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Étamage chimique

par Gérard CORVÉE


Ingénieur électrochimiste du Conservatoire national des arts et métiers
Chef du Laboratoire GLACIER VANDERVELL s.a.s. Automotive & Industrial Bearings,
Part of the Bearings Group of Dana Corporation (États-Unis)

1. Généralités................................................................................................. M 1 556 - 2
2. Procédés ..................................................................................................... — 2
2.1 Classification des procédés ........................................................................ — 2
2.2 Procédés cités dans la littérature technique.............................................. — 3
2.3 Procédés à formulation commerciale protégée........................................ — 3
2.3.1 La duclanisation.................................................................................. — 3
2.3.2 Le procédé APT................................................................................... — 3
3. Symbolisation ........................................................................................... — 4
4. Étamage chimique alcalin ..................................................................... — 4
4.1 Chimie du procédé ...................................................................................... — 4
4.2 Mécanisme du dépôt................................................................................... — 4
4.3 Réactions mises en jeu................................................................................ — 5
4.4 Gamme opératoire ...................................................................................... — 6
4.5 Productivité et gestion du bain d’étamage................................................ — 6
4.6 Caractéristiques des dépôts........................................................................ — 6
4.6.1 Épaisseur ............................................................................................. — 6
4.6.2 Adhérence ........................................................................................... — 6
4.7 Applications ................................................................................................. — 6
4.8 Maîtrise de la qualité. Capabilité ................................................................ — 6
4.9 Sécurité et environnement ......................................................................... — 8
4.9.1 Risque chimique ................................................................................. — 8
4.9.2 Traitement des effluents de rinçage.................................................. — 8
4.9.3 Bains usés : destruction ou récupération ......................................... — 8
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. M 1 556

L ’étamage des matériaux métalliques est réalisable en phase aqueuse, soit


par voie électrolytique, soit par voie chimique. Les applications industrielles
de l’étamage chimique sont relativement peu nombreuses par rapport à l’éta-
mage électrolytique ; celles d’importance notable en production concernent
l’industrie automobile.
Le procédé chimique a pour avantage essentiel la simplicité de mise en œuvre
et d’installation, car il ne nécessite ni anodes, ni générateur, ni amenées de
courant.

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ÉTAMAGE CHIMIQUE ___________________________________________________________________________________________________________________

