Vous êtes sur la page 1sur 77

Electronique de Puissance

Enseignants:
Dr Mengata
M.JIOSSEU
M.SOFFACK

1
Bases de l’électronique de puissance DUREE : 65H,
CM 20H, TD 25H, TPE 20H

OBJECTIFS GENERAUX

- Présenter les notions de base et les outils de l’électronique de puissance.


- Comprendre les problématiques réglées par l’électronique de puissance.
- Pouvoir définir de façon pratique le rôle de l’électronique de puissance dans les
processus industriels.

OBJECTIFS SPECIFIQUES

- Identifier et comprendre le fonctionnement des composants de l’électronique de


puissance(Les diodes de puissances, Les thyristors, Les transistors bipolaires, Les
transistors à effet de champ).
- Identifier les différents types de convertisseurs statiques et décrire leur
fonctionnement.
- Analyser des circuits en électronique de puissance.
- Analyser des signaux des convertisseurs d’électronique de puissance.

2
FICHE DE PROGRESSION DU COURS
Processus général du déroulement de chaque cours

- Avant d’engager chaque cours, du temps est accordé pour répondre aux questions
qui se sont posées entre temps, donner des éclaircissements sur des zones d’ombres
apparues lors des TPE et des lectures.
- Le cours du jour est introduit et présenté
- Des devoirs, TD à préparer peuvent être donnés éventuellement

SEQUENCE THEME DEVELOPPE DUREE


Chapitre I :
Introduction à l’électronique de puissance
- Définition et nécessité de l’électronique de
puissance
SÉQUENCE 1: CM : 7H
- Types de convertisseurs statiques
TD : 5H
- Fonctionnement des convertisseurs statiques
- Méthodes, procédures et raisonnements pour
l’analyse des circuits

Chapitre II :
Étude statiques et dynamiques des composants utilisés
en électronique de puissance
- Les diodes de puissances
- Les thyristors
- Les transistors bipolaires
SÉQUENCE 2: - Les transistors à effet de champ CM : 20H
- Les transistors IGBT (Insulated-Gate Bipolar TD : 10H
Transistor)
Critères de choix d’un semi-conducteur de puissance
- Choix des grandeurs moyennes
- Choix des grandeurs dynamiques

Chapitre III :
- Période, fréquence et pulsation d’un signal
- Grandeur moyenne quadratique et algébrique
d’un signal périodique
- Série de Fourier, harmonique et spectre d’un
SÉQUENCE 3: CM : 16H
signal électrique
- Valeur efficace d’un signal électrique décomposé TD : 8H
– Formule de Parseval
- Facteurs de performance d’un signal

3
Table des matières
OBJECTIFS GENERAUX ............................................................................................................................. 2
OBJECTIFS SPECIFIQUES .......................................................................................................................... 2
FICHE DE PROGRESSION DU COURS ........................................................................................................ 3
INTRODUCTION GENERALE ..................................................................................................................... 5
CHAPITRE I .............................................................................................................................................. 5
Introduction à l’électronique de puissance ......................................................................................... 6
1. Définition ................................................................................................................................. 6
2. Classement et fonctionnement des convertisseurs statiques ................................................ 6
3. Quelques exemples industriels ............................................................................................... 7
CHAPITRE II ............................................................................................................................................ 11
Étude statiques et dynamiques des composants utilisés en électronique de puissance ................. 11
1. Les Diodes .............................................................................................................................. 11
2. Les thyristors ......................................................................................................................... 22
3. Le transistor bipolaire............................................................................................................ 41
4. Transistors à effet de champ ou FET (field effect transistor) ................................................ 54
5. Critères de choix d’un semi-conducteur de puissance.......................................................... 63
CHAPITRE III ........................................................................................................................................... 65
Caractéristiques des signaux des convertisseurs d’électronique de puissance ................................ 65
1. Théorème de Fourier............................................................................................................. 66
2. Remarques et propriétés....................................................................................................... 67
3. Spectres unilatéraux d’amplitude et de phase...................................................................... 68
4. Identité de Parseval ............................................................................................................... 75

