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NOTE D’INFORMATION
TECHNIQUE
Une édition du Centre Scientifique et Technique de la Construction
N° 259
Décembre 2016
Membres : V. Delille (Agiva), V. Houben (Airdeck), G. Bellens (Best Buildings Concept), J. Verheyden
(Boringen Verheyden), J. Maeyens et D. Martens (Cenergie), W. Cromheeke, Y. Stevens et K. Van Royen
(Denys), J. Marinus (FEBE), P. Noë (Fedecom), W. Claesen (Franki Foundations / ABEF), Y. Geboers (GEBO),
J. De Bundel et J.-M. Plasschaert (Geo-Thermics), R. Schildermans (IFTech), J. Soenens et E. Troch (Inge-
nium), L. Helsen, D. Picard, M. Possemiers, D. Saelens et M. Sourbron (KULeuven), R. Bosch (Laborelec),
B. Lameire (Lameire / ABEF), J. Lhoëst (ODE), J. Nuyens (Orex), P. Vandendriessche (Priva), D. Hermans,
W. Luyckx et S. Wouters (REHAU), F. Heedfeld (SBHeedfeld), M. Dusar et E. Petitclerc (Service géologique
de Belgique), L. Zeuwts (Smet-GWT), J. Roggen (Stabo), W. Boydens, N. Gotelaere et F. Maertens
(studiebureau Boydens), W. Stinissen et B. Verfaille (Tecnolec), D. Snoeck, T. Vandewalle, J. Vercruysse
et M. Vercruysse (Verbeke), J. Al Koussa, K. Allaerts, M. Coomans, J. Desmedt et N. Van den Bulcke (VITO),
L. Lemmens et G. Matthys (Vlaamse Confederatie Bouw), Y. Dejonghe (Vlaamse Milieumaatschappij),
K. De Nil, M. Van Damme et J. Van Orsmael (Vlaamse Overheid)
2 LÉGISLATION ET PERMIS............................................................................................... 21
2.1 Emplacement.........................................................................................................21
2.2 Profondeur............................................................................................................21
2.3 Conditions d’octroi du permis................................................................................21
BIBLIOGRAPHIE................................................................................................................................101
Ainsi, depuis le 1er janvier 2014, toute nouvelle habitation, nouvelle école ou tout nouveau
bureau en Flandre doit extraire de sources renouvelables une quantité minimale d’énergie.
En Wallonie et en Région de Bruxelles-Capitale, l’utilisation d’énergies renouvelables est
également encouragée. Pour ce faire, le potentiel thermique du sol peut être utilisé à des
fins de chauffage et de refroidissement des bâtiments.
1.1 QU’EST-CE QUE LA GÉOTHERMIE OU froide vers une autre source dont la température est plus
CHALEUR SOUTERRAINE élevée que celle de la source froide (voir figure 3, p. 10). Les
sources froides les plus courantes sont l’air extérieur et le
La température s’élève au centre de la Terre à environ 5000 °C sol alors que les sources chaudes sont généralement l’eau
(voir figure 1) et diminue fortement à proximité de la surface ou l’air du système de chauffage d’un bâtiment ou encore
en raison de l’influence du climat. En Belgique, il règne un l’eau chaude sanitaire.
climat d’équilibre de 10 à 12 °C jusqu’à 18 m de profondeur
(voir figure 2, p. 10). Au-delà, on augmente de 2 à 3 °C tous Une installation géothermique se compose de trois éléments
les 100 m. Malgré ces basses températures, une masse principaux :
immense d’énergie thermique, en perpétuel renouvellement, • un système géothermique pour échanger de l’énergie
se trouve dans ces couches ‘peu profondes’ (jusqu’à 500 m). avec le sous-sol
• une pompe à chaleur permettant d’augmenter la tempéra-
Si la chaleur est extraite à une profondeur de plus de 500 m ture (chauffage) ou de la diminuer (refroidissement actif)
(parfois jusqu’à 2500 m ou plus), on parle de ‘géothermie • un système d’émission permettant de distribuer l’énergie
profonde’. L’eau souterraine pompée peut alors être utilisée ainsi obtenue dans tout le bâtiment.
directement à des fins de chauffage ou de production d’élec-
tricité. Nous aborderons brièvement ces trois éléments après avoir
expliqué comment la Terre joue le rôle de source d’énergie
thermique.
1.2 GÉOTHERMIE PEU PROFONDE ET POMPES
À CHALEUR
1.3 LA TERRE : SOURCE ET/OU RÉSERVOIR
L’application de la géothermie peu profonde doit toujours DE STOCKAGE DE L’ÉNERGIE THERMIQUE
être considérée en combinaison avec une pompe à chaleur.
La Terre est une source quasi inépuisable d’énergie thermique,
La pompe à chaleur (PAC) est une machine thermodynamique mais il est impossible de l’extraire indéfiniment au même
qui permet de transférer de la chaleur depuis une source endroit. Capter de la chaleur provoque localement une zone
Croûte terrestre
Profondeur
Manteau en km
Température
Noyau externe en °C 2000
Noyau interne
4000
4000
6000
5000
temporaire.
de plus faible température qui, dans un premier temps, sera 1.4.1 SYSTÈMES OUVERTS
réchauffée par son environnement direct. Toutefois, si durant
une certaine période, la quantité de chaleur extraite locale- Dans le cas des systèmes ouverts (voir figures 6 et 7), deux
ment est plus importante que celle réinjectée, la température puits d’eau souterraine sont réalisés dans le sol. L’un fait
souterraine diminuera. C’est principalement le cas pendant office de pompe, afin de puiser l’eau dont sera extraite la
la saison de chauffe, mais après celle-ci, la température chaleur. L’autre sert à renvoyer l’eau refroidie dans le sol.
souterraine remontera à nouveau. Divers facteurs influencent L’eau se réchauffera ensuite et pourra être à nouveau utilisée
la vitesse de régénération : la quantité d’énergie extraite, la pour chauffer le bâtiment durant l’hiver. Le système peut
Evaporation
Condensation
Expansion
Fig. 3 Principe de fonctionnement d’une pompe à chaleur.
Température Température
Température souterraine
Température souterraine
souterraine souterraine
initiale initiale
Fig. 4 Evolution de la température souterraine en cas de déséquilibre Fig. 5 Evolution de la température souterraine en cas d’équilibre
thermique. thermique.
également être utilisé pour refroidir le bâtiment en périodes Les échangeurs peuvent être installés directement dans le
chaudes. La chaleur extraite du bâtiment est alors réinjectée sol ou être intégrés dans une structure souterraine. Dans ce
dans l’eau du sol. dernier cas, on parle de structures géothermiques (pieux
énergétiques, p. ex., voir § 1.4.2.5, p. 13).
Ces systèmes sont également appelés systèmes de stockage
chaud/froid (SCF) ou aquifer thermal energy storage (ATES). Enfin, l’énergie peut également être extraite du sous-sol par
évaporation directe d’un mélange de gaz et de fluide s’écou-
lant dans un réseau de conduites en cuivre. Ces systèmes sont
1.4.2 SYSTÈMES FERMÉS appelés systèmes à expansion directe (voir § 1.4.2.6, p. 15).
Fig. 6 Système ouvert durant la période de chauffe. Fig. 7 Système ouvert durant la période de refroidissement.
A. EN HIVER
En été, le froid stocké dans le sol peut alors être utilisé pour
refroidir le bâtiment. On extrait alors à cette période, la
chaleur du bâtiment qui est à son tour stockée dans le sous-
sol, ce qui réchauffe la température souterraine (voir
figure 10 B).
REHAU
1.4.2.3 Echangeurs géothermiques à tubes concentriques
REHAU
si le terrain est stable et imperméable.
rempli de béton (voir figure 14, p. 14). Par contre, dans le cas
des pieux battus, l’échangeur est préalablement prévu dans
le pieu préfabriqué (voir figure 15, p. 14).
Wig Palen
Wig Palen
Fig. 15 Pieux battus ther-
Fig. 14 Pieux énergétiques moactifs.
moulés dans le sol.
Ancrages
énergétiques
ciment)
Second revête-
ment (béton)
Conduites
absorbantes avec
structure de
chemin de fer Etanchéité
1.4.2.6 Systèmes à expansion directe sanitaire, mais aussi au refroidissement actif). Ils ne seront
pas abordés plus en détail dans cette Note.
Les systèmes à expansion directe sont également appelés
direct exchange systems (DX systems), direct expansion
systems ou systèmes à évaporation directe. 1.4.3 CONTENU DE LA NOTE ET APERÇU DES SYSTÈMES
GÉOTHERMIQUES
Dans ces systèmes, un fluide de refroidissement (générale-
ment du fréon) s’évapore directement dans des conduites La présente Note d’information technique porte sur la concep-
en cuivre installées dans le sous-sol. Ces dernières combinent tion et la mise en œuvre des systèmes géothermiques en U
la fonction d’échangeur géothermique et d’évaporateur. et des échangeurs géothermiques verticaux (EGV).
Contrairement aux systèmes géothermiques types, il n’est
question ni de conduits en polyéthylène avec un mélange La figure 18 donne un aperçu schématique des systèmes
d’eau et d’antigel, ni de pompe faisant circuler l’eau à travers géothermiques.
le sous-sol. La meilleure conductibilité du cuivre par rapport
au polyéthylène permet à l’échangeur de chaleur de ce sys-
tème d’être plus court que celui des systèmes classiques 1.5 POMPES À CHALEUR
eau/antigel.
La pompe à chaleur est le cœur d’une installation géother-
Les systèmes à expansion directe sont plutôt réservés aux mique. Elle permet de capter l’énergie du sous-sol et de la
applications résidentielles (production d’eau chaude destinée transférer au système de chauffage ou inversement de capter
au chauffage par le sol, aux radiateurs ou à la consommation l’énergie du bâtiment pour la transférer au sous-sol.
Systèmes fermés
Echangeurs géothermiques
verticaux en U
Systèmes ouverts
Systèmes à expansion
Echangeurs à tubes directe (DX)
concentriques
Structures géothermiques
Echangeurs spiralés
Echangeurs horizontaux
1.5.1 FONCTIONNEMENT GÉNÉRAL D’UNE INSTALLA- à chaleur qui est alors envoyé vers le compresseur. Le com-
TION GÉOTHERMIQUE presseur comprime le fluide frigorigène (à l’état de vapeur)
pour augmenter sa température et sa pression. Le fluide est
Le fonctionnement global d’une installation géothermique alors envoyé vers le condenseur où il cède son énergie ther-
est illustré à la figure 19. D’autres configurations sont éga- mique à une autre source pour chauffer le bâtiment (par
lement possibles. exemple, via un chauffage par le sol (8) – moyennant un
éventuel raccordement à un réservoir-tampon (6) – ou pour
la production d’eau chaude sanitaire (7)).
1.5.2 LE CHAUFFAGE
A B C
7
1a 6a
3
2
6 8
3d
3b 3c
3a
5
1
4a
l’échangeur géothermique (1), ce qui permet de recom- La puissance de la pompe à chaleur ne sera donc pas assi-
mencer le cycle. A l’exception du circulateur (2), aucun milée à celle nécessaire pour le chauffage de l’espace et la
élément ne requiert de l’énergie au cours de ce processus production d’eau chaude sanitaire.
• le refroidissement actif : dans ce cas, le fonctionnement
de la pompe à chaleur est similaire à celui d’un réfrigéra- La proportion entre ces deux puissances s’appelle le facteur
teur. Le sens de circulation du circuit de refroidissement bêta (β). Un facteur bêta de 0,5 signifie donc que la puissance
est inversé intérieurement, de sorte que le fluide calopor- du condensateur de la pompe à chaleur atteint 50 % de la
teur de la pompe à chaleur s’écoule dans l’autre sens. puissance thermique nécessaire. Le concepteur détermine ce
L’évaporateur devient donc le condensateur. Bien que la facteur en fonction du système complémentaire de chauffe
consommation énergétique de cette forme de refroidisse- choisi, de l’étendue du projet et de l’investissement maximal.
ment soit plus faible que celle d’une installation d’air
conditionné traditionnelle, cette technique est moins Selon l’installation, nous distinguons les trois modes de
rentable que le refroidissement passif. fonctionnement suivants :
• régime monovalent : la pompe à chaleur est le seul pro-
ducteur de chaleur. Il n’y a donc pas de chauffage supplé-
1.5.4 RENDEMENT mentaire prévu (générateur d’appoint). Les systèmes
monovalents sont principalement installés dans les habi-
Indépendamment du circulateur, le compresseur est le seul tations unifamiliales et multifamiliales. Pour des puis-
élément utilisant de l’énergie. Il permet d’augmenter la sances plus importantes, on peut choisir de répartir la
pression et donc la température du médium caloporteur. Sa puissance de la pompe à chaleur sur deux compresseurs.
consommation énergétique détermine donc le rendement ou Un compresseur peut donc fonctionner une bonne partie
le COP d’une pompe à chaleur. de l’année à un très haut rendement
• régime monoénergétique : une deuxième source de cha-
Le coefficient de performance (COP) indique quelle quantité leur est ajoutée et se base sur la même sorte d’énergie.
d’énergie sera produite par une pompe à chaleur pour une Par exemple : une pompe à chaleur électrique soutenue
unité d’électricité consommée. C’est donc le rapport de la par un chauffage d’appoint électrique dans un réser-
puissance calorifique à la puissance absorbée effective de voir-tampon (voir figure 19, 6a). Dans des bâtiments plus
l’appareil, exprimé en Watt/Watt. grands, ce système est préféré au système monovalent,
car une pompe à chaleur avec une puissance sensible-
Une pompe à chaleur avec un COP de 4 distribue 4 kWh de ment plus faible est requise, ce qui réduit les coûts d’in-
chaleur dans le bâtiment en n’utilisant que 1 kWh d’électricité. vestissement alors que le rendement énergétique est à
peine influencé. Le chauffage d’appoint doit rarement
L’augmentation de la température devant être réalisée par être utilisé, tandis que la pompe à chaleur peut fonction-
la pompe à chaleur est proportionnelle à celle de la pression ner à plein régime plus longtemps, ce qui est plus effi-
du compresseur, ce qui requiert plus d’énergie et entraîne cace d’un point de vue énergétique. En outre, en cas de
la diminution du COP de la pompe à chaleur. En d’autres défaillance ou d’entretien de la pompe à chaleur, une
termes, le facteur de bénéfice ou COP d’une pompe à chaleur grande partie de la chaleur peut être produite par le
augmente en présence d’une température plus élevée de la chauffage d’appoint
source de chaleur et d’une température requise plus faible • régime biénergie : pour les grandes capacités, on opte
du système d’émission. souvent pour un mode de fonctionnement bivalent. Outre
la pompe à chaleur, au moins une autre source de chaleur
Les fluctuations de la température de la source et de resti- à base de combustibles solides, liquides ou gazeux
tution influencent donc le COP de l’installation. C’est pourquoi pourra répondre aux besoins calorifiques. Ce producteur
le facteur de performance saisonnière (SPF) a été instauré. d’énergie supplémentaire peut fonctionner tant parallè-
Il s’agit du rapport de l’énergie annuelle totale (QHP) fournie lement qu’alternativement.
par la pompe à chaleur au sous-système de distribution pour
le chauffage des locaux et/ou à d’autres systèmes auxiliaires Les graphiques aux figures 20 et 21 (p. 18) représentent des
(pour la production d’eau chaude sanitaire, par exemple) sur courbes de durée d’application des charges. L’axe Y donne
la consommation annuelle totale en énergie électrique, y le pourcentage de puissance (100 % est la puissance totale
compris la consommation annuelle totale d’énergie des maximale requise). L’axe X représente le nombre d’heures
auxiliaires. de fonctionnement à charge pleine de l’installation (quantité
annuelle de chaleur [kWh/a] que doit livrer la pompe à cha-
leur divisée par la puissance de son condenseur [kW]).
1.5.5 FONCTIONNEMENT
En cas de régime biénergie alternatif, la pompe à chaleur
Les pompes à chaleur ne sont pas nécessairement les seules fonctionne seule jusqu’à atteindre une certaine puissance
responsables de la production de chaleur dans un bâtiment. maximale. Ensuite, c’est le second système qui assure seul
Il est donc inutile d’extraire du sol toute l’énergie nécessaire. la production de chaleur (voir figure 20).
[%] [%]
100 100
50 50
0 0
[h/a] [h/a]
A l’inverse, en cas de régime biénergie parallèle, les deux diminution drastique de son COP à la suite de l’augmentation
producteurs d’énergie sont utilisés simultanément à partir de la température jusqu’à 55 à 60 °C. Le cas échéant, on
d’une certaine puissance (voir figure 21). optera pour une pompe à chaleur combinée permettant de
répondre tant aux besoins en chauffage de l’espace qu’à la
préparation de base d’eau chaude sanitaire.
1.6 EAU CHAUDE SANITAIRE
D’autres solutions existent : par exemple, une deuxième
L’énergie nécessaire à la production d’eau chaude sanitaire pompe à chaleur utilisant l’air comme source (air de venti-
dépend de la quantité et de la température d’eau requise lation et/ou air extérieur) ou une combinaison avec un
(55 °C, 60 °C), de la capacité du chauffe-eau et de sa durée appareil au gaz ou au mazout.
de remplissage (voir tableau 1).
