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Octobre − 2013
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Table des matières

Introduction v
1 Rappels Thermodynamiques 1
1.1 Sytèmes thermodynamiques et états d'équilibre . . . . . . . . . 1
1.1.1 Etat du système . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1.2 Evolution ou transformation du système . . . . . . . . . . 2
1.1.3 Equation d'état du système, diagrammes thermodynamiques 2
1.1.4 Constitution du diagramme enthalpique . . . . . . . . . . 4
1.2 Les échanges d'Energie : Travail, Chaleur, Energie interne . . . . 5
1.2.1 Energie interne U . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2.2 La chaleur Q . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2.3 Le travail W . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2.4 Le premier principe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2.5 Enthalpie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.6 Le deuxième principe de la Thermodynamique . . . . . . 9
1.3 Quelques Cycles Thermodynamiques . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.3.1 Moteur à combustion interne . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.3.2 Machine frigorique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2 Les Grandeurs Caractéristiques de l'air 13
2.1 L'air sec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.1.1 Masse molaire de l'air sec . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.1.2 Masse volume de l'air sec (ρas ) . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.1.3 Volume massique de l'air sec vas . . . . . . . . . . . . . . 14
2.1.4 Chaleur massique de l'air sec Cas . . . . . . . . . . . . . . 14
2.1.5 Enthalpie de l'air sec (Has ) . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.1.6 Enthalpie massique de l'air sec (has ) . . . . . . . . . . . . 15
2.2 L'air Humide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2.1 Pression partielle de vapeur d'eau (Pv ) . . . . . . . . . . . 15
2.2.2 Masse volumique et volume massique de la vapeur d'eau
(ρv et vv ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.2.3 Teneur en humidité ou humidité spécique (r) . . . . . . 16
2.2.4 Degré hygrométrique ou humidité relative . . . . . . . . . 17
2.2.5 Masse volumique de l'air humide (ρ) . . . . . . . . . . . . 17
i
ii TABLE DES MATIÈRES

2.2.6 Volume spécique de l'air humide (vs ) . . . . . . . . . . . 17


2.2.7 Enthalpie de l'air humide (H ) . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.2.8 Enthalpie spécique de l'air humide (h) . . . . . . . . . . 18
2.3 Les diagrammes de l'air humide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.3.1 Les diérents diagrammes de l'air humide . . . . . . . . . 19
2.3.2 Tracé du diagramme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.3.3 Présentation du diagramme de l'air humide . . . . . . . . 24
2.3.4 Mélange d'air de caractéristiques diérentes . . . . . . . . 24
3 Machines Frigoriques 27
3.1 Les diérents moyens de production du froid . . . . . . . . . . . 27
3.1.1 Dissolution de certains sels dans l'eat . . . . . . . . . . . 27
3.1.2 Fusion d'un corps solide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.1.3 Vaporisation d'un liquide . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.1.4 Refroidissement thermoélectrique (Eet PELTIER) . . . . 28
3.1.5 Détente d'un gaz préalablement comprimé . . . . . . . . . 28
3.1.6 Sublimation d'un solide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3.1.7 Désaimantation adiabatique . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3.2 Machine Frigorique à Fluide Liquéé . . . . . . . . . . . . . . . 28
3.2.1 Machine frigorique à un étage de compression . . . . . . 28
3.2.2 Machine frigorique à deux étages de compression . . . . 36
3.3 Les uides frigorigènes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3.3.1 Nomenclature . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3.3.2 Les uides frigoriques les plus utilisés en Afrique . . . . 43
3.4 (2) Fluides frigorigènes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
3.4.1 Propriété thermodynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.4.2 Propriétés Techniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.4.3 Propriété vis à vis de l'environnement . . . . . . . . . . . 45
4 Climatisation et réfrigération des enceintes 47
4.1 Climatisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
4.1.1 Bilan thermique d'un local . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
4.1.2 Les systèmes de climatisation . . . . . . . . . . . . . . . . 51
4.2 La congelation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
4.2.1 Données d'exploitation et données techniques . . . . . . . 52
4.2.2 Bilan thermique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
A The First Appendix 55
B The Second Appendix 57
Afterword 61
Préface
Le froid industriel, est une science qui se focalise sur plusieurs points impor-
tants. On peut citer entre autres : comprendre les diérents modes de production
du froid, savoir faire un bilan énergétique d'une installation frigorique, identi-
er les diérents composants d'une installation frigorique et enn dimensionner
une installation frigorique...

iii
iv TABLE DES MATIÈRES
Introduction
Les applications du froid se trouvent dans divers domaines : Industrie ali-
mentaire, confort thermique, conservation de certaines denrées, etc... La clima-
tisation permet d' améliorer la qualité des ambiances et les conditions de travail
toute l'année en créant un climat propice au contact humain. Le conditionne-
ment d'air doit maintenir une température et une humidité de l'air propres au
confort de l'individu. Il doit maintenir une composition de l'air constante (Carac-
téristiques du mélange air neuf, air repris, teneur en poussière et en impuretés).
Il doit enn maintenir une situation d'air uniforme dans le local.

v
vi INTRODUCTION
Chapitre 1

Rappels Thermodynamiques

1.1 Sytèmes thermodynamiques et états d'équi-


libre
Pour décrire thermodynamiquement un système, il faut à la fois :
 dénir le système en délimitant ses frontières par rapport au milieu exté-
rieur ;
 déterminer l'état du système déni par ses variables. Le système est déni
comme une partie de matière (de masse donnée) délimitée par rapport au
milieu extérieur. Le milieu extérieur est le reste de l'espace entourant le
système.

Figure 1.1  Délimitations du système

Le système peut être ouvert ou fermé, adiabatique c'est-à-dire isolé thermi-


quement (Q = 0) ou rigide c'est à dire indéformable (W = 0).

1.1.1 Etat du système


L'état du système est déni ou décrit par ses variables macroscopiques
(m, P, V, T, ...) dites variables d'état. A un système donné est associé tout un
ensemble d'états possibles.
Etat d'équilibre thermodynamique : On dit qu'un système est à l'état d'équi-
libre thermodynamique si ses variables d'état ont des valeurs bien dénies et
constantes. On distingue alors, selon les cas entre autres :
 variables ou grandeurs thermiques (P, V, T ) ou caloriques (U, H, W, Q, S ).
1
2 CHAPITRE 1. RAPPELS THERMODYNAMIQUES

 variables extensives (c'est-à-dire proportionnelles à la quantité de ma-


tières) telles m, V, U ,...
 variables intensives, c'est-à-dire indépendantes de la masse telles P, T ,
concentration (c)
1.1.2 Évolution ou transformation du système
Sous l'unuence d'échanges ou transferts d'énergie entre le système et le
milieu extérieur, le système évolue et les variables d'état du système sont mo-
diées. On dit que le système se transforme ou change d'état, en passant d'un
état d'équilibre (1) à un autre état d'équilibre (2).

Figure 1.2  Etats d'équilibres

On distingue :
 les transformations réversibles (ou idéales) : Ce sont des transformations
inniment lentes, formées d'une succession d'états d'équilibres.
 transformation irréversible : Ce sont des transformations rapides et bru-
tales hors équilibre(s).
1.1.3 Équation d'état du système, diagrammes thermody-
namiques
Les variables d'état ne sont pas toutes indépendantes, mais liées entre elles
par des équations qui sont dites équations d'état ; du type : f (P, V, T ) = 0
Exemple : L'équation des gaz parfaits :
P V = nRT
Ici, il n' y a que deux variables indépendantes, d'où : P = f (V, T ), ou
V = f (P, T ), ou T = f (P, V ).
Les variations d'état du système à la suite d'une transformation sont représen-
tées dans divers diagrammes, permettant ainsi de suivre l'évolution du système.
On utilise ainsi les diagrammes suivants :
1.1. SYTÈMES THERMODYNAMIQUES ET ÉTATS D'ÉQUILIBRE 3
Diagramme (P, V) ou diagramme de Clapeyron

Figure 1.3  Diagramme (P, V) ou diagramme de Clapeyron

Diagramme (T, S) ou diagramme entropique

Figure 1.4  Diagramme (T, S) ou diagramme entropique

Diagramme (P, H) ou diagramme de Mollier (Diagramme enthal-


pique)
4 CHAPITRE 1. RAPPELS THERMODYNAMIQUES

Figure 1.5  Diagramme (P, H) ou diagramme de Mollier (Diagramme enthal-


pique)

On peut utiliser également le diagramme (H, S) pour représenter une trans-


formation. On distingue diérentes transformations qui sont facilement repré-
sentées dans les diagrammes précédents (par des droites verticales) à savoir :
 la transformation isochore (V = cte)
 la transformation isobare (P = cte)
 la transformation isotherme (T = cte), satisfaisant à P V = cte
 la transformation isentrope (S = cte), ou Q = 0, P V γ = cte
 la transformation polytrope, satisfaisant à P V n = cte; 1 < n < γ
Le diagramme enthalpique est le plus utilisé.
1.1.4 Constitution du diagramme enthalpique
1.2. LES ÉCHANGES D'ÉNERGIE : TRAVAIL, CHALEUR, ÉNERGIE INTERNE 5

Figure 1.6  Éléments du diagramme enthalpique

 Isotitres : Elles sont situées dans la zone liquide - vapeur, elles représentent
le pourcentage de vapeur constant dans le mélange liquide - vapeur.
 Isentropes : Courbes d'évolution du uide lors de la compression (cas de
la machine frigorique).
 Isochore : Ce sont les courbes de volumes massiques constants.

