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DOCUMENTATION
28/09/2008

Lits fluidisés
Caractéristiques générales et applications

par Gérard ANTONINI


Professeur des universités
Université de technologie de Compiègne (UTC)

1. Grandeurs caractéristiques des solides divisés.


Classification des poudres ....................................................................... BE 8 255 – 2
1.1 Grandeurs physiques ..................................................................................... – 2
1.2 Classification de Geldart ................................................................................ – 3
2. Interactions gaz / particules..................................................................... – 4
3. Vitesse de gaz au seuil de fluidisation. Corrélations d’expansion
du lit................................................................................................................ – 5
4. Régimes de fluidisation : lit dense et lit circulant ............................ – 6
4.1 Régimes de fluidisation homogène et hétérogène ...................................... – 6
4.2 Régime turbulent. Fluidisation rapide et transfert pneumatique ............... – 8
5. Dispositifs auxiliaires ................................................................................ – 9
5.1 Alimentation et soutirage de solides divisés................................................ – 9
5.2 Distribution d’air ............................................................................................. – 9
5.3 Puissance consommée. Compresseur .......................................................... – 10
5.4 Élutriation et séparation gaz-solide............................................................... – 12
6. Le lit fluidisé en tant que mélangeur .................................................... – 14
7. Processus d’érosion/corrosion des surfaces immergées
en lits fluidisés............................................................................................. – 15
8. Procédés industriels de transferts thermiques en lit fluidisé ........ – 16
8.1 Échangeurs thermiques gaz-solide, à lit fluidisé.......................................... – 16
8.2 Séchage de solides divisés humides ou désorption de solvants ............... – 17
8.3 Calcination des carbonates et des phosphates ............................................ – 17
8.4 Grillage des minerais sulfurés ....................................................................... – 17
8.5 Craquage thermique des hydrocarbures lourds (Fluid Coking).................. – 18
8.6 Craquage analytique des hydrocarbures (FCC)............................................ – 18
8.7 Chaudières à lit fluidisé .................................................................................. – 18
8.8 Gazéification de combustibles solides .......................................................... – 19
8.9 Synthèse catalytique ...................................................................................... – 20
9. Conclusion .................................................................................................... – 20
Notations et symboles ........................................................................................ – 20
Références bibliographiques............................................................................. – 22

n partant d’une couche de solides divisés au repos, et sous l’effet


E
4 - 2008

d’un courant ascendant de gaz, un lit fixe de particules s’expanse et


atteint un état d’équilibre dynamique, dit fluidisé dense, dans lequel les
particules sont mises en suspension au-dessus du support poreux tra-
versé par le gaz.
Ces dispersions gaz-solide fluidisées ont un comportement hydrodyna-
mique global qui les rapproche de celui des liquides. Par exemple, un lit
BE 8 255

fluidisé occupe un volume présentant une surface libre horizontale, même


lorsqu’on incline le lit. En système ouvert, le niveau d’un lit peut être main-
tenu constant par une alimentation en continu en solides divisés et un

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soutirage, via un orifice pratiqué dans une paroi latérale en fond du


volume fluidisé, ou par surverse. Enfin, on peut y immerger des surfaces
d’échange.
L’agitation particulaire et le brassage hydrodynamique, par des trains de
bulles gazeuses, font, de ces couches fluidisées, des volumes dans lesquels les
solides divisés sont vigoureusement mélangés. Ils peuvent y échanger de la
chaleur et de la matière avec une grande efficacité, par contact direct, à grande
surface spécifique, avec le gaz ou avec un échangeur immergé. La couche flui-
disée constitue alors un volume ouvert, pratiquement isotherme, du fait de la
forte capacité thermique massique des solides par rapport à celle du gaz, ainsi
que par leur renouvellement au contact des surfaces d’échange.
L’état fluidisé apparaît, en fait, comme une transition entre l’état fixe et le
lit entraîné, dans laquelle le solide est mis en suspension diluée dans un gaz
porteur ascendant à plus grande vitesse, transporté, puis récupéré, en partie
haute, avant d’être retourné dans le lit, formant dès lors un lit fluidisé
circulant.
Dans cette première partie du document, on présente les principales
caractéristiques des solides divisés, leur classification, et les différents
régimes de fluidisation gaz-solide accessibles. On fournit un ensemble de
données et de corrélations utilisables concernant l’hydrodynamique de la
fluidisation. On présente également les différents dispositifs auxiliaires
nécessaires à leur bon fonctionnement. Les performances des lits fluidisés
en tant que mélangeurs gaz-solide et solide-solide sont abordées, ainsi que
les problèmes d’érosion-corrosion rencontrés dans l’utilisation de cette
technologie.
On décrit ensuite les différentes applications possibles des lits fluidisés : elles
sont nombreuses et concernent, par exemple, le chauffage/refroidissement de
gaz ou de solides divisés, à contact direct ou via des échangeurs immergés, la
production ou la récupération d’énergie thermique, la calcination de minerai, le
séchage/désorption, la gazéification de combustibles solides.
Une deuxième partie [BE 8 256] sera consacrée aux processus de transferts
de masse et de chaleur en lit fluidisé, avec applications aux échangeurs
ouverts mono ou multiétagés, aux sécheurs, aux chaudières à lits fluidisés.

1. Grandeurs caractéristiques Exemple : soit une particule cubique de côté 1 mm. Sa surface exté-
rieure est Sp = 6 mm2 ; son volume est Vp = 1 mm3. Son diamètre en
des solides divisés. volume, dp, est tel que : πd p3 / 6 = Vp de sorte que :
Classification des poudres 6
d p = ⎛⎜ ⎞⎟
1/ 3
= 124
, mm
⎝ π⎠

π × (124
, )
2
1.1 Grandeurs physiques Son facteur de sphéricité vaut : Φs = = 0,806 .
6
Les grandeurs physiques, représentatives des solides divisés
monodispersés, sont essentiellement leur masse volumique vraie, ■ La surface spécifique as de cette particule, définie comme le rap-
soit ρs, et leur diamètre dp. port de sa surface Sp à son volume Vp = πdp3 / 6 , est :

■ Dans le cas de particules non sphériques, on définit dp comme 6 6


as = = (2)
étant le diamètre d’une sphère équivalente, ayant le même Φsdp d eff
volume que celui de la particule considérée. On introduit alors un
facteur de sphéricité Φs, défini comme le rapport entre la surface ■ Le diamètre effectif des particules ayant la même surface spéci-
d’une sphère de même volume que la particule, à sa surface exté- fique que les particules considérées sera :
rieure vraie Sp (Φs ⭐ 1) , soit : deff = Φsdp
Ce choix de définition permet, en particulier, d’assurer l’égalité
πdp2
Φs = (1) des pertes de charge en écoulement entre un lit particulaire et un
Sp lit formé des particules de référence, de diamètre deff.

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_____________________________________________________________________________________________________________________ LITS FLUIDISÉS

Dans le cas de particules polydispersées présentant une Les caractéristiques de surface des matériaux divisés dépendent
répartition granulométrique donnée, on déterminera son diamètre également de la température, celle-ci pouvant se rapprocher du
moyen en surface en utilisant la relation suivante : point de ramollissement/fusion du solide, et conduire, avec l’éléva-
tion de la température, à des processus d’agglomération interparti-
1
dp = culaires, ainsi qu’à des phénomènes de frittage des grains, par
w
∑di (3) formation de ponts solides aux contacts solide-solide.
i pi Lorsqu’un lit fixe, constitué d’une poudre en vrac, est traversé
avec wi fraction massique de la coupe granulométrique i, par un débit ascendant de gaz distribué de façon homogène, il
de diamètre dpi. s’expanse. Si la poudre présente des caractéristiques convenables,
et à partir d’un certain débit correspondant à la vitesse minimale
Exemple : l’analyse rapide par tamisage d’un milieu divisé a donné de fluidisation, elle se trouve entièrement sustentée par le flux
les résultats suivants : gazeux, et les particules ont, dès lors, des mouvements libres au
Tranche granulométrique i Pourcentage massique sein du milieu, qu’on dit alors fluidisé.
(μm) (%) Compte tenu des fortes différences de masse volumique qui
0 à 60 ........................................... 10 existent entre les solides divisés et les gaz, il est souvent difficile
60 à 150 ......................................... 45 d’obtenir un lit fluide homogène, et, à débit gazeux croissant, il y a
150 à 500 ......................................... 35 apparition de poches de gaz (bulles), celles-ci remontant à travers
le milieu fluidisé.
500 à 2 000 ...................................... 10
La fluidisation n’est pas réalisable avec n’importe quelle poudre,
On en déduit les résultats donnés dans le tableau 1.
et le gaz peut traverser la couche pulvérulente sans la fluidiser, en
w
Alors : ∑ i = 6,545 ⋅ 10− 3 et d p = 152,8 μm suivant des chemins préférentiels ou en formant des poches érup-
i d pi tives aléatoires.

Tableau 1 – Calcul des wi /dpi


1.2 Classification de Geldart
Diamètre moyen de wi
Fraction massique
la tranche dpi Les caractéristiques physiques et physico-chimiques propres des
de la tranche wi dpi
(μm) solides divisés affectent leur aptitude à la fluidisation. Dans la pra-
tique, on pourra se reporter à la classification simple, établie par
(60 + 0)/2 = 30 0,10 0,10/30 = 3,333 · 10−3 Geldart [1], basée sur la taille des particules et sur leur écart de
masse volumique avec le gaz ρp − ρg (figure 1).
(150 + 60)/2 = 185 0,45 0,45/185 = 2,432 · 10−3
Les catégories A et B concernent les poudres fluidisables.
(500 + 150)/2 = 500 0,35 0,35/500 = 0,700 · 10−3
■ La catégorie A regroupe les solides divisés de faible diamètre
(2000 + 500)/2 = 1 250 0,10 0,10/1 250 = 0,080 · 10−3 moyen (< 50 μm) et/ou de faible masse volumique (< 1 400 kg/m3) :
par exemple, des catalyseurs de cracking. Ces poudres s’expan-
■ La porosité ε, ou taux de vide, d’un empilement particulaire est sent fortement et la vitesse de gaz, correspondant à l’apparition de
définie par : bulles, y est supérieure à la vitesse minimale de fluidisation, de
sorte qu’ils peuvent être fluidisés de manière homogène, ou parti-
Vs culaire. Après l’apparition de bullage, à débit gazeux croissant, on
ε = 1− (4)
V passe en régime de fluidisation hétérogène, ou agrégative, le
avec Vs volume total du solide, somme sur toutes les milieu étant alors traversé de bulles de petite dimension (< 4 cm),
particules des volumes individuels, entraînant une agitation du milieu de type convective (figure 2).
V volume total du lit particulaire. ■ La catégorie B regroupe la majeure partie des solides fluidisables,
Ainsi, ε représente la fraction volumique du vide interstitiel, ou de type sableux, de diamètre appartenant à l’intervalle :
porosité de l’empilement. Dans un lit fixe de particules sphériques, 40 μm < dp < 500 μm, et de masse volumique dans la gamme :
on a, dans la pratique : 0,35 < ε < 0,45.
1 400 kg/m3 < ρs < 4 000 kg/m3. Ce type de solide divisé fluidise de
■ On introduit également la notion de fraction volumique φ d’un manière hétérogène dès la vitesse minimale de fluidisation, et
milieu granulaire, définie comme le rapport entre le volume de la l’expansion du lit est limitée, avec peu de convection des solides, leur
phase dispersée et volume total du lit. Ainsi, on a : agitation étant alors liée au mouvement ascendant des bulles qui coa-
φ=1−ε lescent entre elles, avant de venir éclater à la surface du lit (figure 2).
■ Cohésion, adhérence, agglomération
Lorsque la taille des particules diminue, les forces de contact ρp – ρg (kg.m–3)
interparticulaire, ou particule-paroi, deviennent importantes par
rapport aux forces extérieures, essentiellement de gravité. Ces for-
104
ces sont à l’origine de la cohésion ou de l’adhérence des maté-
riaux, modifiant ainsi leurs propriétés d’écoulement. 5

Elles peuvent être attractives, de type Van der Walls ou de type 2 D


B
électrostatique.
103 A
Des liaisons mécaniques, liées à la forme des particules, peuvent
exister pour des solides fibreux ou lamellaires (Φs ⭐ 1) .
5 C

L’hygroscopie du solide divisé, c’est-à-dire son aptitude à fixer 2.102


l’humidité, influe également sur la cohésion d’un ensemble parti- 10 2 5 102 2 5 103 2
culaire. Des ponts liquides peuvent se développer aux points de dp (µm)
contact solide-solide, soit à partir de l’eau libre présente à la sur-
face des grains humides, soit par condensation capillaire. Figure 1 – Classification des particules selon Geldart

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un nombre de Reynolds particulaire Rep, défini à partir de la


Transport pneumatique vitesse de gaz U, comme suit :
ρgUdp
Rep = (6)
μg
Fluidisation rapide
avec μg viscosité dynamique du gaz,

Régime turbulent et, pour Rep ⭐ 3 ⋅ 105 , on a :


– pour une sphère isolée [2] :

Bullage
(
CD Rep = ) 24
Rep
+
4
Rep
+ 0,4 (7)
Vitesse
Renardage croissante – pour des particules de forme quelconque, on peut prendre [3] :
du gaz