1. Généralités — la gestion de la chimie du bain d’étamage est simple, car elle


se limite le plus souvent à la mise en œuvre et au contrôle analyti-
que d’un seul produit, le stannate de sodium ;
— il ne nécessite ni calculs ni réglages de densité de courant, de
Du fait de son prix élevé et de ses faibles caractéristiques mécani- durée de traitement, et se prête donc bien à une production indus-
ques, l’étain est rarement utilisé à l’état non allié, hormis pour les trielle en grande série.
revêtements, qui se révèlent possibles sur de nombreux substrats
● Par comparaison avec l’étamage électrolytique, les performan-
métalliques.
ces de l’étamage chimique sont plus faibles :
Il est à noter que, d’une part, la production mondiale d’étain glo- — l’épaisseur d’étain déposable est limitée, par principe même, à
bale est en constante décroissance depuis 1930 (par exemple quelques micromètres ;
200 000 tonnes ont été produites en 1979, contre seulement 155 000 — l’adhérence du dépôt est notablement inférieure et plus
en 1988) d’autre part, un point remarquable est à souligner : la frac- aléatoire ;
tion utilisée pour les traitements de surface est plus élevée que — le champ d’application du procédé alcalin est limité aux allia-
pour tout autre métal commun. ges d’aluminium.
Elle est de l’ordre de 30 % du total rien que pour l’étamage élec- On notera que l’étamage chimique d’autres alliages est possible,
trolytique, les autres procédés d’étamage, y compris l’étamage chi- particulièrement les alliages cuivreux, qui nécessitent une formula-
mique, représentaient en 1989, entre 5 et 15 % de la consommation tion chimique acide ; les applications industrielles notables sont
totale d’étain. pratiquement inexistantes.
Autrefois, le seul procédé connu était l’étamage par immersion ● Au plan environnemental et sécurité, le risque chimique poten-
dans un bain de métal fondu. Ainsi des artisans étameurs itinérants, tiel lié à l’étamage chimique est nettement moins élevé que celui de
souvent des Bohémiens romani, parcouraient les villes et les cam- l’étamage électrolytique.
pagnes françaises ; ils savaient traiter les couverts (cuillères, four- Certains produits chimiques mis en œuvre pour la préparation
chettes) et divers objets de cette façon. des alliages d’aluminium avant étamage électrolytique sont classés
Les caractéristiques très intéressantes de l’étain (telles que son toxiques, alors que les produits d’étamage chimique sont seule-
bas point de fusion (+ 232 oC), sa bonne aptitude à s’allier à d’autres ment classés nocifs. Cela est à considérer autant sur le plan de
métaux, comme le fer, le cuivre, son innocuité, ses qualités de pro- l’emploi et du risque pour le personnel, que sur le plan des déchets
tection contre la corrosion, son aptitude au polissage) étaient déjà industriels spéciaux générés, qui nécessitent des filières de destruc-
mises à profit. tion plus coûteuses.
Les procédés d’étamage en solution aqueuse ont commencé à ● Au plan du coût global du traitement de surface, l’étamage chi-
prendre une importance industrielle considérable vers 1930, ceci en mique a un prix de revient au mètre carré traité, à épaisseur de dépôt
relation avec le développement de la chimie du stannate de sodium, comparable, très supérieur à celui de l’étamage électrolytique ; ceci
sel à caractère alcalin, riche en étain, principalement en Allemagne en raison de la durée de vie limitée de la solution d’étamage au stan-
et en Angleterre. nate.
● Enfin, force est de constater la quasi-absence de progrès, de
Deux voies se sont développées parallèlement : l’étamage élec-
trolytique et l’étamage chimique. formulations chimiques nouvelles ou encore de publications techni-
ques concernant ce procédé, depuis de nombreuses années, de fait
■ L’étamage électrolytique a régulièrement supplanté l’étamage depuis que le Tin Research Institute a cessé ses activités en 1967.
par immersion à chaud qui a pratiquement disparu, il est L’ITRI (International Tin Research Institute) a étudié en 1980 une
aujourd’hui largement utilisé sur des installations en ligne en formulation d’étamage autocatalytique, qui n’a pu donner lieu à
continu, pour le revêtement de demi-produits sous forme de tôle une utilisation industrielle du fait de l’instabilité de la solution.
mince d’acier laminé à froid, en vue de fabriquer principalement des Les applications industrielles notables, dans les années 1990,
conteneurs alimentaires, tels que boîtes de conserve, canettes de concernent l’industrie automobile, pour des pièces à fonctions de
boissons diverses. glissement dans les moteurs à combustion interne, où les proprié-
Le procédé électrolytique a évolué de la formation alcaline initiale tés tribologiques de l’étain sont exploitées : paliers lisses comme les
au stannate vers des formulations acides plus performantes, au coussinets de moteur, pièces de fonderie comme les pistons.
fluoborate, puis au sulfate et au sulfonate capables de réaliser des
dépôts brillants.
■ L’étamage chimique est un procédé qui ne demande pas
d’apport de courant continu extérieur. Il est nommé couramment 2. Procédés
« par déplacement » ou encore « par immersion ». En anglais
« electroless tin plating » ou encore « immersion tin flashing » sont
les appellations le plus souvent rencontrées. 2.1 Classification des procédés
Les procédés d’étamage chimique diffèrent selon deux paramè-
tres essentiels : Les procédés d’étamage chimique dans leur principe général de
— le mode d’apport des électrons, flux de charges négatives fonctionnement nécessitent la présence simultanée de :
nécessaires à la réaction de dépôt, pour faire passer l’étain de sa — une source d’étain, généralement en solution, sous forme ioni-
forme ionique soluble à sa forme de dépôt métallique ; que, où encore mais plus rarement, sous forme métallique solide ;
— la formulation chimique de la solution d’étamage. — un flux de charges électriques négatives, les électrons ;
Actuellement seul l’étamage chimique alcalin prédomine dans — une différence de potentiel thermodynamique favorable.
l’industrie. C’est un procédé dans lequel les électrons sont fournis qualitativement négative en valeur absolue, quantitativement suffi-
par la dissolution du substrat à revêtir, en alliage d’aluminium. sante.
Ce procédé s’est développé et maintenu, principalement dans La classification des procédés en fonction du mode d’apport des
l’industrie mécanique, du fait de la simplicité relative de sa mise en électrons fait apparaître trois catégories [1] :
œuvre : — ionisation d’un métal : procédé par contact métallique ou pro-
— au plan matériel, il ne nécessite pas d’équipements d’élec- cédé par déplacement ;
trolyse : ni électrodes, ni générateur de courant continu, ni appa- — oxydation d’une espèce chimique réduite en solution : procédé
reillage de réglage (voltmètre, ampèremètre) ; par réduction chimique.

