entre la valeur la plus élevée du courant primaire pour laquelle le transformateur doit satisfaire aux
prescriptions concernant l’erreur composée et le courant primaire assigné. Les valeurs normales du facteur limite
de précision, selonla CEI, sont : 5 ; 10 ; 15 ; 20 ; 30. Pour les transformateurs de tension, on définit le facteur de
tension assigné, rapport entre la plus haute tension pour laquelle la classe de précision est requise et la tension
primaire assignée.Les valeurs typiques sont 1,5 à 1,9, selon les réseaux, pour les transformateurs destinés à la
protection, et 1,2 pour les transformateurs destinés à la mesure.
L’objectif de la mise à la terre est d’amortir convenablement les surtensions, de limiter l’importance des
dégâts et des perturbations dus à un défaut à la terre et de permettre la réalisation de protections simples et
sélectives. Elle peut être :
directe (sans limitation volontaire de courant par impédance)
Ce type de mise à la terre limite au mieux les surtensions et la sélectivité des protections ne présente
pas de difficultés. Par contre, en cas de défaut à la terre, le courant n’est pas limité, les dégâts et les
perturbations sont maximum et le danger pour le personnel est important pendant la durée du défaut. Cette
solution n’est pas utilisée pour la distribution en haute tension.
Par l’intermédiaire d’une réactance
Soit accordée (bobine de Petersen) ; Cette solution est parfois utilisée sur les réseaux HT de distribution
publique.Elle est peu utilisée en distribution industrielle. Des relais de protection sensibles à la composante active
du courant homopolaire sont nécessaires pourobtenir la sélectivité.
Soit de limitation ; Cette solution peut provoquer des surtensions sévères Elle n’est applicable que si
l’impédance de limitation a une valeur faible.
La détermination précise de ces modes de mise à la terre dépend du niveau de tension, de l’étendue du
réseau et de la nature des récepteurs. En fonction du mode de mise à la terre, il existe un critère pour la
détermination d’une valeur limite de l’impédance vis à-vis du problème des surtensions. Ensuite, il faut vérifier la
compatibilité avec les autres contraintes liées au
réseau ou aux récepteurs.
L’étude des surtensions, lors de l’élimination des courts-circuits sur les réseaux dont le neutre est mis à
la terre par une réactance, conduit aux résultats suivants :
soientt la réactance de limitation du courant de défaut à la terre et la réactance de court-circuit
triphasé du réseau.
La surtension entre neutre et terre, lors de l’élimination des courts-circuits, est : √ pour un réseau de
√
Comme le recommande EDF pour les réseaux des groupes hydrauliques, on adopte une valeur r de
résistance correspondant à une puissance active totale dissipée égale ou supérieure à la puissance capacitive
en présence d’un défaut phase-terre, soit
√ √ √
est la valeur du courant de défaut terre IL dans la mise à la terre ;
√
est la valeur du courant capacitif du réseau en cas de défaut terre.
√
D’où la relation :
Dans les réseaux H.T. de distribution,les récepteurs sont des transformateurs qui ne présentent pas
d’exigences particulières vis-à-vis de la mise à la terre du neutre du réseau d’alimentation. Mais les réseaux
industriels haute tension peuvent alimenter des machines tournantes sous des tensions allant de 3 kV jusqu’à 15
kV et le plus souvent 5,5 kV en France ; il est alors souhaitable que l’intensité du défaut masse n’excède pas 20
A, afin d’éviter la brûlure des tôles des machines. En effet, si le rebobinage est une réparation assez courante
lorsqu’un enroulement est défaillant, la remise en état d’un appareil est beaucoup plus longue et onéreuse quand
les tôles sont atteintes.
La répartition des courants dans les différents circuits se calcule assez simplement moyennant une
légère approximation. Celle-ci consiste à négliger l’impédance de court-circuit de la source et les impédances de
liaison vis-à-vis de l’impédance de mise à la terre du neutre et des capacités du réseau. En d’autres termes, on
considère que les courants de défaut à la terre sont très inférieurs aux courants de court-circuit triphasé (cf. fig.
2).