Régime
( )
CD Rep , Φs =
24
Rep
( 0,096 4 + 0,556 5Φs
1 + 8,171 e− 4,065 5Φs Rep )
(8)
( )
particulaire
73,69 e− 5,074 8Φs Rep
+
Rep + 5,378 e6,212 2Φs
C A B D En introduisant le nombre d’Archimède (ou de Galilée) :

Ar =
(
ρg ρs − ρg dp3g) (9)
Lit fixe μg2
Fines Grosses
particules particules on peut écrire l’équilibre dynamique de la particule à la vitesse Ut,
soit, pour un nombre de Reynolds particulaire Rept, à la vitesse Ut,
Figure 2 – Régimes de fluidisation des particules selon leur apparte- et un facteur de forme Φs, sous la forme :
nance aux différents groupes de la classification de Geldart

■ La catégorie C est constituée de particules fines (dp < 30 μm) et Ar =


3
4
(
CD Rept , Φs Rept
2
) (10)
cohésives, qui fluidisent très difficilement. Elles sont le siège de
pistonnage dans les lits de petite section droite ou de On a alors, par exemple, pour des particules sphériques :
« renardage », dans les lits de grande section (figure 2). Les forces
interparticulaires y sont du même ordre de grandeur que les forces Ar = 18 Rept + 3 Rept Rept + 0,3 Rept
2
(11)
de traînée gaz-particule. Ces forces d’interaction de surface sont de
type attractives (Van der Walls, électrostatique) ou mécaniques Pour un nombre d’Archimède donné, la vitesse de transport de
(ponts solides à Φs ⭐ 1 , ponts liquides). la particule, ou vitesse terminale de chute Ut, s’en déduit par réso-
lution de l’équation (11) pour déterminer Rept, dont on tire ensuite
■ Enfin, la catégorie D concerne les grosses particules (dp > 500 μm) la vitesse Ut par la relation :
et/ou celles de masse volumique élevée, formant des poudres gra-
nuleuses. Leur vitesse minimale de fluidisation est élevée, et le cou- μg Rept
rant gazeux y pénètre sous forme de jets (lit geyser / spouted bed), Ut = (12)
ρg dp
avec explosion de bulles en surface haute du lit (figure 2).
Avec l’augmentation de la vitesse du gaz, les particules attei- On a reporté, dans la figure 3, les variations de Rept, en fonction
gnent, quel que soit leur groupe, un régime de fluidisation turbu- des valeurs de Ar, pour différentes valeurs de Φs (1, 0,8, 0,6).
lente, puis, à vitesse croissante, un régime de fluidisation rapide,
suivi d’un régime de transport pneumatique (figure 2). Ce graphique montre l’excellent accord à Φs = 1 entre les valeurs
obtenues par la formule de Bauer [2] et celle de Haider [3], pour le
calcul de CD. D’une façon générale, la vitesse terminale Ut décroît
quand la sphéricité Φs décroît, à nombre d’Archimède donné.
2. Interactions gaz / particules On pourra également utiliser la relation suivante, proposée par
Haider et Levenspiel [3], pour calculer explicitement Rept pour des
Une particule solide est entraînée par un flux gazeux ascendant nombres Ar et Φs donnés, avec 0,5 < Φs < 1 :
quand la force de traînée aérodynamique devient supérieure ou
égale à son poids apparent : Ar 1/ 3
Rept =
⎛ 18 2,335 − 1,744 Φs ⎞ (13)
πdp2 πdp3 ⎜⎝ 2 / 3 + ⎟⎠
4
1
CD ⎛⎜ ρgv 2 ⎞⎟ ⭓
⎝2 ⎠ 6
(
ρs − ρg g ) (5) Ar Ar 1/ 6
La classification de Geldart des solides divisés peut être traduite
avec CD coefficient de traînée, à l’aide du nombre d’Archimède [4].
v vitesse du gaz. Les poudres de type C correspondent à Ar < 1 ; celles du régime
L’égalité des deux termes est obtenue pour une vitesse de trans- de transition C-A à 1 < Ar <100 ; celles de type A à 100 < Ar < 885 ;
port Ut, assimilable à la vitesse terminale de chute de cette même celles de type B à 885 < Ar < 176 900 et, enfin, celles du groupe D à
particule dans un gaz au repos. Ar > 176 900.
De nombreuses corrélations ont été proposées pour le coeffi- Le nombre d’Archimède est représentatif des seules caractéristi-
cient CD. Celui-ci dépend du nombre de Reynolds de l’écoulement ques physiques du couple solide-gaz considéré (taille, masse volu-
gazeux autour de la particule et de son facteur de forme Φs. Pour mique, viscosité) ; il prend en compte leurs dépendances à la

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Ar

1011

1010

109

108

107

106

105

104

103

102

10

10 –1
10 –2 10 –1 1 10 10 2 10 3 10 4 10 5
Rept

Ar pour une sphère (Brauer) Ar (Haider) pour Φs = 1


Ar (Haider) pour Φs = 0,8 Ar (Haider) pour Φ s = 0,6

Figure 3 – Variations de Rept, en fonction du nombre d’Archimède Ar

température et, éventuellement, à la pression. Ainsi, pour une Pour le même type de particule, mais de diamètre dp = 1 000 μm,
fluidisation à l’air, on pourra prendre la masse volumique ρair dans les conditions ambiantes, on a Ar = 85 936.
(kg/m3) telle que : Les vitesses terminales correspondantes peuvent s’en déduire.
Par exemple, pour la particule sphérique de 100 μm, à température
P
ρair (P ,T ) = 3,485 × 10− 3 ⎛⎜ ⎞⎟ (14) ambiante, on a, par la relation (13) :
⎝T ⎠
85,941/ 3
avec P pression de l’air (Pa), Rept = = 3,66
⎛ 18 2,335 − 1744
, 1⎞
T température de l’air (K). ⎜⎝ 2 / 3
+ 1/ 6 ⎟⎠
85,94 85,94
Pour la viscosité dynamique μair (kg · m−1 · s−1 ou Pl), indépen-
dante de la pression, on prendra : d’où : U = μg Rept = 1814
, ⋅ 10− 5 3,66
= 0,55 m/s
, 10− 4
t
ρg d p 12
T 1,504 ⎞
μair (T ) = 1,46 × 10− 6 ⎛⎜ (15) Pour la même particule, à la température de 800 K, on aurait :
⎝ T + 120 ⎟⎠ Rept = 0,388 et Ut = 0,325 m/s.
Pour le même type de particule, à température ambiante, mais de fac-
Exemple : on considère une particule sphérique dont le diamètre en teur de sphéricité Φs = 0,9, on aurait : Rept = 3,424 et Ut = 0,52 m/s.
volume est dp = 100 μm et la masse volumique ρs = 2 400 kg/m3.
Son nombre d’Archimède [cf. équation (9)], dans de l’air à pression
atmosphérique (P = 1,01 × 105 Pa) et à la température T = 293 K, est :
3. Vitesse de gaz au seuil
Ar (293 K ) =
, × (2 400 − 12
12 (
, ) × 100 × 10− 6 )3 × 9,81 = 85,94 de fluidisation. Corrélations
(1814
, × 10− 5 )
2

d’expansion du lit
Toujours à pression atmosphérique, mais à T = 800 K, on aurait :

Ar (800 K ) =
(
0,44 × (2 400 − 0,44) × 100 × 10− 6 )3 × 9,81 = 7,614 Considérons un empilement épais de solides divisés au repos,
reposant sur une plaque horizontale et poreuse. Celui-ci forme un lit
(3,688 × 10− 5
2
) fixe de porosité interstitielle ε0, de section droite A et de hauteur H0.
La décroissance du nombre d’Archimède avec la température est Si l’on impose, après traversée de la plaque support, un courant
liée au fait que : gazeux ascendant au travers du lit, la force verticale aéraulique
ρg(T) ~ T −1, imposée croît avec le débit gazeux :
tandis que : QV = U × S
μg ∼ T , avec U vitesse du gaz en fût vide, ou vitesse
de sorte que Ar ~ T −2. superficielle.

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À partir d’un certain débit, cette force peut compenser le poids


apparent du lit de particule, la distance interparticule augmente et Rept / Remf
le lit se détend, son épaisseur devenant H > H0. On désigne par εmf
la porosité du lit au seuil de fluidisation. 100

Cet équilibre est atteint lorsque la perte de pression ΔPf au tra- 90 εmf = 0,38
vers du lit compense son poids apparent, soit :
ΔPlit × A = (1 − εmf)(A × H)(ρs − ρg)g (16) 80
εmf = 0,4
La perte de pression linéique, ΔPf /H, au travers un lit, au seuil de 70
fluidisation, peut être calculée par utilisation de la relation semi-
empirique d’Ergun [5]. Alors : 60

(1 − εmf )2 μg Umf (1 − εmf ) ρg Umf


2 50
(1 − εmf ) ( ρs − ρg ) g = 150 + 1,75 (17) εmf = 0,42
εmf
3
(Φsdp ) 2 εmf
3
(Φsdp ) 40

avec Umf vitesse minimale de fluidisation, calculée en fût 30


vide.
20
Cette relation peut être écrite à l’aide du nombre d’Archimède Ar
et d’un nombre de Reynolds Remf, calculé au seuil de fluidisation : 10

ρg Umf dp 0
Remf = (18) 10 –1 1 10 102 103 104 105 106 107
μg Ar
soit :
Figure 4 – Domaine de fluidisation en fonction du nombre
1,75 2 + 150 (1 − εmf ) Re
d’Archimède
Remf mf = Ar (19)
εmf
3 Φ
s εmf
3 Φ2
s

Cette relation permet de calculer Umf pour un nombre d’Archi-


mède, un facteur de sphéricité Φs et une porosité εmf donnés. 4. Régimes de fluidisation :
La porosité εmf du lit, au seuil de fluidisation, pourra se calculer lit dense et lit circulant
par les approximations de Wen et Yu [6], qui remarquent que,
pour un grand nombre de solides divisés, on a :

1 (1 − εmf ) ≈ 11 4.1 Régimes de fluidisation homogène


≈ 14 et (20) et hétérogène
εmf
3 Φ
s εmf
3 Φ2
s

La relation ci-dessus peut alors s’écrire : La plage de fluidisation de particules de nombre d’Archimède
donné correspond à l’ensemble des vitesses débitantes de gaz en
(
Remf = 33,72 + 0, 040 8Ar )0,5 − 33,7 (21) fût vide U comprises entre Umf et Ut, soit à des nombres de Rey-
nolds compris entre Remf et Rept. Cette plage est d’autant plus
Cette corrélation est valable pour 0,001 < Rep < 4 000, et est étendue que le rapport Rept/Remf est grand.
recommandée pour des porosités, au seuil de fluidisation, compri- On peut représenter les variations de ce rapport, en fonction de
ses dans la fourchette εm = 0,38 à 0,45. Ar, pour différentes valeurs de εmf (figure 4).
La porosité εmf du lit, au seuil de fluidisation, pourra également Le domaine de fluidisation est d’autant plus étendu que le nom-
se calculer en utilisant la corrélation de Broadhurst et Becker [7] bre d’Archimède du système solide/gaz est faible.
qui prend en compte explicitement les caractéristiques du solide et
du gaz : ■ Ce domaine est couramment divisé en régimes de fluidisation
homogène et hétérogène, l’hétérogénéité du lit étant due à la pré-
0,021
ρg sence de bulles gazeuses dans le mélange solide-gaz.
εmf = 0,586 Φs− 0,72Ar − 0,029 ⎛⎜ ⎞⎟ (22)
• Aux faibles nombres d’Archimède (type A), ces bulles appa-
⎝ ρs ⎠
raissent quand la vitesse superficielle du gaz atteint une valeur cri-
ρs tique Umb, dite vitesse de bullage. Si U < Umb, on est en
pour 0,85 < Φs < 1,1 ; Ar < 105 ; 500 < < 5 ⋅ 104 .
ρg fluidisation homogène ; on passe en régime hétérogène pour
U > Umb. Dans ce cas, on parle de lit bouillonnant. Cette valeur de
Remarquons enfin que la vitesse Umf décroît avec l’augmenta- vitesse, correspondant à l’apparition de bulles dans le lit, peut être
tion de la température du gaz. estimée (en m/s) par la corrélation d’Abrahamsen et Geldart [8] :

Exemple : déterminer la porosité et la vitesse limite du gaz, au seuil 0,1


⎛ ρg ⎞
de fluidisation, pour des particules sphériques de diamètre en volume : Umb = 33 dp ⎜ ⎟ (23)
dp = 100 μm, et de masse volumique ρs = 2 400 kg/m3, dans de l’air à ⎝ μg ⎠
pression atmosphérique (P = 1,01 · 105 Pa) et à la température
On pourra également utiliser, dans le cas de répartition granulomé-
T = 293 K.
trique étalée, la corrélation d’Abrahamsen et Geldart modifiée par
On détermine εmf par la corrélation de Broadhurst (22). Le nombre [9] :
d’Archimède associé est : Ar = 85,94. On trouve alors : εmf = 0,439.
On en déduit, par résolution de l’équation d’Ergun (19) : Umb 2 300 ρg0,126 μg0,523 0,716F
= e (24)
Remf = 0,086 ; Umf = 0,013 m/s. (
Umf dp0,8 g 0,934 ρs − ρg )