4
INTRODUCTION GENERALE
L'électronique de puissance, que l'on devrait d'ailleurs nommer " électronique de conversion
d'énergie " a moins de 50 ans. Elle a connu un tel essor qu'aujourd'hui près de 15 % de l'énergie
électrique produite est convertie sous une forme ou une autre. Au cours de ces années la taille,
le poids et le coût des convertisseurs n'ont fait que diminuer, en grande partie grâce aux progrès
fait dans le domaine des interrupteurs électroniques. Rappelons qu'un convertisseur de
puissance de rendement unitaire (sans pertes) ne peut être constitué que d'interrupteurs idéaux
et de dipôles purement réactifs donc sans la moins résistance parasite. C'est dans le domaine du
redressement de forte puissance que se développent les premiers convertisseurs statiques
destinés à remplacer les convertisseurs électromécaniques. Dans les années 1950, pour la
traction électrique, on s'oriente vers la solution - transport en alternatif + motorisation en
continu. Les convertisseurs statiques nécessaires sont réalisés à l'aide de redresseurs à vapeur
de mercure (ignitrons) ayant la même fonctionnalité que les thyristors.

 Les premières diodes de puissance au silicium apparaissent en 1956 et les thyristors en 1961.
Dans les années 70, thyristors et diodes sont utilisés dans des dispositifs auto-commutés comme
les hacheurs et les onduleurs, les années qui suivent voient le développement de transistors
bipolaires de puissance qui favorise le développement d'une électronique de conversion de
faible et moyennepuissance.
 Au début des années 80, les dispositifs à transistors poussent les dispositifs à thyristors vers des
puissances accrues : vers 90, les GTO ne sont plus utilisés qu'en très forte puissance ( > 1 MW)
ou pour des tensions supérieures à 2kV.
 L'IGBT apparaît en 1985, d'abord dans le domaine des moyennes puissances (quelques dizaines
de kW), il supplante les transistors Darlington. Il devient dans les 10 ans qui suivent un
composant utilisable en forte puissance.
 L'avènement du thyristor IGCT (Integrated Gate Commutated Thyristor) vers 1997 dans le
domaine des tensions supérieures à 6 kV risque d'entraîner à moyen terme la disparition du
thyristor GTO.
 Dans le domaine des faibles puissances, du fait de sa rapidité et de la simplicité de sa
commande, le transistor MOSFET de puissance supplante le transistor bipolaire. Grâce aux
techniques d'intégration planar et l'essor du marché du portable (téléphone, ordinateur, lecteur
CDnécessitant une électronique de conversion efficace et miniaturisée, il supplante même les
diodes dans des applications comme le redressement (redresseur synchrone).
 Les composants à base de carbure de silicium(SiC) apparaissent en 2002. Ceux à base de
diamantsont encore à l'étude en 2004. Leurs fortes énergies d'ionisation permettent un blocage
de tensionplus élevée et/ou des fonctionnements à haute températurecondensateurs et
inductances. Les dipôles réactifs sont des éléments de stockage d'énergie dont la taille (et donc
le coût) est inversement proportionnelle à la fréquence de fonctionnement.

CHAPITRE I

5
Introduction à l’électronique de puissance

1. Définition
L'Electronique de Puissance est la branche de l'Electrotechnique qui a pour objet
l'étude de la conversion statique d'énergie électrique (notamment les structures, les
composants, les commandes et les interactions avec l'environnement …), c'est-à-dire
l'échange d'énergie entre 2 systèmes électriques (réseaux ou actionneurs). Cette
énergie est disponible soit sous une forme alternative (réseau de distribution
électrique, alternateur …) soit sous une forme continue (batterie d'accumulateurs,
génératrice à courant continu, alimentation par caténaire …). Il est donc nécessaire
d'assurer, d'une part, une fonction de conversion de l'énergie électrique en rendant
compatible les différentes caractéristiques (tension, courant, fréquence) des 2
systèmes et d'autre part, une fonction de contrôle de cet échange d'énergie. C'est le
rôle des convertisseurs statiques. Ceux-ci utilisent des semi-conducteurs (transistors,
thyristors, diodes …) travaillant en commutation, c'est-à-dire en interrupteur (ouvert-
fermé) et des éléments réactifs (inductances, condensateurs) pour assurer un
rendement de conversion proche de 100 %.
L'Electronique de Puissance permet :
Une utilisation plus souple et plus adaptée de l'énergie électrique ;
Une amélioration de la gestion du transport et de la distribution de l'énergie électrique
Une discrétion par une réduction des masses et des volumes.
Elle est présente dans tous les grands secteurs technologiques (transport, production,
santé …).

