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Généralités:
Avant d aborder le vif du sujet, il serait utile de faire quelques rappels sur les
unités de mesure que nous allons rencontrer au fil de ce cours et essayer de
définir les fluides, pour plus de compréhension.
Définition d un fluide :
Les fluides sont des corps dont les molécules sont très mobiles les unes par
rapport aux autres. Un fluide prend automatiquement la forme du récipient qui le
contient.
On peut classer les fluides en deux groupes : des liquides et des gaz.
Les liquides ont un volume propre tant disque les gaz occupent tout le volume qui
lui est offert.
Fluide compressible/incompressible :
Un fluide est dit incompressible lorsque le volume occupé par une masse donné
ne varie pas en fonction de la pression extérieure. Les liquides peuvent être
considérés comme des fluides incompressibles (eau, huile, etc.)
Un fluide est dit compressible lorsque le volume occupé par une masse donnée
varie en fonction de la pression extérieure. Les gaz sont des fluides compressibles.
Par exemple, l’air, l’hydrogène, le méthane à l’état gazeux, sont considérés
comme des fluides compressibles.
Le débit :
Le débit « Q » caractérise la quantité de matière qui passe à travers une section
donnée « S » par unité de temps « t ». Cette quantité de matière est aussi
caractérisée par la vitesse de passage à travers cette section.
Q = V.S
Ainsi le débit s’exprime de plusieurs façons : Q(m³/s), en Q(l/s)….C est une débit
volumique (Qv). Il peut aussi s’exprimer par unité de poids, en Kg/s…. C est un
débit massique (Qm).
La pression :
La pression est définie comme une force s exerçant sur une unité de surface.
Donc, P = F/S
L unité de pression est la Pascal. Le Pascal est la pression exercée par une force de
1 Newton sur une surface de 1m². Ainsi ; Pa = 1N/1m². En pratique, on utilise le
bar qui est égal à 10⁵ Pa.
La pression peut être aussi exprimée en hauteur de colonne de liquide, (Colonne
d’eau : CE), (colonne de mercure : CHg)….
P = ρgH
La force :
La force peut être définie comme toute cause capable, soit de déformer un corps,
soit de provoquer ou de modifier son mouvement.
ρ = m /V
La masse volumique est la quantité de masse par unité de volume. EX. Kg /m³
ρ : Masse volumique en Kg /m³
m : Masse en Kg
V : Volume en m³
Ainsi, la masse volumique est une des caractéristiques des fluides.
La densité d :
Dans le cas des liquides en prendra l’eau comme fluide de référence. Dans le cas
des gaz on prendra l’air comme fluide de référence.
La viscosité :
C’est une grandeur qui caractérise les frottements internes du fluide, autrement
dit sa capacité à s’écouler. Elle caractérise la résistance d'un fluide à son
écoulement lorsqu'il est soumis à l'application d'une force. C’est à dire, les fluides
de grande viscosité résistent à l'écoulement et les fluides de faible viscosité
s'écoulent facilement. Elle peut être mesurée par un viscosimètre à chute de bille,
dans lequel on mesure le temps écoulé pour la chute d’une bille dans le fluide.
Ainsi, la viscosité aussi est une des caractéristiques des fluides. Elle est mesurée
en Poiseuille.
LES POMPES :
Les pompes sont des appareils qui servent à véhiculer un liquide (eau, huile…)
d un point à un autre. Ils fournissent un travail, donc ils ont besoin d une énergie.
On peut dire donc qu’une pompe est un générateur de débit.
En conséquence, ces équipements transforment l’énergie reçue en travail.
Pour véhiculer ces fluides, ces appareils génèrent une différence de pression
entre les tubulures d’entrée et de sortie.
Suivant les conditions d’utilisation, ces machines communiquent au fluide, de
l’énergie potentielle (par accroissement de la pression en aval) soit de l’énergie
cinétique par la mise en mouvement du fluide.
Ainsi, on peut vouloir augmenter le débit (accroissement d’énergie cinétique)
ou/et augmenter la pression (accroissement d’énergie potentielle) pour des
fluides gazeux, liquides, visqueux, très visqueux….C’est pourquoi la diversité des
pompes est très grande. Pour les fluides gazeux, on parle plutôt de compresseurs.
On distingue deux grandes catégories de pompes :
LES TURBO-POMPES :
Elles sont toutes rotatives. Ce sont les pompes centrifuge, à hélice, hélico-
centrifuge.
II – LES POMPES CENTRIFUGES
I _ Définition:
C est une machine à passage radial. L eau, ou le liquide aspiréré par une tubulure
entre dans la roue axialement, est diviée en direction radiale et remonte les
aubes, ou ailettes. A la sortie périphérique de la roue, un espace annulaire plat, le
diffuseur, permet de transformer une partie de l énergie cinétique en pression, en
réduisant la vitesse absolue de sortie de la roue, puis le courant se rassemble
dans une volute en forme d escargot. La volute se comporte comme un collecteur
de filets de fluide pour les ramener à une bride de sortie constituant le
raccordement à la tyauterie de refoulement. Donc le mouvement du fluide est
généré par une force centrifuge. Ainsi, la rotation de la roue entraine l aspiration
d un volume du fluide à son entrée. C est un prélevement par depression. Puis ce
volume est contraint par se déplacer vers la sortie ou il est refoulé. C est cette
contrainte ou résistance qui est à l origine de l augmentation de la pression au
refoulement.
_ Le débit volumique Q
_ La hauteur manométrique H
_ Le rendement η
Remarque :
Lorsque l’on ferme progressivement la vanne, le débit Q dans le circuit diminue
mais la différence de pression HM augmente.