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avec F fraction massique de particules de diamètre – d’après la corrélation de Davidson et Harrison [12] :
inférieur à 45 μm.
U − Umf
Remarquons que, lorsque ces corrélations pour Umb conduisent εB (z ) = (28)
v B (z )
à des valeurs inférieures à Umf, on prendra : Umb = Umf.
avec :
• Pour des particules appartenant à la catégorie B et C de Gel-
dart, on considère que la vitesse de bullage est toujours égale à la vB(z) = (U − Umf) + 0,71[gdB(z)]0,5 (29)
vitesse minimale de fluidisation, de sorte qu’on est toujours, dans – et d’après la corrélation de Mori et Wen [13] :
ce cas, en régime de fluidisation hétérogène. C’est d’ailleurs, en
0, 3z
général, toujours le cas à hautes températures et pour la vitesse −
pratiquée dans les dispositifs de combustion en lit fluidisé, ceux-ci dB (z ) = dBM − (dBM − dB0 ) e D (30)
appartenant, dès lors aux dispositifs fluidisés à lit bouillonnant. avec D diamètre de la section droite du lit, de surface A,
■ Ainsi, les lits, constitués de particules entrant dans la catégorie dBM diamètre théorique maximal d’une bulle qui
A s’expansent progressivement quand on fait croître la vitesse de résulterait de la coalescence totale des bulles
fluidisation au-delà de la vitesse minimale Umf, et ce jusqu’à (dBM = 1,64 [A(U − Umf)]0,4),
l’apparition de bulles. Dans ce cas, la porosité globale ε du lit croît dB0 diamètre de sortie des bulles du distributeur
linéairement avec la vitesse. Au-delà, de même que pour les lits (z = 0), comportant Nor orifices :
constitués de particules de type B et D, l’augmentation de la poro-
1,38 ⎛ A (U − Umf ) ⎞
sité devient liée à la présence croissante de bulles dans le lit. Celui- 0, 4
dB0 =
g 0,2 ⎜⎝ ⎟⎠
ci est alors constitué de deux phases :
Nor
– une émulsion dense gaz-solide parcourue par une partie du
Alors, de l’expression de εB(z), on déduit sa valeur moyenne sur
gaz au minimum de fluidisation ;
– des bulles traversant verticalement le lit et évacuant l’excès de la hauteur du lit, soit :
gaz par rapport au minimum de fluidisation. H
1 Hmf
Le taux de vide de la phase dense reste alors pratiquement égal εB = ∫ εB (z ) dz , avec simultanément, H =
H 1 − εB
au taux de vide ε mf au minimum de fluidisation, l’expansion du lit 0

étant alors liée à la présence d’un volume gazeux supplémentaire, d’où, par méthode d’itération, la porosité globale du lit :
sous forme de bulles.
ε = 1−
(1 − εB )
Ainsi, pour une vitesse superficielle imposée U, comprise entre (31)
Umf et Ut, il en résulte une porosité globale ε du lit dépendant du (1 − εmf )
volume instantané de gaz présent dans la couche fluidisée. Le diamètre des bulles peut également être exprimé grâce à la
La porosité globale ε d’un lit fluidisé pourra se calculer à partir corrélation de Darton [14] :
de corrélations :
(U − Umf )0,4
0, 8
⎛ A ⎞
– en fluidisation homogène (particulaire), on pourra utiliser la dB (z ) = 0,54 ⎜z + 4 N ⎟ (32)
relation de Todes [10] : g 0, 2 ⎝ or ⎠

0,21
Pour une vitesse en fût vide U comprise entre Umf et Ut, la
⎛ 18 Rep + 0,36 Rep2 ⎞ masse volumique apparente ρb de lit, définie comme la masse
ε=⎜ ⎟ (25)
totale des particules sur le volume du lit, correspondant à une
⎝ Ar ⎠
porosité ε est telle que :
– en fluidisation hétérogène, en présence de bulles, on pourra ρb = ρs(1 − ε) + ρgε (33)
utiliser une corrélation modifiée [10] :
Sa masse volumique au minimum de fluidisation est :
0,1 ρmf = ρs(1 − εmf) + ρgεmf (34)
⎛ Rep + 0,02 Rep2 ⎞
ε = εmf ⎜ 2 ⎟
(26)
⎝ Remf + 0,02 Remf ⎠ ρb
La connaissance du rapport permet de déterminer la poro-
ρmf
Dans le cas d’une fluidisation hétérogène, on pourra également sité du lit à une vitesse U. On a :
utiliser la corrélation de Grewal et Saxena [11] :

⎡ 0,43 ⎫1 / 3 ⎤ ε=
ρs ⎛ ⎡ εmf ρs − ρg
⎜1 − ⎢1 −
( ) ⎤⎥ ⎛ ρb ⎞ ⎞⎟ (35)
1 ⎢

⎪ ⎛ U μg ⎞ ⎪ ⎥ ρs − ρg ⎜⎝ ⎢ ρs ⎥ ⎜⎝ ρmf ⎟⎠ ⎟⎠
ε= ⎣ ⎦
⎢0,4 + ⎨4 ⎜ 2 2 ⎟ ⎬ ⎥ (27)
2,1 ⎢

⎜ d Φ
⎪ ⎝ p s s ρ (− ρg g ⎟
⎠) ⎪ ⎥
⎭ ⎥⎦ ρb
⎣⎢ Le rapport peut être déterminé expérimentalement par
ρmf
Remarquons qu’un grand nombre d’autres corrélations ont été mesure du rapport de hauteurs de lit, au minimum de fluidisation
proposées, par ailleurs, dans la littérature, compte tenu de l’impor- et à la vitesse considérée, à masse de lit constante, ou bien il peut
tance de cette grandeur pour la détermination des coefficients être calculé à partir de la corrélation fournie par Hilal et Gunn [15] :
d’échange thermique paroi-lit. Cependant celles-ci ont, en général,
tendance à surestimer la porosité globale. ρb ⎛ ⎞
= exp ⎜ − 0,005 2 U * ⎛⎜ − 1⎞⎟ ⎟
U
(36)
Une autre approche est envisageable pour la détermination de la ρmf ⎝ ⎝ Umf ⎠⎠
porosité globale. Elle s’appuie sur la description de l’évolution ver-
ticale de la taille dB(z) des bulles et de leur vitesse ascensionnelle 1/ 3
⎛ ρ ⎞
vB, utilisées pour déterminer la fraction volumique locale εB(z) avec U * = ⎜ g ⎟ Ut .
occupée par les bulles : ⎝ μg g ⎠

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4.2 Régime turbulent. Fluidisation rapide


et transport pneumatique
■ À vitesse de gaz croissante, le régime de bullage, à surface libre
de lit discernable, évolue, par fracture de bulles, vers un régime de

Zone diluée
fluidisation dit turbulent, à surface libre diffuse. On considère [16]
que ce régime est atteint pour une vitesse Uc telle que :
Rec = 0,565Ar0,461 (37)
Ce régime correspond à une forte agitation particulaire.
■ Au-delà, les processus d’entraînement particulaire deviennent Air
importants, et on atteint le régime dit de fluidisation rapide, pour secondaire

dense
Zone
une vitesse de gaz Use, telle que :
Rese = 1,53Ar 0,5 (38)
Ce régime est celui des lits fluidisés circulants, l’entraînement
important des particules devant alors être compensé par un disposi- Air
tif de séparation de type cyclone et retour du solide à la base du lit, de fluidisation
par une jambe extérieure, connectée en partie haute au cyclone.
Cette disposition constructive est illustrée en figure 5, dans le cas Figure 5 – Structure d’un lit fluidisé circulant
d’un fonctionnement d’un four à lit fluidisé circulant, où une intro-
duction d’air secondaire de combustion est pratiquée en partie haute La concentration de saturation Gs* peut s’exprimer par :
du lit. Dans ce cas, le lit en partie basse est en régime turbulent, tan-
dis que, en partie haute, il est en régime de fluidisation rapide. − 0,44
Gs*dp ⎛ ρp − ρg ⎞
On a : = 0,125 Fr 1,85 Ar 0,63 ⎜ ⎟ (40)
– Use > Ut, pour les particules des groupes A et B, μg ⎝ ρg ⎠
– Use ≈ Ut, pour les particules du groupe D.
U
■ Enfin, si la vitesse du gaz augmente encore, on quitte le avec : Fr = nombre de Froude (41)
domaine de la fluidisation pour atteindre celui du transport pneu- (gdp )0,5
matique, pour des vitesses superficielles U > UcA telles que :
La validité de cette corrélation est établie pour :
0,352

(
UcA = 7,34 gdp )0,324 ⎛⎜⎝ ρG ⎞⎟⎠ Ar 0,068 (39)
4,7 < Ar < 1 019 ; 41 < Fr < 226 ; 607 <
ρp − ρg
< 3 607.
g ρg
avec UcA vitesse critique de transition au régime de
transport pneumatique (m/s), On définit également la fraction volumique en solide εs′ idéale,
pour laquelle la vitesse de glissement est égale à la vitesse termi-
Gs débit massique de solide circulant par unité nale d’une particule individuelle, soit :
de surface de la section droite du conduit
(kg/m2 · s). Gs
εs′ = (42)
En résumé, et à vitesse de gaz croissante, à partir de la vitesse ρp (U − U t )
minimale de fluidisation, les régimes possibles de fluidisation
sont : le régime de fluidisation agrégative, lui-même composé des Alors :
régimes bouillonnant et turbulent, suivi du régime de fluidisation
rapide, avec recirculation interne ou externe (LFC). − 0,23 1,21
εsd ⎛ U ⎞ ⎛ ρp − ρg ⎞
• pour Gs < Gs* : = 1 + 6,14 × 10− 3 ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ Fr − 0,383
Les différents régimes concernés ont été définis par leur poro- εs′ ⎝ Gs /ρp ⎠ ⎝ ρg ⎠
sité apparente [17] : (43)
εs*
= 4,04 (εs′ )
0,214
– le régime bouillonnant correspond à des porosités ε < 0,65 ;
– le régime turbulent à 0,65 < ε < 0,85 ; εs′
– la fluidisation rapide à 0,85 < ε < 0,95 ;
− 0,013
– le transport pneumatique à ε > 0,95. εsd ⎛ U ⎞
1,13
⎛ ρp − ρg ⎞
En fluidisation rapide, la fraction volumique locale, εs = 1 − ε, en • pour Gs > Gs* : = 1 + 0,103 ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
εs′ ⎝ Gs /ρp ⎠ ⎝ ρg ⎠
solide divisé dans le conduit vertical, devient une fonction de la (44)
0,5 − 0,082
distance axiale z dans le conduit vertical de transport (riser), asso- εs* ⎛ U ⎞ ⎛ ρp − ρg ⎞
ciée à une distribution radiale dans la section droite du conduit. = 1 + 0,208 ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
εs′ ⎝ Gs /ρp ⎠ ⎝ ρg ⎠
Pour de faibles flux massiques de circulation Gs (kg/m2 · s), les
solides circulent à cocourant du gaz, la répartition verticale de solide De plus, il apparaît, en régime de fluidisation rapide, une struc-
étant uniforme et sa concentration faible. Lorsque le taux de circula- turation radiale de type cœur-anneau de la concentration en soli-
tion croît, la concentration en solide augmente jusqu’à l’apparition des divisés. Celle-ci consiste en un cœur dilué à courant de
d’une concentration de fond élevée. Lorsque le taux de circulation particules ascendant, entouré d’une couche pariétale dense, par-
atteint une valeur critique Gs* , dite capacité de transport à satura- courue par un flux descendant de particules. La répartition radiale
tion du gaz, une répartition axiale apparaît, consistant essentielle- de la porosité ε = 1 − εs peut s’écrire pour ε > 0,75 [19] :
ment en une structure en S séparant une zone dense, en partie
basse, de fraction volumique en solide εsd, surmontée d’une zone 0,191+ (2r / D )
2, 5
+ 3(2r / D )
11

diluée, en partie haute du riser, de fraction volumique en solide εs* . ε (r ) = (ε ) (45)

Plusieurs corrélations sont disponibles pour le calcul de εsd et avec ε porosité moyennée sur la section droite du
εs* . On pourra utiliser les corrélations suivantes [18]. conduit de diamètre D.

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avec Ao surface de la section droite de l’orifice de sortie,


de diamètre au moins supérieur à 20 fois le
diamètre des plus grosses particules,
ΔLso différence de pression, exprimée en hauteur de
lit, au minimum de fluidisation, entre la surface
du lit et la sortie du solide.
L’alimentation en solide divisé d’un lit circulant est réalisée par
introduction du solide au niveau du riser, et son soutirage, par
extraction à partir de la jambe externe, au niveau de la vanne non
mécanique séparant la jambe de sortie du cyclone du conduit de
retour vers le lit (figure 7).