Si la consommation d’eau chaude sanitaire est relativement
Pour une consommation relativement élevée d’eau chaude importante, une combinaison avec des panneaux solaires
sanitaire, on opte généralement pour un système séparé avec thermiques est encore plus intéressante. En dehors des mois
un appareil à gaz ou au mazout. A l’inverse, pour une très d’hiver, la chaleur solaire peut, en tant que source énergé-
faible consommation (bureaux, p.ex.), il est recommandé de tique, pourvoir en grande partie à la préparation d’eau chaude
prévoir une production localisée de l’eau chaude. sanitaire, ce qui permet à la pompe à chaleur de ne pas
fonctionner. En outre, l’excédent de chaleur solaire en été
Si le concepteur choisit de chauffer l’eau sanitaire via la peut être injecté dans le sous-sol via les échangeurs géo-
pompe à chaleur géothermique, il doit tenir compte de la thermiques, ce qui régénérera thermiquement ce dernier.
Radiateurs/convecteurs
Eléments de construction
thermoactifs
(1) θin: température de l'eau de départ [°C].
(2) Δθ: écart de température entre l'eau de départ et l'eau de retour [K].
Fluide
1.8 TERMINOLOGIE ET SYMBOLES
Voir ‘médium caloporteur’.
Une définition succincte des termes récurrents de cette NIT
est donnée à titre d’information. Le tableau 2 (p. 20) donne
en outre un aperçu de certains symboles courants ainsi que Géothermie peu profonde
leur signification.
Echange d’énergie thermique stockée dans le sous-sol jusqu’à
Aquifère une profondeur maximale de 500 m.
Refroidissement actif
Champ de forages géothermiques
Système où le froid est extrait du fluide via la pompe à
Ensemble des forages géothermiques verticaux. chaleur.
SYMBOLE SIGNIFICATION
k Perméabilité [m/s]
Pour garantir la qualité du sol et de l’eau souterraine, les de charge dans une certaine couche, ...). Pour forer à travers
autorités ont défini des limitations concernant l’emplacement des lignes de partage des eaux, un permis est donc requis
et la profondeur des forages géothermiques. Le type de et ne sera octroyé qu’à de strictes conditions. La présence
permis dépend en outre de la puissance de la pompe à et l’emplacement des différentes couches d’argiles protec-
chaleur installée. trices, ainsi que la différence de pression entre ces couches
sont les facteurs déterminants pour l’octroi d’un permis. Ces
Lors de la délivrance d’un permis, les autorités imposent informations peuvent être demandées aux autorités régio-
également des conditions pour l’installation, l’exploitation nales.
et la mise hors service des installations géothermiques. C’est
ce que l’on appelle les conditions d’octroi de permis. En raison du caractère relativement nouveau de la géothermie
peu profonde, cette réglementation est régulièrement soumise
à révision. Il est dès lors conseillé de se tenir au courant de
2.1 EMPLACEMENT l’évolution de cette réglementation.
Comme déjà mentionné, nous nous limitons dans cette Note 3.1.1 MÉTHODE BASÉE SUR UNE PUISSANCE SPÉCI-
au dimensionnement et à la mise en œuvre des systèmes FIQUE D’EXTRACTION
géothermiques composés d’échangeurs verticaux. Les calculs
des besoins tant pour le refroidissement et le chauffage du La méthode basée sur une puissance spécifique d’extraction
bâtiment que pour la production d’eau chaude sanitaire sont détermine la longueur totale requise de l’échangeur géother-
donc supposés avoir déjà été effectués. mique en fonction de la puissance maximale devant être
extraite et de la puissance spécifique d’extraction.
Le processus de dimensionnement est principalement itéra-
tif : certaines valeurs de départ, telles que la puissance La puissance maximale devant être extraite est calculée
maximale à délivrer, l’énergie géothermique totale à extraire comme suit :
et le coefficient de performance (COP) de la pompe à chaleur
doivent être réévalués en fonction de l’évolution de la tem- Pheating
pérature du sol au cours de la durée de vie estimée de Pground = ⋅ (SPF − 1)
SPF
l’installation.
3.1.2 MÉTHODES BASÉES SUR DES FACTEURS DE 3.2.1 ENERGY EARTH DESIGNER (EED)
CORRECTION
Les données suivantes sont nécessaires pour pouvoir calcu-
Pour certains projets, on utilise une méthode corrigeant la ler le dimensionnement selon le programme EED :
longueur totale des échangeurs géothermiques sur la base • par rapport au sol :
d’une série de paramètres. –– la conductibilité thermique
–– la capacité thermique volumétrique
Les méthodes néerlandaise (conforme à la norme ISSO 73 [K1]) –– la température de la surface du sol
et suisse (conforme à la norme SIA 384/6 [S4]), s’appuient –– le flux de chaleur géothermique
par exemple sur des facteurs de correction. • par rapport au forage et à l’échangeur géothermique :
–– le type d’échangeur géothermique
La norme ISSO 73 se base sur : –– la configuration
• le nombre équivalent d’heures de fonctionnement à –– la profondeur (si celle-ci est une donnée établie)
charge pleine –– l’espacement
• la part de régénération –– le diamètre du forage
• la conductivité thermique du sol (classe du sol) –– le débit du fluide
• le matériau de remplissage –– la résistance de contact du sol/tube
• la température du médium –– les données du tube (type, conductibilité thermique,
• le type d’échangeur géothermique diamètre, épaisseur, écart entre la conduite d’entrée
• la configuration des échangeurs géothermiques et la conduite de sortie de l’échangeur géothermique)
• l’écart entre les échangeurs géothermiques. –– la conductibilité thermique du matériau de remplis-
sage
La méthode suisse, basée sur la norme SIA 384/6, tient • par rapport au fluide :
compte de : –– la conductibilité thermique
• la température de surface du sol sur la base de la hauteur –– la capacité thermique massique
par rapport au niveau de la mer –– la densité
• la conductivité thermique moyenne mesurée et détermi- –– la viscosité
née sur la base du sous-sol et des valeurs recommandées –– le point de congélation
du tableau. Nous conseillons d’utiliser des valeurs –– la température moyenne maximale et minimale du
conservatives médium
• le nombre d’heures de fonctionnement à charge pleine • par rapport à la charge :
• la température souterraine. –– le SPF pour le chauffage et le refroidissement
–– les besoins énergétiques mensuels en chauffage et
en refroidissement
3.2 SYSTÈMES COMPLEXES –– la charge maximale et la durée de charge maximale
pour le chauffage et le refroidissement
De nombreux logiciels sont proposés pour les systèmes –– la période de simulation
complexes dont la puissance maximale est supérieure à –– le mois de la mise en service.
3.2.2 MÉTHODE DE CONCEPTION POUR DES INSTAL- et de la localisation du bâtiment (étape 1). La contribution
LATIONS COMPLEXES de la pompe à chaleur et du sol est estimée (étape 2) selon
l’étape 1, ce qui permettra de déterminer provisoirement le
La figure 22 schématise les différentes étapes de la phase mode de fonctionnement, la puissance et le COP de la pompe
de conception. à chaleur. Les propriétés du sol à l’endroit du projet sont
établies au cours de l’étape 3. Le concepteur détermine
Les besoins énergétiques annuels et la puissance nécessaire ensuite la configuration provisoire du système géothermique
sont déterminés sur la base de la conception, de l’utilisation (étape 4). Cette dernière, associée à l’énergie géothermique
nécessaire, permettra de calculer après un temps déterminé
la température du sol. Si celle-ci ne répond pas aux exigences,
les paramètres du système géothermique doivent être revus
ou les besoins en énergie géothermique doivent être adaptés
(étape 2). Si nécessaire, il convient de recommencer com-
Etape 1 plètement la procédure de dimensionnement. Le concepteur
Calculer les besoins énergétiques et devra également appliquer ce procédé s’il ressort, après le
thermiques annuels [kWh/J] et la calcul de la profondeur de forage requise (étape 6), que la
puissance nécessaire [kW] réalisation de l’installation est impossible, par exemple, en
raison des conditions d’octroi de permis.
Etape 3
Déterminer les propriétés du sol 3.3 BESOIN EN ÉNERGIE THERMIQUE
Chaque bâtiment requiert un certain niveau de confort, pos-
sède un profil type d’utilisateurs ainsi que des propriétés
types de conception et d’isolation. Il est également soumis
Etape 4 à une série d’exigences PEB et à différentes contraintes
Evaluer le système géothermique externes. Les paramètres d’entrée pour le calcul des besoins
en énergie thermique sont également les températures inté-
rieures souhaitées et la température extérieure de dimen-
sionnement.
Rédiger et exécuter le cahier des La température intérieure souhaitée est déterminée sur base
charges de la norme NBN EN 15251 [B17]. Celle-ci indique les tempé-
ratures opératives (température de confort ressentie) en
fonction du type de bâtiment et de la destination du local et
Fig. 22 Organigramme de la méthode de conception des installations décrit en outre l’ajustement des températures intérieures en
complexes. fonction de la température extérieure ambiante.
3.3.2 TEMPÉRATURES EXTÉRIEURES DE DIMENSION- l’eau qui capte l’énergie emmagasinée et la transporte dans
NEMENT le sol afin qu’elle y soit stockée pour une plus longue durée.
La norme NBN EN 12831 ANB [B13] détermine les températures Les éléments en béton thermoactifs ne constituent pas seulement
extérieures de dimensionnement pour la Belgique. un système de stockage thermique, mais également un système
d’émission de chaleur. La température superficielle de l’élément
La température extérieure moyenne durant un mois d’été de structural augmente ou diminue en fonction de la température
référence est indiquée par heure de la journée et par endroits du médium. Si la température de l’espace est plus élevée que
dans des tables utilisées lors du calcul de la charge de celle de la surface de béton, le béton emmagasine la chaleur,
refroidissement (voir § 3.3.4). ce qui refroidit l’espace. La puissance de chauffage et de refroi-
dissement de ce système dépend de la température de l’eau,
mais aussi de la puissance thermique du médium, du débit, de
3.3.3 CALCUL DE LA DÉPERDITION THERMIQUE la distribution et de l’emplacement des tuyaux/conduites, ...
La charge thermique correspond à l’énergie nécessaire pour Etant donné que de grandes surfaces rayonnantes (planchers,
maintenir un bâtiment à une température souhaitée sous plafonds, murs) sont utilisées, les éléments en béton thermoac-
certaines températures extérieures hivernales. Cette charge tifs fonctionnent pour des faibles différences entre la tempéra-
thermique peut également tenir compte d’une surpuissance ture ambiante et la température superficielle des éléments
de relance éventuelle. Dans certains cas, notamment lorsque thermoactifs. Ce chauffage à très basse température (CTBT) et
le système de régulation est capable de supprimer automa- ce refroidissement à haute température (RHT) permettent d’uti-
tiquement le ralenti lors des jours les plus froids, il n’est pas liser très efficacement une pompe à chaleur et le processus de
toujours nécessaire de tenir compte d’une surpuissance de refroidissement naturel. Des simulations dynamiques sont
relance lors du calcul de dimensionnement des installations nécessaires en présence d’éléments en béton thermoactifs pour
de chauffage. Il est toutefois conseillé de se mettre explici- connaître le profil de besoins énergétiques réels d’un bâtiment.
tement d’accord sur ce point avec le client. Pour le calcul de
la déperdition thermique, il convient de se référer à la norme
NBN EN 12831 [B12]. 3.3.6 PROFILS ÉNERGÉTIQUES
Il importe de prendre en compte l’inertie thermique du bâti- Les paragraphes suivants font état des scénarios possibles
ment et de ses espaces lors du calcul de la puissance thermique et des différentes solutions pouvant être appliquées (sépa-
totale pour le refroidissement et le chauffage du bâtiment. rément ou ensemble) par le concepteur.
ja fé ma av ma ju ju ao se oc no dé 0 10 20 30 40 50 60
Mois Pourcentage (temps)
Fig. 23 Représentation schématique des besoins énergétiques mensuels (A) et d’une courbe de durée de charge (B).
3.4.1.2 Scénario 1b
(*) Les collecteurs d’une route captent l’énergie solaire durant la période ensoleillée et la stockent dans le sol. Avant d’être utilisée pour chauffer le bâtiment,
cette énergie thermique peut être utilisée durant la période de gel pour empêcher les routes de geler.
Zonnige Kempen
Fig. 28 Façade solaire. Fig. 29 Route solaire.
A. ETE B. HIVER
Chauffage Refroidissement
Fig. 31 Collecteurs dans les conduits d’égout pour récupérer la cha- Fig. 33 Scénario 2a.
leur restante.
3.4.2 BESOIN EN REFROIDISSEMENT PLUS IMPOR- ter sur base annuelle, du froid supplémentaire est dirigé vers le
TANT sol, p. ex., au moyen de tours de réfrigération (voir figure 34).
3.4.2.1 Scénario 2a
3.4.3 PART DE L’ÉNERGIE SOUTERRAINE DANS LE
Le besoin en chauffage détermine le besoin en énergie géo- BESOIN ÉNERGÉTIQUE TOTAL
thermique à des fins de refroidissement. L’énergie restante
pour répondre à un tel besoin est fournie par les systèmes Comme mentionné précédemment (voir § 1.5.5, p. 17), il n’est
de refroidissement conventionnels (voir figure 33). pas nécessaire (et même déconseillé) que le système géo-
thermique soit dimensionné pour couvrir l’intégralité de la
puissance maximale calculée, et ce d’autant plus, s’il s’agit
3.4.2.2 Scénario 2b de grands projets.
La capacité du système géothermique est calculée selon le froid La contribution du système géothermique est généralement
à fournir. Pour empêcher la température souterraine d’augmen- estimée à 50 % de la puissance maximale totale.
3.5 PROPRIÉTÉS THERMIQUES DU SOL cartes d’aptitude (voir § 3.5.2.2.2) est toutefois suffisante
dans une première phase de dimensionnement ou dans le
3.5.1 COMPORTEMENT THERMIQUE DU SOUS-SOL cas où l’on opte pour un système dit ‘limité’.
La quantité d’énergie pouvant être extraite du sol par unité Pour les systèmes complexes et plus importants, un test de
de temps (c.-à-d. la puissance) et la vitesse à laquelle la réponse thermique (TRT) doit être réalisé in situ (voir figure 35).
température du sol se rétablit dépendent de certains facteurs De la chaleur est diffusée dans le sous-sol par le biais d’un
détaillés ultérieurement : échangeur géothermique. La mesure de la température d’en-
• la conductibilité thermique du sol (voir § 3.5.2) trée et de sortie du fluide circulant permet alors de détermi-
• la capacité thermique (voir § 3.5.3) ner la vitesse de diffusion de la chaleur. Grâce à ce test, il est
• la diffusivité thermique (voir § 3.5.4) possible de déterminer la conductibilité thermique du sol sur
• l’hydrogéologie (voir § 3.5.5, p. 32) toute la longueur de l’échangeur. Le résultat peut être influencé
• la température du sol initiale (voir § 3.5.6, p. 32). par l’écoulement de la nappe phréatique. Outre la conducti-
bilité thermique, on peut également déterminer la résistance
thermique des forages (Rb) à l’aide d’un TRT.
3.5.2 CONDUCTIBILITÉ THERMIQUE DU SOL
Le résultat du TRT classique n’est qu’une valeur moyenne de
3.5.2.1 Définition la conductivité thermique sur toute la profondeur de l’échan-
geur géothermique. Le Distributed TRT (DTRT) et l’Enhanced
La conductibilité thermique (λU) [W/(m∙K)] est un flux ther- TRT (ETRT) donnent une idée plus précise de la conductivité
mique qui, en régime stationnaire, passe à travers le matériau, thermique et de la résistance du forage en fonction de la
par unité de longueur et par degré de différence de tempé- profondeur.
rature dans ce matériau.
3.5.2.2 Détermination
Fig. 36 Exemple d’une carte d’aptitude pour la Flandre à une profondeur de 100 m.
∑ ni=1 ⋅Li ⋅ λi
λmoy,100m = 3.5.3.2 Détermination
∑ ni=1 ⋅Li
La capacité thermique apparaît dans certaines formules pour
où : le calcul de la résistance du forage du TRT. Les valeurs types
• n = le nombre de couches différentes jusqu’à une profon- de la capacité thermique volumique du sol (argile à sable)
deur de 100 mètres varient entre 2 et 3,4 MJ/(m³∙K). L’erreur introduite dans le
• L = l’épaisseur de chaque couche [m] calcul de la résistance du forage à la suite de la prise en
• λ = la conductibilité thermique de chaque couche [W/(m∙K)]. considération de la valeur de la capacité thermique volumique
est toutefois limitée par rapport aux erreurs induites par
Une carte d’aptitude a été élaborée pour la Flandre et Bruxelles d’autres paramètres, tels que la conductivité thermique [D2].
(voir figure 36) sur la base de cette méthode de calcul, cali- Pour cette raison, une valeur extraite de la littérature est
brée avec des résultats de TRT disponibles. Pour des endroits généralement choisie au lieu de déterminer la capacité ther-
spécifiques et des profondeurs particulières, un outil de mique en laboratoire (voir tableau C1, p. 81).
recherche est disponible sur http://tool.smartgeotherm.be.
Le résultat constitue en quelque sorte une mesure de l’iner- wallonie.be. Enfin, il n’existe actuellement aucun site Inter-
tie thermique d’un matériau et un paramètre essentiel pour net comprenant des cartes hydrogéologiques de la Région
la caractérisation du transport thermique transitoire. de Bruxelles-Capitale ou donnant plus d’informations sur le
sujet.
