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Remarque :
La divergence d’un vecteur (ou tenseur du premier ordre) est un scalaire : div p .
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1.4 Écarts à la linéarité flux-forces — les structures dissipatives formées et maintenues par l’inter-
médiaire d’échanges d’énergie et de matière avec l’extérieur, au
Considérons la réaction chimique suivante : cours d’un processus de non-équilibre.
M+O ! MO
1.5.1 Critère universel d’évolution
Dans le cas de constituants ayant un comportement idéal, l’affinité
est donnée par : Dans le cas de systèmes stables, l’intervention de fluctuations, qui
peuvent avoir une origine externe ou interne, est sans importance,
x MO car elles régressent pour une observation suffisamment longue.
A = µ M + µ O – µ MO = A 0 – RT ln -------------------
xM xO Lorsque des instabilités se présentent, les fluctuations sont ampli-
fiées, condition nécessaire à la production de structures nouvelles.
avec A0 = RT ln Ke (T ), La stabilité d’un état par rapport à ses propres fluctuations a été
Ke constante d’équilibre, définie par Glansdorff et Prigogine [6] en considérant le signe de la
production d’entropie d’excès induite par celles-ci : chaque fois qu’il
x fraction molaire,
est positif, le système est stable. Cela est illustré en considérant un
µ potentiel chimique. système chimique hors d’équilibre :
On obtient donc :
{A} ! {X } ! {B}
x MO A
- = K e exp – ----------
------------------
xM xO RT { A } représente l’ensemble des produits initiaux et {B } celui des
produits finals. Les concentrations de { A } et {B } sont maintenues
Dans son expression la plus simplifiée, la vitesse de la réaction indépendantes du temps, ce qui exprime des conditions aux limites
est donnée par : fixes. Au contraire, les produits { X } sont des constituants inter-
médiaires dont la concentration peut dépendre du temps.
k x MO Supposons que les concentrations { X 0 } soient celles d’un état
υ = υ – υ = k x M x O – k x MO = k x M x O 1 – --------- ------------------- stationnaire, stable ou non.
xM xO
k
Le comportement de ce système sera différent selon que l’état
stationnaire envisagé est voisin ou éloigné d’un état d’équilibre.
où υ et υ représentent les vitesses partielles dans les deux sens. Dans le premier cas, le système retourne directement vers l’état
stationnaire après une légère perturbation. Les états stationnaires
k
À l’équilibre --------- = K e (T ) , d’où : éloignés de l’équilibre sont tantôt stables, tantôt instables. Lorsqu’ils
k sont stables, différents comportements sont possibles (figure 1). Les
états stationnaires instables offrent des possibilités encore plus
RT
1 – exp – ---------
A nombreuses.
υ = υ -
La production d’entropie dans un élément de volume est donné
par :
■ Remarques
● Pour des réactions proches de l’équilibre (υ → 0), A/RT 1 et :
P = σ dV = ∑ J i X i dV
V
υe A V
υ = ----------- ------
R T La dérivée par rapport au temps peut être scindée en deux parties,
l’une reliée à la variation des forces et l’autre à celle des flux :
On obtient une relation linéaire avec L = υ e / R ; le coefficient
phénoménologique traduit la vitesse partielle à l’équilibre. Cet
exemple permet de définir la condition de validité de l’approximation
linéaire :
dP
---------- =
dt
∑ d Xi
J i ------------ d V +
dt
∑ dJi
-----------
dt
dX P
dt
dJ P
X i dV ≡ --------------- + -------------
dt
V V
A /RT 1
Glansdorff et Prigogine ont pu définir le critère universel d’évolu-
● Dans le cas où A / RT → ∞, υ ≈ υ et la vitesse réactionnelle tion des systèmes dissipatifs exempts d’effets convectifs, par :
apparaît comme indépendante de son affinité. Cela correspond
toujours au stade initial de la réaction dans un système fermé. La dX P
production d’entropie devient fonction linéaire de l’affinité selon : -0
--------------
dt
A
σ = υ ------- Le changement des forces Xi s’effectue toujours de manière à
T favoriser une diminution de la production d’entropie. Le signe d’éga-
Lorsque les transformations se déroulent très éloignées de lité indique l’établissement d’un état stationnaire qui ne correspond
l’équilibre thermodynamique, l’approximation de linéarité entre flux pas nécessairement à un minimum de la production d’entropie, car
et forces n’est plus valable et il faut faire appel à un principe dJ P
d’évolution plus général que celui qui correspond au minimum de le critère ne se prononce pas sur le signe du terme ------------- .
dt
production d’entropie. Ce minimum est réalisé quand les coefficients phénoméno-
logiques restent constants (thermodynamique linéaire) :
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s s a a
avec ij = ji et ij = – ji .
La relation (4) devient alors :
1
Td X P = ∑ Lij δAj dδAi = T d J P = -----T dP 0
2
On retrouve le théorème du minimum de production d’entropie.
— Si l’état stationnaire est éloigné de l’état d’équilibre, il relève
a
de la thermodynamique non linéaire et ij ne s’annule pas ; prenons
le cas extrême de deux réactions chimiques régies par des lois
correspondant à une matrice purement antisymétrique avec :
s a a
12 = 0 ; 12 = – 21 =
Il s’ensuit que :
Figure 1 – États stationnaires stables T d X P = [ δA 2 d δ A 1 – δ A 1 d δ A 2 ] < 0
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cas peut être suffisamment importante pour que la condition de
stabilité soit violée. S’il en est ainsi, une perturbation infinitésimale X = x dV
aura pour conséquence d’éloigner le système de son état station-
V
naire. L’instabilité sera créée.
La possibilité d’une instabilité chimique implique la présence
d’au moins une réaction autocatalytique dans le système.