1.2 Les échanges d'énergie : Travail, Chaleur, Éner-


gie interne
Un système peut échanger de la masse et de l'énergie avec le milieu exté-
rieur ;alors, son état change par gain ou perte de masse ou d'énergie. On dit que
le système subit une transformation qui entraine une variatioèn des variables
d'état. Chaque système a un certain contenu en énergie sous diverses formes :
 Énergie mécanique (Cinétique ou potentielle)
 Énergie chimique dégagée sous forme de chaleur lors des réactions chi-
miques
 Énergie nucléaire (E = mC 2 ), résultant d'une variation de la masse du
noyau.
Dans la pratique, les énergies nucléaires et chimiques n'interviennent pas ; car,
la masse du système ne varie pas dans les transformations courantes.

1.2.1 Énergie interne U


L'énergie interne d'un système ou d'un corps est le contenu en énergie de ce
système. L'énergie interne du système est la somme des énergies cinétiques et
potentielles de toutes les particules formant le système. L'énergie interne U d'un
système peut varier par suite d'échange d'énergie avec l'extérieur. Les énergies
6 CHAPITRE 1. RAPPELS THERMODYNAMIQUES

sont principalement échangées sous forme de chaleur (Q) et de travail (W ).


L'énergie est une fonction d'état.
1.2.2 La chaleur Q
C'est une forme spéciale de l'énergie. C'est une énergie échangée sous forme
désordonnée par agitation moléculaire. Elle s'écoule toujours d'une source chaude
vers une source froide. La chaleur n'est pas une fonction d'état.

Figure 1.7  Sens de déplacement de la chaleur

1.2.3 Le travail W
Le travail est une autre forme de l'énergie (énergie mécanique) : C'est une
énergie échangée de façon ordonnée (grâce au déplacement du piston qui im-
prime une certaine direction aux atomes) : cas de la machine frigorique. Ce
n'est pas une fonction d'état.
Travail volumétrique Wv

Figure 1.8  Travail volumétrique

F
P = ⇒ dWv = F dx = P Sdx = P dV
S
D'où, le travailvolumétrique élémentaire est : dWv = −P dV (car le travail est
fourni au milieu extérieur). Pour une transformation nie :
1.2. LES ÉCHANGES D'ÉNERGIE : TRAVAIL, CHALEUR, ÉNERGIE INTERNE 7

Figure 1.9  Aire de calcul du travail volumétrique

Z 2
W12 = − P dV = aire{a12b}
1
On distingue alors plusieurs cas :
 transformation isobare (P = cte) : W12 = −P R12 dV = −P (V2 − V1 )
R

 transformation isotherme (T = cte) : W12 = − 12 P dV = nRT ln( VV ) 1

 transformation isochore (V = cte) : W12 = 0, cardV = 0


2

Travail technique Wt
Le travail technique Wt intervient dans les systèmes ouverts (machines à
piston, turbine, uide en écoulement...). Il est déni , pour une transformation
nie, par la relation suivante :
Z 2
W12 = V dP
1

On distingue plusieurs cas :


 Transformation isobare : Wt = 0, car dP = 0
 Transformation isochore : Wt = V (P 2 − P 1)
12

Exercice : Déterminer Wt pour T = cte


12

12

Travail de frottement Wf
Le travail de frottement Wf est une énergie mécanique dissipée par suite de
frottements mécaniques ou d'autres processus. Le travail global d'un système
fermé est donné par : Wg = Wv + Wf
8 CHAPITRE 1. RAPPELS THERMODYNAMIQUES

Figure 1.10  Travail de frottement

Convention de signe des énergies échangées (chaleur, travail,...)


 Les énergies (W, Q) reçues par le système sont comptées positivement et
aectées du signe +
 Les énergies (W, Q) perdues par le système sont comptées négativement
et aectées du signe −

Figure 1.11  Convention de signes

1.2.4 Le premier principe


Le premier principe, dit aussi principe de conservation de l'énergie stipule
que :
 l'énergie du système se conserve au cours des transformations du système
 l'énergie du système est seulement transformée d'une forme d'énergie en
une autre (équivalence des formes d'énergies).
L'énegie d'un système isolé reste constante, U = cte.
L'énergie d'un système non isolé peut varier par suite d'échanges d'énergies
(Q, W ) avec le milieu extérieur, alors, le système évolue d'un état 1 à un état
2 : On dit qu'il subit une transformation.
D'après le premier principe :
1.2. LES ÉCHANGES D'ÉNERGIE : TRAVAIL, CHALEUR, ÉNERGIE INTERNE 9
 La variation d'énergie interne du système au cours d'une transformation
est égale à la somme algébrique des énergies échangées W + Q
 L'énergie interne du système varie donc pendant la transformation de
∆U = U 2 − U 1 = W + Q ;
D'où l'énoncé du premier principe : La somme algébrique du travail W et de
la chaleur Q échangées par un système avec le milieu extérieur est égale à la
variation ∆ de son énergie interne. Cette variation ne dépend que de l'état
initial 1 et de l'état nal 2.
Pour un système fermé : dU = dW + dQ (transformation élémentaire) ; et :
∆U = U2 − U1 = W + Q (transformation nie).
Pour un système ouvert : δU + ∆Ec = W + Q

1.2.5 Enthalpie
L'enthalpie est dénie par H = U + P V . C'est une fonction d'état, comme
l'énergie interne U . Pour une transformation, dU = dW +dQ ⇒ dU = dQ−P dV.
Or, dH = dU + d(P V ) = dU + P dV + V dP d'où dH = dQ + V dP

1.2.6 Le deuxième principe de la Thermodynamique


S'il est toujours possible de transformer du travail en chaleur, il n'en va
pas de même dans l'autre sens. Pour qu'un système produise du travail, il doit
en eet échanger de la chaleur avec deux sources diérentes : au moins une
source chaude qui lui cède de la chaleur ; et une source froide à qui il doit
restituer une partie de cette chaleur. La conséquence est qu'il est impossible de
transformer intégralement de la chaleur en travail et il sera judicieux d'introduire
des concepts traduisant cette perte : le rendement thermodynamique d'une part,
et, d'autre part, comparer ce rendement amènera la notion d'entropie.
Le rendement d'une machine thermique (qui produit du travail), se dénit par
le rapport du travail fourni (par la machine) sur la quantité de chaleur délivrée
par la source chaude, en valeur absolue :
|W |
η= , W <0
Q
Le rendement optimum d'une machine fonctionnant sur un cycle comportant
deux adiabatiques et deux isothermes est le rendement de Carnot, c'est le plus
grand possible pour deux sources données.
T2
η =1−
T1
T2 et T1 étant respectivement les températures de source froide et de source
chaude. Le rendement d'une machine fonctionnant suivant ce cycle est sans
considérer la réversibilité :
10 CHAPITRE 1. RAPPELS THERMODYNAMIQUES

Q1
η=
Q2
On dénit l'entropie comme la fonction d'état dont la diérentielle est :
dQ
dS = .
T
L'introduction de l'entropie permet de réécrire le premier principe :
dQ = T dS; dW = −P dV ⇒ dU = T dS − P dV

1.3 Quelques Cycles Thermodynamiques


1.3.1 Moteur à combustion interne
Cycle de Beau de Rochas
C'est un cycle ouvert avec évacuation de gaz. Le cycle est constitué de quatre
phases ou temps :
 Cycle théorique :

Figure 1.12  Cycle de Beau de Rochas - Théorique


 1er temps : 0-1 : phase d'admission
 2e temps : 1-2 : phase de compression isentrope
 3e temps : 2-3 : phase d'allumage à V = cte
 3 − 4 : phase de détente isentropique (phase motrice)
 4e temps : 4-1-0 : phase d'échappement
 Cycle réel
1.3. QUELQUES CYCLES THERMODYNAMIQUES 11

Figure 1.13  Cycle de Beau de Rochas - Réel


 0 − 1 : admission
 1 − 2 : compression
 2 − 3 : explosion
 3 − 4 − 5 : détente
 5 − 6 − 7 : échappement
W T ravailf ourni
rth = =
Q Chaleurreue

Cycle diesel (Cycle à pression constante)

Figure 1.14  Cycle Diesel


: taux de compression volumique
a = VV12
: taux de détente volumique
b = VV32
: taux d'injection
c = VV32
 Évolution 1−2 (Compression isentrope) a = 25 et Moteur à essence a = 10
12 CHAPITRE 1. RAPPELS THERMODYNAMIQUES

 Injection du carburant en 2 dans la chambre de combustion remplie d'un


air, porté par la compression à une température T 2 < Ti (Température
d'inammation)
 Inammation immédiate du mélange ne nécessitant pas de dispositif d'al-
lumage (absence de bougie à étincelle)
 L'injection est réglée de façon que la transformation 2−3 se fasse à P = cte
Remarque : La température T2 en n de compression est très élevée et an
d'éviter une auto-inammation du mélange air-carburant au cours de la phase
1 − 2, on réalise une compression séparée de l'air et du carburant. La chaleur
fournie Q2 = mCp (T3 − T2 )
1.3.2 Machine frigorique

Figure 1.15  Cycle des machines frigoriques

 La compression 1 − 2 est isentropique avec apport de travail Wt h de l'ex-


térieur.
 La vapeur surchauée à la sortie du compresseur se désurchaue de 2 − 20 ,
dans la tuyauterie et au contact de l'eau dans le condenseur.
 A partir du point 20 , la vapeur se condense progressivement dans le conden-
seur. De 20 à 3, on a le mélange L + V , et au point 3(4), on n'a plus que
du liquide (titre x = 0).
 Le liquide se détend à enthalpie constante de 4 − 5
 La vapeur humide (mélange L + V ) s'évapore progressivement dans l'éva-
porateur de 5 − 1
 La portion 10 − 1 correspond à une surchaue de la vapeur dans l'évapo-
rateur.
Chapitre 2

Les Grandeurs
Caractéristiques de l'air
L'air atmosphérique est le facteur essentiel de notre environnement intérieur
et extérieur.
Il est composé d'un certain nombre de gaz, d'humidité, de poussières et de bac-
téries : C'est l'air humide pollué. Dans l'étude des réalisations pratiques
permettant d'améliorer notre environnement, ce sera tout particulièrement l'éli-
mination de ces impuretés gazeuses solides ou suivantes que nous envisagerons.
L'air sec est un air pur ne contenant aucune poussière ou bactérie et totalement
dépourvu d'humidité.
L'air humide est un air pur ne contenant aucune poussière ou bactérie, mais
ayant une certaine teneur en humidité.

