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: D3775 V1

Protections électriques des


Date de publication :
10 septembre 1996 alternateurs et moteurs

Cet article est issu de : Énergies | Conversion de l'énergie électrique

par Bernard GUIGUES

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Protections électriques
des alternateurs et moteurs
par Bernard GUIGUES
Ingénieur de l’École supérieure d’électricité
Ingénieur principal Machines électriques Tournantes
SEPTEN-Électricité de France (direction de l’Équipement)

1. Généralités ................................................................................................. D 3 775 - 3


1.1 Rappel sur les machines électriques.......................................................... — 3
1.1.1 Structure générale .............................................................................. — 3
1.1.2 Principes de construction................................................................... — 3
1.2 Rôle des protections électriques ................................................................ — 3
1.2.1 Prévention des dommages aux machines ....................................... — 3
1.2.2 Problématique du fonctionnement du système
ou du processus.................................................................................. — 3
2. Défauts de fonctionnement .................................................................. — 4
2.1 Origine des défauts (interne, externe) ....................................................... — 4
2.1.1 Défauts d’origine interne ................................................................... — 4
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2.1.2 Défauts d’origine externe................................................................... — 4


2.2 Détection des défauts.................................................................................. — 5
2.3 Élimination des défauts............................................................................... — 6
2.3.1 Défauts d’origine interne ................................................................... — 6
2.3.2 Défauts d’origine externe................................................................... — 7
2.4 Conséquences sur les machines et le système ou processus ................. — 7
3. Protection des alternateurs .................................................................. — 10
3.1 Turboalternateurs ........................................................................................ — 10
3.1.1 Défauts d’origine interne ................................................................... — 10
3.1.2 Défauts d’origine externe................................................................... — 13
3.2 Alternateurs hydrauliques et compensateurs ........................................... — 16
3.2.1 Défauts d’origine interne ................................................................... — 16
3.2.2 Défauts d’origine externe................................................................... — 17
4. Protection des moteurs à courant alternatif ................................... — 19
4.1 Moteurs asynchrones de grande puissance.............................................. — 19
4.1.1 Défauts d’origine interne ................................................................... — 19
4.1.2 Défauts d’origine externe................................................................... — 20
4.2 Moteurs synchrones.................................................................................... — 21
4.2.1 Défauts d’origine interne ................................................................... — 21
4.2.2 Défauts d’origine externe................................................................... — 21
4.3 Moteurs asynchrones de petite puissance ................................................ — 21
5. Technologie et mise en œuvre ............................................................. — 22
5.1 Principes technologiques............................................................................ — 22
5.1.1 Fiabilité. Disponibilité......................................................................... — 22
5.1.2 Réducteurs de mesure ....................................................................... — 22
9 - 1996

5.1.3 Relais ................................................................................................... — 23


5.2 Conditions d’environnement et d’installation. Sécurité........................... — 23
5.3 Réalisation.................................................................................................... — 24
5.3.1 Relais statiques ................................................................................... — 24
5.3.2 Armoires de protection ...................................................................... — 24
5.3.3 Tableaux .............................................................................................. — 24
5.4 Simulations. Essais...................................................................................... — 24
D 3 775

6. Guide de l’utilisateur .............................................................................. — 26


7. Conclusion ................................................................................................. — 27
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. D 3 776

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es machines électriques tournantes peuvent, comme tous les appareils indus-


L triels, être affectées de défauts de fonctionnement. Ces défauts les rendent
en général inaptes à plus ou moins long terme, à assurer leur service, et per-
turbent le fonctionnement d’autres matériels. Les défauts, ainsi que les conditions
anormales de fonctionnement, doivent donc être détectés le plus rapidement
possible et provoquer la déconnexion électrique entre la machine et le réseau
auquel elle est raccordée.
Le rôle des relais de protections électriques des alternateurs et moteurs est
de détecter, parmi les différents défauts possibles, ceux d’origine électrique, et
d’élaborer les actions nécessaires de signalisation et d’ouverture du dispositif
de coupure reliant l’appareil au réseau.
Dans ce qui suit, les défauts sont distingués d’après leur origine, soit interne
à la machine concernée, soit externe. Les actions provoquées peuvent être de
nature différente, visant soit à limiter les dégradations subies par la machine,
soit à minimiser les conséquences des perturbations sur le fonctionnement de
la machine et du réseau, soit les deux.
Après un rappel sur la constitution des machines, les défauts d’origine élec-
trique sont décrits par type de machine, alternateurs ou moteurs à courant alter-
natif. Le cas des moteurs à courant continu n’est pas traité ici, car ce type de
moteur est largement moins utilisé que le moteur à courant alternatif (synchrone
et asynchrone) et concerne des applications spécifiques.
On associe, généralement, un relais donné à un type de défaut, en technique
analogique et numérique. Cependant, les techniques numériques permettent,
aujourd’hui, de regrouper différentes fonctions de mesure, d’action et de sur-
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veillance dans un même équipement, alimenté par les réducteurs de mesure


adéquats. Les notions de sécurité du personnel et de sûreté de fonctionnement
sont de première importance dans ces matériels utilisés dans des processus
industriels complexes.
Des indications pratiques d’emploi des différents types de relais (schémas de
protection) sont données à l’usage des utilisateurs.
Le lecteur pourra utilement se reporter dans le présent traité aux articles
suivants :
— dans la rubrique Machines électriques :
• différents types de machines : Machines asynchrones [D 3 486], Machines
synchrones [D 480] [D 495] [D 3 545], Turboalternateurs [D 3 530], Alternateurs
hydrauliques et compensateurs [D 3 540],
• études, construction et essais : Régimes transitoires des machines élec-
triques tournantes [D 554], Construction mécanique des machines électriques
tournantes [D 3 780],
— dans la rubrique Réseaux électriques :
• planification et exploitation : Réseaux de transport et d’interconnexion de
l’énergie électrique. Fonctionnement et réglage [D 4 090],
• protection et automatisation des réseaux : Protection des réseaux. Protec-
tion des installations industrielles et tertiaires [D 4 820].

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1. Généralités indispensable, que le concepteur d’un système de protection de


machines électriques connaisse les principales techniques de
construction de ces machines, afin de considérer les avaries qui
1.1 Rappel sur les machines électriques peuvent les affecter. Le lecteur pourra trouver des détails complé-
mentaires dans l’article Construction mécanique des machines élec-
triques tournantes [7].
1.1.1 Structure générale
■ Le stator d’une machine électrique tournante comprend :
Les machines électriques peuvent être classées selon le critère du — une carcasse (ou enveloppe) métallique ;
mode de production du champ tournant de l’inducteur (tableau 1(0) ): — un circuit magnétique encoché ;
— un enroulement (ou bobinage), généralement triphasé, logé
dans les encoches du circuit magnétique.
Tableau 1 – Classification des machines électriques ● Pour les alternateurs :
— la tension en service varie, selon la puissance, de 3,3 kV (alter-
Production de champ tournant nateurs hydrauliques) à 24 kV, voire plus (turboalternateurs) ;
Utilisation — le couplage est le plus souvent en étoile ;
de l’énergie Machines Machines — le point neutre est soit relié à la terre par une résistance, soit
synchrones asynchrones isolé.
Générateurs ......................... Majoritaire Minoritaire ● Pour les moteurs :

Moteurs................................ Minoritaire Majoritaire — la tension en service varie de la basse tension (petite puissance,
jusqu’à quelques centaines de kilowatts) à la moyenne tension – HTA
jusqu’à 15 kV – (grande puissance, jusqu’à 1 MW et plus) ;
■ Machines synchrones — le couplage est le plus souvent en étoile.
L’inducteur, alimenté en courant continu, se trouve généralement ■ Le rotor comprend un arbre, supporté par des paliers et portant
au rotor. Dans ce type de machine, on trouve principalement les alter- un enroulement (ou bobinage) :
nateurs (dénommés aussi générateurs), mais aussi certains moteurs, — soit alimenté en courant continu (alternateurs, moteurs
notamment à vitesse variable (moteurs synchrones autopilotés). synchrones) ;
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La terminologie actuelle désigne par turboalternateurs, les alter- — soit constitué par des spires ou des barres mises en court-
nateurs entraînés par turbine à vapeur ou à combustion [5], et par circuit (moteurs asynchrones).
alternateurs hydrauliques, les alternateurs entraînés par turbine
hydraulique. Ces machines, dont la puissance peut aller de quelques
kilovoltampères à plus de 1 000 MVA (1 710 MVA pour les plus
grands turboalternateurs en service sur le réseau EDF) sont en
1.2 Rôle des protections électriques
général reliées à un réseau permettant d’alimenter les utilisateurs
d’énergie électrique. 1.2.1 Prévention des dommages aux machines
Une autre classe de machines synchrones, les compensateurs, a
Les machines électriques tournantes sont dimensionnées et
pour rôle de fournir ou d’absorber de la puissance réactive sur un
conçues pour un service donné et ne peuvent fonctionner au-delà
réseau, en vue de contribuer à sa stabilité (cf. Alternateurs hydrau-
de ce service sans risques de dégradations. Le rôle des protections
liques et compensateurs ) [6].
électriques est de détecter les variations de grandeurs électriques
■ Machines asynchrones entraînant des dépassements des contraintes admissibles pour les
composants, et d’actionner l’organe de coupure isolant la machine
L’inducteur, généralement situé au stator, est alimenté par un
du réseau.
champ tournant créé dans un bobinage traversé par un système de
courants polyphasés. Ces contraintes peuvent être de nature :
Ces machines constituent la majeure partie des moteurs élec- — électrique, liée à la tension de service de l’enroulement ;
triques industriels. La gamme d’utilisation est très large, allant de — thermique, liée à la température maximale supportée par les
quelques kilowatts à plusieurs dizaines de mégawatts. On trouve isolants ;
également des génératrices asynchrones destinées à alimenter des — mécanique, liée à la tenue des conducteurs, des isolants et des
réseaux de faible et moyenne puissance (jusqu’à 5 MW). matériaux divers (arbre, calage) aux efforts auxquels ils sont soumis.
Les relais de protections électriques participent donc à la limi-
tation des dégradations des machines en cas de fonctionnement
La technologie est sensiblement la même pour une machine anormal ou d’avarie. Ils provoquent automatiquement leur sépara-
destinée à fonctionner en générateur ou en moteur, une machine tion du réseau ou actionnent simplement une alarme, si le niveau
électrique étant réversible par principe. Les défauts pouvant de contraintes n’est pas trop élevé, en permettant ainsi à l’opérateur
affecter chaque type de machine sont donc généralement les de prendre à temps les mesures appropriées pour assurer la sauve-
mêmes pour chacune des grandes familles (machines syn- garde du matériel.
chrones ou asynchrones). Il en est de même pour les relais de
protection destinés à détecter ces défauts. La fonction des relais
dépend par contre de l’utilisation préférentielle de la machine 1.2.2 Problématique du fonctionnement
protégée.
du système ou du processus
Les machines électriques tournantes sont toujours intégrées dans
1.1.2 Principes de construction un système électrique, pour ce qui est de la production d’énergie
électrique par les alternateurs, ou dans un processus, pour ce qui
La mise en œuvre des relais de protection des machines tour- est de l’utilisation de cette énergie par les moteurs.
nantes implique non seulement de connaître les données de concep- L’équilibre du système ou le fonctionnement du processus sont
tion de ces relais, mais avant tout d’identifier les défauts électriques perturbés par la mise hors service des moyens de production ou des
qu’ils sont susceptibles de couvrir. Il paraît donc nécessaire, sinon auxiliaires principaux. Le bon fonctionnement de ce système peut

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nécessiter le maintien en service des machines électriques, y compris Une machine synchrone peut également subir une perte d’ali-
dans des situations dégradées, dans des conditions sortant du mentation électrique de l’inducteur.
domaine normal. Inversement, la prévention des dommages aux
machines, exposée au paragraphe 1.2.1, exige qu’elles soient mises
hors service en cas de fonctionnement anormal, en général dans La cinétique de la dégradation de l’isolement (statorique
des délais très courts. Un compromis entre ces deux exigences ou rotorique) dépend évidemment de la cause du défaut, lente
contradictoires est donc à trouver, pour éviter l’écroulement du sys- dans le cas d’une usure ou d’un début de suréchauffement dû à
tème électrique ou l’arrêt du processus (pour le fonctionnement du une pollution, plus ou moins rapide en cas de rupture ou
système électrique, voir l’article Réseaux de transport et d’inter- d’emballement thermique (suréchauffement). En cas de pollu-
connexion de l’énergie électrique. Fonctionnement et réglage [8]. tion de l’enroulement rotorique, on peut ainsi observer une
baisse lente de la résistance d’isolement (depuis environ 100 MΩ
Hormis les cas simples d’avaries brutales tels que les courts-
pour un rotor neuf jusqu’à quelques dizaines de kilohms par
circuits internes nécessitant une mise hors service immédiate de la
exemple, en plusieurs mois ou années).
machine concernée, les relais de protections électriques doivent
donc être réglés à des valeurs (en seuils de réglage et en tempo-
risations) réalisant ce compromis. Ils doivent autoriser le fonction- 2.1.1.2 Moteurs
nement de la machine dans un domaine exceptionnel, notamment
Les avaries affectant l’enroulement statorique des moteurs sont
pour les défauts externes (§ 2.1.2). L’amplitude des grandeurs élec-
de même nature que celles relatives aux alternateurs. Toutefois, il
triques et la durée de ces fonctionnements doivent rester compa-
est probable qu’un court-circuit entre deux phases évolue plus rapi-
tibles avec la tenue admissible des composants de la machine, s’ils
dement en court-circuit avec la masse, du fait des dimensions rela-
sont dimensionnés avec une certaine marge par rapport au service
tivement plus compactes de la carcasse et du circuit magnétique.
normal.
Les défauts d’isolement de l’ enroulement rotorique ne
concernent que les moteurs asynchrones à rotor bobiné ou les
moteurs synchrones, les barres rotoriques des moteurs asynchrones
2. Défauts de fonctionnement à cage n’étant pas isolées de la masse. Les causes de ces défauts
sont de même nature que les alternateurs, bien que la cinétique de
dégradation puisse être plus rapide du fait des dimensions plus
2.1 Origine des défauts (interne, externe) réduites de ces machines.
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Les barres rotoriques des moteurs asynchrones à cage peuvent


Nous distinguerons deux types de défauts à détecter par les relais se rompre sous l’effet de contraintes excessives dues à des démar-
de protections, selon leur origine : rages trop nombreux ou trop rapprochés.
— les défauts d’origine interne, dont la source est une avarie d’un Exemple : pour les grands moteurs asynchrones à démarrage
composant de la machine électrique tournante ; direct, (P > 200 kW), la règle admise à EDF est de n’autoriser que trois
— les défauts d’origine externe, dont la source est localisée en démarrages dans l’heure, pour un maximum de 5 000 démarrages en
dehors de la machine électrique, mais dont les conséquences 30 ans.
peuvent entraîner des dégradations dans celle-ci.

