Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
liquide-liquide
e lecteur trouvera dans cet article les principaux types de catalyse aux inter-
L faces liquide-liquide :
— la catalyse par transfert de phase ;
6 - 1994
— la catalyse micellaire.
Pour plus d’informations, des exemples d’application sont donnés pour chacune
de ces deux techniques.
La comparaison entre catalyse par transfert de phase et catalyse micellaire
est exposée à la fin de l’article.
J 1 230
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 1 230 − 1
CATALYSE AUX INTERFACES LIQUIDE-LIQUIDE _______________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 1 230 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés
______________________________________________________________________________________________ CATALYSE AUX INTERFACES LIQUIDE-LIQUIDE
Dans le cas où un solvant aprotique est faiblement polaire et ne sol- Ce schéma fait apparaître un double transfert :
vate pas le cation, l’anion reste lié à celui-ci. Ils constituent ensemble
+ – + –
une paire d’ions dont les caractères de solubilité sont différents de Q aq + X aq £ ( Q , X ) org
ceux des ions pris isolément. Ainsi, des ions très solubles dans l’eau
+ – + –
peuvent s’associer en paire d’ions solubles en milieu organique. ( Q , Y ) org £ Q aq + Y aq
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 1 230 − 3
CATALYSE AUX INTERFACES LIQUIDE-LIQUIDE _______________________________________________________________________________________________
2.2.2 Mécanisme interfacial Remarquons qu’il est aussi possible, avec les composés orga-
niques liquides, d’utiliser ceux-ci directement sans solvant.
Un deuxième mécanisme, sans transfert entre les deux phases
pendant toute la réaction, peut également être invoqué pour expli-
quer les résultats obtenus dans certains cas. Par exemple, lorsque La catalyse peut également s’opérer par transfert d’une phase
l’on veut utiliser un acide organique très faible HA, on est amené solide vers une phase organique . En l’absence d’eau, on peut
à employer une solution aqueuse de base concentrée (50 % en masse utiliser directement les sels minéraux ou les bases minérales. Par
de soude, par exemple). exemple, on peut mettre en œuvre les couples : KOH / C 6 H 6 ,
KF / C6H6 , KSCN / toluène. Dans tous les cas, le principe reste le
Ici, l’arrachement du proton a lieu à l’interface (int) eau/solvant même : former une paire d’ions extraite par le solvant
organique suivant l’étape : organique :
+
+ – + –
M aq + OH aq + HA org £ ( M A ) int + H 2 O + – +Q + –
étape I ( M , Y ) sol & ( Q , Y ) org
avec M+ cation métallique. La réaction peut ensuite se dérouler à la surface du solide ou
Le rôle du catalyseur Q + X – est double : en milieu organique.
— stabiliser l’anion A– par le cation Q+ ; La catalyse triphasique est un cas particulier du concept
— détacher l’anion A– de l’interface : général des réactifs supportés. Elle permet de réaliser pratique-
+ – + – + – + – ment des conditions favorisant la séparation des produits et la
( M A ) int + ( Q X ) org & ( Q A ) org + M aq + X aq étape II
récupération du catalyseur, ce qui est une des conditions de déve-
L’alkylation a lieu dans la phase organique : loppement de la catalyse par transfert de phase. Le principe de
+ – + –
cette technique réside dans l’utilisation d’une résine solide por-
( Q A ) org + R X org & R A org + ( Q X ) org étape III tant le groupe catalytique : la matrice est constituée de polysty-
rène substitué par un groupe catalytique.
Le schéma simplifié (figure 3) résume l’ensemble du processus :
— seules de petites quantités de catalyseur Q+ X – sont nécessaires
(2 % en masse) ; 2.3.2 Catalyseurs
— il n’y a pas transfert de Q+ OH – d’une phase dans l’autre :
l’activité de l’eau est nulle dans la phase organique.
Les principales qualités que l’on exige des catalyseurs sont les
suivantes :
— être stables dans les conditions expérimentales ;
2.3 Influence des conditions expérimentales — ne pas gêner les opérations principales de la synthèse ni celles
de la séparation des produits ;
2.3.1 Milieu — être économiquement intéressants (faible prix de revient, récu-
pération aisée).
La catalyse par transfert de phase s’exerce la plupart du temps On distingue ainsi les sels d’onium quaternaires, les éthers-
dans un système diphasique : eau et solvant organique. couronnes, les cryptands et quelques autres.
Les solvants organiques jouent évidemment un rôle important à
la fois pour extraire la paire d’ions mais aussi comme milieu réac- ■ Les sels d’onium quaternaires les plus courants sont :
tionnel. Leurs caractéristiques doivent être les suivantes : — les ammoniums R 4N+ X – ;
— insolubles dans l’eau ; — les phosphoniums R 4P + X – .