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2.2 Procédés cités dans la littérature a pas d’attaque du substrat, il s’agit donc d’un procédé par réduc-
tion chimique.
technique
Deux types d’applications ont été industrialisées [11] :
a) application décorative, sur tubes de recharge de cartouches de
La littérature technique fournit différentes formulations d’éta- stylos à bille, en laiton ; qui a été supplanté par de la matière plasti-
mage chimique, il s’agit souvent de variantes ou d’améliorations de que teintée dans la masse ;
procédés anciens. De fait, les applications industrielles significatives b) application technique, sur pièces diverses d’électronique avec
sont limitées, et la plupart des procédés cités sont sans utilisation soudabilité nécessaire, qui a été fortement concurrencée par les
pratique actuellement (tableau 1). codépôts électrolytiques d’étain-plomb 60-40, très supérieurs en
productivité.

2.3.2 Le procédé APT


2.3 Procédés à formulation commerciale
protégée Il s’agit d’un procédé acide par déplacement, étudié et développé
commercialement, par Advanced Plating Technology Ltd en Israël,
spécialement pour l’étamage chimique des coussinets de moteur en
2.3.1 La duclanisation alliage aluminium-étain sur acier au carbone. Il allie l’avantage de la
simplicité inhérente au procédé chimique, en ne nécessitant pas de
matériel d’électrolyse, à celui d’une gamme opératoire courte, en
La duclanisation est un procédé presque tombé en désuétude, quatre séquences, préparations et déposition, non compris les
cité pour mémoire. Elle a été utilisée industriellement de la Seconde rinçages :
Guerre mondiale jusqu’en 1980 ; son emploi est rare aujourd’hui. — dégraissage alcalin chimique (55 à 70 oC) ;
C’est un procédé dont la formulation commerciale « Chim-Etain » — décapage acide (50 à 60 oC) ;
est protégée, mis en œuvre dans une installation spécifique — activation (25 à 35 oC) ;
comportant une cuve en cuivre, où les pièces de petite taille sont — étamage acide (20 à 30 oC).
traitées en vrac.
Ce procédé, testé en laboratoire, sur pièces en alliage aluminium-
Le dépôt d’étain est possible uniquement sur les substrats cui- étain pour coussinets de moteurs, donne des dépôts adhérents et
vreux (cuivre pur, laiton). Il a une épaisseur typique de 1 à 2 micro- satinés d’apparence agréable, d’épaisseur limitée environ au micro-
mètres, obtenue par un contact de 24 heures avec la solution. Il n’y mètre [12].

Tableau 1 – Procédés d’étamage chimique

Formulation Nombre d’oxydation


no Principe
chimique de l’étain
Source d’électrons Substrat traitable Référence

1 Contact Acide, SnCl2 , acide 2+ Externe Alliages cuivreux [2]


tartrique Zinc en poudre

Externe
2 Contact Acide, NaCl, acide 2+ Étain en poudre Alliages cuivreux [2]
tartrique ou massif

Externe
3 Contact Alcalin, Na2SnO3 , 4+ Aluminium ou Alliage d’aluminium [2]
NaOH magnésium massif

Acide SnCl2 , HCl


4 Déplacement Alliages cuivreux,
(+ thiourée 2+ Substrat plomb [3]
si cuivreux)

Acide,
5 Déplacement SnSO4 + H2SO4 2+ Substrat Acier au C, alliages [4]
ou HF d’aluminium

6 Déplacement Alcalin, SnCl2 , 2+ Substrat Alliages cuivreux [5]


NaOH, NaCN

Alcalin, Na2SnO3 , Alliages


7 Déplacement 4+ Substrat [6] [7] [8]
NaOH d’aluminium

8 Déplacement Alcalin, Na2SnO3 4+ Substrat Alliages d’alumi- [9]


nium et acier au C

Réduction chimique Alcalin, SnCl2 , Acier au C, nickel,


9 autocatalytique citrate, acétate, 2+ Solution cuivre, ABS (1), [10]
EDTA, TiCl3 polypropylène
(1) ABS : acrylonitrile butadiène styrène.

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3. Symbolisation Le point important à considérer est que le taux d’hydrolyse TH


