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28/09/2008
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Notations et symboles
C m Charge du fluide
Ec J Énergie cinétique
He m Hauteur effective
J m Perte de charge
M kg Masse du fluide
P Pa Pression
s m Abscisse curviligne
t s Temps
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Notations et symboles
T K Température
V m3 Volume
ú
W W Puissance technique
t
xi m Coordonnée
z m Altitude
γ m · s−2 Accélération
η Pa · s Viscosité de dilatation
µ Pa · s Viscosité dynamique
Ω m2 Surface frontière
Indices
i, j, k, n Direction de projection
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1. Bilan d’une grandeur Cette équation peut encore être modifiée par la transformation
d’une intégrale de surface en intégrale de volume par la relation
quelconque. Équation d’Ostrogradski :
de bilan
∫g
Ω
( x i , t ) vn dΩ =
∫
V
div ( gv ) dV (4)
Soit une grandeur G attachée à un volume V (figure 1) à un instant Ainsi, la variation totale par rapport au temps de la grandeur G
donné et g sa valeur par unité de volume : g = g (xi, t), on a : peut s’écrire :
∫ ∫g ∫g
∂g
∫g
dG DG
G = dV (1) -------- = --------- = ------- + div ( gv ) dV = in dV + Ω dΩ (5)
dt dt ∂t
V V V Ω
∫ ∫ g vn ∫g ∫g
— un flux global non nul à travers la frontière Ω du volume V (par dG ∂g
-------- = ------- dV + ( ) dΩ = in dV + Ω dΩ (6)
exemple, différence non nulle entre la quantité de fluide qui entre et dt ∂t
celle qui sort du volume) ; V Ω V Ω
∫ ∫G ∫g ∫g
face. dG ∂g
-------- = ------- dV + v n dΩ = in dV + Ω dΩ (7)
On traduit cette constatation par l’équation suivante, dite équa- dt ∂t
V Ω V Ω
tion de bilan :
où le tenseur G v est défini par :
∫ ∫ ∫g ∫g
∂g
------- dV = Ð g vn dΩ + in dV + Ω dΩ (2) Gv = gi vj
∂t
V Ω V Ω
avec gi la composante selon i du vecteur g,
avec v vecteur vitesse du fluide, vj la composante selon j du vecteur vitesse v du
fluide,
n normale dirigée vers l’extérieur du volume V,
i et j étant respectivement les numéros de ligne et de colonne du
Ω aire de la surface frontière, tenseur.
Compte tenu de la relation d’Ostrogradski l’équation (6) devient :
gin création intérieure volumique de la grandeur g,
∫ ∂------
- + div G v d V
gΩ création surfacique de cette grandeur, dG g
-------- = (8)
dt ∂t
gin et gΩ ne sont pas attachés aux particules s’écoulant à la vitesse v. V
En général, dans l’équation du bilan, on sépare la partie « création où le vecteur divergence du tenseur G v correspond à :
de la grandeur G (ou g) » du reste qui correspond à une variation
totale de la grandeur G en fonction du temps, ou encore au d’Alem- ∂
div G v = -------- g i v j x i (9)
bertien de G. On écrit : ∂ xj
∫ ∫ ∫ ∫
dG DG ∂g
-------- = --------- = ------- dV + g vn dΩ = g in dV + g Ω dΩ (3)
dt dt ∂t div G v = v grad g + g div v (10)
V Ω V Ω
où encore à :
∫
d Vm
------------ = div v d V (12)
Figure 1 – Flux de la grandeur g à travers la surface dΩ frontière dt
du volume fixe V Vm
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v2
2. Bilan de la masse C2
Ω2
v1
de la masse
C1 Ω1
∫ ∫ ρ vn ∫
DM ∂ρ ∂-----ρ- + div ρ v d V = 0
---------- = ------ dV + dΩ = (13)
dt ∂t ∂t
Ω
V V
2.2 Équation intégrale de la conservation
Le domaine de contrôle V du fluide, limité par la surface Ω, étant de la masse
quelconque, on peut écrire :
∂ρ
------ + div ρ v = 0 (14) 2.2.1 Cas d’un tube de courant. Vitesse moyenne
∂t
Cette équation n’est valable en toute rigueur que si, à l’intérieur Considérons le cas particulier d’un élément de volume apparte-
du système, il n’y a aucune source ou puits de matière, ce qui d’un nant à un tube de courant (figure 2). Soit V le volume compris entre
certain point de vue pourrait être assimilé à une création ou à une les lignes de courant s’appuyant sur les contours C1 et C2 et les sur-
destruction de matière. On dit alors que l’écoulement est conserva-
tif. Dans le cas contraire, l’écoulement est non conservatif et, si on faces Ω1 et Ω2 construites également sur C1 et C2. L’application à ce
note par mú vs le débit massique par unité de volume dû à la source, volume de l’équation (13) donne, en écoulement conservatif :
on a :
∫ ∫ρ ∫ρ
∂ρ
∂ρ ------ dV + v 1 n 1 dΩ 1 + v 2 n 2 dΩ 2 = 0 (19)
------ + div ρ v = mú vs (15) ∂t
1 2
∂t V Ω1 Ω2
Si l’écoulement est conservatif et stationnaire (ou permanent), où ni est la normale extérieure à la surface Ωi . Cette relation tient
toute dérivée partielle par rapport au temps est nulle, et on a :
compte du fait que le flux à travers la surface latérale du tube de
courant est nul.