5.2 Distribution d’air


La qualité de la fluidisation dépend du type de distributeur d’air
utilisé. Le distributeur d’air, ou grille de fluidisation, doit supporter
la masse du média solide de fluidisation à l’arrêt, résister aux con-
traintes thermiques et à l’érosion tout en minimisant l’attrition des
Figure 6 – Dispositifs d’alimentation et de soutirage en fluidisation particules. Surtout, la grille doit pouvoir distribuer le gaz uniformé-
hétérogène
ment sur toute la section droite du lit, avec une perte de charge
minimale, tout en minimisant les fuites de solides divisés vers la
Sortie du gaz boîte à vent disposée sous la grille.
Différents types de distributeurs sont utilisés (figure 8). Citons,
entre autres :
– des plaques planes poreuses ou perforées d’utilisation cou-
rante du fait de leur simplicité et de leur faible coût ;
Entrée – des couches poreuses non consolidées (figure 8a). Elles sont
du solide
constituées d’un lit fixe de billes de masse volumique élevée, sup-
porté par une plaque perforée ;
– des distributeurs sandwiches (figure 8b). Ils sont constitués
d’un lit fixe granulaire maintenu entre deux plaques perforées ;
– des plaques perforées à orifices simples, horizontales ou incur-
Soutirage vées (figure 8c et d). L’utilisation de plaques perforées étagées
du solide (figure 8e) permet de limiter l’écoulement du solide au travers de
la grille. De même, des ajutages (figure 8f) limitent la formation de
zones défluidisées ;
Appoint – des distributeurs à tuyères (figure 8g) et à calottes (figure 8h)
gaz réduisent les effets de jet et, donc, l’attrition du solide. Ils permet-
Alimentation tent une introduction d’air horizontale ou descendante ;
en gaz de fluidisation – des distributeurs à fentes continues, formés de barres
(figure 8i) ou de bandes (figure 8j) ;
Figure 7 – Alimentation et soutirage en lit fluidisé circulant – des distributeurs à tubes perforés (figure 8k) ;
– des distributeurs à orifice central et section conique (figure 8l).

5. Dispositifs auxiliaires La perte de charge ΔPd au travers de la grille doit être minimale,
mais suffisante pour assurer l’uniformité de la distribution de l’air
dans chacun des orifices de la grille. On considère, dans la prati-
Un certain nombre d’équipements ou dispositifs périphériques que, qu’il est nécessaire pour cela que ΔPd soit supérieure à
sont nécessaires au bon fonctionnement des lits fluidisés. Cela 3 500 Pa, et/ou que l’on vérifie :
concerne les dispositifs d’alimentation ou de soutirage des solides
0,1ΔPlit < ΔPd < 0,3ΔPlit (47)
en continu, la compression et la distribution d’air de fluidisation,
les dispositifs de séparation gaz-solide. avec ΔPlit perte de charge au travers du lit.
Le dimensionnement de la grille s’effectuera en commençant
5.1 Alimentation et soutirage de solides par calculer la perte de charge ΔPlit dans les conditions considé-
rées. On minimisera la perte de charge au travers de la grille en
divisés prenant ΔPd = 0,1ΔPlit, en s’assurant toutefois que la valeur trouvée
L’alimentation d’un lit fluidisé dense ou le soutirage de solides divi- est supérieure à 3 500 Pa.
sés vers l’extérieur du lit peuvent être réalisés en continu à partir : On détermine ensuite le nombre de Reynolds rapporté au dia-
– de dispositifs d’alimentation par vis transporteuse (figure 6) ou mètre D du lit, le gaz étant pris dans les conditions de température
par convoyage pneumatique. Les solides divisés peuvent être et de pression en amont de la grille, soit :
introduits au-dessus de la surface du lit ou bien sous sa surface.
DU ρg
– de systèmes de soutirage par extraction forcée (figure 6) ou par Re lit = (48)
surverse au-dessus d’une écluse-barrière, permettant de contrôler la μg
hauteur du lit, ou par déverse naturelle au travers d’un orifice.
La vitesse du gaz à travers les orifices Uor, dans les conditions
Dans ce cas, le débit massique de solides divisés est donné par d’approche, s’en déduit par :
la relation :
1/ 2
1 ⎛ 2 ΔPd ⎞
ρp (1 − εmf ) (g ΔLso ) Ao Uor = K d ⎜ (49)
1/ 2
m so = (46) ⎟
2 ⎝ ρg ⎠

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a b c d e

f g h i

j k

Figure 8 – Principaux types de distributeurs

avec Kd coefficient de perte de charge au niveau du


distributeur.
On prendra Kd = 0,6 si Relit > 2 000, ce qui est pratiquement tou-
jours réalisé en situation industrielle.
Les vitesses de jet sortant des orifices peuvent atteindre 100 m/s,
mais sont comprises entre 30 et 40 m/s en situation industrielle, et
ce, en particulier pour minimiser les phénomènes d’attrition.
Enfin, on choisit le nombre d’orifices et leur diamètre dor corres-
pondant, grâce à la relation :

2 = 4 U
Nor dor Ad (50)
π Uor
avec Ad surface totale de la plaque de distribution d’air. Siphon fluidisé Vanne en L
Le diamètre des orifices ne doit pas être trop petit, sous peine de Figure 9 – Vannes non mécaniques
favoriser des phénomènes de bouchage, ni trop gros, pour ne pas
entraîner de distribution d’air irrégulière ou de perte de solides On utilise également des vannes non mécaniques de type
divisés au travers de la grille, vers la boîte à vent. « vanne en L » (figure 9). Les particules descendent dans la jambe
On prend souvent : 2 < dor < 4 mm. verticale, puis leur circulation, dans la partie horizontale de la
Le nombre d’orifices Nor s’en déduit. La distance s entre orifices vanne, est assurée par un débit gazeux, dit « d’aération ». Le
adjacents peut se calculer : réglage du débit d’aération permet le contrôle du débit de solide.
– pour une maille équilatère (en forme de triangle équilatéral) par :
1/ 2
⎛ 2 Ad ⎞
s=⎜ (51) 5.3 Puissance consommée. Compresseur
⎝ 3 Nor ⎟⎠
Le gaz de fluidisation doit être comprimé, à partir de la pression
– pour une maille carrée, par : atmosphérique P0, jusqu’à une pression P susceptible de compen-
1/ 2 ser, en régime permanent, les différentes pertes de charge que
⎛ A ⎞
s=⎜ d ⎟ (52) constituent le distributeur, le lit, les inserts et le ou les cyclones de
⎝ Nor ⎠ séparation gaz-solide. Alors :
On doit vérifier que la distance entre perforations est comprise
entre 1 et 10 cm. ΔP = P − P0 = ΔPd + ΔPlit + ΔPcyclone + … = ∑ ΔPi (53)
En lit fluidisé circulant, un appoint de gaz est nécessaire, au i
niveau de la jambe de retour, et ce, afin d’assurer une bonne circu-
lation du solide ainsi qu’un contrôle du débit recirculé. La puissance mécanique nécessaire est alors :
Cet appoint d’air est réalisé au travers d’un siphon fluidisé agis-
ΔPi
sant en vanne non mécanique de séparation des atmosphères Wm = m g ∑ (54)
régnant aux deux extrémités de la jambe (figure 9). i ρi

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La puissance nécessaire à la compression isentropique du gaz La pression de l’air au-dessus de la grille, à la base du lit, est :
de fluidisation, de la pression P0 à la pression P1 > P0, est :
P2 = P3 + ΔPlit = 105 249 + 39 240 = 144 489 Pa.
⎡ γ −1 ⎤ La pression de l’air sous la grille, soit, en sortie de compresseur,
γ ⎛ RT0 ⎞ 1  ⎢⎛ P1 ⎞ γ ⎥
W comp P0 →P1 = ⎜ ⎟ mg ⎢⎜ ⎟ − 1⎥ (55) est :
γ − 1 ⎝ Mm ⎠ ηC ⎝ P0 ⎠
⎢ ⎥ P1 = P2 + ΔPd = 144 489 + 7 848 = 152 337 Pa.
⎣ ⎦
avec Mm masse molaire du gaz Le compresseur doit faire passer la pression de l’air de
(pour l’air Mm = 29 · 10−3 kg · mol−1), P0 = 101 325 Pa à P1 = 152 337 Pa.

R constante molaire des gaz (R = 8,314 J/K · mol), On peut en déduire la masse volumique moyenne de l’air dans
le lit, à la pression moyenne du lit et à la température du lit, main-
CPg tenue à 850 ˚C :
γ = rapport des capacités thermiques massiques du
CVg gaz respectivement à pression et volume
constants (pour l’air : γ = 1,4), M ⎛ P2 + P3 ⎞ 29 × 10− 3 ⎛ 144 489 + 105 249 ⎞ = 0,388 kg/m3 .
ρg = ⎜ ⎟= ⎜⎝ ⎟⎠
RT ⎝ 2 ⎠ 8,314 × (850 + 273) 2
T0 température du gaz en entrée du compresseur
(K), La viscosité dynamique de l’air à 850 ˚C est prise égale à :
m g débit massique de gaz à comprimer, μg = 4,5 × 10−5 Pl, de sorte que le nombre d’Archimède
ηC rendement isentropique du compresseur. [équation (9)] du solide divisé vaut, dans ces conditions :
La température du gaz, en sortie de compresseur, dépend du
degré de refroidissement imposé au compresseur. Dans le cas
Ar =
(
0,388 × 2 500 × 503 × 10− 6 )3 × 9,81 = 598
d’un compresseur non refroidi, supposé parfaitement isolé, la tem-
pérature T1 du gaz en sortie du compresseur est : ( 4,5 × 10− 5
2
)
Au minimum de fluidisation, à 850 ˚C et à la pression moyenne
⎡ γ −1 ⎤ du lit de 1,248 bar, on a, avec Φs = 0,875, et en appliquant la corré-
T0 ⎢⎛ P1 ⎞ γ ⎥
T1 = T0 + ⎢ ⎜ ⎟ − 1⎥ (56) lation de Broadhurst [équation (22)] :
ηC ⎝ P0 ⎠
⎢ ⎥
⎣ ⎦ 0,021
ρg
εmf = 0,586 Φs− 0,72Ar − 0,029 ⎛⎜ ⎞⎟
Exemple : de l’air, à la température T0 = 20 ˚C et à la pression atmos- ⎝ ρs ⎠
phérique (P0 = 101 325 Pa) est comprimé pour alimenter un lit fluidisé
dense, utilisant du sable en tant que média de fluidisation. soit : εmf = 0,446,
Les caractéristiques du lit cylindrique sont : diamètre D = 3 m, hau- d’où l’on déduit, par résolution de l’équation d’Ergun :
teur de lit au repos H0 = 2,5 m.
Le sable utilisé est constitué de particules de diamètre moyen 1,75 2 + 150 (1 − εmf ) Re
dp = 503 μm et de facteur de forme Φs = 0,875. Sa masse volumique
Remf mf = Ar
εmf
3 Φ
s εmf
3 Φ2
s
est ρs = 2 500 kg/m3. Sa porosité au repos, à l’empilement compact
est ε0 = 0,36.
ρg Umf dp
Le débit d’air doit être prévu pour que l’unité opère à une vitesse Remf = = 0,492,
de fluidisation égale à dix fois sa vitesse minimale de fluidisation. La μg
température interne du lit est maintenue à 850 ˚C.
qui correspond à une vitesse minimale de fluidisation de :
Un cyclone de séparation, disposé en sortie du lit fluidisé entraîne
une perte de charge supposée égale à 10 % de celle du lit. Umf = 0,111 m/s.
Calculer, dans ces conditions, la puissance consommée par le com-
La vitesse d’air de fluidisation requise est donc égale à
presseur d’air. On admettra un rendement isentropique ηC du com-
U = 1,11 m/s. Son débit massique est donc :
presseur égal à 80 %. Dimensionner le distributeur d’air.
πD 2 3,14 × 32
■ Nous allons effectuer ci-dessous les calculs nécessaires. m a = ρg × U = 0,388 × × 111
, = 3,04 kg/s
4 4
En fluidisation dense, la perte de charge au travers du lit fluidisé
vaut le poids de la colonne fluidisée, soit : La puissance nécessaire à la compression isentropique de l’air,
de P0 à P1, est d’après (22) :
ΔPlit = (1 − ε0)(ρs − ρg)gH0 = (1 − 0,36)(2 500 × 9,81 × 2,5) = 39 240 Pa
⎡ γ −1 ⎤
Le critère de bonne fluidisation impose de prendre une perte de γ RT0  ⎢⎛ P1 ⎞ γ
 ⎥
charge au niveau de la grille au moins égale à la plus grande WCi = ma ⎢⎜ ⎟ − 1⎥
γ − 1 Mm
⎢⎝ 0 ⎠
P
valeur entre 0,1ΔPlit et 3 500 Pa. ⎥
⎣ ⎦
On a ici : 0,1ΔPlit = 3 924 Pa.
CPa
On prendra donc une perte de charge imposée par la grille égale On prendra, pour l’air, γ = = 1,4 .
CVa
à : ΔPd = 0,2ΔPlit = 7 848 Pa.
La puissance du compresseur est :
La perte de charge au niveau du cyclone est :
ΔPcy = 0,1ΔPlit = 3 924 Pa.
⎡ 0, 4 ⎤
La pression de l’air au-dessus du lit est donc : WCi 1,4 8,314 × 293 ⎢⎛ 152 337 ⎞ 1,4 ⎥
PC = = × × 3,04 × ⎢⎜ ⎟ − 1⎥ = 138 kW
ηC (1,4 − 1) 29 × 10 × 0,8
− 3 ⎝ 101 325 ⎠
P3 = P0 + ΔPcy = 101 325 + 3 924 = 105 249 Pa. ⎢ ⎥
⎣ ⎦

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LITS FLUIDISÉS _____________________________________________________________________________________________________________________

