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Réf.

: D62 V1

Réseaux électriques linéaires -


Date de publication :
10 février 2003
Théorèmes généraux et
quadripôles

Cet article est issu de : Énergies | Conversion de l’énergie électrique

par Jean-Marie ESCANÉ, Patrick BASTARD

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Réseaux électriques linéaires


Théorèmes généraux et quadripôles
par Jean-Marie ESCANÉ
et Patrick BASTARD
Professeurs à l’École supérieure d’électricité (Supélec)

1. Théorèmes généraux............................................................................... D 62 - 2
1.1 Principe de linéarité..................................................................................... — 2
1.1.1 Propriété de linéarité .......................................................................... — 2
1.1.2 Théorème de superposition............................................................... — 2
1.2 Diviseurs de tension et de courant............................................................. — 2
1.3 Dualité........................................................................................................... — 3
1.4 Théorème de Thévenin ............................................................................... — 3
1.5 Théorème de Norton ................................................................................... — 4
1.6 Transformation triangle-étoile .................................................................... — 4
1.6.1 Structures passives (transformation triangle-étoile
ou étoile-triangle) ............................................................................... — 4
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1.6.2 Structures actives ............................................................................... — 5


1.6.3 Cas d’un système sinusoïdal triphasé équilibré .............................. — 5
1.7 Théorème de Millman ................................................................................. — 6
1.8 Théorème de Boucherot ............................................................................. — 7
2. Quadripôles et multidipôles.................................................................. — 7
2.1 Définitions et conventions .......................................................................... — 7
2.2 Représentation paramétrique et correspondance .................................... — 7
2.2.1 Mise en équation ................................................................................ — 7
2.2.2 Paramètres Z ou en circuit ouvert ..................................................... — 8
2.2.3 Paramètres Y ou en court-circuit....................................................... — 8
2.2.4 Paramètres hybrides .......................................................................... — 8
2.2.5 Paramètres de chaîne......................................................................... — 9
2.2.6 Cas particuliers ................................................................................... — 10
2.3 Modélisation des quadripôles .................................................................... — 10
2.4 Associations de quadripôles....................................................................... — 10
2.4.1 Association en cascade ...................................................................... — 10
2.4.2 Association en parallèle ..................................................................... — 11
2.4.3 Association en série ........................................................................... — 12
2.4.4 Association en parallèle-série............................................................ — 12
2.4.5 Association en série-parallèle............................................................ — 13
2.5 Exemple de quadripôle : le transformateur monophasé
(en régime linéaire) ..................................................................................... — 13
2.5.1 Transformateur parfait ....................................................................... — 13
2.5.2 Impédances ramenées ....................................................................... — 14
2.6 Rôle du transformateur dans l’association de quadripôles ..................... — 15
2.7 Multidipôles ................................................................................................. — 15
2.7.1 Définition ............................................................................................. — 15
2.7.2 Transformateur parfait à trois enroulements ................................... — 15
2.8 Transformateur réel ..................................................................................... — 16

a première partie de cet article a pour objectif de dégager les règles fonda-
L mentales de fonctionnement des réseaux linéaires, communément bapti-
sées « théorèmes généraux ». Ces théorèmes permettent l’étude de réseaux

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RÉSEAUX ÉLECTRIQUES LINÉAIRES ________________________________________________________________________________________________________

électriques complexes et la simplification de nombreux calculs. Mais tout théo-


rème contient des hypothèses et il est important de ne jamais en oublier. La pre-
mière d’entre elles est contenue dans le titre et ne sera pas rappelée à chaque
étape : sauf précision, les réseaux étudiés sont linéaires. Cela est d’ailleurs vala-
ble pour cet article et pour ceux qui suivront. Les autres hypothèses seront pré-
cisées au fil de l’article.
La deuxième partie s’intéresse à un type particulier de réseau, à quatre bornes,
appelé quadripôle. Très utile pour établir des schémas équivalents d’éléments
électriques réels, tels que les lignes ou les transformateurs, le quadripôle pos-
sède des propriétés qu’il faut connaître pour pouvoir associer plusieurs élé-
ments, construire et finalement étudier un réseau électrique complet.

Pour les principales définitions concernant les réseaux linéaires, le lecteur pourra se reporter
à l’article :
— [D 60] - Réseaux électriques linéaires. Définitions, principes, méthodes de ce traité.

1. Théorèmes généraux La superposition des causes engendre la superposition des


effets et l’équation (2) est suffisante pour décrire le fonctionne-
1.1 Principe de linéarité ment du système.

1.1.1 Propriété de linéarité


On peut calculer séparément la réponse à chacune des excitations
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Considérons un réseau composé d’éléments tous linéaires et sus- (les autres étant nulles) et faire la somme des résultats obtenus. La
ceptible d’être soumis à un ensemble d’excitations {e1, e2 , ..., en }. figure 1 donne un exemple d’application de ce théorème (e1 est une
Certaines de ces excitations peuvent être nulles. Elles peuvent éga- tension et e2 un courant).
lement être multipliées par des constantes. Supposons que l’on
applique au réseau les excitations a1 e1 , a2 e2 , ..., an en où a1 ,
a2 , ..., an sont des constantes. Le fait que le réseau soit linéaire
implique que la réponse s du réseau à l’ensemble d’excitations 1.2 Diviseurs de tension et de courant
{a1 e1 , a2 e2 , ..., an en } est :
s (a1 e1 , a2 e2 , ..., an en ) = a1 s (e1 , 0, ..., 0)
■ Considérons la structure de la figure 2a : deux dipôles en série
+ a2 s (0, e2, 0, ..., 0) + ... + an s (0, 0, ..., 0, en ) (1)
(donc traversés par le même courant). Nous avons :
Ce résultat résulte directement de la linéarité du réseau. Notons
cependant que si l’une au moins des excitations (ou sources) est liée V1 (p ) = Z1 (p ) I (p ) et V (p ) = [Z1 (p ) + Z2 (p )] I (p )
à une grandeur du réseau, l’équation (1) ne suffit pas à décrire le
fonctionnement du système. d’où :

1.1.2 Théorème de superposition Z1 ( p )


V 1 ( p ) = --------------------------------------- V ( p ) (3)
Z1 ( p ) + Z2 ( p )
Supposons maintenant que l’ensemble {e1 , e2 , ..., en } constitue
l’ensemble de toutes les sources indépendantes du réseau. Alors :
On dit que l’on a un diviseur de tension.
s (e1 , e2 , ..., en ) = s (e1 , 0, ..., 0)
+ s (0, e2 , 0, ..., 0) + .... + s (0, ..., 0, en ) (2) Une relation analogue est obtenue en permutant les indices 1 et 2.