Une faible conductivité thermique diminue la diffusivité
thermique et, par conséquent, la vitesse à laquelle l’objet Si l’on suspecte des écoulements d’eau importants, il convient
se réchauffe ou se refroidit. de mettre en œuvre des tubes piézométriques dans les nappes
phréatiques concernées pour surveiller les écoulements
La diffusivité thermique diminue si une quantité plus impor- souterrains.
tante d’énergie (chaleur) doit être ajoutée au corps pour
modifier sa température (et donc pour une valeur plus élevée Il est conseillé de réaliser une étude détaillée de l’effet de
de la capacité thermique volumique). l’écoulement d’eau sur la température si un écoulement réel
supérieur à 5 m/an est attendu. Cette étude peut être exécu-
Vu que la présence d’eau accroît la conductibilité thermique, tée à l’aide de certains logiciels spécialisés (Modflow, p. ex.).
la diffusivité thermique va, elle aussi, augmenter.
Pour le dimensionnement d’un système d’échangeur géo- La température souterraine (non perturbée) est la température
thermique, la circulation de l’eau dans le sol (hydrogéologie) moyenne du sous-sol dans lequel l’échangeur géothermique
à un endroit donné joue un rôle non négligeable. Un écou- est installé.
lement souterrain important peut en effet déplacer l’énergie
thermique stockée localement dans le sol, de manière à ce Jusqu’à une profondeur de 10 m, la température ne dépend
qu’elle ne puisse qu’être partiellement extraite. Un tel écou- pas uniquement de la localisation et du type de sous-sol,
lement peut toutefois avoir un impact positif sur la régéné- mais également des saisons (voir figure 2, p. 10). Le fait que
ration naturelle d’un système géothermique présentant un la température souterraine varie à proximité de la surface a
déséquilibre thermique. La température initiale du sol se peu d’impact sur la conception du champ de forages géo-
rétablira en effet plus rapidement. thermiques, car le pourcentage de la longueur qu’il représente
est limité.
La société flamande pour l’environnement (Vlaamse Milieu-
maatschappij) a dressé un état des lieux de l’hydrogéologie A des profondeurs plus importantes, la température augmente
en Région flamande. Les piézomètres recensés (consultable de 2 à 3 °C tous les 100 mètres.
via http://dov.vlaanderen.be) et les extractions d’eau enre-
gistrées dans les environs donnent une idée de la situation La température annuelle moyenne constitue, en principe, un
hydrologique au moyen de cartes. Pour la Région wallonne, bon indice de la température souterraine (voir tableau 3). En
on consultera le site Internet suivant : http://geoportail. zone urbaine, celle-ci peut toutefois être sensiblement supé-
Tableau 3 Flux de chaleur [W/m²] et température de la surface de la Terre [°C] aux environs de certaines villes belges (source : EED).
0,06 7,40
Spa
A. POLYETHYLENE SIMPLE
d’exemple, le PE-Xa présente une résistance plus impor-
tante aux entailles et une plage de températures admis-
sibles plus étendue que le PE100. En outre, le rayon mini-
mal de courbure d’un seul tube est beaucoup plus petit,
ce qui permet de confectionner l’échangeur géother-
mique en PE-Xa en une seule pièce (sans raccordement
au fond du forage). Le PE-Xa doit satisfaire à la série de
normes NBN EN 15875 [B5, B19 – B22]
• le PE100 RC (polyethylene resistant to crack) : tout comme
le PE-Xa, le PE100 RC offre une plus grande résistance à la
propagation de fissures apparaissant, par exemple,
durant la manipulation sur chantier. Dans ce cas, ce n’est
pas la réticulation, mais les chaînes PE plus longues qui
entraînent une augmentation de cette résistance. En B. POLYETHYLENE RETICULE
outre, le PE100 RC présente les mêmes propriétés que le
PE100 (plage de températures admissibles, rayon de
courbure, ...) et doit répondre à la série de normes NBN
EN 12201 [B9 – B11] et à la norme prNBN T 42-116 [B29]
• PE-RT (type II) (Polyethylene of raised temperature) : en
ajoutant des substances chimiques à la matière première
en polyéthylène, les molécules s’accrochent les unes aux
autres ce qui provoque l’augmentation de la résistance
du tube. Celui-ci, composé de trois couches, est très
flexible, facile d’utilisation et a une très bonne résistance
à la compression. En outre, les tubes ont également une
grande stabilité contre les contraintes dues à la corro-
sion. Le matériau doit satisfaire à la série de normes NBN Fig. 39 Différence entre le polyéthylène simple (A) et le polyéthylène
EN ISO 22391 [B23 – B26]. réticulé (B).
Tableau 4 Aperçu des propriétés des matériaux appropriés aux échangeurs géothermiques.
Résistance à la
fissuration et au Moyenne Elevée Très élevée Elevée
poinçonnement
Plage de températures
admissibles pour une
-20 °C à 30 °C -40 °C à 80 °C -20 °C à 30 °C Jusqu'à 90 °C
température de
circulation constante
Rayon de courbure
5 x diamètre 2 x diamètre 5 x diamètre 5 x diamètre
minimal à 0 °C
Tableau 5 Classes de pression requises pour les diamètres courants des tubes PE100 selon la série de normes NBN EN 12201 [B9-B11].
Epaisseur de Epaisseur de
Diamètre du tube Standard Pression Diamètre
paroi minimal du Tolérance paroi maximale
(DN) Dimension Ratio nominale (PN) extérieur (Dext)
tube (emin) [mm] du tube (emax)
[mm] (SDR) [bars] [mm]
[mm] [mm]
-0
25 11 16 25 2,30 +0,40 2,70
+0,30
-0
32 11 16 32 3,00 +0,50 3,40
+0,30
-0
40 11 16 40 3,70 +0,50 4,20
+0,40
-0
40 9 20 40 4,50 +0,60 5,10
+0,40
fissuration. La résistance à la fissuration est déterminée au géothermiques dépend de la profondeur finale (voir
moyen d’un test FNCT (Full-notch creep-Test) [O7] et est tableau 5). On peut toutefois partir du principe que la pro-
exprimée en heures. fondeur maximale autorisée à laquelle le tube peut être
installé correspond à 10 fois la classe de pression. La
Le PE-RC et le PE-Xa ont une résistance à la fissuration sen- profondeur maximale pour PN16 est donc de 160 m (PN x 10).
siblement supérieure à celle du PE. Ainsi, durant le FNCT, le Le fabricant doit préciser la profondeur maximale à laquelle
PE-RC présente une résistance allant jusqu’à 8760 heures, son tube peut être installé.
alors que le PE ne résiste que 500 heures.
Le PE100 n’est généralement plus utilisé au-delà d’environ
Le matériau de l’échangeur géothermique doit être adapté à 350 m de profondeur.
une plage de températures de -5 à 40 °C.
Selon l’annexe A de la norme NBN EN 12201-1 [B9], les
contraintes de compression admissibles pour les tubes en
3.6.2.4 Classes de pression PE100 sont réduites lorsque la température dépasse les 20 °C,
et ce compte tenu des températures de conception du fluide
La classe de pression à appliquer pour les échangeurs (voir tableau 6, p. 36 et § 3.7.1, p. 40).
Tableau 6 Facteurs de réduction pour l’utilisation de PE100 pour 3.6.2.7 Pied de l’échangeur
des températures supérieures à 20 °C.
Le pied de l’échangeur peut être mis en œuvre de deux
Facteurs de réduction en fonction des
manières différentes. Soit, les conduites séparées d'entrée
températures
Matériau et de sortie de l’échangeur géothermique PE sont soudées
20 °C 30 °C 40 °C au pied de l’échangeur en usine (voir figure 40). Soit, l'en-
trée et la sortie de l’échangeur en PE-Xa sont continues, ce
PE100 1 0,87 0,74 qui ne nécessite aucune soudure souterraine. Le pied entoure
et protège la courbure que forme le tube en U (voir figure 41).
La série SDR 11 est couramment appliquée pour l’épaisseur Le pied et les liaisons avec les conduites doivent être réalisés
des tubes PE. en usine et testés selon la norme NBN EN 12201-3 [B11].
Les diamètres standards des conduites et leur épaisseur de Le matériau doit résister à la même plage de températures
paroi minimale correspondante (en mm) sont DN 20/2.0, et de pressions que les conduites.
DN25/2.3, DN32/3.0 et DN40/3.7.
3.6.2.8 Ecarteurs
3.6.2.6 Marquage
Des écarteurs peuvent être prescrits pour garantir l’écart
Les échangeurs géothermiques doivent au moins mentionner entre les tubes et ainsi éviter un court-circuit thermique. Ils
les informations suivantes : numéro de la norme, indication peuvent également permettre de maintenir une distance
du type (PE100, p. ex.), date de fabrication, classe de pression
(PN16, p. ex.), diamètre, épaisseur de paroi, mode de fabri-
cation, identification du fabricant, plage de températures
admissibles et marquage de longueur.
Fig. 40 Pied d'un échangeur géothermique. Fig. 41 Pied continu d'un échangeur géothermique pourvu d'un
lestage.
minimale entre l’échangeur géothermique et la paroi du Un échange d’énergie avec le sol nécessite une conductibilité
forage pour que celle-ci soit correctement colmatée. Les thermique entre l’échangeur géothermique et le sol. Cette
écarteurs sont installés tous les 1,5 à 2 mètres. dernière est déterminée, d’une part, par la conductibilité
thermique du matériau de remplissage et, d’autre part, par
L’utilité des écarteurs diminue en présence d’une conducti- la présence éventuelle de cavités et/ou d’anneaux entre le
bilité thermique croissante du matériau de remplissage et forage et le sol environnant. Ceux-ci peuvent apparaître
d’un diamètre de forage réduit. pendant ou après le coulage du matériau de remplissage.
Les écarteurs doivent être construits de manière à ne pas Le concepteur indique dans son cahier des charges la per-
réagir avec le sous-sol et le matériau de remplissage. Leur méabilité maximale admise et la conductibilité thermique
fonction doit être garantie durant le remplissage du forage. minimale acceptée du matériau de remplissage. Celle-ci
détermine en effet en grande partie la résistance thermique
entre le fluide et la paroi de forage.
3.6.3 REMPLISSAGE DU FORAGE
La conductibilité thermique du matériau de remplissage varie
Après l’exécution du forage et l’installation de l’échangeur entre 0,7 W/(m∙K) pour un matériau à base de bentonite et
géothermique vertical, le trou du forage est à nouveau rem- 2,5 W/(m∙K) et plus pour un matériau à base de sable quartzeux
pli pour éviter de contaminer les nappes phréatiques (voir ou de sable de silicate.
figure 43). Ce remplissage est obligatoire conformément à la
législation environnementale. Il est également déterminant Il est fortement recommandé au concepteur de prescrire
pour le rendement de l’installation géothermique. préalablement le matériau de remplissage dont la conducti-
bilité thermique et la résistance hydraulique ont été testées
Il existe plusieurs raisons environnementales imposant le et déclarées à l’aide d’un rapport d’essai.
remplissage du forage, on veut en particulier :
• protéger l’eau souterraine contre la pollution de surface Attention : si un casing (tubage du forage) permanent est
• éviter une contamination entre différentes nappes phréa- utilisé, celui-ci fournit également une résistance thermique
tiques (aquifères) (pour autant que le critère de profon- additionnelle dans la résistance totale du forage.
deur ne couvre pas ce risque)
• prévenir les pertes de charge d’un aquifère
• rétablir le régime hydrogéologique initial 3.6.4 ECART ENTRE LES TUBES DE LA SONDE GÉO-
• prévoir une barrière supplémentaire contre les fuites pos- THERMIQUE
sibles du fluide (eau/glycol).
Sauf si des précautions particulières ont été prises, l’écart
La perméabilité minimale doit au moins répondre aux exi- entre les tubes individuels sur toute la longueur de l’échan-
gences de la législation environnementale en vigueur. Pour geur de chaleur (voir figure 44, p. 38) peut varier entre 0 cm
la Région flamande, la perméabilité maximale est de 10-8 m/s. (configuration A) et la taille du diamètre de forage (configu-
A Bruxelles et en Wallonie, les législations encadrent de façon ration C).
générale les forages géothermiques, mais ne précisent pas
les conditions particulières comme la perméabilité du maté-
riau de remplissage. Les puits géothermiques étant toutefois
soumis à l’octroi de permis, il y a lieu de se conformer aux
exigences des régions et de la commune.
flux entre
différentes
nappes
phréatiques
Contamina-
tion jusque
dans l'eau
souterraine
Fig. 42 Coupe d'un forage avec une échangeur géothermique. Fig. 43 But du remplissage d'un forage.
0,20
0,18
Résistance thermique [(m·K)/W)]
0,16
0,14
0,12
0,10
0,08
0,06
0,04
0,02
0,00
0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5
Conductibilité thermique du matériau de remplissage [W/(m∙K)]
Fig. 45 Influence de la conductibilité thermique et de la configuration de l'échangeur géothermique sur la résistance du forage.
3.6.7 ECART ENTRE LES FORAGES L’écart entre les sondes géothermiques dépend également
d’autres paramètres de conception (nombre d’heures de
Le concepteur doit répartir les différents forages sur l’espace fonctionnement à charge pleine de la pompe à chaleur, part
disponible tout en tenant compte de l’écart entre les échan- de régénération, …).
geurs géothermiques ainsi que de la présence d'une multitude
de structures et de canalisations publiques. Les directives En outre, pour éviter qu’un forage ou un sondage ne touche
relatives à la distance minimale par rapport à des structures un échangeur déjà installé, une distance minimale de 5 %
et des canalisations publiques sont répertoriées dans le de la profondeur à atteindre est conservée. A titre d’exemple,
tableau 7. une distance minimale de 3,75 m est prescrite pour une
profondeur de 75 m.
Tableau 7 Distances minimales [m] par rapport aux ouvrages. 3.6.8 CONFIGURATION
Conduites souterraines non hydrau- La figure 46 illustre le principe des trois différentes configu-
1,5
liques rations.
Autres éléments L’écart entre les échangeurs varie entre 2 et 5 m, selon la durée
entre le chargement et le déchargement de l’ensemble et les
Limites de la parcelle 0,5 caractéristiques thermiques du sol (capacité et conductibilité).
Arbres 5
Une configuration fermée permet d’obtenir de plus grandes
valeurs de crête.
3.6.8.2 Configuration ouverte et semi-fermée perdre de vue que le coefficient de performance de la pompe
à chaleur diminue si la température minimum du médium
Les configurations ouvertes (tous les forages sur une même de chauffage est diminuée. En outre, une augmentation de
ligne) et semi-fermées (forages en U) sont préférées pour les la température maximale du médium entraîne une baisse du
systèmes présentant un déséquilibre nécessitant la régéné- rendement lors du refroidissement.
ration naturelle du sol. L’interaction entre les forages est plus
limitée, ce qui permet au déséquilibre de se répandre dans Il existe encore d’autres raisons impliquant une limitation
une large mesure à l’environnement proche. des températures d’entrée et de sortie. La température du
fluide ne peut, par exemple, pas être trop basse pendant la
Pour permettre une régénération optimale de la nappe phréa- phase de chauffe :
tique, la configuration ouverte est orientée perpendiculairement • pour des raisons géotechniques : bien que présentant une
au sens de l’écoulement de l’eau souterraine (voir figure 47). importante conductibilité thermique, un sol fortement
gelé est déconseillé, surtout à proximité des bâtiments. En
outre, les caractéristiques mécaniques d’un sol argileux
3.7 LE FLUIDE sont mises à mal par les cycles de gel/dégel successifs
• pour éviter que l’échangeur géothermique ne soit dété-
Le fluide (également appelé médium caloporteur ou fluide rioré au niveau de l’évaporateur, par exemple, en raison
caloporteur) s’écoule dans les échangeurs géothermiques du passage en négatif de la température moyenne du
verticaux, le réseau horizontal et les collecteurs. Ce liquide liquide de circulation.
se charge de l’échange d’énergie entre le sol et la pompe à
chaleur. La température de sortie de la pompe à chaleur (= tempéra-
ture d’entrée dans l’échangeur géothermique) est ainsi
La quantité d’énergie pouvant être échangée dépend de la limitée à -3 °C pour des systèmes avec un mélange antigel
composition du fluide, du régime d’écoulement et de la plage et à 4 °C pour les systèmes avec de l’eau.
de températures autorisée.
La température de conception maximale du médium est en
outre limitée à 25 °C afin de préserver la qualité de l’eau
3.7.1 VALEUR DE CONCEPTION DE LA TEMPÉRATURE souterraine.
DU MÉDIUM
Si le fluide n’est composé que d’eau et s’il y a un risque de Pour de plus amples informations relatives à l’aspect lié au
gel au niveau des liaisons ou des alimentations lorsque le réseau hydraulique, nous vous renvoyons au CSTC-Rapport
système est arrêté durant un long moment, un système n ° 14 ‘Conception et dimensionnement des installations de
d’alerte doit être prévu. Rincer rapidement le système à l’eau chauffage central à eau chaude’ [S2]. Au besoin, ce texte se
chaude permettra alors d’éviter les dégâts. référera à ce Rapport.