Concernant le dimensionnement du distributeur d’air, la vitesse vitesse du gaz, reste constante, est désignée par TDH (Total Disen-
du gaz au travers des orifices peut se déduire de la relation (49) : gaging Height ou hauteur limite de désengagement). En lit dense,
cette hauteur est comprise entre 0,5 et 3 m.
1/ 2
⎛ 2 ΔPd ⎞ On pourra estimer la TDH, en mètres, par la corrélation d’Horio
Uor = K d ⎜ ⎟ [20] :
⎝ ρg ⎠
Le compresseur fait passer la pression de l’air de P0 = 101 325 Pa TDH = 4,47 × dBS
0,5
(57)
à P1 = 152 337 Pa.
avec dBS diamètre équivalent en volume, en mètres, d’une
La température de l’air sous la grille, en sortie de compresseur, bulle atteignant la surface du lit.
est donnée par la relation (56) :
On a dBS = dB(z = H), en désignant par H la hauteur du lit. Ce dia-
⎡ γ −1 ⎤ ⎡ 1,4 −1 ⎤ mètre peut être calculé par utilisation de la corrélation (30) de
T ⎢⎛ P ⎞ γ ⎥ 293 ⎢⎛ 152 337 ⎞ 1,4 ⎥ Davidson et Harrison [12], présentée précédemment (§ 4), avec :
T1 = T0 + 0 ⎢⎜ 1 ⎟ − 1⎥ = 293 + ⎢⎜⎝ 101 325 ⎟⎠ − 1⎥ = 338,25 K = 65,1 º C
ηC ⎝ P0 ⎠ 0,8
⎢ ⎥ ⎢ ⎥ dB(H) = dBM − (dBM − dB0)e−0,3H/D
⎣ ⎦ ⎣ ⎦

La température de l’air en sortie de compresseur est 65,1 ˚C et sa Si l’on désigne par mi (t) la masse de la fraction
pression : P1 = 152 337 Pa. La masse volumique de l’air approchant granulométrique i dans un lit, de masse totale M, l’évolution de
la grille vaut : mi (t) vérifie :

29 × 10− 3 dmi
ρg1 =
Mm
P1 = × 152 337 = 1,571 kg/m3 = − κ i mi (58)
RT1 8,314 × 338,25 dt
avec κi constante de vitesse d’élutriation de la classe
La viscosité dynamique de l’air à 338,25 K vaut 2 × 10−5 Pl.
granulométrique i (s−1).
Le nombre de Reynolds de l’écoulement approchant la grille,
Elle varie avec la section du lit et son épaisseur.
rapporté au diamètre D du lit, vaut donc :
On introduit une nouvelle constante, indépendante de la
4 m g 4 × 3,04 section A et de l’épaisseur du lit, en posant :
Re0 = = = 64 511 > 2 000
π D μg0 3,14 × 3 × 2 × 10− 5
κiM
κ i* = (59)
de sorte que Kd = 0,6. A
Par ailleurs : ΔPd = 0,2ΔPlit = 7 848 Pa. Alors : avec M masse totale du lit (soit : M = ρs(1 − εmf)AHmf ).

1/ 2
On a donc :
2 × 7 848 ⎞
Uor = 0,6 ⎛⎜ = 60 m/s
⎝ 1,571 ⎟⎠ dmi κ *A
= − i mi (60)
Donc : dt M
La constante d’élutriation κ i* (kg/m2 · s) est homogène à une
2 = 4 U U 111
, densité de flux, pour la classe i.
Nor dor Ad = D2 = 32 × = 0,166
π Uor Uor 60
De grandes valeurs de κ i* correspondent à une élimination
En prenant dor = 2 mm, on a : Nor = 41 644, soit une densité sur- rapide de cette classe granulométrique du lit. Au contraire, si
facique d’orifices égale à : κ i* = 0 , la classe granulométrique correspondante n’est pas retirée
du lit.
4 × Nor 4 × 41 644 Cette constante peut être évaluée à l’aide de différentes
nor = = = 0,589 cm− 2
πD 2 3,14 × 32 corrélations.
Citons celle de Merrick et Highley [21] :
En supposant des orifices disposés en maille équilatère, la dis-
tance s entre deux orifices adjacents est d’après (51) :
⎡ ⎛ 0,5 0,25 ⎤

κ i* = ρgU ⎢0,001 + 130 exp ⎜ − 10,4 × ⎛⎜ ti ⎞⎟ × ⎛⎜
U Umf ⎞
1/ 2 1/ 2 ⎟ ⎟⎥ (61)
⎛ 1 ⎞πD 2 × 32 ⎢ ⎜⎝ ⎝ U ⎠ ⎝ U − Umf ⎠ ⎟⎠ ⎥
= ⎛⎜ ⎞
1 3,14
s=⎜ = 1,4 cm ⎣ ⎦
⎝ 2 3 Nor ⎟⎠ ⎝ 2 3 41 644 ⎟⎠
avec Uti vitesse terminale de chute des particules de classe i.
Cette corrélation est couramment appliquée dans le cas de lits
5.4 Élutriation et séparation gaz-solide denses, de type chaudière à lit fluidisé, fonctionnant entre 600 et
850 ˚C, à des vitesses de fluidisation 0,5 < U < 2,5 m/s et pour des
Dans la plupart des lits fluidisés, une quantité significative de granulométries allant jusqu’à 2 mm.
solides divisés est présente dans l’espace surmontant le lit, appelé
freeboard. Dans ce volume, la concentration en solide décroît Exemple : un lit fluidisé, de diamètre D = 3 m, contient une masse
exponentiellement, pour atteindre une valeur limite. Cette concen- totale M = 4 t de solides divisés. Dans les conditions de fonctionne-
tration est d’autant plus grande que le lit est turbulent, du fait de ment du lit, l’air de fluidisation a une masse volumique de
l’éclatement des bulles gazeuses à la surface du lit qui projette les ρg = 0,394 kg/m3 pour une température du lit de 850 ˚C et une
particules à plusieurs fois la vitesse superficielle du gaz. Ce proces- vitesse superficielle U = 1,11 m/s (Umf = 0,11 m/s).
sus est appelé élutriation. Calculer la constante d’élutriation de la fraction fine contenue dans la
La hauteur à partir de laquelle la concentration résiduelle des charge, le diamètre moyen des fines étant dpc = 20 μm, leur masse volu-
particules, dont la vitesse terminale de chute est inférieure à la mique est ρsc = 2 000 kg/m3 et leur facteur de forme égal à Φsc = 0,9.

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_____________________________________________________________________________________________________________________ LITS FLUIDISÉS

Le débit total de sortie du lit est donc :


Ar f =
(
ρg ρsf − ρg d pf
3 g
) =
(
0,394 × 2 000 × 20 × 10− 6 )3 × 9,81 = 0,030 5
f0i
μg2 ( 4,5 × 10− 5
2
) m 1 = ∑ m 1 f1i = m 0 ∑
i i ⎛M⎞ (67)
1+ ⎜ ⎟ κi
Arf1/ 3 0, 030 51/ 3 ⎝ m 1 ⎠
Reptc = =
18 2,335 − 1744
, Φsf 18 2,335 − 1744
, 0,9 Le débit total élutrié est donc : m 2 = m 0 − m 1 .
+ ÷ + ÷
Arf2 / 3 Arf1/ 6 0, 030 52 / 3 0,030 51/ 6 Le débit massique des particules de classe i, en sortie de lit, est :
−3
= 168.10
, m 0i
m 1i =
μgReptf 4,5 10− 5 1683 ⎛M⎞ (68)
, 10− 3 1+ ⎜ ⎟ κi
U tf = = = 9,61.10− 3 m/s ⎝ m 1 ⎠
ρgd pf 0,394 20 10− 6
La constante κ *f d’élutriation de la fraction fine vaut : Le flux élutrié, dans la classe i, s’en déduit : m 2i = m 0i − m 1i .
Le temps de séjour de la coupe granulométrique i, dans le lit
⎡ ⎛ 0,5
9,614 ⋅ 10− 3 ⎞ ⎛ 0,111 ⎞
0,25 ⎞ ⎤ ouvert, est :
, ⎢0,001+ 130 exp ⎜ − 10,4 ⎛⎜
κ *f = 0,394  111 ⎟ ⎜ ⎟ ⎟⎥
⎢ ⎜⎝ ⎝ 111
, ⎠ ⎝111 , − 0,111⎠ ⎟⎠ ⎥ M f1i M f1i M f1i 1
⎣ ⎦ τPi = = = =
m 0 f0i m 1 f1i + m 2 f2i m 1 f1i + κ i M f1i ⎛ m 1 (69)
= 32,5 kg/m2 ⋅ s ⎜⎝ + κ i ⎞⎟
M ⎠
La constante d’élutriation κf s’en déduit :
Ce calcul peut être appliqué à chaque classe granulométrique,
A κ *f 3,14 × 32 × 32,51 afin de prévoir la répartition granulométrique finale du lit.
κf = = = 0,057 4 s− 1
M 4 × 4 000 Les particules élutriées doivent être séparées de la phase gaz
par un séparateur cyclone, monté en partie haute du lit, à une hau-
L’évolution de la masse instantanée des particules de taille i, teur supérieure à la TDH, de façon à minimiser la charge entraînée
dans un lit, peut être écrite en termes d’évolution de sa fraction par le gaz et, donc, la taille des équipements de séparation gaz-
massique fi = mi /M dans le lit, soit : solide. Les particules ainsi séparées sont renvoyées dans le lit.
dfi κ *A κ i* On utilise, en général, un ou des cyclones, monté(s) soit à l’inté-
= − κ i fi = − i fi = − f (62) rieur de l’enceinte, soit à l’extérieur, en parallèle ou en série. Leur
dt M ρs (1 − εmf ) Hmf i rendement de séparation dépend de la taille des particules ; il est
Le débit massique m i (kg/s) de particules de la classe granulo- d’autant meilleur que les particules sont grossières.
métrique i, entraînées au-dessus de la TDH, pour un lit de section On désigne par cyclone standard, les cyclones possédant les
droite A, peut se calculer par : caractéristiques géométriques de la figure 10.
Pour un débit donné Qve de gaz en entrée de cyclone, la vitesse
m i = κ i M fi = κ i* Afi (63)
moyenne débitante en entrée s’écrit :
avec fi fraction massique de la classe granulométrique i, Qve
κ i* constante d’élutriation de cette classe (kg/m2 · s). <v e> = (70)
W × He
■ En système fermé, l’évolution de la masse de fines dans le lit, à Lapple [22] a développé un modèle semi-empirique permettant
partir d’un instant initial, est donnée par : de calculer le diamètre d50 pour lequel les particules sont collec-
tées avec une efficacité de 50 %. On a :
dmi κ *A
=− mi (64)
dt M 9 μg W
d50 = (71)
κ i*A (
2π N < v e > ρp − ρg )
d’où : mi (t ) = mi (0) exp ⎛⎜ − t⎞
⎝ M ⎟⎠ avec N nombre de tours du gaz à l’intérieur du cyclone.
Il peut être estimé à partir de la relation :
■ En système ouvert, en désignant par m 0 le débit de solide
entrant dans le lit ouvert, par m 1 le débit sortant du lit et par m 2 1 ⎛ Lc ⎞
le débit d’élutriation, on a, pour chaque classe granulométrique i : N= ⎜ Lb + ⎟⎠ (72)
He ⎝ 2
m 0 f0i = m 1 f1i + m 2 f2i (65) avec Lb hauteur totale du corps du cyclone,
avec f0i, f1i, f2i fractions massiques de la classe i, respectivement Lc hauteur de la partie conique du cyclone,
dans le flux d’entrée, dans le flux de sortie et dans He hauteur de la section d’entrée du gaz.
le flux élutrié. La perte de charge au niveau d’un cyclone peut se calculer par :
En admettant que les fractions massiques dans le flux de sortie 1 W × He
sont identiques à celles dans le lit, on a : m 2 f2i = κ i M f1i , de sorte ΔPcy = ρg < v e >2 × K C (73)
que : 2 De2
⎛ κ M⎞ avec KC = 16 pour des cyclones standards, à arrivée tangentielle.
m 0 f0i = m 1 f1i + κ i M f1i = m 1 f1i ⎜1 + i ⎟
⎝ m 1 ⎠ L’efficacité de collecte d’un cyclone standard, pour un diamètre
soit : de particule donné, peut être déterminée grâce à la relation :
m 0 f0i
m 1 f1i =
⎛M⎞ (66)
( )
ηcol dp =
1
2
⎛d ⎞ (74)
1+ ⎜ ⎟ κi 1 + ⎜ 50 ⎟
⎝ m 1 ⎠ ⎝ dp ⎠

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LITS FLUIDISÉS _____________________________________________________________________________________________________________________

On installe, en sortie de lit, un dispositif de séparation cyclonique.


Son rendement de séparation est de 99,9 % pour la fraction grossière
De et de 98 % pour la fraction fine. Calculer le débit du flux massique
renvoyé au lit, ainsi que le débit d’échappement de solide du cyclone.
W Le débit massique, en sortie du lit est d’après (67) :
⎛ ⎞
He ⎜ ⎟
f0i ⎜ 0,7 0,3 ⎟
S m 1 = m 0 ∑ = 10 × ⎜ + ⎟
i ⎛M⎞ ⎜ 1 + ⎛ 3 000 ⎞ 2 × 10− 4 1 + ⎛ 3 000 ⎞ 15 −2 ⎟
1+ ⎜ ⎟ κ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ , × 10
⎝ m 1 ⎠ ⎜ ⎟
⎝ ⎝ m 1 ⎠ ⎝ m 1 ⎠
i
Lb ⎠

DC Par itération, on trouve : m 1 = 6,83 kg/s .