2.1.2 Défauts d’origine externe


2.1.1 Défauts d’origine interne
2.1.2.1 Alternateurs
2.1.1.1 Alternateurs
Les groupes constitués d’une turbine ou d’un moteur thermique
■ L’isolation des conducteurs formant l’enroulement statorique et d’un alternateur peuvent être soit connectés directement à un sys-
peut se rompre ou se percer par des causes : tème de distribution (réseau d’usine, autoproducteur), soit raccordés
— électriques (isolation mal imprégnée, décharges superficielles, au système général de production-transport-distribution d’électri-
pénétration d’humidité) ; cité, ou réseau par l’intermédiaire d’un transformateur élévateur de
— thermiques (suréchauffement par surcharge ou manque de tension, appelé transformateur principal (TP) (figure 1). Les groupes
refroidissement) ; de centrales hydrauliques peuvent également se trouver raccordés
— mécaniques (usure, efforts de court-circuit trop importants). par paires sur deux primaires d’un transformateur ou en parallèle
Ces défauts, dont l’évolution peut être lente au début du processus sur un jeu de barres, l’énergie étant évacuée par un transformateur
de dégradation, dégénèrent en général très rapidement à la fin de commun HTA/HTB. Dans une centrale de production, l’énergie néces-
ce processus en un court-circuit, du fait de la tension élevée appli- saire aux auxiliaires est prélevée, soit en amont, soit en aval du trans-
quée à l’enroulement statorique. À ce stade, le court-circuit est en formateur principal, par un transformateur de soutirage (TS).
général permanent. Les défauts pouvant affecter le système électrique sont de diffé-
Un court-circuit peut se produire : rentes natures :
— entre une phase et la masse, constituée par le circuit magné- ■ Les courts-circuits, monophasés ou polyphasés, peuvent se
tique ou la carcasse ; produire :
— entre deux phases, avec ou sans contact avec la masse ; — sur la liaison directe entre l’alternateur et le réseau, ou entre
— entre les trois phases, souvent par évolution d’un court-circuit l’alternateur et le TP et/ou le TS ;
biphasé (extension d’arc) ; — sur la liaison entre le TP et le système électrique ;
Un court-circuit peut aussi se produire entre deux spires ou deux — sur les alimentations des services auxiliaires.
barres d’une même phase.
■ Les déséquilibres entre la production et la consommation
■ L’isolation des conducteurs de l’enroulement rotorique peut d’énergie électrique peuvent être dus à :
également être défaillante, le plus souvent par des causes : — un manque de production, entraînant une baisse de fréquence
— mécaniques, par usure des isolants ou rupture ; du groupe turboalternateur ;
— thermiques, par manque de refroidissement général ou — un surplus de production, entraînant une hausse de fréquence
localisé ; du groupe turboalternateur ;
— électriques, par percement de l’isolation ou, le plus souvent, — un défaut de répartition des charges, principalement réactives,
par contournement dû à une pollution (air, huile). entraînant une surcharge en courant de l’alternateur ; la surcharge

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■ Les défauts mécaniques ont des conséquences sur les gran-


deurs électriques, par exemple la fermeture volontaire ou intempes-
tive des vannes d’alimentation en vapeur (ou en eau) de la turbine
entraîne le passage de la machine en fonctionnement en moteur syn-
chrone, avec consommation de puissance active sur le réseau. C’est
la phase dite de retour d’énergie. Notamment, si le groupe reste cou-
plé au réseau, le fonctionnement de la turbine à vapeur dans ces
conditions n’est pas admissible de façon prolongée, du fait du risque
d’échauffement des ailettes.

2.1.2.2 Moteurs
Les défauts externes pouvant affecter le fonctionnement des
moteurs sont dus soit aux perturbations de l’alimentation électrique,
soit à l’auxiliaire entraîné.
■ Les perturbations de l’alimentation électrique sont les
suivantes :
● Les tensions déséquilibrées sont dues à la présence de charges
dissymétriques sur le réseau, à l’ouverture d’une phase (fusion de
fusible) ou à des défauts dissymétriques.
● Les baisses de tension peuvent aller de la chute de tension tran-
sitoire (d’amplitude variable entre 0 et 100 %), à la coupure brève
(typiquement de moins de 300 ms), ou longue.
● Les surtensions peuvent être temporaires ou permanentes.
● L’inversion de l’ordre de succession des phases se produit par
exemple à la suite d’une intervention sur le raccordement du câble
d’alimentation au moteur ou au tableau.
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■ Les perturbations dues à l’organe entraîné sont les suivantes :


Figure 1 – Schéma de raccordement d’un alternateur au réseau ● Le démarrage trop long ou rampage est produit, soit par l’aug-
mentation du couple résistant de l’auxiliaire entraîné (pompe ou
ventilateur), soit par diminution du couple moteur, due à une baisse
excessive de tension (couramment de 20 à 30 % U n).
en puissance active est, en effet, peu probable, du fait de la limitation
de puissance mécanique de la machine motrice (turbine, moteur Un cas particulier, mais relativement rare, est le blocage du rotor,
diesel, etc.). par exemple par un corps étranger ayant pénétré dans le moteur
ou par immobilisation intempestive de la machine entraînée.
■ Les pertes de synchronisme de l’alternateur raccordé au réseau ● La surcharge est due également à l’augmentation du couple
[8] peuvent provenir de : résistant ou à une baisse de tension (typiquement supérieure
— l’apparition et le maintien d’un court-circuit sur le réseau, à 10 % U n).
proche de l’alternateur ; ● Le désamorçage de la pompe provoque un échauffement
— l’augmentation de l’impédance de liaison (ouverture de lignes rapide de celle-ci.
HT), au-delà de la limite de stabilité ;
— l’augmentation de l’angle interne (diminution du courant ■ De plus, les moteurs synchrones sont sensibles à des pertur-
d’excitation de l’alternateur). bations propres à leur type de fonctionnement :
● La surcharge ou la perte de l’excitation peuvent provoquer une
■ Les courants déséquilibrés peuvent être dus à :
perte de synchronisme par augmentation de l’angle interne.
— une alimentation de charges monophasées ;
● Après une perte d’alimentation, la réapparition brutale de la
— des dissymétries locales de réseau (non-transposition de
tension, sans contrôle de phase, peut entraîner un couplage avec dis-
lignes, ouverture de phase ou courts-circuits bi- ou monophasés).
cordance de phase.
■ Les baisses de tension du réseau peuvent provenir d’une insuf- ● Des surtensions de l’ordre de 20 à 30 % de la tension assignée
fisance de production de l’énergie réactive (tension basse) ou de U n peuvent apparaître si, le moteur étant peu chargé, l’alimentation
courts-circuits (creux de tension). Ces phénomènes entraînent une est déconnectée brusquement et que d’autres moteurs sont
surcharge en courant de l’alternateur, voire une perte de synchro- connectés sur le même jeu de barres.
nisme.
■ Les surtensions sont dues à :
— un défaut de fonctionnement de la régulation de tension de 2.2 Détection des défauts
l’alternateur ;
— une diminution brutale de la puissance fournie par la machine
ou délestage, par ouverture de la ligne de raccordement au réseau ■ La détection des défauts électriques des machines tournantes
par exemple. Ce défaut peut affecter plus particulièrement des obéit à deux grands principes :
groupes hydrauliques, dont la régulation de vitesse est en général — elle doit être la plus simple possible, pour assurer la plus grande
plus lente que celle des turboalternateurs ; fiabilité et la plus grande rapidité ;
— un fonctionnement de groupes hydrauliques en antenne sur — elle doit être sensible, en fonctionnant de manière fiable pour
des lignes peu chargées. la plus petite variation possible des grandeurs caractéristiques du
défaut ;
— elle doit être sélective, c’est-à-dire éliminer le défaut par le (ou
les) organes le(s) plus proche(s) et permettre de discriminer les

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défauts internes et les défauts externes, car les actions qu’elle


entraîne ne sont pas les mêmes.
● Pour les alternateurs, deux modes de détection de défaut
peuvent être envisagés.
— Détection directe de l’avarie du matériel (par exemple, pour
les défauts à la masse, par mesure du courant de défaut ou de la
résistance d’isolement). Ce mode de détection est sélectif et, par
suite, peut commander si nécessaire la mise hors service très rapide
du matériel incriminé.
La détection directe est la plus satisfaisante, mais :
— elle n’est pas toujours réalisable, du moins de façon fiable ;
— sa généralisation conduirait à multiplier le nombre des dispo-
sitifs de protection et, par accroissement corrélatif des risques de
fonctionnement intempestif, à compromettre la qualité du service.
Par suite, elle sera surtout utilisée pour les défauts susceptibles
d’endommager gravement le matériel, et bien sûr lorsqu’elle consti-
tue le seul moyen de détection (masse rotor par exemple).
— Détection des effets indirects du défaut par la mesure des varia-
Figure 2 – Armoire de protection d’alternateur
tions de tension, courant, fréquence, angle interne, puissance, etc.
Le dispositif de protection fonctionne lorsque les variations de ces
grandeurs, en amplitude et en durée, dépassent les limites admis- dans les cellules de départ des tableaux qui les alimentent. Le tableau
sibles pour le matériel, quelle que soit l’origine du défaut. assure alors la fonction de protection vis-à-vis de l’environnement.
● Pour les moteurs, il est en général possible de discriminer les
défauts externes et les défauts internes ou relatifs à l’organe entraîné,
par une combinaison de relais détectant les effets de ces défauts, de 2.3 Élimination des défauts
relais directionnels dans certains cas, et de temporisations.
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Comme pour les alternateurs, la détection directe est en principe 2.3.1 Défauts d’origine interne
préférable, mais sa généralisation dépend de l’importance de l’auxi-
liaire dans le processus et, notamment, de la possibilité d’assurer En cas de défaut interne, la machine doit être séparée des sources
la continuité de la fonction par une redondance appropriée. d’énergie externes qui, en alimentant le défaut, contribuent à l’aggra-
■ La chaîne de détection d’un défaut électrique comprend deux vation des dégradations. La cinétique du défaut étant en général très
éléments. rapide, l’action doit être exécutée dans les délais les plus courts, fonc-
tion du temps de réaction du relais (quelques dizaines de milli-
● Le capteur donne une image de la grandeur à surveiller, par :
secondes) et du temps d’ouverture des disjoncteurs ou contacteurs
— soit un réducteur de courant, typiquement dans le rapport (environ une centaine de millisecondes).
I n /5A ou 1A ;
— soit un réducteur de tension, typiquement dans le rapport ■ Dans le cas des alternateurs, l’action du relais (par exemple
court-circuit à la masse, entre phases...) provoque en général et
U n   100 ou 110 
 -------
 3 
-
3

-------------------------------- volts, qui peut également servir à une mesure

simultanément :
— l’ouverture du disjoncteur de groupe reliant l’alternateur au
de fréquence du courant alternatif ; réseau (figure 1) ;
— soit d’autres capteurs destinés à élaborer des grandeurs plus — la fermeture des vannes d’alimentation en vapeur ou des
complexes (par exemple : capteur de position angulaire du rotor vannes d’alimentation en eau et vannage de la turbine, ou la coupure
d’alternateur pour la mesure de l’angle interne). de l’arrivée de combustible du moteur, etc. ;
— l’ouverture du disjoncteur alimentant le circuit d’excitation ;
Les principes technologiques et performances des réducteurs de — si un tel dispositif est prévu, la fermeture d’un contacteur de
mesure sont détaillés au paragraphe 5.1.2. désexcitation rapide, fermant le circuit de l’inducteur sur une résis-
● Le relais de protection lui-même reçoit en entrée l’image de la tance extérieure, destinée à dissiper rapidement l’énergie électro-
grandeur électrique surveillée, ou une combinaison de différentes magnétique du rotor.
grandeurs (relais de puissance, de rupture de synchronisme, images
Cette séquence d’actions est appelée déclenchement du groupe.
thermiques de moteurs, etc.) et élabore un ordre en sortie par la
fermeture (ou l’ouverture) de contacts. Le court-circuit à la masse de l’enroulement rotorique en un point
représente un cas particulier en ce sens qu’il peut ne provoquer
Le changement d’état de ces contacts, insérés dans les circuits
qu’une simple alarme, sans déclenchement. Pour plus de détails, on
de contrôle-commande de l’installation, provoque des actions des-
se reportera au paragraphe 3.1.1.4.
tinées à éliminer le défaut (§ 2.3) ou, éventuellement, à émettre
une alarme. ■ Dans le cas des moteurs, un relais ou un ensemble de relais de
Le fonctionnement détaillé des relais est décrit aux paragraphes 3 protection est affecté à un auxiliaire et agit sur l’organe de coupure
(Protection des alternateurs ), et 4 (Protection des moteurs ). correspondant.
Les relais de protection des alternateurs sont généralement Les organes de coupure sont de différents types, en fonction de
regroupés en racks ou dans une (ou plusieurs) armoire(s), équipée(s) la puissance de l’auxiliaire :
de dispositifs d’alimentation auxiliaire, de surveillance de l’état des — pour des puissances inférieures à 500 kW, on utilise généra-
relais, ainsi qu’éventuellement des équipements d’essais de lement l’association d’un contacteur et de fusibles ;
fonctionnement (figure 2). L’armoire participe à la protection de — pour des puissances supérieures ou égales à 500 kW, on utilise
l’ensemble de l’équipement vis-à-vis de l’environnement : condi- généralement un disjoncteur, préférentiellement en haute tension
tions climatiques, perturbations électromagnétiques, sécurité du (HTA).
personnel, et limite l’accès aux réglages au seul personnel habilité. Notes
● Dans le cas des moteurs ou de petits alternateurs (quelques ➀ Le seuil de puissance (ici, 500 kW) peut varier en fonction de considérations de coût
des disjoncteurs, propres à chaque utilisateur et atteindre quelques mégawatts sur
mégawatts), les relais de protection sont généralement installés, d’anciennes installations ou au contraire moins d’une centaine de kilowatts sur des instal-
lations récentes.