(en %) du stannate est faible. À 25 oC, les données expérimentales
de Paul Pascal [13] permettent d’obtenir la formule pratique
suivante :
Selon la norme NF A 91-010, l’étamage chimique est à classer
comme « revêtement métallique » plutôt que comme « traitement TH (en %) = 18,05 – [0,13 C Sn (en g/L)]
de surface ». Il fait partie des traitements chimiques (II) dont le prin-
cipe est selon la norme : « traitement en phase liquide provoquant La formule de calcul de la teneur en soude libre d’une solution
un dépôt métallique, obtenu à partir d’un électrolyte approprié en réalisée avec un stannate pur est :
l’absence de source extérieure de courant selon deux modes, élec-
trochimique ou chimique ». 2 × 40 × [ 18,05 – 0,13 C Sn ( en g/L ) ]
NaOH (en g/L) = ---------------------------------------------------------------------------------------------
118,7 × 100
De fait l’étamage chimique est un procédé électrochimique, qui
fait appel à des réactions « par déplacement » ou « par contact ». Les concentrations en étain en solution sous forme active sont fai-
La norme précise que « le métal plongé dans l’électrolyte se bles par rapport à la concentration totale en sel mis en solution. Les
recouvre instantanément d’un autre métal, l’épaisseur étant limitée ions alcalins [OH–] jouent un rôle prépondérant sur les équilibres en
et faible (inférieure ou égale à 1 micromètre) ». Il sera vu plus loin, présence, via la constante d’hydrolyse Kh :
(§ 4.2) et (§ 4.6.1) d’une part, que le dépôt de l’étain n’est pas instan-
– 2
tané et que, d’autre part, les épaisseurs de dépôt sont pratiquement [ OH ] [ H 2 SnO 3 ]
toujours égales ou supérieures au micromètre. K h = -----------------------------------------------
-
Na 2 SnO 3
Les caractéristiques utiles pour le concepteur (le service métho-
des) sont les suivantes : avec Kh en mol2,
— dépôt : ............................................................................. étamage [] espèce chimique active,
— symbole : .................................................................................. Sn sans [ ] molécule non dissociée,
— numéro atomique : .................................................................. 50
[OH–] somme de l’alcalinité libre.
— masse atomique : ............................................................ 118,7 g
— masse volumique théorique : .................................... 7,3 g/cm3 Le point remarquable de la chimie au stannate est qu’un seul pro-
— température de fusion : .................................................... 232 oC duit chimique génère deux espèces chimiques essentielles au fonc-
tionnement du procédé : une espèce riche en étain et une espèce
La symbolisation à porter au plan de la pièce, conformément à la alcaline.
norme NF A 91-010, serait par exemple :
Les conséquences pratiques seront traitées au paragraphe 4.4.
Sn 2 (II)/Al
Au cours du processus d’étamage l’étain passe par cinq états
soit : dépôt d’étain obtenu chimiquement sur aluminium ou alliage successifs : sel cristallisé, en solution, acide stannique, forme ioni-
d’aluminium, d’épaisseur 2 µm. que, solide métallique.

Les données thermodynamiques pour l’espèce ionique HSnO 3 ,
état ultime avant l’état métallique, manquent [14], la constante de
4. Étamage chimique alcalin dissociation K n’est pas connue.
Les expressions des différentes constantes sont :

4.1 Chimie du procédé +


[ H ] [ HSnO 3 ]

K = -------------------------------------
-
[ H 2 SnO 3 ]
La chimie est fondée sur l’emploi du stannate de sodium, livré
commercialement sous la forme hydratée Na 2 SnO 3 , 3H 2 O Kw = [H+][OH–]
[Na2Sn(OH)6 en écriture anglo-saxonne] et de 226,7 g de masse
molaire. Une mole de stannate pur contient un atome-gramme – KK h Na 2 SnO 3
[ HSnO 3 ] = --------------------------------------
-
d’étain, de masse atomique 118,7 soit au maximum 44,5 % en K w [ OH ]

masse d’étain.
On notera que l’autre stannate alcalin possible — le stannate de Les [OH–] de la solution de stannate sont apportés par l’hydrolyse
potassium — n’est pas employé industriellement. du sel et par les impuretés du produit chimique, ou encore par des
Le stannate de sodium est fabriqué de la façon suivante : additions volontaires de soude. Le rapport molaire normal de disso-
ciation NaOH/H2SnO3 est de 2. La soude exogène élève ce rapport et
— dissolution d’étain métallique dans l’acide chlorhydrique ; réduit la concentration en étain actif.
— précipitation de l’hydroxyde stanneux par la chaux ;
— conversion de l’hydroxyde par dissolution dans un mélange La figure 1 montre l’effet de régression de la soude exogène sur
soude-nitrate de sodium ; la concentration en étain actif.
— cristallisation du stannate.
Le stannate de sodium utilisé dans l’industrie à une pureté de
l’ordre de 96 à 98 % maximum. Les deux fabricants européens les 4.2 Mécanisme du dépôt
plus importants sont cités dans le « pour en savoir plus ». À la mise
en solution dans l’eau, le sel s’hydrolyse selon la réaction : Le mécanisme du dépôt de l’étain est dit « par déplacement »
(« exchange process » en anglais). La dissolution de l’aluminium
Na2SnO3 + 2H2O →
← H2SnO3 + 2NaOH métallique, par réaction d’oxydation de type corrosion électrochimi-
+
que avec formation d’ions Al 3 libère 3 électrons-gramme par
puis H2SnO3 se dissocie selon :
atome-gramme d’aluminium mis en jeu. Ces charges négatives
réduisent l’étain, du nombre d’oxydation + 4 dans l’espèce ionique
H2SnO3 →