Le débit total élutrié est donc :
m 2 = m 0 − m 1 = 10 − 6,83 = 3,17 kg/s
Le débit massique des particules grossières, en sortie de lit, est :
m 0g 0,7 × 10
m 1g = = = 6,435 kg/s
Lc ⎛M⎞ 1 + ⎛ 3 000 ⎞ 2 × 10− 4
1+ ⎜ ⎟ κi ⎜⎝ ⎟⎠
⎝ m 1 ⎠
6,83

Le débit massique correspondant de la fraction fine, en sortie de lit,


est donc :
m 1f = m 1 − m 1g = 6,83 − 6,435 = 0,395 kg/s
Dd Le débit massique d’élutriation des particules grossières est :
m 2g = m 0g − m 1g = 0,7 × 10 − 6,435 = 0,565 kg/s
diamètre du corps de cyclone : DC
hauteur d´entrée : He /DC = 1/2 Le débit massique correspondant de la fraction fine est donc :
largeur d´entrée : W /DC = 1/4 m 2f = m 0f − m 1f = 0,3 × 10 − 0,395 = 2,605 kg/s
diamètre de sortie : De /DC = 1/2
hauteur de la jambe : S/DC = 1/4 Les compositions des différents flux sont alors :
hauteur du corps : Lb /DC = 2 – pour la fraction grossière du débit de sortie du lit : 94,22 % ;
hauteur du cône : Lc /DC = 2 – pour la fraction fine du débit de sortie du lit : 5,78 % ;
diamètre de sortie solide : Dd /DC = 1/4 – pour la fraction grossière élutriée : 17,8 % ;
– pour la fraction fine élutriée : 82,2 %.
Le temps de séjour de la coupe granulométrique i, dans le lit
Figure 10 – Géométrie interne d’un cyclone standard −1
⎛ m 1 ⎞
L’efficacité globale d’un cyclone standard, pour un ensemble de ouvert, est : τPi = ⎜ + κi ⎟ .
⎝M ⎠
particules possédant une répartition granulométrique donnée, s’écrit :
Les temps de séjour dans le lit, respectivement pour la fraction
∑ ( )
ηcol dpi mi
grossière et pour la fraction fine, sont :

ηcy = i
(75) τPg =
1
= 403,8 s τPf =
1
= 57,9 s
∑ mi ⎛ 6,83 + 2 × 10− 4 ⎞
et
⎛ 6,83 + 15 −2⎞
i ⎜⎝ 3 000 ⎟⎠ ⎜⎝ 3 000 , × 10 ⎟⎠
avec mi masse des particules dans la classe Le débit massique de retour du cyclone vers le lit est :
granulométrique i,
m 2′ = ηCg m 2g + ηCf m 2f = 0,999 × 0, 565 + 0,98 × 2,605 = 3,12 kg/s
ηcol(dpi) rendement de collecte du cyclone, pour les
particules de diamètre correspondant à la classe Le débit solide de fuite, à l’échappement du cyclone, est donc de
granulométrique i. 0,05 kg/s.
Les bilans massiques établis précédemment devraient, en toute
rigueur, prendre en compte, en régime permanent, le retour de
solide sortie cyclone vers le lit, la fuite de matière dans l’échappe- 6. Le lit fluidisé en tant
ment du cyclone et, éventuellement, les processus d’attrition des
particules, pour atteindre les granulométries d’équilibre du lit en que mélangeur
régime stationnaire. La fuite de matière peut souvent être
négligée, dans l’hypothèse de rendements de séparation élevés. En régime de fluidisation hétérogène, la présence de trains de
Exemple : : un lit fluidisé ouvert est alimenté en continu par un bulles gazeuses ascendantes favorise le mélange interne des soli-
débit égal à 10 kg/s en solides divisés présentant une répartition gra- des divisés constituant le lit.
nulométrique bimodale, comportant, en masse, 70 % d’une fraction Ces bulles naissent au niveau du distributeur d’air et entraînent
grossière, et une fraction fine, de fraction massique égale à 30 %. des particules dans leur sillage au cours de leur mouvement
La masse totale de solide contenu dans le lit est M = 3 t. ascendant, permettant d’amener à la surface du lit des particules,
Les constantes d’élutriation pour ces deux coupes granulométri- initialement proches du distributeur (figure 11).
ques sont respectivement égales à 2 × 10−4 s−1 pour la fraction gros- Il en résulte une dispersion importante du solide divisé dans la
sière et à 1,5 × 10−2 s−1 pour la fraction fine. direction axiale. L’ascension des bulles n’est cependant pas stricte-
Calculer le débit de sortie du lit, le débit élutrié et la composition ment verticale, entraînant une dispersion radiale plus ou moins
massique de ces deux flux. rapide.

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cas de grosses particules, injectées à la surface du lit, un seul point


d’injection est suffisant pour 5 à 6 m2 de la surface du lit. La rela-
tive faiblesse de la surface « couverte » par un point d’injection
résulte de la faiblesse du coefficient de dispersion latérale du
solide.
On peut compenser cette limitation en améliorant la recircula-
tion interne, soit par utilisation de grilles de distribution d’air obli-
ques ou à doubles plans inclinés, soit par une alimentation d’air
non uniforme sous la surface de la grille ou, enfin, par utilisation
d’inserts immergés dans le lit.
En réacteur ouvert, si le débit d’alimentation en solides consti-
tuant le lit est continûment compensé par un soutirage équivalent,
la masse totale M, en rétention dans le lit, reste constante. Le
volume fluidisé peut être assimilé à un réacteur parfaitement
Figure 11 – Mouvements internes des bulles et du solide divisé (flè- mélangé du fait de ses forts taux de recirculation interne. Alors, la
ches pleines) au sein d’un lit bouillonnant distribution des temps de séjour internes du solide divisé, entre
l’entrée et la sortie du solide, correspondant à la probabilité
La coalescence et l’éclatement des bulles en surface favorisent qu’une particule sorte au bout d’un temps compris entre les ins-
également la dispersion radiale des particules du lit. tants t et t + dt, et en supposant l’absence d’entraînement, peut
À vitesse croissante, le gaz pourra être considéré, en première s’exprimer par la fonction E(t) donnée par :
approximation, comme en écoulement piston, et ce, d’autant plus
que l’on se rapproche d’un régime de fluidisation rapide. Cepen- t
1 − τP
dant, il subsiste une certaine dispersion du gaz au sein du lit dans E (t ) = e (79)
la direction axiale et, en moindre mesure, dans la direction radiale. τP
En régime de fluidisation turbulente ou rapide, Li et Wu [23] ont
avec τP temps de passage du solide dans le volume du lit
proposé d’exprimer le coefficient de dispersion axiale du gaz Dgax
M
(en m2 · s−1) par la corrélation : (soit : τP = ),
m 0
Dgax = 0,195 3ε−4,119 7 (76) M masse totale du solide divisé, au sein du lit,
m 0 débit d’alimentation du lit en solides divisés.
Ainsi, en régime de fluidisation hétérogène, les particules consti-
tuant un lit fluidisé sont-elles soumises à une recirculation interne Ainsi, certaines particules du débit d’alimentation traversent le
rapide au sein de la couche fluidisée. En lit circulant, le solide lit en des temps courts, tandis que d’autres le traversent en des
divisé est lui-même recirculé par la jambe externe. temps longs.
Cette recirculation interne de solide est d’autant plus importante Le mélange de solides divisés différant par leur densité, leur
que l’excès de vitesse de gaz par rapport à la vitesse minimale de forme ou leur taille, peut être réalisé au sein d’un lit fluidisé. La
fluidisation est grand. hauteur H du lit doit être suffisante par rapport à son diamètre D
(H ≈ 1,5 D), avec des vitesses de passage du gaz comprises entre
Les flux massiques de recirculation particulaire interne, par unité
deux et dix fois la vitesse minimale de fluidisation de chacun des
de surface de section droite d’un lit dense, varient couramment de
solides fluidisés, le diamètre du lit étant suffisant pour limiter les
102 à 103 kg/m2 · s−1. effets de paroi. Dans ces conditions, et en moins de 10 s, on peut
Ce taux de recirculation moyen des particules du lit peut être mélanger des particules allant de 100 à 1 000 μm, avec des varia-
estimé par la corrélation [24] : tions locales de composition ne dépassant pas 0,2 %.
On peut également obtenir en lit fluidisé un mélange homogène
G = ρs (1 − εmf ) (U − Umf ) e− 6 630 dp (77) de poudre et de très faibles fractions de liquide, opération délicate
en mélangeur conventionnel, de type mécanique, du fait de la for-
avec dp en mètres. mation de grumeaux dans les mêmes conditions de composition
Cette recirculation a une forte influence sur l’homogénéisation du mélange.
des températures et des concentrations au sein du lit.
Si l’on introduit un solide divisé dans le lit fluidisé particulaire,
par exemple un combustible solide, sa dispersion, à partir du point
d’injection, se fera par mélange avec les phases existantes. On tra- 7. Processus d’érosion/
duit ce mélange par un coefficient de dispersion du solide,
homogène à un coefficient de diffusion effectif, en m2 · s−1. Cette
corrosion des surfaces
dispersion est bien plus grande dans le sens axial que dans la immergées en lits fluidisés
direction radiale à l’écoulement gazeux.
Un ordre de grandeur du coefficient effectif de dispersion parti- La « fluidité » du volume occupé par le milieu granulaire, en
culaire axial Dsax (m2 · s−1) peut être estimé par [10] : régime de fluidisation, permet d’y introduire des surfaces ou des
tubes d’échange. Les forts coefficients externes lit-paroi, obtenus
( )
0,5 en transfert thermique entre un échangeur tubulaire immergé et
⎛ ρs − ρg (1 − ε ) ⎞ ⎛ U − 1⎞
Dsax = 0, 053 ⎜ H 3g ⎟ (78) un lit fluidisé de solides divisés, sont un des intérêts principaux de
⎜⎝ ρsε ⎟⎠ ⎜⎝ U ⎟⎠ ce type de configuration d’échange. Cependant, les collisions entre
mf
les particules du lit et les tubes d’échange, sous l’effet du mouve-
En exploitation, l’alimentation de solides divisés, de diamètres ment des solides, peuvent entraîner des processus accélérés
compris entre 2 et 3 mm, sous la surface d’un lit bouillonnant, pro- d’érosion des tubes, mettant en cause la durée de vie des installa-
che de la grille de distribution de l’air, nécessite un point d’intro- tions. Celle-ci doit, en effet pouvoir être garantie sur des durées
duction par mètre carré de section droite du lit, pour obtenir une voisines de 100 000 h. Or, les taux d’érosion subis par un faisceau
dispersion homogène du débit d’alimentation du solide. Dans le de tubes métalliques, immergé dans le lit d’un four à lit fluidisé

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bouillonnant, par exemple, peuvent atteindre des valeurs élevées, Une augmentation de la pression partielle en HCl augmente ce
voisines de 1 à 2,5 mm/1 000 h [25], conduisant à des durées de taux ; par contre l’augmentation de la teneur en SO2 l’abaisse à
fonctionnement de l’ordre de 2 000 à 4 000 h, compte tenu de 100 μm/1 000 h, grâce à la couche épaisse d’oxyde formée sur le tube
l’épaisseur des parois tubulaires voisines de 4,5 mm. dans cette atmosphère, cette couche minimisant l’érosion du tube.
Ce problème est moins sensible en lits fluidisés circulants dans La meilleure performance, en présence de HCl, est celle obtenue
lesquels les surfaces d’échange sont soit intégrées dans les parois, pour des tubes en Inconel 625, alors que des vitesses importantes
soit suspendues verticalement en partie haute de l’enceinte. d’érosion/corrosion sont obtenues pour des alliages Fe9Cr1Mo.
Dans des atmosphères SO2, l’Inconel 625 montre d’excellentes
On peut estimer la vitesse d’érosion E (mm/h) d’un tube
performances, aussi bien en tant que matériau massif que maté-
immergé dans un lit fluidisé bouillonnant, par la corrélation sui-
riau de revêtement.
vante [26] :