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➁ Les deux modes de coupure indiqués ci-dessus ont des caractéristiques différentes. • tout d’abord îlotage du groupe,
Un fusible interrompt le courant de défaut en un temps très faible, en fonction inverse de
la surcharge, alors que l’ouverture d’un disjoncteur sur défaut est généralement temporisée
• si le défaut persiste, après une certaine temporisation, déclen-
d’environ 0,1 s. (cf. § 4.1.1.1). chement du groupe.
➂ Le service attendu des deux types d’organe de coupure n’est pas le même. Un D’autres régimes anormaux, dont les effets sur les alternateurs
contacteur est conçu pour supporter un grand nombre de manœuvres, alors qu’un disjonc-
teur doit manœuvrer moins fréquemment.
ne sont pas immédiats (par exemple surcharge) ne provoquent
qu’une alarme.
Un défaut interne de type court-circuit provoque, soit la fusion d’un
ou plusieurs fusibles dans le premier cas, qui commande ensuite ■ Dans le cas des moteurs, les perturbations de l’alimentation élec-
l’ouverture triphasée du contacteur, soit le déclenchement triphasé trique doivent être éliminées, en respectant le principe de sélectivité,
du disjoncteur. par des actions sur les organes de coupure les plus proches possible
La mise à la masse de l’enroulement inducteur d’un moteur des équipements en défaut. Les relais de protection contre ces types
synchrone est traitée de la même façon que pour les alternateurs : de régime (par exemple tensions déséquilibrées, baisses de tension),
alarme ou déclenchement selon le cas. installés dans la cellule de départ agissent en 2e stade, par déclen-
chement de chaque auxiliaire, après temporisation.
Les perturbations dues à l’organe entraîné (par exemple, démar-
2.3.2 Défauts d’origine externe rage trop long, surcharge) sont évidemment éliminées par l’ouver-
ture du contacteur ou du disjoncteur correspondant, après une
En cas de défauts externes, il est demandé aux machines tour- temporisation.
nantes d’assurer leur service le plus longtemps possible, pour laisser
le temps nécessaire aux relais de protection, extérieurs à l’installa-
tion, pour éliminer ces défauts (§ 1.2.2 Problématique du fonction-
nement du système ou du processus ).
2.4 Conséquences sur les machines
Le fonctionnement des relais de protection contre les défauts
et le système ou processus
externes doit donc assurer la sélectivité des actions, en n’interférant
pas avec les relais de protection du réseau.
Les défauts de fonctionnement, qu’ils soient d’origine interne ou
■ Dans le cas des alternateurs, deux types d’actions sont externe, ont des conséquences sur les machines tournantes, en
commandés par les relais de protection. termes d’effets, et sur le système électrique ou le processus industriel
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en termes de fonctionnement, ou d’actions à mener pour rétablir une


— Si la cause du régime anormal est sans ambiguïté (par exemple
situation normale. Ces conséquences sont résumées dans les
régimes déséquilibrés, variations de fréquence, ...) ou, très proba-
tableaux 2 et 3, en indiquant les durées approximatives de régimes
blement, extérieure à l’alternateur, celui-ci est séparé du réseau, soit
anormaux supportables par les machines et les actions commandées
immédiatement, soit après une temporisation destinée à laisser agir
par les relais de protection.
les protections du réseau, par l’ouverture du disjoncteur de ligne
(figure 1). L’alternateur fournit alors uniquement l’énergie électrique (0)
nécessaire aux auxiliaires de l’unité. Cette action est appelée îlotage. (0)
— Si l’origine, interne ou externe, du défaut ne peut pas être dis-
criminée par les variations des grandeurs électriques (par exemple
baisse de tension, rupture de synchronisme...), l’élimination du
défaut se fait en deux temps :

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Tableau 2 – Conséquences des défauts sur les machines et le système ou processus-Alternateurs


Conséquences sur la machine Conséquences sur le système ou le processus
Défaut
Effet Temps Action Fonctionnement Temps Action
(1) (1)
ORIGINE INTERNE
Masse du stator Dégradation de l’isolation 0,1 s D Perte de la fonction production – –
Court-circuit entre Fusion des conducteurs.
phases du stator Fusion du circuit magnétique 0,1 s D Perte de la fonction production – –

Court-circuit entre (Défaut peu probable) – –


spires du stator
Contraintes de torsion. Quelques Variations importantes de la tension. Quelques
Perte d’excitation Échauffement secondes D Perte de la fonction production secondes –
des conducteurs

1er défaut : pas de conséquence ................ A


Masse du rotor
2edéfaut : fusion des
conducteurs, fusion du fer 0,1 s D Perte de la fonction production

Court-circuit entre Dégradation de l’isolation.


spires du rotor Fusion des conducteurs ................ (2) Perte de la fonction production – –
(voir perte d’excitation)
ORIGINE EXTERNE
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Court-circuit liaison
alternateur-TP à la (Voir masse du stator) 0,1 s D Perte de la fonction production – –
masse
Court-circuit Efforts importants sur
triphasé liaison conducteurs. 0,1 s D Perte de la fonction production – –
alternateur-TP Échauffements

Court-circuit liaison Efforts sur conducteurs. Quelques Élimination du défaut sur l’ouvrage < 0,1 s à
I quelques E
TP-système (HT) Échauffements secondes concerné secondes
Rétablissement de l’équilibre
Manque Fréquence basse → Quelques production-consommation. quelques
de production Fatigue des ailettes de la turbine secondes I En dernier stade, perte de la fonction minutes (3)
production
Rétablissement de l’équilibre
Surplus Fréquence élevée → Quelques I production-consommation. quelques (4)
de production Fatigue des ailettes de la turbine secondes En dernier stade, perte de la fonction minutes
production

Surcharge Échauffement des conducteurs Quelques A Rétablissement de l’équilibre quelques (4)


minutes des charges (puissance réactive) minutes
Perte Contraintes de torsion. Quelques I Rétablissement de la stabilité quelques (4)
de synchronisme Échauffement des conducteurs minutes du système production-transport minutes
Quelques
Déséquilibre Échauffement amortisseur du minutes à A Rétablissement de la structure quelques E
de courants rotor quelques du réseau minutes
secondes I

Baisse de tension Échauffement des conducteurs Quelques I Rétablissement de l’équilibre des quelques
secondes charges (puissance réactive) minutes (4)

Quelques Élimination du défaut sur l’ouvrage 0,1 s E


Si défaut persistant secondes D concerné
Élévation Quelques
de tension Risque de claquage des isolants secondes D Perte de la fonction production – –

Arrêt normal de l’unité ou


Retour Échauffement des ailettes Quelques rétablissement du fonctionnement
de puissance de la turbine minutes D normal de la régulation de vitesse – –
de la turbine
(1) A : alarme (2) En général, pas de protection spécifique (§ 3.1.1.5)
D : déclenchement de l’unité ou de l’auxiliaire (3) Délestage fréquencemétrique (cf. [10])
I : îlotage (4) [8]
E : élimination du défaut réseau

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Tableau 3 – Conséquences des défauts sur les machines et le système ou processus-Moteurs


Conséquences sur la machine Conséquences sur le système ou le processus
Défaut
Effet Temps Action Fonctionnement Temps Action
(1) (1)
ORIGINE INTERNE
Neutre à la terre : < 0,1 s D Perte de la fonction – –
dégradation de l’isolation
Masse du stator
Neutre isolé : sans
conséquences immédiates ................ A Continuité de la fonction – –

Court-circuit entre
phases du stator Fusion des conducteurs < 0,1 s D Perte de la fonction – –

Moteurs
asynchrones :
Rupture barre du Contraintes sur barre rompue. Continuité de la fonction sauf si
rotor Éventuellement dégradation ................ (2) dégradations du stator – –
du stator
Moteurs
synchrones :
masse du rotor 1er défaut : pas de conséquence ................ A Continuité de la fonction – –
2e défaut : fusion des
< 0,1 s D Perte de la fonction – –
conducteurs, fusion du fer
ORIGINE EXTERNE
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Déséquilibre Échauffement des conducteurs Quelques D Perte de la fonction – E


de tensions statoriques et du rotor minutes
Baisse de tension
Échauffement des conducteurs Quelques
— peu importante statoriques minutes A Continuité de la fonction – –

— importante Suréchauffement des Quelques


et prolongée conducteurs statoriques secondes D

Décrochage : Quelques
ralentissement du groupe 10 s D Perte de la fonction – E

Rampage : démarrage trop long. Quelques


Impossibilité d’atteindre la D Fonction non assurée – E
vitesse nominale 10 s

Risque de claquage.
Surtension Isolation (voir masse du stator) – – – – –

Inversion du sens de rotation. Quelques D Perte de la fonction – E


minutes
Échauffement des conducteurs
Inversion de phase statoriques et du rotor (si le
refroidissement n’est pas prévu (3)
pour les 2 sens de rotation)

Démarrage trop long Échauffement des conducteurs Quelques D Perte de la fonction – E (4)
statoriques 10 s
Suréchauffement Quelques
Blocage rotor des conducteurs statoriques 10 s D – – –
et du rotor
Échauffement des conducteurs Quelques
Surcharge statoriques minutes A – – E (4)

Surintensité des conducteurs Faux couplage. Baisse de tension (5)


Retour de tension statoriques. Quelques d’alimentation
secondes (5)
Contraintes de torsion sur l’arbre
Désamorçage Pas de conséquence Quelques D Suréchauffement de la pompe – –
pompe (puissance minimale) secondes
Moteurs Perte de synchronisme. Quelques
synchrones : D Décrochage – –
Contraintes de torsion sur l’arbre secondes
Surcharge
(1) A : alarme (3) Pas de protection spécifique. Contrôle des températures statoriques sur les grandes
D : déclenchement de l’unité ou de l’auxiliaire machines.
E : élimination du défaut réseau (4) Élimination du « défaut réseau » (en général, baisse de tension), ou contrôle de la résistance
(2) Défaut rare. Pas d’action immédiate. de charge hydraulique de l’auxiliaire.
(5) Contrôle des conditions de recouplage. Voir § 4.1.2.4 (machines asynchrones) et 4.2.2.4
(machines synchrones).

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3. Protection des alternateurs R enr résistance de la partie de l’enroulement, entre le point


neutre et l’endroit du défaut,
RN résistance de raccordement du point neutre de l’alter-
3.1 Turboalternateurs nateur à la masse.
Avec les simplifications suivantes :
3.1.1 Défauts d’origine interne • R def supposée nulle de façon conservative,
• R enr négligeable devant R N ,
3.1.1.1 Mise à la masse du stator V
la formule (1) devient : I def = -------- (2)
■ Généralités RN
Nous considérons, dans un premier temps, le cas d’un alternateur Nota : les formules (1) et (2) ne sont valables que pour un circuit pratiquement résistant,
unique, débitant sur un réseau par l’intermédiaire d’un jeu de barres c’est-à-dire tel que la résistance R N est très grande devant la réactance de l’enroulement.
Cela est vrai, dans la réalité, la résistance R N étant dimensionnée à une valeur élevée pour
ou de gaines coaxiales et d’un transformateur élévateur. Le point limiter le courant de défaut à quelques dizaines d’ampères.
neutre de l’alternateur est raccordé à la terre par une résistance.
D’autres schémas de raccordement sont considérés en fin de para- D’autres relais de protection, plus complexes, utilisent les prin-
graphe. cipes suivants :
Le défaut à la masse, qu’il ait son origine sur un enroulement stato- — Mise à la terre du point neutre par transformateur, dont le
rique ou sur le bobinage primaire du transformateur principal (et de secondaire est chargé par une résistance R S : cette disposition per-
celui de soutirage dans le cas d’un soutirage amont ) doit être éliminé met d’utiliser une résistance de faible valeur, de construction
très rapidement, les dommages pouvant devenir très graves s’ils robuste, tout en présentant une valeur équivalente au primaire du
atteignent le circuit magnétique. transformateur suffisamment élevée pour limiter le courant de
défaut à quelques dizaines d’ampères. Le défaut est détecté par une
■ Principes de détection mesure de courant dans la résistance R S , ou de tension à ses bornes
La protection la plus courante répond au principe de détection (figure 3b ).
directe. Le courant de défaut est mesuré dans la connexion du point — Protection à 100 % de l’enroulement statorique : pour pallier
neutre à la terre, à travers une résistance de limitation (figure 3a ). le manque de sensibilité de la protection à détection directe vis-à-vis
Le courant traversant le défaut est donné par la formule : des défauts proches du point neutre (cf. ci-après Réalisation de
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protection ), certains relais comprennent un dispositif d’injection de


V tension à fréquence subharmonique, aux bornes d’une résistance
I def = ------------------------------------------- (1)
R def + R enr + R N additionnelle placée dans la connexion du point neutre de la machine
à la masse (figure 3c ).
avec Idéf courant de défaut, Nota : à EDF, l’expérience montre que les défauts proches du neutre sont très peu pro-
bables et que le surcoût de l’installation d’une telle protection n’est pas justifié, d’autant plus
V tension simple entre l’endroit du défaut et la masse, qu’elle ne couvre pas la totalité des défauts affectant le bobinage et qu’elle doit être
R def résistance du défaut, complétée par une protection à détection directe.

Figure 3 – Protection contre la mise à la masse


du rotor

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■ Réalisation
● Résistance de la limitation du courant de défaut :
En pratique, le courant minimal détectable, qui n’entraîne pas
de déclenchements intempestifs, est de l’ordre de 5 à 10 % du
La détermination de la résistance R N doit satisfaire deux critères courant maximal de défaut. On peut donc admettre que l’enrou-
opposés : lement statorique est protégé à 95 ou 90 %.
— d’une part, R N doit avoir une valeur suffisamment élevée pour
limiter le courant de défaut à une valeur acceptable pour minimiser
■ Action
les dommages au matériel (typiquement 10 à 30 A), compte tenu de
la valeur maximale de la tension V [cf. formule (2)] ; Déclenchement du groupe, instantané ou légèrement temporisé
— d’autre part, la valeur de R N doit être relativement basse pour (typiquement 0,1 s).
limiter les surtensions, surtout transitoires, provoquées sur les ■ Autres schémas
phases saines par l’apparition du défaut ; pour cela, il faut que la
● Quand l’alternateur fonctionne à neutre isolé (cas de machines
puissance active dissipée dans la résistance de neutre soit au moins
égale à la puissance capacitive du circuit, soit : sur réseau BT), un premier défaut à la masse n’entraîne pas de consé-
quences sur la machine. Le défaut peut être détecté par un contrôleur
R N I def  3 C ω V 2
2
(3) d’isolement placé sur le neutre de l’alternateur. Il revient à l’utilisa-
teur de décider du moment le plus opportun de l’arrêt pour répara-
avec C capacité entre phase et masse de l’alternateur et des cir- tion, dans le respect de la réglementation.
cuits raccordés, ● Si plusieurs machines débitent sur le même jeu de barres (par
exemple, réseau d’usine), celui-ci étant mis à la terre par une bobine
ω pulsation du réseau (ω = 2 πf ).
de point neutre (ou générateur de courant homopolaire), la détection
À partir de la relation (2), la relation (3) s’écrit, avec une tension de défaut sur une machine peut se faire par la mesure du courant
entre phases U = V 3 : homopolaire. Ce courant est mesuré soit au secondaire d’un TC qui
U2 embrasse les trois connexions de phase, soit par un montage
------------  C ω U 2 sommateur de trois TC, à partir des trois courants de phase [10].
3R N
1
soit R N  --------------- (4) 3.1.1.2 Défauts entre phases
3Cω
■ Généralités
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Exemple numérique : alternateur de puissance assignée ● Dans les encoches du circuit magnétique, un défaut entre phases
S = 1 120 MVA ; U = 24 kV ; C = 1 µF : est toujours accompagné, ou précédé, par un défaut à la masse. Il
1 sera donc détecté par le relais de mise à la masse du stator décrit
R N  ---------------------------------------------------------
- précédemment (§ 3.1.1.1).
3 × 1 × 10 –6 × 100 × π
● Dans les têtes de bobines, à l’extérieur du circuit magnétique, on
soit R N  1 060 Ω est fondé à admettre que, le plus souvent, le défaut intéresse très vite
la masse, ne fût-ce que parce que l’arc est soufflé par la ventilation
Pour cette valeur de R N , le courant de défaut Idef est limité à :
interne. Toutefois, cette certitude n’est pas absolue et le délai supplé-
24 × 10 3 mentaire introduit peut entraîner une aggravation des dégâts, et un
I def  ------------------------------ ≈ 13 A allongement du temps de réparation, donc du coût d’un incident.
3 × 1 060
Pour les alternateurs de taille moyenne et importante, les fortes
ce qui satisfait à la première condition. puissances en jeu justifient ainsi, pour des raisons économiques,
l’installation d’une protection différentielle longitudinale.
● Transformateur de courant
Le courant de défaut est mesuré par l’intermédiaire d’un TC de ■ Principe de détection
rapport unité (par exemple 5A/5A). En raison du fonctionnement de Le principe utilisé répond au critère de détection directe. Sur
courte durée en cas de défaut, il y a intérêt à surcharger ce TC pour chaque phase, un relais mesure la différence des courants 11 et I2 ,
améliorer la sensibilité de la chaîne de détection. entrant et sortant de cette phase (figure 4).
● Relais de protection à maximum de courant Cette différence, due au courant de défaut, est rapportée au
La détermination de la valeur de réglage vise à obtenir le maximum courant circulant dans la phase.
de sensibilité, en tenant compte du principe de fonctionnement et La protection est donc constituée par un ensemble triphasé de
des effets parasites suivants. relais différentiel à pourcentage.
— Selon le principe de fonctionnement, le courant de défaut est Le courant minimal de défaut définissant le seuil de fonctionne-
proportionnel à la tension simple développée par la machine à ment de la protection est donné par la relation :
l’endroit du défaut. Plus un défaut est proche du point neutre, plus
la tension est faible, et plus le courant à mesurer est faible. α
I def = I 1 – I 2 = ----------  ---------------------
I1 + I2 
- (5)
— Les particularités de construction de l’alternateur entraînent la 100  2 
présence d’une tension d’harmonique 3 (cf. article Machines syn-
chrones. Dimensionnement électromagnétique [9]), qui fait circuler avec α pourcentage de la protection.
un courant d’harmonique 3 dans la connexion de neutre, par effet
■ Réalisation
capacitif. Le relais doit donc être muni d’un filtre en entrée, éliminant
cet harmonique. ● Transformateurs de courant

— Les défauts à la terre sur le réseau HT de transport peuvent Pour éviter les fonctionnements intempestifs suite à des défauts
faire circuler un courant transitoire dans la connexion de neutre de extérieurs à l’alternateur, les TC doivent se comporter de façon rigou-
l’alternateur, en se bouclant par les capacités entre les enroulements reusement symétrique, surtout du point de vue magnétique, en
primaire et secondaire du transformateur principal (TP). Le phéno- régimes subtransitoire et transitoire et sous l’effet des composantes
mène peut cependant être évité par l’interposition d’écrans mis à apériodiques. L’erreur correspondante doit être très inférieure au
la masse, entre enroulements de chaque colonne du TP. seuil de fonctionnement dans une plage de 0 à 5 fois le courant
assigné.