div ρ v = 0 (16)
∂ρ ∂
------ + -------- ρ v i = 0
∂ t ∂ xi
Si les sections Ω1 et Ω2 sont des sections droites (sections en tout
devient, en coordonnées cylindriques : point perpendiculaires au vecteur vitesse), on a : vni = vi. Dans cette
relation, le membre de gauche correspond au débit massique Mú 1
∂ρ 1 ∂ 1 ∂ ∂ du fluide à travers la section 1, et le membre de droite au débit mas-
------ + --- ----- ( ρr v r ) + --- ------ ( ρ v θ ) + ------ ( ρ v z ) = 0 (18)
∂t r ∂r r ∂θ ∂z sique Mú 2 à travers la section 2. Ainsi, on peut écrire :
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∫ ∫ ρ v vn
■ Vitesse moyenne capable du débit D ( QM ) ∂ ρv
-------------------- = ---------- dV + ( ) dΩ = R (26)
Soit v d la vitesse, constante sur une section droite Ω d’un tube de dt ∂t
V Ω
courant, d’un fluide dont le débit à travers Ω aurait la même valeur
que le débit du fluide dans le cas réel. On peut alors écrire :
où R est la résultante de toutes les forces, volumiques et surfaci-
ques, appliquées au fluide contenu dans le volume V.
v d Ω = Vú =
∫v
Ω
dΩ
∫v
1
v d = ---- dΩ (23) 3.1.1 Définition des forces
Ω
Ω
Deux types de forces sont appliquées à un volume fluide :
La vitesse v d est, par définition, la vitesse moyenne capable du
débit, encore appelée plus simplement vitesse moyenne. a) Les forces intérieures sont les forces de cohésion molécu-
laire, de viscosité et de pression qui forment un torseur nul puisque
localement le principe de l’action et de la réaction doit être respecté.
2.2.2 Cas d’un filet de courant b) Les forces extérieures sont elles-mêmes classées en deux
types :
Si Ω1 et Ω2 sont les sections droites d’un filet de courant en — des actions à distance ou volumiques ou encore forces de
régime permanent (figure 3), la relation (20) devient (v1, v2, ρ1 et ρ2 champ : ce sont les forces de gravitation, électromagnétiques, etc.
étant constantes sur chacune des sections) : Elles sont exercées par le milieu extérieur sur chacune des particu-
les. Elles forment un torseur non nul dont la résultante par unité de
ρ 1 v 1 Ω 1 = ρ 2 v 2 Ω 2 = mú (24) volume est notée F ;
— des actions de contact ou surfaciques : ce sont des forces qui
où mú est le débit massique à travers une section droite du filet de traduisent l’action des particules extérieures voisines de la surface Ω
courant. Si le fluide est incompressible, on a : sur les particules intérieures appartenant à la surface Ω. Elles sont
proportionnelles à l’importance de la surface. En un point de la sur-
v 1 Ω 1 = v 2 Ω 2 = vú (25) face, où la normale extérieure est n (figure 4), la force résultante par
unité de surface ou contrainte de ce type de force est notée Tn.
où vú est le débit volumique à travers une section droite quelconque Pour un fluide immobile cette contrainte se limite à la pression P
du filet de courant. du fluide qui est normale à la surface et opposée à la direction n :
Ces équations sont utilisées fréquemment dans le cas d’un tube
Tn = − P n (27)
de courant lorsque l’hypothèse de la constance de la vitesse et de la
masse volumique sur une section droite est acceptable.