2.1 L'air sec


L'air sec est principalement constitué de 78.09% d'Azote (N ) et de 20.91%
d'Oxygène (O2 ). Les autres constituants tels que l'Argon (A), le gaz carbonique
(CO2 ), le Néon (N e) et l'Hélium (He) ont un pourcentage faible.
L'air sec est donc une conception théorique qu'il sera très utile de considérer
lorsque nous dénirons les grandeurs caractéristiques de l'air humide.

2.1.1 Masse molaire de l'air sec


La masse molaire d'un gaz est la masse d'un volume de 22.4 litres de ce gaz,
considéré à 0C et à la pression atmosphérique. Exemple : MO = 32g, MN =
28g. La masse molaire de l'air sec est une moyenne pondérée des masses molaires
2 2

des principaux constituants. Mair = 29g


13
14 CHAPITRE 2. LES GRANDEURS CARACTÉRISTIQUES DE L'AIR

2.1.2 Masse volume de l'air sec (ρas )


La masse volumique ρas de l'air sec est la masse de l'unité de volume d'air
sec considéré à une température et à une pression déterminée :
mas
ρas = (kg/m3 ).
V
En considérant l'air comme un gaz parfait, on a :
Pas
ρas =
287T
ρas (kg/m3 ), Pas (P a), T (K)

2.1.3 Volume massique de l'air sec vas


C'est le volume occupé par l'unité de masse d'air sec. C'est donc l'inverse de
la masse volumique :
V
vas =
mas
vas (m3 /kg), mas (kg), V (m3 ).
En considérant que l'air est un gaz parfait :
T
vas = 287
Pas

2.1.4 Chaleur massique de l'air sec Cas


La chaleur massique de l'air sec est la quantité de chaleur qu'il faut fournir
à l'unité de masse d'air sec pour élever sa température de 1C . Pour les gaz,
il est important de considérer si l'échauement se fait à volume constant ou à
pression constante. Dans le cas de l'air sec, on admet que l'échauement se fait
à pression constante :
∆H
Cas = ∆θ
mas
Cas (J/kgC) ; ∆H est la quantité de chaleur nécessaire pour élever une masse
m de ∆θ.
Dans la gamme de températures comprises entre −10C et 100C , la chaleur
massique de l'air sec varie peu. Ainsi, on a :
Cas ≈ 0.24kcal/kgC = 1kJ/kgC

2.1.5 Enthalpie de l'air sec (Has )


L'enthalpie de l'air sec est la quantité de chaleur totale que contient une
masse d'air sec lorsqu'elle est à une certaine température θ. Cette notion fon-
damentale ne peut être dénie que si l'on convient d'une enthalpie de référence,
2.2. L'AIR HUMIDE 15
ou encore d'une température de référence. En climatisation, l'enthalpie de ré-
férence ou enthalpie nulle correspond à l'enthalpie de l'air sec à 0C . Ainsi, on
peut armer que :
θ = 0C ⇒ Has = 0.
Pour une masse d'air à une température quelconque θ, Has = mas Cθ : en kJ
ou en kcal. 
Has = 0.24mas θ(kcal)
Has = mas θ(kJ)

2.1.6 Enthalpie massique de l'air sec (has )


L'enthalpie massique de l'air sec est l'enthalpie de l'unité de masse d'air sec :
Has
has = (J/kg)
mas

2.2 L'air Humide


L'air humide est un mélange d'air sec et d'humidité. L'humidité de l'air se
présente sous la forme de :
 Vapeur d'eau
 Gouttelettes d'eau en suspension dans l'air (brouillard, pluie)
 Particules de glace (givrure ou neige)
Nous supposons que l'humidité de l'air est essentiellement constituée de la
vapeur d'eau dans la suite de ce livre.

2.2.1 Pression partielle de vapeur d'eau (Pv )


 Loi de Dalton : La vapeur totale d'un mélange de gaz parfaits est égale
à la somme des pressions partielles des diérents gaz, considérés chacun
comme occupant le volume total du mélange à la température considérée.
 L'air humide étant un mélange de vapeur d'eau et d'air sec, appliquons à
ce mélange la loi de Dalton :
P = Pas + Pv

Où, P est la pression absolue de l'air humide en (P a) ; Pa s , la pression


partielle de l'air sec ; Pv , la pression partielle de vapeur d'eau.
En appliquant la loi des gaz parfaits à la vapeur d'eau, nous obtenons :
mv T
Pv = 462
V
Dont les unités sont les suivantes :
 Pv en P a
 mv en kg
 T enK
16 CHAPITRE 2. LES GRANDEURS CARACTÉRISTIQUES DE L'AIR

 V en m3
A une température donnée et constante, si l'on augmente la quantité d'hu-
midité de l'air mv , la pression partielle de vapeur d'eau Pv croit jusqu'à une
valeur maximale Pvs appelée pression partielle de vapeur saturante. Pour cette
valeur, l'air humide est saturée ; c'est à dire qu'il est impossible à cette tempéra-
ture, de vaporiser une quantité d'eau supplémentaire. Toute addition d'eau ou
de vapeur conduirai à la condensation instantanée de cette vapeur ou au dépôt
sous forme liquide de cette eau ajoutée.

2.2.2 Masse volumique et volume massique de la vapeur


d'eau (ρv et vv )
mv 1 Pv
ρv = =
T 462 T
Où :
 T : Température de l'air humide
 Pv : Pression partielle de vapeur d'eau de l'air humide.
Le volume massique de la vapeur d'eau est donnée par l'expression :
1 462T
vv = =
ρv Pv

2.2.3 Teneur en humidité ou humidité spécique (r)


La quantité d'humidité contenue dans l'air sous forme de vapeur ou éven-
tuellement d'eau en suspension peut varier. On l'associe à l'unité de masse d'air
sec. On l'exprime en kg ou eng d'humidité, par kg ou g d'air sec dans un certain
volume d'air humide.
mh masse totale de d0 humidit
r= =
mas masse d0 air sec

Avant la saturation, mh = mv ⇒ mv = 462T


V
.Pv

mas Pas V
ρas = = ⇒ mas = Pas
V 287T 287T

0.622Pv Pv
r= = 0.662 (DALT ON )
Pas P − Pv
r(kg/kgas ), Pv et P (P a).
Pour r en g/kgas , on aura :
Pv
r = 662
P − Pv
2.2. L'AIR HUMIDE 17
2.2.4 Degré hygrométrique ou humidité relative
La teneur en humidité de l'air r ne peut pas être mesurée d'une façon simple.
Elle se calcule ou se détermine à l'aide d'un diagramme. On a donc été amené à
dénir une autre grandeur caractéristique de l'air humide qui puisse faire l'objet
d'une mesure simple et directe. C'est le degré hygrométrique ou humidité relative
noté ϕ. L'humidité relative ϕ est le rapport de la pression partielle de vapeur
de l'air humide à une température considérée à la pression partielle de vapeur
saturante à la même température :
Pv,θ
ϕ=
Pvs,θ
Si on exprime ϕ en %, on a :
Pv,θ
ϕ = 100
Pvs,θ

2.2.5 Masse volumique de l'air humide (ρ)


La masse volumique de l'air humide est la masse d'air sec et d'humidité par
unité de volume d'air humide :
mas + mv mas mv
ρ= = + = ρas + ρv
V V V
On sait aussi que :
Pas

ρas = 287T
Pv
ρv = 462T
On en tire donc que :
Pas Pv
ρ= +
287T 462T
P étant la pression de l'air humide :
P Pv
Pas = P − Pv ⇒ ρ = − (1.32).10−3 .
287T T
Ou alors :
P Pv,s
ρ= − (1.32).10−5 ϕ
287T T

2.2.6 Volume spécique de l'air humide (vs )


Le volume spécique de l'air humide (vs ) est le volume d'air humide qui
contient l'unité de masse d'air sec. Il est exprimé en m3 /kgas :
V
vs =
mas
Nous avons :
mas Pas Pas V
ρas = = ⇒ mas =
V 287T 287T
18 CHAPITRE 2. LES GRANDEURS CARACTÉRISTIQUES DE L'AIR

287T 287T
vs = =
Pas P − pv
Or, Pv = 0.622+r
rP
; en remplaçant Pv dans l'expression de vs , on obtient :
T
vs = 462(0.622 + r)
P
Par ailleurs :
qv = vs qmas
Où :
 qv : débit volumique d'air
 qmas : débit massique d'air sec
Et pour les diérentes unités, on a :
 vs (m3 /kgas )
 r(kg/kgas )
 T (K)
 P (P a)
 qv (m3 /h)
 v(m3 /kgas )
 qmas (kgas /h)
2.2.7 Enthalpie de l'air humide (H )
L'enthalpie d'une certaine quantité d'air humide est égale à la somme des
enthalpies de l'air sec et de la vapeur d'eau qu'elle contient :
H = Has + Hv
Soit une quantité d'air humide contenant mas (kg) d'air sec et mv kg de vapeur
d'eay à la température θ ; on peut écrire :
H = mas has + mv hv
hv est l'enthalpie de 1kg d'eau prise à la température de 0C et surchauée
jusqu'à la température θC . La formule de Ramzime permet de caluler hv :
hv = 2490 + 1.96θ
hv (kJ/kg), et θ(C)
Par conséquent :
H = mas [θ + r(2490 + 1.96θ)]