— aprotiques et apolaires ; Leurs intérêts principaux sont :
— non réactifs. — la grande facilité de moduler la longueur des chaînes, mais le
Les plus couramment utilisés sont les dérivés chlorés de l’éthane, cation doit rester assez lipophile (R = C4H9 , par exemple) ;
le benzène, le toluène, l’orthodichlorobenzène et certains autres déri- — la présence d’autres groupements fonctionnels sur les chaînes
vés chlorés du benzène ou du toluène. ou même d’un groupe chiral ;
La catalyse par transfert de phase étant un phénomène général, — le choix possible de l’anion pour éviter d’avoir des sels trop
on ne peut exclure a priori aucune combinaison solution aqueuse – lipophiles.
solvant organique. Exemples :
(n – C4H9)4N+Br –,
[(C8H17)3NCH3]+ Cl – (aliquat 336 ),
[C6H5 – CH2 – N(C2H5)3]+ Cl – (chlorure de benzyltriéthylammonium
ou chlorure de TEBA),
(n – C4H9)4P+Cl –.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 1 230 − 4 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés
______________________________________________________________________________________________ CATALYSE AUX INTERFACES LIQUIDE-LIQUIDE
■ Les éthers-couronnes et les cryptands par leur possibilité de ■ Les réactions de C-alkylation (tableau 2) sont parmi les applica-
complexer les cations (figure 4) sont d’excellents agents de trans- tions les plus intéressantes de la catalyse par transfert de phase.
fert des anions. De coût élevé, leur intérêt principal réside dans leur Elles supposent la possibilité de former un carbanion à partir d’une
grande sélectivité. Ce sont d’excellents catalyseurs pour le transfert liaison C—H. Les C-alkylations sont souvent réalisées en présence
de phase solide-liquide. de soude concentrée, ce qui permet d’alkyler des acides — CH de
pK a supérieurs à 22-23.
■ Deux réactions d’O-alkylations (tableau 3) importantes sont la
2.4 Exemples d’application préparation d’éthers (réaction 1) et la préparation d’esters
(réaction 3). Des réactions secondaires peuvent intervenir car, dans
2.4.1 Réactions de substitution nucléophile les conditions d’utilisation, s’il y a un dérivé halogéné, il peut s’hydro-
lyser en alcool
Les réactions de substitution nucléophile par l’anion transféré R′X & R ′ OH
sont celles qui sont le plus souvent mises en œuvre en transfert de
phase. et l’éther symétrique R ’OR ’ peut alors être obtenu.
Quelques exemples significatifs de substitution nucléophile sont Les éthers siliciés (réaction 2) peuvent également être préparés
rapportés dans le tableau 1. mais en utilisant le milieu solide-liquide.
La réaction utilisée pour la synthèse des esters (tableau 3,
réaction 3) donne des rendements excellents avec les sels
2.4.2 Réactions d’alkylation d’ammonium quaternaire comme catalyseurs.
(0)
(0) (0)
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 1 230 − 5
CATALYSE AUX INTERFACES LIQUIDE-LIQUIDE _______________________________________________________________________________________________
LL 45 à 73 [6]
LL 80 à 83 [7]
LL 26 à 95 [8]
LL 26 à 85 [8]
LS 67 à 87 [9]
■ Les S-alkylations (tableau 4) permettent de préparer des thiols ■ Cas des anions ambidents : les réactions d’alkylation précé-
(réaction 1) et des thioéthers (réactions 2 et 3). Une solution aqueuse dentes posent le problème de la sélectivité des sites d’alkylation
de sulfure alcalin est chauffée avec la solution d’halogénure d’alkyle, lorsque le carbanion est formé en présence d’un groupe activant A
en présence de catalyseur pendant environ 1 h ; les rendements sont susceptible de permettre la délocalisation de la charge :
souvent quantitatifs (≈ 100 %). (0)
■ Les N-alkylations s’appliquent aux amines aliphatiques simples
(sans autre fonction) mais on ne peut alkyler que les composés à
groupe NH de pK a supérieur à 22-23, c’est-à-dire les aziridines (réac-
tion 6 du tableau 4), les hétérocycles à 5 et 6 chaînons, les diarylhy-
drazines, les arylhydrazones, les acylanilines, les phosphoramidates,
les sulfonamines.
Pour alkyler les amides simples, on doit utiliser des bases plus
fortes : combinaisons de K2CO3 , KOH ou NaOH, en poudre.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 1 230 − 6 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés
______________________________________________________________________________________________ CATALYSE AUX INTERFACES LIQUIDE-LIQUIDE
sels d′onium
1 C6H5CH2Br + KSH → C6H5CH2SH + KBr éthers-couronnes ≈ 100 [13]
cryp tan ds
2 2 R X + Na2S → R SR + 2NaX [R ’P(C4H9)3]+Br – ≈ 100 [14]
3 R SH + R’X → R SR’ + HX sels d’onium 90 [15]
4 2R SH + CH2Cl2 → (R S)2CH2 + 2HCl sels d’onium 95 [15]
1 [C6H5CH2N(C2H5)3]+Cl– 80 [18]
— dans les solvants polaires, c’est la A-alkylation qui est 2.4.3 Réactions d’élimination
favorisée ;
— dans les solvants peu polaires, il y a C-alkylation prédomi- Les réactions d’élimination sont souvent en compétition avec les
nante en raison de la formation préférentielle de la paire d’ions par réactions de substitutions nucléophiles.
l’hétéroatome avec les cations.