Tn
Ω2 v dΩ
2
v1 V
Ω1
Figure 3 – Conservation de la masse dans un volume appartenant Figure 4 – Contrainte en un point de la surface frontière
à un filet de courant d’un volume V
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d γ ij ∂ v i ∂ v j
---------- = -------- + -------- (28)
dt ∂ xj ∂ xi est proportionnelle aux vitesses de déformation linéaire dans les
trois directions dεi /dt et on écrit :
Alors, par définition d’un fluide newtonien, on a :
d εi d εj
d γ ij ∂v ∂v T ii′ = 2 µ -------- + η -------- (31)
T ij′ = µ ---------- = µ --------i + --------j (29) dt dt
dt ∂x ∂x
j i
Dans cette relation, η est appelé « second coefficient de
où T ij′ est la projection selon la direction xi de la contrainte qui viscosité » ou encore « viscosité de dilatation ». Cette seconde
s’exerce sur la face j orientée dans le sens positif de xj (xj = normale appellation est justifiée par le fait que, comme le montre la
extérieure). La réciprocité des contraintes tangentielles permet relation (32), ce coefficient n’a plus d’influence sur les contraintes
d’écrire : lorsque la dilatation du fluide [équation (12)] est nulle : div v = 0.
Compte tenu de l’expression liant la vitesse de déformation longitu-
T ij′ = T ji′ (30) dinale et le gradient de la vitesse [BE 8 151, § 4] :
Tii = 2G εi + λ (εi + εj + εk) Dans ce cas, très fréquent en pratique, η n’intervient pas. Dans le
cas des gaz parfaits monoatomiques, on montre à partir de la théo-
avec : rie cinétique des gaz que :
ν E
λ = ----------------------------------------- 2
(1 + ν) (1 Ð 2ν) η = Ð --- µ (33)
3
Dans ces équations, E est le module d’Young ou module d’élasti-
cité longitudinal et ν le coefficient de Poisson. Par analogie, pour un Cette valeur est souvent utilisée en dehors de ce cas particulier.
fluide newtonien, on admet que la contrainte normale de viscosité C’est l’hypothèse de Stokes.
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1 ∂ vθ vr Tzr
T θ = P Ð 2 µ --- --------- + ----- Tθ z
r ∂θ r Tz θ
vr
∂ vz
T z = P Ð 2 µ --------- Tθ
∂z Tr
x2 Tθ r
Tr θ
∂v 1 ∂ vz
T zθ = Ð µ --------θ- + --- --------- = T θz θ
∂z r ∂θ x1
r
∂ v ∂ vz
T rz = Ð µ --------r + --------- = T zr
∂z ∂r Figure 6 – Élément de volume et contraintes dans un système
de coordonnées cylindriques
1 ∂ vr ∂ vθ
T rθ = Ð µ --- -------- + r ----- ----- = T θr
r ∂θ ∂r r
∂v ∂v
T ij′ = Ð P δ ij + µ --------i + --------j + η div v δ ij
n
(34)
∂ xj ∂ xi O
B x2
où δij est le symbole de Kronecker (δij = 0 si i ≠ j ; δij = 1 si i = j ).
L’équation (34) peut encore s’écrire sous forme tensorielle :
A
T = T ij = Ð P I + 2 µ D + η div v I (35)
Soient ni les cosinus directeurs de la normale n au plan ABC La nullité du torseur des forces appliqué à OABC implique que la
(figure 7). La contrainte qui s’exerce sur ce plan est Tn. Pour trouver somme des composantes selon les xi soit nulle :
son expression, on écrit l’équilibre du tétraèdre OABC. En notant par
Ω la surface de ABC, on a, sur chacune des faces perpendiculaires à T in Ð ∑ T ij n j = 0
une direction xj quelconque, de surface Ωj et dirigée vers les xj j
négatifs : soit :
Tin = Tij nj (36)
Ð T ij Ω j = Ð T ij n j Ω
Ð Ωj Tj = Ð T jj Ω j = Ð T jj n j Ω ce qui s’écrit de manière complète :
Ð T kj Ω j = Ð T kj n j Ω
T 1 n = T 11 n 1 + T 12 n 2 + T 13 n 3
car, en effet : T n = T 2 n = T 21 n 1 + T 22 n 2 + T 23 n 3 (37)
Ωj = nj Ω T 3 n = T 31 n 1 + T 32 n 2 + T 33 n 3
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où les termes Tij sont donnés par l’équation (34). En utilisant le ten- C’est l’équation de Cauchy qui, sous forme scalaire, s’écrit :
seur des contraintes [équation (35)], l’équation (36) peut être écrite
∂v ∂ vi ∂P
sous la forme : ργ i = ρ --------i + v j -------- = F i Ð --------
∂t ∂ xj ∂ xi