E = 1, 873 × 10− 9U 2 DT0,6 H01,33 (1 + 0,1 θ ) (80)


avec U vitesse superficielle du gaz (m/s), 8. Procédés industriels
DT diamètre du tube immergé (mm),
H0 hauteur du lit au repos, non fluidisé (mm),
de transferts thermiques
θ inclinaison du tube par rapport à l’horizontal (˚). en lit fluidisé
Le taux d’érosion croît rapidement avec l’augmentation de la
vitesse superficielle du gaz et la hauteur du lit. Il est dix fois plus La technologie des lits fluidisés est appliquée dans de nombreu-
élevé pour un faisceau à tubes verticaux (θ = 90˚), qu’à tubes hori- ses opérations industrielles de traitement thermique ou de trans-
zontaux (θ = 0), conformément à l’expérience. formation thermochimique, mettant en œuvre des solides divisés,
Les paramètres typiques de fonctionnement des foyers de com- inertes ou réactifs. Nous citons ci-après les principaux.
bustion à lit dense, par exemple, conduisent à des vitesses
d’érosion de l’ordre de 1 μm/100 h.
On pourra également utiliser la relation issue d’un modèle MED
8.1 Échangeurs thermiques gaz-solide,
(Monolayer Energy Dissipation) donnant la vitesse d’érosion d’un à lit fluidisé
tube immergé en lit fluidisé dense [27]. En supposant que la
vitesse des particules au voisinage des tubes est proche de la Ils sont utilisés, du fait des forts coefficients de transfert obtenus
en lit fluidisé, pour le refroidissement rapide de solides divisés
vitesse superficielle du gaz, le taux d’érosion E (en m/s) peut chauds en sortie de process, à contact direct ou par échangeur
s’écrire : immergé, en système mono ou multiétagé. On les emploie aussi
pour la récupération de chaleurs perdues sur gaz chauds par pré-
μ x d g ⎛ (1 − ε ) (1 − εmf ) ⎞
(
E = 75 1 − e 2 ) Φ gd ⎜ ε2
(
⎟⎠ 1 + 0,011 67 Φs Rep ) (81)
chauffage de charges entrantes.
s p E sp ⎝ Exemples :
avec e coefficient de restitution des collisions particule- • l’alumine chaude, à 950 ˚C après réaction, peut ainsi être refroidie
paroi, rapport entre la vitesse de rebond des en continu, grâce à des serpentins immergés dans un lit fluidisé et
particules et leur vitesse incidente (0 < e < 1), parcourus par une circulation d’eau, par contact direct air-alumine
μg viscosité dynamique du gaz (Pl), (figure 12).
xd distance entre les tubes du faisceau (m), • l’enrobage de pièces chaudes immergées dans un lit fluidisé de
particules fusibles, plastiques par exemple, peut être obtenu par le
g accélération due à la pesanteur (m/s2),
ramollissement et la fusion du média à la surface à enrober.
Esp dureté Shore de la paroi des tubes (N/m2),
• on rencontre également des dispositifs de contact direct gaz-
Φs facteur de forme des particules du lit, solide fondu, utilisés pour la solidification et la granulation de produits
dp diamètre des particules (m), fondus.
Rep nombre de Reynolds particulaire.
La vitesse d’érosion passe par un maximum, en régime bouillon-
Alumine Sortie Entrée
nant, pour une porosité de lit de : ε = 0,57 avec εmf = 0,4. chaude eau Air
eau froide
Il est souvent difficile de dissocier le degré d’endommagement
dû à l’érosion de celui lié à la corrosion. La corrosion favorise le
processus d’érosion et vice versa.
Dans le phénomène d’érosion-corrosion à chaud, les particules
abrasives frappent les surfaces métalliques et enlèvent une frac-
tion de la couche protectrice d’oxydes formée en surface. Cette
couche protectrice devient instable chimiquement et progressive-
ment poreuse. La propagation des dommages se fait alors de plus
en plus rapidement.
Des expérimentations sur processus couplés en érosion/corro-
sion ont été réalisées pour des foyers à lit fluidisé, et ce, pour diffé-
rents matériaux immergés (5 aciers commerciaux et deux
revêtements) et différentes atmosphères, chargées en HCl et SO2, à
550 ˚C [28]. Pour une vitesse de fluidisation fixée à 1 m/s, un média
de fluidisation siliceux, des concentrations en HCl et SO2 de Air Alumine
50 ppm, respectivement dans de l’air, la vitesse d’érosion de tubes refroidie
d’acier 304L, immergés dans le lit, a été trouvée égale à 217 μm/
1 000 h. Figure 12 – Refroidissement d’alumine en lit fluidisé

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8.2 Séchage de solides divisés humides


Air
ou désorption de solvants Produit
à sécher
Le séchage en lit fluidisé peut être réalisé, soit par échange de cha-
leur par contact direct entre le solide divisé et un gaz caloporteur,
assurant également sa fluidisation, ou bien par échange de chaleur
indirect lit-paroi, par utilisation d’un échangeur immergé dans le lit.
Le caloporteur peut être l’air chaud ou un gaz inerte préchauffé, de
la vapeur surchauffée ou des fumées de combustion, à dilution d’air
ajustable en fonction de la température de caloporteur recherchée.
Le séchage en lit fluidisé peut être réalisé dans des unités à un
Gaz chaud
étage ou dans des lits fluidisés multiétagés (figure 13). Les grilles
ont une pente de 2 à 3 %, pour faciliter l’écoulement du solide
divisé et permettre le soutirage des produits secs.
Gaz
Exemple : le séchage en lit fluidisé est utilisé pour la déshydratation chaud
de produits pulvérulents, granulaires ou pâteux, ou encore fibreux. Il
permet l’obtention de taux de déshydratation importants.
Air froid
• En séchage de levures, l’humidité initiale, voisine de 70 %, est
amenée à une humidité finale de 5 %. Pour du sel marin, l’humidité Produit sec
passe de 2 % à 0,03 %.
Figure 13 – Sécheur à lits fluidisés multiétagés
• En séchage de charbon broyé en voie humide, on peut passer de
50 % à 8 %.
• Enfin, dans le secteur du traitement des boues de station d’épu-
Gaz à épurer
ration, les sécheurs à lits fluidisés sont utilisés pour faire passer la sic-
cité des boues de 30 %, sortie filtre-presse ou centrifugeuse, à 70 à
85 %, en fonction du mode de traitement aval, mise en décharge
contrôlée ou incinération.
Dans le cas de produits très humides, collants ou pâteux, on
peut assister la fluidisation par la vibration du lit (sécheurs vibro-
fluidisés), en obtenant ainsi la destruction en continu des agglomé-
rats formés. Ce résultat peut également être obtenu, à moindre Cyclones
coût, en pulsant l’air de fluidisation, ce qui permet de diminuer le
débit d’air tout en améliorant le brassage interne du solide. Grâce
à ces sécheurs à lits fluidisés avec assistance mécanique, par
vibration ou pulsation d’air, la plage granulométrique des produits Alimentation
ainsi traités a pu également être élargie. en bouillie
Le séchage à air chaud, en lit fluidisé, peut également être appli- de pyrite
qué à l’évapoconcentration de produits liquides, en les supportant
préalablement sur des média solides poreux. Fumées chaudes
L’air chaud, en tant que caloporteur, peut être remplacé, dans
les opérations de séchage en lit fluidisé, par de la vapeur d’eau Sortie
surchauffée (VES). Ce mode de séchage permet potentiellement la résidu
diminution de la consommation d’énergie spécifique par rapport Préchauffage
de calcination
d´air Air
au séchage à l’air chaud. Le rendement énergétique peut, dans ce
cas, être encore amélioré par recompression mécanique des
vapeurs (RMV), en sortie du sécheur.
Enfin, le séchage en lit fluidisé par vapeur d’eau surchauffée éli- Fumées
mine les risques de départs de feu ou d’explosions, inhérents à la
présence, dans les sécheurs à air, de produits organiques fins secs Figure 14 – Unité de grillage de pyrite (procédé Dorr Oliver)
et chauds, en contact direct avec de l’oxygène de l’air.

Exemple : ces opérations s’appliquent à la régénération par 8.4 Grillage des minerais sulfurés
désorption thermique de composés organiques adsorbés sur sup-
ports granulaires poreux, tels que les charbons actifs utilisés en traite- Le grillage de minerais sulfurés (blendes, pyrites, sulfure de
ment d’air ou en traitement d’effluents liquides. nickel...) est une opération d’oxydation, modérément exothermique,
destinée à former des sulfates aisément séparables par lavage.

8.3 Calcination des carbonates Cette opération est couramment réalisée en lit fluidisé mono-
étagé, car elle permet le contrôle de la température à 900 ˚C (pour
et des phosphates éviter le ramollissement du minerai) et de l’atmosphère, tout en
assurant l’uniformité du traitement des solides (figure 14).
Ce type d’opération de conversion peut être réalisé dans des lits
fluidisés multiétagés travaillant à des températures comprises La pyrite est introduite sous forme de bouillie, l’addition d’eau
entre 750 et 850 ˚C. L’énergie calorifique nécessaire à ces transfor- permettant de limiter la température de réaction. Le solide grillé et
mations endothermiques est fournie par combustion interne, dans sec est soutiré en continu. Le gaz produit, chargé en SO2, est épuré
l’air de fluidisation, de gaz naturel ou de fuel injecté aux différents par des cyclones en cascade, puis neutralisé ou valorisé pour la
étages du lit. production d’acide sulfurique.

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8.5 Craquage thermique


des hydrocarbures lourds (Fluid Coking) Gaz de
combustion Produits de
Cette opération endothermique vise à transformer les résidus craquage
lourds d’hydrocarbures en coupes légères plus facilement
valorisables.
On utilise, pour cela, des lits fluidisés à base de particules de
coke chaud, sur lesquelles le résidu est déposé par atomisation, Régénérateur Réacteur
entraînant son craquage. Les vapeurs légères d’hydrocarbure sont R2 R1
entraînées hors du lit, fonctionnant en régime de fluidisation hété-
rogène, par les bulles gazeuses permettant leur évacuation rapide
sans dégradation avant d’être récupérées.
Le résidu solide formé se dépose sur les particules du lit, dont
une partie est soutirée en continu et brûlée, afin de fournir l’éner-
gie calorifique nécessaire à l’opération.
Vapeurs
L’isothermicité du lit, jointe aux forts coefficients de transfert d´hydrocarbure Air de
thermique dans le lit, assurent une bonne sélectivité du procédé.
régénération

8.6 Craquage analytique Figure 15 – Schéma de principe d’une unité FCC


des hydrocarbures (FCC)
Le craquage catalytique des hydrocarbures est une opération Gaz de
endothermique. Cette opération vise à convertir des mélanges combustion
d’hydrocarbures aromatiques, paraffiniques et naphtaléniques, à Alimentation vers traitement
hauts points d’ébullition, entre 270 et 570 ˚C, en vapeurs constituées déchets des fumées
d’essence, de kérosène et de fractions utilisables en moteur Diesel,
en mélange avec des sous-produits gazeux tels que le butane.
Ce craquage conduit à la formation de coke qui se dépose sur
les catalyseurs utilisés pour la réaction et qui doivent, donc, être
régénérés. Ce sont, en général, des zéolites synthétiques.
L’opération est conduite, en continu, dans deux enceintes à lits
fluidisés, l’une assurant la fonction de réacteur endothermique de
craquage, l’autre assurant, à la fois, la régénération thermique du
catalyseur par oxydation exothermique et son chauffage avant ren-
voi dans le réacteur de craquage (figure 15).
Les taux de circulation du solide y sont élevés (500 à
Air de
1 100 kg/m 2 · s) conduisant à de fortes densités apparentes de
combustion
suspension, allant de 10 à 100 kg/m 3.
Cendres Cendres
de lit de lit
8.7 Chaudières à lit fluidisé
Figure 16 – Schéma de principe d’un four d’incinération à lit fluidisé
rotatif
Cette technologie, couramment utilisée en combustion du char-
bon, est d’application relativement récente pour le traitement ther-
être étagé, l’air de fluidisation agissant en air primaire, l’air secon-
mique des déchets. La chaleur produite par la combustion est
récupérée, soit par les parois du lit (membrane), soit par un évapo- daire étant alimenté en partie haute, au-dessus du lit. Cette particu-
rateur immergé, ou bien en lit fluidisé externe. larité des LFD permet de les utiliser sans chambre de
postcombustion.
Le média de fluidisation assure non seulement l’inertie thermi-
que du milieu support de combustion, ce qui permet d’accepter Dans tous les cas, les combustions y sont réalisées en condi-
une certaine fluctuation de composition des combustibles, mais tions sur-stœchiométriques, mais avec un faible excès d’air. En
aussi il participe à l’homogénéisation de la température interne du réalité, les lits fluidisés denses peuvent travailler à des excès d’air
lit, celle-ci restant limitée aux alentours de 850 ˚C, avec suppres- très faibles, de l’ordre de 4 à 5 %, et atteindre ainsi, compte tenu
sion des points chauds. Cela permet de limiter la formation des de la réduction du débit de fumées en résultant, des rendements
oxydes d’azote et autorise la combustion de déchets à forts pou- thermiques de récupération très élevés, de l’ordre de 90 %.
voirs calorifiques.
■ Fours à lits fluidisés rotatifs (LFR)
De plus, quand au média de fluidisation est ajouté un agent sor-
bant, comme de la chaux, cela permet un abattage « in situ » des Les LFD, alimentés en air ascendant, sont, du fait de leur symé-
SOx générés par la combustion des combustibles soufrés. trie axiale, de bons mélangeurs dans le sens vertical, mais présen-
tent néanmoins une agitation radiale modérée ou faible.
On distingue trois types de technologies concernant les fours-
chaudières à lit fluidisés. L’utilisation d’une sole de distribution d’air, constituée de deux
parties inclinées, permet de créer des vitesses de fluidisation dis-
■ Fours à lits fluidisés denses (LFD) tinctes dans la section du lit. La vitesse en périphérie étant supé-
Les capacités de traitement des fours LFD vont de 2 à 30 t/h, rieure à la vitesse en zone centrale, il en résulte une double
mais cette technologie est surtout envisagée pour des capacités circulation interne du lit (figure 16), d’où l’appellation de lit fluidisé
supérieures à 5 t/h. Concernant l’air de combustion, celui-ci peut rotatif (LFR).