Les -éliminations sont réalisées de façon typique en présence
de NaOH aqueuse à 50 % en masse. On prépare ainsi les composés
vinyliques :
ArCH2CH2Br → ArCH = CH2 + H+Br –
avec comme catalyseur Q+ Br – et t = 90 oC pendant 2 h. (0)
Les -éliminations conduisent la plupart du temps à la forma-
tion de carbènes ; il s’agit là d’une des réactions les plus importan-
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 1 230 − 7
CATALYSE AUX INTERFACES LIQUIDE-LIQUIDE _______________________________________________________________________________________________
1 éthers-couronnes [23]
+ –
5 Ar 3 P — C HR + R′CH = 0 & R ′CH = CH R + Ar 3 PO éthers-couronnes (LS) [27]
Ar radical aryle.
LS catalyse liquide-solide.
(1) réaction globale non équilibrée.
tes de la catalyse par transfert de phase. Le plus souvent il s’agit additions d’ylures : réaction de Wittig (réaction 5) ou de Horner-
de la formation d’un radical divalent du dichlorocarbène : CCl2 Emmons (réaction 6).
dont la préparation est très facile. On utilise un système
diphasique : soude concentrée et CHCl3 (à la fois solvant et réactif).
On prend comme catalyseur de petites quantités de sel d’onium 2.4.5 Réactions d’oxydation et de réduction
(en général, le chlorure de benzyltriéthylammonium TEBA), soit 1
à 2 % en moles. Les rendements sont très élevés. On connaît des exemples d’oxydations réalisées avec le transfert
La réactivité des carbènes obtenus est très grande en milieu – 2–
d’oxydants comme MnO 4 , CrO 4 ⁄ H 2 SO 4 , CIO –, superoxydes,
organique. On retrouve ainsi des réactions (tableau 5) telles que :
peroxydisulfates (tableau 7). (0)
— l’addition par piégeage du carbène sur les doubles liaisons + –
même conjuguées, pratiquement sans réactions secondaires Des réducteurs tels que les hydrures mixtes Na BH 4 , les métaux
(réaction 1) ; Na, K ou l’ion formiate HCOONa peuvent être utilisés (tableau 8).
— l’insertion dans les liaisons C—H (réaction 2) ;
(0)
— la préparation des isonitriles (réaction 3) ;
— la préparation du diazométhane (réaction 4) ; (0)
— la déshydratation d’amides (réaction 5). –
L’anion BH 4 est transféré en phase organique par les sels
d’onium, les éthers-couronnes et les cryptands. Les meilleurs
agents de transfert semblent être les sels d’ammonium d’aminoal-
2.4.4 Réactions d’addition cools, sans doute en raison de la formation d’association du type :
Dans le cas des réactions d’addition sur les liaisons multiples car-
bone-carbone, il s’agit la plupart du temps de réactions d’addition
d’anions transférés (F–, CN–, etc.) du type additions de Michaël ; elles
se font en présence de catalyseurs tels que les sels d’onium ou les
éthers-couronnes. Quelques exemples sont donnés dans le tableau 6
(réactions 1 et 2).
Les additions sur les doubles liaisons électrophiles , par
exemple) permettent d’obtenir la benzoïne à partir du benzaldéhyde
(réaction 3) ou de réaliser la condensation en acyloïnes (ou cétones- Les vitesses de réduction sont nettement augmentées, ainsi les
alcools), la formation de cyanhydrines, la réaction de Darzens (réac- aldéhydes et les cétones conduisent rapidement aux alcools
tion 4). L’une des applications les plus importantes concerne les (tableau 8, réaction 1, par exemple) dans les conditions de catalyse
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 1 230 − 8 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés
______________________________________________________________________________________________ CATALYSE AUX INTERFACES LIQUIDE-LIQUIDE
–
MnO 4 , RuO4 ou OsO4 [29]
2–
Cr 2 O 7 [30]
CIO– [31]
CIO– [31]
CeIV [32]
H2 O2 [33]
O2 [34]
Tableau 8 – Réductions
No Réaction Agent réducteur Référence bibliographique
+ –
1 ArCO2H → ArCH2OH Na BH 4 [36]
3 Na, K [38]
4 R CN → R H Na, K [38]
5 HCOONa + Pd / C [39]
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 1 230 − 9
CATALYSE AUX INTERFACES LIQUIDE-LIQUIDE _______________________________________________________________________________________________
liquide-liquide. Avec les métaux dissous comme réducteurs et les 2.4.8 Conditions acides
éthers-couronnes comme catalyseurs, on peut réaliser de nom-
breuses réductions (tableau 8, réactions 2, 3 et 4). Il est intéressant d’imaginer des systèmes travaillant en milieux
acides au lieu des milieux basiques généralement utilisés. On peut
ainsi envisager le transfert en phase organique de cations, de
2.4.6 Réactions avec les composés protons, de substances électrophiles chargées.
organométalliques
Deux systèmes ont été décrits.