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Figure 5 – Protection contre les défauts entre phases


d’un alternateur. Caractéristique de fonctionnement

Nota : la pratique d’EDF est de ne pas installer de protection de ce type sur ses groupes
de production, qu’ils soient situés dans les centrales thermiques ou hydrauliques.

■ Principes de détection
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Figure 4 – Protection contre les défauts entre phases Dans les installations industrielles, on peut utiliser soit une mesure
d’un alternateur. Principe de détection de tension homopolaire, soit, pour les machines dont les enroule-
ments statoriques de phase sont dédoublés, une mesure de courant
différentiel entre chaque demi-phase.
Pour cela, les TC d’une même phase doivent être appairés , Ces principes sont décrits dans l’article référencé [10].
c’est-à-dire avoir des caractéristiques (erreur, courbe de magné-
tisation) identiques ou pour le moins très proches. On utilise, en ■ Action
général, des TC de classe de précision 5 P 10 ou 5 P 15, spécifiés pour Déclenchement du groupe.
protection différentielle, et issus d’un même lot de fabrication. Les
résistances de filerie du câblage secondaire des TC doivent aussi 3.1.1.4 Mise à la masse de l’enroulement rotorique
être égales et aussi faibles que possible.
■ Généralités
■ Relais de protection
L’enroulement rotorique étant à potentiel flottant, le court-circuit
Un relais à maximum de courant à pourcentage est disposé sur à la masse en un point n’a pas de conséquences électriques immé-
chaque phase. La valeur de réglage, exprimée en pourcentage du diates sur le fonctionnement de l’alternateur. Toutefois, en fixant les
courant de phase, est typiquement de 10 à 20 %. potentiels par rapport au fer du rotor, il risque d’affranchir un second
Toutefois, en cas de défaut monophasé extérieur à l’alternateur, défaut latent qui entraînerait alors un court-circuit entre les polarités
le courant différentiel peut atteindre une valeur proche de celle d’un dont les conséquences risqueraient d’être graves (fusion de l’arbre,
défaut entre phases, situé à proximité de la connexion de neutre, vibrations excessives dues au déséquilibre magnétique).
du fait des particularités constructives (erreurs de TC, sensibilité du
relais). Pour éviter les déclenchements intempestifs, le relais doit ■ Principe de détection
donc être désensibilisé et suivre une loi à seuil constant, pour les Le principe de la protection consiste à placer une source de tension
faibles courants de défaut. alternative (sinusoïdale ou à forme d’onde rectangulaire, selon les
La caractéristique de fonctionnement qui en résulte est repré- fournisseurs) à basse fréquence entre le circuit rotorique et la masse,
sentée sur la figure 5. Le seuil d’insensibilité est couramment fixé et à mesurer ainsi la résistance d’isolement (figure 6). Cette dispo-
à 5 à 20 % du courant assigné In . sition assure la séparation galvanique entre la source et l’alimen-
tation en courant continu de l’inducteur et permet de distinguer le
■ Action courant utile de mesure des courants parasites à 50 Hz ou autres
Déclenchement du groupe, instantané. fréquences (ondulations résiduelles, etc.).
■ Réalisation
3.1.1.3 Défauts entre spires d’une même phase Le module d’injection est un générateur de tension dont la fré-
■ Généralités quence est de quelques hertz ou un sous-multiple de la fréquence
du réseau (par exemple : f n /4). La valeur de la résistance d’injection
L’installation d’une protection contre les défauts entre spires d’une
est de quelques centaines d’ohms.
même phase résulte d’une évaluation économique de son intérêt,
car la tension maximale entre conducteurs voisins, beaucoup plus Le module de détection réalise une mesure de tension aux bornes
faible qu’entre conducteurs de phases différentes, rend un tel défaut d’une résistance shunt de quelques kilohms, insérée dans le circuit.
assez peu probable. De plus, ceux-ci sont tous isolés pour supporter La sensibilité du relais est réglée pour détecter une résistance d’iso-
la tension maximale de la machine. lement du rotor inférieure à 1 à 5 kΩ, typiquement.
Si un tel défaut apparaît, il est quasi certain qu’il évoluera très vite Le (ou les) condensateur(s) de couplage , d’une capacité de
en défaut à la masse (§ 3.1.1.1), en particulier s’il est situé dans une quelques microfarads, doit être dimensionné pour la tension maxi-
encoche du circuit magnétique. male susceptible d’apparaître entre rotor et masse, soit quelques
kilovolts, pendant les régimes transitoires de l’alternateur.

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3.1.2 Défauts d’origine externe


3.1.2.1 Surintensités au stator

■ Généralités
La protection contre les surintensités dans l’enroulement stato-
rique est destinée à la prévention des surcharges, principalement
en puissance réactive. Elle peut aussi être utilisée en protection de
secours contre les courts-circuits externes qui ne seraient pas éli-
minés par les relais de protection du réseau.
Il est à noter que l’échauffement des conducteurs statoriques est
également surveillé par des sondes thermométriques [six au mini-
mum d’après les normes internationales (CEI 34-1)], ou par image
thermique.
■ Principe. Réalisation
● La protection répond au principe de détection directe.
● Le courant est généralement mesuré sur une seule phase, car la
surcharge est a priori équilibrée. Le système de protection se
compose :
— d’un transformateur de courant, de rapport Ipn /5 A ou Ipn /1 A,
Ipn étant le courant normalisé immédiatement supérieur à la valeur
maximale permanente du courant statorique Ia ; par exemple à la
puissance apparente S = S n : U = 0,95 U n ; Ia = 1,05 In , S n , U n , In
donnant les valeurs assignées de puissance apparente, tension et
Figure 6 – Protection contre les mises à la masse du rotor courant de l’alternateur ;
— d’un relais de protection, à maximum de courant, réglé à une
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valeur comprise entre 1,1 et 1,2 I n et temporisé de quelques


secondes (2 à 10 s) ; éventuellement, un deuxième relais, réglé à une
Dans le cas d’une excitation statique [5] [6], la connexion à valeur supérieure (1,2 In ou plus), et temporisé (5 à 10 s), provoque
l’enroulement rotorique se fait par les balais et bagues collectrices le déclenchement du groupe. Un relais à temps dépendant (selon
d’excitation. une caractéristique de la forme I 2t = Cte ) peut également remplir la
Dans le cas d’une excitation tournante [5] [6], deux types de réa- fonction de ces deux relais.
lisation peuvent être envisagés :
■ Action
— adjonction de bagues d’injection de faible section, ce qui pré-
sente des risques de pollution dans l’environnement de l’excitatrice Alarme.
(poussière d’usure des balais) ;
— installation d’un système d’injection et de mesure embarqué 3.1.2.2 Déséquilibres du courant statorique
en rotation, sans contact.
■ Généralités
Nota : un tel appareillage est en cours de développement, pour les grands alternateurs
d’EDF, dont les trois quarts utilisent un système d’excitation à diodes tournantes. Le coût Les alternateurs, ou, plus spécifiquement, les amortisseurs du
de cet équipement est notablement supérieur (d’un facteur de 5 à 10) à celui d’un dispositif rotor, supportent, par conception, un taux de composante inverse :
fixe et ne peut se justifier que pour de grandes machines.

■ Actions I2 Composante inverse de courant


i 2 = ----- = ---------------------------------------------------------------------------------------------
In Courant assigné de l′alternateur
Alarme ou éventuellement déclenchement du groupe si l’histo-
rique de la machine fait craindre à l’exploitant qu’un premier défaut
défini par la norme internationale CEI 34.1. Les valeurs admissibles
n’en affranchisse un second.
sont fixées, selon la taille des machines, tant en régime permanent
(entre 5 et 10 %), qu’en régime transitoire de durée t, exprimé en
3.1.1.5 Défauts entre spires de l’enroulement rotorique 2
capacité thermique par le produit i 2 t = k (avec k compris entre 5
Un court-circuit entre spires de l’enroulement rotorique engendre, et 20 s).
du fait des balourds thermiques ou magnétiques, des vibrations plus
ou moins importantes, décelées par le système de surveillance vibra- L’incident qui, en général, justifie l’installation d’une protection de
toire de la ligne d’arbre du groupe turboalternateur. déséquilibre est l’ouverture prolongée d’une phase, soit sur une ligne
du réseau, soit sur le matériel de production et de transformation.
Si le nombre de spires court-circuitées est important, la diminution Le taux de déséquilibre est très variable selon l’emplacement de
de l’excitation peut être suffisamment forte pour que la protection l’ouverture, il atteint 58 % pour la coupure d’une phase aux bornes
contre les pertes de synchronisme agisse (§ 3.1.2.6). Le régulateur de l’unité.
de tension délivrerait, en outre, un ordre de surexcitation qui
entraînerait la signalisation prévue sur la surcharge en courant Pour protéger l’alternateur en évitant les déclenchements intem-
d’excitation. 2
pestifs, on utilise une protection temporisée selon la loi i 2 t = Cte ,
Si, enfin, le court-circuit entraîne un contact entre l’enroulement avec un seuil minimal de fonctionnement réglable.
et la masse, ce défaut peut être détecté par la protection mise à la
masse du rotor (§ 3.1.1.4). En outre, il y a normalement sur le réseau des déséquilibres de
forte amplitude, mais de courte durée dus aux cycles de réenclen-
Pour l’ensemble de ces raisons, une protection spécifique n’est chement sur défauts monophasés. Il faut donc que, aux très forts
en général pas installée. déséquilibres, la protection soit inhibée pendant un temps suffisant
(typiquement 3 à 10 s).

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■ Principe de détection
La détection d’un courant inverse nécessite l’emploi d’un
ensemble de filtres déphaseurs, alimentés par les TC de phase.
(figure 7).
Un circuit sommateur et les filtres déphaseurs réalisent la compo-
sante inverse I 2 ; en effet, celle-ci est donnée par la formule :

1
I 2 = ----- ( I u + a 2 I v + a I w ) (6)
3


où I u , I v , I w représentent les courants de phase et a = exp  j --------  .
 3 

Cette expression peut encore s’écrire :

I 2 = -----  ( I u – I v ) + a ( I w – I v ) 
1
(7)
3

Les courants I u , I v , I w sont appliqués au relais par l’intermé-


diaire de transformateurs. Les tensions observées aux bornes des
secondaires sont les images des courants ( I u – I v ) et ( I w – I v ) .

■ Réalisation
Les transformateurs de courant ont un rapport In / 5A ou In /1A.
Le relais de protection, à maximum de composante inverse de
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2 Figure 7 – Protection contre les déséquilibres du courant statorique.


courant, est temporisé selon la loi i 2 t = Cte , avec un seuil minimal Principe de détection
réglable en valeurs de i 2 (figure 8).
Le seuil minimal doit correspondre, selon la loi ci-dessus, à un
temps suffisant pour que l’opérateur du réseau ait le temps d’effec-
tuer les manœuvres destinées à rétablir l’équilibre des phases
(typiquement 15 à 20 min).
■ Actions
● Alarme pour un pourcentage de courant inverse i 2 supérieur au
seuil minimal de fonctionnement, temporisé de quelques secondes.
2
● Ilotage de l’unité, si le critère i 2 t dépasse la valeur réglée, avec
inhibition de quelques secondes pour les grandes valeurs de i 2 .

3.1.2.3 Marche en moteur synchrone (retour d’énergie)


■ Généralités
Le fonctionnement en moteur synchrone de l’alternateur ne pré-
sente aucun inconvénient pour celui-ci, mais peut créer des
dommages à l’organe d’entraînement en cas de durée prolongée :
échauffement des ailettes de turbines à vapeur (principalement pour
les corps de turbines à basse pression), défauts mécaniques de
moteurs thermiques, inversion du sens de la puissance transmise
dans un réducteur de vitesse (turbines à combustion).
En outre, le critère de retour de puissance est utilisé pour les
grands groupes turboalternateurs de centrales nucléaires, pour
éviter les survitesses lors de la séquence d’arrêt de la ligne d’arbre. Figure 8 – Protection contre les déséquilibres du courant statorique.
Ce critère permet de s’assurer qu’il n’y a plus aucune arrivée de Loi de déclenchement
vapeur à la turbine, avant de déconnecter le groupe du réseau.
■ Principes de détection La puissance consommée sur le réseau, correspondant aux pertes
mécaniques de la ligne d’arbre du groupe (frottements, ventilation),
La consommation de puissance par un groupe turboalternateur est très faible pour les groupes à turbine à vapeur (typiquement de
est détectée par une mesure de la puissance active négative (par 0,5 à 5 % P n) et plus importante pour les moteurs thermiques (de
rapport au sens normal de circulation de l’énergie). 5 à 25 % P n). La mesure de puissance doit donc être très précise et
Différents principes sont possibles, selon le réseau à considérer très stable, et, notamment, insensible au déphasage entre courant
et la sensibilité recherchée : et tension, c’est-à-dire à la valeur de la puissance réactive.
— mesure de la somme des trois puissances V x I monophasées Le retour de puissance s’établit, le plus souvent, avec plusieurs
actives ; oscillations, après l’ordre de fermeture des vannes.
— mesure de la moyenne des trois composantes actives de cou- Pour éviter les fonctionnements intempestifs de la protection,
rant, la tension étant supposée constante ; notamment lors d’incidents sur le réseau, le relais doit être temporisé
— mesure monophasée de puissance active, en supposant la d’une valeur fixe (typiquement 2 à 10 s) et, éventuellement, être asso-
charge du réseau équilibrée. cié à un intégrateur d’oscillations, pour les grands groupes.