2. Classement et fonctionnement des convertisseurs statiques


Le réseau d'alimentation peut être alternatif de fréquence et de tension fixes ou
continu, de tension fixe. La charge peut être alternative fonctionnant à tension et/ou
fréquence variables ou continue fonctionnant à tension variable. Un type de
convertisseur correspond à un type de réseau et un type de charge; nous pouvons
résumer les types différents suivant le schéma suivant:

6
Nous avons les convertisseurs directs qui partant d'un réseau donné alimentent directement la
charge :

- Convertisseur continu - continu ou hacheur utilisé principalement pour la


commande des moteurs continus et les alimentations continues variables
- Convertisseur alternatif - continu ou redresseur avec les mêmes applications que
le hacheur ainsi que pour la commande de cuves à électrolyse
- Convertisseur continu - alternatif ou onduleur utilisé pour la commande des
moteurs alternatifs, le chauffage par induction et les alimentations de secours
- convertisseur alternatif - alternatif; nous trouvons dans ce type le gradateur qui
fait varier uniquement la tension pour la commande de moteurs alternatifs,
d'éclairages, d'éléments de chauffage et le cyclo convertisseur qui peut faire
varier simultanément tension et fréquence pour la commande de moteurs
alternatifs.
Les convertisseurs indirects transforment d'abord la nature de la source puis
contrôlent le débit d'énergie en associant deux convertisseurs directs :
- Convertisseur indirect alternatif - continu associant un redresseur donnant un
réseau continu de tension fixe et un hacheur contrôlant l'énergie fournie à la
charge continue.
- Convertisseur indirect alternatif - alternatif associant un redresseur donnant un
réseau continu de tension fixe et un onduleur alimentant la charge alternative
sous tension et/ou fréquence variables.

3. Quelques exemples industriels


En plus des applications traditionnelles de l'électronique de puissance comme la
traction électrique et les entraînements industriels, il est apparu de nouveaux
domaines d'application :
 La gestion du réseau de distribution :

 FACTS : Systèmes de Transmission Flexible en Courant Alternatif

7
Filtrage actif et amélioration du facteur HVDC : Transmission en courant
de puissance, continu HTA.

 L'électroménager :

 Variateurs divers,

Alimentations à découpage Plaques de cuisson à induction

 Les appareils portables (caméscopes,


ordinateurs, etc.) :

8
Chargeurs d'accumulateurs intelligents Conversion CC / CC TBT

L'automobile : très forte augmentation de l'utilisation de l'énergie électrique dans les


automobiles actuelles et en perspective : il y aura un très gros marché au moment du
passage prévu, (mais retardé ?) en 42 V par exemple avec les véhicules hybrides

a) Interconnexion entre deux réseaux d’énergie électrique

Le HVDC (Haute tension continue) permet de transporter, sur de longues distances,


des puissances souvent supérieures à 1000 MW dans les pays développés. Il est dans
ce cas technico-économiquement préférable d'utiliser du courant continu plutôt
qu'alternatif classique (HVAC). Le coût élevé de l'électronique de puissance est
compensé par deux avantages décisifs :
- 2 conducteurs sont nécessaires au lieu de 3 en tension alternative, ce qui peut
compenser le surcoût pour des liaisons longues ;
- au-delà d'une certaine distance, (50 à 100 km environ pour des liaisons sous-
marines, 500 à 1000 km pour les lignes électriques aériennes), les chutes de tension
le long d'une liaison alimentée en courant alternatif sont trop importantes pour
permettre la transmission (effet capacitif des câbles).

9
b) Commande de la motorisation des trains et voitures électrique

10
CHAPITRE II

Étude statiques et dynamiques des composants


utilisés en électronique de puissance

1. Les Diodes
1.1. Définition

Les diodes sont équivalentes à un clapet dans une installation hydraulique


(L'hydraulique désigne la branche de la physique qui étudie les liquides. En tant que
telle,
Les deux paramètres importants à prendre en compte sont :

- la tension maximale de blocage du composant, c’est-à-dire la tension au-delà de


laquelle se produit le claquage (En électronique ou électrotechnique, le claquage
est un phénomène qui touche entre autres tous...) et donc la destruction de la
diode.
- L'intensité maximale du courant qui peut la traverser.
Les trois principaux défauts du composant sont :

- La tension de seuil Vo
- La résistance dynamique RD
- La capacité parasite C.