Beaucoup de travaux ont été réalisés ces dernières années dans ■ Transfert de proton par des sels d’onium
le domaine de la chimie organométallique : les exemples du Il s’agit ici de l’extraction de HX associé par liaison électrostatique
tableau 9, illustrent seulement quelques possibilités d’utilisation. au sel Q+X–.
Les composés organométalliques sont également utilisés en cata- Plusieurs réactions sont alors possibles en présence de bromures
lyse diphasique pour des réactions d’acylation de diènes, de car- de phosphonium : la conversion des alcools primaires en halogé-
bonylation d’allènes et des réductions. nures d’alkyle, le clivage des éthers, l’addition de HX sur les alcènes
et l’hydrolyse des esters carboxyliques.
2.4.7 Obtention d’inductions asymétriques ■ Utilisation d’un anion suffisamment lipophile
Il s’agit de la situation inverse du transfert habituel ; un anion très
L’association : catalyseur chiral + réactif dans un système dipha- lipophile peut extraire d’une phase aqueuse vers une phase orga-
sique pouvait laisser espérer une induction asymétrique (formation nique un cation réactif. Plusieurs anions de ce type sont utilisés :
d’un carbone asymétrique C*). En général, les résultats sont déce- — le dodécylbenzènesulfonate ;
vants, parfois même entachés d’erreur expérimentale. — le tétraphénylborate ;
■ Avec des catalyseurs tels que les sels de quinine ou dérivés — le tétrakis[3,5-bis(trifluorométhyl) phényl] borate.
(cinchonine, cinchonidine), l’éphédrine et ses dérivés comme par Les exemples de réactions sont :
exemple : — l’hydrolyse d’esters (avec le tétraphénylborate comme agent
de transfert) ;
— les réactions de diazotation et de couplage et les réactions de
Friedel et Crafts.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 1 230 − 10 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés
______________________________________________________________________________________________ CATALYSE AUX INTERFACES LIQUIDE-LIQUIDE
3. Catalyse micellaire
On peut créer des interfaces en dissolvant, dans l’eau ou dans des
solvants organiques, des solutés hydrophobes qui ont la possibilité
de s’agréger pour conduire à des solutions microhétérogènes. Ces
dispersions d’agrégats développent de très larges interfaces avec
le solvant dispersant, créant les conditions où la catalyse interfaciale
va pouvoir se manifester.
3.2 Micelles
D’un point de vue pratique, les seuls solutés hydrophobes dont les
agrégats sont utilisés sont les tensioactifs. Nous nous limiterons
donc à cette classe de produits dont les molécules, ou monomères,
s’associent en solution aqueuse en objets approximativement sphé-
riques ou micelles.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 1 230 − 11
CATALYSE AUX INTERFACES LIQUIDE-LIQUIDE _______________________________________________________________________________________________
3.2.3 Morphologie
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 1 230 − 12 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés
______________________________________________________________________________________________ CATALYSE AUX INTERFACES LIQUIDE-LIQUIDE
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 1 230 − 13
CATALYSE AUX INTERFACES LIQUIDE-LIQUIDE _______________________________________________________________________________________________
k H2 O kM
K ( A + B ) H2 O ( A + B ) M & produits
S + M £ SM & produits ;
↓ k H2 O ↓ kM Il faut alors considérer le volume dans lequel se produit la réac-
produits produits tion, c’est-à-dire, suivant les réactifs : le volume total des micelles,
ou celui défini par la couche de Stern, ou enfin celui du cœur hydro-
où S est le substrat, M la micelle, SM est le complexe micelle- phobe des agrégats (figure 8).
substrat, k H2 O et k M sont les constantes de vitesse du premier ordre
Après calculs, on peut écrire :
en phases aqueuse et micellaire et K la constante d’association.