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Charbon Calcaire

Vapeur surchauffée

Carneau
Foyer
des fumées

Eau alimentaire

Filtre

Lit extérieur
EHE

Figure 17 – Chaudière LFC à échangeur externe

■ Fours à lits fluidisés circulants (LFC)


La technologie des foyers à lits fluidisés circulants (LFC) utilise le Entrée
même principe que les technologies à LFD, à la différence près que déchets
la vitesse de fluidisation utilisée y est plus grande, de l’ordre de 4
à 8 m/s, alors qu’elle est de l’ordre de 2 m/s en LFD. Gaz de synthèse
Afin de réduire la consommation des auxiliaires, le taux de recir-
culation externe est faible (1 à 10 kg/m2 · s) et la concentration par-
ticulaire, en partie haute du riser, est faible (1 à 5 kg/m3). Sas d´entrée
Les coefficients d’échange (masse/chaleur) sont plus élevés
qu’en LFD, du fait de vitesses de glissement particules/gaz impor- Cyclone
tantes et d’un mélange latéral plus intense. Lit fluidisé
Les temps de séjour de la phase solide sont de l’ordre d’une dense sous
dizaine de minutes. Le taux de recirculation des solides, rapporté pression
au débit de combustible entrant, étant élevé, de 20 à 50 fois, une
même particule repasse un grand nombre de fois dans le cyclone
et dans la chambre de combustion. Cela permet l’obtention de ren-
dements de combustion élevés, supérieurs à 99 %, avec des excès
d’air de 40 à 60 %.
Agent de
Les LFC permettent d’obtenir un meilleur contrôle de la tempéra- gazéification
ture de fonctionnement (≈ 850 ˚C), dans toutes les conditions de
marche, par le réglage du taux de recirculation qui s’effectue au
moyen d’une vanne en L.
Les LFC équipés d’une chaudière intégrée, après cyclone de sépa- Sas de sortie
ration, présentent des rendements de récupération de l’ordre de 80
à 85 %. En particulier, la disposition constructive de type LFC à lit
externe permet non seulement une récupération thermique opti-
male, mais aussi un contrôle de la température du lit (figure 17). Résidus
La technologie des LFC s’adresse essentiellement à des unités
d’une capacité supérieure à 15 t/h. Figure 18 – Réacteur LFD de gazéification sous pression de déchets
(principe HTW)

La mise sous pression de l’enceinte de gazéification permet de


8.8 Gazéification de combustibles solides favoriser la formation d’un gaz de synthèse, le méthane devenant
majoritaire dans les produits gazeux de la réaction (figure 18).
La gazéification d’un combustible solide (charbon, biomasse,
déchets...) a pour but de transformer son contenu thermochimique L’utilisation de la technologie des lits fluidisés présente de nom-
en un gaz combustible (hydrogène, monoxyde de carbone) par breux avantages en gazéification. La charge à gazéifier est soit flui-
réaction, à haute température, avec un agent de gazéification (air, disée, soit introduite dans un média inerte (sable, chamotte...), lui-
oxygène, vapeur d’eau). même fluidisé.

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La gazéification est une opération endothermique, imposant un


apport d’énergie calorifique aux solides divisés à gazéifier. Cet Notations et symboles (suite)
apport peut être réalisé par la combustion partielle d’une fraction Symbole Unités Désignation
de la charge ou par apport externe obtenu, par exemple, par
chauffage d’un média inerte dans un lit fluidisé séparé, le solide Dgax m2 · s−1 coefficient de dispersion axiale du gaz
chaud étant ensuite dirigé vers le gazéifieur à lit fluidisé.
DC m diamètre du cyclone
Dans les deux cas, les forts coefficients d’échange thermique gaz-
solide ou solide-paroi, caractéristiques de transfert en lit fluidisé, en Dd m diamètre du conduit de sortie solide du
font une technologie privilégiée. L’emploi de la technologie de cyclone
gazéification en lit fluidisé permet non seulement le contrôle de la
température de réaction, mais aussi le maintien de la réactivité de la De m diamètre du conduit de sortie du cyclone
charge par élimination continue des cendres formées en surface
sous l’effet de l’agitation du média inerte de fluidisation. Elle permet
Dsax m2 · s−1 coefficient de dispersion axiale du solide
également de bénéficier des facilités offertes par cette technologie DT m diamètre du tube immergé
en ce qui concerne la manutention des solides divisés.
On utilise aussi bien les technologies à lit fluidisé dense que cel- dp m diamètre moyen des particules
les à lit fluidisé circulant. dpi m diamètre des particules de la coupe gra-
nulométrique i

8.9 Synthèse catalytique deff m diamètre effectif surfacique des particules


dp m diamètre moyen en surface
De nombreuses réactions de synthèse chimique mettent en
œuvre des réactions catalytiques exothermique. Citons, par d50 m diamètre pour lequel les particules sont
exemple : la production d’essences par synthèse Fisher-Tropsch, collectées avec une efficacité de 50 %
l’oxydation de l’éthylène en oxyde d’éthylène, l’oxydation du
naphtalène en anhydride phtalique, la polymérisation de l’éthylène dBM m diamètre théorique maximal d’une bulle
sur catalyseurs de type Ziegler-Natta.
dB0 m diamètre de sortie des bulles du distributeur
Elles sont souvent mises en œuvre sous pression, en lits fluidi-
sés, ceux-ci permettant l’évacuation rapide des calories produites dB(z) m distribution verticale de la taille des bulles
et l’isothermicité de la zone réactionnelle. Les échanges thermi-
ques y sont réalisés, soit à contact direct, soit par l’intermédiaire dBS m diamètre équivalent en volume d’une
des parois du lit, ou par des échangeurs immergés dans le lit. bulle atteignant la surface du lit
dor m diamètre des orifices du distributeur
E(t) s−1 fonction de distribution des temps de
9. Conclusion séjour interne du solide

E m/s vitesse d’érosion


Cette première partie a été consacrée à l’hydrodynamique interne ou
des contacteurs gaz-solide à lit fluidisé, dans ses différents régimes, mm/h
ainsi qu’à la revue des dispositifs auxiliaires assurant leur bon fonc- Esp N/m2 dureté Shore de la paroi des tubes
tionnement. Les lits fluidisés s’avèrent être de bons mélangeurs gaz-
solide et solide-solide. Les problèmes liés aux processus d’érosion- e - coefficient de restitution des collisions
corrosion des parties internes des lits ont été abordés. particule-paroi
La technologie des lits fluidisés est mise en œuvre dans de nom- fi fraction massique de la coupe i dans le lit
breux procédés industriels, bénéficiant ainsi de leurs excellentes
performances en tant que mélangeur/contacteur, de l’isothermicité f0i - fraction massique de la classe i dans le
de la charge, mais aussi de leur capacité à réaliser des transferts flux d’entrée
de masse et de chaleur gaz-particule ou particule-paroi avec des
coefficients de transfert élevés. Ce point sera discuté plus avant f1i - fraction massique de la classe i dans le
dans la deuxième partie du document [BE 8 256]. flux de sortie
f2i - fraction massique de la classe i dans le
flux élutrié
Notations et symboles
Symbole Unités Désignation G kg/m2 · s taux de recirculation massique moyen
Gs kg/m2 · s densité de flux massique de solide circu-
A m2 section droite du lit fixe ou fluidisé lant dans un conduit
Ad m2 surface totale de la plaque de distribution
d’air Gs* kg/m2 · s capacité de transport à saturation

Ao m2 surface de la section droite d’un orifice de g m/s2 accélération due à la pesanteur


sortie du lit
H m hauteur du lit fluidisé
as m−1 surface spécifique d’une particule
H0 m hauteur du lit fixe
CD - coefficient de traînée
He m hauteur du conduit d’entrée du cyclone
D m diamètre de la section droite du lit ou du
conduit Hmf m hauteur du lit au minimum de fluidisation

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Notations et symboles (suite) Notations et symboles (suite)


Symbole Unités Désignation Symbole Unités Désignation
KC - coefficient de perte de charge pour un Use m/s vitesse critique de transition au régime de
cyclone fluidisation rapide
Kd - coefficient de perte de charge au niveau UcA m/s vitesse critique de transition au régime de
du distributeur transport pneumatique
Lb m hauteur du corps du cyclone V m3 volume total du lit
Lc m hauteur du cône du cyclone Vp m3 volume d’une particule
M kg masse totale du solide dans le lit fluidisé Vs m3 volume total du solide dans le lit
Mm kg/mol masse molaire du gaz v m/s vitesse du gaz
mi kg masse de la fraction granulométrique i vB m/s vitesse ascensionnelle des bulles
dans un lit
<ve > m/s vitesse moyenne débitante du gaz en
m g kg/s débit massique de gaz entrée du cyclone
m i kg/s débit massique de particules de la classe W m largeur du conduit d’entrée du cyclone
granulométrique i
Wm W puissance mécanique
m 0 kg/s débit massique de solide entrant dans le
lit ouvert wi - fraction massique de la coupe granulo-
métrique i
m 1 kg/s débit massique de solide sortant du lit
xd m distance entre les tubes du faisceau
m 2 kg/s débit massique d’élutriation
z m hauteur par rapport à la grille de fluidi-
m so kg/s débit massique de solide en sortie
sation
d’orifice
ΔLso m différence de pression entre la surface du
N - nombre de tours du gaz à l’intérieur du
lit et un orifice de sortie, exprimée en hau-
cyclone
teur de lit
Nor - nombre d’orifices du distributeur
ΔPcy Pa perte de charge au niveau d’un cyclone
P Pa pression du gaz
ΔPd Pa perte de charge au travers de la grille
Qve m3/s débit volumique de gaz en entrée de
cyclone ΔPlit Pa perte de charge au travers du lit

S m hauteur de la jambe du cyclone ε - fraction volumique du vide interstitiel, ou


porosité
Sp m2 surface externe d’une particule
ε0 - porosité interstitielle du lit fixe
s m distance entre orifices adjacents
du distributeur εmf - porosité du lit au seuil de fluidisation

T K température εsd - fraction volumique en solide dans la zone


dense
T0 K température ambiante
εs* - fraction volumique en solide dans la zone
T1 K température du gaz en sortie diluée
du compresseur
εB(z) - fraction de volume locale occupée par les
TDH m hauteur limite de désengagement bulles
t s temps εB - fraction moyenne de volume occupée par
U m/s vitesse superficielle de gaz en fût vide les bulles sur la hauteur du lit

Umf m/s vitesse au seuil de fluidisation, calculée en ε(r) - répartition radiale de la porosité
fût vide ε - porosité moyenne sur la section droite du
lit
Umb m/s vitesse de bullage
εs - fraction volumique en solide pour laquelle
Uor m/s vitesse du gaz à travers les orifices la vitesse de glissement est égale à la
du distributeur vitesse terminale d’une particule
Ut m/s vitesse terminale de chute Φs - facteur de sphéricité
Uti m/s vitesse terminale de chute des particules φ - fraction volumique du solide
de classe i
μg Pa · s viscosité dynamique du gaz
Uc m/s vitesse critique de transition au régime de
fluidisation turbulent ρb kg/m3 masse volumique apparente de lit

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Notations et symboles (suite) Notations et symboles (suite)


Symbole Unités Désignation Symbole Unités Désignation
ρg kg/m3 masse volumique du gaz ρ vd ⎞

Rep nombre de Reynolds particulaire ⎜ Rep = g p ⎟
ρs kg/m3 masse volumique vraie du solide ⎝ μg ⎠

ρmf kg/m3 masse volumique du lit au seuil de fluidi- Rept nombre de Reynolds particulaire à la vitesse
sation ρ U d ⎞

terminale ⎜ Rept = g t p ⎟
τP s temps de passage du solide ⎝ μg ⎠
τPi s temps de séjour de la coupe granulométri- Remf nombre de Reynolds, calculé au seuil de fluidisation
que i, en lit ouvert
⎛ ρg Umf dp ⎞
γ - rapport des capacités thermiques massi- ⎜ Remf = ⎟
⎝ μg ⎠
ques du gaz
ηC - rendement isentropique de compression Rec nombre de Reynolds critique de transition
en fluidisation turbulente
ηcol(dp) - efficacité de séparation d’un cyclone, pour
un diamètre de particule donné Rese nombre de Reynolds critique de transition
en fluidisation rapide
ηcy - efficacité globale de séparation d’un
cyclone Relit nombre de Reynolds rapporté au diamètre D du lit
⎛ DU ρg ⎞
κi s−1 constante de vitesse d’élutriation de la ⎜ Re lit = ⎟
classe granulométrique i ⎝ μg ⎠

κ i* kg/m2 · s constante d’élutriation Indices


θ ˚ angle d’inclinaison d’un tube par rapport à p particule
l’horizontal
s solide
Nombres adimensionnels
g gaz
Ar nombre d’Archimède (ou de Galilée)

⎜ Ar =
( )
ρg ρs − ρg dp3 g ⎞

e entrée

⎜⎝ μg2 ⎟⎠ o ou or orifice
t terminal
⎛ U ⎞
Fr nombre de Froude ⎜ Fr = ⎟ b ou B bulle

⎝ g d p ( ) 0,5 ⎟
⎠ f fluidisation

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28/09/2008

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