Actuellement les diodes se déclinent en plusieurs catégories :

- Les diodes silicium de puissance de résistance dynamique (Le mot dynamique est
souvent employé désigner ou qualifier ce qui est relatif au mouvement. Il...) RD
faible
Elles sont utilisées dans le domaine des convertisseurs de forte puissance comme
les onduleurs de traction. Elles sont réalisées en boîtier encapsulé. La jonction qui
les constitue est de type PN (P - Intrinsèque - N). L'introduction d'une zone très
faiblement dopée permet d'obtenir une tension de blocage élevée.
- Les diodes rapides de capacité parasite C faible.
Elles ont des temps de recouvrement de l'ordre de quelques dizaines de
nanosecondes.

- Les diodes Schottky: tension de seuil Vo faible et C faible.


Elles sont constituées d'une jonction métal semi-conducteur (Un semi-conducteur
est un matériau qui a les caractéristiques électriques d'un...). Par rapport aux
diodes PN, la tension de seuil est plus faible, mais la résistance est plus élevée (d'où

11
une chute de tension qui dépend plus fortement du courant qui la traverse). Elles
peuvent fonctionner à des fréquences très élevées mais la tension inverse
maximale autorisée est plus faible. Pour toutes ces raisons, elles sont
principalement utilisées dans les convertisseurs fonctionnant en TBT et à
fréquence élevée : alimentations à découpage.

- Les diodes Schottky en carbure (Un carbure est un composé chimique du carbone
avec un deuxième élément chimique...) de silicium (SiC).
Elles conjuguent C très faible et une tension de blocage plus élevée que les diodes
Schottky classiques mais ces améliorations se font au détriment de l'augmentation
de VS

12
1.2. Caractéristique courant tension d’une diode idéale

Dans ce cas, on néglige la tension de seuil et la résistance interne de la diode.

- Ce type de composant est utile pour réaliser des fonctions électroniques telles
que le redressement d’une tension, la mise en forme des signaux (écrêtage, ……..)
- La diode (même idéale) est un composant non linéaire
- Aujourd’hui la majorité des diodes sont faites à partir de matériaux semi-
conducteurs (jonction PN ou diode Schottky)

1.3. Caractéristique d’une diode réelle au silicium

13
1.4. Limite de fonctionnement

14
1.5. Diode dans un circuit et point de fonctionnement

a) Point de fonctionnement

b) Droite de charge

15
1.6. Modèles Statiques à segments linéaires

a) Première approximation: Diode « idéale »

b) Deuxième approximation

16
c) Troisième approximation

1.7. Comportement dynamique d’une diode

a) Analyse statique / dynamique d’un circuit

17
18
b) Fonctionnement d’une diode dans un de ses domaines de linéarité (D.L.)

c) Modèle faibles signaux (basses fréquences)

19
20
1.8. Application à la conversion AC /DC

a) Redressement simple alternance charge résistive

b) Redressement Double alternance

21
c) Redressement double alternance avec transformateur à point milieu.

2. Les thyristors
Le thyristor (ou "Diode commandée") est un semi-conducteur de structure PNPN
(P étant un semi-conducteur Positif et N négatif) assimilable à un ensemble de trois
jonctions ; il constitue un interrupteur unidirectionnel à fermeture commandée (voir
la diode). Outre l'anode A et la cathode K, il est muni d'une électrode de déblocage
ou gâchette.

22
2.1. Mode de fonctionnement

Si la tension Va à ses bornes est négative, le thyristor est bloqué ; il n'est parcouru
que par un faible courant inverse. Il faut veiller à ne pas dépasser la tension inverse
maximale (risque de détérioration).
Si la tension devient positive, le thyristor reste bloqué ; il n'est parcouru que par
un faible courant de fuite direct. Il faut veiller à ne pas dépasser la tension directe
blocable à courant de gâchette nul (toujours risque de détérioration).
Si la tension Va est positive, et que l’on fait passer une impulsion de courant dans
la gâchette, le thyristor s'amorce et devient passant. Il faut veiller à ce que la durée de
l'impulsion soit suffisante pour que le courant dans le thyristor soit supérieur au
courant d'accrochage.
Quand il est conducteur, le thyristor se comporte comme une diode. Seule sa chute
de tension directe est un peu plus forte.