← H+ + HSn O 3 –
[ HSnO 3 ] à zéro dans le dépôt :

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— oxydation : Une mole de stannate pouvant générer deux moles de soude, la


3+ réaction globale peut se décomposer ainsi :
Al → Al + 3e– ;
— réduction : 3Na2SnO3 + 4AI + H2O → 3Sn + 4NaAlO2 + 2NaOH
4+
Sn + 4e– → Sn ;
2NaOH + 2AI + 2H2O → 2NaAlO2 + 3H2↑
— transfert global de masse et d’énergie :
4+ 3+ En théorie, pour déposer 3Sn, la consommation de 4Al est suffi-
4Al + 3Sn → 4Al + 3Sn. sante. En pratique, 6Al sont nécessaires, car :
La réaction de transfert brute, sans tenir compte du solvant eau, 6NaOH + 6Al + 6H2O → 6NaAlO2 + 9H 2
nécessite la consommation de 4Al pour déposer 3Sn.
En résumé le mécanisme d’étamage nécessite : c’est donc comme s’il y avait surdissolution du substrat ; 6 moles
— l’hydrolyse de la solution de stannate ; d’hydrogène servent vraisemblablement à la réduction de l’étain

— la corrosion de l’aluminium par la soude libre ; dans HSn O 3 et les 3 moles restantes se dégagent sous forme

— la réduction de l’étain dans [ HSnO 3 ] , selon un mécanisme qui gazeuse.
reste à expliciter. Dimensionnellement, en tenant compte des masses volumiques
respectives, par micromètre d’étain déposé il y a attaque de 1,2 µm
d’aluminium, soit une perte d’épaisseur globale de la pièce de
0,2 µm par micromètre déposé.
4.3 Réactions mises en jeu
Le caractère électrochimique du procédé a été contrôlé par des
L’examen de la pièce en cours de traitement montre qu’il y a un mesures in situ, pendant l’étamage, du potentiel E de l’alliage alumi-
dégagement gazeux, dont l’arrêt signe, selon la bibliographie, la fin nium-étain « AS15 » pour coussinets, par rapport à une électrode de
de la réaction. référence au calomel (ECS). Le procédé au stannate alcalin a été
comparé à un procédé acide de formulation commerciale, APT
La réaction globale suivante est à utiliser pour une approche (Advanced Plating Technology). Dans les deux cas, les anoblisse-
industrielle, elle a été vérifiée par un bilan massique [9] : ments obtenus ∆E (∆E = E final – E initial) sont pratiquement identi-
ques, de l’ordre de + 0,3 V. Les mesures ont été réalisées avec des
3Na2SnO3 + 3H2O + 6AI → 6NaAlO2 + 3H2↑ + 3Sn solutions neuves [15].
On notera qu’en réactions secondaires des éléments d’alliage La figure 2 regroupe les enregistrements du potentiel en fonction
comme le silicium sont aussi mis en solution. du temps obtenu.
E métal (mV/ECS)

Étain actif (g/L)


– 1 800

6
– 1 600
0%
NaO
0,2
%

5
Na

– 1 400
HO
0,6

4
APT 879, 25 °C
%

– 1 200
Na
1%

OH
Na
OH

3
– 1 000
2
%
Na

2
OH

– 800

1
– 600 Stannate, 70 °C, 100 g/L Sn

0
0 20 40 60 80 100 120 140 – 400
Sn total (g/L) 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Temps (s)
Figure 1 – Solutions de stannate de sodium. Effet de la teneur
en soude du sel sur la concentration en étain actif Figure 2 – Étamage chimique sur AS15. Courbes E = f (t )

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4.4 Gamme opératoire 4.6 Caractéristiques des dépôts