2.2.8 Enthalpie spécique de l'air humide (h)


L'enthalpie spécique est l'enthalpie d'une quantité d'air humide qui contient
l'unité de masse d'air sec :
H
h= = θ + r(2490 + 1.96θ)
mas
Et cette enthalpie a pour unité : kJ/kgas
2.3. LES DIAGRAMMES DE L'AIR HUMIDE 19
2.3 Les diagrammes de l'air humide
Nous avons constaté, au cours des paragraphes précédents, que les gran-
deurs caractéristiques de l'air humide étaient liées entre elles par des relations
plus ou moins complexes ; de telle sorte que les problèmes sur l'air humide de-
viennent compliqués. C'est pourquoi ces calculs longs et fastidieux ont été rem-
placé par des constructions graphiques beaucoup plus rapides, eectuées sur un
diagramme de l'air humide.
Il existe de nombreux diagrammes de l'air humide ; diérents les uns des autres
par le choix des coordonnées. Théoriquement, tous les diagrammes se valent.
2.3.1 Les diérents diagrammes de l'air humide
 Diagramme de Carrier : Les diérentes courbes sont tracées dans le plan
(θ, r); r = f (θ)
 Diagramme de Mollier : Les courbes sont tracées dans le plan (h, r), h =
f (r). Les axes du diagramme sont obliques (à 92C ).
 Pseudo diagramme de Carrier (diagramme de M Venon ) : Les courbes se
tracent dans le plan (θ, r) ; r = f (θ) en axes obliques de 92C .
Le diagramme que nous allons adopter dans la suite est le pseudo-diagramme
de Carrier, qui permet une visualisation claire et vivante des transformations de
l'air humide.
2.3.2 Tracé du diagramme
Ce diagramme admet deux axes de coordonnées obliques dont l'angle est
approximativement 92.5C . En abscisses, nous avons porté l'échelle de tempé-
rature en C et en ordonnée les teneurs en humidité r exprimées en kg/kgas .
Ainsi, tout point A du diagramme représente un air dont la température θ et la
teneur en humidité r ont des valeurs bien déterminées.

Figure 2.1  Diagramme de l'air humide


20 CHAPITRE 2. LES GRANDEURS CARACTÉRISTIQUES DE L'AIR

Courbe de saturation
Représentons dans le système de coordonnées que nous venons de dénir,
l'ensemble des points où l'air est saturé. Nous avons vu qu'à chaque valeur de
température θ, correspondait une pression de vapeur d'eau saturante Pvs .

Figure 2.2  Diagramme de l'air humide - Courbe de saturation

A chaque valeur de température θ, correspond une valeur de rs . L'ensemble


de ces valeurs particulières dénit une courbe passant par tous les points où l'air
est saturé. Elle est désignée sous le nom de Courbe de saturation ; c'est aussi la
courbe de degré hygrométrique ϕ = 100%
Température de rosée
Considérons un point A représentatif de l'état d'un air humide non saturé
et caractérisé par une température θ1 et une teneur en eau r1 . Refroidissons
progressivement cet air à humidité spécique constante. L'évolution se produit
suivant une droite horizontale qui, à une certaine température θr , rencontre la
courbe de saturation. Cette température θr est appelée température de rosée

au point de rosée. C'est la température à laquelle l'air humide que l'on refroidit
lentement arrive à la saturation (ϕ = 100%).
2.3. LES DIAGRAMMES DE L'AIR HUMIDE 21

Figure 2.3  Diagramme de l'air humide - Température de rosée

Courbe d'égal degré hygrométrique

Figure 2.4  Diagramme de l'air humide - Courbe d'égal degré hygrométrique

A chaque valeur de θ, correspond une valeur de rs et par conséquent, une


valeur particulière de r(Point B ). L'ensemble des points B dénit la courbe

d'égal degré hygrométrique . ϕ graduée de 10 à 100%.


22 CHAPITRE 2. LES GRANDEURS CARACTÉRISTIQUES DE L'AIR

Lignes d'égales enthalpie spécique (isenthalpes)

Figure 2.5  Diagramme de l'air humide - Lignes d'égales enthalpie spécique

h = θ + r(2490 + 1.96θ)
h exprimée en kJ/kgas . En considérant h = cte, θ et r sont liés par la formule :
h−θ
r=
2490 − 1.96θ
Dans les cas fréquents, on a des températures du genre :
h−θ
−10C < θ ≤ 35C ⇒ r ≈
2490

Lignes d'égales volume spécique


2.3. LES DIAGRAMMES DE L'AIR HUMIDE 23

Figure 2.6  Diagramme de l'air humide - Lignes d'égal volume spécique

Lignes d'égales températures humides


La température humide de l'air est la température indiquée par un thermo-
mètre dont le bulbe est entouré d'un coton mouillé agité à une vitesse de 2m/s
environ, et à l'abri de tout rayonnement.
Les lignes d'égale température humide sont des droites dont la pente est sensi-
blement la même que celle des isenthalpes.

Figure 2.7  Diagramme de l'air humide - Lignes d'égales température humide


24 CHAPITRE 2. LES GRANDEURS CARACTÉRISTIQUES DE L'AIR

2.3.3 Présentation du diagramme de l'air humide


Tout point du diagramme de l'air humide appelé point guratif représente un
état d'air dont les caractéristiques fondamentales sont les 7 grandeurs suivantes :
 Température sèche θ(C) (Thermomètre à bulbe sec)
 Température de rosée θr
 Température humide θh (Thermomètre à bulbe humide)
 Teneur en humidité r(kg/kgas )
 Degré hygrométrique ϕ(%)
 Enthalpie spécique h(kJ/kgas )
 Volume spécique v(m3 /kgas )
Ces 7 grandeurs fondamentales peuvent se lire directement et sans calcul en
tout point du diagramme de l'air humide.

Figure 2.8  Diagramme de l'air humide complet

Exemple : Supposons connues la température θ = 45C , et la teneur en


humidité r = 0.015kg/kgas

2.3.4 Mélange d'air de caractéristiques diérentes


Considérons deux quantités d'air humide dont les masses d'air sec sont res-
pectivement mas,1 et mas,2 . Les caractéristiques supposées connues de ces deux
2.3. LES DIAGRAMMES DE L'AIR HUMIDE 25
airs, dont les points guratifs sont A et B sur le diagramme de l'air humide sont
les suivantes :
 
h1 (kJ/kgas ) h2 (kJ/kgas )
(A) (B)
r1 (kJ/kgas ) r2 (kJ/kgas )
Mélangeons ces deux airs et calculons les caractéristiques hm et rm du mé-
lange.
L'enthalpie du mélange est la somme des enthalpies apportées par chaque air.
On peut écrire :
hm (mas,1 + mas,2 ) = mas,1 h1 + mas,2 h2

mas,1 h1 + mas,2 h2
⇒ hm = (1)
mas,1 + mas,2
La masse d'humidité du mélange est la somme des masses d'humidité ap-
portées par chaque air . On a : hm (mas,1 + mas,2 ) = mas,1 h1 + mas,2 h2
mas,1 r1 + mas,2 r2
⇒ rm = (2)
mas,1 + mas,2

Les deux relations (1) et (2) sont les équations paramétriques de la droite
(AB) dans un système de coordonnées obliques déni par l'axe des r et l'axe des
h. On en dénit que le point C , guratif du mélange est la droite (AB), qu'il
est obligatoirement situé entre A et B et qu'il partage le segment [AB] dans le
rapport :
CA mas,2
= (3)
CB mas,1
26 CHAPITRE 2. LES GRANDEURS CARACTÉRISTIQUES DE L'AIR

Figure 2.9  Diagramme de l'air humide - Mélange d'air de caractéristiques


diérentes
Le point C est le centre de gravité des points A et B , aectés respectivement
des masses mas,1 et mas,2 .
La relation (3) peut encore s'écrire :
CA CB CA + CB AB
= = =
mas,2 mas,1 mas,1 + mas,2 mas,1 + mas,2
On en déduit : mas,2
CA = AB
mas,1 + mas,2
Et : mas,1
CB = AB
mas,1 + mas,2
Chapitre 3

Machines Frigoriques

3.1 Les diérents moyens de production du froid


3.1.1 Dissolution de certains sels dans l'état
L'eet endothermique est variable suivant le sel que l'on dissout dans l'eau.
La dissolution d'un sel dans l'eau s'accompagne d'un abaissement de tempéra-
ture.
Exemple : Dissolution du nitrate d'ammonium
(eau + sel)20C → mlange − 15C

Ce phénomène n'est en pratique pas utilisé pour la production du froid. Le pro-


cédé nécessite la fourniture d'énergie pour la vaporisation ultérieure de l'eau(récupération
du sel), il est discontinu et hermétiquement peu ecace.