Il peut être démontré que, au-delà du point d’instabilité de l’état
stationnaire, les concentrations X et Y deviennent des fonctions
périodiques non amorties du temps. Quel que soit l’état initial, le
système tend au cours du temps vers une même solution de
fréquence et d’amplitude bien déterminées (figure 2) appelée cycle
limite. Pour de longues durées, le système suit la même trajectoire
X = f (Y ) ; ce cycle limite est unique et stable par rapport aux petites
perturbations (métastabilité). Plus un système est instable, plus
fortement il se rapproche de ce cycle.
La réaction de Zhabotinski peut figurer comme exemple ; elle
concerne l’oxydation d’une solution d’acide malonique, en pré-
sence de sulfate de cérium et de bromate de potassium, et produit
des oscillations au cours du temps des concentrations en Ce 3 + et
Ce 4+. Ces oscillations semblent correspondre à un cycle limite
autour d’un état stationnaire instable ; elles donnent également
naissance à une périodicité spatiale avec alternance des couches Figure 2 – Schéma d’un cycle limite
riches en Ce 3+ et en Ce4+. Cela s’explique par l’intervention des
phénomènes de diffusion qui rendent le système non homogène.
D’une manière générale, il faut examiner la stabilité d’un système
par rapport à la diffusion, c’est-à-dire pour des perturbations loca-
lisées dans l’espace. Il peut être démontré que la région instable se
divise en un ensemble de domaines où des régimes organisés, soit
dans le temps (cycles limites), soit dans l’espace (structures dissi-
patives spatiales) existent. La transition d’un domaine à l’autre peut
intervenir à la suite d’une très faible modification soit du paramètre
chimique, soit du coefficient de diffusion.
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La variation de X au cours du temps est provoquée par le trans- Le vecteur flux du constituant i est donné par :
port de X à travers la surface et un processus créateur ou
destructeur de X : J mi = ρ ci υ i = ρi υ i
dX
------------ = –
dt
J x d Ω + σ x dV où c i = ρi /ρ est la concentration de i.
Ω V Le bilan des masses des constituants devient, à l’aide des équa-
tions (7) et (6) :
ou bien :
∂ρ
∂x ----------i- = – div ρ i υ i = – div ρi υ – div J i (9)
---------- = – div J x + σ x (5) ∂t
∂t
Le flux de l’équation (5) doit être reformulé comme suit : Le bilan barycentrique s’écrit :
∂x d ci
---------- = – div ( J x – ρ υ ) + σ x ρ ------------ = – div J i + ∑ ν ij J j
∂t dt j
Ce bilan barycentrique ne contient plus la contribution convec-
tive ρ υ due au mouvement barycentrique.
1.6.3 Bilan d’impulsion
Plus généralement, un flux peut se décomposer en un flux
conductif (diffusif) et un flux convectif.
L’équation du mouvement du centre de gravité en notation
tensorielle est donnée par :
1.6.2 Bilans des masses
dυ
ρ ----------- = – div p + ∑ ρi F i (11)
dt
Le bilan de la masse totale est obtenu à partir de l’équation (5) i
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+p : υ –∑ Ji ⋅ Fi
Puisque les fonctions d’état sont définies pour des systèmes en i
équilibre, il faut introduire l’hypothèse de l’équilibre local qui est
Elle n’est pas conservée, puisqu’un terme de source y figure.
satisfait tant que les écarts à l’équilibre ne sont pas trop grands.
Une loi de conservation s’applique, en revanche, à l’énergie totale
La relation de Gibbs de l’article Thermodynamique macroscopique
(donc σ e = 0). Le bilan local de l’énergie totale est déduit de
[A 223] permet d’exprimer la variation d’enthalpie libre locale par
l’équation (5) :
unité de volume (g v ) sous la forme :
∂ρe
-------------- = – div J e
dg v = – s v dT + dp + ∑ µ m i d ρ i ∂t
avec sv entropie par unité de volume, avec e énergie totale par unité de masse,
µm i potentiel chimique massique. Je flux d’énergie totale.
Par ailleurs, on a :
■ Remarques
gv = ∑ ρi µm i ● e peut être décomposé en énergie cinétique, potentielle (ψ ) et
interne (u ) selon :
et dg v = ∑ ρi d µm + ∑ µm
i i
d ρi
1
e = ----- υ 2 + ψ + u
De la comparaison des deux expressions pour dg v , il vient : 2
Ces équations représentent la relation de Gibbs-Duhem en forme d’un flux calorifique J q et d’un flux p ⋅ υ lié au travail mécanique.
locale. Les trois derniers termes représentent un flux conductif.