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Nota : la protection étant temporisée, l’intégrateur a pour but d’éviter un fonctionnement ■ Réalisation
trop tardif dû à la remise à zéro de la temporisation à chaque oscillation.
Cet intégrateur, constitué de deux temporisations, l’une à la retombée du relais de Les transformateurs de tension sont constitués de trois éléments
mesure, l’autre à la première montée de ce relais, élimine les temps morts entre deux oscil- Un
monophasés, de rapport typiquement  --------  ---------- volts, avec U n
100
lations.
 3  3  
■ Réalisation
tension assignée au secondaire du transformateur de soutirage (TS).
La classe de précision des transformateurs de mesure est de 0,2
Le relais de protection, à minimum de tension directe, est donc
à 0,5 ;
associé à un filtre déphaseur élaborant cette tension en réalisant la
Le relais de protection, à maximum de puissance active direc- transformation :
tionnelle, est réglé à un seuil de l’ordre de 60 à 80 % de la puissance 1
consommée en moteur. Il doit avoir une précision de l’ordre de V d = ----- ( V 1 + a V 2 + a 2 V 3 ) (8)
3
0,5 % P n , et être temporisé (avec intégrateur éventuel).
avec V d composante directe de la tension et V 1 , V 2 , V 3 ten-
■ Action
sions de phase.
Déclenchement du groupe.
Le seuil de réglage est fixé à une valeur supérieure à la tension
de décrochage des moteurs d’auxiliaires, tout en restant inférieur
3.1.2.4 Surtensions du stator (en valeur relative) à la valeur minimale admissible en permanence
■ Généralités sur le réseau.
Nota : la valeur de 0,7 V dn (tension directe assignée au secondaire du TS) est retenue
Les surtensions aux bornes du stator sont principalement dues dans les centrales EDF. Les spécifications techniques des moteurs de grande puissance ont
à un fonctionnement défectueux de la régulation de tension, éven- été choisies en conséquence.
tuellement concomitant avec des manœuvres sur le réseau (insertion
de condensateurs proches, perte brusque de la charge) et/ou un ■ Action
niveau de tension initial du réseau relativement élevé. L’action du relais est temporisée en deux stades :
— îlotage de l’unité, après un temps de 2 à 3 secondes ;
■ Principe. Réalisation
— déclenchement du groupe, une seconde après le premier stade.
● La protection répond au principe de détection directe.
● Les défauts, dans ce cas, étant a priori équilibrés, la mesure
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3.1.2.6 Rupture de synchronisme


peut ne se faire que sur une seule phase, avec :
— un transformateur de mesure, de rapport : ■ Généralités
Le régime de rupture de synchronisme représente un cas typique
U n
  ---------- volts100 où le compromis entre les exigences d’une part de protection des
-------
-
 3 3 machines, et d’autre part, de sauvegarde du réseau, est le plus dif-
ficile à trouver, tant à cause de la complexité des phénomènes mis
— un relais de protection, à maximum de tension, réglé à un seuil en jeu, que des pratiques d’exploitation différentes, selon les réseaux
compris entre 1,2 et 1,5 U n , en fonction des performances de la régu- considérés.
lation de tension ; un premier seuil réglé entre 1,1 et 1,2 U n peut Nota : le lecteur trouvera un exposé détaillé du phénomène de perte de synchronisme
actionner une alarme. et des moyens d’assurer la stabilité des alternateurs dans l’article référencé [8].
Une perte de synchronisme a pour conséquences des oscillations
■ Action de puissance active (fourniture, absorption) d’amplitude importante,
Alarme au premier seuil, temporisée de quelques secondes, et dont la période est comprise entre quelques secondes et quelques
déclenchement du groupe au deuxième seuil, temporisée de dizaines de secondes. Si l’état du système de production-transport
quelques secondes. est critique, ou, en cas d’excitation insuffisante de l’alternateur,
celui-ci peut décrocher du réseau. Cela entraîne une ou plusieurs
3.1.2.5 Baisses de tension rotations d’angle interne, correspondant à une augmentation
continue de l’angle, au-delà de la limite naturelle de stabilité proche
■ Généralités de 90o (l’alternateur effectue ce que l’on appelle couramment des
Le fonctionnement à basse tension n’a pour conséquence qu’une tours électriques ).
augmentation du courant statorique, à puissance fournie constante. Ces phénomènes ont une importance rapidement croissante avec
Cette surcharge étant couverte par la protection contre les surin- la taille des machines. Des alternateurs de puissance faible ou
tensités au stator (§ 3.1.2.1), la détection des baisses de tension a moyenne (typiquement quelques dizaines de mégavoltampères)
surtout pour but de protéger les auxiliaires de l’unité contre les acceptent un fonctionnement asynchrone (marche couplée en
rampages de moteurs (§ 2.1.2.2). absence d’excitation) de quelques minutes, à puissance réduite, si
Le cas particulier des baisses de tension dues aux courts-circuits le couple mécanique fourni par la turbine est inférieur au couple élec-
du réseau est traité plus loin, dans le paragraphe 3.1.2.6 Rupture de trique asynchrone maximal et si le réseau peut fournir par ailleurs
synchronisme. La protection contre les baisses de tension peut jouer une puissance réactive suffisante. Dans de tels cas, la protection
le rôle de protection de secours vis-à-vis de ce défaut. contre les pertes de synchronisme ou les pertes d’excitation peut
être réalisée selon des principes simples tels que, par exemple :
■ Principe de détection
— mesure de l’impédance du réseau vue des bornes de la machine
La protection utilise le principe de la mesure de la composante (relais à minimum d’impédance capacitive ) ;
directe de la tension, au secondaire du transformateur de soutirage — mesure de la puissance réactive absorbée ;
de l’unité. Cela a pour but de prendre en compte des déséquilibres — relais à minimum de courant d’excitation.
éventuels de la tension, et de ne pas entraîner de déclenchements
inutiles, si la composante directe reste suffisante pour assurer le bon ■ Principe de détection
fonctionnement des auxiliaires. Nota : un principe de détection, habituellement utilisé à EDF pour les groupes de cen-
trales thermiques et nucléaires de puissance supérieure à 600 MW, est décrit ci-après. Ce
type de relais permet de ne provoquer la séparation entre l’unité et le réseau que si la reprise
du synchronisme n’est pas possible.

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Le relais utilise un principe de détection directe ; il détecte et ● Excédent de production → montée de vitesse → hausse de fré-
compte d’une part les tours électriques, et d’autre part les oscillations quence, compensée par la fermeture progressive des vannes
de puissance, sur un intervalle de temps donné : d’admission de vapeur de la turbine.
— la détection des tours électriques est effectuée à partir d’une Nota : si cette action n’est pas suffisante, l’alternateur doit être séparé du réseau
(îlotage ) avant que le groupe ne soit déclenché totalement par l’action des protections
mesure de l’angle interne, par émission d’une impulsion si celui-ci mécaniques de la turbine contre les survitesses.
dépasse une valeur prédéterminée (typiquement 120 à 150o) ;
— une oscillation de puissance correspond à la consommation ■ Principe de détection
momentanée de puissance active, détectée par un relais de retour Le relais utilise un principe de détection semi-direct, par le biais
de puissance, de principe similaire à celui utilisé pour la détection de la mesure de fréquence de la tension aux bornes de l’enroulement
de marche en moteur synchrone (§ 3.1.2.3). statorique de l’alternateur.
Deux compteurs comptabilisent indépendamment les impulsions
émises par chacune des deux voies. En général, on peut établir les ■ Réalisation
relations suivantes : — Les transformateurs de mesure sont de rapport :
— perte d’excitation → tours électriques → déclenchement du
U n
  ---------- volts
groupe ; 100
-------
-
— perte de synchronisme → oscillations de puissance → îlotage.  3 3
Toutefois, selon l’état du réseau (puissance de court-circuit, réac- — Le relais de mesure est un relais à deux fonctions, maximum
tance de liaison) et de l’excitation du groupe, qui ne sont pas connus et minimum de fréquence ; il est verrouillé sur baisse anormale de
a priori, les deux critères se recoupent partiellement lors d’une rup- la tension surveillée (typiquement 40 % U n).
ture de synchronisme.
Nota : sur le réseau EDF, les seuils de réglage sont 47 Hz ou 47,5 Hz / 53 Hz.
Pour assurer, cependant, la discrimination entre les actions de Le seuil à maximum de fréquence a été supprimé sur les groupes de centrales thermiques
déclenchement et d’îlotage, et laisser au groupe la possibilité de se et nucléaires d’EDF. En effet, le fonctionnement d’une portion de réseau mixte (groupes
resynchroniser naturellement, après le fonctionnement des protec- hydrauliques et groupes thermiques/nucléaires) en surfréquence, par entraînement des
groupes thermiques par les groupes hydrauliques, est jugé très improbable.
tions du réseau, le déclenchement du groupe ne doit être provoqué
Dans certaines technologies de turbines à vapeur, le groupe est déclenché si, à la suite
qu’après détection de quelques tours d’angle interne et non au pre- d’un îlotage, la fréquence reste au-dessous du seuil minimum pendant plus de 3 s.
mier tour. De la même façon, l’îlotage ne doit être provoqué qu’après
plus d’une dizaine d’oscillations de puissance. ■ Action
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Nota : dans des compagnies d’électricité étrangères, la politique d’exploitation peut être Îlotage.
plus restrictives [1].

■ Réalisation
● Pour la détection des tours électriques, les capteurs primaires 3.2 Alternateurs hydrauliques
sont :
— un transformateur de tension, sur une phase statorique ;
et compensateurs
— un alternateur auxiliaire à aimants permanents solidaire du
rotor, ou un émetteur d’impulsions de référence fixé sur le rotor ; La constitution des alternateurs entraînés par turbine hydraulique
— un dispositif de mesure de l’angle interne (déphasage entre la et des compensateurs synchrones est principalement la même que
référence rotorique et le passage par zéro de la tension statorique) ; celle des turboalternateurs, à la vitesse de rotation près. Les défauts
— un comparateur qui émet une impulsion quand l’angle interne pouvant survenir à ces deux classes de machines sont donc de même
dépasse la valeur réglée. nature. Seuls diffèrent, en général, les réglages des seuils d’action
● Le relais de retour de puissance est un relais triphasé à maxi- des relais, spécifiques du fonctionnement de la machine sur le
mum de puissance active ; une impulsion est émise quand la puis- réseau. La consistance d’un système de protection peut également
sance dépasse un seuil négatif (typiquement – 5 % P n), puis revient varier suivant la puissance du groupe et son importance vis-à-vis
au-dessus d’un seuil positif (typiquement 5 % P n). du réseau.
● Chaque compteur d’impulsions comptabilise, pour chaque voie,
1 à 20 impulsions ; il déclenche une action si le nombre d’impulsions
préréglé est atteint dans un temps donné, compté à partir de la pre- 3.2.1 Défauts d’origine interne
mière impulsion reçue.
3.2.1.1 Mise à la masse du stator
■ Actions
● L’action du relais par la voie angle interne provoque le déclen- ■ Cette protection fondamentale est généralement installée sur tous
chement du groupe, pour quelques tours électriques (deux à quatre), les types d’alternateurs.
en moins d’une minute ; Le principe habituellement utilisé est, comme pour les turbo-
● L’action du relais par la voie retour de puissance provoque l’îlo- alternateurs, la mesure du courant dans la connexion entre le point
tage pour un nombre d’oscillations de puissance (entre 12 et 20), en neutre et la terre, limité par une résistance (figure 3a ) avec les
moins d’une à cinq minutes. mêmes particularités de construction : courant de défaut admissible,
surcharge des TC, désensibilisation à l’harmonique 3, éventuel-
3.1.2.7 Variations de fréquence lement dû à la capacité des câbles de liaison alternateur-
transformateur.
■ Généralités
Toutefois, la puissance active dissipée dans la résistance de limi-
Les excursions de fréquence en dehors de la valeur normale de tation doit être égale ou supérieure au double de la puissance capa-
50 Hz (à quelques millihertz près) sont le signe d’une adaptation citive du circuit. Cela a pour but d’éviter les risques de ferro-
momentanément incorrecte de la puissance active fournie par le résonance et de limiter les surtensions transitoires à environ deux
groupe à la demande du réseau, selon l’un des deux schémas : fois la tension simple.
● Déficit de production → baisse de vitesse → baisse de
fréquence. ■ Dans le cas où plusieurs alternateurs débitent sur un seul trans-
formateur élévateur (figure 9), la protection peut être réalisée par un
L’alternateur ne doit être séparé du réseau que si les actions auto- dispositif unique, pour des raisons d’économie. La protection est
matiques destinées à rétablir l’équilibre production-consommation alors assurée par un générateur de courant homopolaire, connecté
ont échoué [8]. sur le jeu de barres. Ce générateur est constitué par un ensemble de

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3.2.1.5 Défauts entre spires de l’enroulement rotorique


Une protection spécifique contre les courts-circuits entre spires
de l’enroulement rotorique n’est généralement pas installée, pour
les mêmes raisons que dans le cas des turboalternateurs (§ 3.1.1.5).

3.2.2 Défauts d’origine externe


3.2.2.1 Surintensités au stator

La protection contre les surintensités statoriques est considérée,


pour les groupes hydrauliques, comme une protection de secours.
Elle n’agit qu’en cas de défaillance des systèmes de protection contre
les courts-circuits entre phases ou externes.
La protection agit en déclenchement du groupe, après une tem-
porisation qui, dépendant de l’équipement d’excitation, est de :
— deux minutes, si le système d’excitation comprend un dispositif
de surexcitation [6] [8] ;
— quelques secondes, dans le cas contraire.
L’échauffement des conducteurs statoriques est également sur-
Figure 9 – Protection contre la mise à la masse du stator.
veillé par des sondes thermométriques (typiquement une par phase
Cas de plusieurs alternateurs débitant sur un seul transformateur
au point le plus chaud). Le dépassement d’un seuil critique provoque
le déclenchement du groupe.
trois transformateurs de tension couplés en étoile au primaire et en
triangle ouvert au secondaire ; il est chargé par une résistance de 3.2.2.2 Déséquilibre du courant statorique
limitation. Le déclenchement de l’ensemble des groupes est pro-
voqué par un relais à maximum de courant homopolaire alimenté par Les alternateurs hydrauliques ont des capacités thermiques de
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un TC inséré dans la mise à la terre du neutre primaire. 2


