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5.4 Coûts............................................................................................................. — 16
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. B 1 190
B 1 190
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De plus, étant donné la rareté des sociétés spécialisées dans cette technique,
on ne s’étonnera pas de ne voir citer que la seule société française, pionnier
en la matière sous l’autorité de M. Jean BERTIN, société qui a acquis une notoriété
et une spécialisation telles que cela ne peut apparaître comme un caractère
publicitaire.
Toutefois, le lecteur se reportera utilement pour les divers types de coussins
d’air de manutention, leur capacités et leurs domaines d’application, à l’article
Manutention et transfert sur coussins d’air [A 964] du traité L’entreprise
industrielle.
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viscosité de l’air qui conduit à une force négligeable, mais aux Il y a toujours lieu de prévoir au moins trois coussins sous une
contacts locaux et accidentels qu’il est impossible d’éviter avec les charge avec le centre de gravité de l’ensemble de la charge à
hauteurs de vol envisagées (dixième de millimètre). l’intérieur de la surface inscrite. On voit qu’en général, une
Le débit à fournir à cette pression est déterminé par la hauteur plate-forme de manutention comportera au moins trois coussins et,
de vol à laquelle il faut voler pour éviter l’essentiel des contacts. On généralement, beaucoup plus. Dans ce cas, se pose le problème
voit donc que d’une part, l’état du sol, et d’autre part, la capacité d’hyperstatique (article Résistance des matériaux [C 2 000] dans le
d’adaptation du joint à celui-ci (par déformation liée aux contacts traité Construction) car il est souhaitable que tous les coussins
locaux ou par le champ de pression), sont les deux paramètres qui travaillent à la même charge (donc à la même pression), qu’une
déterminent cette hauteur de vol. La science de l’ingénieur a permis ondulation du sol sur un coussin ne vienne pas provoquer la
d’imaginer des joints très suiveurs et l’utilisateur doit rechercher le fermeture de sa fuite, donc, par l’intermédiaire de l’alimentation, une
sol qui autorise un débit minimal. En effet, la puissance qu’il montée prohibitive de la pression dans le coussin. Cela montre bien
consommera est très liée à ce débit. la nécessité d’une suspension qui permettra au coussin de s’effacer
sur l’ondulation locale qui l’intéresse, évitant ainsi les surpressions
D’une façon générale, un générateur d’air fournit un débit d’air qui peuvent être dangereuses tant pour les questions de résistance
qui varie selon la pression d’utilisation ; la courbe pression-débit, du joint que de la diminution du débit qui en résulte généralement.
qui s’appelle la caractéristique du générateur, est toujours à pente
négative. Le débit diminuera donc dans un coussin avec une charge De toute façon, pour une plate-forme multi-coussins, même
croissante ; il y a lieu, dans ce cas, de déterminer le débit pour la suspendus, il est nécessaire de bien prévoir l’alimentation pour que
charge maximale prévue, quitte à avoir un débit superflu à faible le coussin occasionnellement le plus chargé (décentrage, flexibilité
charge. Cependant, lorsque l’on recherche un débit constant, quelle du châssis, charge dynamique, ondulations du sol, etc.) soit assuré
que soit la charge, on doit alors installer en amont du circuit un d’un débit suffisant à la pression que cette charge occasionne. On
moyen qui le permette, par exemple un venturi sonique (aux faibles peut assurer une alimentation la plus séparée possible entre les
pressions d’alimentation) ou un diaphragme sonique (haute coussins afin que tout trouble sur l’un (mise à l’air libre sur une fente
pression d’alimentation telle qu’un réseau d’usine) — se reporter au par exemple) ne réagisse pas sur l’alimentation des autres (baisse
paragraphe 4.4. de débit par exemple). On verra donc au paragraphe 3.1.3 comment
la suspension peut réduire les disparités de charge sur les coussins,
et au paragraphe 4.4 comment assurer un débit le plus constant
Remarque possible dans ceux-ci.
Il n’y a, a priori, aucun intérêt à alimenter un coussin à une
pression nettement supérieure à celle de sustentation prévue. En
effet, le coussin est en lui-même un clapet de surpression et tout 3.1.3 Description d’un coussin type
excès de pression, donc d’énergie, est dissipé en pure perte dans
le coussin. C’est même non recommandé dans certains cas, car La figure 3 montre les divers éléments d’un coussin. Chaque
cela peut être la raison d’oscillations désagréables du coussin. élément du coussin a son propre rôle et son dimensionnement est
Cependant, nous avons vu que la pression d’alimentation du le fruit d’un compromis entre ce qu’exige le bon fonctionnement
coussin doit être au moins capable d’atteindre la pression statique et le bon fonctionnement dynamique. Nous verrons au
maximale prévisible dans le coussin (surcharges dues aux paragraphe 4.5 qu’il y a quelquefois des difficultés à obtenir la
décentrages ou aux sollicitations dynamiques). compatibilité entre ces diverses exigences.
Le rôle de la suspension-rotule SR est d’assurer une bonne
adaptation du coussin selon les ondulations du sol, dont la longueur
3.1.2 Stabilité statique d’onde est supérieure à son diamètre et inférieure à la distance entre
les divers coussins de la plate-forme, coussins dont le nombre est
au moins égal à 3 pour des raisons d’équilibre statique de l’ensemble.