Le bilan local de l’énergie cinétique du mouvement barycentrique Le bilan local de l’énergie interne devient ainsi :
est obtenu en multipliant l’équation (11) par υ : ∂ρu
------------- = – div ( ρ u υ + J q ) – p : υ + ∑ J i ⋅ F i
1 ∂t i
d ----- υ 2
2
ρ ----------------------- = – div ( p ⋅ υ ) + p : υ + ∑ ρi F i ⋅ υ On s’aperçoit que la source de l’énergie interne :
dt i
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En y introduisant la variation de chaleur par unité de masse dq Trois types de grandeurs de caractère tensoriel différent
définie par : apparaissent : (0)
dq
ρ ---------- = – div J q
dt
ordre
l’équation (15) devient : Différentes productions d’entropie
tensoriel
du dq dv 1 1
---------- = ---------- – p --------- – ------ : υ + ----- ∑ J i ⋅ F i 1
σ chimique = ----- ∑ J j A j 0
dt dt dt ρ ρ i T j
où v = 1/ρ est le volume massique. On retrouve le premier principe
de la thermodynamique qui inclut l’effet des processus irréversibles
1
µi Fi
σ transport = J q ⋅ grad ------ – ∑ J i ⋅ grad ------- – ----------
T T T
1
sur la variation de l’énergie interne. En fait, la suppression des deux i
derniers termes du membre de droite, qui traduit l’équilibre, aboutit 1
σ viscosité = – ------ : υ 2
à: T
du = d q – p dv
∑ νi = –1
T σ = – J S ⋅ grad T – ∑ J i ⋅ ( grad µ i – F i ) – : υ + ∑ J j A j i=1
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car la loi de la conservation de la masse exige : Les relations phénoménologiques données au paragraphe 1.2
doivent être reformulées d’une manière plus générale, car elles
n
admettent l’invariance des forces X i lors d’une inversion du temps
∑ νi = 0 ~
i=1 (forces du type α avec L = L ). Cette hypothèse n’est pas valable
L’équation phénoménologique de la réaction chimique s’écrit : pour la grandeur υ puisque la vitesse change de signe lors d’une
inversion du temps. Une telle force est appelée force du type β. La
A généralisation est exprimée par :
J = υ = L -------
T
L ik = εi εk L ki
Cette loi linéaire entre flux et forces ne s’applique qu’au voisinage
avec :
de l’équilibre quand A /RT 1 (§ 1.4).
1 si X i est du type α
La production d’entropie a pour expression : εi =
– 1 si X i est du type β
A 2 1
σ = L ------ = ------ υ 2
T L La vitesse réactionnelle dépendra aussi de la trace du tenseur
Une réaction qui se déroule près de l’équilibre peut être considérée υ = div υ de sorte que :
comme un processus de relaxation durant lequel la variable ξ, repré-
sentant le taux d’avancement de la réaction, s’approche de sa valeur r
Am div υ
d’équilibre ξ 0 selon la loi exponentielle suivante : Jj = ∑ L jm ----------- + λ j -----------------
T T
ξ t = ξ 0 ( T,p ) C exp [ – t / τ ( T , p ) ] m=1
r
Aj
σ = ∑ -------
T
- Jj
2.2 Systèmes continus
j=1
Les affinités ont pour expression : Dans un système continu, les variables intensives telles que la
masse volumique, la pression et la température, dépendent d’une
n manière continue des coordonnées spatiales. Ces propriétés
A j = – ∑ νij µ i deviennent aussi fonction du temps dans un processus irréversible ;
i=1 elles restent constantes dans le temps seulement à l’état stationnaire.
Des phénomènes tels que la diffusion, les conductivités thermique
avec ∑ νij = 0. et électrique seront examinées. Le lecteur consultera l’article Phéno-
En l’absence de couplage entre les différentes réactions : mènes de transport [A 247] de ce traité pour un traitement physique
des mêmes sujets conduisant aux mêmes formules principales. L’ori-
ginalité présentée ici en est la démarche. Elle fait apparaître éga-
∑ Lj -------
T
Aj 2
σ = - lement la démonstration de la réalité de la thermodynamique des
j processus irréversibles.
Seules les réactions possédant une affinité positive peuvent se
produire.
2.2.1 Diffusion
Si un couplage intervient, une réaction d’affinité positive peut per-
mettre le déroulement d’une réaction d’affinité négative, à condition 2.2.1.1 Vitesses de référence
que :
A 1 υ1 + A 2 υ 2 > 0 Dans chaque élément de volume d’un système continu, les
vitesses moyennes des espèces chimiques peuvent différer entre
Cette possibilité est de grande importance dans les processus elles. Il apparaît un mouvement microscopique de l’élément de
biologiques (par exemple la synthèse de l’urée). volume (convection, en particulier dans les liquides et les gaz) ainsi
Un simple couplage entre deux réactions chimiques est donné qu’un mouvement relatif des particules individuelles (diffusion).
au paragraphe 1.2. Seule la diffusion sera étudiée dans ce paragraphe.
Les vitesses sont exprimées par rapport à une vitesse de
référence υ a qui représente la moyenne pondérée des vitesses des
2.1.2 Processus de relaxation constituants i, de sorte que :
Les phases qui ne sont pas en équilibre interne, telles que les σ
∑ ai υ i
a
verres (liquides surfondus), subissent des phénomènes de relaxa- υ =
tion. Ces transformations peuvent être considérées comme des réac- i=1
tions chimiques dont le mécanisme et même le nombre sont souvent
inconnus. σ
ai étant le poids normalisé
∑ i=1
ai = 1 .
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2.2.1.3 Équilibres de diffusion dans les systèmes isothermes Des relations du même type peuvent être déduites pour un
système rotatoire dans lequel les forces centrifuges et les forces de
À l’équilibre, la production d’entropie due à la diffusion devient
Coriolis agissent sur les constituants. À l’équilibre mécanique, le
nulle, donc A i = 0 . On déduit de l’équation (21), qu’à température
terme ( grad µi ) T contient maintenant une contribution proportion-
constante :
nelle au gradient de pression provoqué par les forces extérieures.