marche en régime déséquilibré, exprimées par le critère i 2 t (avec
i 2 taux de composante inverse), plus élevées que celles des turbo-
3.2.1.2 Défauts entre phases
2
alternateurs, ( i 2 t compris entre 20 et 40 s).
Le principe et la réalisation de la protection différentielle longi-
tudinale contre les défauts entre phases de l’enroulement statorique Le principe et la réalisation du relais de protection sont similaires
sont les mêmes que ceux des turboalternateurs (§ 3.1.1.2). La valeur à ceux des relais installés sur les turboalternateurs (§ 3.1.2.2) : tem-
de réglage du relais à maximum de courant différentiel est toutefois, porisation en courant inverse, à temps dépendant selon la loi
en général, plus faible, de l’ordre de 5 % du courant de phase. 2
i 2 t = Cte , avec seuil de démarrage fixe.
Cependant, ce type de défaut étant relativement rare et s’accom-
pagnant souvent d’un défaut à la masse, la décision d’installation L’installation de ces relais ne peut se justifier cependant que pour
de la protection n’est pas systématique et relève d’une analyse des groupes importants vis-à-vis du réseau.
économique. Cette analyse doit prendre en compte, d’une part le L’action du relais provoque un déclenchement du groupe.
coût de la fourniture et de l’installation du système de protection
(relais, TC, ...), et d’autre part les dépenses de réparation du bobinage
et de la perte d’énergie que la protection aurait pu éviter, pondérés 3.2.2.3 Marche en moteur synchrone
par la probabilité d’occurrence du défaut. Cette protection ne concerne que certains groupes qui ne peuvent
Nota : dans la pratique actuelle d’EDF, la protection différentielle ne peut se justifier éven- pas supporter des régimes de fonctionnement à basse charge pro-
tuellement que pour les groupes de plus de 80 MVA. Le seuil de réglage est typiquement
de 10 %.
longés (régime critique, arrosage des labyrinthes...).
Dans l’industrie, le seuil de réglage est généralement compris entre 5 et 10 %, du fait de Elle est constituée soit par un relais de puissance active minimale,
la rareté des déclenchements intempestifs. soit plus simplement par un dispositif de fin de course placé sur la
vanne d’admission d’eau et correspondant à une valeur de puissance
3.2.1.3 Défauts entre spires d’une même phase en-dessous de laquelle le groupe ne peut pas fonctionner en per-
manence.
Ce type de défaut étant assez peu probable, il est rare qu’une pro-
tection spécifique soit installée (§ 3.1.1.3). L’action du relais provoque, soit un déclenchement avec possibilité
de réenclenchement, pour les groupes équipés d’un régulateur de
vitesse, soit un déclenchement total dans le cas contraire.
3.2.1.4 Mise à la masse de l’enroulement rotorique
Cette protection n’existe évidemment pas dans le cas des compen-
Le principe et les particularités de réalisation de la protection sateurs, qui fonctionnent par nature en moteurs synchrones.
contre les défauts à la masse de l’enroulement rotorique sont simi-
laires à ceux retenus pour les turboalternateurs (§ 3.1.1.4). Ici encore,
la décision d’installer une telle protection ne peut se justifier écono- 3.2.2.4 Surtensions au stator
miquement que pour des alternateurs dont la puissance est supé- Outre les causes de surtensions déjà évoquées (§ 3.1.2.4) à propos
rieure à plusieurs mégavoltampères. des turboalternateurs (défaut du régulateur de tension, fonctionne-
Par contre, un déclenchement au premier défaut peut davantage ment prolongé du réseau à tension élevée), les groupes hydrauliques
être justifié par la politique de l’exploitant du groupe (importance sont susceptibles de fonctionner en antenne sur une ligne HT de
relative du groupe sur le réseau, exploitation à distance...). Le déclen- grande longueur. Ce régime peut provoquer une élévation transitoire
chement peut être temporisé de quelques dizaines de secondes, pour de tension importante (typiquement 1,4 fois la tension initiale), en
éviter les fonctionnements intempestifs. Il provoque un arrêt différé cas de déclenchement de la charge à l’extrémité opposée de la ligne.
du groupe, précédé d’une baisse de charge, pour ne pas imposer Cette protection fonctionne également en secours de la protection
une survitesse lors du déclenchement, pouvant aggraver le défaut. contre les défauts monophasés à la masse (§ 3.2.1.1).

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Le principe et la réalisation de la protection sont similaires à ceux


des relais de turboalternateurs, la mesure se faisant éventuellement
sur deux phases. Le réglage est fixé typiquement à 1,2 U n , avec une
temporisation de quelques secondes.
L’action du relais provoque le déclenchement du groupe.

3.2.2.5 Baisses de tension


Comme dans le cas des turboalternateurs, la protection contre les
baisses de tension prolongées fait partie du système général de pro-
tection des auxiliaires de l’unité.

3.2.2.6 Rupture de synchronisme


La perte de synchronisme d’un alternateur (avec excitation main-
tenue), de même que son fonctionnement sans excitation, entraînent
des contraintes très importantes sur les enroulements statoriques,
les amortisseurs du rotor et les structures mécaniques du stator.
Toutefois, les alternateurs hydrauliques étant généralement du type
à pôles saillants, cela leur permet de fonctionner sans excitation, à
puissance réduite, sans danger immédiat pour le matériel.
Si la puissance active est supérieure à cette puissance limite,
l’alternateur peut, pour un courant d’excitation faible :
— soit rester stable, si le système est peu perturbé ;
— soit perdre le synchronisme.
Une perte de synchronisme peut également se produire en cas
de court-circuit sur le réseau.
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Les conditions de rupture de synchronisme dépendent de la puis-


sance de l’alternateur, des performances des régulateurs de tension
et de vitesse, ainsi que de l’impédance de raccordement de l’alter-
nateur au réseau [8].
Les groupes hydrauliques peuvent néanmoins difficilement se
resynchroniser, compte tenu des temps de manœuvre des organes
d’admission d’eau.
Pour se prémunir contre ces phénomènes, deux dispositifs de
protection sont envisageables :
■ Le relais à minimum d’impédance capacitive élabore l’image de
l’impédance vue des bornes de l’alternateur, à partir des mesures de
tension et courant statoriques (figure 10).
Il fonctionne selon une caractéristique circulaire, le diamètre ∅
du cercle à l’intérieur duquel le relais change d’état étant égal à :
∅ = XM – Xm (9)
avec X m impédance minimale, Figure 10 – Protection contre les ruptures de synchronisme.
Xd + Xq
X M impédance maximale réglable entre --------------------- et 1,1 X d , Relais à minimum d’impédance
2
X d réactance synchrone d’axe direct,
X q réactance synchrone d’axe transverse.
3.2.2.7 Variations de fréquence
Le relais émet un ordre quand l’extrémité du vecteur d’impédance
se situe à l’intérieur ou sur le cercle. Ce type de relais peut détecter Les groupes hydrauliques supportent, par construction, des sur-
les ruptures du circuit d’excitation. Il ne détecte cependant pas systé- vitesses élevées (vitesse d’emballement dépassant de 20 à 100 %
matiquement les pertes de synchronisme de l’alternateur. la vitesse nominale). Les relais de protection contre les variations
de fréquence ont donc principalement pour rôle de prémunir la clien-
■ Le relais de perte de synchronisme repose sur les principes décrits tèle (extérieure ou auxiliaires de centrale) contre des excursions inad-
au paragraphe 3.1.2.6 (dépassement d’angle interne, oscillations de missibles de la fréquence du réseau.
puissance active). Il est moins susceptible de fonctionnements
intempestifs ou de non-détection de défauts que le relais précédent. Le principe et la réalisation du relais de protection sont similaires
Il est, par contre, plus complexe et plus cher. à ceux des turboalternateurs (§ 3.1.2.7), avec des réglages de seuils
qui peuvent toutefois être différents.
Exemple : un réglage typique sur les groupes EDF est le suivant :
Exemple : sur le réseau EDF, le seuil à maximum de fréquence est
— déclenchement total pour 2 tours d’angle interne en moins d’une réglé généralement à 54 ou 55 Hz, valeur relativement élevée, de façon
minute ; à éviter le déclenchement inutile de groupes lors de passages en réseau
— déclenchement avec possibilité de réenclenchement pour 12 séparé à la suite d’un incident. Le relais agit en déclenchement, sans
à 20 oscillations de puissance en moins de 5 minutes. temporisation.
Le seuil à minimum de fréquence est réglé, généralement, à 46 Hz.

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4. Protection des moteurs


à courant alternatif
4.1 Moteurs asynchrones
de grande puissance
Les moteurs asynchrones de grande puissance considérés dans
cet article, sont des moteurs de puissance supérieure à quelques
centaines de kilowatts. Ce seuil, qui définit le choix d’un système
de protection, n’est cependant pas absolu. Il dépend de l’importance
accordée à l’auxiliaire entraînée par le moteur dans le processus
industriel.
Il est courant que de tels moteurs soient alimentés en haute tension
HTA de 3 à 6,6 kV, voire plus. L’organe de coupure qui leur est associé
peut être constitué par des fusibles, combinés avec un contacteur
tripolaire, ou par un disjoncteur (§ 2.3.1).
Le système de protection dépend, en partie, des principes retenus
pour les liaisons entre le neutre de l’installation de distribution, les
masses et la terre (régime du neutre).
Nota : la distribution en haute tension HTA dans les centrales EDF se fait à neutre isolé.
Les principes de protection des moteurs asynchrones sont
détaillés dans l’article référencé [10]. Ils restent en grande partie
valables dans les centrales de production d’énergie. Dans ces
dernières, la distribution électrique est organisée en antenne, avec
alimentations de secours pour certains auxiliaires importants pour
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la sécurité de l’installation (ou auxiliaires de sûreté des centrales


nucléaires). Cette alimentation provient d’autres lignes du réseau
EDF ou de groupes moteurs diesel-alternateurs (figure 11).

4.1.1 Défauts d’origine interne


4.1.1.1 Défauts du stator

■ Selon le régime du neutre, un défaut monophasé à la masse


est détecté par différents moyens :
● En régime à neutre isolé, on utilise un contrôleur d’isolement,
(parfois imposé réglementairement : décret 88-1056 du 14 novembre Figure 11 – Schéma unifilaire de distribution des auxiliaires
1988, article 34) au niveau du jeu de barres du tableau ; la sensibilité (exemple)
du relais est de quelques centaines de kilohms.
Ce défaut peut également être détecté, au niveau du tableau, par
relais est alimenté par trois TC, placés sur chaque phase, ou par un
un relais à maximum de tension homopolaire, alimenté par trois TT
TC tore enserrant les trois conducteurs.
branchés entre phases et terre ; il doit être désensibilisé à l’harmo-
nique 3. Le seuil de réglage du relais dépend du montage retenu pour le
circuit courant (typiquement 0,2 % Id courant de démarrage, avec
Si le courant de défaut est suffisamment faible (typiquement infé-
un TC tore ; 2 à 3 % Id , avec le montage sommateur). Pour éviter
rieur à une vingtaine d’ampères), l’action de ces deux types de relais
les fonctionnements intempestifs au démarrage du moteur, il est
peut ne provoquer qu’une alarme. La mesure de la tension homo-
habituel d’insérer une résistance de stabilisation en série dans le
polaire, comme le contrôleur d’isolement, ne sont pas sélectifs.
circuit d’alimentation du relais.
Aussi un troisième moyen de détection assurant la sélectivité du
départ en défaut est constitué par un relais directionnel de courant ■ Un défaut entre phases, qu’il soit à l’intérieur ou à l’extérieur du
homopolaire (figure 12), alimenté par un TC de type tore (éventuel- moteur (boîte à bornes, câbles d’alimentation), est détecté par des
lement par trois TC branchés en montage sommateur), pour le circuit relais à maximum de courant, installés au niveau de chaque départ.
courant, et par la tension homopolaire, pour le circuit tension. Ces relais, au nombre de deux ou trois, sont alimentés par les TC
La figure 12 schématise le fonctionnement du relais. Celui-ci branchés sur les phases.
provoque une action, au-delà d’un seuil réglable Is , et à condition Le seuil de réglage du relais est typiquement 1 à 1,5 Id .
que le courant homopolaire Io présente un déphasage par rapport Si l’organe de coupure est un disjoncteur, l’action du relais pro-
à la tension homopolaire V o compris entre 135 et 315o. De plus, le voque l’ouverture de celui-ci, après une temporisation d’environ
relais ne fonctionne que si la tension homopolaire V o est supé- 0,1 s, nécessaire pour laisser décroître la composante continue du
courant de défaut. Si cet organe est un contacteur associé à des
rieure à un seuil, soit fixe (typiquement 5 % de U n / 3 ), soit rég- fusibles, les courts-circuits entre phases doivent normalement pro-
lable. L’action du relais est temporisée d’une valeur réglable. voquer la fusion d’un (ou de deux) fusibles, qui entraîne l’ouverture
Le seuil de réglage est typiquement 0,1 In . tripolaire du contacteur. Le relais a cependant pour rôle de protéger
le câble d’alimentation contre les fortes surcharges, ainsi qu’éven-
L’action du relais provoque l’ouverture de l’organe de coupure tuellement de provoquer l’ouverture du contacteur en cas de surin-
considéré. tensité élevée, mais insuffisante pour solliciter les fusibles.
● En régime à neutre à la terre, la détection se fait par un relais à
maximum de courant homopolaire, au niveau de chaque départ. Le

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■ Les défauts entre phases (ou à la masse, en cas de régime de


neutre à la terre) peuvent également être détectés de façon sélective
par un relais de protection différentielle longitudinale à pourcentage
dont les principes sont identiques à ceux retenus pour les alterna-
teurs (§ 3.1.1.2). Cette protection, plus complexe, est réservée, en
général, aux grands moteurs dont la fonction est primordiale. Il est
cependant à noter que le bénéfice n’est pas évident par rapport à une
protection ampèremétrique directe.
Le pourcentage de la protection est typiquement réglé à 5 %, avec
un seuil d’insensibilité relativement élevé, pouvant atteindre 50 % In .

4.1.1.2 Défaut du rotor


Dans le cas général des rotors à cage d’écureuil (§ 1.1.2) les barres
constituant la cage ne sont pas isolées de la masse du rotor et de
l’arbre rotorique. Le seul défaut susceptible d’être détecté par des
mesures électriques est la rupture d’une barre. Cependant, ce défaut
peut ne pas perturber profondément le fonctionnement du moteur.
Il n’est détectable que par l’observation de battements sur un
ampèremètre à aiguille ou par l’analyse sur oscillographe du courant
statorique.
Ce défaut, rare pour des moteurs de construction soignée, ne
donne pas lieu à l’installation d’une protection spécifique.

4.1.2 Défauts d’origine externe

4.1.2.1 Surcharges
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■ Une surcharge, quelle que soit son origine (augmentation du


couple résistant, baisse de tension d’alimentation), est normalement
détectée par un relais à maximum de courant. Ce relais est alimenté
par un TC branché sur une phase, si la surcharge est supposée
équilibrée.
Le réglage du relais est effectué à une valeur légèrement supé-
rieure à la valeur maximale du courant d’emploi Ie max (figure 13),
pour la tension d’alimentation la plus basse en régime permanent.
L’action du relais provoque le déclenchement de l’organe de cou-
pure, après une temporisation dépendant de la tenue thermique du
moteur (à titre d’exemple, les réglages de relais, dans les centrales
EDF, sont fixés à 1,3 In et 10 s).
■ Ce type de protection ne tient cependant pas compte de l’état ther-
mique réel du bobinage statorique, qui dépend non seulement du
courant, mais aussi de la température ambiante et de la durée de la
surcharge. C’est pour cela que l’on utilise souvent un relais à image
thermique, qui comporte un dispositif parcouru par une image du
courant principal, et dont la constante de temps thermique est
choisie proche de celle de l’enroulement de la machine.
Figure 12 – Protection des moteurs contre les défauts du stator.
4.1.2.2 Démarrage trop long Relais directionnel de courant homopolaire
Le courant de démarrage d’un moteur asynchrone reste à une
valeur élevée (6 à 10 fois le courant nominal) pendant 80 à 90 % du
temps de démarrage.
La protection contre une durée de démarrage excessive est
généralement assurée par le relais à maximum de courant tempo-
risé, utilisé pour détecter les surcharges (§ 4.1.2.1), avec une tem-
porisation supérieure au temps normal de démarrage.
Dans le cas particulier du blocage de la partie tournante, ou si les
conditions de tension d’alimentation ne permettent pas un démar-
rage normal, le courant reste établi à sa valeur de démarrage. Deux
cas se présentent, selon les valeurs relatives de t RB (t RB étant le
temps admissible de tenue du moteur, rotor bloqué) et de t d (t d Figure 13 – Protection des moteurs contre les surcharges
étant le temps normal de démarrage) :
— si t RB > t d (cas le plus courant), la protection peut être assurée que t RB , provoque le déclenchement si le moteur n’atteint pas sa
par le relais de surcharge temporisé ci-dessus ; vitesse normale dans le temps spécifié.
— si t RB < t d (cas spécifiques d’auxiliaires à très forte inertie), un
Nota : dans la pratique actuelle d’EDF, une telle protection n’est pas utilisée, du fait de la
dispositif tachymétrique, associé à une temporisation plus courte rareté du défaut et de la plus grande complexité du contrôle-commande associé.