Les caractéristiques techniques les plus significatives sont l’épais-


La gamme opératoire est définie en vue d’obtenir, pour un alliage
seur et l’adhérence des dépôts, qui doivent être régulièrement
d’aluminium, les caractéristiques essentiels du dépôt : épaisseur,
contrôlées.
adhérence, aspect.
Les séquences classiques d’une gamme de principe sont :
4.6.1 Épaisseur
— 1 – dégraissage au solvant ; L’épaisseur est limitée à quelques micromètres. Sa mesure est
2 – dégraissage alcalin léger ; réalisable selon les méthodes NF ISO 2093. La méthode de réfé-
3 – rinçage courant ; rence est le mesurage au micromètre étalonné, sous microscope
optique sur coupe micrographique normale. Sur un échantillon pré-
4 – décapage chimique acide ; levé par lot, 10 mesures sont faites, la moyenne, l’écart-type, les
5 – rinçage courant ; valeurs limites sont déterminés. Elle est à préférer en cas de produc-
6 – rinçage chaud ; tion en grande série.
7 – étamage ; Elle a l’avantage de donner des informations complémentaires
8 – rinçage courant ; sur la perte d’épaisseur du substrat, sur la présence de défauts (dis-
9 – rinçage chaud ; continuités, cloquages) et sur l’interface dépôt-substrat.
10 – séchage. La méthode non destructive, au comparateur de métrologie, est
également utilisable en suivi de production pour les pièces de taille
Des compositions types de bain d’étamage sont données au para- et de prix élevés, tels les pistons de moteurs.
graphe 4.7, en fonction des applications industrielles.
Les méthodes par dissolution chimique « à la goutte » et électro-
Le décapage est assuré classiquement par de l’acide nitrique dilué chimique (coulométrie) sont mal adaptées du fait des faibles épais-
ou par un acide fort non oxydant. Les conditions de dégraissage seurs des dépôts.
alcalin et de décapage (concentration, température, durée) seront
optimisées afin, d’une part, d’activer la surface d’aluminium pour la
rendre réceptive à l’étamage, c’est-à-dire en éliminant totalement la 4.6.2 Adhérence
couche d’alumine ; d’autre part, de limiter les pertes d’épaisseur des
pièces à traiter. Les nuances d’aluminium les plus alliées, particuliè- L’adhérence est la caractéristique principale de qualité.
rement en silicium, nécessitent des conditions de préparation plus
Du fait du niveau d’adhérence relativement faible de l’étamage
agressives et plus toxiques.
chimique, les méthodes d’évaluation de l’adhérence classiques
(norme NF ISO 2093) conviennent mal. La méthode ancienne de
contrôle sur pistons [7], appliquée avec une brosse en fils de nickel,
considérait que l’adhérence était mauvaise quand le dépôt se déta-
4.5 Productivité et gestion chait sous l’effet du brossage.
du bain d’étamage La méthode au ruban adhésif — bien que non normalisée — est à
recommander, elle permet d’apprécier le pourcentage superficiel de
dépôt restant adhérent sur la pièce testée. Elle permet donc de déce-
En production industrielle, l’obtention de performance producti- ler des dérives de qualité. Il est conseillé d’utiliser un ruban adhésif
vité-coût de traitement impose de disposer d’un indicateur de pro- spécial, pour une meilleure répétabilité, et de tester le dépôt après
ductivité (IP) émis à fréquence régulière en fonction du type un délai de 24 h.
d’activité. Il est défini pour le bain d’étamage lui-même en fonction
de l’installation, des épaisseurs déposées, des consommations
(litres de bain/m2 traités, stannate de sodium). L’indicateur intègre
les pertes (entraînements de bains, déchets de bains usés). Il permet 4.7 Applications
de chiffrer les améliorations de chimie des procédés, les dérives
éventuelles de production. Par principe :
Les applications significatives (tableau 2) sont des pièces à voca-
Σ masse étain déposé × 100 tion mécanique, pour moteurs à combustion interne, principale-
IP ( en % ) = ------------------------------------------------------------------------------ ment de véhicules automobiles :
Σ étain (stannate)
— pistons : pièces mobiles monolithiques, en alliage d’alumi-
avec Σ étain (stannate) = stannate consommé pour le montage et nium-cuivre ou aluminium-silicium, dont le mouvement alternatif
les ajouts d’entretien du bain. dans un cylindre creux permet l’obtention d’un volume variable ;
— paliers lisses, tels les coussinets minces de moteur : pièces
La gestion du bain d’étamage influence la productivité. Deux pra- cylindriques bimétalliques en alliage aluminium-étain/acier au car-
tiques sont théoriquement possibles : bone, composées de deux demi-coussinets appariés, dans lesquel-
— soit utiliser un bain peu concentré en stannate (exemple : les peut tourner un arbre mobile.
20 g/LSn) et faire des ajouts faibles et nombreux de stannate en L’expérience industrielle en étamage chimique est de 60 ans pour
fonction des mètres carrés traités ; les pistons et de 40 ans environ pour les coussinets.
— soit utiliser un bain plus concentré (jusqu’à 120 g/LSn) ce qui
réduit à quelques ajouts.
4.8 Maîtrise de la qualité. Capabilité
On remarquera que les additions de soude (au montage et à
l’entretien du bain) sont déconseillées, car elles perturbent son Le procédé d’étamage chimique est à considérer comme hors
fonctionnement, elles ont des conséquences néfastes autant sur maîtrise qualité via le réglage des paramètres de traitement ; c’est-
la qualité des dépôts que sur la productivité. à-dire qu’il est nécessaire d’effectuer des contrôles d’adhérence et