T n = Tn (38) (47)
∂ ∂ v ∂ vj ∂
+ -------- µ --------i + -------- + -------- ( η div v )
∂ xj ∂x ∂x ∂ xi
j i
∂ ∂v ∂ ∂v
∫ ∫ ∫ ∫
∂ ρv -------- --------j = -------- --------j
---------- dV + ρ v ( vn ) dΩ = F dV + T n dΩ (39)
∂t ∂ xj ∂ xi ∂ xi ∂ xj
V Ω V Ω
l’équation (47) s’écrit :
ou encore :
∂P ∂ 2 vi ∂ ∂ vj ∂
ργ i = F i Ð -------- + µ ----------- + µ -------- -------- + η -------- div v
∫ ∫ QM n ∫F ∫T n
∂ ρv
---------- dV + dΩ = dV + dΩ (40) ∂ xi ∂ x j2 ∂ xi ∂ xj ∂ xi
∂t
V Ω V Ω
ou encore :
Dans cette relation, le tenseur flux de quantité de mouvement
QM a pour expression : ∂P ∂
ργ i = F i Ð -------- + µ ∇ 2 v i + ( µ + η ) -------- div v (48)
∂ xi ∂ xi
QM = ρv i v j = v i ρv j (41)
Sous forme vectorielle, on a :
En utilisant le théorème d’Ostrogradski, la relation (40) devient :
ργ = F Ð grad P + µ ∇ 2 v + ( µ + η ) grad div v (49)
∫ ∫
ρv
∂---------
- + div QM dV = ( F + div T ) dV (42) C’est l’équation de Navier qui, dans le cas de l’hypothèse de Sto-
∂t
kes, devient l’équation de Navier-Stokes :
V V
µ
Cette équation, applicable à un domaine quelconque, peut être ργ = F Ð grad P + µ ∇ 2 v + --- grad div v (50)
remplacée par l’équation locale suivante : 3
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Ainsi :
ργ = F Ð grad P (53)
ρ vn dΩ = d Mú (55) Cette vitesse moyenne est bien sûr différente de la vitesse capable
du débit [équation (23)] :
correspond au débit massique du fluide à travers la surface dΩ,
compté positivement si le fluide sort du volume V. v QM ≠ v d
∫
Ω
v d Mú = R (56)
Dans le cas d’un filet de courant les vitesses vi sont constantes sur
les sections droites Ωi. Comme par ailleurs le débit mú est constant
[équation (24)], l’équation (57) s’écrit :
∫ρ v ∫ρ v
2 2 où gz est l’énergie potentielle de l’unité de masse du fluide, z étant
R = n2 2 2 d Ω2 Ð n1 1 1 d Ω1 (58) l’altitude du point considéré. L’équation de Navier-Stokes (50)
Ω2 Ω1 devient, en admettant que l’accélération de la pesanteur g soit
constante :
Dans cette relation, les termes du membre de droite correspon-
µ
dent au flux de la quantité de mouvement au travers des sections ργ = Ð grad P Ð ρg grad z + µ ∇ 2 v + --- grad div v
droites du tube de courant. On définit alors une vitesse moyenne 3
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Dans cette équation, si on globalise les forces de viscosité sous la L’équation (64) s’écrit alors :
forme fv, on peut écrire :
dv dP dz
ρ v ------- = Ð ------- Ð ϖ ------- Ð f t
ργ = Ð grad P Ð ρg grad z Ð f v (63) ds ds ds
soit :
La force de viscosité étant toujours opposée au sens du mouve-
ment, le signe moins affecté à fv permet de noter que fv a le même ρ v d v = Ð d P Ð ϖ d z Ð ft d s (66)
sens que le mouvement.
Le produit (ft ds) qui sera noté ρdτ correspond au travail élémen-
taire volumique des forces de viscosité le long de la trajectoire. Ce
3.4.1 Intégration de l’équation de Navier-Stokes travail est toujours positif car la force de viscosité − ft est dirigée
le long d’une ligne de courant dans le sens opposé à ds. Ainsi, l’équation (66) peut être écrite sous
la forme :
Appliquons l’équation (63) le long d’une ligne de courant d v2 d P
(figure 9) et écrivons γ l’accélération dans le plan (t, n) ; ---------- + ------- + g d z + d τ = 0 (67)
2 ρ
∫ρ
------ dP
R ∆ e c 12 + ∆ e p 12 + ------- + τ 12 = 0 (68)
1
avec s l’abscisse curviligne,
R le rayon de courbure au point courant M selon n, C’est l’équation de l’énergie le long de la trajectoire, dans laquelle
la direction de la normale. ∆ec est la variation de l’énergie cinétique par unité de masse, ∆ep la
variation d’énergie potentielle (gravifique) et τ12 le travail massique
Dans le plan (t, n), on peut écrire, en notant par ϖ la quantité ρg : des forces de viscosité entre 1 et 2.