Remarque Il s’agit à la fois d’un problème d’assiette et d’attitude, c’est-à-dire
Un seul coussin ne peut pas assurer la stabilité de l’ensemble de rotule et de suspension. Cela a donc exigé, pour la conception
sustenté. En effet, un mono-coussin ne possède pas en soi la de cet élément, la mise au point d’une cinématique et d’une statique
possibilité, au moindre décentrage, de fournir un couple de telles que l’élément ait une raideur bien définie, éventuellement
rappel. En d’autres termes, un coussin seul est instable statique- variable.
ment, et le moindre décentrage provoque son appui sur un des
côtés du joint, induisant ainsi un effort de contact qui peut être
important et divergent (s’accroissant avec l’effort de translation).
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La figure 4 donne une allure de la courbe de hauteur de la En d’autres termes, la variation de l’énergie totale est égale à la
suspension en fonction de la charge pour un coussin de diamètre somme de la variation de travail et de chaleur échangée, cette
600 mm. La raideur K = dF/dh (§ 3.2) est de l’ordre de 106 N/m, ce somme étant égale à la somme des variations d’énergie interne,
qui donne une fréquence propre du système (§ 3.2) de l’ordre d’énergie de pression et d’énergie cinétique.
de 3,5 Hz pour une charge nominale de 2.103 kg. Le rôle de cette On rappelle que :
suspension est stabilisateur sur le plan dynamique car il assure un
amortissement à la fois grâce aux pertes de charge dans le — lorsque l’écoulement est adiabatique dQ = 0 ;
passage PA’, mais surtout par le fait que le paramètre dv/dF est — lorsque l’écoulement est isoénergétique dW = 0.
négatif, c’est-à-dire qu’à une augmentation de la charge F corres- On pose, en général :
pond une diminution de volume v résultant de son écrasement, phé-
nomène en général stabilisateur. P
U + ----- = H enthalpie
ρ
Le rôle du plateau intermédiaire P I est aussi important. En effet,
en plus d’assurer la liaison entre la paroi souple de la rotule et le avec H = C pT,
coussin proprement dit, il garantit, par le calibrage des pertes de U = C vT.
charge en PA et en PA’, l’amortissement optimal du système. D’autre
part, le choix de la perte de charge en PA’ est un élément primordial, On a alors en écoulement adiabatique et isoénergétique :
la géométrie de JC étant fixée dans la détermination à la fois de la
raideur de la suspension et de son attitude à une charge donnée.
Le rôle du joint souple et gonflé JC est de mettre au point un
V2
dH + d --------- = 0
2
(3)
confinement de coussins capable de tenir à plus de 105 Pa limitant ■ Deuxième principe de thermodynamique : la variation d’énergie
la hauteur de fuite à moins de 10–1 mm sur les bons sols que permet interne est donnée par :
la technique classique du revêtement, cela avec un effort de dU = Tde – Pd(1/ρ) (4)
frottement inférieur au centième de la charge sustentée. Tout cela
sous-entend donc une très bonne adaptation au sol (élasticité locale) avec e entropie spécifique.
de ce joint, adaptation à des amplitudes du sol nettement supérieures Si l’écoulement est isentropique (pas de perte de charge, d’onde
(ordre de quelques millimètres) à la hauteur de vol théorique du joint de choc), on obtient :
(1/10 de millimètre). Seule une déformation du joint, radialement et dU = – Pd(1/ρ) (5)
circonférentiellement, pouvait autoriser une telle adaptation,
adaptation dont le pilotage devrait être assuré par les variations avec dH = dP/ρ (6)
locales du champ de pressions à la fuite périphérique. On obtient, à partir des relations (3) et (6), en écoulement
adiabatique, isoénergétique et isentropique :
--------
P′
Ti Pi
--------
- = - (10)
T i′ i
--------
T′
Ti
------i- = - (11)
ρ′i i
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on obtient l’équation d’Hugoniot (articles Turbines à fluides compres- Il existe trois types d’écoulements à considérer, suivant le niveau
sibles. Conception et fonctionnement [BM 4 560] et Turbines à fluide de pression du coussin :
compressible. Pertes et moyens de les réduire [BM 4 561]) — régime compressible et fuite subsonique 0,52 < Pa /Pc < 0,93
(§ 3.1.4.3) ;
ds
dV
V2
---------- 1 – ------2- + ---------f- = 0
V a sf
(14) — régime compressible et fuite sonique Pa /Pc 0,52 (§ 3.1.4.4) ;
— régime incompressible pour Pa /Pc > 0,93 (§ 3.1.4.5).
L’équation (13) fait apparaître la différence entre l’écoulement
3.1.4.3 Régime compressible et fuite subsonique
supersonique et l’écoulement subsonique, suivant que la vitesse V
est respectivement supérieure ou inférieure à a. Cela est très Pour des valeurs 0,52 < Pa /Pc < 0,93, la fuite est subsonique, le
important dans l’écoulement de l’air pour les coussins d’air et leur nombre de Mach M varie de 0,32 à 1. On ne peut plus négliger la
alimentation car, lorsque l’écoulement est sonique dans un col, le compressibilité de l’air et, en particulier, les variations de densité.
débit ne dépend plus des variations de pression aval (V /a = M D’une manière pratique, on retiendra que c’est valable pour les pres-
nombre de Mach). sions relatives aux coussins, comprises entre 800 et 10 4 daPa.