+ +
e1 e2 = e1 + e2

i i1 i2

i = i1 + i2

Figure 1 – Théorème de superposition

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Y1 (p ) I1 ( p ) C
V1 (p ) V2 ( p ) I (p )
Z1 ( p ) Z 2 (p ) I (p ) Y2 (p ) I2 ( p ) R1

V (p ) V (p )
A B
• •
Z1 (p ) Y1 (p )
V1 (p ) = V (p ) I1 ( p ) = I (p )
Z 1 (p ) + Z2 ( p ) Y1 (p ) + Y2 (p )
C1
a diviseur de tension b diviseur de courant

Figure 2 – Diviseurs de tension et de courant a

■ Intéressons-nous maintenant à la structure de la figure 2b : deux


dipôles en parallèle (ayant donc la même ddp à leurs bornes). Nous
avons : A B
I1 (p ) = Y1 (p ) V (p ) et I (p ) = [Y1 (p ) + Y2 (p )] V (p )

d’où :
Y1 ( p ) L1 G1
I 1 ( p ) = --------------------------------------- I ( p ) (4)
Y1 ( p ) + Y2 ( p )
C
On dit que l’on a un diviseur de courant.
La relation obtenue en permutant les indices est encore valable. b

Figure 3 – Circuits duaux


1.3 Dualité
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La loi d’Ohm appliquée à un circuit R, L, C série s’écrit :

 1
V ( p ) = R + Lp + ----------- I ( p )
Cp  (5)
Z (p )
A
A
Appliquée à un circuit R, L, C parallèle, elle donne :
+

 
1 D E0 (p )
I ( p ) = G + Cp + ---------- V ( p ) (6)
Lp
Ces deux équations se déduisent l’une de l’autre en remplaçant B
R par G, L par C, I (p ) par V (p ), la structure série par la structure B
parallèle, la notion de boucle par celle de nœud et réciproquement. a b
C’est cette correspondance que généralise le principe de dualité.

Figure 4 – Équivalent de Thévenin


On dit que deux circuits sont duaux lorsqu’ils peuvent être
représentés par un même système d’équations exprimant les
relations courants-tensions dans l’un et tensions-courants dans
l’autre. La figure 3 donne un exemple de circuits duaux. La figure 3a
comporte 3 boucles A, B et C ; son dual (figure 3b ) comporte donc
trois nœuds A, B, C. Pour obtenir b à partir de a on procède de P P
Les unes se déduisent des autres en respectant le tableau 1 des
correspondances.
la manière suivante : entre les nœuds A et C de b , on connecte le
dual du dipôle coupé lorsque l’on va de la boucle A à la boucle C
P
(0) P
de a soit le dual du dipôle série R1 C1 donc le dipôle parallèle
G1 L1. On procède de même entre les autres paires de nœuds.

Tableau 1 – Correspondances
Tension V Courant I 1.4 Théorème de Thévenin
Résistance R Conductance G
Inductance L Capacité C
Impédance Z Admittance Y Tout dipôle D, pouvant contenir des sources indépendantes
Charge électrique Q = CV Flux Φ = L I et/ou liées, est équivalent, du point de vue externe, à un dipôle
Source de tension Source de courant comportant une source de tension E 0 (p ) en série avec une
Force électromotrice Courant électromoteur impédance Z (p ), conformément à la figure 4.
Maille Nœud
Loi des mailles Loi des nœuds ■ E0 (p ) est la tension, à vide, aux bornes du dipôle D (tension entre
Association série Association parallèle A et B lorsque D délivre un courant nul).

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R1 Z Z
A A A
A

+ + +
D R
E R2 E0 E0 R
I
B I
B B B
a b a b

R2 R 1 R2
E0 = E Z= Figure 6 – Application du théorème de Thévenin
R 2 + R1 R 1 + R2

Figure 5 – Exemple d’équivalent de Thévenin

A
A
■ Z (p ) est l’impédance interne du dipôle D. Pour l’obtenir, on éteint
toutes les sources indépendantes de D et on applique entre A et B
une tension V (p ) extérieure à D ; il en résulte un courant I (p ). Alors, D J (p ) Y (p )
Z (p ) = V (p )/ I (p ).
B
B
Remarque sur l’extinction des sources : éteindre une source
consiste à lui faire débiter une grandeur nulle. Une source de a b
tension éteinte délivre donc une tension nulle ; elle se comporte
donc comme un court-circuit. Une source de courant éteinte
délivre un courant nul ; elle se comporte donc comme un circuit Figure 7 – Équivalent de Norton
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ouvert.

La figure 5 donne un exemple d’équivalent de Thévenin. Exemple : l’équivalent de Norton du dipôle de la figure 5a est tel
que :
Il est important de ne jamais oublier que l’équivalence de Thé- R1 + R2
E 1
venin n’est valable que lorsque l’on cherche à déterminer ce qui J = ---------- Y = ------ = --------------------------
advient à l’extérieur de D mais pas à l’intérieur. Il est facile de voir R1 Z R1 R2
que, dans le dipôle d’origine (figure 5a ), il y a une puissance
2
E
consommée ( P = --------------------- si E est continue) alors que, dans l’équi-
R1 + R2 1.6 Transformation triangle-étoile
valent, la puissance consommée est nulle (à vide).
Par contre, si nous appliquons entre A et B une résistance R
(figure 6), on calcule le courant I qui la traverse en connectant cette 1.6.1 Structures passives (transformation
résistance R entre les bornes A et B de l’équivalent (figure 5b ) ; on triangle-étoile ou étoile-triangle)
en déduit que :
E0 R2 E Les structures de la figure 8 sont équivalentes si l’on a les
I = --------------- = ---------------------------------------------------
- relations :
Z+R R1 R2 + R ( R1 + R2 )
Z 12 Z 31 
Z 1 = ----------------------------------------
- 
Z 12 + Z 23 + Z 31
1.5 Théorème de Norton 