( grad µ i ) T = M i F i
2.2.1.4 Interface de Matano
Si, de plus, les forces extérieures agissant sur le système sont
nulles, on obtient la simple condition : Dans la pratique, on ne peut pas mesurer un flux de diffusion bary-
centrique de centre molaire. Lors de l’étude d’un couple de
diffusion AB, on choisit comme origine l’interface de Matano dont
grad µ i = 0
la position est définie par l’égalité des deux aires de la figure 4. Le
flux de diffusion d’une espèce i référé à la vitesse de cette
Par exemple, dans le champ de gravitation on a F i = g , g étant interface υ m est égal à :
l’accélération de la pesanteur. Si l’on désigne l’axe vertical par z :
0
J = Ci ( υ i – υ m )
∂µ i
-----------i- = M i g
∂z Les équations suivantes s’appliquent (T, p = Cte ) :
et en intégrant, on obtient :
∑J
0
i υi = 0
µi (z ) – µi (0) = Mi gz i
ρ ∂ ln X
- g + RT ------------------i-
M i g = M i ---------
ρi
0 ∂z
0
Si le rapport ρ / ρ i est indépendant de z (ce qui est une bonne
approximation pour les fluides non compressibles à des profondeurs
limitées), la formule de sédimentation de J. Perrin est obtenue par
intégration :
Xi ( z ) ρ
RT ln ------------------ = M i g z
X i (0) 1 – --------
ρi
0
-
Figure 4 – Profil de concentration C dans un couple de diffusion
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Dans le cas d’une diffusion unidimensionnelle avec D = Cte, on molaires moyennes, ou les coefficients d’interdiffusion (ou coef-
obtient : ~
ficients de diffusion pratiques) D , si l’on se réfère à l’interface de
∂C ∂2 C Matano.
---------- = D ------------
- (deuxième loi de Fick)
∂t ∂z 2 ∂ CA ∂ CB
J A = – D A -------------- et J B = – D B --------------
En effet, dans un système à deux composantes, la production ∂z ∂z
d’entropie est égale à [équation (22)] : ~ ∂ CA ~ ∂ CB
0 0
J = – D A -------------- et J = – D B --------------
1 A
∂z B
∂z
σ diff = ------ ( C 1 θ 1 A 1 + C 2 θ 2 A 2 ) 0
T
Le coefficient de diffusion peut devenir négatif dans certains cas,
En introduisant les équations (6) et (23), on a : la diffusion se produisant alors contre le gradient de concentration.
On peut montrer que la condition DA < 0 équivaut à :
1 C1 M1
σ diff = ------ 1 + ------------------- C 1 θ 1 A 1 0 ∂2G
T C2 M2 -<0
--------------
2
∂X A
On s’attend à ce que le flux soit proportionnel à l’affinité tant que
A1 reste petit, le coefficient de proportionnalité étant le coefficient avec G enthalpie libre,
phénoménologique L 11 L 12 :
relation vérifiée à l’intérieur de la courbe spinodale (région instable
d’une lacune de miscibilité).
1 + ------------------
C M
C1 M1
J1 = - C θ 1 1 = L 11 A 1
2 2 2.2.1.6.3 Diffusion dans les solutions solides binaires
Si C 1M 1 (soluté) C 2 M 2 (solvant) : Dans une solution solide de substitution, les lacunes réticulaires
sont à l’origine du processus diffusionnel. Les déplacements atome-
C 1 θ 1 = – L 11 ( grad µ 1 ) T lacune permettent de définir dans une solution AB trois types de flux
de diffusion J A , J B et J L , correspondant respectivement aux flux
et pour des solutions idéales :
d’atomes et de lacunes, avec :
L 11 RT
C 1 θ 1 = – --------------------- grad C 1 JA + JB + J L = 0
C1
La vitesse molaire moyenne prend l’expression suivante :
Cette formule s’identifie avec la première loi de Fick :
CA υ A + CB υ B + CL υ L
J 1 = C 1 θ 1 = – D 1 grad C 1 υ * = ---------------------------------------------------------------
-
C
avec :
La production d’entropie équivaut à :
L 11RT
D 1 = --------------------
C1 – T σ diff = J A grad ( µ A – µ L ) + J B grad ( µ B – µ L )
En tenant compte de :
2.2.1.6 Diffusion dans les solides
∑ Ci A i = 0
2.2.1.6.1 Autodiffusion i
en traceur par la loi de Fick : CA
J A = – L AA – L AB ---------- grad µ A (24)
∂C* CB
J = – D * --------------
∂z
CB
D * est appelé coefficient d’autodiffusion. J B = – L BB – L AB ---------- grad µ B
CA
On peut aussi définir des coefficients d’autodiffusion dans les
( AB ) Par ailleurs :
solutions binaires AB : par exemple, D* est le coefficient d’auto-
A ∂ µA ∂ CA
diffusion de A dans AB. ( grad µ A ) T = ------------- --------------
∂C A ∂ z
0
2.2.1.6.2 Diffusion chimique et µ A = µ A + RT ln C A + RT ln γ A
Elle correspond au phénomène de déplacements atomiques dans
une solution soumise à un gradient de potentiel chimique. Il est pos- γA étant le coefficient d’activité de l’élément A.
sible de définir une loi de type Fick ; elle fait intervenir les coefficients Il s’ensuit que :
de diffusion intrinsèques DA et DB , si l’on se réfère aux vitesses ∂ ln γ A
CA RT
J A = – L AA – L AB ---------- ---------- 1 + ------------------ grad C A (25)
CB CA ∂ ln C A
∂ln γ
α = 1 + ---------------- facteur thermodynamique.
∂lnC
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L AA L AB J i = C i ( υ i – υ * ) d’après (18)
DA = RT ------------ – ------------- α A
CA CB
∑ J i v0
L BB L BA
- – ------------ α B
D B = RT ----------- i
CB CA
∑ Ci grad µi = 0 d’après (23)
Ainsi, le coefficient de diffusion intrinsèque est le produit d’un i
coefficient d’autodiffusion, qui représente la mobilité atomique, par ■ Diffusion dans les solutions liquides binaires
un facteur thermodynamique, qui traduit la force motrice.