Le transfert de chaleur entre une paroi fixe et le fluide qui L’ensemble du réseau hydraulique doit répondre à certaines
circule le long de celle-ci est donné par coefficient de trans- exigences. Pour une transmission optimale de la chaleur
mission thermique ou du coefficient de convection [W/(m²∙K)]. entre le fluide et la paroi de tube, il convient tout d’abord
d’obtenir un écoulement légèrement turbulent. Le régime
Pour un écoulement turbulent, ce facteur est supérieur à (laminaire ou turbulent) est indiqué par le nombre de Reynolds
1000 W/(m²∙K), tandis que pour un écoulement laminaire, il (Re), calculé à l’aide de la formule :
est inférieur à 100 W/(m²∙K). Un écoulement légèrement
Φ
turbulent permet donc d’obtenir une transmission calorifique Re= v ⋅
optimale entre le fluide et la paroi du tube. ν
où :
Pour plus d’informations relatives à ce sujet ainsi qu'une • v = la vitesse moyenne d’écoulement [m/s]
évaluation concrète, nous vous renvoyons au paragraphe 3.8.5 • Φ = le diamètre intérieur du tube [m]
(p. 47). • ν (‘nu’) = la viscosité cinématique [m²/s].
• minimalisant les pertes de charge linéaires à travers les à l’aide de clapets facilement accessibles, et ce pour
échangeurs géothermiques et le réseau horizontal pouvoir le rincer, le purger et le remplir individuelle-
• réduisant les pertes de charge locales dans les coudes, ment lors de la mise en service, mais aussi pour pou-
les éléments de raccord, les ventilateurs, ... voir le couper, par exemple, en cas de fuites
–– chaque échangeur géothermique vertical doit être
Enfin, dans le cas de certaines applications, le débit total pourvu d'un robinet régulateur et d'une possibilité de
doit pouvoir varier en fonction de la puissance requise par mesure du débit (prises de pression, manomètre) si
la pompe à chaleur. l’on opte pour la méthode de régulation postérieure
des débits
D’autres critères existent dans la pratique, à savoir : • un robinet d’arrêt général et de remplissage ou de pui-
• les différents organes de commande doivent être acces- sage pour chaque collecteur.
sibles
• l’ensemble du réseau doit pouvoir être rincé, rempli, Le circuit commun contient en outre :
purgé et vidé • un ensemble de deux vannes à hauteur du raccordement
• le nombre de couplages (inaccessibles) doit être limité avec le condensateur
pour pouvoir détecter et réparer sans problème d’éven- • une pompe amovible équipée de deux vannes de service
tuelles fuites. En cas de fuites, certains (groupes d’) échan- • un vase d’expansion (éventuellement avec une vanne
geurs géothermiques verticaux peuvent être découplés refermable) et un manomètre
• la pompe à chaleur doit au moins être équipée d’une • un dispositif de remplissage et de puisage pour le
sécurité qui coupe l’installation en cas de débit d’écoule- mélange eau/antigel permettant de contrôler régulière-
ment trop faible ment la composition du mélange
• le réseau hydraulique comporte en outre certains compo- • un ensemble de deux liaisons antivibratoires
sants nécessaires pour l’utilisation normale, la mise en • un ensemble de deux vannes sur le circuit pour un raccor-
service, le contrôle ou la mesure et la sécurité de l’instal- dement direct à la conduite extérieure
lation (voir § 3.8.3). • une soupape de sécurité (généralement 3 bars) avec un
bac de récupération permettant de récupérer le volume
Dans la pratique, l’objectif est d’atteindre le meilleur équilibre d’expansion normal du fluide en cas de problème
entre les différents critères selon les caractéristiques du • un thermomètre sur la conduite d’entrée et de sortie
projet. A titre d’exemple, on tient compte du fait qu’une • un purgeur d’air sur chaque point le plus élevé de l’instal-
turbulence accrue entraîne une plus grande consommation lation
énergétique de la pompe. Le concepteur cherchera un opti- • un filtre installé du côté de la source et dont le maillage
mum entre cette augmentation de la consommation énergé- est de 1 mm.
tique et l’amélioration du transfert d’énergie entre le fluide
et la paroi de forage en comparant les coûts d’investissement Certaines pompes à chaleur peuvent déjà être pourvues de
et d’exploitation. quelques dispositifs susmentionnés. Il y a donc lieu de
contrôler s’ils conviennent pour cette application demandée
En ce qui concerne les exigences générales du matériau, nous (capacité de la pompe ou du vase d’expansion, p. ex.).
indiquons que le matériau des conduites horizontales doit
être au minimum PE100, avec une classe de pression PN8 et Outre le schéma général, d’autres schémas spécifiques
une classe de rigidité SN8 (ou similaire). Il doit en outre por- peuvent également exister en fonction des propriétés parti-
ter l’indication du type, de la date de fabrication, de la classe culières du projet, par exemple :
de pression et de l’épaisseur de paroi. Les conduites doivent • des organes de mesure et de régulation supplémentaires
satisfaire à la série de normes NBN EN 12201 [B9 – B11] et • un échangeur de chaleur externe à hauteur de la pompe à
peuvent également être composées de PE-Xa [B20]. Pour plus chaleur
d’informations sur le matériau de la sonde géothermique • un échangeur de chaleur destiné au refroidissement passif
verticale, nous vous renvoyons au § 3.6.2.2 (p. 33). • un système de régénération via des collecteurs solaires.
1. Pompe à chaleur
Direction de l'écoulement de 2. Manchon antivibratoire
l'eau souterraine 3. Couche antivibratoire
4. Vase d'expansion
9
5. Clapet de sécurité
6. Vanne d'arrêt
7 7. Purgeur d'air
8. Circulateur
9. Traversée de mur
10 10
10. Collecteur
11. Robinet de vidange
6 6 6 6 6 6 12. Manomètre
7 6 2
lique de l'installation
Voir schéma hydrau-
de chauffage
M 12
6
6m 11 4 5
1
6 6 2
8
3
En outre, il est parfois plus difficile d’obtenir un flux légère- concevoir une installation où deux ou plusieurs échangeurs
ment turbulent en raison du fait que le débit total est réparti verticaux sont raccordés en série de sorte à former des
sur les différents échangeurs géothermiques verticaux et groupes qui seront eux raccordés en parallèle.
qu’aucune installation en série n’est prévue.
Il existe aussi des inconvénients liés à la mise en œuvre d’un
La purge d’air du système requiert une attention particulière. raccord en série. En cas de fuite dans un des échangeurs
C’est pourquoi le nombre d’échangeurs géothermiques est géothermiques, la moitié d'un groupe doit être mis hors
limité à six par groupe. service, ce qui diminue de 15 à 20 % la capacité de l’ensemble
du groupe. Il s’agit de la différence entre l’apport d’un échan-
geur géothermique simple et double. On crée en outre des
3.8.4.2.3 Raccord en série points hauts dans le système où l’air pourra s’accumuler et
empêcher ou perturber l’écoulement. Dans de tels cas, le
Les échangeurs géothermiques sont raccordés les uns à la suite système doit être désaéré à l’aide d’une pompe de rinçage
des autres et le fluide s’écoule comme indiqué à la figure 52. suffisamment puissante. Enfin, en présence de forages pro-
fonds, la longueur du circuit hydraulique et la résistance
Des échangeurs géothermiques doubles sont utilisés pour hydraulique peuvent augmenter fortement, ce qui induit un
les configurations en série, et ce afin d’obtenir une charge risque de ne pas pouvoir satisfaire au critère de la consom-
thermique similaire pour tous les échangeurs géothermiques mation maximale de la pompe.
verticaux. On retrouve dans chaque forage une boucle plus
froide et une plus chaude, de manière à ce que la tempéra-
ture moyenne du liquide soit plus ou moins équivalente. 3.8.4.3 Répartition en groupes
Un couplage en série peut être mis en œuvre si un nombre Un champ de forages géothermiques peut être scindé en
exceptionnellement élevé de forages est requis, par exemple plusieurs groupes d’échangeurs géothermiques verticaux.
en raison de la limitation de la profondeur des trous (condi- Nous déterminons alors :
tions géologiques, pieux énergétiques, ...) ou d’un sol à faible • n = le nombre d’échangeurs géothermiques verticaux (un
conductivité thermique. Dans de telles situations, le débit double compte pour deux)
requis par la pompe à chaleur et réparti sur le grand nombre • g = le nombre de groupe
de forages est trop faible pour assurer un flux légèrement • p = le nombre d’échangeurs géothermiques verticaux par
turbulent et donc un échange thermique efficace. Il faut alors groupe.
sortie
sortie
entrée
entrée
Fig. 51 Représentation schématique d'un raccord avec une boucle Fig. 52 Exemple d'un raccord en série d'échangeurs géothermiques
de Tichelmann en présence d'échangeurs géothermiques verticaux verticaux doubles.
doubles.
Il en découle la formule suivante : • étape 2 : déterminer le débit afin d’obtenir un flux légère-
ment turbulent (voir § 3.8.5.2, p. 48)
n= g ⋅ p • étape 3 : déterminer la configuration afin d’obtenir un
flux légèrement turbulent (voir § 3.8.5.3, p. 49)
• étape 4 : déterminer les conditions pour limiter la
Nous illustrons la répartition en groupes à l’aide de cette consommation de la pompe (voir § 3.8.5.4, p. 49)
formule au moyen d’un exemple. Si le nombre d'échangeurs- • étape 5 : réaliser le dimensionnement détaillé et le calcul
géothermiques verticaux (n) est égal à 24, le nombre de précis de la perte de charge (voir § 3.8.5.5, p. 51)
groupes est calculé comme suit : √24 = 4,89. Concrètement, • étape 6 : choisir le circulateur (voir § 3.8.5.6, p. 51).
cela signifie que le champ de forages géothermiques doit
être divisé en quatre groupes de six échangeurs géothermiques Les différentes étapes du dimensionnement hydraulique
verticaux. sont détaillées ci-après et illustrées à l’aide d’un exemple
(voir tableaux 10 à 12, p. 53 et suivantes) basé sur les résul-
Nous tenons à souligner que la répartition en groupes n’est tats du dimensionnement du champ de forage géothermique
pas appliquée en présence de raccords centraux. présenté au tableau 9 (p. 48).
Selon le dimensionnement du
Longueur nécessaire m 2096
champ de forage géothermique
Selon le dimensionnement du
Profondeur par EGV m 90
champ de forage géothermique
Théorique, selon le dimensionnement
Nombre d'EGV - 23,29
du champ de forage géothermique
qm,évaporateur 23.202
=
qv,évaporateur = = 22,50 m3 /h = qv,EGV,min ⋅ ρ [kg /h]
qm,EGV,min
ρ 1,031
où :
• qm,EGV,min = le débit minimal à travers l’échangeur géother-
3.8.5.2 Déterminer le débit afin d’obtenir un écoulement mique vertical [kg/h]
du médium légèrement turbulent (étape 2) • qv, EGV,min = le débit minimal à travers l’échangeur géother-
mique vertical [m³/h]
Le débit minimum requis à travers l’échangeur géothermique • ρ = la masse volumique du fluide [kg/m³].
pour obtenir un flux légèrement turbulent peut être déterminé
sur la base des formules suivantes [D2] : L’étape 2 est également illustrée à l’aide d’un exemple concret,
Re⋅ ν ⋅ Φ où :
q=
v,EGV,min ⋅ 3600 m3 /h • Re = 2500
4
• ν (‘nu’) = 4,87 x 10-6 m²/s, pour du monopropylène glycol
où : avec une concentration de 25 % à 0 °C (voir
• qv,EGV,min = le débit minimal à travers l’échangeur géother- tableau 8, p. 41)
mique vertical [m³/h] • π = 3,14
• Re = le nombre de Reynolds (2500 pour un flux légère- • Φ = 0,032 - 2 x 0,003 = 0,026 [m]
ment turbulent) • ρ = 1031 kg/m³, la masse volumique du fluide de mono-
• ν (‘nu’) = la viscosité cinématique [m²/s] propylène glycol avec une concentration de 25 % à
• π = 3,14 0 °C (voir tableau 8).
Il peut être requis d’adapter le nombre d’échangeurs géo- Les données suivantes s’appliquent pour le premier exemple :
thermiques verticaux selon la configuration possible et la • ρ = 1031 kg/m³, la masse volumique du fluide
nécessité d’assurer un débit minimal. Un nouveau dimen- • c = 3879 J/(kg∙K), la capacité thermique massique du fluide
sionnement ou contrôle du champ de forage géothermique • Δθ = 3 K, l’écart de température dans l’évaporateur
doit ensuite être effectué (adapter, dans la mesure du possible, • η (‘eta’) = 41 %, le rendement estimé de la pompe et du
la profondeur du forage, p. ex.). moteur.
qm,EGV,min = 923kg /h
Pour pouvoir déterminer la perte de charge maximale dans
Il en découle : l’échangeur géothermique vertical, la perte de charge totale
maximale est réduite comme suit :
23.202
=
max = 25,10 • la perte de charge dans l’évaporateur tenant compte du
923 débit dans l’évaporateur (qm,évap, présentée à l’aide d’une
Il ressort du précédent calcul de champ de sondes que le nombre courbe sur la base des données du fabricant). Si la perte
d’échangeurs géothermiques verticaux est 23,29. Etant donné de charge pour le débit de l’évaporateur n’est pas direc-
que celui-ci est inférieur à 25,1, aucun échangeur géothermique tement connue, elle peut être déterminée sur la base
ne doit être mis en œuvre en série. Il n’y a qu’un seul échangeur d’une valeur donnée pour un autre débit à l’aide de la
géothermique requis par raccordement au collecteur central ou formule suivante :
à la boucle de Tichelmann. Si plus de 25 échangeurs géother- q
2
1/3 1/3 1/3 Dans un deuxième exemple, nous calculons la perte de charge
H [m]
dans l’évaporateur à l’aide des données suivantes :
• qmtot = 23.202 kg/h
2 1
• Δpdon = 10.000 Pa, la perte de charge donnée par le fabricant
BEP • qmdon = 20.000 kg/h, donnée par le fabricant.
HA A
Il en découle :
2
23.202
∆pévaporateur
= ⋅ 10.000
= 13.458 Pa
20.000
70
60
50
Rendement [%]
40
30
20
10
0
10.000 100.000 1.000.000
Puissance du condensateur [W]
Fig. 54 Rendement estimé de la pompe à chaleur en fonction de la puissance du condensateur pour un COP de 3,5.
Le calcul de la perte de charge linéaire selon le CSTC-Rapport et la perte de charge est calculée en détail. Pour plus d’in-
n° 14 [S2] (compte tenu du débit dans un échangeur géother- formations, nous vous renvoyons au chapitre 7 du CSTC-Rap-
mique simple, du fluide et de la température) permet de port n° 14 qui formule les avis suivants :
vérifier si la perte de charge admissible n’est pas dépassée. • on peut se baser sur les valeurs indicatives des
tableaux 24 et 25 du CSTC-Rapport n°14 pour le diamètre
La valeur de la perte de charge linéaire par unité de lon- des conduites. Généralement, les circuits courts pré-
gueur (R) peut être calculée précisément à l’aide de la formule sentent une vitesse de circulation importante, tandis que
suivante [S2] : celle des circuits très longs est faible, et ce pour limiter
les pertes de charge totales. Nous tenons également à
l ρ⋅ν2 signaler qu’aucune exigence en termes de turbulence
R = λ⋅ ⋅ Pa/m
Φ 2 légère ne s’applique à ces conduites
où : • on peut utiliser, pour limiter les pertes de charge, l’an-
• l = le coefficient de frottement de la conduite, déterminé nexe A du CSTC-Rapport n°14 ou les graphiques de l’an-
selon le § A.2 de l’annexe A du CSTC-Rapport n°14 [-] nexe K du présent document, s’appliquant aux fluides et
• ν = la vitesse de l’eau dans la conduite, calculée selon la aux températures utilisés (les tableaux du CSTC-Rapport
formule 7.4 du CSTC-Rapport n°14 [m/s] n° 14 ne concernent pas ce fluide, étant donné qu’ils sont
• ρ = la masse volumique de l’eau (voir tableau A.1, du rédigés pour l’eau chaude claire)
CSTC-Rapport n°14) [kg/m3] • on peut également contrôler si la valeur susmentionnée
• Φ = le diamètre intérieur de la conduite [m]. pour la perte de charge correspond suffisamment à la
réalité dans les parties communes du circuit hydrau-
Selon le CSTC-Rapport 14, la perte de charge pour la conduite lique (20 %).
et le diamètre choisis est de 168 Pa/m. La perte de charge
par mètre courant dans cet exemple est inférieure à la perte
de charge admise. Le critère de consommation maximale 3.8.5.6 Choisir le circulateur (étape 6)
admissible de la pompe est donc respecté.
Les caractéristiques de la pompe fournies par les fabricants
Il y a éventuellement lieu d’agir en répétant une ou plusieurs sont établies pour un débit d’eau claire (en l/s ou m3/h)
étapes susmentionnées, à savoir : présentant une masse volumique d’environ 1000 kg/m3 et
• réduire la profondeur du forage (et augmenter le nombre une viscosité cinématique à 20 °C d’environ 1 x 10-6 m²/s.
de forages) Si de telles pompes sont utilisées pour d'autres fluides
• choisir un format de tube plus grand dans des échangeurs géothermiques verticaux, il convient
• choisir une autre configuration : plus grande profondeur de tenir compte :
avec moins de forages et aucune installation en série. • d’une masse volumique plus élevée (jusqu’à 1050 kg/m³,
p. ex.), selon le type d’antigel choisi, la concentration et
Dans ce cas, il est évidemment nécessaire de maintenir un la température [S2], ce qui entraîne une sollicitation
flux légèrement turbulent. accrue de la pompe et du moteur
• d’une viscosité cinématique plus importante (jusqu’à
Si l’on opte pour un échangeur géothermique avec un diamètre 12 x 10-6 m²/s, p. ex.), selon l'antigel choisi, la concention
de 25 mm au lieu de 32 mm (voir tableau 10, p. 53), la perte et la température
de charge augmente jusqu’à 971 Pa/m par mètre courant • de la compatibilité des matériaux de la pompe et des rac-
d’échangeur de chaleur. Dans ce cas, le maximum de cords pour le médium choisi (à confirmer par le fabri-
507,1 Pa/m est largement dépassé, ce qui fait que le dimen- cant).
sionnement n’est plus satisfaisant et doit donc être adapté.