3.1.2 Fusion d'un corps solide


Un corps solide fond en absorbant, à température constante, sa chaleur la-
tente de fusion. Le corps doit évidemment fondre à une température inférieure
à celle du milieu à refroidir.
Exemple : La glace : 80 kcal/kg

3.1.3 Vaporisation d'un liquide


Elle met en jeu la chaleur latente de vaporisation du liquide. Ex : R12 . Il
nécessite l'emploi de uides particuliers en général sous pression. Ces uides sont
quelques fois inammables ou toxiques. Ce mode de production de froid est très
utilisé. C'est pratiquement le seul utilisé dans le domaine de la réfrigération
classique. Les machines qui mettent en ÷uvre ce procédé sont dénommées :
Machines frigoriques à uide liquéable
Le uide frigorigène vaporisé est soutiré en permanence à l'évaporateur pour être
27
28 CHAPITRE 3. MACHINES FRIGORIFIQUES

liquéé à nouveau dans un second échangeur appelé condenseur. C'est le procédé


de soutirage qui diérencie les machines à uide liquéable. On distingue ainsi :
 La machine à compression mécanique
 La machine à éjection
 La machine à absorption (ou à adsorption)
3.1.4 Refroidissement thermoélectrique (Eet PELTIER)
Si l'on fait passer un courant continu dans un circuit hétérogène constitué
par l'association en série de conducteur de natures diérentes N et P , reliés
alternativement les uns aux autres par des ponts de Cuivre, on constate que les
jonctions de même nature sont les unes le siège d'une absorption de chaleur, les
autres le siège d'un dégagement de chaleur. Les quantités de chaleur Q0 et Q1
sont proportionnelles à l'intensité de courant et fonction des matériaux utilisés
pour former le thermocouple ; ainsi que des températures des points de soudure.
Ce phénomène est utilisé pour produire de très petites quantités de froid.
3.1.5 Détente d'un gaz préalablement comprimé
Dans ce type de production de froid, on utilise l'abaissement de température
d'un gaz que l'on détend.
3.1.6 Sublimation d'un solide
C'est la transformation directe d'un corps solide en vapeur. Cette trans-
formation absorbe la chaleur latente de sublimation. En pratique, en matière
frigorique, seule la sublimation de l'anhydride carbonique solide CO2 est uti-
lisée (Glace carbonique ou glace sèche ).
3.1.7 Désaimantation adiabatique
Ces procédés magnétiques permettent l'obtention de très basses tempéra-
tures (de 10−2 à 10−6 K).

3.2 Machine Frigorique à Fluide Liquéé


3.2.1 Machine frigorique à un étage de compression
Constitution
3.2. MACHINE FRIGORIFIQUE À FLUIDE LIQUÉFIÉ 29

Figure 3.1  Machine frigorique à un étage de compression

Dénition des 04 organes fondamentaux d'un circuit frigorique


 Compresseur : Il aspire les vapeurs de uide frigorique à basse pression
et les comprime à haute pression.
 Condenseur : C'est un échangeur de chaleur fonctionnant à haute pres-
sion. Il désurchaue les gaz provenant du compresseur, condense(passage
de l'état vapeur à l'état liquide) et sous refroidit le uide frigorigène. Il
transmet la chaleur à un uide (gaz) de refroidissement (eau ou air) éga-
lement appelé médium.
 Détendeur : C'est un dispositif de détente de Haute Pression en Basse
Pression, au travers duquel le uide frigorigène s'écoule vers l'évaporateur.
30 CHAPITRE 3. MACHINES FRIGORIFIQUES

 Évaporateur : C'est un échangeur de chaleur fonctionnant en basse pres-


sion. Il évapore le uide frigorigène en absorbant sa chaleur latente de
vaporisation puis surchaue les vapeurs de uides frigorigènes. L'évapo-
rateur est placé dans l'enceinte à refroidir (le médium est alors l'eau) ou
refroidit un liquide (échangeur à eau ou eau glycolée)
Fonctionnement en installation frigorique ou en pompe à chaleur
Selon que l'on s'intéresse à la partie chaud et à la partie froid de l'installa-
tion, le cycle permet un fonctionnement en pompe à chaleur ou en installation
frigorique :
 PAC (Pompe à Chaleur) : L'eet chaud est privilégié, le condenseur a un
rôle actif, l'évaporateur ne sert souvent qu'à dissiper les frigories.
 Installation frigorique : L'eet froid est privilégié, l'évaporateur a un rôle
actif, le condenseur sert uniquement à évacuer les calories.
 Thermofrigopompe : Les deux eets sont recherchés. Ce cas de gure est
le plus intéressant.
Exemple : Installation de froid + Production d'air chaud destiné au séchage.
Application des deux principes de la Thermodynamique
 Premier principe ou Principe d'équivalence :

Figure 3.2  Premier principe


Q1 + Q2 + W = 0 ⇒ |Q1 | − |Q2 | + |W | = 0 ⇒ |W | = |Q2 | − |Q1 |
Q1 s'exprime en frigories (f g ) ; et :
1f g = 1kcal absorbée = 1kcal négative = 1kcal froid.
Q2 s'exprime en joules(J) en système SI et en kcal en pratique. W s'ex-
prime en joules(J) ou en kW h ; et :
1cal = 4.185J 1cv = 736W
3.2. MACHINE FRIGORIFIQUE À FLUIDE LIQUÉFIÉ 31
Q1 est la production frigorique absorbée par la MF(Machine Frigorique)
à l'évaporateur à la température T1 .
Q2 est la production frigorique cédée par la MF au uide de refroidisse-
ment à la température T2 .
q1 = Qt1 est la puissance frigorique en W ou en f g/h
q2 = Qt2 est la puissance calorique en W ou en kcal/h
w = Wt est la puissance mécanique en W ou en kW h
 Second principe ou principe de l'entropie ou principe de Carnot
Hypothèse : La machine frigorique est une machine réversible :
T + T = 0 (en valeur algébrique). En valeur absolue :
Q 1 Q 2
1 2

Q1 Q2 Q2
− = 0 ⇒ f racQ1 T1 =
T1 T2 T2

Tracé des cycles d'une machine frigorique à un étage de compression


1. Machine parfaite :
Une machine frigorique parfaite présenterait les caractéristiques suivantes :
 Les échanges thermiques au niveau des échangeurs s'eectueraient ré-
versiblement, c'est à dire sous un écart de température inniment petit.
 La circulation de uide dans les circuits de la machine frigorique ne
s'accompagneraient d'aucune perte de charge.
 Le compresseur fonctionnerait de façon isentropique (adiabatique réver-
sible)
Les diérents diagrammes :
 Diagramme T − S

Figure 3.3  Diagramme T - S


1-2 : Compression isentropique (adiabatique réversible) 2-4 : Désur-
chaue + Condensation
 2-3 : Enthalpie sensible : Le uide perd son enthalpie sensible sans
que la condensation ait réellement commencé
 3-4 : Enthalpie latente
32 CHAPITRE 3. MACHINES FRIGORIFIQUES

4-5 : Sous-refroidissement du uide frigorigène en phase liquide. Un


sous refroidissement est nécessaire pour garantir une alimentation du
détendeur en phase liquide. 5-6 : Détente isenthalpe : Le uide frigori-
gène passe de la pression de condensation à la pression d'évaporation
6-7 : Évaporation du uide frigorigène 7-1 : Surchaue à l'aspiration du
compresseur. Cette surchaue se fait à pression constante et permet de
garantir l'absence de liquide à l'aspiration du compresseur.
 Diagramme de Mollier (H − LogP )

Figure 3.4  Diagramme de Mollier

Cette représentation du cycle est, en pratique utilisée par les frigoristes,


le diagramme T − S n'ayant qu'un intérêt théorique
2. Machnine réelle :
 La compression n'est pas isentropique.
En pratique, la compression n'est pas isentropique pour les raisons sui-
vantes :
 Le piston ne vient pas en contact avec le fond du cylindre pour des
raisons mécaniques ; il subsiste donc un volume mort appelé espace
mort. Au début de la course d'aspiration, la pression s'exerçant sur
le piston ne passe pas instantanément de la valeur PC à la valeur PE
du fait des vapeurs contenues dans l'espace mort.
3.2. MACHINE FRIGORIFIQUE À FLUIDE LIQUÉFIÉ 33

Figure 3.5  Cycle d'une machine réelle


 Au point B , les vapeurs se détendent à une pression inférieure à la
pression PE . En eet, pour permettre l'ouverture de la soupape d'as-
piration, il faut vaincre l'inertie du clapet et le décoller de son siège.
Il est donc nécessaire d'obtenir une pression légèrement inférieure à
la pression d'aspiration.
 De même, pour permettre l'ouverture de la soupape de refroidisse-
ment, il vaut vaincre l'inertie du clapet de refoulement et le décoller
de son siège. Il est donc nécessaire d'obtenir au point D, une pression
légèrement supérieure à la pression de refoulement PC .
 Les pressions s'exerçant sur le piston durant la course BC , puis la
course DA ne sont pas constantes (phénomène de laminage au niveau
des clapets).
 Rendements d'un compresseur
 Rendement volumétrique
ηV = VV ; où Vr et Vth sont les volumes réel et théorique des gaz
r

ayant pénétré dans le cylindre et doivent être mesurés dans les


th

mêmes conditions de température et de pression existant à l'en-


trée de la soupape. Il tient compte de l'espace mort. Le rendement
volumétrique est fonction du taux de compression.
34 CHAPITRE 3. MACHINES FRIGORIFIQUES

Figure 3.6  Taux de compression - Rendement d'un compresseur

PC
τ=
PE
 Rendement indiqué ηi : Ce rendement tient compte des échanges
thermiques qui s'établissent entre les vapeurs aspirées et les parois
du cylindre. En général, ηV ≈ ηi .
 Rendement mécanique ηm : Il tient compte des phénomènes de
frottement entre segments et chemises. Il est généralement donné
par le constructeur.
 Rendement global ηg : ηg = ηV .ηm .ηi
 Les échanges thermiques ne sont pas réversibles.Pour que les échanges
thermiques soient réversibles, il faudrait qu'ils s'eectuent sous un
écart de température inniment petit.
 La circulation du uide frigorigène dans les conduites s'accompagne
des chutes de pression. Ces chutes sont particulièrement sensibles dans
les conduites où le uide frigorigène est en phase gazeuse (aspiration
et refoulement). Elles sont telles que la pression d'aspiration réelle est
plus basse que la valeur théorique et que la pression de refoulement
réelle est plus importante que la valeur théorique.
 Tracé du cycle d'une machine réelle sur le diagramme de Mollier :
3.2. MACHINE FRIGORIFIQUE À FLUIDE LIQUÉFIÉ 35

Figure 3.7  Diagramme de Mollier - Cycle d'une machine réelle


Conséquences néfastes pour la production de froid :
 Le travail du compresseur augmente
 Le volume aspiré diminue ; donc la production frigorique diminue
 La production calorique augmente
3. Détermination des caractéristiques principales d'une machine frigorique
réelle à un étage de compression
 Au niveau frigorique
Le uide frigorigène n'échange avec l'extérieur que de l'énergie calori-
que.
 La production frigorique à l'évaporation par unité de masse de uide
frigorigène est : qf = h6 −h5 ; où h6 est l'enthalpie spécique du uide
de l'évaporateur ; et h5 l'enthalpie spécique à l'entrée de l'évapora-
teur. qf en J/kg ou en kcal/kg. Comme la détente est isenthalpique :
h5 = h4 ; d'où qf = h6 − h4
 Débit massique que doit déplacer la machine pour fournir la puissance
frigorique demandée Qf : La puissance frigorique est la quantité de
chaleur absorbée à la source froide par unité de temps ; en kg/h ou
en kg/s
Qf Qf
m= =
qf h6 − h4

 Débit volumique que doit déplacer le compresseur pour produire Qf .