Z 23 Z 12 
Z 2 = ----------------------------------------
-  (7)
Z 12 + Z 23 + Z 31 
Tout dipôle D est équivalent, du point de vue externe, à un
dipôle comportant une source de courant J (p ) en parallèle avec 
Z 31 Z 23 
une admittance Y (p ) (figure 7). Z 3 = ----------------------------------------
- 
Z 12 + Z 23 + Z 31 
■ J (p ) est le courant de court-circuit (traversant un court-circuit ou encore :
placé entre A et B).
■ Y (p ) est l’admittance interne de D. C’est l’admittance vue des
Z1 Z2 + Z2 Z3 + Z3 Z1 
Z12 = -------------------------------------------------------
- 
bornes A et B de D lorsque l’on a éteint toutes les sources indépen- Z3 
dantes de D. 
Z1 Z2 + Z2 Z3 + Z3 Z1 
Notons que l’équivalence n’est encore valable que vue de l’exté- Z 23 = -------------------------------------------------------
-  (8)
rieur du dipôle D. Z1 

Notons également que les structures des figures 5b et 7b se Z1 Z2 + Z2 Z3 + Z3 Z1 
déduisent l’une de l’autre (en appliquant le théorème de Thévenin Z 31 = -------------------------------------------------------
- 
Z2 
à la seconde ou le théorème de Norton à la première) et que Y = 1/Z .

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Dès lors, les points N′ et N se trouvent confondus et on obtient


Z23 la structure étoile de la figure 10e équivalente aux précédentes. Par
2 3
2 3 application du théorème de Thévenin, on peut encore la mettre sous
la forme de la figure 10f.
Z2 Z3

Z12 Z31
Du point de vue externe, toutes les structures de la figure 10
Z1
(page 6) sont équivalentes.
1 1
Les relations entre les Zi et les Zij sont celles des formules (7)
a b et (8).
Par ailleurs :
Figure 8 – Transformation triangle-étoile E1 = Z1 I1 = Z 1 (I 12 – I 31) = Z 1 (Y12 E12 – Y31 E31)

Z 12 Z 31
E 1 = ------------------------------------------ ( Y 12 E 12 – Y 31 E 31 )
Z 12 + Z 23 + Z 31
Z23
2 3 E2 et E3 s’obtiennent par permutation circulaire des indices ; on
obtient ainsi :

Z12 Z31 1
E 1 = ------------------------------------------ [ Z 31 E 12 – Z 12 E 31 ] 
Z 12 + Z 23 + Z 31 

1 
E 2 = ------------------------------------------ [ Z 12 E 23 – Z 23 E 12 ]  (11)
1 1 Z 12 + Z 23 + Z 31 

a 1
E 3 = ------------------------------------------ [ Z 23 E 31 – Z 31 E 23 ] 
Z 12 + Z 23 + Z 31 

Z2 Z3 Remarque :
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2 3 Quand on calcule les courants I1 = I12 – I31 , I2 = I23 – I12 et


I3 = I31 – I23 , on obtient le même résultat si on ajoute une constante
J aux courants I12 , I23 et I31 . Cela équivaut à rajouter en série avec
Z1 les sources E12 , E23 et E31 respectivement des sources de tension
Z12 J, Z23 J et Z31 J. Pour tous ces cas de figure, l’équivalent étoile
obtenu est identique (figure 10f ). Cela explique pourquoi,
1 1 connaissant les Ek , on ne peut pas remonter de façon univoque vers
b
les Eij , sauf si on rajoute une relation liant les Eij , par exemple :
E12 + E23 + E31 = 0
Figure 9 – Transformation triangle-étoile : représentation en  et T

1.6.3 Cas d’un système sinusoïdal triphasé


Ces relations s’obtiennent en écrivant que les impédances vues équilibré
de deux points quelconques sont les mêmes sur les deux structu-
res. Considérons le cas où :
Notons que ces structures peuvent aussi se dessiner sous la Z12 = Z23 = Z31 = Z (12)
forme d’un Π et d’un T conformément à la figure 9.
E 12 = U cos ω t 

2π 
1.6.2 Structures actives E 23 = U cos  ω t – ----------  
et 3 (13)

4π 
Considérons la structure de la figure 10a. L’application à chaque E 31 = U cos  ω t – ---------- 
dipôle (1,2) (2,3) (3,1) du théorème de Norton conduit à la structure 3
équivalente de la figure 10b avec : 2π
(les tensions ont même amplitude et sont déphasées de ---------).
3
Iij = Yij Eij et Yij = 1/Zij (si Zij ≠ 0) (9)
On en déduit que :
Appliquons maintenant la transformation triangle-étoile à l’en- Z
Z 1 = Z 2 = Z 3 = ----- (14)
semble Y12 , Y23 , Y31 . Cela nous conduit à la structure de la 3
figure 10c où les Z i se déduisent des Zij par les formules (7).
et :
Considérons ensuite l’ensemble des trois sources de courant I12 , 1
I23 , I31 ; on peut les remplacer par l’ensemble I1 , I2 , I3 de la E 1 = ----- [ E 12 – E 31 ]
3
figure 10d où :
I1 = I12 – I31 ; I2 = I23 – I12 ; I3 = I31 – I23 (10)
U
E 1 = ----- cos ω t – cos  ω t – ---------- 
3

3  
Le potentiel du point N′ est a priori indéterminé et la somme des U  j  ω t – ---------- 

U  –j ---------- 

3 courants I1 , I2 et I3 est nulle. Cela nous autorise à relier les nœuds E 1 = ----- Re  e j ω t – e  3  - Re  e j ω t  1 – e 3  
 = ----
3   3  
N et N′ sans modifier le comportement du montage.

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2 2

I12 I23
+ Z2
Z12 E23 Y12 Y23
I12 I23

E12 Z23
Y31
+ N
1 3
Z1 Z3
1 3 1 3
+
Z31 E31 I31 I31

a b c

2 2

I2 I2 Z2 Z2
Z2
+
E2
N N' Z1 I3
I3
Z1 E1
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1 +
Z1 E3 +
I1 Z3 1 Z3 3
3 I1 1 Z3 3

d e f

Figure 10 – Transformation triangle-étoile d’une structure active

D’où :

π
E 1 = ------------ cos  ω t – ------ 
U 
3 6  + + + +
 E1 E2 … En Eeq
U 5π
E 2 = ------------ cos  ω t – ----------  
3 6  (15)


E 3 = ------------ cos  ω t – ---------- 
U 9π  Z1 Z2 … Zn Zeq
3 6 

Les tensions E1 , E2 et E3 sont, elles aussi, de même amplitude



U / 3 et déphasées de ---------- entre elles. E1 et E12 comme E2 et E23 Figure 11 – Mise en parallèle de plusieurs générateurs de tension
3
π
ainsi que E3 et E31 sont déphasées de ------.
6