Les formules suivantes, établies dans le cas des solides, peuvent
Si les coefficients L AB = L BA sont petits par rapport à L AA et L BB , être appliquées en considérant que, à l’équilibre thermique, les
on peut écrire : potentiels chimiques des trous sont nuls :
RTL AA RTL BB
D A = --------------------- α A et D B = -------------------- α B – T σ diff = J A grad µ A + J B grad µ B
CA CB
J A = – L AA grad µ A – L AB grad µ B
Quand on fait diffuser l’isotope A* radioactif dans un alliage AB
homogène : J B = – L BA grad µ A – L BB grad µ B
∂ln γ
α A = α B = 1 car ---------------- = 0
∂lnC Si L AB = L BA L AA et L BB :
Il vient :
J A = – L AA grad µ A
( AB ) RTL AA DA
DA
* = --------------------
CA
- = ----------
αA
- J B = – L BB grad µ B
grad T
J q′ = – L qq --------------------
-
T2
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Le coefficient L qq est lié au tenseur conductivité thermique En l’absence de gradient de température, il vient :
par l’équation :
L qq L qA L qB
λ = ----------- J q′ = – ------------ grad µ A – ------------ grad µ B
T2 T T
On en tire la loi de Fourier, car, en l’absence de diffusion, L AA
J A = – ------------ grad µ A
T
J q′ = J q : L BB
J q = – λ grad T J B = – ------------ grad µ B
T
Le tenseur λ est de la forme :
Il s’ensuit :
λ xx λ xy 0 L qA L qB
λ = J q′ = ------------- J A + ------------ J B = q A* J A + q B* J B
– λ xy λ xx 0 L AA L BB
0 0 λ zz
avec q * chaleur de transport réduite.
Pour les cristaux cubiques et les corps isotropes, λ se réduit à un D’une manière générale :
scalaire.
Le bilan de l’énergie interne est donné par : J q′ = ∑ q *i J i pour grad T = 0
i
du
ρ ---------- = – div J q′
dt 2.2.3.1 Effet Soret
ou : Si un système fluide binaire initialement homogène est soumis
∂T
ρ c V ----------- = λ ∆ T à un gradient thermique, des flux de diffusion de A et de B vont se
∂t développer jusqu’à l’obtention d’un état stationnaire pour lequel
avec ∆ opérateur laplacien,
c V capacité thermique à volume constant. J A et J B deviendront nuls. On en déduit à l’aide de la relation (23)
que :
Cette dernière équation est connue sous le nom d’équation diffé-
rentielle de Fourier. C A q * + C B q B* = 0
A
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On peut se servir de cet effet pour séparer les constituants d’un 2.2.5 Phénomènes électriques
mélange (par exemple, séparation des isotopes).
Les équations générales s’appliquent aussi au cas où un champ
2.2.3.2 Effet Dufour électrique stationnaire intervient. Il est cependant préférable
À l’inverse de l’effet Soret, si un gradient de potentiel chimique d’étudier l’ensemble des phénomènes électriques en partant des
est maintenu constant dans un système initialement isotherme, il équations du champ électromagnétique de Maxwell :
en résulte un flux thermique qui impose un gradient de température
permanent lorsque l’état stationnaire est atteint. div D = ρ z
div B = 0
La condition J q′ = 0 [équation (27)] conduit finalement à :
∂D
------------- – c rot H = – I
1 ∂t
------ ( q * D B – q * D A ) grad C A = λ grad T
T B A
∂B
------------ + c rot E = 0
D’où le coefficient de Dufour : ∂t
L’effet Dufour se manifeste lors du mélange par diffusion de deux B induction magnétique,
gaz ; sa mesure est délicate car il est impossible de réaliser un état
stationnaire par maintien d’un gradient de concentration constant ; I densité de courant électrique,
le processus tend obligatoirement vers un état d’équilibre. Toutefois,
au cours de l’évolution, la différence de température passe par un D déplacement ou induction électrique,
maximum que l’on détermine expérimentalement (il est de l’ordre z charge électrique par unité de masse,
de 1 K dans les gaz) pour en déduire le coefficient de Dufour.
c vitesse de la lumière dans le vide,
ρ masse volumique.
2.2.4 Flux visqueux
2.2.5.1 Bilans des masses. Bilan de la charge
Considérons un fluide isotrope à un seul constituant en l’absence
Le champ électromagnétique ne porte pas atteinte à la validité
de force extérieure et de réaction chimique. Le bilan d’impulsion
de la loi de conservation de la masse ; l’équation (7) reste valable.
[équation (11)] se simplifie à :
Il s’y ajoute la loi de conservation de la charge totale, celle-ci étant
dυ définie par l’équation :
ρ ------------ = – div p
dt
1
z = ----- ∑ ρ j z j = ∑ Nj zj
Par substitution [[3] (chapitre III)] : ρ j j
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grad µ E = – ρ s grad T
1
∑ ρj – zj + ----- υ j ∧B (34)
1 ∂E ∧ B 1 2 2 mj c
----- --------------------------- = div [ E E + B B – ----- ( E +B )U ] j
c ∂t 2 (30)
1 où :
– ρ zE – ----- I ∧B
c ∑ ρj sj = ρ s = SV
∑ ρj ( grad µm = 0
Le bilan local d’impulsion d’un système matériel, placé dans un 1
champ électromagnétique, est décrit par l’équation (12) dans ) T – z j E + ----- υ j ∧B
j
j c
laquelle :
1 Comme dans le cas des phénomènes de diffusion, il s’avère avan-
F j = z j ( E + ----- υ j ∧ B )
c
tageux d’introduire une vitesse de référence arbitraire υ a . La pro-
Cette dernière expression représente la force de Lorentz agissant duction d’entropie devient :
sur l’unité de masse du constituant j de sorte que :
T σ a = – J S grad T – ∑ ρ j ( υ j – υ ) ( grad µ mj – F j )
a
∂ρ υ 1 j
--------------- = – div ( ρ υ υ + p ) + ρ z E + ----- I ∧B (31)
∂t c À l’aide des équations (33) et (34), on obtient :
Son bilan barycentrique est donné par : a
T ( σ – σ a ) = ρ s ( υ – υ ) grad T
dυ
ρ ------------ = – div p + ∑ ρ j F j (32) et finalement :
dt
a
En utilisant l’équation (29) on peut aussi écrire : T σ = – [ ( J S + ρ s ( υ – υ ) ] grad T
(35)
grad µ
a 1 a
dυ 1 1 – ∑J j mj – z j E + ----- υ j ∧B
ρ ------------ = – div p + ρ z ( E + ----- υ ∧ B ) + ----- i ∧B j
c
dt c c
a a
La loi de conservation d’impulsion s’applique seule à l’ensemble avec J j = ρj ( υ j – υ ).