C’est la raison pour laquelle il est préférable de choisir la
Imaginons que l’on ait toutefois opté pour un diamètre de 40 mm pompe à l’aide des programmes de sélection fournis par les
(voir tableau 11, p. 54). Dans ce cas, le nombre maximal de fabricants qui tiennent compte du médium utilisé. Dans ce
groupes parallèles tombe à 19,2 (pour satisfaire au critère de cadre, nous constatons par exemple qu’une pompe dont le
turbulence), ce qui nécessite de prévoir des échangeurs géo- fluide est composé de 25 % de monopropylène glycol à 0 °C
thermiques doubles dans lesquelles les deux boucles sont en nécessite une puissance ± 8 % supérieure à celle nécessaire
série. Vu que la longueur est ainsi doublée, la perte de charge pour le même débit volumique d’eau claire à 20 °C.
dans cette configuration diminue et passe à 203 Pa/m, ce qui
est donc sous la limite de la perte de charge admise (253,6 Pa/m). En outre, la pompe est choisie en fonction du débit requis
de l’évaporateur et des pertes de charge calculées, et ce
sur la base des caractéristiques de la pompe telles que
3.8.5.5 Dimensionnement détaillé et calcul précis de la délivrées par le fabricant. Une réserve de pression minimale
perte de charge (étape 5) de 15 % peut également être prévue pour compenser les
imprécisions dans le calcul et les petites modifications
Dans cette phase, tous les diamètres de tubes sont choisis durant la mise en œuvre.
Certaines pompes à chaleur sont pourvues d’une pompe 3.9 LE CAHIER DES CHARGES
dans le circuit de l’évaporateur. Dans ce cas, il suffit de
contrôler si la pompe incorporée répond aux critères (capa- Le concepteur doit au moins mentionner les éléments suivants
cité/puissance). Dans le cas contraire, on peut entreprendre dans le cahier des charges et les communiquer à l’entreprise
les actions suivantes : de forage :
• réadapter la conception • l’emplacement du projet
• remplacer la pompe • les informations disponibles relatives au sol
• éventuellement, et en concertation avec le fabricant, ins- • l’emplacement d’autres éléments de construction exis-
taller une pompe en série. tants et des impétrants
• la profondeur prévue et la localisation des forages
Enfin, on vérifiera si la puissance appliquée (2,5 % maximum • le type d’échangeur géothermique : échangeurs géother-
de la puissance du condensateur) est bien obtenue avec la miques simples ou doubles, diamètre, propriétés du maté-
pompe sélectionnée. riau, écarteurs éventuels
• les caractéristiques du fluide caloporteur : part eau/glycol
A l’aide de l’exemple concret de l’étape 6 (voir tableau 12, • les caractéristiques du matériau de remplissage : perméa-
p. 56), nous montrons que cette pompe suffit en principe, bilité maximale admise et conductivité minimale requise
mais que la réserve de pression est toutefois réduite. Avec • la configuration du champ de forage géothermique
la puissance de la pompe représentant 1,22 % de la puis- • les caractéristiques de la pompe à la source et les exigences
sance du condenseur de la pompe à chaleur, on répond du circuit hydraulique (si prévu par l’entreprise de forage)
amplement au critère de pression (max 2,5 %), notamment • les documents de livraison nécessaires, y compris les
en raison des pertes de charge calculées inférieures au essais devant être effectués et les valeurs limites à
maximum admis et du rendement de la pompe visiblement atteindre (étanchéité à l’air, résistance hydraulique, pro-
plus important que l’estimation initiale. preté et pureté du réseau de distribution, ...).
16 0,16
11,7 0,118
16 m A1
8 14 m 0,08
12 m
10 m
4 8m 0,04
6m
4m
0 0
P1 [kW] Puissance enregistrée P1
2
1,28
0
n [1/min] Vitesse de rotation
2000
1000
0
4 8 12 16 20 22,5 24 28 32 36 40 44 48 52 56
Q [m³/h]
Fig. 55 Caractéristiques de la pompe pour la pompe choisie avec un écart débit-charge caractéristique pour le point de fonctionnement
indiqué (haut) et la puissance considérée (bas).
Re⋅ ν ⋅ Φ ⋅ π
qv,min =
qv,min pour un flux légèrement turbulent m³/h 0,90 4 ⋅ 3600
où Φ est le diamètre intérieur du tube [m]
qv,évaporateur pour un flux légèrement
kg/h 923 /
turbulent
Etape 3 : déterminer la configuration afin d'obtenir un flux légèrement turbulent
Nombre de groupes - 24 /
COP 0 - 35 / 3,50 /
Re⋅ ν ⋅ Φ ⋅ π
qv,min =
qv,min pour un flux légèrement turbulent m³/h 1,17 4 ⋅ 3600
où Φ est le diamètre intérieur du tube [m]
Nombre de groupes - 12 /
Médium % MP 25 % /
Exemple de sélection
Puissance de la pompe pour le débit volumique
W 1280 /
dans l'évaporateur (voir figure 55, p. 52)
Rapport entre la puissance de la pompe et la
% 1,22 Max∙2,5 %
puissance du condensateur
Rendement % 58 /
4.1 MISE EN ŒUVRE DES FORAGES VERTI- in situ avant le début des activités de forage. Il convient de
CAUX signaler sur ce plan tout écart par rapport à la position initiale.
Un forage de qualité requiert des connaissances techniques A la surface du sol, l’eau comprenant les déblais de forage
et un savoir-faire. En Flandre, les directives pour l’exécution s’écoule dans un fourreau métallique et est réinjectée dans
de forages se trouvent notamment dans l’annexe 5.53.1 du la cuve de rinçage via un tuyau de décantation. Une grande
Vlarem II (réglementation environnementale flamande). A partie des particules solides sont alors séparées de l’eau.
Bruxelles et en Wallonie, aucune directive n’impose actuel- Les résidus plus importants peuvent être tamisés préalable-
lement les techniques d’exécution du forage. La demande ment à leur introduction dans la cuve de rinçage.
de permis introduite à la commune concernée doit néanmoins
(et notamment) comporter une description des méthodes de
forage, du matériel utilisé et des équipements du puits.
Les déblais décantent dans le bac ou le puits de rinçage. Cette technique présente toutefois quelques inconvénients :
Les particules fines sont ensuite éventuellement séparées • description du sol sur base du ‘retour’ du forage moins
au moyen d’un hydrocyclone. L’eau est réutilisée et réin- précise qu’avec le rinçage inversé p. ex. (voir § 4.1.3.1.2),
jectée dans les tiges de forage. Dès que le premier tube à moins que l’installation de forage ne soit équipée d’un
(d’une longueur de 2,5 à 3 m) est complètement foré dans dispositif de monitoring particulier
le sol, la circulation du liquide de rinçage est arrêtée et le • dépôt éventuel de particules de sol issues du processus de
forage suivant est fixé au précédent. Dans certains cas, on forage contre la paroi, ce qui peut entraver la perméabilité
fore d’abord à sec à l’aide d’une tarière jusqu’à l’eau sou- du sol au droit du trou de forage. Il en va de même lors d’une
terraine et on laisse ensuite couler un fourreau métallique mise en œuvre tubée. Cette technique est donc moins adap-
dans le forage. tée aux systèmes ouverts (avec extraction et infiltration
d’eau souterraine ou captage de la nappe aquifère)
Dans le cas d’un forage hydraulique direct, il est important • consommation d’eau en fonction de la méthode de tra-
de garder sous contrôle la vitesse d’ascension dans l’espace vail et de l’utilisation d’additifs
annulaire. Une vitesse trop élevée peut endommager le forage, • décompression du sol éventuelle
tandis qu’une vitesse trop faible peut entraîner une capacité • risque de propagation si l’on fore à travers une zone
de transport trop lente, et être à l’origine de la formation contaminée.
d’obstructions.
soir, l’eau s’écoule vers le fourreau, d’où elle est aspirée 4.1.3.2 Forage au marteau fond de trou (MFT)
dans les tiges de forage à l’aide d’une pompe. L’eau et les
déblais sont pompés vers les cuves de rinçage. La terre En présence d’un forage MFT, l’air comprimé est propulsé à
pompée se dépose dans les cuves de rinçage et l’eau s’écoule travers les tiges de forage, ce qui actionne un marteau pneu-
via le tuyau de raccordement dans le forage. matique dans le trou. Les tiges de forage entraînent de plus
un mouvement de rotation de la tête de forage vers le marteau.
Le diamètre du forage est d’environ 1,2 à 1,5 m en présence Les percussions permettent à l’aléseuse de briser en même
des tiges de forage traditionnelles dont le diamètre varie temps la roche qui est remontée à la surface du sol grâce au
entre 125 et 150 mm. La profondeur maximale atteignable flux d’air via l’espace annulaire (voir figure 59).
pour les forages par aspiration est comprise entre 80 à
100 mètres. Une profondeur plus importante peut être atteinte En l’absence de nappe phréatique, le matériau est remonté
en utilisant l’airlifting (ou l’injection d’air) : de l’air est injecté à sec à la surface du sol. Dès que le niveau d’eau est atteint,
dans les tiges creuses de forage à une certaine profondeur l’eau souterraine est également pompée vers la surface. Une
au-dessus de la tête de forage. L’amenée d’air fait en sorte
que la densité du fluide de forage dans le tube soit inférieure
à celle du fluide de rinçage à l’extérieur du tube de forage.
Un écoulement vertical apparaît alors dans les tiges de forage.
eau souterraine présente en suffisance permet un bon net- verticaux, seul le forage à la tarière simple est utilisé dans
toyage du forage. la pratique.
Avec cette technique, on n’utilise pas de boue de forage pour La tarière simple est une lourde barre centrale enroulée d’une
assurer la stabilité du forage en appliquant une pression large spirale (voir figure 60). La tarière est vissée dans le sol
hydrostatique. Les forages MFT sans tubage ne peuvent donc à l’aide d’un moteur de forage, éventuellement en plusieurs
être effectués que dans des rochers non fissurés et stables. étapes, et ce jusqu’à la profondeur souhaitée. Ensuite, la
Etant donné qu’il n’est pas applicable dans les formations tarière – alors remplie de terre – est retirée de manière à
sédimentaires (ou formations meubles), ce type de forage former un trou de forage ouvert dans le sol. Cette technique
est généralement combiné à un forage hydraulique impliquant ne permet d’obtenir des trous de forage stables que dans
l’utilisation d’un tubage jusqu’à la formation rocheuse. Un des sols cohésifs. La profondeur d’installation est de plus
tubage est également nécessaire dans du gravier, des débris limitée à 30 m environ.
de roche et des massifs rocheux fortement fissurés pour
stabiliser la paroi de forage. Les avantages des forages à la tarière sont les suivants :
• possibilité d’une bonne description de la nature du sol
Le rendement de cette technique dépend de nombreux fac- lorsque le forage est exécuté à l’aide d’une tarière simple
teurs, mais atteint des dizaines de mètres par heure dans • aucun apport de substances étrangères au sol
les circonstances les plus favorables. • faible consommation d’eau.
Avec cette technique de forage MFT, il est possible de forer Quelques inconvénients sont également liés à cette méthode :
suivant un angle de 45°, bien que les forages suivant un • diamètre et profondeur de forage limités en raison des
angle de 10 à 20° soient plus courants. En présence de forages forces importantes à laquelle la tarière est soumise
non contrôlés, l’écart de rectitude est de 10 à 15 %. Un autre • technique uniquement utilisée dans les sols cohésifs
inconvénient de cette technique est le fait que la fissuration • vitesse d’exécution plus lente; l’exécution prendra donc
due au forage peut relier des forages installés proche l’un plus de temps qu’avec les forages hydrauliques (directs).
de l’autre. La pression de l’air peut dès lors endommager les
trous déjà forés.
800
échangeurs géothermiques ou les conduites endommagées
ne peuvent être utilisés. Par exemple, il convient de rempla-
1 cer une boucle abîmée présentant des déformations anormales
ou des rayures dont la profondeur est supérieure à 10 % de
l’épaisseur de la paroi des conduites en PE100 et à 20 % de
1100 - 1500
celles en PE-Xa.
2
3
4.2.3 INSTALLATION DES ÉCHANGEURS GÉOTHER-
MIQUES
4
L’échangeur géothermique rempli d’eau est obturé à ses
extrémités pour éviter qu’il ne flotte dans l’eau souterraine
5 et l’eau de rinçage ou, plus tard, lors du remplissage du
forage. La contrepression dans les échangeurs prévient éga-
lement des déformations qui seraient causées par la pression
6 hydrostatique de l’eau ou du matériau de remplissage présent
dans le forage.
l’ensemble puisse être installé lentement et de manière 4.3.2 DIFFÉRENTES SORTES DE COULIS
contrôlée. Au cours de la descente de l’échangeur géother-
mique dans le trou de forage, l’état de celui-ci est à nouveau 4.3.2.1 Bentonite pure
contrôlé de manière visuelle.
La bentonite est un minéral argileux naturellement présent
Le trou de forage étant complètement ouvert durant cette phase, qui est utilisé depuis de nombreuses années dans le cadre
il convient d’éviter que des impuretés de surface ne coulent de travaux de captage de la nappe aquifère. Elle revêt diffé-
ou ne tombent dans le trou de forage. La profondeur finale rentes formes (chips, pellets, poudre, granulés grossiers et
atteinte est déterminée à l’aide d’un marquage sur le tube. fins) et peut être coulée ou pompée.
La boucle est coupée à la bonne longueur et l’extrémité est La bentonite permet d’obtenir une certaine flexibilité en
protégée par un ruban adhésif. Si l’échangeur géothermique termes d’adhérence assortie d’une faible perméabilité (infé-
se trouve dans une zone où des véhicules peuvent circuler rieure à 10-7 cm/s ou 10-9 m/s) et ne dégage aucune chaleur
sur le chantier, l’extrémité de la boucle doit être signalée ou d’hydratation. Bien qu’elle présente une faible conductibilité
parachevée de manière à éviter de possibles dégradations. thermique (0,64 – 0,74 W/(m∙K)), elle peut être utilisée dans
des formations affichant une conductibilité thermique simi-
En cas d’irrégularités durant l’installation de l’échangeur laire ou inférieure. Il existe toutefois des granulats d’argile
géothermique ou en présence d’un sous-sol fortement pier- thermiquement améliorés, à base de graffite, dont la conduc-
reux, il est recommandé d’exécuter un essai de pression tibilité thermique est supérieure à 2,4 W/(m∙K).
supplémentaire de 3 bars minimum.
Si l’eau souterraine présente une dureté totale supérieure à
500 ppm (500 °fH, 28 °dH) et/ou une concentration de chlo-
4.3 PARACHÈVEMENT DU FORAGE rure de plus de 1500 ppm, la bentonite ne constitue pas le
meilleur choix ; ces deux éléments détériorent la capacité
4.3.1 GÉNÉRALITÉS de gonflement de l’argile.
Le matériau de remplissage entourant l’échangeur géother- Couler de la bentonite dans un forage saturé ou relativement
mique est constitué d’un ou de plusieurs matériaux suivants humide permet d’obtenir un remplissage durable et de haute
(voir tableau 14, p. 66) : qualité. Par contre, si le produit est utilisé dans un sol sec
• bentonite et qu’il est combiné à une extraction de chaleur significative,
• ciment la bentonite risque de se déshydrater. Sans protection adé-
• sable quate, ce matériau subit un retrait et s’écarte de la paroi de
• adjuvants forage. Il est dans ce cas recommandé d’utiliser un mélange
• eau. présentant une teneur en substance inerte la plus importante
possible.
présentent une faible conductibilité thermique, car le nombre sable constituent des adjuvants habituels pour accroître la
de points de contact avec les grains environnants est plus résistance au cisaillement des boues de ciment pures et pour
faible. L’utilisation d’un sable trop fin (< 125 µm) comporte réduire leur densité. Ces types de coulis sont souvent utilisés.
toutefois plusieurs inconvénients : il est plus cher et augmente
la viscosité du mélange. Les rapports pondéraux recommandés sont :
• bentonite : 10 à 25 %
La présence de sable réduit le risque de retrait et améliore • ciment : 10 %
la stabilité du coulis. Par contre, elle diminue la perméabilité • sable : 25 à 30 %
et le coulis est plus difficile à pomper. • eau : 40 à 50 %.
• le coulis présentant une teneur en quartz plus élevée a déterminée par les propriétés des éléments le constituant,
une conductibilité thermique plus importante, tandis que mais dépend également de sa teneur en eau. Plus celle-ci
le coulis à base de ciment Portland a tendance à subir un sera faible, plus sa perméabilité sera élevée. Toutefois, la
retrait, ce qui peut entraîner la formation de cavités au quantité d’eau doit être suffisante pour garantir un bon
niveau de l’échangeur géothermique et réduit donc la compactage et une bonne hydratation du mélange. L'utilisa-
transmission de chaleur. tion d'un (super)plastifiant permet de réduire la teneur en
eau tout en maintenant une ouvrabilité satisfaisante.