Le débit volumique VR mesuré à l'aspiration du compresseur est VR =
m.V1 où V1 (m3 /s) ou en (m3 /h), est le volume massique de uide à
36 CHAPITRE 3. MACHINES FRIGORIFIQUES

l'aspiration du compresseur et se lit sur le diagramme de Mollier :


Qf
Vr = m.V1 = V1
h6 − h4
4. Au niveau du compresseur (à piston)
 Vth = πd4 .C.ncyl .N.60 où :
2



 Vth = V.thoriquehoraireducompresseur(m3 /h)
d = Diamtredespistons(m)



ncyl = N ombredecylindres
 N = V itessederotation(tr/mn)



C = Coursedupiston

 Énergie mécanique absorbée par le compresseur réel par unité de masse


de uide comprimé de PE à PC . Elle vaut : W = h2 − h1
WR = h2−h ; 0.8 < ηm < 0.95 et ηi ≈ ηV ; WR (J/kg) ou kcal/kg
1

 Puissance mécanique absorbée par le compresseur réel pour produire la


η .ηi m

puissance frigorique :
h2 − h1 Qf (h2 − h1 )
P = m.WR = =
ηi .ηm (h6 − h4 ).ηi .ηm
5. Au niveau du condenseur
 Quantité de chaleur cédée au condenseur par unité de masse : qC =
h2 − h3 (J/kg) ou (kcal/kg )
 Puissance calorique cédée au condenseur : QC = m.qc = m(h2 − h3 ) =
Qf (h2 −h3 )
h6 −h4
6. Coecient de performance de l'installation (Kf )
La puissance frigorique spécique Kf d'une machine frigorique est le
rapport de sa puissance frigorique à la puissance mécanique qu'il est
nécessaire de lui fournir pour assurer son fonctionnement.
Qf ηi .ηm (h6 − h4 )
Kf = =
P h2 − h1
Qf est l'eet utile de l'installation frigorique et est la puissance méca-
P

nique.
3.2.2 Machine frigorique à deux étages de compression
L'augmentation de l'écart de température entre le condenseur et l'évapora-
teur d'une machine à 1 étage de compression peut être due à une température :
 de condensation élevée
 d'évaporation faible
Ce qui conduit à une augmentation du taux de compression. Il est conseillé
de réduire ce taux de compression et dans le cas où on dépasse les valeurs de
5 à 6, il est conseillé d'eectuer la compression en 2 étages. Les avantages d'un
tel système sont :
3.2. MACHINE FRIGORIFIQUE À FLUIDE LIQUÉFIÉ 37
 Réduction du taux de compression PP = PP
C k

 Accroissement du rendement volumétrique entraînant un accroissement


E o

du rendement global.
 Réduction de la température de refoulement ; car une augmentation de la
température de refoulement est inacceptable pour les uides pour lesquels
la valeur de γ est élevée (N H3 )
Pour réduire cette température, il faut faire un refroidissement de vapeurs
entre les étages de compression.
On utilise essentiellement deux types de cycles à 2 étages de compression.
Cycle à injection totale
Le refroidissement du uide avant son introduction dans le compresseur HP
est assuré par la mise en contact direct des vapeurs surchauées et de liquide
frigorigène froid à la température de saturation correspondant à la pression
intermédiaire.

Figure 3.8  Machine frigorique - Cycle à injection totale

 Vs : Vapeur saturée
 BI : Bouteille Intermédiaire
 BL : Bouteille Tampon
Tracé du cycle dans le diagramme de Mollier
38 CHAPITRE 3. MACHINES FRIGORIFIQUES

Figure 3.9  Diagramme de Mollier - Cycle à injection totale

Débit masse du compresseur HP Pour déterminer le débit masse du com-


presseur HP, il faut faire le bilan de la bouteille intermédiaire.

Figure 3.10  Débit masse - Bilan de la bouteille intermédiaire

Qf
mBP =
h10 − h9
3.2. MACHINE FRIGORIFIQUE À FLUIDE LIQUÉFIÉ 39
mBP h2 − mHP h3 + mHP h7 − mBP h8 + q = 0
Hypothèse : q ≈ 0 ; on a : mBP
mHP = h3 −h7
h2 −h8 .
D'où mHP = hh −h3
Q
−h . h −h
2 8
7 1
f
9

Débit volume du compresseur HP


VrHP = mHP V3

Puissance mécanique absorbée par le compresseur HP


mHP (h4 − h3 )
PHP =
(ηg )HP

Puissance frigorique échangée au condenseur


Qc = mHP (h4 − h5 )

Puissance frigorique spécique de la machine


Qf h1 0 − h9
Hf = = h2 −h1 (h2 −h8 )(h4 −h3 )
PHP + PBP +
(ηg )BP (h3 −h7)(ηg )HP

Cycle à injection partielle entre phase


Le débit masse de uide déplacé par le compresseur BP est sous-refroidit
sous la pression de condensation dans un échangeur immergé dans le liquide de
la bouteille intermédiaire. Une partie seulement du débit déplacé, la diérence
m = mHP − mBP subit la détente de la pression PC à la pression PI .

Figure 3.11  Machine frigorique - Injection partielle entre phase


40 CHAPITRE 3. MACHINES FRIGORIFIQUES

1. Tracé du cycle

Figure 3.12  Diagramme de Mollier - Cycle à injection partielle entre phase

2. Avantages de ce cycle
Au lieu des deux régleurs de cycle à injection totale, ceux-ci fonctionnent
sous des écarts de pression assez faibles, nous avons dans ce cycle un ré-
gleur principal R2 fonctionnant sous l'écart de pression maximal PC − PE
et un petit détendeur auxiliaire R1 alimentant la seule bouteille intermé-
diaire.
Au niveau thermodynamique et des puissances absorbées, les deux cycles
(détente totale et partielle) sont à peu près équivalents.
Exercice : Déterminer les puissances des deux compresseurs et le coe-
cient de performance de l'installation
Choix de la Pression intermédiaire
 On choisit un pression intermédiaire conduisant à√ l'égalité des taux de
compression de deux étages. τ = PP = PP ⇒ Pi = Pc .Pe
c i

Ce choix entraine une diérence entre les températures de refroidissement


i e

des compresseurs Hp et Bp . En eet, si le uide frigorigène se comportait


comme un gaz parfait, on aurait alors des compressions isentropiques.
T4 Pc γ−1 Pi γ−1 T2
=( ) γ =( ) γ =
T3 Pi Pe T1
Or
T3 > T1 ⇒ T4 > T2
3.3. LES FLUIDES FRIGORIGÈNES 41

SANDHOLT préconise pour les machines à √
ammoniaque, Pi = Pc .Pe +
0.35bar et C ZAPLINKI recommande T i = Tc .Te

 On choisit également la pression intermédiaire pour laquelle la somme des


puissances motrices est minimale (fonctionnement économique)
On calcule PBP et PHP pour plusieurs valeurs de Pi . Le tracé de la courbe
PT = PBP + PHP permet de déterminer la valeur minimale de PT

Figure 3.13  Diagramme des pressions


Dans ce cas, PT minimale correspond à PiZ

3.3 Les uides frigorigènes


Les uides frigorigènes sont des substances en circulation dans une machine
frigorique et dont les changements d'état sont à l'origine de la production
frigorique ; en se vaporisant dans l'évaporateur. Ils cèdent de la chaleur au
circuit de refroidissement en se liquéant dans le condenseur.
3.3.1 Nomenclature
Corps purs
Désignation
42 CHAPITRE 3. MACHINES FRIGORIFIQUES

Figure 3.14  Fluides frigorigènes - Désignations - Corps purs

Les diérentes marques sont :


 Fréon
 Forane
 Flugène
- R12 devient R012
C = 1...H = 0...F = 2...Cl = 2(dif luorodichloromthane)

- R22 devient R022


C = 1...H = 1...F = 2...Cl = 1(dif luorochloromthane)

- R13B1 devient R013B1


C = 1...H = 0...F = 3...Br = 1(bromotrif luoromthane)

Mélange azéotropique
Exemple : R502 = mélange de R12 (48.8%) et de R22 (51.2%)