Il s’agit de déterminer le débit et la puissance nécessaires au Il faut déterminer tout d’abord la vitesse de l’air au bord de fuite
fonctionnement. du coussin. Si la hauteur géométrique de fuite est h (figure 5), on
a en général un jet avec une striction α telle que son épaisseur réelle
3.1.4.2 Calcul de l’écoulement de fuite du coussin est αh lorsque sa pression statique est Pa ; α varie de 0,6 à 1 suivant
la pression du coussin croissante, et dépend de la forme du bord
À partir de l’équation d’énergie déduite des relations (6) et (7) : de fuite. On prendra, généralement 0,7 pour des bords francs et 1
V dV + dH = 0, de a 2 = γ P/ρ = Cp T (γ – 1) on écrit l’équation dite de pour des lèvres gonflées.
Saint-Venant :
2 Le calcul du paragraphe 3.1.4.2 peut alors être intégralement
-------------- a 2 + V 2 = Cte (15) exécuté si l’on connaît Pc , Tc , sf , α et Pa ; en fait, il est beaucoup
γ–1
plus aisé de passer par des tables [1]. On donnera, au paragraphe
En appliquant la relation (15) entre l’intérieur du coussin et la 3.1.4.3.2 des exemples en utilisant ces tables.
fuite s : Entre la chambre du coussin, et la section de fuite, nous avons :
2 2 2 2 2
-------------- a s + V s = -------------- a c = 2 C p T c (16) 2
γ–1 γ–1 Vs
H c = H s + --------
-
2
d’où l’on peut tirer Vs .
Dans l’hypothèse d’une fuite isentropique, on en déduit : soit Vs = 2C p ( T c – T s ) (17)
[ ( γ – 1 )/γ ]
-------
P
Ps γ 2 – [γ /(γ – 1)]
Tc Pc
-------
Pc
- = 1 + -------------
–1
2
-M s
avec (10) -------
Ts
- =
a
-
[ ( γ – 1 )/γ ]
d’où l’on peut tirer Ms : Pa
soit Vs = 2C p T c 1 – -------- (18)
Pc
ρ γ–1 – [ 1/ ( γ – 1 ) ]
------s- =
ρc 2
1 + -------------- M s
2 ou sous une autre forme V s = M s γ RT s
-------
P
Pa
d’où l’on peut tirer Ts . ------s- = -
ρc c
Ces valeurs sont calculées dans des tables d’écoulement
isentropique [1]. Nous donnons, dans le tableau 1 les valeurs Pc
avec (8) ρ c = -----------
-
extraites de ces tables, correspondant aux exemples numériques RT c
traités dans cet article. (0)
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Pc Pa Soit les conditions atmosphériques suivantes :
ρ s = ------------ --------
RT c P c
Pa = 105 Pa Ta = 293 K
d’où le calcul du débit masse :
on a alors :
qm = α sf ρs V s Pa 10 5 1
------- - = ---------------- = 0,739
- = ----------------------------------------------------
1/ γ [ ( γ – 1 )/ γ ]
Pc ( 0,354 × 10 5 )+ 10 5 1,354
Pc Pa Pa
q m = α s f ------------ -------- 2C p T c 1 – -------- (19)
RT c P c Pc Les tables d’écoulement isentropiques donnent :
-------
P
sin sera celle que dépenserait un compresseur de rendement égal
Pi Pi
à 1, et qui fournirait le débit nécessaire, à la pression du coussin, - – -------- (23)
a Pc
sans aucune perte. En d’autres termes, c’est la puissance dépensée
par le coussin de la chambre à l’extérieur. On appelera Wi cette WR /Wi représente le rendement de l’alimentation.
puissance minimale et idéale :
Si η est le rendement du compresseur ηWR /Wi représente le
Wi = qm Cp (Tc – Ta ) (21) rendement de l’installation.
On a donc à la sortie pour un écoulement réversible : Exemple : si nous reprenons les valeurs numériques de l’exemple
du paragraphe 3.1.4.3.2a.
Ps = Pa ; Ts = Ta ; ρs = ρa
Soit δ p = 105 Pa la perte de charge depuis la sortie du compresseur
et d’après (10) : jusqu’au coussin. La pression relative sortie compresseur est
[ ( γ – 1 )/γ ] 1,354 × 105 Pa.
Tc Pc
-------
- = -------
- On a donc :
Ta Pa
Pa 1
d’où, après calcul et d’après les relations (19) et (21) : - = ---------------- = 0,425
-------
Pi 2,354
3/2
[ ( γ – 1 )/γ ] soit, pour γ ≈ 1,4 et en appliquant la relation (20), Ta /Ti = 0,78.
-------
P
Pc
Wi = 2 ρa α sf Cp Ta - –1 (22)
a Si l’écoulement est adiabatique, la température dans le coussin est :
[ ( γ – 1 )/γ ] 293
-------------
γ 3/2
P
2 Pc T c = -------------- = 376 K
W i = α s f ------- - P -------- –1 0,78
ρa γ–1 a
a
À la sortie du coussin, on a Pa /Pc = 0,739 et M = 0,67 (§ 3.1.4.3.2a ).