La constante de vitesse du premier ordre observée est de la [M] k obs 2 k obs
----------------------------- = x + y [ M ] ----------------------------- + z [ M ] -----------------------------
forme : k obs – k H2 O k obs – k H2 O k obs – k H2 O
[S] [ SM ]
k obs = k H2 O ------------------------------ + k M ------------------------------ (1) = kM ⁄ V KA KB ,
[ S ] + [ SM ] [ S ] + [ SM ] avec 1/ x
y = x (K A + K B),
Si on appelle α la fraction molaire de substrat associé aux micelles,
l’expression peut aussi s’écrire : z = xK AK B,
[ AM ]
KA = -------------------- ,
k obs = k H2 O ( 1 – α ) + k M α (2) [A][M]
[ SM ] [ BM ]
KB = ------------------- ,
En introduisant la constante d’association K = ------------------- , on obtient,
[S][M] [B][M]
à partir de (1) : V volume molaire du tensioactif micellisé.
k H2 O + k M K [ M ] En négligeant k H2 O , on peut écrire :
k obs = -----------------------------------------
- (3)
1 + K [M] [M] 2
----------- = x + y [ M ] + z [ M ]
k obs
L’expression (3) est analogue à l’équation cinétique de Michaelis-
Menten pour les réactions catalysées par les enzymes. Elle peut La valeur de x est donnée par l’intersection de la courbe
être transformée en une nouvelle équation semblable à celle de [M] /k obs = f ([M]) avec l’axe des ordonnées. Les valeurs de y et z
Lineweaver-Burke en cinétique enzymatique : sont données respectivement par l’intersection avec l’axe des
1 1 1 ordonnées et par la pente de la courbe [([M] /k obs ) – x] /[M] = f [M].
----------------------------- = ------------------------- + --------------------------------------------- (4)
k H2 O – k obs k H2 O – k M ( k H2 O – k M )K [ M ] De x, y et z, on déduit k M , K A et K B qui traduisent bien, en géné-
ral, les cinétiques des réactions bimoléculaires dans les micelles.
La concentration en tensioactif micellisé [M] est exprimée par Remarque : le modèle de la pseudophase ne s’applique pas lorsque les interactions
électrostatiques entre réactifs sont trop importantes. Ces forces électrostatiques dimi-
[ Mo ] – CMC nuent lorsque l’on atteint des concentrations élevées en tensioactifs car il y a alors dilu-
[ M ] = ----------------------------------- (5) tion des réactifs et donc diminution des concentrations locales.
n
avec [Mo] concentration totale en monomère tensioactif,
n nombre d’agrégations, 3.5 Effets de la catalyse
et l’équation (4) devient :
3.5.1 Effets cinétiques
----------------------------- = ------------------------- + ------------------------- ---- -----------------------------------
1 1 1 n 1
(6)
k H2 O – k obs k H2 O – k M k H2 O – k M K [ Mo ] – CMC Le transfert des entités réactives de l’eau aux micelles s’accom-
pagne d’une variation de l’énergie libre d’activation et donc d’une
En représentant : modification de la constante de vitesse.
Cette variation peut être due :
----------------------------- = f -----------------------------------
1 1
k H2 O – k obs [ Mo ] – CMC — à des effets de milieu (variation de polarité) ;
— à des effets entropiques (dus à la compartimentation) qui inter-
on voit, à partir de l’équation (6) qu’il est facile de déterminer graphi- viennent seulement dans les réactions bimoléculaires.
quement k M et K pour toute réaction monomoléculaire.
k M′ = Cte × k M
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 1 230 − 14 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés
______________________________________________________________________________________________ CATALYSE AUX INTERFACES LIQUIDE-LIQUIDE
Les molécules d’eau, près de l’interface du noyau aqueux, sont Les réactions bimoléculaires sont sensibles aux concentrations
fortement liées aux groupes polaires de la micelle. Il en résulte une locales et aux milieux micellaires.
viscosité importante à cet endroit. Les molécules d’eau qui sont au
centre du noyau aqueux sont plus mobiles. 3.6.2.1 Catalyse de l’hydrolyse alcaline des cations
La polarité locale du noyau varie avec la concentration en eau de n-alkyl-2-bromopyridinium
tout en restant bien au-dessous de celle de l’eau. Nota : le lecteur se reportera en bibliographie à la référence [45] :
Le noyau aqueux constitue ce que l’on appelle le waterpool dont
les propriétés varient en fonction de la concentration relative en
eau. On peut ainsi contrôler la viscosité, la polarité et l’activité du
noyau.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 1 230 − 15
CATALYSE AUX INTERFACES LIQUIDE-LIQUIDE _______________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 1 230 − 16 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés
______________________________________________________________________________________________ CATALYSE AUX INTERFACES LIQUIDE-LIQUIDE
d’une déshydrogénase, la stabilité de l’enzyme est plus grande qu’en — des tensioactifs polyfonctionnels qui sont susceptibles de
solution aqueuse. Pour l’α-chymotrypsine, en micelles inverses reproduire les conditions d’une catalyse enzymatique.
d’aérosol OT [AOT qui est le bis(2-éthylhexyl)sulfosuccinate de
Par exemple, la présence d’un groupe alcool sur un tensioactif de
sodium], l’effet peut être attribué à une meilleure association enzyme-
substrat que sans micelle. structure proche du CTAB permet d’observer un effet micellaire supé-
rieur à celui du CTAB.