Pour calculer le potentiel du neutre par rapport à la terre, écrivons que la somme des courants
s’écoulant à la terre est nulle (voir le schéma).
k
En cas de défaut franc Z = 0, les formules précédentes deviennent :
La valeur de l’impédance de mise à la terre réagit sur la méthode de protection nécessaire contre les
défauts phase-terre. D’une façon générale, plus les courants de défaut sont importants, plus ils sont faciles à
détecter ; et plus ils sont faibles, plus leur détection est délicate et sensible à des phénomènes parasites. D’autre
part, il est souhaitable sinon indispensable de réaliser cette protection, non pas en un point seulement mais sur
les différentes artères du réseau, le fonctionnement des relais étant sélectif. La protection des défauts phase-
terre se fait par des relais à maximum d’intensité alimentés par le courant de terre. La mesure de ce courant peut
se faire :
soit par un transformateur tore traversé par les trois conducteurs de phase et détectant directement la
somme de leurs intensités (nulle en l’absence de défaut terre) ;
soit par trois transformateurs d’intensité dont les secondaires sont connectés de façon à réaliser un
conducteur neutre traversé par la somme des trois intensités. La solution «transformateur tore» est la
plus précise mais, si des raisons d’installation la rendent possible sur des câbles, elle n’est pas
applicable sur les liaisons en barres ou aériennes. La solution «3 Transformateurs d’Intensité» -TI- est
souvent employée en particulier lorsque ces 3 TI sont déjà nécessaires pour une autre utilisation.Mais la
mesure ainsi réalisée est entachée des erreurs de précision de chacun des TI et surtout en régime de
surintensité passagère lorsque les TI sesaturent.
précision des mesures, assurer le maximum de protection et autoriser la sélectivité.Si la mesure est
réalisée en faisant la somme des courants secondaires de 3 TI, cette dernière est entachée par la dispersion des
TI. En particulier, on mesure un courant homopolaire en l’absence de défaut de terre, lorsque les TI se saturent.
Cette saturation est due à l’amplitude excessive du courant de phase mais surtout à la composante continue qui
apparaît dans un courant de courtcircuit ou d’enclenchement asymétrique. Il faut noter que, pendant le régis
transitoire, la composante continue peut provoquer la saturation des TI bien que la valeur de crête du courant
transitoire soit de l’ordre de 10 fois inférieure à la valeur de saturation pour un courant symétrique établi.Une
protection de terre alimentée par 3 TI doit donc être temporisée pour éviter les déclenchements intempestifs
résultant des régimes transitoires. Le seuil de réglage ne doit pas être inférieur à 6 % du calibre de TI dans le
meilleur des cas, ou à 15 ou 20 % du calibre des TI dans les cas défavorables. D’autre part, si un défaut masse
apparaît dans un enroulement étoile au voisinage du point neutre, le courant maximum de défaut n’est qu’une
faible partie de la limite imposée par l’impédance de mise à la terre du neutre. D'où un réglage habituel du seuil à
20 % du courant maximum limité par la mise à la terre du neutre, afin de protéger 80 % des enroulements. Mais
comme l’indique le calcul, lors d'un défaut les parties saines du réseau sont parcourues par un courant capacitif
homopolaire. Aussi, afin que la protection d’une artère saine ne déclenche pas intempestivement, le réglage du
seuil doit être supérieur de 30 % au courant capacitif qui s’écoule dans cette artère lorsqu’un court-circuit phase-
terre affecte le réseau. De plus, il y a lieu de prendre éventuellement en compte la présence d’harmoniques de
tension qui produisent dans les capacités des courants d’autant plus importants que leur rang est élevé. A noter
que les harmoniques 3 et multiples de 3 s’ajoutent même en régime équilibré. Enfin, les caractéristiques de
l’impédance de mise à la terre du neutre et les protections doivent être coordonnées de façon que cette
impédance ne soit pas elle-même détériorée par le courant de défaut avant son éliminitation.
En résumé, lorsque le régime de neutre à la terre est choisi pour un réseau moyenne tension, il est
souhaitable d’adopter une mise à la terre par résistance de préférence aux autres systèmes.
Calcul de r et de
- ou un transformateur spécial, car pour réaliser un neutre artificiel il peut s’avérer économique
d’utiliser le transformateur nécessaire à l’alimentation des auxiliaires basse tension du poste
(cf. fig. 7 et 8).