Le théorème de Millman permet d’établir un schéma équivalent


1.7 Théorème de Millman à la mise en parallèle de n générateurs de tension constitués cha-
cun par une source de tension Ei en série avec une impédance Zi
(figure 11).
Il est impossible de mettre en parallèle deux sources de tension
idéales, car cela reviendrait à imposer des différences de potentiel Les éléments du schéma équivalent de la figure 11 sont donnés
a priori incompatibles entre deux points d’un circuit électrique. En par les relations :
revanche, dès lors que les sources de tension considérées sont en
n E
série avec des impédances, il est possible de les mettre en parallèle.
E eq = Z eq ∑ -------i-
1
Ces impédances peuvent représenter des éléments de réseau ou les Z eq = ------------------
n (16)
1 Zi
impédances internes de sources réelles ou encore les impédances ∑ -------Zi
- i =1
internes d’un schéma de Thévenin équivalent. i =1

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1.8 Théorème de Boucherot


I1 I2
Le théorème de Boucherot est fondamental pour la conception 1 2 A
et l’exploitation des réseaux de transport et de distribution
d’énergie électrique. Il exprime l’équilibre entre la production et la V1 V2
consommation de puissance active d’une part et de puissance réac-
1' 2' B
tive d’autre part, telles que définies en régime sinusoïdal dans l’arti- I1 I2
cle [D 60]. Pour un réseau électrique donné, quelles que soient sa
taille et sa nature, ce théorème peut donc s’écrire ainsi :
Figure 12 – Représentation conventionnelle d’un quadripôle
∑ PGi = ∑ PCi 

i i
 (17)
∑ QGi = ∑ QCi 

i i

Dans ce double équilibre, ΣPGi représente la somme de toutes les Z1 (p ) Z2 (p )


puissances actives fournies par les sources du réseau et ΣPCi repré- I1 ( p ) I2 ( p )
sente la somme de toutes les puissances actives consommées par + +
les charges et par le réseau lui-même. Toute la puissance active E 1 (p ) V1 (p ) V2 ( p ) E 2 (p )
consommée par les éléments du réseau électrique (lignes, transfor-
mateurs, etc.) correspond à des pertes : elle ne doit pas être oubliée
dans le bilan de puissance active.
D’autre part, ΣQ Gi représente toute la puissance réactive générée
sur le réseau et ΣQ Ci représente toute la puissance réactive Figure 13 – Quadripôle connecté à des circuits extérieurs
consommée. Rappelons que, par convention, un élément capacitif
fournit de la puissance réactive tandis qu’un élément inductif en
consomme.
Exemple : une ligne aérienne peut consommer ou fournir de la Un quadripôle ne contenant que des éléments passifs est
puissance réactive selon son niveau de charge ; un transformateur appelé quadripôle passif.
consomme de la puissance réactive ; un alternateur peut consommer
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Lorsqu’il contient au moins une source liée, il est appelé qua-


ou fournir de la puissance réactive selon le réglage de son courant dripôle actif.
d’excitation ; une machine asynchrone consomme de la puissance
réactive ; un banc de condensateurs fournit de la puissance réactive ;
etc. On représente un quadripôle conformément à la figure 12 et
on appelle bornes d’entrée les bornes 1,1′ et bornes de sortie les
L’équilibre des puissances actives fournies et consommées est bornes 2,2′. On appelle entrée l’ensemble des bornes 1,1′ et sortie
assez intuitif, si l’on se souvient que ce type de puissance corres- l’ensemble 2,2′. Les sens conventionnels des courants et des ten-
pond physiquement à de la puissance moyenne. En revanche, pour sions sont indiqués sur la figure 12.
ce qui concerne la puissance réactive, l’équilibre est déjà moins
intuitif, l’interprétation physique de cette puissance étant plus déli-
cat (cf. [D 60]).
2.2 Représentation paramétrique
Notons enfin qu’il ne faut pas généraliser l’équilibre fourni-
ture/consommation à tout type de puissance. et correspondance
Exemple : la somme des puissances apparentes des sources
d’énergie d’un réseau donné n’est en général pas égale à la somme 2.2.1 Mise en équation
des puissances apparentes des charges.
Connectons l’entrée et la sortie du quadripôle, conformément à
la figure 13, sur des circuits extérieurs représentés par leurs équi-
valents de Thévenin.
2. Quadripôles Les lois de Kirchhoff conduisent à un système d’équations de la
forme :
et multidipôles V1 = E1 – Z1 I1
V2 = E2 – Z2 I2

2.1 Définitions et conventions Z 1 + z 11 z 12 z 13 ... z 1n I1 E1


On appelle quadripôle un réseau ayant les propriétés suivantes : z 21 Z 2 + z 22 z 23 ... z 2n I2 E2
— il est linéaire ; z 31 z 32 z 33 ... z 3n I3 = 0 (18)
— il contient des éléments passifs ; ... ... ... ... ...
...

...

— il peut contenir des sources liées à des grandeurs internes à


lui-même ; z n1 z n2 z n3 ... z nn In 0
— il ne contient pas de sources indépendantes ni de sources liées
à des grandeurs externes ; où les z ij représentent des impédances internes au quadripôle et les
— il est en relation avec l’extérieur uniquement par deux paires Ii (i ≠ 1 et i ≠ 2) représentent des courants dans des branches, inter-
de bornes 1,1′ et 2,2′ (figure 12) ; nes au quadripôle.
— le courant entrant par 1 sort par 1′ et celui entrant par 2 sort Nota : il s’agit en fait de zij (p ), Zi (p ), Ii (p ) et Ei (p ), que l’on notera pour alléger les
par 2′. équations : zij , Zi , Ii et Ei .