1.4 1.4
1.35 1.35
1.3
1.29
1.25
1.2
26 67 98 104
Pa Pr Qv HM
RENDEMENT η :
Ceci nous mène vers les caractéristiques d un liquide en mouvement, qui est l
hydrodynamique formulée par :
Z : Hauteur
Le théorème de Bernoulli nous donne :
P1 +ρ gz1 +1/2ρv² + Δpp = p2 + ρgz2 + 1/2ρv² + Δpc
Δpp = (ps- pe)= (p2 –p1)+ ρg(z2- z1)+1/2 ρ(v2 ²- v1 ²)+Δpc
La vitesse en 1 est généralement négligeable et la hauteur théorique par
définition est :
ΔHp = ΔPp / ρg
DPp
Qv
QV
Courbes caractéristiques :
La caractéristique pression-débit de la pompe étant connu, pour déterminer le
point de fonctionnement de l’ensemble {POMPE + INSTALLATION} il faut
connaître les besoins de l’installation. Ces besoins sont représentés par la courbe
charge-débit de l’installation.
Les pompes accouplées à une installation imposent donc un débit Qv pour une
pression Δp (qui représente son point de fonctionnement) tels que :
Δpi = Δpp
Graphiquement, ce point est obtenu par l intersection des deux courbes
précédentes.
H1/H2 = (N1/N2)²
NPSH et cavitation :
La cavitation est la vaporisation d un fluide soumis à une pression inférieure à la
tension de vapeur. Ce phénomène se manifeste par la formation au sein de l
écoulement des bulles, poches, tourbillons ou torches de vapeur.
Dans les pompes, ces structures apparaissent dans les zones de faible pression à l
entrée des aubes de roue et sont transportées dans les zones à haute pression.
Sous l action de gradient de pression, elles implosent des que la pression locale
dans l écoulement redevient supérieure à la pression de vapeur.
Ces implosions produisent des micro-jets et des surpressions (onde de choc) qui
peuvent atteindre plusieurs centaines voire des milliers de bars.
Conséquences de la cavitation :
Lorsque certaines conditions de fonctionnement de la pompe sont réunies
comme par exemple :
- Marche à régime partiel
- Pompage à de très grandes hauteurs (H>100 m)
- Pression de service à l aspiration faible.
- Nature du liquide véhiculé et du matériau de la roue.
Les implosions répétées des poches de cavitation qui se produisent prés des
parois métalliques, altèrent progressivement la structure cristalline dans le cas
des alliages métalliques ou les matériaux d autres natures (plastique) et peuvent
détruire très rapidement les aubes de la roue : c est le phénomène de corrosion
par cavitation.
Bruit de la cavitation :
La première manifestation d une pompe qui cavite est le bruit, qui révèle la
présence de micros bulles dans l écoulement. Ce bruit hydraulique est généré par
la cavitation et ensuite les parois de la pompe et des tuyauteries proches de celle-
ci. Les tuyauteries à leur tour rayonnent ce bruit dans le milieu aérien ambiant. De
cette façon, lorsqu’une pompe cavite de manière importante, on enregistre un
bruit caractéristique de crépitements et claquements assimilé au bruit d agrégats
dans une bétonnière ou concasseur.
Conditions d aspiration et NPSH :
Le NPSH ( Net Positive suction Head) Hauteur nette absolue à l aspiration est une
caractéristique des pompes.
Les possibilités pour une pompe de fonctionner à l aspiration sont d une grande
importance quand la hauteur géométrique d’aspiration est importante, mais aussi
quand le liquide est volatile ou à température élevée, ou stocké sous vide….
Le critère de faisabilité est le NPSH qui sert à définir la pression nécessaire à l
entrée de la roue pour obtenir un bon fonctionnement de la pompe, c est à dire
pour maintenir en tous points de la pompe une pression supérieure à la pression
saturante pv de façon à éviter tout risque de cavitation.
Le constructeur donne un NPSH pour la pompe, il s agit du NPSH requis. Elle tient
compte en particulier de la chute de pression que subit le liquide lors de son
accélération à l entrée de la roue. Quantitativement, le NPSH requis est le
supplément minimal de pression qu’il faut ajouter à la pression de vapeur
saturante au niveau de l entrée de la pompe, pour que la pression à l intérieur de
celle-ci ne puisse en aucun point être inférieure à la vapeur saturante pvs.
En d autres termes, la pompe ne fonctionne normalement que si la pression
totale à l entrée pT(E) est supérieure à la somme pvs + NPSH requis :
Le NPSH requis est déterminé par le constructeur. Cette valeur est fonction de
plusieurs paramètres ; comme la géométrie de l impulseur, le débit de la pompe,
la vitesse de rotation, la nature du liquide….
Ou encore
NPSH dispo = Pa-Pvap + ou – Ph-Pf
Avec :
Pa : Pression absolue à la surface du liquide au point d alimentation de la pompe.
Pour obtenir un bon fonctionnement d une pompe centrifuge, Il faut que la valeur
du NPSH dispo soit supérieure à celle du NPSH requis afin d empêcher la
cavitation.
Amorçage d une pompe :
Balourd :
Considérons un disque de centre de gravite G tournant autour d’un axe (O, zr). Si
le centre G coïncide avec l’axe de rotation on dit que le disque est équilibre. Si
une masse m est ajoutée en périphérie du disque, on crée une irrégularité qui a
pour effet de modifier la position du centre de gravite G. On dit dans ce cas, que
le disque présente un balourd.
Un balourd est par définition, une répartition irrégulière de la masse d’un rotor
lors de sa rotation autour d’un axe. L’équilibrage est le procédé qui vise à
compenser cette mauvaise répartition par ajout ou enlèvement de masses
connues en des endroits déterminés du rotor. Il consiste à ramener le centre de
masse sur l axe de rotation.
1- Couplage en série
2- Couplage en parallèle.
Couplage en série :