formé par le système matériel et le champ électromagnétique, car
les termes de source ne s’annulent que lors de la sommation des Dans le cas où la vitesse de référence est la vitesse barycentrique,
équations (30) et (31). Le bilan local de l’ensemble est alors donné l’équation (35) se réduit à l’équation (33).
par : Il est parfois intéressant de choisir une vitesse de référence qui
∂ 1 s’annule. Dans l’étude de la conduction électrique, cette condition
-------- ( ρ υ + ----- E ∧ B ) = – div ( ρ υ υ + p – T ) est vérifiée fréquemment par la vitesse d’un des constituants, par
∂t c
exemple, le réseau cristallin, formé par les ions positifs dans le cas
des métaux, ou le solvant neutre, dans le cas d’une solution électro-
2.2.5.3 Bilan d’entropie a
lytique diluée. En posant υ = 0 , le terme magnétique dans
Reprenons l’équation (17) en l’absence de réaction chimique et l’équation (35) disparaît :
dans un milieu non visqueux ; la production d’entropie est donnée
par : a
T σ = – ( J S + ρ s υ ) grad T – ∑ J j ( grad µ mj – z j E ) (36)
µ mj z j j
σ = Jq
T
1
grad ------- – ∑ J j
j
1
grad ----------- – ------- E + ----- υ j
T T c
∧B 0 Le flux total d’entropie équivaut à :
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■ Résistance électrique : I
------ ( grad Π ) T
1 T
R = ------------
L 22 — l’effet Thomson :
■ Conductivité thermique :
∂Π Π
--------- – ------- ------
I
λ ∂T T T
grad T
------ = L 11
T
— l’effet Joule :
λ est la conductivité thermique en l’absence de courant électrique. 2
RI
■ Coefficient de Peltier : ---------------
T
Π L 12
------- = – ----------- L’étude expérimentale des effets thermoélectriques est basée sur
T L 22
un assemblage de conducteurs (ou de semi-conducteurs) de natures
différentes et dont un exemple est donné figure 5. Il consiste en deux
Pour grad T = 0 on a : éléments A et B dont les jonctions se trouvent respectivement aux
températures T et T + ∆T. Les autres extrémités des fils A sont à la
ΦS Π
L 12 température T 0. Le lecteur pourra se reporter à l’article Couples
----------
- = ---------
- = – ------- [équation (38)]
L 22 T thermoélectriques. Caractéristiques et mesure des températures
I T
[R 2 590] du traité Mesures et Contrôle.
Π
------- représente la quantité d’entropie qui est transportée à tempé-
T
rature constante par unité de courant électrique ; Π correspond donc
à la quantité de chaleur transportée dans les mêmes conditions. Ce
phénomène est appelé effet Peltier.
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dS
T ----------- = T
dt
∂ρs
------------ d V
∂t
V
= – ΠA I d ΩA + Π B I d ΩB + R I 2 dV
ΩA ΩB V
2 dt
2
V
∆ϕ = – grad ϕ d = E d car E = – grad ϕ
dS
1 1 Quand V → 0, T ----------- = ( Π B – Π A ) i = Π AB i .
dt
est le vecteur longueur des conducteurs. Si ΠA > ΠB , le transport d’entropie par le courant électrique
entraîne une diminution de l’entropie de la jonction froide qui
Portons l’équation (39) dans cette relation : absorbe de la chaleur pour maintenir sa température constante ;
2 inversement, la jonction chaude, que le courant électrique traverse
ε
2
µe dans le sens B → A, dégagera de la chaleur.
∆ϕ = grad --------- d + grad T d Le coefficient Peltier est lié au pouvoir thermoélectrique par la
ze
1 1 seconde relation de Thomson :
La première intégrale du membre de droite s’annule, car Π AB ∆ϕ
ε AB = -------------
- = -----------
grad µ e = 0 . Le potentiel chimique des électrons dépend de la T ∆T
température, de la pression et de la densité de charges. Dans le cas
présent, la température T 0 est constante, la pression est uniforme 2.2.5.5.4 Effet Thomson
à l’équilibre mécanique et la densité de charges est la même sur
Cet effet est créé simultanément avec l’effet Joule, quand un
les deux plaques. Par suite :
courant électrique traverse un gradient de température. Le
2 coefficient Thomson σt est défini par l’équation :
∆ϕ = ε dT ∂Π Π ∂Π
σ t = ---------- – ------ = ---------- – ε
∂T T ∂T
1
En admettant que ε varie peu avec la température : C’est la première relation de Thomson. Si on l’applique à un couple
thermoélectrique, on obtient :
∆ϕ
---------- = ε A – ε B = ε AB ∂ ε AB
∆ϕ
∆T
εAB est le pouvoir thermoélectrique différentiel du couple. Il apparaît
∂
∂T ∆T = T --------------
σ tB – σ tA = T --------- ----------
∂T
-
que la force thermoélectrique ∆ ϕ (ou différence de potentiel élec- Elle relie les coefficients de Thomson des deux métaux A et B au
trique) ne dépend pas du gradient de température à l’intérieur de coefficient de température du pouvoir thermoélectrique εAB .
fils homogènes. Ce phénomène a été découvert par Seebeck.