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R
I1 0 0 I2

I1 I2

C V1 V2 V1 V2

V1 1 1
Z11 = =R+ Z12 = Z22 =
I1 Cp Cp

V2 1
Z21 = =
I1 Cp

a b c

Figure 14 – Calcul des paramètres Z

La résolution de ce système conduit à des équations de la 2.2.3 Paramètres Y ou en court-circuit


forme :
V 1 = α 11 I 1 + α 12 I 2 En inversant le système (21), on obtient :
(19)
V 2 = α 21 I 1 + α 22 I 2
I1 Y 11 Y 12 V1
= = Y V (23)
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Ces équations sont linéaires et ne dépendent que du quadripôle. I2 Y 21 Y 22 V2


Elles peuvent s’écrire de façon différente suivant que l’on exprime
deux des grandeurs V1 , V2 , I1 , I2 en fonction des deux autres. Les Les Yij sont les paramètres admittances ou paramètres Y et [Y ]
coefficients apparaissant dans chaque cas sont appelés paramètres la matrice admittance.
du quadripôle.
■ Calcul des paramètres Y
On obtient les Yij en imposant successivement V1 = 0 (court-
2.2.2 Paramètres Z ou en circuit ouvert circuit à l’entrée) et V2 = 0 (sortie en court-circuit), ce qui donne :
Y 11 = I 1 /V 1 lorsque V2 = 0
Dans les équations (19), les paramètres α ij sont homogènes à des
impédances. On écrit donc : Y 21 = I 2 /V 1 lorsque V2 = 0
Y 12 = I 1 /V 2 lorsque V1 = 0
V 1 = Z 11 I 1 + Z 12 I 2
(20) Y 22 = I 2 /V 2 lorsque V1 = 0
V 2 = Z 21 I 1 + Z 22 I 2
ou : Remarque importante : les Yij ne sont pas les inverses des Zij .
V1 Z 11 Z 12 I1
= = Z I (21)
V2 Z 21 Z 22 I2 Exemple de calcul des paramètres Y : la figure 15 donne le calcul
des Yij pour le quadripôle de la figure 14a.
Les Z ij sont appelés paramètres impédances ou paramètres Z et
la matrice correspondante matrice impédance [Z ].
2.2.4 Paramètres hybrides
■ Calcul des paramètres Z
Les relations (19) peuvent encore se mettre sous la forme :
En imposant successivement I 2 = 0 (sortie ouverte) et I 1 = 0
(entrée ouverte), on obtient :
V1 H 11 H 12 I1 I1
= = H (24)
Z 11 = V 1 /I 1 lorsque I2 = 0 I2 H 21 H 22 V2 V2
Z 21 = V 2 /I 1 lorsque I2 = 0
(22) Les Hij sont appelés paramètres hybrides ou paramètres H.
Z 12 = V 1 /I 2 lorsque I1 = 0
Ils s’obtiennent en imposant successivement V2 = 0 et I1 = 0
Z 22 = V 2 /I 2 lorsque I1 = 0
H 11 = V 1 /I 1 lorsque V 2 = 0 (sortie en court-circuit)
Ces relations justifient l’appellation de paramètres en circuit
H 21 = I 2 /I 1 lorsque V2 = 0
ouvert.
H 12 = V 1 /V 2 lorsque I 1 = 0 (entrée en circuit ouvert)
Exemple de calcul des paramètres Z : la figure 14 donne un exem-
ple de quadripôle ainsi que le calcul de ses paramètres Z. H 22 = I 2 /V 2 lorsque I1 = 0

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2.2.5 Paramètres de chaîne


R I2 = – I1 R I2
I1 I1
Il est parfois intéressant d’exprimer V1 et I1 en fonction de V2
et – I2. On met alors les équations (19) sous la forme :

V1 V2 V1 V2 V2
C C
= A B = a (26)
I1 C D – I2 – I2

Les grandeurs A, B, C, D sont appelées paramètres de chaîne et


la matrice [a ] matrice de chaîne ou matrice de transfert.
1 1 On peut aussi écrire :
Y11 = – Y21 = Y12 = –
R R
1 V2 V1 V1
Y22 = Cp +
R = A′ B′ = a′ (27)
I2 C ′ D′ – I1 – I1
a b
[a′] est appelée matrice de chaîne inverse.
Figure 15 – Calcul des paramètres Y Notons que les matrices [a ] et [a′] se correspondent par les
relations (28) où ∆ = AD – BC et ∆ ′ = A′D ′ – B ′C ′

Pour le quadripôle de la figure 14a, on trouve : A′ = D/ ∆ , B′ = B/ ∆ , C ′ = C/ ∆ , D′ = A/ ∆


(28)
H 11 = R, H 21 = – 1, H 12 = 1, H 22 = Cp A = D′/ ∆ ′, B = B′/ ∆ ′, C = C′/ ∆ ′, D = A′/ ∆ ′
D’autres paramètres hybrides sont obtenus en écrivant les On peut enfin exprimer V2 et – I2 en fonction de V1 et I1 à l’aide
équations (19) sous la forme (paramètres G ) : de la matrice inverse de la matrice [a ].
I1 G 11 G 12 V1 V1 Les éléments de [a ] s’obtiennent en imposant successivement
= = G (25) V2 = 0 et I2 = 0.
V2 G 21 G 22 I2 I2
Le tableau 2 donne les correspondances entre les différents para-
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Ce sont les moins utilisés. mètres. (0)

Tableau 2 – Correspondance entre les divers paramètres du quadripôle (1)


A B
Z Y H G
C D
Y 22 – Y 12 A AD – BC ∆H H 12 1
------------
G 12
Z11 Z12 ----------
- -------------
- ------ -------------------------- ------------ -----------
- ------------
∆Y ∆Y C C H 22 H 22 G 11 G 11
Z
– Y 21 Y 11 1 D – H 21 1 G 21 ∆G
Z21 Z22 -------------
- ----------
- ----- ------ -------------
- ------------ ------------ ------------
∆Y ∆Y C C H 22 H 22 G 11 G 11

Z 22 – Z 12 D – ( AD – BC ) 1 – H 12 ∆G G 12
---------
- -------------
- Y11 Y12 ------ ---------------------------------- ------------ -------------
- ------------ ------------
∆Z ∆Z B B H 11 H 11 G 22 G 22
Y
– Z 21 Z 11 –1 A H 21 ∆H – G 21 1
-------------
- ---------
- Y21 Y22 ------ ------ -----------
- ------------ --------------- ------------
∆Z ∆Z B B H 11 H 11 G 22 G 22
Z 11 ∆Z – Y 22 –1 – ∆H – H 11 1 G 22
A B ----------- ----------- ------------ ------------ A B ------------- -------------- ------------ ------------
Z 21 Z 21 Y 21 Y 21 H 21 H 21 G 21 G 21
1 Z 22 – ∆Y – Y 11 – H 22 –1 G 11 ∆G
C D ----------- ----------- ------------- ------------ C D -------------- ------------ ------------ ------------
Z 21 Z 21 Y 21 Y 21 H 21 H 21 G 21 G 21