Les méthodes de test en vue de déterminer la conductibilité
thermique sont disponibles à l'annexe D (voir p. 83).
4.3.3.2.1 Généralités
Une farine de calcaire agira comme un ‘lubrifiant’ et amélio- En présence de forages très profonds, la récupération du
rera l'ouvrabilité, surtout si le matériau de remplissage doit tube d’injection peut s’avérer difficile. Dans ce cas, deux
être pompé. L'ajout d’une telle farine permet au mélange tubes sont insérés : un premier est fixé à la partie inférieure
d’être plus rétenteur d'eau, ce qui limite le risque de ségré- de l’échangeur géothermique et reste dans le forage rempli
gation, facilite le compactage et augmente la durabilité du de coulis une fois le remplissage effectué. Un second tube
coulis. est prévu au milieu du forage et sera récupéré durant le
remplissage.
Un mélange de ciment et de bentonite est plus facile à tra-
vailler qu’un mélange de bentonite pure en raison notamment Le jour qui suit le remplissage, on contrôle le degré d’affai-
d’un temps de prise plus long. De plus, ce type de mélange blissement du matériau. Si nécessaire, on remplit le trou de
est moins sensible aux écarts de dosage des différents forage avec du coulis supplémentaire.
constituants. Le mélange peut en outre être facilement adapté
aux variations de températures, d'acidité et de pureté de En périodes froides, les échangeurs sont partiellement vidés
l’eau. Les mélanges de bentonite pure doivent au contraire jusqu'à environ deux mètres sous le niveau du sol et obturés
être dosés et mélangés soigneusement. à l’aide de capsules, entourées de ruban adhésif.
La viscosité et l’aptitude au pompage des mélanges sable-ben- Durant la mise en œuvre des forages mécaniques, l'entreprise
tonite dépendent du type de bentonite et du rapport de forage fait en sorte que les déblais, l'eau souterraine,
sable/bentonite. La quantité de sable utilisée influence industrielle et de lavage ainsi que tous les matériaux de rebus
également la viscosité et donc l’aptitude au pompage du susceptibles de contaminer la zone de forage soient trans-
coulis. Une hausse de la fraction sableuse entraîne en effet portés vers une usine de transformation reconnue. Confor-
une augmentation de la viscosité, ce qui diminue l’aptitude mément aux dispositions légales, le foreur transmet également
au pompage du mélange. aux autorités le rapport comportant une description du sol,
mais également les mesures prises pour éviter une contami-
nation ainsi qu’un certificat du coulis utilisé.
4.3.3.4.3 Méthodes d'essai
La fluidité du matériau de remplissage est mesurée à l'aide 4.4 AMÉNAGEMENT DU RÉSEAU HORIZON-
d'un essai de Marsh funnel [O6] (voir figure 64). Le fond de TAL
l’entonnoir est obturé à l'aide d'un doigt, tandis que l'on
passe 1 litre de coulis au tamis. Le temps nécessaire à l’en- Les conduites horizontales de transport et de raccordement
tonnoir pour se vider au moment où on enlève le doigt est relient les échangeurs géothermiques verticaux à la pompe
une mesure de viscosité. La viscosité de Marsh d'un coulis à chaleur dans le bâtiment.
facile à mettre en place se situe entre 40 et 100 secondes.
4.4.2.1 Généralités Si les conduites sont installées dans des tranchées excavées,
celles-ci doivent être suffisamment larges et profondes, ne
Les conduites doivent être installées à une profondeur suf- peuvent pas contenir d’eau et leurs parois doivent être assez
fisante afin de les protéger de dégâts à la suite de travaux stables (voir figure 65, p. 70).
d'excavation, par exemple. L’influence de la température
extérieure sur le système est inversement proportionnelle à Les conduites sont installées conformément à la norme
la profondeur d’installation des conduites horizontales. Il CEN/TR 1046 Systèmes de canalisations et de gaines en
s'agit d'un aspect important surtout en présence de champs matières thermoplastiques. Systèmes d’adduction d’eau ou
de forage géothermique, de grande taille ou reculés, dispo- d’assainissement à l’extérieur de la structure des bâtiments.
sant d’un réseau horizontal étendu. Il est dès lors conseillé Pratique pour la pose en enterré [C2] (voir tableau 16, p. 70).
de mettre en œuvre les conduites à une profondeur minimale
de 80 cm. De cette manière, même les conduites qui com-
portent un fluide sans antigel seront protégées. 4.4.2.3 Champ de forage géothermique situé sous un bâti-
ment
L'écart entre les conduites d'entrée et de sortie dans une
tranchée est d’au moins 20 cm. Les dimensions minimales Lorsque le champ de forage géothermique se situe partielle-
des rayons de courbure dépendent du matériau (PE100 ou ment ou entièrement sous un bâtiment, des mesures spéciales
PE-Xa), du diamètre du tube et de la température du matériau peuvent être prescrites en fonction des travaux à venir. Il est
constituant les conduites (voir tableau 15). par exemple recommandé de prévoir une couche de sable de
50 cm au-dessus des conduites (contre 30 cm habituellement).
Il importe que les conduites enterrées ne soient pas soumises
aux charges concentrées des pierres ou autres éléments, ce Il est déconseillé d’intégrer les conduites horizontales dans
qui peut être évité en installant les conduites dans du sable une couche de propreté ou une structure en béton. Les tas-
(minimum 15 cm en dessous et 30 cm au-dessus). Après un sements différentiels dans ces éléments de construction
essai de pression, les tranchées peuvent être remplies d’un peuvent en effet provoquer des tensions et endommager le
matériau adapté. Ce matériau doit être suffisamment com- réseau de distribution.
20 °C 20 cm 25 cm 30 cm 40 cm 40 cm 50 cm 65 cm 80 cm
10 °C 30 cm 40 cm 50 cm 65 cm 70 cm 85 cm 110 cm 140 cm
Tableau 16 Largeur de la tranchée en fonction de la profondeur [C2]. Par contre, s’ils se trouvent dans une telle zone, la norme
Profondeur de la
NBN EN 13598-2 [B15] s’applique.
Largeur minimale de la tranchée [m]
tranchée [m]
Les puits de collecteurs en béton doivent être mis en œuvre
< 1,00 aucune largeur minimale requise selon les normes NBN EN 1917 [B8] et NBN EN B21-101 [B3],
≥ 1,00 ≤ 1,75 0,80 sauf s’ils doivent rester accessibles aux personnes. Dans ce
cas, la norme NBN EN 476 [B6] s’applique.
≥ 1,75 ≤ 4,00 0,90
Les collecteurs peuvent se trouver tant à l’intérieur (voir 4.4.4 RACCORDS HORIZONTAUX
figure 66) qu’à l’extérieur du bâtiment (voir figure 67).
4.4.4.1 Exigences générales
Selon la taille et les conditions extérieures, les puits de
collecteurs peuvent être constitués de maçonnerie, de béton Dans la mesure du possible, il y a lieu d’éviter les raccords
ou d’éléments synthétiques (préfabriqués ou non). dans les conduites d’allure horizontale. Dans le cas contraire,
les raccords doivent alors répondre à certaines exigences.
Les puits de collecteurs synthétiques situés hors d’une zone
de circulation doivent satisfaire à la norme NBN EN 13598-1 [B14]. Ainsi, les raccords des tubes synthétiques (avec d’autres
Boringen Verheyden
Duratherm
ELEMENTS
4.4.4.2.3 Electrosoudage
ASSEMBLAGE
EXECUTE
chauffante
chauffant
chauffant
Manchon
Elément
Raccord
Douille
Tube
Fig. 68 Soudage bout à bout par élément chauffant.
ELEMENTS
CHAUFFAGE
Boringen Verheyden
ASSEMBLAGE
REHAU
Akatherm
REHAU
Fig. 72 Manchons coulissants.
4.4.4.3 Raccord mécanique : raccord à compression
4.4.4.4 Synthèse
4.4.5 RACCORDEMENT DES ÉCHANGEURS VERTICAUX
Le tableau 17 (voir p. 74) résume les différentes techniques
de raccordement possibles et les normes en vigueur selon La tranchée est approfondie au droit des échangeurs géo-
le matériau utilisé. thermiques verticaux de manière à ce que le raccord puisse
se faire à la profondeur nécessaire. En effet, la tête de
Le tableau 18 (voir p. 74) indique les techniques de raccor- l’échangeur géothermique ne peut pas se trouver à un niveau
dement du tube aux accessoires. plus élevé que les conduites horizontales.
Tableau 17 Aperçu des techniques utilisées et normes en vigueur en fonction du matériau utilisé.
Electrosoudage V V
Raccord à compression X V
Si le rayon de courbure minimal requis le permet, les échan- 4.4.6 TRAVERSÉES DE MUR
geurs peuvent être assemblés directement avec les conduites
horizontales. La boucle en U de l’échangeur vertical peut 4.4.6.1 Exigences
aussi être raccordée à l’aide d’un té ou d’un genou.
Il convient d’isoler les conduites ne se trouvant pas à une
profondeur hors gel. La traversée du réseau horizontal vers
l’espace technique du bâtiment où est installée la pompe à
chaleur doit être étanche à l’eau et à la vapeur. Les exigences
concernant l’étanchéité à l’eau sont déterminées par la
pression d’eau exercée par la nappe phréatique; pression
qui dépend à son tour de la profondeur de la traversée par
rapport au niveau le plus élevé de la nappe phréatique.
4.4.6.2 Tassements
4.4.6.3 Traversées
Fig. 73 Liaisons réalisées au moyen d'un manchon électrosoudable. Si le collecteur se trouve à l’extérieur, le nombre de traversées
Le système doit être rincé complètement au moins une fois Tableau 19 Débit minimum en fonction du diamètre de l’échangeur
pour s’assurer qu’il soit débarrassé de toutes impuretés. Lors géothermique.
du rinçage, l’eau de distribution est pompée depuis le col-
lecteur de départ, s’écoule dans le circuit et est récupérée Diamètre de
dans le collecteur de retour. En changeant régulièrement le l’échangeur Débit Débit
sens de l’écoulement, le circuit est désaéré. En fonction de géothermique [m³/h] [l/min]
la taille du circuit, il peut être nécessaire de répéter les [mm]
opérations de désaération après un certain temps. 25 1,00 16
32 1,80 30
Le temps de rinçage dépend du débit et de la longueur totale
du circuit et peut être déterminé au moyen des graphiques 40 2,50 42
les tranchées sont comblées et compactées. Pour une des- et la répartition du débit entre les différents circuits du champ
cription complète de la procédure d’essai, nous vous ren- de forage géothermique (voir § 4.5.4.2).
voyons également à l’annexe J (voir p. 97).
4.5.4.1 La pompe
4.5.3 REMPLISSAGE DU SYSTÈME
Le débit de la pompe doit être réglé de manière à correspondre
Après la réalisation des essais d’écoulement, de mise sous à la valeur calculée lors du dimensionnement. Ce réglage
pression et de résistance, le système est rempli d’un médium s’effectuera soit en adaptant la vitesse de rotation (plusieurs
de circulation dont la composition est prescrite par le vitesses ou vitesse variable en continu); soit en modifiant la
concepteur. hauteur de refoulement au moyen d’une vanne de réglage
placée dans la conduite de refoulement de la pompe, soit
Il existe deux manières de remplir le système : soit les encore en combinant les deux opérations. Ce sujet est traité
composants sont mélangés dans un mélangeur et ensuite dans le CSTC-Rapport 14 [S2].
introduits dans le système; soit le glycol est ajouté (via un
mélangeur) à l’échangeur géothermique durant la circulation
du fluide. Il ne suffit pas d’ajouter le glycol une fois le 4.5.4.2 Les différents circuits du champ de forage géother-
système d’échangeur rempli d’eau sans aucune autre mique
mesure, car, dans ce cas, le mélange ne se fait pas correc-
tement. Il importe que le débit soit identique dans tous les échangeurs
géothermiques, ce qui peut nécessiter le réglage des différents
Les trop-pleins ou les débordements du mélange doivent circuits.
être récupérés et évacués conformément à la réglementation
environnementale. Les systèmes pourvus de boucles de Tichelmann ou de rac-
cords centraux présentant une différence totale de longueur
par échangeur géothermique (y compris la conduite d’entrée
4.5.4 RÉGLAGE ET MISE EN SERVICE et de sortie) inférieure à 10 % ne doivent pas être réglés. Les
circuits des autres systèmes doivent tous être pourvus de
Deux éléments doivent être réglés : la pompe (voir § 4.5.4.1) vannes de régulation de pression (voir figure 75).
Point de réfé-
rence perte
de charge
Soupape à billes pour le
remplissage et l'évacuation
Adapteur de mesure
La perte de charge au niveau de tous les circuits est mesurée chauffe directement après l’installation et tous les deux ans
à la vanne de régulation de pression. Le circuit présentant par la suite :
la perte la plus importante constitue le point de référence • des mesures doivent être effectuées de façon à contrôler la
auquel correspondra la perte de pression des autres circuits. protection du fluide contre le gel. La qualité bactériologique
et la clarté du fluide doivent être évaluées au moins de
manière visuelle. Si la qualité est insuffisante, il faut nettoyer
4.5.5 DOCUMENTS DE RÉCEPTION le système en profondeur et changer entièrement le fluide
• quatre semaines après le remplissage, la pression dans
Les documents suivants doivent être transmis lors de la le système et la température dans la conduite d’entrée et
réception : de sortie doivent être à nouveau contrôlées
• le rapport de forage • transfert aux instances compétentes de toute fuite d’anti-
• l’attestation du matériau de remplissage utilisé (coulis) gel supposée dans la partie enterrée du système
• les certificats des échangeurs géothermiques et des • mesure et enregistrement de la pression dans le système
accessoires • le glycol est théoriquement peu ou pas sujet aux dégrada-
• les rapports des essais d’écoulement, d’étanchéité et de tions liées à des températures basses. Cependant, il est
résistance recommandé de mesurer le taux d’antigel présent dans le
• un plan indiquant l’emplacement exact des échangeurs fluide au moyen d’un réfractomètre lors de grands travaux
géothermiques, des collecteurs et des conduites hori- tels que le remplissage ultérieur du système après répara-
zontales tion de fuites ou le remplacement de la pompe à chaleur
• la composition du médium caloporteur. • notification de chaque ajout de liquide (eau ou antigel),
de même que la quantité ajoutée ainsi que la pression
dans le système avant et après cet ajout.
4.6 SUIVI
4.6.1 MONITORING ET CONTRÔLES PÉRIODIQUES 4.6.2 MISE HORS SERVICE
La pression des conduites est monitorée automatiquement Si un ou plusieurs échangeurs géothermiques sont mis hors
de telle sorte que le système s’arrête systématiquement à la service, le fluide est pompé et remplacé par de l’eau qui répond
moindre perte de charge. Si celle-ci résulte d’une fuite dans aux normes de qualité de l’environnement pour l’eau souterraine.
une boucle, la boucle en question est mise hors service.
Les autorités doivent en être informées conformément aux
Les contrôles suivants sont effectués durant la saison de dispositions légales.
La valeur par défaut pour ηgen,heat pour les pompes à chaleur utilisant l’air comme source de chaleur et comme fluide calopor-
teur est fixé à 1,25. Pour tous les autres types de pompes à chaleur, la valeur par défaut pour ηgen,heat est fixée à 2,00. On peut
également déterminer le rendement de production en détail selon la méthode suivante.
On suppose alors dans ce cas que le rendement de production des pompes à chaleur
est égal au facteur de performance saisonnière moyen, SPF :
ηgen,heat= SPF
avec :
SPF = fθ,heat∙fΔθ∙fpumps∙fAHU∙COPtest
où :
• fθ,heat = un facteur de correction pour l’écart entre la température de départ de conception vers le système d’émission de
chaleur (ou le cas échéant le stockage de chaleur) et la température de sortie du condenseur dans l’essai selon la
norme NBN EN 14511 [B16], en cas de transport de chaleur par l’eau
• fΔθ = un facteur de correction pour l’écart dans la variation de température, d’une part, du système d’émission de chaleur
dans des conditions de conception (ou le cas échéant le stockage de chaleur) et, d’autre part, de l’eau à travers le
condenseur dans des conditions d’essai selon la norme NBN EN 14511, en cas de transport de chaleur par l’eau
• fpumps = un facteur de correction pour la consommation d’énergie d’une pompe sur le circuit vers l’évaporateur
• fAHU = un facteur de correction pour la différence entre le débit d’air de conception et le débit d’air lors de l’essai selon
NBN EN 14511, fAHU intervient uniquement pour les pompes à chaleur couplées à l’air de ventilation
• COPtest = le coefficient de performance (Coefficient Of Performance) de la pompe à chaleur selon la norme NBN EN 14511.
Tableau B1 Valeurs d’extraction spécifiques possibles pour échangeurs géothermiques (d’après le contenu de la norme NBN EN 15450 [B18]).