Exemple : soit un coussin de diamètre utile ∅ = 0,6 m, une charge Les tables donnent (tableau 1) :
sustentée de 1 000 kg (F = 10 4 N), une hauteur de vol recherchée
h = 1 mm, on considère un bord arrondi tel que α = 1. T
La surface de sustentation est : ------s- = 0,916 soit T s = 344 K
Tc
π ( 0,6 ) 2 soit Vs = 0,67 × 20,1 × 344 = 250 m/s.
S = ---------------------- = 0,282 m 2
4
la pression de sustentation :
10 4
∆P = ---------------- = 0,354 × 10 5 Pa
0,282
la surface de fuite :
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a = 288, K, ρ*
Aux conditions standards T * a = 1,23, d’où, pour On ne considère plus de striction puisque, par principe, le col se
T*
a = 293 K : trouve à la section minimale géométrique, c’est-à-dire à la hauteur
de vol réelle.
Ta Pc 288
ρ c = ρ a ------- -------- = 1,23 × ----------- × 1,354 = 1,275 kg/m 3 Comme Vs = as , on peut écrire :
Tc Pa 376
ρs as
soit ρs = 1,275 × 0,806 = 1,03 kg/m3 q m = ------- ------- ρ c a c s f
ρc ac
d’où qm = 1,03 × 1,885 × 10–3 × 250 = 0,485 kg/s
soit qm = 0,578 ρc ac sf
avec ∆T = 376 – 293 = 83 K ρc ac Pc Ta 1/2
Pc Pa
q m = α s f ρ a -------- 2 C p T a 1 – -------- (24) W = qm Cp (Tc – Ta )
Pa Pc
Exemple : soit une charge de 14,15 t (F = 14,15 × 104 N), pour un
[ ( γ – 1 )/γ ] [ ( γ – 1 )/γ ]
Pc P coussin de 1 m de diamètre. On appelle Pf le périmètre de fuite.
W iso = αs f ρ a 2 ( C p T a ) 3/2 -------
- -------i- –1
Pa Pa Soit une hauteur de vol recherchée de 5 × 10–5 m.
[ ( γ – 1 )/γ ] 1/2 S = 0,785 m2 et sf = Pf h = 1,6 × 10– 4 m2
1 – -------
P
Pa
- (25)
c avec Pa = 105 Pa et Ta = 293 K :
Exemple : en prenant les mêmes données que pour les exemples
14,15 × 10 4
des paragraphes 3.1.4.3.2a et b avec Tc = Ta = 293 K et δp = 105 Pa, ∆P = -------------------------------- = 1,8 × 10 5 Pa
la vitesse de sortie devient, au même nombre de Mach M = 0,67 0,785
(tableau 1) : Pa 1
- = ---------- = 0,358
-------
Pc 2,8
293
V s = 218 ----------- = 222 m/s
288 Il y a donc un col sonique à la fuite (§ 3.1.4.2) : M = 1.
avec Considérons l’écoulement isotherme, c’est-à-dire :
Ta Pc Tc = Ta = 293 K
288
ρ c = ------- -------- ρ a = 1,23 × 1,354 × ----------- = 1,68 kg/m 3
Tc Pa 293
293
ρ a = 1,205 kg/m 3 et a a = 310,9 ----------- = 316 m/s
et 288
soit 14 % de la puissance à la sortie du compresseur. Il n’y a donc pas ■ Si, en réalité, le débit est prélevé sur un réseau à
intérêt, si cela ne s’avère pas nécessaire, de refroidir le flux d’alimenta- P c = 8 × 10 5 Pa, on obtient P a / P c = 0,125 soit T a / T c = 0,550 ;
tion des coussins d’air. Tc = 533 K et ∆T = 533 – 293 = 240 K.
■ Si le réseau est isotherme et Tc = 293 K, le débit qm reste le
3.1.4.4 Régime compressible et fuite sonique même (on a mêmes Pa , Ta , ρa ) et la puissance devient :
À partir d’un rapport de pressions donné Pc /Pa , il existe dans la W = 0,100 × 240 = 24 kW
section minimale de sortie un col sonique dans lequel M = 1. On a
alors Ps /Pc = 0,527 ; ρs /ρc = 0,634 et Ts /Tc = 0,831. On a donc multiplié par 8/2,8 = 2,8 la pression absolue fournie
par le compresseur et par 24/10 = 2,4 la puissance consommée.
Le débit est alors qm = ρs Vs sf et as /ac = 0,913.
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Pc Pa
W = q m (H c – H s ) et ρ s = ------------ --------
RT c P c
Pc – Ps
avec H c – H s = -------------------
- on obtient :
ρ
dV 1 1 γ–1 1
2 -----------s- ------------ = ----------- -------------- -----------------------------------------------
- (37)
W = qv ( Pc – Ps ) = α sf ----- ( P c – P s ) 3/2 2P c γ P a [ ( 1 – γ )/γ ]
(30) V s dP c
ρ -------- –1
Pc
Exemple : soit le même coussin que pour l’exemple du
paragraphe (§ 3.1.4.4) avec une charge sustentée de 100 kg avec l’hypothèse suivante : la température d’arrêt Tc est constante
(F = 103 N) et une hauteur recherchée h = 1 mm avec α = 1. dans le coussin car cette température d’arrêt du flux n’est que peu
influencée par la pression du coussin dans de faibles variations de
La pression de sustentation est ∆P = 0,354 × 104 Pa.
charge, ce qui est rigoureux dans le cas d’alimentation par col
La vitesse de fuite est alors : sonique.