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Tableau 2 – Applications de l’étamage chimique alcalin

Épaisseur dépôt Composition bain Température Durée


Type de pièces Alliages
(µm) étamage (oC) (min)

Alliages de fonderie

2,5 à 8 5 à 40 g/LSn

Al-Cu-Ni-Mg 70 à 80 3à6
Pistons
Al-Cu-Si 0,5 à 2 g/LNaOH

4à8 dosage total

AlSi

Alliages colaminés

Al/acier CC 10

20 à 120 g/LSn
Coussinets
AS 15 AlSnCu 2,5 80 2à4

8 à 30 g/LNaOH

AS 124 AlSnSiCu 1,5 dosage total

d’épaisseur par prélèvement d’échantillon sur chaque lot traité. Le Les concentrations en aluminium et silicium (à déterminer par
lot est à définir en fonction du type de production : lot de traitement analyse par exemple au spectroanalyseur d’émission optique à
de surface, lot métallurgique ou lot à la référence client. plasma) permettent de déduire les volumes d’acide consommés
pour leur neutralisation, et de déduire par le calcul la concentration
Les points primordiaux sont :
en soude libre.
— le maintien strict de la température du bain d’étamage dans
La figure 3 groupe les suivis analytiques sur un bain monté avec
les limites spécifiées ;
un stannate contenant peu de soude (0,1 % en masse) de son début
— le contrôle de la qualité du stannate de sodium approvi- à sa fin de vie. En cours de fonctionnement, le bain s’appauvrit en
sionné : la teneur minimale en étain doit être de 95 % en masse, étain. Il y a bonne concordance entre la concentration en soude libre
exprimée en sel trihydraté, la teneur optimale réaliste est de 96 à calculée par le taux d’hydrolyse TH (voir § 4.1) et la concentration
97 % ; la teneur maximale en impuretés alcalines, dosées comme déduite des résultats analytiques.
« soude libre », sera d’autant plus basse que le bain sera concentré
en étain. La norme BSS 1468 indique un maximum de 2 % d’alcali-
nité libre dans le stannate de sodium, ce seuil acceptable pour un
bain d’étamage électrolytique, est trop élevé pour un bain d’éta-
mage chimique.
Les méthodes d’analyse chimique, volumétriques, sont simples :
Concentrations NaOH (g/L)

— dosage de l’étain par méthode rédox au KBrO3 , après acidifi-


30
cation ;
— dosage de l’alcalinité par alcalimétrie. 25
Elles s’appliquent aussi bien au contrôle du produit chimique,
qu’à celui du bain d’étamage. 20
En contrôle de production continue, l’emploi d’un titrateur auto-
15
matique est recommandé. e

Le dosage de l’alcalinité par HCl titré, au point de virage de la thy- do O2
10 aOH Al
mol-phtaléine, correspond pour un bain neuf à la soude libre NaOH. N a
N
Pour un bain usagé, contenant de l’aluminium en solution sous 5 NaOH libr e
forme d’aluminate, et du silicium sous forme de silicate, le point de NaOH l ibre théoriq
virage correspond à l’alcalinité totale dosée, c’est-à-dire à la neutra- ue
0
lisation « soude libre + aluminate + silicate », selon les réactions 94 82 68 65 55 43 36 32 29 25
suivantes : 89 78 66 59 47 38 34 30 27
NaOH + HCl → NaCl + H2O Bain usé, Sn total (g/L)

NaAlO2 + HCl → 1/2Al2O3 + NaCl + 1/2H2O


Na2SiO3 + 2HCl → SiO2 + 2NaCl + H2O Figure 3 – Suivi analytique de bain d’étamage

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ÉTAMAGE CHIMIQUE ___________________________________________________________________________________________________________________

Tableau 3 – Effets des paramètres d’étamage


NaOH dans le stannate
Température du bain Concentration
Paramètre Durée d’immersion de sodium
d’étamage en étain totale
(% en masse)
Sens de variation ↑ ↑ ↑ ↑
Limites 60 à 85 oC 15 à 120 g/L 1 à 10 min 0,1 à 6 %
Aspect du dépôt ↑ → ↓ ↓
Cloquage ↓ → → ↑
Adhérence ↑ ↑ puis ↓ ↓ ↓
Épaisseur ↑ ↑ ↑ ↓(1)
Attaque du substrat ↑ ↑ ↑ ↑
Durée de vie ↑ ↓ ↓ ↓
bain d’étamage
Pertes en étain → ↑ → ↑
pollution (eau, déchets)
(1) Validité : dépôt normal, non pulvérulent.