La réaction d’hydrolyse
3.6.4 Modèles d’enzymes
Nota : le lecteur se reportera en bibliographie à la référence [52].
Les mécanismes généralement admis en enzymologie supposent,
après fixation des réactifs sur l’enzyme, le rapprochement de est 40 fois plus rapide lorsqu’elle est réalisée dans des micelles de
groupes fonctionnels dont la coopération facilite le déroulement du [C16H23N(CH3 )2CH2CH2OH]+ plutôt que dans des micelles de CTAB.
processus. Pour réaliser artificiellement un tel arrangement, on peut
utiliser :
— des micelles mixtes avec deux tensioactifs ; 3.6.5 Stéréosélectivité
— des tensioactifs convenablement choisis permettant, par la for-
mation de micelles, la fixation des réactifs et leur bonne orientation ; Nota : le lecteur se reportera en bibliographie à la référence [53].
— des composés, inclus dans les micelles, apportant les groupes
On observe rarement des stéréosélectivités avec des solutions
fonctionnels nécessaires au déroulement de la réaction ;
micellaires aqueuses, mais cela devient possible lors de l’emploi
Par exemple, c’est le cas de l’ion hydroxamate C11 H23 CONCH3 O– de tensioactifs fonctionnels.
qui va s’intégrer dans des micelles de CTAB pour permettre l’hydrolyse La réalisation d’agrégats de types vésicules, plus rigides que les
de l’ester de paranitrophénol : micelles, avec des tensioactifs fonctionnels à deux queues hydro-
phobes permet d’atteindre des stéréosélectivités notables. Ainsi,
avec le tensioactif
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 1 230 − 17
CATALYSE AUX INTERFACES LIQUIDE-LIQUIDE _______________________________________________________________________________________________
qui forme des vésicules, possède plusieurs fonctions et un centre liquides non miscibles, prix élevé des catalyseurs). De plus, les qua-
chiral, la stéréosélectivité d’hydrolyse d’esters énantiomériques lités des microémulsions (microémulsification spontanée, inter-
simples peut atteindre une valeur 4,4 fois plus élevée pour l’un des faces très vastes) en font des milieux extrêmement intéressants dont
énantiomères que pour l’autre. l’exploration ne fait que commencer.
Les avantages communs aux deux techniques sont les suivants :
— possibilité de réaliser des réactions à des prix de revient peu
élevés, en utilisant des agents de transfert ou des tensioactifs indus-
4. Comparaison entre catalyse triels : les autres composants des milieux étant l’eau et des solvants
par transfert de phase organiques peu toxiques et de coût peu élevé ;
— plusieurs méthodes d’activation peuvent être utilisées : ther-
et catalyse micellaire mique, photochimique, électrochimique et même radiochimique ;
de façon générale, la dépense énergétique est faible ;
— les deux techniques peuvent être sélectives, l’orientation pri-
vilégiée des produits aux interfaces imposant des réactions dirigées.
La comparaison des deux méthodes exposées, catalyse par trans-
fert de phase CTP et catalyse micellaire, met en évidence la différence La catalyse par transfert de phase permet des séparations et des
qui existe quant au nombre de réactions qui ont pu être réalisées purifications des produits plus aisées que la catalyse micellaire : la
par l’une ou l’autre d’entre elles : présence de tensioactif est souvent une gêne car il peut être diffi-
— la catalyse par transfert de phase apparaît ainsi comme très cile à éliminer.
riche en possibilités synthétiques ; Le développement de la catalyse micellaire passe ainsi par la syn-
— la catalyse micellaire semble davantage favorable aux études thèse de nouveaux tensioactifs, plus sophistiqués, faciles à éliminer
cinétiques et fondamentales. et à récupérer. Moins étudié en synthèse que la catalyse par trans-
En pratique, cela mérite d’être tempéré car les qualités de la CTP fert de phase, l’emploi de solutions micellaires, ou mieux, de micro-
en laboratoire (système diphasique) deviennent parfois des défauts émulsions, pourrait devenir le complément industriel de la CTP.
à l’échelle industrielle (agitation difficile de grand volume de
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
J 1 230 − 18 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés
P
O
U
Catalyse aux interfaces R
liquide-liquide
E
N
par Armand LATTES
Ingénieur de l’École Nationale Supérieure de Chimie de Toulouse ENSCT
Docteur ès Sciences, Docteur en Pharmacie
S
Professeur à l’Université Paul Sabatier de Toulouse
et Isabelle RICO A
Ancienne élève de l’École Normale Supérieure ENS de Fontenay
Agrégée de Chimie, Docteur ès Sciences
Directeur de Recherche au Centre National de la Recherche Scientifique CNRS
V
O
Bibliographie I
Ouvrages généraux et revues
Catalyse par transfert de phase
Références de l’article
[1] COOK (F.L.), BOWERS (C. W.) et LIOTTA
(C.L.) . – J. Org. Chem., 39, p. 3416 (1974).