a. mesure du courant :
En courant continu, il ne peut plus assurer la dernière fonction. En effet, le flux d’induction magnétique
au sein du noyau est alors constant. Il n’engendre donc pas de force électromotrice dans l’enroulement
secondaire. Le courant secondaire doit être délivré par une source auxiliaire, capable de fournir la puissance
dissipée par la charge et par la résistance de l’enroulement. On est alors conduit au schéma représenté sur la
figure 1. Le transformateur est utilisé pour mesurer la différence entre les ampèrestours primaires et les ampères-
tours secondaires, tout en assurant l’isolement. Si cette différence n’est pas nulle, il existe, dans le noyau du
transformateur, un champ magnétique résiduel dont la mesure fournit un signal d’erreur utilisable par la chaîne de
régulation électronique. Si celle-ci est correctement réglée, les ampères-tours primaires et secondaires sont
égaux, à une erreur négligeable près. Pour améliorer la réponse en fréquence, on peut utiliser un enroulement
auxiliaire qui permet à l’amplificateur de compenser les variations rapides de flux sans être pénalisé par les
retards de la chaîne de mesure du champ d’induction magnétique (figure 2). Les appareils mesurant le courant
selon ce principe sont appelés transformateurs à flux nul, et leur circuit magnétique, n’ayant plus à transférer
d’énergie, est de très petite section. Ils diffèrent les uns des autres essentiellement par le niveau d’isolement et la
technique de mesure du champ d’induction résiduel.
En basse tension (figures 1 et 2), la technique la plus courante consiste à insérer une sonde à effet Hall
dans l’entrefer du circuit magnétique. Grâce à la structure de la boucle de régulation, la précision globale de
l’appareil est indépendante, au premier ordre, de celle de la sonde.
En haute tension, cette technique n’est pas utilisable, car l’éloignement relatif de la chaîne de mesure et
du transformateur est trop important (il peut dépasser 100 m). On préfère alors utiliser la technique illustrée sur la
figure 3.On utilise deux transformateurs auxiliaires (T2 et T3) dont les circuits magnétiques, les enroulements
primaires (P2, P3) et les enroulements secondaires (S2, S3) sont respectivement identiques à ceux (P1, S1) du
transformateur principal T1 ; ils disposent en outre tous les deux d’un enroulement d’analyse (A2, A3), en série
avec un shunt résistif (Sh, R), et alimentés, en opposition de phase relativement l’un à l’autre, par une tension
sinusoïdale de fréquence f0 . En l’absence d’ampères-tours continus, l’exploration de la courbe de magnétisme
est symétrique, et le courant mesuré aux bornes du shunt d’analyse ne contient que des harmoniques impairs du
signal de référence à la fréquence f0 . En présence d’ampères-tours, par contre, l’exploration de la courbe de
magnétisme devient dissymétrique: le courant mesuré aux bornes du shunt d’analyse contient alors des
harmoniques pairs du signal de référence. Un amplificateur à détection synchrone permet, en particulier, la
mesure de l’harmonique deux, dont l’amplitude et la phase sont représentatives du champ magnétique continu au
sein du noyau.
B. transformateurs électroniques :
a. transformateur de courant :
Les transformateurs électroniques de courant ont un intérêt en haute tension (HT), où ils allient les
qualités de mesure des transformateurs magnétiques aux propriétés d’isolement des fibres optiques. Une
configuration typique est représentée sur la figure 5. On distingue un équipement de mesure, au potentiel de la
ligne, une liaison à fibre optique, assurant l’isolement, et un équipement de réception, au potentiel de la terre. Le
courant primaire Ip est mesuré au moyen d’un transformateur de courant, n’ayant pas à assurer de fonction
d’isolement, et dont le secondaire débite sur un shunt de mesure. La tension ainsi recueillie est alors
conditionnée, puis convertie en signal numérique parallèle. Celui-ci est ensuite sérialisé, codé, puis converti en
impulsions lumineuses, transmises, via une fibre optique, généralement multimode, à l’équipement de réception.
Après conversion optique-électrique, le signal est alors décodé. Il peut être exploité directement sous forme
numérique ou bien, après conversion, sous forme analogique. L’équipement électronique situé au niveau de la
ligne doit être alimenté en énergie. Parmi les diverses solutions possibles, les plus intéressantes sont :
- Alimentation à partir du courant de la ligne :
elle est réalisée au moyen d’un transformateur de courant auxiliaire et d’un ensemble électronique de régulation.
- Alimentation à partir du sol :
elle est réalisée au moyen d’une source puissante de lumière, d’une fibre optique et d’un ensemble de
conversion électro-optique.
- Alimentation au potentiel de ligne par l’intermédiaire de batteries d’accumulateurs.