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4.1.2.3 Déséquilibres de tension 4.2.2.2 Perte de synchronisme


Le bon fonctionnement des relais de protection ampèremétriques Une surcharge brusque ou une baisse de tension peuvent pro-
ci-dessus (figure 13) présuppose que l’alimentation du moteur est voquer le décrochage ou perte de synchronisme du moteur, ainsi
équilibrée. En cas de déséquilibre des tensions sur le départ propre qu’un suréchauffement des conducteurs statoriques. Ce défaut est
au moteur (par exemple ouverture d’une phase), la protection du détecté :
stator et, principalement, du rotor peut être assurée par un relais à — soit par un relais à minimum d’impédance capacitive
maximum de courant inverse. Le relais est temporisé d’un temps (§ 3.2.2.6) ;
constant ou, mieux, est à temps dépendant, ce qui autorise l’exploi- — soit par un relais à maximum de puissance réactive absorbée.
tant à différer au maximum l’ordre de déclenchement.
L’action du relais provoque le déclenchement du moteur et l’ouver-
Les principes de réalisation de ce relais sont similaires à ceux ture du contacteur d’excitation.
des alternateurs (§ 3.1.2.2).
Le réglage du seuil du relais doit prendre en compte la capacité 4.2.2.3 Marche prolongée en asynchrone
thermique du rotor, l’effet d’un déséquilibre étant relativement faible La marche d’un moteur en régime asynchrone, qui entraîne une
sur les courants de phase du stator [2]. surchauffe des enroulements amortisseurs, peut provenir d’une
perte d’excitation, ou d’un démarrage trop long.
4.1.2.4 Retour de tension
La protection est réalisée par un relais à maximum de puissance
En cas de coupure temporaire de la tension, la réapparition de réactive absorbée, temporisé, ou par un relais de réactance capa-
celle-ci, alors que le moteur est encore en rotation (particulièrement citive (§ 3.2.2.6).
dans le cas des grands moteurs), peut créer une surintensité impor-
tante et un excès de couple sur la machine entraînée, par superpo- 4.2.2.4 Retour brusque de tension
sition de deux flux magnétiques déphasés. Ce phénomène, qui n’est
pas à proprement parler un défaut, peut être évité au niveau de la En cas de disparition et de réapparition brutale de la tension
source, soit en temporisant le retour de tension d’une durée supé- d’alimentation sans contrôle, le moteur peut être soumis à un faux-
rieure au temps d’extinction du flux magnétique du plus grand couplage entraînant des surintensités importantes et un excès de
moteur (typiquement quelques secondes), soit en assurant ce retour couple sur la machine accouplée.
dans les délais les plus courts (quelques dixièmes de secondes). La protection du moteur est assurée, selon les cas, conformément
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au diagramme de la figure 14.

4.2 Moteurs synchrones


4.3 Moteurs asynchrones
Les protections des moteurs synchrones sont, en grande partie, de petite puissance
similaires à celles des alternateurs industriels. Les principes en
sont détaillés dans l’article Protection des réseaux. Protection des La conception et l’utilisation de ces moteurs, de puissance infé-
installations industrielles et tertiaires [10]. Certaines conditions rieure à une centaine de kilowatts, autorise en général un système
d’utilisation peuvent justifier des relais de protection spécifiques de protection simplifié par rapport à celui des moteurs de puissance
contre les défauts d’origine interne ou externe. supérieure.
De tels moteurs sont généralement alimentés en basse tension
4.2.1 Défauts d’origine interne (BTA ou BTB), par l’intermédiaire d’un contacteur tripolaire associé
à des fusibles.
4.2.1.1 Défauts du stator et du rotor ■ Les machines sont principalement protégées contre les défauts
internes (courts-circuits) et contre les surcharges, au moyen de
■ Pour le stator, les solutions retenues pour les alternateurs et les fusibles à percuteur et d’un déclencheur thermique alimenté par trois
moteurs asynchrones sont aussi applicables aux moteurs syn- TC.
chrones. Le choix entre les différentes solutions dépend de la taille
et de la constitution de la machine, ainsi que de son importance dans
le processus. Des indications sont données dans l’article précité.
■ Pour la partie rotorique, la protection contre les défauts entre
l’enroulement et la masse répond aux mêmes principes que pour les
alternateurs (turbos ou hydrauliques). Le choix de son installation
dépend de critères économiques, notamment dans le cas d’excita-
tion à diodes tournantes (§ 3.1.1.4).

4.2.1.2 Défauts du système d’excitation


Une surcharge d’excitation peut se produire dans les systèmes
équipés d’un dispositif de surexcitation, en cas de blocage accidentel
de celui-ci. Ce défaut est détecté par un relais à maximum de courant
d’excitation, temporisé d’une durée supérieure à celle de la surex-
citation normale (typiquement quelques secondes).

4.2.2 Défauts d’origine externe


4.2.2.1 Surcharge prolongée Figure 14 – Protection des moteurs synchrones
contre les retours brusques de tension
La protection contre les surcharges prolongées est assurée selon
le même schéma que dans le cas des moteurs asynchrones
(§ 4.1.2.1).

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PROTECTIONS ÉLECTRIQUES DES ALTERNATEURS ET MOTEURS ________________________________________________________________________________

Le lecteur pourra se reporter à l’article Appareillage électrique à


basse tension. Ensembles d’appareillages [11].
■ La protection contre les marches en régime déséquilibré, soit
au niveau du moteur (ouverture de fusible sans déclenchement du
contacteur), soit au niveau de l’alimentation, est assurée si néces-
saire par un relais à courant inverse, intégré dans le système de
protection.
La réalisation de l’ensemble des protections peut se faire, soit par
des équipements discrets (relais, déclencheur), soit par un ensemble
en technologie numérique, d’apparition récente, au niveau de la
cellule du tableau.

5. Technologie
et mise en œuvre

5.1 Principes technologiques

5.1.1 Fiabilité. Disponibilité Figure 15 – Transformateurs de courant de type « tore »


sur bornes d’alternateur

Un ensemble de relais de protections électriques de machines


tournantes doit présenter des caractéristiques de fiabilité (probabilité Le rapport de transformation est choisi dans la gamme norma-
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de remplir sa fonction à un instant donné) et de disponibilité (pro- lisée, avec les valeurs de courant :
babilité de remplir sa fonction pendant une durée donnée) en rapport — primaire : 1,2 à 1,5 fois le courant statorique assigné de l’alter-
avec l’utilisation de la machine qu’il doit protéger. nateur, voire 1,1 fois pour les grands alternateurs ;
Le coût élevé des réparations à effectuer sur un alternateur ou sur — secondaire : 1 A ou 5 A.
un moteur de grande puissance, ainsi que les coûts induits par la Malgré les constantes de temps élevées (≈ 500 ms) du circuit pri-
perte de production ou de service impliquent que les relais de maire, le comportement des TC en régime transitoire lors d’un défaut
protection détectent de façon fiable et rapide les défauts qu’ils sont n’impose, en général, pas de construction particulière (circuits
chargés de couvrir. magnétiques à entrefers par exemple), pour respecter la classe de
De même, tout fonctionnement intempestif d’un relais de protec- précision requise. En effet, ou bien l’action du relais de protection
tion, imputable à un défaut interne à celui-ci ou au système de pro- est suffisamment temporisée (surcharges, déséquilibres, mesures
tection (alimentation auxiliaire, connectique...) induit également des de puissance), ou bien les TC sont appairés pour avoir le même
coûts de perte de production ou de service. comportement (cas de la protection différentielle : § 3.1.1.2 ou
§ 3.2.1.2), ou bien le courant est limité (cas de la protection contre
Exemple : dans la pratique d’EDF, la fiabilité d’un relais de protection les défauts à la masse du stator : § 3.1.1.1 ou § 3.2.1.1). Les TC ont
(et de la chaîne de détection et de commande) et sa disponibilité, cependant une capacité de tenue de 15 In pendant une seconde.
incluant les temps de maintenance, doivent atteindre les objectifs
suivants : ■ Dans le cas des moteurs, les transformateurs de courant toriques,
— pas plus d’une défaillance à la sollicitation tous les 5 à 10 ans, sont placés dans la cellule de départ, autour des conducteurs fixes.
selon le type de centrale ; Leur classe de précision peut être relativement moyenne (1 à 2 %
— temps d’indisponibilité après défaillance inférieur à quelques jusqu’à In), compte tenu de la précision requise par les relais de
heures (à déterminer en accord avec le fournisseur, et selon le type mesure.
de centrale). Le comportement des TC en régime transitoire, notamment en cas
de défaut, nécessite également un surdimensionnement relative-
ment moyen (coefficient de saturation de l’ordre de 10), pour donner
5.1.2 Réducteurs de mesure au relais une image fidèle du courant primaire.

Le lecteur pourra se reporter aux articles Transformateurs de 5.1.2.2 Transformateurs de tension


mesure dans le présent traité [12].
■ Dans le cas des alternateurs de moyenne et grande puissances,
5.1.2.1 Transformateurs de courant les transformateurs de tension sont placés dans des compartiments
séparés par phase et sont raccordés au jeu de barres ou de gaines
■ Dans le cas des alternateurs de moyenne et grande puissances, de liaison avec le transformateur d’évacuation d’énergie (TP). Dans
les transformateurs de courant sont toriques (figure 15), placés le cas d’alternateurs de petite puissance, ils peuvent être situés dans
autour des conducteurs soit du côté phases, soit du côté neutre, un compartiment du tableau de raccordement.
en-dessous de la boîte à bornes. Leur classe de précision dépend de la précision requise pour les
Leur classe de précision dépend du ou des relais qu’ils doivent relais qu’ils alimentent. De même que pour les TC, leur puissance
alimenter. Un même TC peut d’ailleurs alimenter plusieurs relais dif- de précision doit correspondre à la consommation de l’ensemble des
férents si leur classe de précision requise est la même. La puissance relais, y compris la filerie.
de précision doit être suffisante pour alimenter l’ensemble des
consommateurs (typiquement 30 à 50 VA), en incluant la filerie entre ■ Dans le cas des moteurs, les transformateurs de tension sont
le TC et l’armoire de protection. installés au niveau du jeu de barres du tableau de distribution.

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Les valeurs de classe et de puissance de précision sont fixées par Les fonctions des relais les plus complexes peuvent être réali-
les performances d’un relais de protection éventuel contre les sées de façon modulaire, comme le montre la figure 17, représen-
baisses de tension au niveau du tableau. tant le schéma de principe d’une réalisation de relais de rupture de
synchronisme.
Ces relais nécessitent une alimentation auxiliaire à basse tension
5.1.3 Relais continue stabilisée (typiquement entre 5 et 125 V), obtenue à partir
d’une batterie centrale ou par redressement à partir du réseau de
5.1.3.1 Relais électromagnétiques distribution. Cette alimentation a également pour rôle de protéger
les composants des relais contre les parasites conduits, surten-
Ce type de relais est constitué fondamentalement d’un électro- sions transitoires, ou coupures brèves de la tension centrale.
aimant qui attire une armature mobile solidaire d’un contact élec-
trique. La figure 16 montre le principe le plus simple d’un relais à
une seule entrée (mesure de courant, tension, etc.). Le réglage de 5.1.3.3 Protections numériques
seuil est effectué par la tension d’un ressort antagoniste. D’autres Le développement des techniques de contrôle-commande numé-
relais utilisent une combinaison d’équipements pour réaliser des riques trouve aussi son application dans le domaine des protections
fonctions plus complexes (mesures de puissance, impédance, direc- de machines tournantes.
tionnelles). Les avantages de cette technologie sur les relais statiques réside
Ces relais sont remplacés depuis le milieu des années 1970 par non pas tant dans la réduction du temps d’action des protections,
les relais statiques, ou par les systèmes de protections numériques que dans les facilités de communication (figure 18). Les autres équi-
depuis le début des années 1990. Ils présentent en effet de multiples pements de contrôle-commande sont en effet souvent réalisés à
inconvénients : sensibilité aux vibrations, à l’environnement, non- l’heure actuelle en technique numérique et reliés à l’équipement de
fidélité du réglage, temps d’action relativement importants (quelques protection par une liaison normalisée (type RS 232, par exemple).
dixièmes de seconde). Ils sont cependant m oins sensibles aux Un équipement numérique permet, entre autres :
perturbations électriques (effet de filtrage) et ne nécessitent pas
d’alimentation électrique auxiliaire pour fonctionner. — d’adapter un schéma de protection à tout type de machine ;
— de s’assurer en continu de la disponibilité de la protection
Ce type de relais peut encore trouver un emploi dans les dispositifs (autotests) ;
simples, où l’aspect coût est prépondérant (relais à maximum de cou- — de réaliser un diagnostic rapide en cas de panne ;
rant pour moteurs de faible puissance par exemple).
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— d’archiver les réglages des relais ;


— d’archiver le fonctionnement des protections (datation) au
5.1.3.2 Relais statiques besoin avec perturbographie (enregistrement des grandeurs élec-
triques avant et après incident) ;
Les relais à base de composants électroniques ou, depuis une — de réduire le volume de l’équipement, ainsi que la filerie
dizaine d’années, de circuits intégrés, communément appelés relais interne.
statiques, remplissent les fonctions de protection demandées avec
une précision et une fidélité accrues par rapport aux relais électro- Les aspects de fiabilité et de disponibilité mentionnés au para-
magnétiques. La rapidité de l’électronique a, également, permis des graphe 5.1.1 doivent cependant être examinés avec davantage
gains importants sur les temps d’action des relais, qui atteignent d’attention, notamment vis-à-vis des défauts de mode commun. Une
des valeurs de quelques dizaines de millisecondes, avec une grande analyse de fiabilité prévisionnelle, selon les techniques de la norme
constance dans le temps. CEI 812, peut notamment être effectuée au stade de la conception,
pour vérifier que les objectifs fixés par le client seront atteints.
La fabrication automatisée de ce type de relais a entraîné une
amélioration de la qualité, ainsi qu’une réduction des coûts. À titre d’exemples de réalisations, on peut citer :
Un avantage non négligeable est, aussi, la réduction de volume, — l’ensemble de protection des moteurs, ou opérateur de protec-
particulièrement dans le cas d’un ensemble de relais montés en tion numérique OPN, M 5000, ainsi que l’ensemble de protection des
armoire. alternateurs IGPG 111, fabriqués par GEC Alsthom ;
— l’ensemble de protections numériques d’alternateurs, moteurs
et transformateurs, type REG 316, fabriqué par ABB.

5.2 Conditions d’environnement


et d’installation. Sécurité
Les conditions d’environnement des relais de protection sont
celles de tout ensemble électrique dans un milieu industriel. Si les
relais, statiques ou ensemble numérique, sont montés en armoire
(cas des protections d’alternateurs de grande puissance), celle-ci
devra être installée dans des locaux chauffés et ventilés pour éviter
de trop grandes variations de température (typiquement 5 à 40 oC).
Ces équipements sont également sensibles aux perturbations
électromagnétiques. Les circuits d’entrée/sortie et les alimentations
sont couramment équipés de dispositifs de protection (filtres, blin-
dages) contre les parasites induits ou rayonnés. La sévérité des
contraintes, fonction de l’environnement, est définie par les normes
CEI de la série 255-22 et par la norme CEI 1000-4-12.
Figure 16 – Relais électromagnétique à une entrée La sécurité des personnes est assurée par la mise à la terre de
toutes parties métalliques accessibles : portes, châssis, poignées de
tiroirs, etc.