∂v ∂v ∂P ϖ∂z v2 P v2 P
ρ ------ + v ------ = Ð ------- Ð ---------- Ð f t (64) ------1- + -----1- + z 1 = ------2- + -----2- + z 2 + J 12 (69)
∂t ∂s ∂s ∂s 2g ϖ 2g ϖ
C’est l’équation de Bernoulli dans laquelle la somme :
v2 ∂P ∂z
ρ ------ = Ð ------- Ð ϖ ------- Ð f n (65)
R ∂n ∂n v2 P
------- + ---- + z = C (70)
Si on limite l’étude à l’évolution sur la ligne de courant en écoule- 2g ϖ
ment stationnaire (la ligne de courant devient une trajectoire), la est appelée charge du fluide C. C’est l’énergie mécanique totale du
seule variable est l’abscisse curviligne s. fluide pesant incompressible par unité de poids. C est homogène à
une longueur.
Avec cette définition, l’équation de Bernoulli (69) s’écrit :
C1 = C2 + J12 (71)
t
v J12 prend le nom de pertes de charge. C’est une quantité toujours
2 positive.
s
M Les différents termes de la charge ont les appellations suivantes :
ρv 2 ρv 2
--------- = pression dynamique --------- + P = pression d’arrêt
2 2
n P = pression statique P P∗
1 ---- + z = ------ = hauteur piézométrique
ϖ ϖ
Figure 9 – Écoulement le long d’une ligne de courant z = altitude ϖC = pression totale
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4. Bilan de l’énergie
Sens de l'écoulement cinétique. Équation
1 2
z2
de Bernoulli généralisée
Altitude de référence
∫ ∫ρ ∫Fv
DE ∂ v2 v2
3.4.3 Cas particulier des trajectoires rectilignes ----------c = ----- ρ ------ dV + ------ v n dΩ = dV
dt ∂t 2 2
V Ω V
Dans le cas de trajectoires rectilignes, le rayon de courbure R est
infini. Dans l’équation (65) :
v2
+
∫T v
Ω
n dΩ + W
ú int (75)
------ = 0
R Dans le membre de droite se trouvent :
on a alors : — la puissance des forces extérieures volumiques (à distance) ;
— la puissance des forces de surface (pression et viscosité) ;
∂P ∂z — la puissance Wú int des forces intérieures au système.
0 = ------- + ρg ------- + f n (72)
∂n ∂n Cette dernière puissance est due aux forces de pression et de vis-
À partir de l’équation de Navier (49), la projection selon n de la cosité à l’intérieur même du volume. Pour un volume élémentaire
force de viscosité peut s’écrire : parallélépipédique (figure 11), le déplacement relatif de deux côtés
du volume est dû à la différence des vitesses. Par exemple, ce dépla-
∂ cement au cours du temps dt de la face j selon la direction i vaut :
Ð f n = µ ∇ 2 v n + ( µ + η ) ------- div v
∂n ∂ vi
-------- d x j d t
Comme vn = 0, le premier terme du membre de droite est toujours ∂ xj
nul. Par ailleurs, même dans le cas d’un fluide compressible, à
condition d’avoir une variation pas trop forte de ρ avec la position de Le travail de la force intérieure est :
la particule fluide :
∂ vi ∂ vi
div v ≈ 0 Ð T ij d x i d x k -------- d x j d t = Ð T ij -------- d t d V
∂ xj ∂ xj
Ainsi, le deuxième terme de fn est aussi nul. Alors l’équation (72)
se réduit à : et la puissance de cette force s’écrit :
∂P ∂z ∂ vi
------- + ρg ------- = 0 (73) Ð T ij -------- d V
∂n ∂n ∂ xj
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Alors :
xj
∫ ∫ ∫F v ∫T
∂ v2 2
----- ρ ------ dV + P + ρ v
------ v n dΩ = dV + ′ n j v i dΩ
Tij ∂t 2 2
i i ij
V Ω V Ω
dxj
∫P ∫Φ
(vi ) x + dx
– Tij j j
+ div v d V Ð dV (80)
V V
∂z
Figure 11 – Contrainte s’exerçant sur une face élémentaire F i = Ð ρg --------
perpendiculaire à xj et déplacement relatif de cette face ∂ xi
Ainsi :
La généralisation de cette étude à toutes les faces et toutes les
∫Fv ∫
∂z
contraintes, normales et tangentielles, pour l’ensemble du volume V i i d V = Ð ρg -------- v i dV
donne : ∂ xi
V V