Valeurs moyennes :
Sous-sol pauvre (sédiment sec) (< 1,50 W/(m·K)) 25 W/m 20 W/m
Sous-sol normal de roche consolidée et saturée d'eau (< 1,50 - 3,00 W/(m·K)) 60 W/m 50 W/m
Roche consolidée avec une conductibilité thermique élevée (> 3,00 W/(m·K)) 84 W/m 70 W/m
Différentes roches :
Gravier, sable sec < 25 W/m < 20 W/m
Gravier, sable perméable 65 - 80 W/m 55 - 65 W/m
Gravier ou sable et fort écoulement d'eau souterrain – pour systèmes individuels 80 - 100 W/m 80 - 100 W/m
Argile, limon, humide 35 - 50 W/m 30 - 40 W/m
Calcaire 55 - 70 W/m 45 - 60 W/m
Grès 65 - 80 W/m 55 - 65 W/m
Magmatite siliceuse (granite, p. ex.) 65 - 85 W/m 55 - 70 W/m
Magmatite basique (basalte, p. ex.) 40 - 65 W/m 35 - 55 W/m
Diorite 70 - 85 W/m 60 - 70 W/m
Conditions :
• extraction de chaleur uniquement (à des fins de chauffage, y compris la production d'eau chaude)
• la longueur des échangeurs géothermiques individuels doit osciller entre 40 et 100 m
• le plus petit intervalle entre deux échangeurs géothermiques doit :
–– être de 5 m au moins pour les échangeurs géothermiques entre 40 et 50 m de long
–– être de 6 m au moins pour les échangeurs géothermiques entre 50 et 100 m de long
• les échangeurs géothermiques sont composés soit de conduites doubles en forme de U avec un diamètre de tuyaux DN 10, DN 25 ou
DN 32, soit de sondes coaxiales avec un diamètre minimum de 60 mm
• pas d'application pour plusieurs petits systèmes dans une zone limitée.
Les valeurs peuvent varier sensiblement en raison de la structure des roches (faïençage, foliation, altération, ...).
Conductibilité thermique
(λ) Capacité thermique volu- Masse
Roche [W/(m·K)] mique (ρcp) volumique (ρ)
Valeur Valeur [MJ/(m³·K)] [x 10³ kg/m³]
effective conseillée
Argile/limon, sec 0,40 - 1,00 0,50 1,50 - 1,60 1,80 - 2,00
Argile/limon, saturé d'eau 1,10 - 3,10 1,80 2,00 - 280 2,00 - 2,20
Sable, sec 0,30 - 0,90 0,40 1,30 - 1,60 1,80 - 2,20
Non consolidée
moyennement acide Latite, dacite, p. ex. 2,00 - 2,90 2,60 2,90 2,90 - 3,00
Ebonite, alcalin à
Andésite, basalte, p. ex. 1,30 - 2,30 1,70 2,30 - 2,60 2,60 - 3,20
ultra-alcalin
Plutonite, totalement à Granite 2,10 - 4,10 3,20 2,10 - 3,00 2,40 - 3,00
moyennement acide Syénite 1,70 - 3,50 2,60 2,40 2,50 - 3,00
Plutonite, alcalin à Diorite 2,00 - 2,90 2,50 2,90 2,90 - 3,00
ultra-alcalin Gabbro 1,70 - 2,90 2,00 2,60 2,80 - 3,10
Schiste argileux 1,50 - 2,60 2,10 2,20 - 2,50 2,40 - 2,70
Roches métamorphiques
Métamorphique légère
Chert 4,50 - 5,00 4,50 2,20 2,50 - 2,70
Marbre 2,10 - 3,10 2,50 2,00 2,50 - 2,80
Quartzite 5,00 - 6,00 5,50 2,10 2,50 - 2,70
Moyennement à très
Schiste 1,50 - 3,10 2,20 2,20 - 2,40 2,40 - 2,70
métamorphique
Gneiss 1,90 - 4,00 2,90 1,80 - 2,40 2,40 - 2,70
Amphibolite 2,10 - 3,60 2,90 2,00 - 2,30 2,60 - 2,90
Il existe différentes méthodes d’essais standardisées applicables à un ensemble limité de matériaux, selon leurs propriétés
thermiques et leur température moyenne. De plus, on distingue les méthodes en régime permanent et transitoires.
Les méthodes en régime permanent peuvent être appliquées lorsque la température du matériau est constante. Différentes
méthodes standardisées existent :
• ASTM C177-13 Standard test method for steady-state heat flux measurements and thermal transmission properties by means
of the guarded-hot-plate apparatus [A2]
• ASTM C518-10 Standard test method for steady-state thermal transmission properties by means of the heat flow meter appa-
ratus [A3]
• ASTM E1530-11 Standard test method for evaluating the resistance to thermal transmission of materials by the guarded heat
flow meter technique [A6].
Les mesures réalisées dans le cadre des méthodes transitoires sont effectuées lors du processus de chauffage de l’échantil-
lon, généralement au moyen d’une sonde de plaque ou d’une sonde à aiguille. Elles sont plus rapides.
La conductibilité thermique d’un matériau peut également être mesurée à l’aide de méthodes non standardisées, à savoir à
l’aide d’un Thermal conductivity Scanner (voir figure D1). Alors que les deux premiers types de méthodes ne fournissent
qu’une seule valeur, le scanner effectue des mesures sur la longueur complète de l’échantillon (voir figure D2, p. 84). La
valeur représentative moyenne dérivée donne une idée de l’homogénéité du matériau.
3,5
2,5
Longueur de carotte
1,5
-20 0 20 40 60 80 100 120 du matériau [mm]
Mesure 1 Mesure 2
Fig. D2 Résultat de mesure de la conductibilité thermique au moyen d'un Thermal conductivity Scanner.
CONCEPT
Le Test de réponse thermique permet de déterminer précisément les paramètres géothermiques à un certain endroit [D4]. Ce
test établit sur toute la longueur de l’échangeur la conductibilité thermique (λ) du sol éventuellement influencée par les courants
d’eau souterraine réel. Un TRT peut également permettre de calculer la résistance thermique du forage géothermique (Rb).
BASE THÉORIQUE
La méthode est basée sur la loi de Fourier pour la conductivité thermique, selon laquelle le flux de chaleur dans un matériau
est proportionnel au gradient thermique (dT/dx) et à la conductivité thermique (λ):
dT
Q = λ⋅A⋅
(1)
dx
Si elle est suffisamment grande par rapport au diamètre, la longueur de l’échangeur géothermique peut être considérée
comme source linéique. Combiner cette dernière à un flux thermique constant permet de déduire (selon le modèle de la ligne
source infinie (ILS), p. ex.) la conductivité thermique du sous-sol et la résistance du forage (et/ou la capacité thermique du
sous-sol). Outre le fait que l’échangeur géothermique est réduit à une source linéique (extrêmement longue), l’approche
théorique se base sur quelques hypothèses importantes [W1] :
• l’unique forme de transport thermique ayant lieu est la conduction de chaleur. L’approche théorique ne tient donc pas
compte de l’advection (c.-à-d. la convection forcée) à la suite, par exemple, de courants d’eau souterraine naturels sous
l’influence d’un gradient hydraulique. En présence d’une importante puissance ajoutée (> 50 W/m), la convection peut
également être induite thermiquement. Dans ce cas, un courant d’eau souterraine apparait à la suite d’une différence de
densité entre l’eau chaude et l’eau froide
• les propriétés du médium testé sont isotropes et quasi constante d’un point de vue spatial (conductivité thermique, capa-
cité thermique, température de départ)
• la puissance délivrée, plus particulièrement le flux énergétique ajouté, est constant
• le transport thermique axial (c.-à-d. la capacité thermique interne de l’échangeur de chaleur du forage est négligeable) est
inexistant.
En présence d’échangeurs géothermiques classiques d’un diamètre du forage de 100 à 150 mm et d’une longueur supérieure
à 50 mètres, la simplification en une source linéique très longue est justifiée. Les effets de bords au-dessus et en dessous
des échangeurs géothermiques sont en effet négligeables. Une fois la résistance du forage dépassée, la paroi de forage peut
être considérée comme une source de flux thermique.
Pour appliquer la théorie de la source linéique aux pieux énergétiques, il convient d’agir avec précaution. Etant donné que
leur diamètre est généralement plus grand et leur longueur sensiblement plus courte que ceux des échangeurs géothermiques
classiques, les effets au-dessus et en dessous du pieu provoqués par le diamètre plus grand et la capacité thermique interne
du béton ne sont pas négligeables. Ainsi, le transport thermique axial et une capacité thermique interne plus grande peuvent
entraîner une surestimation de la capacité thermique du sol [W1]. Des variations de température ambiante peuvent également
exercer une influence plus forte sur les résultats, vu que la partie supérieure du pieu se trouve dans une zone soumise aux
fluctuations quotidiennes de températures.
L’échangeur géothermique doit être installé conformément à la procédure décrite au chapitre 5 de la norme européenne EN
ISO 17628 [C3]. Dans ce cas, il y a lieu de consacrer l’attention nécessaire au forage, à l’installation de l’échangeur géother-
Dispositif de test
Les éléments suivants sont nécessaires pour effectuer un TRT (voir figure E1) [C3] :
• un élément de chauffe (une résistance électrique, p. ex.)
• un circulateur
• un système d’acquisition de données (mesurant durant la durée totale du test et au moins toutes les dix minutes la puis-
sance délivrée, le débit, la température d’entrée et de sortie du liquide caloporteur et la température ambiante).
Elément de
chauffe Système d'acquisi-
tion de données
Alimentation
T1 T2 électrique
Installation TRT mobile
Echangeur géothermique
Un Test de réponse thermique (TRT) correctement exécuté se déroule selon la procédure de test comme suit [C3] :
• un temps d’attente de 3 à 5 jours entre le remplissage du forage et le début du TRT doit être respecté, en fonction de la
conductivité thermique du sol (5 jours minimum pour λ < 1,7 W/(m∙K)). Il y a également lieu de tenir compte de la chaleur
d’hydratation à la suite du durcissement du coulis de ciment
• la température du sol au repos doit être mesurée avant de commencer le test. Il existe deux manières de le faire:
–– une mesure directe de la température dans l’échangeur géothermique (sans circulation du liquide caloporteur)
–– une mesure de la température du liquide caloporteur à haute résolution durant les 10 à 20 premières minutes après la
mise en service du circulateur (sans chauffage du liquide caloporteur)
• le liquide caloporteur est pompé durant le test à un débit constant dans l’échangeur géothermique. Ce débit doit être
suffisamment élevé pour garantir un régime d’écoulement turbulent. Une puissance constante est ajoutée en même
temps au liquide caloporteur. Ensuite, le débit est déterminé de manière à ce que l’écart entre la température d’entrée et
de sortie de l’échangeur géothermique atteigne 3 à 7 °C. La puissance injectée doit être équivalente à 40 à 80 W/m de
forage, en fonction de la conductivité thermique du sol (la conductibilité est proportionnelle à la puissance injectée), et
doit se rapprocher le plus possible de la puissance utilisée, estimée, future pour que les résultats soient le plus représen-
tatifs possible
• les mesures ne permettent de déterminer la conductivité thermique qu’après une certaine durée de test (t1). La durée de
test minimale (t1) peut être déterminée à l’aide de l’équation 2 :
5 ⋅r 2
(2)
t1 = 0
α
où :
–– r0 = rayon du forage [m]
–– α = diffusivité thermique [m²/s] (nous rappelons que α = λ/(ρcp), avec une estimation réaliste des valeurs λ et ρcp)
• le test doit durer suffisamment longtemps, cela signifie que la durée totale doit atteindre au moins t1 + 36 heures. Idéale-
ment, la durée de test optimale se situe entre 48 et 50 heures. La température du liquide caloporteur doit être augmentée
d’au moins 10 °C par rapport à la température initiale du sol
• la durée de test doit être augmentée dans les cas suivants :
–– utilisation de coulis ou d’un autre remplissage du forage présentant une conductivité thermique < 1,3 W/(m∙K)
–– présence claire de variations de température (cette mesure ne vaut pas nécessairement pour l’évaluation de test
avec estimation des paramètres à l’aide de modèles numériques) (voir rubrique ‘interprétation’ ci-après dans cette
annexe)
• la puissance thermique (Q) [W], transmise au sol durant le test, peut être calculée à l’aide d’une équation (3) :
où :
–– ρcp = capacité thermique volumique [J/(m³∙K)] du liquide caloporteur
–– D = débit dans l’échangeur géothermique [m³/s]
–– Tin = température d’entrée du liquide caloporteur dans l’échangeur géothermique
–– Tout = température de sortie du liquide caloporteur dans l’échangeur géothermique
• si le test est arrêté prématurément pour une raison quelconque ou si l’on souhaite réaliser un nouveau TRT sur le même
forage, il y a lieu de respecter le temps d’attente nécessaire jusqu’à ce que le sol retrouve sa situation initiale (c.-à-d. sa
température initiale avec une marge de 0,28° C). Ce temps d’attente est d’au moins 10 à 14 jours, en fonction de la conduc-
tivité thermique du sous-sol.
Dans le cas des pieux énergétiques, il est possible d’effectuer un TRT, même si la Ground Source Heat Pump Association
(GSHP) conseille de l’effectuer au cours de l’une des premières phases de dimensionnement du projet sur un échangeur
géothermique classique.
Pour les diamètres de pieux supérieurs à 300 mm, un TRT adéquat doit également être exécuté, si possible avec une durée
de test plus longue et des méthodes d’interprétation plus avancées. En outre, la température du pieu doit pouvoir s’adapter
à la température environnante du sol avant le début du test; en raison de la chaleur d’hydratation libérée durant le durcis-
sement du béton, cela peut prendre jusqu’à 60 jours après l’installation du pieu. Un essai de chargement thermomécanique
des pieux avec monitoring de l’allongement intervenant dans le pieu est également conseillé.
Deux méthodes d’évaluation des résultats des tests coexistent généralement : la théorie de la source linéique et l’évaluation
des paramètres à l’aide des modèles numériques. Ces deux méthodes se basent sur le principe de transfert de chaleur par
conduction. La conductivité thermique résultante est donc appelée conductivité thermique réelle, étant donné qu’outre la
conduction, d’autres mécanismes de transfert de chaleur se manifestent également (convection, p. ex.). La théorie de la
source linéique est détaillée ci-après, ce qui n’est pas le cas de l’évaluation des paramètres à l’aide des modèles numériques.
La température moyenne du liquide dans l’échangeur géothermique (Tf(t)) [°C] est définie comme la température moyenne
d’entrée et de sortie : Tin(t) + Tout (t)
2
Selon la théorie de la source linéique, il ressort de ce raisonnement que l’évolution du Tf(t) peut être décrite par l’équation (4) :
Q 1 Q 1 4⋅α Q
(4)
Tf (t) = ⋅ ⋅ ln(t) + ⋅ ⋅ ln⋅ 2 − γ + ⋅ Rb + T0
H 4⋅π⋅λ H 4 ⋅ π ⋅ λ r0 H
Où
• Q = puissance moyenne ajoutée [W] durant le test
• H = profondeur [m] de l’échangeur géothermique
• λ = la conductivité thermique [W/(m∙K)] du sous-sol
• α = la diffusivité thermique [m²/s] du sous-sol
• r0 = le rayon [m] du forage
• Rb = la résistance du forage [(m∙K)/W]
• T0 = la température du sol non perturbée [K]
• γ = la constante d’Euler (= 0,5772) [-].
L’évolution du Tf(t) en fonction du temps est illustrée à la figure E2A (exemple fictif).
Il ressort de l’équation 4 que la température moyenne du liquide dans l’échangeur géothermique (Tf(t)), c’est-à-dire l’écart
de température entre la température du liquide moyenne et la température du sol non perturbée (Tf(t) — T0), connait une
évolution linéaire en fonction du logarithme de temps pour une puissance constante injectée (Q). Cette situation est illustrée
à la figure E2B (exemple fictif). De manière simplifiée, l’équation 4 peut donc être décrite comme :
(5)
Tf (t) − T0 =k ⋅ ln(t) + m
Si la température après la durée minimale de test (t1) évolue vers une progression linéaire (en utilisant une échelle logarith-
mique pour le temps (t)), la théorie de la source linéique peut être appliquée pour déterminer la conductivité thermique et
la résistance du forage (à condition d’opter pour une valeur de la capacité thermique contenue dans la diffusivité thermique
(α)) (voir rubrique ‘Résistance du forage’ dans cette annexe). Le mode de calcul le plus évident est expliqué dans les para-
graphes suivants.
25 28
Température (Tf(t)) [°C]
15 26
10 25
5 24
0 23
0 10 20 30 40 50 104 105 106
Temps [h] Temps [s]
• la méthode suppose une température de démarrage uniforme sur toute la profondeur du forage
• la méthode ne s’applique que lors du transport de chaleur dans le sol au moyen de la convection. Des effets tels que le
transport thermique axial à travers le forage, l’échange thermique avec l’environnement et la convection à la suite de cou-
rants d’eau souterraine entraînent un écart de la conductivité thermique calculée par rapport à la conductivité thermique
réelle.
Conductivité thermique
La conductivité thermique (λ) peut être déterminée par l’inclinaison (k) de l’évolution linéaire de l’écart entre la température
du liquide et la température du sol non perturbée (Tf(t) — T0) en fonction du logarithme de temps :
Q
(6)
λ=
4 ⋅ π ⋅H⋅k
On peut contrôler la stabilité et la convergence de la conductivité thermique calculée en exprimant son évolution en fonction
du temps (tfin) pour différents temps de départ (tdep) :
Q
=λ t=
(7)
dep ,t fin ( ) 4 ⋅ π ⋅ H ⋅ k ( tdep ,t fin )
λ (tdep, tfin) est l’inclinaison de la régression linéaire appliquée sur toutes les données de mesure entre le temps de départ
(tdep) et le temps d’arrivée (tfin). Pour garantir la fiabilité des résultats, le temps de départ doit être plus important que la durée
minimale de test (t1). Il est également indiqué de choisir un temps d’arrivée suffisamment plus important que le temps de
départ afin d’obtenir une régression linéaire plus représentative. Dans l’exemple fictif (voir figure E3, p. 90), la durée minimale
de test équivaut à 10 heures.