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Figure 17 – Schéma de principe du relais de rupture de synchronisme (doc. GEC Alsthom)

5.3 Réalisation Les circuits secondaires des réducteurs de mesure passent géné-
ralement par des prises d’essai, permettant de raccorder un appareil
de mesure extérieur pour l’étalonnage des relais (§ 5.4).
5.3.1 Relais statiques
La protection contre les perturbations rayonnées est assurée par
Dans la pratique courante, chaque fonction de protection est le blindage constitué des parties métalliques latérales et arrière, et,
réalisée par un relais de protection indépendant. Dans le cas des si la face avant est vitrée, par un fin treillage métallique intégré dans
systèmes de protection d’alternateurs montés en armoire, les la vitre.
composants ou circuits intégrés sont montés sur circuits imprimés,
fixés eux-mêmes à l’intérieur de tiroirs extractibles.
Les réglages de seuils et les signalisations de fonctionnement sont
5.3.3 Tableaux
accessibles et visibles en face avant du relais, tandis que la partie
L’installation des relais de protection dans les tableaux d’appa-
arrière comprend la connectique à la filerie interne de l’armoire (ali-
reillage est décrite dans les articles Appareillage électrique à basse
mentation auxiliaire, secondaires des réducteurs de mesure, infor-
tension [13] et Installations électriques à haute tension [14] dans le
mations entrée/sortie).
présent traité.

5.3.2 Armoires de protection


5.4 Simulations. Essais
Généralement utilisée dans le cas d’un ensemble de relais de
protections d’alternateurs, l’armoire est constituée de châssis au La vérification de l’adéquation d’un système de protections à sa
standard 19 inches en profilés destinés à recevoir les relais et l’ali- fonction peut se faire à plusieurs niveaux.
mentation auxiliaire (figure 2). Le câblage entre les borniers
d’entrée/sortie et les relais est placé en goulottes. Il est de pratique ■ Validation des principes de détection de défauts, par
courante de séparer galvaniquement la filerie interne des circuits exemple par un logiciel de simulation du comportement d’un
externes, pour éviter la transmission des parasites. De même, la ensemble alternateur et réseau en cas de grandes perturbations.
filerie interne ne chemine pas dans les mêmes goulottes que les
circuits externes.

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Figure 18 – Protections numériques. Structure de communication (doc. ABB)

Exemple : logiciel MORGAT, utilisé à EDF et chez les concepteurs


de protections.
■ Vérification en laboratoire de l’ensemble des caractéris-
tiques spécifiées pour un relais, dans le domaine de variation des
conditions d’environnement requises, ou essais de type. Ces essais
peuvent être effectués pour qualifier une nouvelle technologie.
À titre d’exemple, EDF a fait qualifier les armoires de protection des
alternateurs de centrales nucléaires, en fabrication ABB (ex. BBC –
1975) et GEC Alsthom (1989). Une telle campagne dure environ 6 mois,
pour un coût (armoire non comprise) de plusieurs centaines de
kilofrancs.
■ Vérification sur site du bon fonctionnement des relais ou
essais de série. À la première mise en service d’un équipement sur
site, une partie des essais de type peut être reprise, soit chez le
constructeur, soit sur site, pour s’assurer de la bonne qualité de fabri-
cation.
Par ailleurs, des essais périodiques de bon fonctionnement
consistent uniquement à injecter la grandeur à mesurer [générale-
ment au secondaire du (ou des) réducteur(s) de mesure], à une valeur
proche du seuil de basculement du relais. On vérifie la précision du
seuil de basculement et le temps d’action du relais et de la chaîne
d’action. Figure 19 – Chariot mobile d’essais
Un tel essai est le plus souvent effectué à l’arrêt de la machine.
Cependant, de nouveaux dispositifs effectuent des tests en marche,
notamment dans le cas des protections numériques, en inhibant
l’action du relais de sortie (autotests).
L’ensemble des alimentations, des appareils de mesure et des
appareils d’enregistrement des résultats d’essais périodiques est
souvent rassemblé dans un équipement mobile, ou chariot d’essais
(figure 19).

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PROTECTIONS ÉLECTRIQUES DES ALTERNATEURS ET MOTEURS ________________________________________________________________________________

6. Guide de l’utilisateur suivant la puissance de la machine, et/ou le régime de neutre ou


l’appareil de coupure utilisé (cas des moteurs). L’application de tels
guides est évidemment à moduler selon l’importance de la machine
Pour faciliter l’établissement d’un schéma de protection d’alter- dans le processus ou le réseau.
nateurs ou de moteurs par l’utilisateur, il est courant que les fabri-
Des exemples de guides sont donnés dans les tableaux 4 et 5,
cants de relais proposent un guide d’emploi de tel ou tel relais,

Tableau 4 – Guide de choix des protections d’alternateurs (d’après documentation ABB)


Puissance
Type de protection
0 à 4 MVA 4 à 15 MVA 15 à 50 MVA 50 à 200 MVA Turboalternateurs
Masse du stator
Différentielle
Minimum d’impédance (1)
Masse du rotor
Surcharge
Déséquilibres
Retour d’énergie (2) (3) (3) (3)
Maximum de tension
Minimum de tension
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Rupture de synchronisme
Minimum de fréquence (4) (4) (4)
Maximum de fréquence

non nécessaire (1) ou rupture de synchronisme


(2) uniquement pour turbines à vapeur ou moteurs diesels
selon importance dans le système ou processus
(3) inutiles avec turbines Pelton
nécessaire (4) uniquement pour centrales de pompage

(0)

Tableau 5 – Guide de choix des protections de moteurs (d’après documentation GEC Alsthom)
Puissance Organe de coupure Régime du neutre Moteurs asynchrones Moteurs synchrones
à la terre Fusibles/ –
Image thermique (1)
Contacteur isolé Fusibles/
Image thermique (2)/ –
< 500 kW Courant homopolaire directionnel
à la terre Image thermique (3) –
Disjoncteur isolé Image thermique (3)/
Courant homopolaire directionnel –

(1) maximum d’échauffement, maximum de composantes inverse et homopolaire de courant


(2) maximum d’échauffement, maximum de composante inverse de courant
(3) maximum d’échauffement, de composantes inverse, homopolaire et directe de courant

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Tableau 5 – Guide de choix des protections de moteurs (d’après documentation GEC Alsthom) (suite)
Puissance Organe de coupure Régime du neutre Moteurs asynchrones Moteurs synchrones
à la terre Fusibles/ Fusibles/
Image thermique (1)/ Image thermique (1)/
Surcharge/ Surcharge/
Minimum tension Minimum tension/
Minimum impédance capacitive/
Minimum tension excitation
Contacteur isolé Fusibles/ Fusibles/
Image thermique (2)/ Image thermique (2)/
Surcharge/ Surcharge
Minimum tension/ Minimum tension/
Courant homopolaire directionnel Courant homopolaire directionnel
500 kW Minimum impédance capacitive/
à 3 MW Minimum tension excitation
à la terre Image thermique (3)/ Image thermique (3)/
Surcharge/ Surcharge/
Minimum tension Minimum tension/
Minimum impédance capacitive/
Minimum tension excitation
Disjoncteur isolé Image thermique (3)/ Image thermique (3)/
Surcharge/ Surcharge/
Minimum tension/ Minimum tension/
Courant homopolaire directionnel Courant homopolaire directionnel
Minimum impédance capacitive/
Minimum tension excitation
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à la terre Image thermique (3)/ Image thermique (3)/


Surcharge/ Surcharge/
Minimum tension/ Minimum tension/
Différentielle Différentielle
Minimum impédance capacitive/
Minimum tension excitation
> 3 MW Disjoncteur isolé Image thermique (3)/ Image thermique (3)/
Surcharge/ Surcharge/
Minimum tension/ Minimum tension/
Courant homopolaire directionnel Courant homopolaire directionnel
Différentielle Différentielle/
Minimum impédance capacitive/
Minimum tension excitation
(1) maximum d’échauffement, maximum de composantes inverse et homopolaire de courant
(2) maximum d’échauffement, maximum de composante inverse de courant
(3) maximum d’échauffement, de composantes inverse, homopolaire et directe de courant

7. Conclusion de protection. Du point de vue économique, ce compromis prendra


en compte, d’une part, le coût de réparation d’un équipement
endommagé et, d’autre part, celui de la protection : coûts directs
La conception et le choix des relais de protection des alternateurs (investissement), induits (réducteurs de mesure, filerie...) et indirects
et des moteurs répondent au besoin d’élimination rapide des défauts (probabilité de défaillance).
électriques, dans le but de limiter les dégradations apportées à ces À chaque type de défaillance correspond en général un relais de
machines, sans trop perturber le fonctionnement des équipements protection, avec une certaine possibilité de redondance, ou de
qui leur sont raccordés. secours par un autre relais, éventuellement par une action retardée.
Un schéma de protection se doit d’être le plus complet possible, La réalisation de ces relais repose sur des techniques éprouvées
en couvrant l’ensemble des défauts probables, tout en gardant à dans le relayage statique, ainsi que dans les techniques de contrôle-
l’esprit le compromis entre l’exhaustivité et le coût de l’équipement commande numériques.

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P
O
U
Protections électriques R
des alternateurs et moteurs
E
N
par Bernard GUIGUES
Ingénieur de l’École supérieure d’électricité
Ingénieur principal Machines électriques Tournantes
S
SEPTEN-Électricité de France (direction de l’Équipement)
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NF-EN : Norme Européenne ISO : Organisation Internationale de Normalisation
HD : Document d’Harmonisation (européen) (0)
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P PROTECTIONS ÉLECTRIQUES DES ALTERNATEURS ET MOTEURS ________________________________________________________________________________


O
U
Titre NF NF-EN HD CEI ISO
R Vocabulaire électrotechnique
50 (101 à 881)
et électronique international
Degrés de protection procurés par les enveloppes 60529 1991

E Peintures et vernis. Essais de traction


Essais d’environnement. 2e partie :
Essais A : froid
24624 1992

68-2-1 1990

N Essais B : chaleur sèche


Essai Fc et guide : vibrations (sinusoïdales)
68-2-2
68-2-6
1974
1995
Essai Db et guide : essai cyclique de chaleur humide 68-2-30 1980
Transformateurs de courant C 42-502 185 1987
S Transformateurs de tension C 42-501 186 1987
Relais électriques. 4e partie : relais de mesure
A à une seule grandeur d’alimentation d’entrée à temps
dépendant spécifié
C 45-211 255-4 1976

V Relais électriques. Essais de décharges


électrostatiques
Relais électriques. Essais de susceptibilité
255-22-2 1989

255-22-3 1989
O aux champs électromagnétiques
Relais électriques. Essais de susceptibilité 255-22-4 1992
aux perturbations transitoires rapides
I Guide pour la conception et l’utilisation
des composants destinés à être montés sur des cartes 321 1970

R de câblage et circuits imprimés


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Informations complémentaires concernant les cartes


imprimées. 2e partie : retouches, réparations, 321-2 1987
modifications
Expression des qualités de fonctionnement des
équipements de mesure électriques et électroniques 359 1987

P Technique d’analyse de la fiabilité des systèmes.


Procédure d’analyse des modes de défaillance X 60.510 812 1985

L et de leurs effets
Dimensions des structures mécaniques de la série
482,6 mm. 1ère partie : panneaux et bâtis 493 1988

U Automates programmables. Comportement sur défaut C 46-610


interne. Classification et méthodes d’essai
09.1988

S Généralités. Alliages, flux et crèmes utilisés pour le


brasage tendre. Définition des produits
C 90-550 09.1993

Connexions enroulées. Spécifications d’emploi pour


les bornes carrées ou rectangulaires : recueil de C 93-021 03.1977
spécifications particulières
Connexions point à point par clips C 93-022 09.1971
Peintures et vernis. Revêtements à usage extérieur.
T 30-049 04.1985
Essai de vieillissement artificiel
Peintures et vernis. Peintures pour l’industrie
T 30-904 05.1988
nucléaire. Modèle de fiche technique
Peintures. Dégradation des surfaces peintes.
Principes généraux d’évaluation de la quantité 4628/3
et de la dimension des types courants de défauts.
Désignation du degré de cloquage et d’enrouillement
Essai au brouillard salin 3768

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Parution : septembre 1996 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200030650 - engie // walid HADDAD // 165.225.21.34

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électriques HT. [D 5 036], Réseaux électriques
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P
L
Liste des normes françaises et étrangères U
NF :
NF-EN :
Norme Française
Norme Européenne
CEI :
ISO :
Commission Électrotechnique Internationale
Organisation Internationale de Normalisation
S
(0)

Titre NF NF-EN CEI ISO

Vocabulaire électrotechnique et électronique international 60050 (101 à 881)


Degrés de protection procurés par les enveloppes (code IP) 60529 2000 60529 2001
Essais d’environnement. 2e partie : 60068-2-1 1995 60068-2-1 1990
Essais A : froid
Essais B : chaleur sèche 60068-2-2 1995 60068-2-2 1974
Essai Fc : vibrations (sinusoïdales) 60068-2-6 1995 60068-2-6 1995
Essai Db et guide : essai cyclique de chaleur humide 60068-2-30 1999 60068-2-30 1980
Transformateurs de tension monophasés. Caractéristiques C 42-501 03-1973 60186 1987
Relais de mesure à une seule grandeur d’alimentation d’entrée à temps C 45-211 04-1985
dépendant spécifié
Relais électriques. Essais de décharges électrostatiques 60255-22-2 1997 60255-22-2 1996
Relais électriques. Essais de susceptibilité aux champs électromagnétiques 60255-22-3 2001 60255-22-3 2000
Relais électriques. Essais de susceptibilité aux perturbations transitoires 60255-22-4 2003 60255-22-4 2002
rapides
Guide pour la conception et l’utilisation des composants destinés à être 60321 1970
montés sur des cartes de câblage et circuits imprimés
Informations complémentaires concernant les cartes imprimées. 60321-2 1987
2e partie : retouches, réparations, modifications

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P PROTECTIONS ÉLECTRIQUES DES ALTERNATEURS ET MOTEURS _________________________________________________________________________________


O
U
R Titre

Expression des qualités de fonctionnement des équipements de mesure


électriques et électroniques
NF NF-EN

60359
CEI

2001
ISO

Technique d’analyse de la fiabilité des systèmes. Procédure d’analyse des X 60-510 12-1986 60812 1985
modes de défaillance et de leurs effets (AMDE)

E Automates programmables. Comportement sur défaut interne.


Classification et méthodes d’essai
C 46-610 09-1988

N Généralités. Alliages, flux et crèmes à braser utilisés pour le brasage tendre.


Définition des produits
Connexions sans soudure. Partie 1 : connexions enroulées.
C 90-550 09-1993

60352-1 1998 60352-1 1997


Règles générales, méthode d’essai et guide pratique
Connexions point à point par clips C 93-022 09-1971

S Peintures et vernis. Revêtements à usage extérieur.


Essai de vieillissement artificiel
T 30-049 04-1985

Peintures et vernis. Peintures pour l’industrie nucléaire. T 30-904 05-1988


A Modèle de fiche technique
Peintures et vernis. Évaluation de la dégradation des revêtements. Désigna- T 30-140-3 05-2004 4628/3 2003

V tion de la quantité et de la dimension des défauts et de l’intensité des chan-


gements uniformes d’aspect. Partie 3 : évaluation du degré d’enrouillement
Essais de corrosion en atmosphères artificielles. A05-101 12-1991 9227 1990
O Essais aux brouillards salins

I
R
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P
L
U
S

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