∂v
∫
Or :
ú int = Ð T --------i d V
W (76)
ij
∂ xj ∂z ∂
V ρg v i -------- = ----- ( ρgz ) + div ρgz v (81)
∂ xi ∂ t
Compte tenu de l’expression des éléments du tenseur des car, on peut écrire :
contraintes T ij [équation (34)], on peut écrire :
∂ ∂z ∂ρ
----- ( ρgz ) + div ρgz v = ρg ------ + gz ------ + gz div ρv + ρgv grad z
∂ vi ∂v ∂v ∂v ∂t ∂t ∂t
- = Ð P div v + η ( div v ) 2 + µ ∑ --------i --------i + --------j
∑ Tij -------
∂ xj ∂z ∂z ∂ρ
i,j i , j ∂ xj ∂ xj ∂ xi = ρg ------ + v i -------- + gz ------ + div ρv
∂t ∂ xi ∂t
Dans les second et troisième termes du membre de droite n’inter-
viennent que des puissances de forces de viscosité qui transforment Considérant l’équation de continuité et le fait que z est indépen-
de l’énergie mécanique en chaleur et qui sont la cause des irréversi- dant de t, l’équation (81) est démontrée. Ainsi, et en utilisant le théo-
bilités. C’est pourquoi cette fonction, notée Φ, est appelée fonction rème d’Ostrogradski, on a :
de dissipation mécanique :
∫Fv ∫ ∫
∂
i i dV = Ð ----- ( ρgz ) d V Ð ρgzv n dΩ
∂ vi ∂ v ∂ vj ∂t
Φ = η ( div v ) 2 + µ -------- --------i + -------- (77) V V Ω
∂ xj ∂ xj ∂ xi
En faisant passer ces termes de la puissance des forces à distance
dans le membre de gauche, l’équation de Bernoulli généralisée,
Ainsi, les expressions (76) de la puissance des forces intérieures pour un fluide pesant, s’écrit :
et (75) peuvent alors s’écrire, en tenant compte de l’expression de
Tn donnée par l’équation (36) :
∫ ∫P
∂ v2 2
----- ρ ------ + ρgz dV + +ρv
------ + ρgz v n dΩ =
∂t 2 2
∫P ∫Φ
V Ω
ú int =
W div v d V Ð dV (78)
V V
∫T
Ω
′
ij n j v i dΩ +
∫P
V
div v d V Ð
∫Φ
V
dV (82)
∫ ∫ ∫ ∫
∂ v2 v2
----- ρ ------ dV + ρ ------ v n dΩ = Fi vi d V + T ij n j v i dΩ Cette équation est applicable à un volume de fluide quelconque.
∂t 2 2
V Ω V Ω
+
∫P
V
div v d V Ð
∫Φ
V
dV (79) 4.3 Écoulement d’un fluide pesant
en présence d’une machine
L’équation (79) est l’équation de Bernoulli généralisée. Dans cette
équation, on peut dissocier dans Tij les contraintes de pression des Si une partie de la surface frontière entre le fluide et le milieu exté-
contraintes de viscosité. En effet, on sait que : rieur correspond à une surface de contact avec des pièces en mou-
vement de machines, on fait apparaître à part la puissance des
forces surfaciques correspondant à cette partie de frontière. Cette
T n = Ð Pn + T n′ puissance, qui correspond à une puissance échangée entre le fluide
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∫ ∫ρ
∂ v2 v2 Élément
----- ρ ------ + ρgz dV + -----
- + P + ρgz v n dΩ = z2
∂t 2 2 de machine
V Ω
∫T
Ω
′
ij n j v i dΩ +
∫P
V
div v d V Ð
∫Φ
V
út
dV + W (83)
v1
∫ ∫
∂ v2 v 12
----- ρ ------ + ρgz dV Ð P + ρ -----
- + ρ 1 gz 1 v 1 dΩ 1
∫ ∫
∂t 2 1 1 P2 P1 P div v Φ dV
2 ------ Ð ------ Ð --------------------- d V + ∆ e c + ∆ e p + ---------------
V Ω1 ρ2 ρ1 mú mú
V V
∫
2
P + ρ v-----2- + ρ 2 gz 2 v 2 dΩ 2
∫T
+
2 2 ′ dΩ
2 Ð ij n j v i -------- = w t (87)
Ω2 mú
Ω
=
∫
Ω
T ij′ n j v i dΩ +
∫
V
P div v d V Ð
∫
V
Φ dV + W
út (84)
Dans cette équation wt est le travail technique massique, ou éner-
gie échangée entre l’unité de masse du fluide et les éléments mobi-
Si le régime est permanent, pour un fluide incompressible, on a, les des machines contenues entre les sections Ω1 et Ω2. Les deux
en divisant les deux membres de l’équation par ϖ pour faire apparaî- derniers termes du membre de gauche correspondent au travail
tre la charge C du fluide : massique des forces de viscosité intérieures et extérieures.