∆Z Z 12 1 – Y 12 B AD – BC G 22 – G 12
----------- ----------- ------------ ------------ ------- -------------------------- H11 H12 ----------
- --------------
-
Z 22 Z 22 Y 11 Y 11 D D ∆G ∆G
H
– Z 21 1 Y 21 ∆Y –1 C – G 21 G 11
-------------- ----------- -----------
- ------------ ------- ------- H21 H22 --------------
- ----------
-
Z 22 Z 22 Y 11 Y 11 D D ∆G ∆G
1 – Z 12 ∆Y Y 12 C – ( AD – BC ) H 22 – H 12
----------- -------------
- ------------ -----------
- ------- ---------------------------------- ----------
- -------------- G11 G12
Z 11 Z 11 Y 22 Y 22 A A ∆H ∆H
G
Z 21 ∆Z – Y 21 1 1 B – H 21 H 11
----------- ----------- ------------ ------------ ------- ------- -------------- ----------
- G21 G22
Z 11 Z 11 Y 22 Y 22 A A ∆H ∆H
(1) ∆Z = Z 11 Z 22 – Z 12 Z 21 ∆H = H 11 H 22 – H 12 H 21
∆Y = Y 11 Y 22 – Y 12 Y 21 ∆G = G 11 G 22 – G 12 G 21

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2.2.6 Cas particuliers


■ Quadripôle symétrique I1 Z11 Z22 I2
Un quadripôle est symétrique si, lorsqu’on le retourne (on per-
mute les fonctions entrée et sortie), le fonctionnement des circuits
qui lui sont connectés reste inchangé. + +
Les propriétés d’un tel quadripôle sont les suivantes : V1 Z12 I2 Z21 I1 V2

Z 11 = Z 22 et Z 12 = Z 21

Y 11 = Y 22 et Y 12 = Y 21
a paramètres Z
AD – BC = 1 et A = D (29)
I1 I2
Pour les vérifier, il suffit, dans l’équation (21), de permuter V1 et
V2 ainsi que I1 et I2, puis d’identifier le résultat à l’équation (21) ; on
fait de même avec l’équation (23), avec l’équation (24) et avec
l’équation (26).
V1 Y11 Y12 V2 Y21 V1 Y22 V2
■ Quadripôle réciproque
On appelle quadripôle réciproque un quadripôle dont les para-
mètres vérifient les équations (30) :

Z 12 = Z 21 Y 12 = Y 21 b paramètres Y

H 12 = – H 21 G 12 = – G 21 (30)
I1 H11 I2
AD – BC = 1
On montre qu’un quadripôle passif est réciproque.
+
Exemple : on vérifiera les deux premières relations sur les
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V1 H12 V2 H21 I1 H22 V2


figures 14 et 15.
On pourra également vérifier que, pour le quadripôle de la
figure 14a, on a :
A = 1 + RCp ; B = R ; C = Cp ; D = 1
c paramètres H
donc AD – BC = 1
Mais, par contre, on a A ≠ D, le quadripôle n’est pas symétrique. G22
I1 I2

2.3 Modélisation des quadripôles +


V1 G11 G12 I2 G21 V1 V2
Chacune des équations (21), (23), (24), (25), (26) est un modèle
algébrique du quadripôle.
On leur préfère souvent un modèle électrique, c’est-à-dire un
schéma électrique, association de dipôles particuliers, équivalent à
un modèle algébrique. d paramètres G

La figure 16 indique les quatre modèles électriques, équivalents


aux quatre modèles algébriques, comportant deux sources liées.
Figure 16 – Modèles électriques à deux sources liées
Ne perdons pas de vue la dimension des paramètres H et G : H11
et G22 sont des impédances, H22 et G11 sont des admittances, H12 ,
H 21 , G12 et G21 sont sans dimension (rapports de tensions ou rap-
ports de courants).
conformément à la figure 18 (les circuits externes qui sont branchés
D’autres modèles électriques peuvent être obtenus ne compor- sur l’entrée de a et la sortie de b ne sont pas représentés).
tant qu’une seule source liée. Leur nombre est important et nous
ne les citerons pas tous ; nous n’en donnerons que quelques exem- Le quadripôle résultant de l’association a pour grandeurs d’en-
ples sur la figure 17. trée :
Nous constatons qu’un quadripôle passif est réciproque. a a
V1 = V 1 et I1 = I 1

et pour grandeurs de sortie :


2.4 Associations de quadripôles
b b
V2 = V 2 et I2 = I 2
2.4.1 Association en cascade
Par ailleurs :
Associer deux quadripôles a et b en cascade consiste à connecter a b a b
les bornes de sortie de l’un sur les bornes d’entrée de l’autre, I2 = –I1 et V2 = V1

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Za Zb Z I1 Za Zb Yc Yc k V1
I1 + I2 I1 I1 I2 I1 + I2

V1 Zc V2 V1 Zc k I1 V2 V1 Ya Yb Y V 1 V2 V1 Ya Yb V2

   
Z12 – Z21 Y21 – Y12
Za = Z11 – Z12 Za = Z11 + Z12 –1 Ya = Y11 + Y12 Ya = Y11 – Y12 –1
Z22 Y22
Zb = Z22 Zb = Z22 – Z12 Yb = Y22 – Y12 Yb = Y22 + Y12

Zc = Z12 Zc = Z12 Yc = –Y12 Yc = –Y12


Z12 – Z21 Y21 – Y12
Z = Z12 – Z21 k= Y = Y21 – Y12 k=
Z22 Y22

a b c d

Figure 17 – Modèles électriques à une source liée

a a b b
I1 = I1 I2 I1 I2 = I2 a
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a I2 I2
1 2 1 2 I1 I1
1 2
V1 = V 1a a V2a = V 1b b V2b = V 2
V1 a V2
1' 2' 1' 2'
1' 2'

b b
I1 I2
Figure 18 – Association en cascade
1 2

b
On déduit donc de la relation (26) que la matrice de chaîne du
quadripôle résultant est : 1' 2'

A B Aa B a Ab B b V1 = V1a = V1b ; V2 = V2a = V2b


= (31)
C D Ca Da Cb Db I1 = I1a + I1b ; I2 = I2a + I2b

Ce résultat est généralisable à l’association d’un nombre quel-


conque de quadripôles.
Figure 19 – Association en parallèle
Notons que l’association en cascade est très fréquente.