[20]
[21]
TABUSHI (I.), YOSHIDA (Z.) et TAKAHASHI
(N.). – J. Am. Chem. Soc., 92, p. 6670 (1970).
WEBER (W.P.), GOKEL (G.W.) et UGI (I.K.). –
R
CAUBERE (P.). – Le transfert de phase et son utilisa-
[2] LANDINI (D.), MONTANARI (F.) et ROLLA Angew. Chem. Int. Ed. Engl., 11, p. 530
tion en chimie organique. Masson (1982).
(F.). – Synthesis, p. 428 (1974). (1972).
DEHMLOW (E.). – Angew. Chem. 89 521 ; Angew.
ESCOULA (B.), RICO (I.) et LATTES (A.). - [22] SEPO (D.T.), SCHERER (K.V.) et WEBER
Chem. Int. Ed. Engl., 16, p. 493 (1977).
DEHMLOW (E.). – Angew. Chem. 86 187 ; Angew.
Chem. Int. Ed. Engl., 13, p. 170 (1974).
[3]
Bull. Soc. Chim. Fr. 2, p. 256 (1989).
LANDINI (D.) et ROLLA (F.). – Chem. Ind. [23]
(W.P.). – Tetrahedron Lett., p. 2983 (1974).
HOFLE (G.). – Naturforsch. (Z.), 28 (6), p. 831
P
GOKEL (G.) et WEBER (W.). – J. Chem. Educ. 55,
350-439 (1978).
[4]
Londres, p. 533 (1974).
REEVES (W.P.) et BAHR (M.L.). – Synthesis,
12, p. 823 (1976).
[24]
(1973).
LIOTTA (C.L.), DABDOUB (A.M.) et ZALKOW
(L.H.). – Tetrahedron Lett., p. 1117 (1977).
L
WEBER (W.) et GOKEL (G.). – Phase transfer cataly-
sis in organic synthesis. Springer Berlin (1977).
STARKS (C.) et LIOTTA (C.). – Phase transfer
[5] MARTI (M.J.), RICO (I.), ADER (J.C.), de SAVI-
GNAC (A.) et LATTES (A.). – Tetrahedron
Lett., 30, p. 245 (1989).
[25] LANDINI (D.) et ROLLA (F.). – J. Org. Chem.,
45, p. 3527 (1980). U
[26] SOLODAR (J.). – Tetrahedron Lett., p. 287
catalysis : principles and techniques. Academic
Press New York (1978).
DEHMLOW (E.) et DEHMLOW (S.). – Phase transfer
[6] STARKS (C.M.) et NAPIER (D.). – Brit. Pat.
1 227 144 (1971). [27]
(1971).
KRYSHTAL (G.V.), SHTEMENKO (N.I.) et
S
[7] MAKOSZA (M.). – Pol. Pat. 55 571 1968. YANOVSKAYA (L.A.). – Izv. Akad. Nauk.
catalysis. Verlag Chemie Weinheim (1983).
Chem. Abstr., 70, 106 047 f (1969). S.S.S.R. Ser Khim, p. 2420 (1980).
Catalyse micellaire [8] MAKOSZA (M.). – Bull. Acad. Pol. Sci. 15, [28] DEHMLOW (E.V.) et BARAHONA-NARANJO
FENDLER (J.H.) et FENDLER (E.J.). – Catalysis in p. 165 (1967). (S.). – J. Chem. Res. (S), p. 142 (1981).
micellar and macromolecular systems. Acade- [9] MAKOSZA (M.) et SERAFINOVA (B.). – Rocz. [29] PIECHUCKI (C.). – Synthesis, p. 869 (1974).
mic Press Londres (1975). Chem., 40, p. 1647 (1966). [30] HERRIOTT (A.W.) et PICKER (D.). – Tetra-
CAZABAT (A.M.) et VEYSSIE (M.). – Colloïdes et inter- [10] FEDORYNSKI (M.), WOJCIECHOWSKI (K.), hedron Lett., p. 1511 (1974).
faces. CNRS Les éditions de Physique, Paris MATACZ (Z.) et MAKOSZA (M.). – J. Org. [31] CARDILLO (G.), ORENA (M.) et SANDRI (S.). –
(1983). Chem., 43, p. 4682 (1978). J. Chem. Soc. Chem. Commun., p. 190 (1976).
FISCHER (L.R.) et OAKENFULL (D.G.). – Micelles in [11] MERZ (A.). – Angew. Chem. Int. Ed. Engl., 11, [32] LEE (G.A.) et FREEDMAN (H.H.). – Tetra-
aqueous solutions. Chem. Soc. Rev. (GB) 6, p. 25 p. 846 (1973). hedron Lett., p. 1641 (1976).
6 - 1994
(1977).