L’équation (87), pour le cas où il n’y a pas de machine, combinée à
∫ ∫
v 12 P 1
------ v 22 P 2 W ú l’équation (68), permet d’écrire :
- + ------ + z 1 v 1 dΩ 1 = ------
- + ------ + z 2 v 2 dΩ 2 Ð -------t +ú J 12 (85)
2g ϖ 2g ϖ ϖ
Ω1 Ω2
2
∫ρ ∫
dP P P P div v
avec : ------- = -----2- Ð -----1- Ð --------------------- d V (88)
ρ2 ρ1 mú
V
∫T ∫ϖ
1
′ dΩ Φ
Jú12 = Ð ij n j v i -------- + ---- d V (86)
ϖ
Ω V Pour un fluide incompressible pesant s’écoulant en régime per-
manent entre deux sections droites d’un filet de courant contenant
Jú12 est la puissance mécanique (à ϖ près) dissipée par les frotte- une machine, l’équation (85), divisée par le débit volumique,
ments dans le fluide. devient :
v2 P v2 P w
------1- + -----1- + z 1 = ------2- + -----2- + z 2 Ð ------t + J 12 (89)
4.5 Cas d’un filet de courant 2g ϖ 2g ϖ g
Pour l’écoulement d’un fluide compressible pesant en régime per- où J12 correspond au travail des forces de viscosité rapporté à
manent dans un filet de courant, l’équation (84) devient : l’unité de poids du fluide. C’est la perte de charge entre 1 et 2. Le tra-
vail technique par unité de poids wt / g est aussi appelé : hauteur
2 2 hydraulique ou hauteur effective He :
P + ρ v v
-----2- + ρ 2 gz 2 v 2 Ω 2 Ð P 1 + ρ 1 -----1- + ρ 1 gz 1 v 1 dΩ 1 =
2 2 2 2
w
∫ ∫ ∫
He = ------t
T ij′ n j v i dΩ + P div v d V Ð Φ dV + W
út g
Ω V V
L’équation (89) correspond à l’équation de Bernoulli le long d’une
Avec l’équation de conservation de la masse (24) : trajectoire avec présence d’une machine. En effet, pour toute ligne
de courant d’un filet de courant, la charge dans une section droite
ρ 1 v 1 Ω 1 = ρ 2 v 2 Ω 2 = mú est constante.
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T in = T ij n j = Ð Pδ ij n j + T ij′ n j
∫ ∫P
∂ v2 v 2
Le premier principe de la thermodynamique exprime que la varia- ----- ρgz + ρu + ρ ------ dV + + ρgz + ρu + ρ -----
- v n dΩ =
tion d’énergie d’un système dans l’unité de temps est égale à la ∂t 2 2
puissance des forces extérieures augmentée de la puissance thermi- V Ω
∫T ∫
que échangée entre le système et son milieu extérieur (si on se
′ n j v i dΩ + W
út+ λ ( grad T ) n dΩ (92)
limite aux seules formes d’énergie mécanique et thermique). ij
Dans l’équation de bilan (3), la grandeur par unité de volume g Ω Ω+Ω′
correspond à l’énergie interne d’arrêt ρea par unité de volume du
fluide. On a : Intégrée dans le cas d’un fluide s’écoulant, par des canalisations,
à travers un système matériel quelconque, cette équation n’est autre
v2 que le bilan enthalpique, dans lequel le premier terme du second
g ≡ ρe a = ρu + ρ ------ (90)
2 membre est nul puisque vi = 0 le long des parois et qu’on néglige la
puissance des forces de viscosité sur les sections normales aux
avec u l’énergie interne massique du fluide. canalisations. Le dernier terme du membre de droite représente la
Dans ce qui suit, on néglige les échanges thermiques par rayon- puissance thermique Qú échangée à travers les parois et les sections
nement et les apports d’énergie chimique par exemple. Seule la droites de canalisations. La somme des termes :
conduction entre particules de fluide en mouvement se déplaçant à
des vitesses sensiblement identiques est prise en considération. La v2 P
densité du flux de chaleur échangé qúΩ est alors donnée par l’équa- u + ------ + --- + gz = h t
2 ρ
tion de Fourier :
est l’enthalpie totale massique alors que :