2.4.2 Association en parallèle


si le courant entrant par une borne d’entrée sort par l’autre et s’il
Les entrées des quadripôles a et b sont connectées en parallèle en est de même à la sortie.
de même que leurs sorties conformément à la figure 19. Cette condition n’est pas vérifiée si un courant de circulation
Nous avons : prend naissance dans une des boucles résultant de l’association
(indiquées en bleu et noir sur la figure 19).
a b a b a b a b
V1 = V 1 = V 1 ; V2 = V 2 = V 2 ; I1 = I 1 + I 1 ; I2 = I 2 + I 2 Les paramètres concernés étant les paramètres en court-circuit,
on peut rechercher la présence de tels courants conformément à la
Compte tenu de la relation (23), on a en appelant [ Y ] la matrice figure 20. Si l’une des tensions U1 , U2 est non nulle lorsque les
des paramètres Y du quadripôle résultant : points Ma et Mb ou Na et Nb seront reliés, un courant de circulation
s’établira et les relations (32) et (33) ne seront pas applicables.
[Y ] = [Y a] + [Y b] (32)
a b
ou Yij = Y ij + Y ij (33) Exemple :
b
— dans le cas de la figure 21, si Z 4 = 0 , les points M a et Mb sont
■ Conditions de validité au potentiel du point P donc U2 = 0 ;
b
Les résultats obtenus ne sont valables que si les propriétés des — dans le cas contraire, la circulation d’un courant dans Z 4
deux quadripôles ne sont pas affectées par l’association, c’est-à-dire entraîne U2 ≠ 0 ; les relations (32) et (33) ne sont alors plus valables.

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1 2 1 2 I1 I1a I2a I2
+ + 1 2
E a a E
V1a a V2a
a a
1' 2' Ma Na 1' 2' I1 I2
1' 2'
U2 U1
I1b I2b
1 2 Mb Nb 1 2
1 2
b b
V1b b V2b
1' 2' 1' 2'
b
I1 I2b
1' 2'
I1 I2

Figure 20 – Recherche d’un courant de circulation V1 = V1a + V1b ; V2 = V2a + V2b


pour une association en parallèle
a b a b
I1 = I1 = I1 ; I2 = I2 = I2

Figure 22 – Association en série

Z 1a Z 2a

+
E Z 3a 1 2 1 2

a a
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P
Ma + 1' 2' Ma Na 1' 2' +

U2 U2 U1
Z 1b Z 2b E
E 1 2 Mb Nb 1 2
Mb
b b

1' 2' 1' 2'


Zb
3

Z 4b
Figure 23 – Recherche d’un courant de circulation
pour une association en série
U2 ≠ 0 si Z 4b ≠ 0

Figure 21 – Exemple de recherche de courant de circulation dans la boucle créée par l’association (flèche bleue). Pour recher-
dans une association en parallèle cher un tel courant, on procède conformément à la figure 23. Si les
tensions U1 et U2 ne sont pas nulles, un courant s’établira lorsque
l’on effectuera la connexion entre les points Ma et Mb et entre les
points Na et Nb (les paramètres pris en compte sont ici les paramè-
tres en circuit ouvert).
2.4.3 Association en série
Exemple : la figure 24 donne un cas où l’association en série ne
Les entrées sont connectées en série de même que les sorties, permet pas l’utilisation de (34) et (35). En effet, U2 n’est pas nulle du
conformément à la figure 22. Il en résulte que : b
fait de la tension aux bornes de Z 1 . Il est d’ailleurs aisé de voir que, si
b
V1 =
a
V1 +
b
V1 ; V2 =
a
V2 +
b
V2 ; I1 =
a
I1 =
b
I1 ; I2 =
a
I2 =
b
I2 l’on court-circuite Ma Mb , Z1 est court-circuitée et le quadripôle b est
modifié.
Compte tenu des relations (20) ou (21), nous avons, en appelant
[Z] la matrice des paramètres Z du quadripôle résultant de
l’association : 2.4.4 Association en parallèle-série
[Z ] = [Z a ] + [Z b] (34)
Les entrées sont connectées en parallèle et les sorties en série,
a b
ou Z ij = Z ij + Z ij (35) conformément à la figure 25. D’où :
a b a b a b a b
■ Conditions de validité V1 = V 1 = V 1 ; V2 = V 2 + V 2 ; I1 = I 1 + I 1 ; I2 = I 2 = I 2
Comme dans le cas précédent, ces résultats ne sont pas valables
si les quadripôles a et b perdent leurs propriétés du fait de leur asso- ce qui conduit à :
ciation. C’est le cas lorsqu’un courant de circulation peut s’installer [G] = [G a] + [G b] (36)

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a a
I1 I2
Z 1a Z a2 1 2

V1a a V2a V2
1' 2'
Z 3a V1 b
b I2
I1
1 2

Ma V1b b V2b
+
E U2 ≠ 0 1' 2'
Z 1b
Mb
Figure 26 – Association en série-parallèle

Z 2b Zb
3

i1 (t ) i2 ( t )
1 2

Figure 24 – Exemple de recherche d’un courant de circulation v1 (t ) n1 n2 v 2 (t )


dans une association en série

1' 2'
v1 v2
=
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n1 n2

a a n 1 i1 + n 2 i2 = 0
I1 I1 I2 I2
1 2
Figure 27 – Transformateur parfait
V1 V1a a V2a
1' 2'

b I2b
2.5 Exemple de quadripôle :
I1
1 2 le transformateur monophasé
(en régime linéaire)
V1b b V2b
1' 2'
2.5.1 Transformateur parfait
Un transformateur parfait est un quadripôle, représenté par le
Figure 25 – Association en parallèle-série symbole de la figure 27, régi par les équations :
v v
-----1- = -----2-
n1 n2
(38)
Ce résultat n’est encore valable que si chacun des quadripôles a n1 i1 + n2 i2 = 0
et b conserve ses propriétés après l’association.
où n 1 et n 2 sont des constantes et où vk = vk (t ) et ik = ik (t ) sont les
grandeurs instantanées, et ne transmettant que des grandeurs
variables dans le temps.
2.4.5 Association en série-parallèle Ces équations sont encore valables en écriture symbolique,
c’est-à-dire en remplaçant les fonctions du temps par leurs trans-
Les entrées sont connectées en série et les sorties en parallèle formées de Laplace.
(figure 26). D’où : La matrice de chaîne d’un transformateur parfait est donc :
a b a b a b a b
V1 = V1 + V1 ; V2 = V2 = V2 ; I1 = I1 = I1 ; I2 = I2 + I2 n1
------ 0
n2
Il en résulte que : (39)
n2
0 ------
[H ] = [H a] + [H b] (37) n1

résultat encore valable à condition que a et b conservent leurs carac- L’ensemble des bornes 1,1′ est appelé primaire et 2,2′ secon-
téristiques quadripolaires. daire. Les points servent à repérer les bornes homologues.