2 On a d’autre part :
Vs = ----- ∆p
ρ dρ s (γ – 1) 1
- = ------------------- --------
------------------ (38)
ρ s dP c γ Pc
avec ρ = 1,273 kg/m3,
soit Vs = 76 m/s. Il vient donc :
Le débit est alors de : dF
K = --------- S
dh = ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
qv = 1,885 × 10–3 × 76 = 0,143 m3/s
1 γ–1 1 (γ – 1) 1 1
h -------------- – -------------- ------- + ------------------- ------- ------------------------------------------- - (39)
Soit une puissance de : q fq′ γ Pc 2γ P c P c [ ( γ – 1 )/γ ]
------- – 1
Pa
W = 0,143 × 0,354 × 104 = 506 W
ou W = 0,506 kW. On a alors, dans l’hypothèse d’une alimentation par col sonique :
f q′ = ∞
Soit la fréquence théorique :
3.2 Raideur aérodynamique
1 g 0,5 α
f = --------- ----- α = --------------- (40)
Dans certains cas d’utilisation de coussins pour la sustentation de 2π h h
pièces en mouvement, il est nécessaire de connaître soit la raideur
du système, pour des problèmes de positionnement, soit la 1 ⁄ 2
fréquence propre pour des questions de résonance. γ – 1 ∆P c 0,5
avec α = -------------- ------------ 1 + -----------------------------------------------
- (41)
γ P c [ ( γ – 1 )/γ ]
On appelle : Pc
dF
K = ---------
dh
(31)
--------
Pa –1
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On calculera α pour diverses pressions et l’on vérifiera que α varie La fréquence propre du système, compte tenu de l’isothermie,
0,695 0,730 est alors :
de 1,39 à 1,46, c’est-à-dire que f varie de ---------------- à ---------------- pour des
h h 1 g Pc 1 Pc
f = --------- ----- -------------------
- = 0,71 ---------- -------------------
- (51)
∆Pc = Pc – Pa variant de 2 × 103 à 2 × 105 Pa. 2π h Pc – Pa h Pc – Pa
On pourra donc prendre : La fréquence dépend de la hauteur de vol h et de la pression de
0,7 fonctionnement Pc .
f = ---------- (42)
h Exemple : pour Pc = 2 × 105 Pa et Pa = 105 Pa on a la fréquence
avec une très bonne approximation, pour des coussins alimentés à par la relation (51) ; pour h = 9 × 10– 4 m, f = 33,5 Hz.
débit constant.
On verra au paragraphe 3.2 b que cette formule n’est plus vala-
ble dès que la fuite croît, devient sonique, car la pression de sortie 3.3 Stabilité dynamique
n’est plus égale à Pa .
■ Deux remarques peuvent être faites : Il s’agit ici d’un problème important dans les coussins d’air qui
● écoulement incompressible, l’expression (39) devient : ont une fâcheuse tendance naturelle à entrer en oscillations
auto-entretenues. Dès 1966, le problème de la dynamique de la
dF S⋅q 1 S⋅q plenum chamber a été traité au sein de la Sté Bertin par MM. Hirsch
--------- = -------------- ------------------------------ = ------------------------------------------ (43)
dh h 1 q
-------- – ------------2- 1 q et Guienne, en particulier pour les jupes de Naviplanes. Ces études
f q′ ρV h -------- – -------------
f′ 2∆P ont été à la base de toutes celles qui ont suivi, autant en ce qui
q
concerne les Naviplanes que les Aérotrains, ou que la manutention.
Lorsque le fluide est prélevé sur le réseau d’usine, il y a toujours La mise en équations est assez complexe et l’on se contentera
un col sonique en amont et l’on peut considérer que f q′ = ∞ . On a : d’indiquer ici au lecteur les principes de cette mise en équations,
cela permettant de faire apparaître les paramètres qui interviennent.
dF 2F Mais seule sa résolution permet d’en mesurer l’importance. Or
K = --------- = --------- (44)
dh h l’expérience montre que cette importance dépend essentiellement
du schéma particulier du coussin et de son circuit d’alimentation.
La raideur est donc directement proportionnelle à la force F et
inversement proportionnelle à la hauteur de vol.