Figure 3.15  Fluides frigorigènes - Désignation - Mélange azéotropique


3.4. (2) FLUIDES FRIGORIGÈNES 43

Figure 3.16  Fluides frigorigènes - Désignation - Mélange azéotropique

Fluides minéraux
3.3.2 Les uides frigoriques les plus utilisés en Afrique
1. R13B1 : C'est le uide frigorique qui permet d'obtenir les très basses
températures (−80Cet − 41C)
2. N H3 : Avantages :
 bonne production volumétrique spécique
 économique
 bons coecients d'échange
Inconvénients :
 Toxicité
 Interdit l'utilisation du Cuivre
L'ammoniac est interdit pour des installations domestiques ; et se justie
principalement pour des installations de grande capacité frigorique(abattoirs,
brasseries)
3. R12 : Très fréquemment utilisé dans la réfrigération classique. En industrie
son inconvénient majeur réside dans ma miscibilité totale avec l'huile.
Utilisation entre −40Cet10C
4. R22 : Utilisé dans les installations frigoriques industrielles, congélation,
conditionnement d'air. Il permet une meilleure production frigorique vo-
lumétrique que le R12
5. R502 : Utilisé dans les installations de taille moyenne. Il représente un
compromis entre R12 et R22 . Utilisation : entre −50Cet + 10C

3.4 (2) Fluides frigorigènes


Les uides frigorigènes (FF) sont les vecteurs ou les agents de transport de
l'Energie. Ils emmagasinent l'énergie à la source froide(milieu à refroidir) et la
rejette à la source chaude (milieu de refroidissement). L'absorption et le rejet
sont les plus importants quand le FF se vaporise(absorption par FF de chaleur),
et se condense (rejet de chaleur du FF). La vaporisation et la condensation sont
les 2 transformations du FF dans un circuit frigorique.
Les propriétés de ces uides sont les suivantes
44 CHAPITRE 3. MACHINES FRIGORIFIQUES

3.4.1 Propriété thermodynamique


Température d'ébullition
La température d'ébullition du FF utilisé doit être supérieure à la tempéra-
ture d'ébullition normale, c'est-à-dire à la pression atmosphérique.
Exemple : R22 , température d'ébullition à Patm = −40.8C
R134a : θ0 = −26.5C
Si la température d'ébullition du FF dans l'évaporateur est inférieure à θ0 , la
pression P0 dans le circuit basse pression sera inférieur à la Pression atmosphé-
rique ; il y a risque d'entrée d'air, donc d'eau dans un circuit
Température critique
C'est la température au delà de laquelle la condensation n'est pas possible.
Elle doit être assez élevée. La température de condensation doit être bien infé-
rieure à θcr
Exemple : R22 = θcr = 96C . R134 : θcr = 100.6C
Taux de compression
f= en pression absolue. Il doit être le plus faible possible. Le rendement
Pk

volumétrique et le rendement indiqué sont d'autant meilleurs que le taux de


P0

compression est plus faible. La pression de condensation ne doit pas dépasser


25 bars pour des raisons de sécurité et suivant le règlement en vigueur.

Exposant de compression adiabatique


γ= . Plus ce coecient est élevé, plus les vapeurs se chauent au cours
Cp

de la compression. L'échauement du FF est aussi lié au taux de compression.


Cv

Exemple : R22 (γ = 1.18), R134a (γ = 1.12)


Production frigorique volumique
C'est la quantité de chaleur que peut absorber 1m3 de vapeur aspirée par
le compresseur, en kJ/m3 . Elle doit être plus grande possible. Elle est liée à la
chaleur de vaporisation qui doit être plus élevée possible.
Volume massique de la vapeur aspirée
Il doit être plus faible possible ; il s'exprime en m3 /kg

3.4.2 Propriétés Techniques


Le FF doit être neutre vis à vis des constituants du circuit frigorique tels
que les métaux. Le FF doit dissoudre la plus grande quantité d'eau possible.
Car, une quantité d'eau non dissoute reste liquide et risque boucher les passages
3.4. (2) FLUIDES FRIGORIGÈNES 45
étroits. La détection des fuites doit être aisée pour le technicien. La molécule
doit rester stable.
3.4.3 Propriété vis à vis de l'environnement
Les FF doivent avoir une parfaite innocuité biologique : ne doivent produire
aucun eet cancérigène. Le FF devrait être ininammable.
Action sur l'environnement
C'est un critère recourt ; il est devenu essentiel, il engendre de nouveaux
bouleversements quant aux FF utilisables. L'inuence sur l'environnement doit
être plus faible possible. En fait, les divers usages des FF s'accompagnent d'une
augmentation progressive de leur teneur dans l'atmosphère. Les molécules des
FF rejetées dans l'atmosphère peuvent entrainer des inconvénients qui résultent
directement de leur robustesse et de leur activité chimique. La durée de vie de
certaines molécules est grande par exemple : 65 ans pour R11 , 90 ans pour R12 ;
et sont dissociés sous l'action de rayons UV.
Les conséquences sur l'environnement sont :
 Action sur la couche d'ozone
 Impact sur l'eet de serre
1. Action sur la couche d'ozone
C'est l'ozone qui absorbe la plus grande part du rayonnement UV. Elle
empêche que ceux-çi ne parviennent au sol et inigent aux êtres vivants
des troubles tels que cancers de la peau, décience immunitaire.
Les FF incriminés quant à eux la destruction de l'ozone sont ceux qui
comportent dans leurs molécules des atomes de Chlore et de Brome. Il
s'agit des CFC(Chloro-Fluoro-Carbone) et des halons.
An d'évaluer l'eet des diérents uides sur la couche d'ozone, les scien-
tiques ont introduit la notion relative du Potentiel d'action sur l'ozone
(PAO) ou ODP(Ozone Depletion Potential). La valeur de référence est
celle du R11 xée à 1 ; on aura :
FF R11 R12 R22 R123 R134a R143a R152a N H3
PAO 1 0.9 - 1 0.04 - 0.06 0 0 0 0 0
PAO et PAES ne sont atteintes que si une molécule est eectivement
rejetée dans l'atmosphère.
Les FF doivent être d'un prix abordable et disponible.
DESIGNATION DES FF
46 CHAPITRE 3. MACHINES FRIGORIFIQUES
Chapitre 4

Climatisation et réfrigération
des enceintes
Le froid trouve de nombreuses applications dans plusieurs domaines : in-
dustrie alimentaire, médecine, congélation des denrées alimentaires vue de leur
conservation, climatisation.

4.1 Climatisation
La climatisation est la recherche du confort thermique des occupants d'un
local. Elle peut se faire par voie active (utilisation d'un dispositif mécanique)
ou par voie passive (ventilation naturelle)

4.1.1 Bilan thermique d'un local


Avant de commencer le calcul du bilan thermique, l'on devra connaître tous
les facteurs qui pourront aecter son évaluation. Les principaux éléments à
prendre en compte sont :
 Orientation du local
 Plan architectural de l'immeuble ou local
 Dimensions du local
 Matériaux de construction : nature, épaisseur, couleur, etc
 Conditions extérieures du local : locaux adjacents, conditionnés ou non,
etc
 Conditions à maintenir dans le local (température et humidité)
 Occupants : activité et nombre, durée d'occupation
 Éclairage
 Appareillage dans le local, etc...
L'évaluation du bilan thermique est basée sur l'estimation des gains externes et
internes pendant le mois le plus chaud appelé mois de base.
47
48 CHAPITRE 4. CLIMATISATION ET RÉFRIGÉRATION DES ENCEINTES

Zones climatiques Pays Ville de référence Mois de base


Tropical humide Cameroun Douala Février
Côte d'ivoire Abidjan Février
Tropical sec Cameroun Garoua Mars
Tropical désertique Burkina - Faso Ouagadougou Avril

Figure 4.1  Bilan thermique et mois de base

Conditions extérieures et intérieures de base


Le bilan thermique de conditionnement d'air doit être déni dans des condi-
tions dites extérieures de base. Elles correspondent à des températures sèches
et humide qui pourront être dépassées pendant quelques heures par an pour le
mois le plus chaud.
Zones climatiques Ville de référence Température sèche Température humide
Tropical humide Douala 32 29
Abidjan 32.5 27.5
Tropical sec Garoua 39.8 23.7
Korhogo 36 22.5

Figure 4.2  Températures sèche et humide de quelques localités


Les conditions intérieures de base sont les conditions normales recommandées
pour les applications courantes en vue du confort thermique dans les bâtiments
climatisés.
Zones climatiques Ville de référence Température sèche Humidité relative
Tropical humide Douala 26 51.3
Abidjan 24.5 65
Tropical sec Garoua 18.5 51.9
Korhogo 26.5 50

Figure 4.3  Température sèche et humidité relative

Propriété themophysique des matériaux locaux de constructions(voir


tableau)
Pour déterminer le coecient global de transmission de chaleur à travers les
parois (K ), on utilise la formule :
1
K= 1
( λe + 1
P
he + hi )
4.1. CLIMATISATION 49
Où he , hi sont les coecients globaux de convection sur les murs, λ, le coecient
de conductivité thermique de la paroi considérée et e, l'épaisseur de la paroi :
Parois en contact avec l'extérieur Parois en contact avec un autre mur Paroi vitrée
he 16.7 20 20 9 20 5.9 16.7
hi 9 11.1 5.9 9 20 5.9 9
Murs Plafond Plancher Murs Plafond Plancher