La figure E3A montre le résultat de la régression linéaire appliquée sur les données entre t = 10 et 50 h et t = 20 et 30 h.
Remarquez que λ (10, 50) donne les mêmes valeurs que l’équation 6.
La figure E3B indique l’évolution de λ (tdep, tfin) pour différents temps de départ. Ce n’est que pour des valeurs plus importantes
du temps final que les valeurs résultantes pour la conductivité thermique sont plus stables.
27 λ(30, t)
26 2
25
1,5
24
23 1
104 105 106 10 20 30 40 50
Temps [s] Temps [h]
Fig. E3 Température moyenne du liquide (Tf(t)) dans l'échangeur géothermique en fonction du temps (échelle logarithmique).
Résistance du forage
Après avoir évalué la conductivité thermique (λ), la résistance du forage (Rb) (c.-à-d. la résistance thermique entre le liquide
dans l’échangeur géothermique et la paroi de forage) est déterminée sur la base des valeurs mesurées durant le Test de
réponse thermique :
H 1 4⋅α
(8) Rb = ⋅ ( Tf ( t ) − t0 ) − ⋅ ln ( t ) + ln 2 − 0,5772
Q 4⋅π⋅λ
ro
La seule inconnue dans cette équation est la diffusivité thermique (α = λ/ρcp). Une valeur issue de la littérature peut être
considérée pour la capacité thermique volumique (ρcp). L’erreur introduite en utilisant cette simplification est toutefois limi-
tée étant donné l’influence limitée de ce paramètre par rapport à d’autres paramètres tels que la conductivité thermique et
le diamètre de forage. A l’instar de la conductivité thermique, la résistance du forage peut être représentée en fonction du
temps. Elle devrait évoluer vers une valeur constante.
Capacité thermique
Si la résistance du forage est connue avec précision, la capacité thermique du sol autour de l’échangeur géothermique peut
en théorie être déduite des données de mesure en réécrivant l’équation 8 en fonction de la diffusivité thermique (α). C’est
cependant une approche très peu appliquée dans la pratique.
L’équation 4 (voir p. 88) permet également de déterminer la conductivité thermique (λ) et la résistance thermique du forage
(Rb) en se basant sur une estimation des valeurs de conductivité thermique et de résistance du forage donnant la meilleure
concordance entre la courbe théorique et l’évolution des mesures [G1]. Ce mode d’interprétation se base également sur la
théorie de la source linéique.
Une autre théorie souvent proposée est la méthode de la source de chaleur linéique qui considère le forage comme un cylindre
fini. Enfin, des algorithmes numériques et des logiciels spécialisés peuvent également être utilisés pour l’interprétation des
données de mesure.
Le fait d’obtenir une estimation précise de la conductivité thermique du sous-sol est très important pour le dimensionnement
du système géothermique et pour la détermination de la longueur d’échangeurs nécessaire. Il est primordial de garantir un
bon fonctionnement à court terme et à long terme ; fonctionnement garantissant que l’installation thermique satisfasse
toujours à la contribution attendue (au niveau de la charge de pointe du bâtiment) et assurant une régénération du sous-sol
complète ou du moins satisfaisante. Un sous-dimensionnement (échangeurs géothermiques trop courts ou surestimation de
la conductivité thermique attendue, p. ex.) peut être lourd de conséquences [S1] :
• le liquide caloporteur se refroidit plus rapidement et atteint une température plus faible
• le COP de la pompe à chaleur diminue (pas de fonctionnement efficace, pas de rendement optimal)
• les coûts opérationnels augmentent
• dans les cas extrêmes, le système complet tombe en panne, ce qui peut l’endommager.
Autre cas extrême : le champ d’échangeurs géothermiques est surdimensionné, ce qui peut entraîner une longueur de
l’échangeur géothermique plus importante que le strict nécessaire et, par conséquent, des coûts d’investissement inutilement
élevés. Pour l’optimalisation d’un système (géo)thermique, la réalisation d’un Test de réponse thermique (TRT) est donc
indispensable.
On se heurte malgré tout dans de nombreux cas à quelques désavantages importants. Ainsi, la réalisation d’un TRT constitue
un important coût supplémentaire. La mise en œuvre d’un tel test exige un effort supplémentaire au niveau du planning du
projet. En effet, il convient non seulement de prévoir le temps d’attente nécessaire (3 à 5 jours) après le forage, mais il y a
également lieu de tenir compte que le test en lui-même dure de 3 à 5 jours; ce qui entraîne un temps d’attente compris en
général entre 6 et de 10 jours entre la date du forage et la fin du TRT. Ce n’est qu’après ce test qu’une décision peut être prise
quant au nombre total de mètres à forer. Enfin, il convient de tenir compte lors de l’interprétation des résultats d’une erreur
possible sur la conductivité thermique de 5 à 10 % [W1].
Il est évident qu’un TRT n’est économiquement pas rentable pour les petits projets. Dans ce cas, il est plus intéressant de
faire une estimation de la conductivité thermique du sous-sol (à l’aide de l’outil de calcul développé par le CSTC, p. ex.) et
de la résistance du forage (sur la base des données disponibles dans la littérature et/ou de l’expérience). Etant donné qu’il
s’agit d’estimations, des mètres de forage supplémentaires doivent être prévus, ce qui peut entraîner un surdimensionnement
du système géothermique.
Pour les projets de plus grande échelle nécessitant un grand nombre de mètres de forage, un TRT est intéressant d’un point
de vue économique et pratiquement réalisable sans frais supplémentaires trop importants. Ainsi, un coût d’investissement
plus élevé est évité et le fonctionnement optimal de l’installation géothermique est garanti, également à long terme.
S’il existe toutefois de grandes incertitudes sur la géologie locale et/ou la conductivité thermique du sous-sol, un TRT est
indispensable, peu importe la grandeur du projet.
Si l’échangeur géothermique se trouve dans un aquifère présentant une circulation d’eau souterraine, la conductivité ther-
mique déduite d’un TRT doit être interprétée avec prudence. En raison de cette circulation d’eau souterraine, la chaleur
ajoutée durant le TRT est en effet transportée plus rapidement que lorsqu’il est seulement question de conduction. La théo-
rie de la source linéique ne se base toutefois que sur le transport de chaleur par conduction à travers le sous-sol et ne tient
pas compte de l’influence de l’eau souterraine. La valeur calculée pour la conductivité thermique du sous-sol paraît donc
plus élevée qu’en réalité.
Durant un TRT, le transfert de chaleur via les courants d’eau souterraine fait en sorte que la température moyenne du liquide
caloporteur (Tf(t)) soit stabilisée. En d’autres termes, l’inclinaison de la droite Tf(t) s’atténuera au bout d’un certain moment
en fonction du logarithme du temps. Les courants d’eau souterraine sont en outre responsables du fait que les courbes de
λ(10, t), λ(20, t) et λ(30, t) de la figure E3B ne convergent pas vers une constante et/ou une valeur identique, ce qui peut
compliquer sensiblement l’interprétation des résultats du TRT.
La présence de courants d’eau souterraine autour d’un échangeur géothermique peut avoir un effet négatif et positif sur les
performances du système du sol, en fonction de l’application [K1]. Si de la chaleur est uniquement extraite (ou ajoutée), les
courants d’eau souterraine la transportent continuellement, ce qui fait en sorte que la température du sol autour de l’échan-
DOMAINES PRIVÉS
Dans le domaine privé, le propriétaire ou le gestionnaire du terrain sur lequel les forages mécaniques sont exécutés est tenu
d’indiquer la présence et la position des impétrants.
DOMAINES PUBLICS
Dans le domaine public, l’entreprise de forage se renseigne sur l’emplacement des câbles souterrains et des impétrants. Il
y a lieu de toujours effectuer une demande pour les essais sur les terrains publics et, sur les terrains privés, uniquement si
l’exécution des travaux le nécessite. La procédure de demande diffère en fonction de l’emplacement du terrain : en Région
flamande, de Bruxelles-Capitale ou wallonne.
Région flamande
L’entreprise de forage demande l’emplacement des impétrants souterrains par le biais du portail KLIP (www.klip.be). La
demande KLIP doit être effectuée au plus tard 20 jours ouvrés et au plus tôt 40 jours ouvrés avant la mise en œuvre réelle
des essais (le traitement d’une telle demande nécessite 20 jours ouvrés. La réponse obtenue a une validité de 2 mois).
Région de Bruxelles-Capitale
En Région de Bruxelles-Capitale, la demande se fait également par le biais du portail KLIP. Le délai de demande à respecter
et la durée de validité sont identiques. Le décret KLIP n’est toutefois uniquement valable qu’en Région flamande, avec pour
conséquence que les gestionnaires de conduites et de câbles ne doivent pas obligatoirement enregistrer leurs câbles et
impétrants souterrains via le portail KLIP. La demande KLIP est automatiquement transférée au klim-cicc (www.klim-cicc.be).
Ensuite, l’entreprise de forage demande une liste des gestionnaires de conduites et de câbles auprès des communes concer-
nées. Tous les gestionnaires impliqués reçoivent donc un courrier recommandé afin d’obtenir les informations sur l’empla-
cement souhaité.
Région wallonne
En Région wallonne, les données relatives aux impétrants et câbles souterrains sont demandées via le site Internet
http://impetrants.met.wallonie.be pour les conduites gérées par le Service public de Wallonie et via klim-cicc pour les autres
conduites. L’entreprise de forage demande ensuite une liste des gestionnaires de conduites et de câbles auprès des com-
munes concernées, après quoi les gestionnaires reçoivent un courrier recommandé pour obtenir les informations nécessaires.
La résistance au gel est déterminée sur la base de la norme NBN B 15-231 [B2]. Pour tenir compte de la réalité de la pratique,
quelques légers écarts sont appliqués par rapport à cette norme.
Les essais de gel/dégel sont réalisés sur des échantillons saturés en eau. Les fissures ou irrégularités visibles sur l’échan-
tillon avant le test doivent être décrites, photographiées et éventuellement indiquées à l’aide d’un marqueur. Avant de
commencer l’essai, l’échantillon est placé dans un réservoir qui est ensuite rempli d’eau jusqu’à environ 1/3 de la hauteur
de l’échantillon. Les bords intérieurs verticaux du réservoir d’eau sont parachevés avec un matériau isolant compressible de
1 à 2 cm d’épaisseur. Ensuite, les échantillons sont soumis à 28 cycles gel/dégel. Un cycle dure 24 heures et présente l’évo-
lution de température suivante (contrôlée sur la température de l’eau ou de l’air) :
• phase de refroidissement dans l’air passant de +15 °C à 0 °C en près de deux heures
• refroidissement supplémentaire de l’échantillon dans l’air passant de 0 °C à -10 °C sur un intervalle de près de quatre
heures (-2,5 °C/h)
• maintien de la température de l’air à -10 °C durant près de onze heures
• phase de dégel dans l’eau avec une température de 10 à 15 °C durant près de sept heures.
L’évaluation de la résistance au gel/dégel se fait grâce à des inspections visuelles régulières (au moins tous les deux cycles).
Le poids de l’échantillon est également noté avant et après l’essai de gel/dégel. En outre, il est conseillé de prendre la tem-
pérature de l’échantillon à différent niveau durant les essais (au milieu de l’échantillon et sous le niveau de l’eau, p. ex.).
Des sondes de températures isolées du côté extérieur peuvent alors être utilisées.
La figure G1 montre le profil de température établi durant un cycle. Le gel survient en contact avec l’air, le dégel se fait sous
l’eau.
15
Température air/eau [°C]
10
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24
-5
-10
Temps [h]
Fig. G1 Profil de température établi pour un essai de résistance au gel. Fig. G2 Dispositif d'essai pour contrôler la résistance au gel.
Pour rincer convenablement l’échangeur géothermique, l’eau propre doit parcourir tout le circuit au moins une fois. Les
graphiques ci-dessous indiquent le temps de rinçage minimal pour différentes longueurs et diamètres de conduites en fonc-
tion du débit.
1,32
Fig. H1 Temps de rinçage minimale pour parcourir complètement un circuit d'une sonde géothermique avec un diamètre de tuyau de 32 mm.
1,32
20 1,20
300 m 1,08
250 m 0,96
15 200 m
175 m 0,84
165 m 0,72
10 127 m 0,60
0,48
0,36
5
0,24
0,12
102 m 140 m 152 m 185 m 225 m 275 m 350 m
0 0,00
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Débit par circuit [l/min]
Fig. H2 Temps de rinçage minimale pour parcourir complètement un circuit d'une sonde géothermique avec un diamètre de tuyau de 40 mm.
2,00 20
1,75
Différence de charge
1,50 mesurée 15
1,25
1,00 10
0,75 100 m
90 m
0,50 5
80 m
Débit mesuré
0,25 70 m
60 m
0,00 0 50 m
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60
Débit par circuit [l/min]
Fig. I1 Débit de l'eau (15 °C) par circuit de sondes géothermiques de longueurs différentes et avec un diamètre de tuyaux de 32 x 26 mm.
185 m
Différence de charge [bar]
2,00 20
1,75
1,50 15
1,25
1,00 10
0,75 175 m
165 m
0,50 5
152 m
0,25 140 m
127 m
0,00 0 102 m
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Débit par circuit [l/min]
Fig. I2 Débit de l'eau (15 °C) par circuit de sondes géothermiques de longueurs différentes et avec un diamètre de tuyaux de 40 x 32,60 mm.
4
4
6A 6B 6C
3
Perte de charge : 1,2 bar, début de 5
l'essai principal. Mesure du volume de
l'eau écoulée
1
1
-20 -10 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Durée de l'essai [min]
Le test est considéré comme réussi si la différence de pression (perte de charge) entre la mesure 6C et la mesure 6A est
inférieure ou égale à 0,1 bar.
1400
25 x 2,3 mm
1200 32 x 3 mm
40 x 3,7 mm
1000
Perte de charge [Pa/m]
800
600
400
200
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4
Débit volumique [m³/h]
Fig. K1 Perte de charge linéaire pour une température du médium de -5 °C et avec une concentration de 25 % de monopropylène glycol.
1400
25 x 2,3 mm
32 x 3 mm
1200
40 x 3,7 mm
1000
Perte de charge [Pa/m]
800
600
400
200
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4
Débit volumique [m³/h]
Fig. K2 Perte de charge linéaire pour une température du médium de 0 °C et avec une concentration de 25 % de monopropylène glycol.
32 x 3 mm
1000
40 x 3,7 mm
800
Perte de charge [Pa/m]
600
400
200
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4
Débit volumique [m³/h]
Fig. K3 Perte de charge linéaire pour une température du médium de 5 °C et avec une concentration de 25 % de monopropylène glycol.
A
ASTM International (West Conshohocken, PA, www.astm.org)
A1 ASTM C113/C113M:2013 Standard Test Method for Thermal Conductivity of Refractories by Hot Wire (Platinum
Resistance Thermometer Technique).
A2 ASTM C177:2013 Standard Test Method for Steady-State Heat Flux Measurements and Thermal Transmission Properties
by Means of the Guarded-hot-plate apparatus.
A3 ASTM C518:2010 Standard Test Method for Steady-State Thermal Transmission Properties by Means of the Heat Flow
Meter Apparatus.
A4 ASTM D5084: 2010 Standard Test Methods for Measurement of Hydraulic Conductivity of Saturated Porous Materials
Using a Flexible Wall Permeameter.
A5 ASTM D5334:2014 Standard Test Method for Determination of Thermal Conductivity of Soil and Soft Rock by Thermal
Needle Probe Procedure.
A6 ASTM E1530:2011 Standard Test Method for Evaluating the Resistance to Thermal Transmission of Materials by the
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B
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O
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en polyéthylène. Partie 1 : Soudage bout à bout.
O3 ISO 12176-2:2008 Tubes et raccords en matières plastiques. Appareillage pour l’assemblage par soudage des
systèmes en polyéthylène. Partie 2 : Électrosoudage.
O4 ISO 12176-3:2011 Tubes et raccords en matières plastiques. Appareillage pour l’assemblage par soudage des systèmes
en polyéthylène. Partie 3: Carte d’identification de l’opérateur.
O5 ISO 12176-4:2003 Tubes et raccords en matières plastiques. Appareillage pour l’assemblage par soudage des
systèmes en polyéthylène. Partie 4: Codage de la traçabilité.
O6 ISO 13500:2008 Industries du pétrole et du gaz naturel. Produits pour fluides de forage. Spécifications et essais.
O7 ISO 16770:2004 Plastiques. Détermination de la fissuration sous contrainte dans un environnement donné (ESC)
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O8 ISO 22007-2:2015 Plastiques. Détermination de la conductivité thermique et de la diffusivité thermique. Partie 2 :
Méthode de la source plane transitoire (disque chaud).
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V1 VDI Richtlinien 4640. Thermal use of the ground. Fundamentals, approvals, environmental aspects. Part 1. Berlijn,
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Brussels Greenbizz
Rue Dieudonné Lefèvre 17, B-1020 Bruxelles
Tél. 02/233.81.00