Figure 5 – Transformateur électronique de courant : schéma de principe
b. Transformateur de tension :
Ils sont basés sur le schéma simplifié de la figure 6. Si nous supposons que le préamplificateur présente
une impédance d’entrée et un gain différentiel infinis, la relation entre Up et Us se résume à :
Le courant traversant le condensateur à haute tension C1 est entièrement compensé par le préamplificateur de
façon à maintenir le point milieu de C1 et C2 au potentiel 0. Dans le montage réel, il est nécessaire d’ajouter un
certain nombre de composants auxiliaires, comme indiqué sur la figure 7 :
le condensateur C 3 , associé à la résistance r, est destiné à écouler à la terre les courants à haute
fréquence et de forte amplitude engendrés par les manoeuvres de sectionneurs ; il est pour partie formé
de la capacité répartie du câble de liaison ;
la résistance R2 permet de fixer le potentiel de repos (potentiel en continu, en l’absence de signal
d’excitation) de l’amplificateur.
La relation entre Up et Us devient alors :
[ ( ) ][ ( ⁄ )]
Ils sont basés sur le schéma simplifié de la figure8 Avec les mêmes hypothèses qu’au paragraphe
précédent, la relation entre se ramène à :
Dans le cas où le préamplificateur est situé à une distance importante (50 à 100 m) du condensateur ,
il est nécessaire de tenir compte de la capacité du câble de liaison , comme indiquée sur la figure9 La
résistance permet de fixer le potentiel de repos
de l’amplificateur. La relation devient alors :
[ ]
( )
d. Amplificateur de puissance
Il convient ici de souligner une différence majeure entre un transformateur de tension de type conventionnel
et un transformateur
électronique :
— le premier est capable de délivrer à sa charge une puissance très importante (par exemple 200 W nominaux),
indépendamment des tensions auxiliaires d’alimentation du poste, l’énergie étant prélevée sur le réseau ;
— le second, au contraire, doit, pour fonctionner, être alimenté en énergie par les tensions auxiliaires du poste ;
celles-ci, dans le cas d’alimentation de relais de protection, sont généralement secourues par batterie.
De plus, les amplificateurs de puissance généralement utilisés fonctionnent en classe B, ce qui les
conduit à travailler avec de très mauvais rendements. On peut démontrer que le rendement d’un amplificateur
idéal fonctionnant en classe B est donné par la formule :
( )
C’est l’un des problèmes majeurs des transformateurs capacitifs électroniques de tension (TCT). Lors d’une
manoeuvre d’ouverture d’un disjoncteur, des charges électriques peuvent rester piégées sur la ligne (ou le câble),
qui se comporte, à vide, comme un condensateur de forte valeur ( , figure10a). Il en résulte une tension
continue de valeur élevée, l’ouverture du disjoncteur pouvant avoir lieu par exemple sur une crête (figure10b).
Cette tension décroît exponentiellement dans le temps, avec une constante de temps de l’ordre de un ou
plusieurs jours, en raison des diverses résistances de fuites, variables avec les conditions climatiques. Le
condensateur basse tension du TCT électronique est rapidement déchargé par la résistance de polarisation
, tandis que le condensateur reste chargé à la tension de ligne , stockant la charge :
Lors de la remise sous tension [ réenclenchement, figure10b ], la faible impédance du réseau, en courant continu,
décharge quasi instantanément la ligne (ou le câble), effectuant alors un transfert des charges de vers , qui
se trouve alors chargé à la tension
donnée par :
Cette tension, qui décroît exponentiellement avec une constante de temps , se superpose au signal
sinusoïdal utile, et constitue une erreur très importante. Mais surtout, cette composante apériodique, si aucune
précaution n’est prise, sature les transformateurs d’entrée des protections, rendant celles-ci inopérantes.
Diverses solutions ont été imaginées, faisant appel, par exemple, à des filtres commutables (Filtres à capacités
commutées[E 3 150] dans le traité Électronique), mais avec des résultats plus ou moins heureux, une difficulté
supplémentaire venant de ce que les configurations résolvant le problème des charges piégées sont défavorables
à l’obtention d’une bonne précision en régime établi,et réciproquement.
Figure 10 – Ligne et transformateur capacitif électronique de tension en présence de charges piégées
Le tore, ou bobine, de Rogowski se présente sous la forme d’un enroulement conducteur, bobiné sur un
mandrin de forme torique
constitué d’un matériau non ferromagnétique, ce qui lui confère d’excellentes caractéristiques de linéarité, dues à
l’absence de saturation. Lorsque les capacités parasites sont négligeables, on peut utiliser le schéma équivalent
de la figure11. On distingue deux utilisations différentes de la bobine de Rogowski :
La bobine de Rogowski est utilisée comme un transformateur de courant conventionnel, c’est-à-dire chargé
par une résistance
R de très faible valeur (figure12).Le courant traversant la charge est alors donné par :
[( )⁄ ]
La bobine de Rogowski est chargée par une résistance R de valeur élevée (figure13). La tension recueillie à ses
bornes est alors donnée par :
[( )⁄ ]
C’est une image de la dérivée du courant, sous réserve que la relation : soit respectée. Il suffit
alors d’intégrer cette tension pour obtenir l’image du courant primaire. L’intégration peut être réalisée soit
numériquement (application aux mesures en laboratoire), soit électroniquement, comme indiqué sur la figure14.