Figure 4.4  Coecients globaux de convection sur des murs

Charges externes
 Apport de chaleur par transmission à travers des parois extérieures (murs,
toit, plafond et plancher) et les vitrages
Qstr = K.S.∆θ (1)
Où K est coecient de transmission de la paroi, S est la surface de la
paroi et ∆ la diérence de température entre les deux faces de la paroi
considérée (Tab 1-10)
 Apport de chaleur par rayonnement solaire à travers les parois
La quantité de chaleur traversant le mur est : QSRm=αF SR (2)
α est le coecient d'absorption de la paroi recevant le soleil (rayon-
m

nement)
S est la surface de la paroi
F est le facteur de rayonnement solaire
F est le facteur de rayonnement solaire
Rm est le rayonnement solaire absorbé sur la surface
α dépend de la valeur et de la nature du mur (Tab 1-11) ; F indique la
part de chaleur absorbée par la surface et transmise à travers le mur du
local (Tab 1-12).
La valeur du rayonnement Rm sur un mur (Tab 1-14, colonne m) dépend
de :
 La latitude sous laquelle le local se trouve
 L'orientation du mur
 L'heure à laquelle le calcul sera eectué.
 Apport de chaleur par rayonnement solaire sur le vitrage
La quantité de chaleur traversant le vitrage est QSRV = α.g.S.Rv ; où
Rv (W/m2 ) ; etg est le facteur de réduction (Tab 1-13) qui est fonction du
mode de protection de la fenêtre contre le rayonnement et Rv l'intensité
du rayonnement solaire sur le titrage (Tab 1-14)
 Apport de chaleur par renouvellement d'air et inltration
Le renouvellement est source d'apport de chaleur sensible et latente dans
le local à climatisation. Chaleur sensible par renouvellement d'air :
QSr = 0.33qV (θe − θi )
50 CHAPITRE 4. CLIMATISATION ET RÉFRIGÉRATION DES ENCEINTES

Où qV est le débit d'air extérieur de renouvellement ; thetae et thetai


respectivement les températures extérieure et intérieur de base.
Chaleur latente par renouvellement d'air :
QLr = 0.84qV (re − ri ) (5)

re et ri en g/kgas , sont respectivement la teneur en humidité de l'air ex-


térieur et intérieur.
Si la ventilation est naturelle, on peut considérer que le renouvellement d'air
est égal à un volume de la pièce par heure. Si la ventilation est mécanique, se
conférer au tableau ci-dessous :
Désignation locaux sans fumeurs avec fumeurs Densité
(m3 /h/pers) (m3 /h/pers) d'occupation (l/m2 )
Locaux d'enseignement 15 - 18 25 0.67
Dortoir, chambre collective 18 25 0.25
Bureaux et locaux assimilé 18 25 0.10
Salle réunion, spectacles 18 30 0.31
Boutique, Supermarché 22 30 0.08
Café, bars, restaurants 22 30 0.5
Locaux à usage sportif 18 30 0.8

Figure 4.5  Ventilation mécanique - Débit minimum d'air sec avec et sans
fumeurs et densité d'occupation

Charges internes
 Apport de chaleur par les occupants
Elle est donnée en fonction de la température intérieure et du degré d'ac-
tivité. On distingue deux sortes de gains générés par les occupants :
 Gains sensibles occupant : Qsoc = n.Csoc (6) en W
 Gains latents occupant : Qloc = n.Cloc (6) en W
Où, n est le nombre d'occupants et Csoc , Cloc les chaleurs de la table
1-16 sont valables pour un homme adulte. On devra minorer les valeurs
de ce tableau par les coecients suivants :
Femme : −20C
Enfant : −20 − 40C
Public mixte : −10C
 Apport de chaleur par l'éclairage
C'est une source de chaleur sensible et dépend du type de lampe (Tab
1-17)
Lampe uorescente Qsecl = 1.25P (8)
4.1. CLIMATISATION 51
Lampe à incandescence Qsecl = P Où P est la puissance des lampes
en W .
 Apport de chaleur par les machines et appareillages
La plupart des appareils constitue à la fois une source de chaleur latente
et sensible (Tab 1-18). On aura QLquip et QSquip
Charges thermiques totales
Le bilan thermique total QT est la somme de toutes les charges externes et
internes. Il est plus pratique de faire la somme des charges sensibles (QS ) et
latentes (QL )
QT = QS + QL
La charge sensible dans le local sont des apports dus à la diérence de tempé-
rature entre l'intérieur et l'extérieur.
QS = QStr + QSRm + QSr + QSOC + QSecl + QSequip
La charge latente dans le local est due à la diérence de la quantité d'humidité
contenue dans l'air extérieur et intérieur.
QL = QLr + QLoc + QLquip

Puissance du climatiseur et déshumidication


- Puissance du climatiseur
La puissance frigorique du climatiseur représente les charges thermiques totales
QT qu'il faut combattre/
La puissance du compresseur est généralement déduite à partir des catalogues
des constructeurs.
Pf
Pa =
COP
Où Pa est la puissance absorbée par le compresseur, Pf la puissance frigorique
et COP le coecient de performance de l'installation.
- Puissance de déshumidication
La puissance de déshumidication ou chaleur latente totale exprimée en W atts
ou en kge /h est la quantité d'eau pouvant être retenue par le climatiseur an
d'assurer les conditions de confort thermique dans le local.
4.1.2 Les systèmes de climatisation
On distingue en général quatre grands types de systèmes classiques de cli-
matisation :
Les climatiseurs fenêtres
Ce sont les appareils monoblocs à refroidissement à air. Ils sont couramment
utilisés pour le refroidissement d'une pièce de surface au sol petite (20 à 60m2 ).
Leur installation nécessite un trou dans le mur.
52 CHAPITRE 4. CLIMATISATION ET RÉFRIGÉRATION DES ENCEINTES

Climatiseurs à élément séparé ou 'split system'


Ce sont des appareils beaucoup plus silencieux et esthétiques que les clima-
tiseurs fenêtres. Ils sont constitués d'un caisson de traitement placé à l'intérieur
du local à climatiser (évaporateur) et d'un caisson de condensation/compression
(condenseur) placé à l'extérieur. Ces deux caissons sont reliés par des tubes fri-
goriques préchargés en frigorigènes. L'installation est facile et le coût est élevé.
Armoire de climatisation
Ces systèmes sont utilisés dans les grands locaux (magasins, ensemble de
pièces, etc...).
La distribution de l'air traité est eectuée à travers un système de gaines et de
bouches de souages ; leur puissance frigorique varie de 5000 à 50000 f g.
Centrales de climatisation
On distingue deux types de centrales de climatisation :
 Les systèmes centralisés : Ils permettent la distribution d'airs de mêmes
caractéristiques dans tous les locau ;, le seul paramètre de réglage étant le
débit d'air.
 Système semi-centralisé : Il permet de refroidir un uide frigoporteur et
le distribue dans des conditionneurs locaux. La climatisation centrale est
sollicitée lorsqu'on souhaite refroidir un ensemble de bureaux. La forte
puissance calorique à évacuer au condenseur impose alors un refroidisse-
ment par l'eau avec une tour de refroidissement.

4.2 La congélation
L'importance des installation d'un entrepôt est fonction de facteurs va-
riables : Climat du local, nature des produits à conserver, température d'in-
troduction de ceux-ci, isolation des bâtiments, etc...
Il est donc indispensable en premier lieu de préciser les données du problème et
d'établir un bilan.
4.2.1 Données d'exploitation et données techniques
Elles sont les suivantes :
 Maintenir la chambre de congélation à une température et une hygrométrie
requise pour la conservation du produit.
 Renouveler l'aire de la chambre `
 Produire par jour un tonnage donné du produit (glace par exemple)
 Fixer une donnée de marche de la machine frigorique. On adopte géné-
ralement (16 à 20 heures) pour les chambres froides et 24 heures pour la
fabrique de glace.
 Données de construction et données climatiques.
4.2. LA CONGÉLATION 53
4.2.2 Bilan thermique
La quantité de chaleur Q à fournir à un produit déterminé de poids P et de
chaleur spécique C pour le refroidir de sa température initiale t0 à la tempé-
rature requise de la chambre froide t1 s'exprime par :
Q = P.C(t0 − t1 )

 Pour la viande : C ≈ 0.73cal/kg


 Pour les fruits et légumes : C ≈ 0.91cal/kg
On fera intervenir ensuite la chaleur latente de solidication de la denrée :
 Pour la viande C 0 ≈ 44cal/kg
 Pour les fruits et légumes C 0 ≈ 68cal/kg
54 CHAPITRE 4. CLIMATISATION ET RÉFRIGÉRATION DES ENCEINTES
Annexe A

The First Appendix


The \appendix command should be used only once. Subsequent appendices
can be created using the Chapter command.

55
56 ANNEXE A. THE FIRST APPENDIX
Annexe B

The Second Appendix


Some text for the second Appendix.
This text is a sample for a short bibliography. You can cite a book by making
use of the command \cite{KarelRektorys} : [1]. Papers can be cited similarly :
[2]. If you want multiple citations to appear in a single set of square brackets
you must type all of the citation keys inside a single citation, separating each
with a comma. Here is an example : [2, 3, 4].

57
58 ANNEXE B. THE SECOND APPENDIX
Bibliographie
[1] Rektorys, K., Variational methods in Mathematics, Science and Enginee-
ring, D. Reidel Publishing Company, Dordrecht-Hollanf/Boston-U.S.A., 2th
edition, 1975
[2] Bertóti, E. : On mixed variational formulation of linear elasticity using
nonsymmetric stresses and displacements, International Journal for Nume-
rical Methods in Engineering., 42, (1997), 561-578.
[3] Szeidl, G. : Boundary integral equations for plane problems in terms of
stress functions of order one, Journal of Computational and Applied Me-
chanics, 2(2), (2001), 237-261.
[4] Carlson D. E. : On Günther's stress functions for couple stresses, Quart.
Appl. Math., 25, (1967), 139-146.

59
60 BIBLIOGRAPHIE
Afterword
The back matter often includes one or more of an index, an afterword, ack-
nowledgements, a bibliography, a colophon, or any other similar item. In the
back matter, chapters do not produce a chapter number, but they are entered
in the table of contents. If you are not using anything in the back matter, you
can delete the back matter TeX eld and everything that follows it.

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