2.2.5.6 Effets galvanomagnétiques et thermomagnétiques
2.2.5.5.3 Effet Peltier
Imaginons qu’une pile est branchée aux bornes 1 et 2 de la figure 5 2.2.5.6.1 Généralités
et débite une intensité de courant constante. Une production de Considérons le système précédent sous l’influence d’un champ
chaleur en résulte qui est positive dans une jonction et négative dans magnétique externe. Les coefficients λ, Π, ε et R entrent maintenant
l’autre ou inversement suivant le sens du courant électrique. La comme tenseurs dans les équations phénoménologiques (39). Pour
quantité de chaleur absorbée à la jonction la plus froide est appelée simplifier, prenons les courants et les gradients parallèles au
chaleur de Peltier.
La jonction entre les métaux A et B qui se trouve à la température T plan x , y et le champ magnétique B z parallèle à l’axe z. Les tenseurs
peut être représentée par une petite région de volume V limitée par ont la forme matricielle :
deux sections transversales ΩA et ΩB , de telle sorte qu’à l’intérieur
λ xx λ xy Π xx Π xy
– λ – Π
de cette région les propriétés du système changent continûment
de A à B. = =
xy λ xx xy Π xx
Le bilan d’entropie peut s’écrire comme suit : ε xx ε xy R xx R xy
∂ρs
T ------------ = I ( grad Π ) T + R I
2
= div Π I + R I
2 = –ε
xy ε xx R =
– R xy R xx
∂t
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~
Π étant la matrice transposée de Π. ■ Résistivité électrique adiabatique R a
■ Remarques Définition :
● On parle d’effets transversaux si le courant primaire est perpen- 1 ∂ µe
E x – -------- -------------
diculaire à l’effet produit et d’effets longitudinaux si les deux ont la z e ∂x
même direction. R a ≡ ----------------------------------------
Ix
● L’effet est isotherme si le gradient de température perpendi-
culaire au courant primaire disparaît et adiabatique si le flux de ∂T
chaleur perpendiculaire au courant primaire est nul. quand Iy = 0, Φ [ S ] y = 0 et ---------- = 0 .
∂x
Il s’ensuit que :
2.2.5.6.2 Effets galvanomagnétiques transversaux
t
ε xy Π xy
■ Effet Hall isotherme Ri R a = R xx – -----------------------
λ xx
Si le système est soumis à un champ magnétique dans la
direction z , un courant électrique dans la direction x engendre un
champ électrique dans la direction y. 2.2.5.6.4 Effets thermomagnétiques transversaux
Définition : ■ Effet Righi-Leduc S t
1 ∂ µe Un corps isotrope soumis à un champ magnétique dans la
E y – -------- ------------
t ze ∂ y direction z et à un gradient de température dans la direction x
R i ≡ -------------------------------------- engendre un flux thermique dans la direction y.
Ix
Définition :
à condition que Iy = 0 et grad T = 0 . ∂T / ∂y
S t ≡ ---------------------
∂T / ∂x
Il s’ensuit que :
t
R i = – R xy avec I = 0 et Φ [ S ] y = 0 .
On en déduit que :
t
■ Effet Hall adiabatique R a λ xy
S t = -----------
Définition : λ xx
1 ∂ µe Il existe aussi d’autres définitions du coefficient de Righi-Leduc :
E y – -------- ------------
t ze ∂ y
Ra ≡ -------------------------------------- S t = λxy
Ix
ou :
∂T
avec I y = 0, Φ [ S ] y = 0 et ---------- = 0 . λ xy
∂x S t = ----------------------
B z ⋅ λ xx
On en déduit que :
t ε xx Π xy Cette dernière tient compte du fait que λxy / λxx varie à peu près
R a = – R xy – ----------------------
λ xx linéairement avec l’induction magnétique Bz .
t
■ Effet Ettingshausen P t ■ Effet isotherme de Nernst Q i
Définition : Définition :
∂T / ∂y
P t ≡ --------------------- 1 ∂ µe
Ix E y – -------- -------------
t ze ∂ y
∂T Qi ≡ ----------------------------------------
avec I y = 0, Φ [ S ] y = 0 et ---------- = 0 . ∂T / ∂x
∂x
Il s’ensuit que : ∂T
Π xy avec I = 0 et --------- = 0 .
∂y
P t = – --------------
λ xx On en déduit que :
t
Q i = – ε xy
2.2.5.6.3 Effets galvanomagnétiques longitudinaux
t
■ Effet adiabatique de Nernst Q a
■ Résistivité électrique isotherme R i
Définition :
Définition :
1 ∂ µe
1 ∂ µe E y – -------- -------------
E x – -------- ------------- ze ∂ y
ze ∂ x t
Qa ≡ ----------------------------------------
R i ≡ ---------------------------------------- ∂T / ∂x
Ix
avec I = 0 et Φ [ S ] y = 0 .
quand Iy = 0 et grad T = 0 .