La tension de sortie de l’amplificateur est alors liée au courant primaire par la relation :
( ) [ ( )]
D. Comparateurs de courants :
Conçus pour obtenir de très grandes précisions, ils sont par exemple utilisés
comme étalons lors des essais de précision des transformateurs de courant. Il
existe un grand nombre de modes de réalisation possibles de ces appareils, mais
tous sont fondés sur le même principe : comparaison des courants primaires et
secondaires au moyen d’un transformateur de courant et fourniture de la
puissance nécessaire aux pertes Joule secondaires et à la charge à l’aide d’une
source auxiliaire, pouvant être un second transformateur de courant (figure15), un amplificateur électronique
(figure16) ou une combinaison des deux (figure17).
C’est le montage Hobson représenté sur la figure15a. Le transformateur de mesure est le transformateur de
courant TM; sa conception est particulièrement soignée pour minimiser l’inductance de fuite. Le transformateur
auxiliaire TA comporte trois enroulements :
— son enroulement primaire PA est traversé par le courant à mesurer ;
— son secondaire SA1 est connecté en série avec le secondaire SM de TM, de façon à ce que la tension délivrée
à la charge soit fournie par TA ;
— l’enroulement tertiaire SA2 débite sur une charge réglable .
Cette charge est ajustée de façon à ce que la tension présente aux bornes du secondaire SM de TM soit
nulle, si l’on se contente d’un réglage grossier, ou égale à la chute de tension due à la résistance de
l’enroulement, si l’on désire une précision extrême ; dans ce dernier cas, une méthode de zéro est utile pour
vérifier l’équilibre (figure15b). Pour cela, on insère, en série entre les enroulements SM et SA1, une résistance r
de valeur égale à la résistance de l’enroulement secondaire SM de TM, et l’on contrôle l’équilibre des tensions au
moyen d’une mesure en pont. La mise en oeuvre de ce montage est contraignante, car le réglage doit être
effectué sur deux paramètres (phase et gain) et pour chaque valeur de la charge.
Si le gain de l’amplificateur est suffisamment élevé, le système atteint un équilibre pour lequel la tension
délivrée par SM2 est très faible. En effet, à l’équilibre,la tension secondaire de TS est très peu différente de la
tension aux bornes de la charge. Toute augmentation du gain (dans les limites de la stabilité) se traduit donc par
une diminution du flux d’induction magnétique et donc de l’erreur. Ce montage est tout à fait adapté aux
applications de précision à faible puissance (de l’ordre de 0,1 VA nominal). L’énergie utilisée au secondaire étant
fournie au moyen de l’amplificateur, le transformateur de courant peut avoir des dimensions très réduites (flux
nul). En revanche, dès qu’il est nécessaire de fournir une puissance élevée au secondaire, il faut recourir à
d’autres solutions, la taille et le coût de l’amplificateur devenant prohibitifs.
Le montage de la figure17a cumule les avantages des deux montages précédents, sans en avoir les
inconvénients.et pour conclure, Citons seulement, le montage de la figure17b dérivé directement du précédent,
avec lequel il est possible d’atteindre des erreurs de rapport de l’ordre de et des erreurs de phase de l’ordre
de 0,05 minute d’angle, pour des courants variant sur une plage de 1 à 200%.
Figure 17 – Comparateur de courant : montage à deux transformateurs et un amplificateur
Comme transformateurs spéciaux nous pouvons aussi citer les transformateurs magnéto optiques de
courant : effet farraday et les transformateurs magnéto optiques de tension : effet pockels ; cependant, la mise en
œuvre de ces derniers demeure au stade expérimental ou sont en éssaies d’évaluation vrai grandeur dans
certains réseaux HT européens.
Conclusion :
Rendus au terme de notre travail, il apparait clairement que le transformateur de mesure est un
instrument au cœur même de ses systèmes electriques qu’ils soient de classe BT ; HT ou encore THT et , Leur
moyens de mise en œuvre sont aussi divers et variés que les différents types de transformateurs de mesures qui
existent sur le marché. Toutesfois l’on se heurte à l’éternel soucis de sécurité car en effet malgré l’évolution
continue de ces appareils ils restent et demeures des technologies à haut risque.