La fréquence propre du coussin est alors : 3.3.1 Mise en équations
1 K 1 2 mg 1 2g L’étude théorique est basée sur le schéma de la figure 6. Il s’agit
f = --------- ------- = --------- --------------- = --------- --------- (45)
2π m 2π mh 2π h donc essentiellement d’une alimentation à travers une section Sc
qui peut être un col sonique ou non, alimentant un volume d’indice
1
f = 0,71 ---------- (46) Vi , puis la suspension Su et le coussin C, l’air s’échappant par la
h hauteur de fuite théorique h à une vitesse sonique ou non.
h étant en mètre et f en hertz. La mise en équations de la dynamique du système considère la
masse sustentée m 0 et l’équipage mobile mm (plateau + joint), et
Exemple : pour un coussin basse pression ayant une hauteur de conduit à un système de six équations différentielles à six inconnues.
vol de 0,9 mm, soit 9 × 10–4 m, la fréquence propre est alors : 23,3 Hz. Il s’agit bien entendu d’écoulement compressible et l’on a tenu
compte aussi bien des termes d’accumulation que de ceux de
● écoulement compressible avec fuite sonique.
déformations des divers volumes δV1 ; δVj ; δV2 sous l’influence des
Prenons le cas de l’alimentation du coussin avec un col sonique ; variations de pressions δP1 et δP2 .
on a alors f q′ = ∞ et la température d’arrêt Tc = Cte. Prenons le
cas où la pression est telle que la fuite est sonique.
Dans ce cas, la vitesse au col reste constante et égale à la vitesse
du son qui ne dépend que de la température d’arrêt Tc = Cte et de
dV = 0.
L’expression de la raideur devient :
Pc
ρ s = 0,634 ------------ (47)
RT c
1 dρ s 1
avec ------- = ----------- = -------- (49)
ρs dρ c Pc
dF SP
--------- = -----------c- (50) Figure 6 – Coussin type : alimentation et suspension
dh h
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5 × 102 à 5 × 10–1 mm suivant l’état de la surface de glissement. La sur réseau d’usine ;
puissance varie alors selon la hauteur de vol recherchée et selon Alimentation en air .................. – à partir d’un compresseur
la taille et le nombre des coussins. adapté basse pression.
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Il est à noter que, si l’on accepte des efforts de translation d’utilisation de coussins non suspendus, car certains d’entre eux
supérieurs à ceux correspondant à un coefficient de frottement peuvent, suivant certaines ondulations de la voie, être conduits à
de 0,005, le débit peut être diminué de plus de la moitié. Cependant, étancher d’une façon telle que la pression d’utilisation maximale soit
considérant qu’il s’agit de très fortes charges, l’effort peut être dépassée. La rusticité des coussins est telle qu’il est inutile de prévoir
rapidement croissant sur le coussin. Par exemple, pour un coussin des filtrage, desséchage ou déshuilage spéciaux, sur le circuit
chargé à 2,5 t, un coefficient de frottement de 0,02 représente un d’alimentation en air.
effort de frottement sur le joint de 50 N qu’il n’est pas toujours
souhaitable de dépasser (efforts prohibitifs qui usent le joint).
L’usure sur de tels coussins est inexistante et leur temps de 4.3.2 Compresseur adapté
fonctionnement peut être compté comme celui correspondant à des
milliers de kilomètres. Sur banc d’essais, un de ces coussins a Si le réseau d’usine est insuffisant ou inexistant, on pourra
effectué plus de 5 000 km à 200 km/h sans usure mesurable. s’équiper d’un compresseur fixe ou mobile (embarqué sur la
plate-forme, à coussin d’air, par exemple) dont le débit sera choisi
en fonction de la pression de service nécessaire, en tenant compte
cependant des pertes de charge. Dans ces conditions, la puissance
4.3 Génération d’air consommée sera optimisée.
4.3.1 Réseau d’usine Il n’est pas nécessaire d’introduire de détendeur dans le circuit
(§ 4.3.1) et une simple vanne permettra de régler le débit nécessaire.
Le réseau d’usine pourra être utilisé dans la mesure où le débit La rusticité des coussins est telle qu’il n’est en général pas utile
prélevé ne sera pas préjudiciable au bon fonctionnement de d’introduire dans le circuit d’air des filtres ou des déshuileurs.
l’ensemble des autres machines-outils. Il n’est pas nécessaire Cependant, la vanne de commande peut être pneumatique et pilotée
d’introduire alors dans le circuit un détendeur, même si, le réseau par un circuit pneumatique secondaire qui nécessite généralement
étant à 8 bar, la pression du coussin est de l’ordre de 1 bar. En effet, des sous-ensembles de filtrage.
le coussin agissant comme un régulateur de pression, il est évident La nécessité d’avoir une bonne stabilité statique de l’ensemble
que toute l’énergie de pression superflue sera dissipée dans le sustenté demande de s’assurer d’une distribution homogène du
coussin lui-même sans risque de surpression dans celui-ci puisque débit dans les divers coussins de sustentation, conservée lors des
la charge qu’il supporte est constante en général (présence d’une divers cas de décentrage ou de mise à l’air libre de certains coussins.
suspension). On y prendra beaucoup plus garde dans le cas Quatre solutions sont possibles (§ 4.4.1, 4.4.2, 4.4.3 et 4.4.4).