qúΩ = λ ( grad T ) n
∫ ∫ ρu ∫Fv
∂ v2
----- ρu + ρ ------ dV + v2
+ ρ ------ v n dΩ = dV
5.3 Fluide pesant s’écoulant dans un filet
∂t 2 2 de courant et traversant une machine
V Ω V
+
∫T v
Ω
n dΩ +
∫λ
Ω
( grad T ) n dΩ (91)
Si le volume V correspond au fluide compris entre les sections
droites Ω1 et Ω2 d’un filet de courant, l’équation (92), compte tenu de
l’équation de conservation de la masse (24) et si on néglige les effets
de la viscosité à la surface du filet de courant, devient :
5.2 Fluide pesant en contact avec
∫
∂
des éléments mobiles d’une machine ----- ( ρe t ) dV + mú [ h t 2 Ð h t 1 ] = W
ú t + Qú (93)
∂t
V
∫F v ∫T ∫ ∫ρ
∂ v2 v2
En reprenant le cas d’un fluide pesant pour lequel on a noté que út+
W dV + n j v i dΩ = ----- ρ ------ dV + ------ v n dΩ
(§ 4.2) :
i i ij
∂t 2 2
V Ω V Ω
∫Fv ∫ ∫ ∫ ∫Φ
∂
i i dV = Ð ----- ( ρgz ) d V Ð ρgz v n dΩ Ð P div v d V + dV
∂t
V V Ω V V
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En reportant cette relation dans l’équation du bilan de Ainsi, l’équation (97) devient :
l’énergie (91), dans laquelle on prend également en compte la puis-
sance technique, on obtient : DT DP
ρ c p -------- = Tβ -------- + Φ + div λ grad T (98)
dt dt
∫ ∫ ρu v n ∫ ∫Φ
∂
----- ( ρu ) dV + dΩ = Ð P div v d V + dV C’est l’équation de la thermique des fluides en écoulement.
∂t
v V V ■ Cas particuliers
∫λ
● Dans le cas d’un gaz parfait, où le coefficient β est égal à
+ grad T n dΩ (94)
l’inverse de la température et la fonction dissipation Φ est négligea-
Ω ble, on a :
Pour un domaine quelconque et en appliquant le théorème de la DT DP
divergence (ou d’Ostrogradski), on a : ρ c p -------- = -------- + div λ grad T
dt dt
∂ ρu
---------- + div ρu v + P div v = Φ + div λ grad T (95) ● Quel que soit le fluide, on peut souvent faire l’hypothèse que la
∂t conductivité thermique du fluide est constante. L’équation (98)
Dans cette équation, les deux premiers termes peuvent s’écrire : devient alors :
∂u ∂ρ DT DP
ρ ------- + u ------ + u div ρ v + ρ v grad u ρ c p -------- = βT -------- + Φ + λ ∇ 2 T
∂t ∂t dt dt
ce qui, compte tenu de l’équation de la conservation de la masse ● Si le fluide est immobile, la fonction dissipation Φ est nulle
donne : puisqu’il n’y a pas de déformation. Si, de plus, la pression est cons-
tante, on a :
∂u Du
ρ ------- + v grad u = ρ -------- ∂T
∂t dt ρ c p ------- = λ ∇ 2 T (99)
∂t
Par ailleurs, on peut aussi écrire :
C’est l’équation de la chaleur en régime variable, qui s’écrit
∂ρ ∂ρ également :
------ + div ρ v = 0 = ------ + ρ div v + v grad ρ
∂t ∂t ∂T
------- = a ∇ 2 T
soit : ∂t
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∫ ∫ ∫λ
Tβ D devient :
-------- + Φ d V +
DT P
ρ c p -------- d V =
( grad T ) n dΩ f
dt dt
∫ρ c ∫ρ c ∫λ
V V Ωf ∂T
p ------- d V + p T v n dΩ f = ( grad T ) n dΩ f
∫ ∫
∂t
+ Qú vs d V + h c ∆ T dΩ m (102) V Ωf Ωf
∫h ∫Q
V Ωm
+ c ∆ T dΩ m + ú vs d V (103)
avec Ωf la surface de séparation fluide-fluide,
Ωm V
Ωm la surface de séparation fluide-paroi.
Cette équation peut être simplifiée dans le cas où la variation de C’est une équation de bilan qui ne contient que des termes d’éner-
pression est faible et où la dissipation d’énergie mécanique est gie thermique, comme l’équation de Bernoulli généralisée ne conte-
négligeable. En notant, de plus que : nait, de manière explicite, que des termes d’énergie mécanique.
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