[12] AMBASHT (S.), CHIV (S.K.), PETERSON (P.E.) [33] DEHMLOV (E.V.) et MAKRANDI (J.K.). – J.
MITTAL (K.L.). – Micellization, solubilization and et QUEEN (J.). – Synthesis, p. 318 (1980). Chem. Res. (S), p. 32 (1986).
microemulsions. Plenum Press, Londres (1977).
[13] YEH (M.Y.), TIEN (M.J.) et WU (T.S.). – Chem. [34] NAPIER (D.) et STARKS (C.M.). – V.S. Patent
Solution chemistry of surfactants, Plenum Press,
Abstr., 94, 156 457 f (1981). 3 992, p. 432 (1976).
Londres (1979).
[14] LEHMKUHL (H.), RABER (F.) et HAUSCHILD [35] GOKEL (G.W.) et DURST (H.D.). – Synthesis,
MITTAL (K.L.) et FENDLER (E.J.). – Solution beha-
(K.). – Synthesis, p. 184 (1977). p. 168 (1976).
viour of surfactants : theoretical and applied
[15] LANDINI (D.) et ROLLA (F.). – Synthesis,
Doc. J 1 230
aspects. Plenum Press, Londres (1982). [36] JOHNSON (R.A.) et NIDY (E.G.). – J. Org.
p. 565 (1974). Chem. 40, p. 1680 (1975).
MITTAL (K.L.) et LINDMAN (B.). – Surfactants in
solution. Plenum Press, Londres (1984). [16] HERRIOTT (A.W.) et PICKER (D.). – Synthesis, [37] BRANDSTROM (A.), JUNGGREN (H.) et
p. 447 (1975). LAMM (B.). – Tetrahedron Lett., p. 3173 (1972).
MITTAL (K.L.) et CHATTORA (D.K.). – 6th interna-
tional symposium on surfactants in solution. [17] BRODA (M.) et DEHMLOW (E.V.). – Liebigs [38] MATHRE (D.J.) et GUIDA (W.C.). – Tetra-
New York (1986). Ann. Chem., p. 1839 (1983). hedron Lett., p. 4773 (1980).
[18] MAURETTE (M.T.), LOPEZ (A.), MARTINO (R.) [39] OHSAWA (T.), KOVAYASHI (T.), MIZUGUCHI
et LATTES (A.). – C.R. Acad. Sci. Ser. C 282, (Y.), SAITOM (T.) et OISHI (T.). – Tetrahedron
p. 599 (1976). Lett., p. 6103 (1985).
[19] JULIA (S.) et GINEBREDA (A.). – Synthesis, [40] Imp. Chem. Ind. Ltd. Belg. Pat. 883 241 (1976).
p. 682 (1977).
R [42]
Chem. 134 C 11 (1977).
KIMURA (Y.), TOMITA (Y.), NAKANISHI (S.) et
OTSUJI (Y.). – Chem. Lett., p. 321 (1979).
[47]
(L.S.). – J. Org. Chem., 47, p. 3528 (1982).
ROMSTED (L.P.) et CORDES (E.H.). – J. Am.
Chem. Soc., 90, p. 4404 (1968).
[52]
Lett. p. 1113 (1973).
MENGER (F.M.) et YAMADA (K.). – J. Am.
Chem. Soc. 101, p. 6731 (1979).
[43] CASSAR (L.), FOA (M.), MONTANARI (F.) et [48] MATONDO (H.), BENEVIDES (N.), TISSUT LESER (M.E.), et LUISI (P.L.). - Chimia, 44,
MARINELLI (G.P.). – J. Org. Chem., 173, 335 (M.), BERGON (M.), de SAVIGNAC (A.), p. 270 (1990).
(1979). CALMON (J.P.) et LATTES (A.). – J. Agric. Food. [53] TONELLATO (U.). – Bull. Soc. Chim. Fr., no 2,
E [44] ALPER (H.) et HACHEM (K.). – Transition Metal
Chem., 6, p. 219 (1981). [49]
Chem., 37, p. 169 (1989).
BUNTON (C.A.) et SAVELLI (G.). – Adv. Phys. [54]
p. 277 (1988).
UEOKA (R.), MATSUMOTO (Y.), DOZONO
Org. Chem. 22, p. 213 (1986). (H.), YANO (Y.), HIRAJA (H.), GOTO (K.) et
N [45] BUNTON (C.A), MINCH (M.), HIDALGO (J.) et
SEPULVEDA (L.). – J. Am. Chem. Soc., 95,
p. 3262 (1973).
[50] RAUNIYAR (G.) et THOMALLA (M.). – Bull.
Soc. Chim. Fr. no 2, p. 156 (1989).
KATO (Y.). – Tetrahedron Lett., p. 5311 (1990).
S Principaux fournisseurs
I BASF France.
Bayer S.A.
SEPPIC Sté d’Exploitation de Produits pour l’Industrie Chimique.
Stepan Europe.
P
L
U
S