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t t t de S α β
Ra – R i = Q i P
t t α β α α β β
µj µj Aρ d ξ ρ A ρ dξ ρ
– QiP
Ra – R i = 1 1 α
+ - – -------β- d i Q ′ α – ∑ --------
--------
α α
- – --------- de n j + ∑ -------------------- +∑ --------------------
t T T T T β T α Tβ
t
Q a – Qi =
t
Qi S (relations de Heulinger) j ρ ρ
– QiS
t t
Qa – Qi = di S α β
λa – λi = λi ( S t ) 2
t t
TQ i = λi P (relation de Bridgman)
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Avec : ■ Remarques
α β ● Il y a un flux thermique même si ∆T = 0 :
di Q β = – di Q α et e * j = e * j
α
il vient : J th L 12
---------
α
- = -----------
Jm L 22
∆T = 0
α
αβ
1
d i S tr = --------
Tα T β
- –
1
--------- d i
Q α+
∑
j
e* αj – µ j
------------------------
Tα
- –
e* βj – µ βj
-------------------------
Tβ
α
d e n j 0 (41)
di Q α
Par ailleurs, quand ∆T = 0, ---------------
- = 0,
dt
αβ
La production d’entropie d i S tr lors de phénomènes de transport on obtient à partir des équations (42) :
se compose, d’une part, de la production due au flux de chaleur d i Q α α α
J th ∆T = 0 = q* α J m ∆T = 0 (43)
1
sous la force ---------
Tα Tβ 1
- – --------- et, d’autre part, de la somme des pro-
L 12
α
ductions issues du flux de matière de n j sous les forces : donc q* α = ----------- .
L 22
α β
α β
e* j – µ j e* j – µ j ● Il y a un flux de matière même si ∆p = 0 :
-------------------------
α
- – -------------------------
T Tβ α
Jm L 12
Considérons le cas particulier où les phases α et β contiennent ----------
α
- = ----------
-
J th L 11
un seul constituant avec : ∆p = 0
αβ
d i S tr ∆ T di Q
α
∆T de n α µ de n α Cette dernière équation ressemble à celle de Clapeyron en thermo-
------------------- = – ------------
dt T α2 d t T α2
- e * α ----------------
- ---------------- – ------------
dt T dt
- – ∆ ------ ---------------- dynamique classique :
∆H
dt
--------
Par ailleurs : dp
- = ----------------
éq T ∆V
µ
µ ∂ ------ L’interaction d’un flux de chaleur et de matière donne lieu à des
1 ∂µ hα vα
T
∆ ------ = ------------- ∆ T + ------- --------- ∆ p = – ------------
- ∆ T + ---------
- ∆p phénomènes de couplage dont les plus importants sont la différence
T ∂T T ∂p T α2 Tα de pression thermomoléculaire et l’effet thermomécanique.
finalement :
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J th L 12
portionnel à p α / T α ; de la même façon, le nombre de molécules ----------
α
- = ----------- = q* α
Jm L 22
∆T = 0
issu de β est proportionnel à p β / T β . À l’état stationnaire :
La relation de réciprocité d’Onsager établit la liaison entre la dif-
pα Tα férence de pression thermomoléculaire et l’effet thermomécanique
--------
- = --------
- (relation de Knudsen)
pβ Tβ [équations (43) et (44)].
---------
J
Sous forme différentielle : ∆p q* 1 J th
∆p
---------
∆T J
-
m =0
= – ----------- = – -----------
VT VT m
-
∆T = 0
dp 1 p R
--------- = ----- ------- = ----------
2V
≈ ----------
∆T
-
dt 2 T
V correspond à v β si ∆T = T α – T β et ∆p = p α – p β. 2.3.5 Effets électrocinétiques
Donc, suivant l’équation (44) :
Considérons un système constitué de deux récipients qui commu-
∆p q* β niquent par un mur poreux ou un capillaire. Il contient deux phases
-----------
∆T β
Jm =0 2v
R
β
- = – -----------------
= ------------
v βT β
- α et β à température et concentration uniformes, le fluide commun
étant une solution ionique. Deux électrodes permettent de maintenir
RT β une différence de potentiel électrique :
et q* β = – --------------
2
∆ϕ = ϕ α – ϕ β
De plus : e * α = e * β,
De même, une différence de pression :
donc q * α = h β – h α + q * β.
Dans le cas d’un gaz monoatomique : ∆p = p α – p β
Il s’ensuit que l’énergie totale de transfert par mole est : avec z j charge molaire de l’espèce j.
5 RT α
e* α = ----- RT α – -------------- = 2 RT α Le bilan entropique est :
2 2
dQ ′ α β 1 α β α ϕα – ϕ β α
e* β = 2 RT β dS α β = ------------------- – ------- ∑ ( µ j – µ j ) d e n j – ----------------------- ∑ z j de n j
T T j T j
L’énergie de translation par mole est respectivement :
Les deux termes de droite correspondent à la production d’entro-
3 3 pie due aux phénomènes de transport.
e α = ----- RT α e β = ----- RT β
2 2 Par ailleurs :
α β ∂ µj
RT
La différence e* – e = --------- correspond à l’énergie cinétique addi- µ j – µ j = ∆ µ j = ----------- ∆ p = v j ∆p
2 ∂p
tionnelle le long de l’axe de l’orifice ou du capillaire. Les molécules
avec v j volume partiel molaire de j à la pression moyenne entre p α
ayant des vitesses élevées ont une chance plus grande de traverser
et p β.
l’ouverture que les molécules lentes.
Définissons le flux de matière ou de volume J α par :
Si l’ouverture est assez grande pour que le gaz (gaz de Boyle ) se
déplace dans son ensemble, la différence de pression n’est plus α
maintenue. Un état stationnaire ne s’établit que si : de n j
Jα = ∑ vj ----------------
dt
-
α j
L 12 = 0 pour J m = 0
et le courant électrique I α dû au transport des charges par :
Dans ce cas :
α
q * α = 0 et e* α = h α de n j
I α = ∑ z j -----------------
dt
RT α j
Entre q* α = – ------------- et 0, il y aura des valeurs intermédiaires de
2 On obtient :
la chaleur de transfert qui dépendent du rapport du libre parcours αβ
moyen à la dimension de l’orifice ou du capillaire séparant les deux d j S tr ∆p ∆ϕ
phases. ------------------- = – ---------- J α – --------- I α
dt T T
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Iα
--------
- = -----------
∆p = 0 L 22
Références bibliographiques
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