23
Il ne se bloque que lorsque le courant direct s'annule. (En réalité, il se bloque
lorsque le courant qui le traverse devient inférieur à une valeur limite appelée
courant de maintien). Après l'amorçage, la gâchette a perdu son pouvoir de contrôle.

2.2. Caractéristique statique d’un thyristor

Lors de l'étude des redresseurs à thyristors, on utilise la caractéristique schématisé


suivante. Elle comprend trois grandes parties :

OA, tension négative, thyristor bloqué


OB, tension positive, thyristor bloqué, pas d'impulsion sur la gâchette
OC, après l'envoi d'une impulsion alors que v est positive, le thyristor est passant
Voici la description plus précise des différentes parties :
1 : Avalanche, ou tension de claquage négative
2 : Courant inverse
3 : Courant de fuite direct
4 : Tension d'amorçage (claquage positive) directe
5 : Courant de maintien
6 : Courant de conduction

24
On remarquera que, selon l'importance du courant de gâchette, la valeur de la
tension directe pour laquelle se produit le déclenchement est différente.

2.3. Principales caractéristiques et limites

Le fonctionnement est un peu spécifique. Pour l'amorcer (laisser passer le courant


entre l'anode et la cathode), deux conditions sont possibles :
- Tension anode-cathode supérieure à une tension spécifique dépendant du
modèle. Un thyristor peut donc démarrer sans tension de contrôle.
- Courant de gâchette supérieur à une valeur spécifique.
- Une fois amorcé, le courant anode - cathode doit rester supérieur à une valeur
dite d'accrochage pour maintenir la conduction.

2.4. Application à la conversion :

25
Ve(t) est une tension sinusoïdale de valeur efficace V et de pulsation ω. Ve(t) = V √2
sin ω𝑡 Le thyristor est passant qu’à partir du moment où l’on envoie le signal de
gâchette et à la condition que la tension VAK soit positive. L’amorçage s’effectue
avec le retard tc après chaque début de période T. L’angle 𝛼 = 𝜔𝑡𝑐 s’appelle l’angle
de retard à l’amorçage.

𝜃 ∈ [0 , 𝛼] : Ve > 0 mais pas d’impulsion (iG=0) : donc Thyristor bloqué : 𝑉𝑠 = 0 ; 𝑖𝑠 =


𝑖𝑇 = 0
- 𝜃 ∈ [ , 𝜋] : 𝑉𝑒 > 0 , 𝑖𝐺 > 0 : donc thyristor passant : 𝑉𝑆 = 𝑉𝑒 ; 𝑖𝑠 = 𝑉𝑒/ 𝑅
- à θ = π ; is s’annule donc le thyristor se bloque.
- 𝜃 ∈ [ , 2 𝜋]: thyristor bloqué : VS = 0 ; iS =0

a) Redressement commandé double-alternance : PD2

26
 𝜃 ∈ [0 , 𝛼] : aucun Thyristor passant :𝑉𝑠 = 0 ; 𝑖𝑠 = 0
 𝜃 ∈ [ , 𝜋] : T1 et T4 passants : 𝑉𝑆 = 𝑉𝑒 ; 𝑖𝑠 =𝑉𝑒/𝑅
 𝜃 ∈ [ , 𝛼 + 𝜋] : aucun thyristor passant : 𝑉𝑠 = 0 ; 𝑖𝑠 = 0
 𝜃 ∈ [𝛼 + , 2 𝜋] : T3 et T2 passants : 𝑉𝑠 = − 𝑉𝑒 ; 𝑖𝑠 = −𝑉𝑒/𝑅
 𝜃 ∈ [2 , 2𝜋 + 𝛼] : aucun thyristor passant : 𝑉𝑠 = 0 ; 𝑖𝑠 = 0

b) Redressement commandé double alternance : PD2 sur charge inductive R-L :