La « capabilité procédé » est définie pour les caractéristiques de


qualité essentielles, l’adhérence et l’épaisseur des dépôts, en fonc-
tion des limites spécifiées. Par exemple :
Xi ÉTAMAGE CHIMIQUE
IT
C p K épaisseur = ----------
6 σn
SOUDE
avec CpK épaisseur la capabilité globale procédé, pour la série
des n lots contrôlés,
IT l’intervalle de tolérance IT = épaisseur Attention ! Température élevée
maximale spécifiée – épaisseur minimale
spécifiée, Format 150 x 110 mm sur fond blanc, bordure noire
σn l’écart-type du lot. Symbole de danger Xi en noir, carré 30 x 30 mm sur fond orange

La moyenne est aussi utile à calculer [16].


Figure 4 – Étiquetage sécurité préconisé de la cuve d’étamage
Le suivi des capabilités permet de calculer les performances du
procédé, de détecter des dysfonctionnements. Le tableau 3 indique
l’effet des paramètres qui induisent des variations de caractéristi-
ques notables, ainsi que leur influence sur la durée de vie du bain et que ne présente pas de difficulté : le procédé à la chaux avec flocu-
les pertes du procédé. lant adapté permet de précipiter l’étain et de le récupérer sous
forme de boues qui seront, après dessiccation, stockables en centre
de stockage contrôlé de niveau I. Le code déchet, selon le décret
97-517, est le 19 02 01, boues sèches de station d’épuration.
4.9 Sécurité et environnement

4.9.1 Risque chimique 4.9.3 Bains usés : destruction ou récupération

Mise en œuvre : le stannate de sodium est classé Xi, il est irritant Le bain d’étain a une durée de vie (en m2/L) limité, il se charge en
pour les yeux et peut provoquer une sensibilisation de la peau. La aluminium et devient inopérant quand la concentration atteint 30 g/L
cause du risque est la soude. L’étain n’est pas classé dans l’échelle environ. Le bain usé, sous forme de déchet industriel spécial (DIS),
de toxicité. classé comme alcalin — sous le no de code 11 01 00 selon le décret
Stockage : le stannate est stockable avec les sels métalliques non 97/517 —, sera détruit par voie chimique selon la filière DRIRE code de
toxiques, étiquetés Xn ou Xi ou non étiquetés. traitement 04 F.
Étiquetage sécurité de la cuve d’étamage : voir figure 4 l’étique- Une autre voie peut être envisagée : il s’agit de récupérer l’étain
tage préconisé. par électrolyse. Il est alors nécessaire de procéder en deux étapes :
acidification de boues, puis électrolyse.
4.9.2 Traitement des effluents de rinçage Le coût de destruction des bains usés, en centre agréé, étant rela-
tivement peu élevé, une étude technico-économique comparative
La concentration en étain total maximale légale est de 2 mg/L, doit être réalisée, compte tenu du prix de la matière première. En
selon l’arrêté du 26 septembre 1985 sur les activités de traitements 1998, 1 000 L de bain usé contenant 25 g/L d’étain ont une valeur de
de surface en France. Le traitement des effluents de rinçage courant 2 500 F, alors que le coût de destruction est de 1 400 F environ,
d’étamage chimique alcalin en station d’épuration physico-chimi- auquel il faut ajouter le coût du transport spécialisé.

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P
O
U
Étamage chimique R

E
par Gérard CORVÉE
N
Ingénieur électrochimiste du Conservatoire national des arts et métiers
Chef du Laboratoire GLACIER VANDERVELL s.a.s. Automotive & Industrial Bearings,
Part of the Bearings Group of Dana Corporation (États-Unis)
S
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[5]
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p. 374-378 – no 686, juin-juil. 1998, 2de partie,
[15] CORVÉE (G.). – Étude Laboratoire GLACIER
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[6]
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[10] WARWICK (W.E.) et SHIRLEY (B.J.). – The
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[16] ZAÏDI (A). – SPC 4.15 Capabilité d›un proces-
sus. p. 194-209, Technique & Documentation,
Lavoisier 1989.
L
U
S
Normalisation
Association Française de Normalisation AFNOR NF ISO 2093 (8-97) Dépôts électrolytiques d’étain. Spécifications et métho-
des d’essai.
NFA 91-010 (12-84) Revêtements métalliques et traitements de surface des
métaux. Contrôle des revêtements électrolytiques et chimiques. Guide Pratique 2e Édi-
Terminologie. Classification. Symbolisation. tion 1989 CETIM Senlis.

Fabricants
(liste non exhaustive)

Th. GOLDSCHMIDT - Industriechemikalien


William BLYTHE and Co.

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