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RÉSEAUX ÉLECTRIQUES LINÉAIRES ________________________________________________________________________________________________________

I1 I2
I1 (p ) Z1 (p ) I2 (p )

V1 n1 n2 V2
Y1
V 1 (p ) n1 n2 V2 (p )

a
a

I1 I2
I1 (p ) Z2 ( p ) I ( p )
2

V1 n1 n2 V2
Y2
V 1 (p ) n1 n2 V2 (p )

b
b
2 2
Z1 Z2 Structures équivalentes si n1 Y1 = n2 Y2
Structures équivalentes si =
n21 n22
Figure 29 – Admittances parallèles ramenées

Figure 28 – Impédances série ramenées


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Z= 1
Y
2.5.2 Impédances ramenées I1 I2

■ Impédances en série
Les structures de la figure 28 sont équivalentes à condition que n1 n2
V1 V2
l’on ait :
2
n1 Z1 Z2
Z1 = --------
2
- Z2 ou --------
2
- = --------
2
- (40)
n2 n1 n2
a
Ces relations sont obtenues par identification des équations liant
V1 à V2 . Si on remplace la structure (a ) par la structure (b ), on dit
que l’on a ramené Z1 au secondaire ; dans le cas contraire, on a I1 I2
ramené Z2 au primaire.

■ Admittances en parallèle
V1 n1 n2 V2
Les structures de la figure 29 sont équivalentes à condition que Y1
l’on ait (relations identiques à (40)) :
2 2
n 1 Y1 = n 2 Y2 (41)
b
Cette relation s’obtient encore en identifiant les relations qui lient
V1 et V2 dans les deux structures. n2 2
Structures équivalentes si Y1 = 1 –  n1 
Y
■ Impédance en pont
Les structures de la figure 30 sont équivalentes à condition que Figure 30 – Impédance en pont ramenée au primaire
l’on ait :
n2  2
Y 1 =  1 – -------
- Y (42)
 n1  ■ Rapport de transformation
On obtient encore cette relation par la même méthode. À la lumière de la définition et de tous ces résultats, on constate
On pourrait également ramener l’impédance en pont au secon- n2
que le rapport -------- joue un rôle primordial. On l’appelle rapport de
daire soit directement, soit en passant de la figure 30b à une struc- n1
ture du type de la figure 29b par l’équivalence de la figure 29. transformation du transformateur.

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2.6 Rôle du transformateur


dans l’association de quadripôles
a
Dans le cas où l’association de deux quadripôles fait perdre à l’un
d’eux (au moins) ses caractéristiques, une solution peut être appor-
tée par l’adjonction, à l’entrée ou à la sortie de l’un des quadripôles,
n2
d’un transformateur de rapport de transformation ------- - = 1 , à la
n1
condition que ce dernier ne perturbe pas le fonctionnement du
quadripôle auquel il est associé. b
La figure 31 en donne un exemple.

a association impossible
2.7 Multidipôles
n2
=1 i2 = i2a
2.7.1 Définition n1

On appelle multidipôle un circuit accessible de l’extérieur par un


a
nombre de paires de bornes supérieur à deux. Les notions de repré-
sentation paramétrique et d’associations développées pour les
quadripôles peuvent être étendues.
i2 = i2a = i2b
Un cas très important est celui du tridipôle qui comporte donc
trois paires de bornes 1,1′ ; 2,2′ ; 3,3′. L’électronique est le domaine
de prédilection des tridipôles mais nous n’en ferons pas l’inventaire.
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b
Un cas particulier concerne à la fois électroniciens et électro-
techniciens ; c’est celui du transformateur à trois enroulements que
nous allons aborder.
i2 = i2b

2.7.2 Transformateur parfait à trois enroulements b association possible

■ Définition Figure 31 – Association de quadripôles rendue possible


Il est représenté par le symbole de la figure 32 et est défini par par un transformateur
les équations de fonctionnement :

v1 v2 v3
------- = ------- = -------
n1 n2 n3
(43)
n1 i1 + n2 i2 + n3 i3 = 0
v2
■ Équivalences
i1
On peut, comme pour le transformateur à deux enroulements, i2
ramener des admittances placées en parallèle. Le résultat est
n2
résumé sur la figure 33.
v1 n1
On peut également déplacer Y1 vers les accès 2 et 3 simultané-
1 1 n3
ment. Il suffit de remplacer Y1 par ----- Y 1 en parallèle sur ----- Y 1 et
2 2
de déplacer l’une vers l’accès 2 et l’autre vers 3.
Pour démontrer la propriété, il suffit d’écrire les équations élec- v3
triques.
i3
Dans les trois cas :
v1 v2 v3
------- = ------- = ------- (44) v1 v2 v
n1 n2 n3 = = 3
n1 n2 n3
Par ailleurs : n 1 i1 + n 2 i2 + n 3 i3 = 0
— cas a : n1 (I1 – Y1 V1) + n2 I2 + n3 I3 = 0 P
— cas b : n1 I1 + n2 (I2 – Y2 V2) + n3 I3 = 0 P
— cas c : n1 I1 + n2 I2 + n3 (I3 – Y3 V3) = 0 P Figure 32 – Transformateur parfait à trois enroulements

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v2 v2 v2
i1 i1 i1
Y2
i2 i2 i2
n2 n2 n2

v1 Y1 n1 v1 n1 v1 n1
n3 n3 n3

Y3

v3 v3 v3

i3 i3 i3

a b c

Équivalences si n12 Y1 = n22 Y2 = n32 Y3

Figure 33 – Admittances ramenées

Par soustraction : 2.8 Transformateur réel


n1 Y 1 V 1 = n 2 Y 2 V 2 = n3 Y 3 V 3
d’où, en vertu de (44) :
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2 2 2 Seul le transformateur parfait, en tant que quadripôle ou multi-


n 1 Y1 = n 2 Y2 = n 3 Y3 (45)
dipôle a été abordé. Le lecteur qui souhaiterait davantage d’infor-
C’est la condition d’équivalence. mation sur le sujet la trouvera dans un article séparé du présent
En ce qui concerne une éventuelle impédance placée en série, il traité « Analyse et représentation des transformateurs par multi-
n’est pas possible de la déplacer. dipôles équivalents ».

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