27
Les thyristors T1 et T4 reçoivent des impulsions à 𝜃 = 𝛼 et les thyristors T2 et T3
reçoivent des impulsions à 𝜃 = 𝛼 + .
f.1. Cas de conduction discontinue

28
f.2. Cas de conduction continue :

29
30
c) Montage PD2 mixte sur charge inductive :

31
32
d) Le hacheur (Convertisseur DC /DC)

Un hacheur permet de régler le transfert d’énergie d’une source continue vers la


charge avec un rendement élevé. Selon la structure, il peut être abaisseur ou élévateur
de tension et, dans certaines conditions, renvoyer de l’énergie à l’alimentation. Il est
utilisé dans les alimentations et pour le pilotage des moteurs.

- Seul le régime permanent (périodique) est décrit dans cette partie.


- Pour simplifier, on considère les composants parfaits.
L’interrupteur électronique est unidirectionnel en courant commandable à l’ouverture
et à la fermeture. Celui-ci peut être réalisé avec un transistor bipolaire, un MOSFET,
un thyristor, un GTO, etc.
h.1. Hacheur série ou dévolteur
h.1.1. Principe

Un hacheur série permet de régler le transfert d’énergie d’une source de tension


continue (ou alimentation capacitive) vers une source de courant continu (ou charge
inductive) en liaison directe (forward), c’est-à-dire sans élément intermédiaire
d’accumulation. L’interrupteur électronique H, placé en série avec la source de
tension, est périodiquement fermé pendant une durée T et ouvert pendant (1 − ) T,
où T est la période.

Principe du hacheur série

33
h.2. Hacheur série avec lissage de courant

Hacheur série avec lissage du courant

Conduction ininterrompue du courant

34
• Valeurs moyennes

• Valeur maximale et minimale du courant


Nous savons que

35
g) Conduction interrompue du courant
• Fonctionnement

• Valeurs moyennes

36
Hacheur parallèle ou survolteur
Principe

Schéma de principe du hacheur parallèle

37
h) Hacheur parallèle avec lissage de tension

Schéma de principe du Hacheur parallèle avec lissage de tension

h.1. Ininterruption de la tension


• Fonctionnement

38
• Valeurs moyennes

• Valeurs maximales et minimales de la tension crête à crête

Interruption de la tension
• Fonctionnement

39
• Valeurs moyennes

40
3. Le transistor bipolaire
Introduction

Structure et fonctionnement d’un transistor bipolaire

41
42
Caractéristiques du transistor NPN

43
44
45
46
Modes de fonctionnement du transistor dans un circuit

47
Circuits de polarisation du transistor

48
49
Modèle dynamique

50
Montages amplificateurs
Amplificateur à émetteur commun (EC)

51
52
53
4. Transistors à effet de champ ou FET (field effect transistor)

4.1. Introduction

54
55
56
57
Modes de fonctionnement et schémas équivalents

58
59
Quelques circuits de polarisation

60
Montages amplificateurs

61
62
5. Critères de choix d’un semi-conducteur de puissance
5.1. Critères statique

63
5.2. Critère dynamique

64
CHAPITRE III

Caractéristiques des signaux des convertisseurs


d’électronique de puissance

Introduction

65
1. Théorème de Fourier

66
2. Remarques et propriétés

67
3. Spectres unilatéraux d’amplitude et de phase

68
69
70
71
72
73
74
4. Identité de Parseval

75
76
Références bibliographiques

[1] Traité de l ’électronique analogique et numérique (Vol.1), Paul Horowitz & Winfield Hill,
Elektor,1996

[2] Principes d’électronique, Alberto P. Malvino, McGraw-Hill, 1991

[3] Electronique: composants et systèmes d'application, Thomas L. Floyd, Dunod, 2000

[4] Microélectronique, Jacob Millman, Arvin Grabel, Ediscience International, 1994

[5] Guy Chateigner, « Manuel du génie électrique » Edition DUNOD 2006

[6] Taher Neffati, « Introduction à l’électronique analogique » Edition DUNOD 2008

[7] Moez HAJJI, « Cours électronique analogique », ISET DE NABEUL (2014)

http://philippe.roux.7.perso.neuf.fr/

77

Vous aimerez peut-être aussi