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1 ( T i /T a ) 1/2
S c = ----------- ---------------------------- q m (55)
247 P i /P a 4.4.4 Distribution par perte de charge
ou séparation de flux
avec Sc (m2) section au col,
qm (kg/s) débit, Lorsque les cas de stabilité statique ne sont pas critiques (§ 3.1.2),
Pi (Pa) pression totale amont (= pression dynamique on peut se contenter de séparer les flux par simple perte de charge
+ pression statique), par un étranglement de diamètre supérieur au col sonique, ou par
une séparation de l’écoulement à la sortie du compresseur par des
Ti (K) température d’arrêt adiabatique amont. aubes séparatrices placées dans le sens de l’écoulement. C’est une
Exemple : soit un débit recherché de 10–2 kg/s avec une pression façon simple et efficace d’utiliser éventuellement un redresseur
génératrice de 3 × 105 Pa à la température ambiante : après la roue du ventilateur en séparant le flux là où sa vitesse est
maximale. C’est, en général, employé pour les plates-formes
1 1 × 10 –2 générées par un ventilateur basse pression et à grand débit, pour
S c = ----------- ----------------------- = 1,35 × 10 – 4 m 2 lesquelles des venturis seraient trop encombrants.
247 3
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— séchage de tôles par l’air de sustentation ; Une vanne générale sur la tuyauterie d’arrivée permettra de régler
— mise en place de réacteurs dans le fuselage d’un avion ; le débit. Dès l’ouverture de la vanne, les coussins se gonflent et
— cuisson de biscuits sur coussin d’air ; décollent les pieds de repos de la plate-forme du sol par la seule
— réfrigération rapide et homogène de produits à geler ; action de leur gonflement et de celui de leur suspension. Cette
— supportage de bandes transporteuses à grande vitesse de élévation est de l’ordre de 10 à 30 mm. Lorsque le débit est suffisant,
défilement (pas de pièces en mouvement, donc peu d’inertie, pas la plate-forme flotte et il suffit de fournir, dans une première phase,
de pression locale, donc pas de détérioration des charges l’effort nécessaire à sa mise en vitesse, puis d’entretenir le
sustentées). Les essais à la Sté Bertin et Cie ont montré que l’on mouvement par un effort très limité.
pouvait obtenir des vitesses supérieures à 12 m/s pour des Le freinage de la plate-forme s’obtient par fermeture progressive
puissances installées inférieures à 0,3 kW/m pour des charges de la vanne, et son immobilisation par arrêt sur les pieds de repos.
linéaires de 75 kg/m avec des coefficients de translation inférieurs
à 1 %. On notera que, du fait du soulèvement de la charge par les
coussins, il est possible d’équiper certaines charges avec ceux-ci
sans avoir à les soulever, mais simplement en engageant sous leur
propre châssis des coussins dont l’encombrement est de l’ordre de
5.3 Exemples de réalisation 50 mm en l’absence d’alimentation. Les coussins précédemment
décrits permettent par le réglage des pertes de charges de varier à
5.3.1 Plates-formes modulaires volonté ce soulèvement. La figure 9 décrit un élément modulaire
commercialisé. De tels modules peuvent être adaptés directement
Il existe des plates-formes constituées de châssis équipés de sous une charge existante puisqu’ils possèdent leur propre châssis
coussins et de leur alimentation (tuyauterie d’arrivée, cols de et, en particulier, leurs propres pieds de repos. On remarquera qu’ils
distribution) qui permettent une utilisation rapide sur le site. Les peuvent aussi bien être reliés entre eux par des barres télescopiques
caractéristiques d’un module sont données par la figure 9. qu’être fixés rigidement et individuellement sur le bâti de la
Prenons l’exemple d’une machine de masse 4,5 t, de 2 m × 1,50 m plate-forme.
d’encombrement, que l’on souhaite translater sur une dizaine de On trouvera un grand intérêt dans ces plates-formes lorsqu’elles
mètres. sont sujettes à des utilisations diverses et non spécialisées.
La première opération consiste à choisir une plate-forme à
4 coussins avec l’écartement maximal de ceux-ci, et à centrer au
mieux la charge sur ce châssis. 5.3.2 Machines-outils équipées de coussins
de façon permanente
La deuxième opération consiste à s’assurer que le débit nécessaire
total peut être obtenu à une pression suffisante. Dans le doute, on
se servira d’un appareil à contrôle de débit, type Mesur-air (construit On prendra comme exemple la réalisation effectuée dans un atelier
par la Société SAPELEM), par exemple, qui permet d’obtenir la carac- de profilage à froid.
téristique d’alimentation par une opération très simple de lecture de Cette technique a été utilisée pour placer deux profileuses de
manomètre, différentes buses calibrées simulant la plate-forme. tôles alternativement suivant les demandes de fabrication au poste
de travail. Deux postes ont été équipés, soit quatre machines.
Les caractéristiques des profileuses sont les suivantes :
18 m × 2,75 m, masse 30 t.
Le déplacement se fait sur des chemins en tôles de faible épaisseur
(1 mm) posées simplement sur le sol. Chaque machine est équipée
de 16 coussins suspendus à effet de rotule du type ∅ 600 mm.
L’alimentation se fait à partir du réseau d’usine, la consommation
totale est de 80 litres/s soit 5 litres/s par coussin (ces débits sont
mesurés dans les conditions normales de température et de
pression : 273 K, 1,013 25 × 105 Pa) et l’effort de translation est
d’environ 400 N.
En plus des avantages connus du coussin d’air :
— grande facilité de translation (pour l’homme) ;
— douceur de translation (pour la charge) ;
— positionnement rigoureux de la charge ; immobilisation aisée
par simple arrêt de l’alimentation ;
— faible élévation ;
il convient de noter :
— faible élévation de la charge autorisant des hauteurs sous
plafond minimales ;
— aire banalisée laissant libre l’espace à tout autre système de
manutention.
D’une grande simplicité, cette technique permet une économie
importante du coût de l’installation.
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5.3.3.2 Réalisation Les charges que représentent les moules sont de 150 à 300 kg,
En fait, la réalisation de châssis sur coussins d’air apporte une et nécessitent un débit d’air de l’ordre de 30 litres/s dans les
réponse globale à toutes ces questions (figure 10). conditions normales de température et de pression. Il faut souligner
que ce débit aurait pu être réduit d’au moins 70 %, s’il n’y avait pas
Les rouleaux, équipant les chaînes d’alimentation et d’évacuation eu de passage de fente. Les efforts de translation sont négligeables
de la table élévatrice, ainsi que ceux de la table elle-même, ont été devant ceux provoqués par les forces d’inertie, c’est-à-dire devant
remplacés par de la tôle standard plane, telle que le passage entre l’effort nécessaire à la mise en vitesse du moule.
les chaînes et la table élévatrice ne soit que de quelques millimètres.
Le coussin d’air est intégré à un châssis de telle sorte qu’en Il est bon de signaler que ce même coussin d’air est capable, pour
sustentation par l’air, ce dernier n’ait aucun contact avec la tôle, alors des débits de l’ordre de 10 litres/s, de sustenter plus de 1 500 kg sans
qu’en absence de sustentation, il vient reposer sur des patins effet notable de frottement sur de la tôle.
suffisamment répartis pour que ceux-ci puissent reprendre l’effort On peut donc dire que, dans ce cas, le remplacement des rouleaux
de la presse sans que le coussin ne subisse de contraintes de est également assuré par un coussin d’air ne nécessitant qu’une
compression. Le coussin est unique, mais compartimenté pour en puissance relativement minime n’apportant aucune contrainte
assurer la stabilité statique. Une commande par bouton-poussoir d’environnement, assurant une translation facile, et ce en toute
assure l’alimentation du coussin en air, et par-là même, la levée des sécurité. De plus, le coussin d’air n’est gêné ni par la présence du
patins de repos et la sustentation autorisant un glissement sans sable, ni par la compression de la presse.
effort. La sécurité est assurée, car toute interruption de la pression
exercée sur le bouton-poussoir par le manutentionnaire provoque
l’arrêt de l’alimentation en air, donc de la sustentation, et un freinage 5.3.4 Positionnement précis
immédiat sur les patins de repos. de produits d’approvisionnement de machine
L’alimentation en air est assurée par le réseau d’usine, et la fuite
assurant la lubrification du coussin est de l’ordre du dixième de Dans un hall de production automobile, ce sont des plateaux
millimètre, si bien que l’énergie cinétique du jet est très rapidement équipés de 4 coussins alvéolaires qui supportent des piles de flancs
dégradée et suffit juste à assurer le nettoyage progressif de la voie de 5 t, souvent très décentrées sur ces plateaux. Par contre,
de glissement au fur et à mesure de l’avancement du moule. Le l’opération de centrage de l’ensemble sous le dépileur magnétique
coussin d’air évolue donc, en permanence, sur une tôle propre sans (§ 5.2) est manuelle avec un minimum d’effort et un maximum de
pour autant provoquer des projections de table inadmissibles. précision. L’épaisseur du plateau est, d’autre part, très faible (ordre
Le passage entre les tables de préparation et d’évacuation et la de 100 mm), ce qui permet un taux d’utilisation maximal. Le débit
table de la machine est assuré par une découpe en forme de V de utilisé est de l’ordre de 50 Normaux litres pour une charge de 5 t.
telle sorte que la fente, de l’ordre de 2 à 3 mm, n’intéresse que
progressivement le coussin d’air au cours de son déplacement.
D’autre part, grâce au compartimentage du coussin et aux 5.4 Coûts
alimentations aérodynamiquement séparées de chaque comparti-
ment, la sustentation des coussins, non intéressés par la fente, reste Le graphique de la figure 11 montre l’évolution du prix par coussin
suffisante pour assurer le bon fonctionnement de l’ensemble. en fonction du tonnage translaté. On remarquera que le prix à la
tonne diminue sensiblement avec le tonnage.
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P
O
U
Coussin d’air R
E
par Francis CROIX-MARIE N
Ingénieur de l’École de l’Air
Chef du Département Effet de Sol à la Société BERTIN et Cie
S
Référence bibliographique
A
[1] CARRIÈRE (P.). – Méthodes théoriques d’étude
des écoulements supersoniques. Publications
V
Scientifiques et Techniques du ministère de
l’Air, Service Documentation Scientifique
Technique Armement (1964).
O
I
Constructeurs
R
France
Sté Bertin
SEDAM (Sté d’Étude et de Développement des Aéroglisseurs Marins)
Sté de l’Aérotrain
Grande-Bretagne
British Hovercraft Corp.
P
États-Unis
Air Float Corp.
L
Jet Stream System Co.
U
S
3 - 1975
Doc. B 1 190