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1. Généralités................................................................................................. M 1 556 - 2
2. Procédés ..................................................................................................... — 2
2.1 Classification des procédés ........................................................................ — 2
2.2 Procédés cités dans la littérature technique.............................................. — 3
2.3 Procédés à formulation commerciale protégée........................................ — 3
2.3.1 La duclanisation.................................................................................. — 3
2.3.2 Le procédé APT................................................................................... — 3
3. Symbolisation ........................................................................................... — 4
4. Étamage chimique alcalin ..................................................................... — 4
4.1 Chimie du procédé ...................................................................................... — 4
4.2 Mécanisme du dépôt................................................................................... — 4
4.3 Réactions mises en jeu................................................................................ — 5
4.4 Gamme opératoire ...................................................................................... — 6
4.5 Productivité et gestion du bain d’étamage................................................ — 6
4.6 Caractéristiques des dépôts........................................................................ — 6
4.6.1 Épaisseur ............................................................................................. — 6
4.6.2 Adhérence ........................................................................................... — 6
4.7 Applications ................................................................................................. — 6
4.8 Maîtrise de la qualité. Capabilité ................................................................ — 6
4.9 Sécurité et environnement ......................................................................... — 8
4.9.1 Risque chimique ................................................................................. — 8
4.9.2 Traitement des effluents de rinçage.................................................. — 8
4.9.3 Bains usés : destruction ou récupération ......................................... — 8
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. M 1 556
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2.2 Procédés cités dans la littérature a pas d’attaque du substrat, il s’agit donc d’un procédé par réduc-
tion chimique.
technique
Deux types d’applications ont été industrialisées [11] :
a) application décorative, sur tubes de recharge de cartouches de
La littérature technique fournit différentes formulations d’éta- stylos à bille, en laiton ; qui a été supplanté par de la matière plasti-
mage chimique, il s’agit souvent de variantes ou d’améliorations de que teintée dans la masse ;
procédés anciens. De fait, les applications industrielles significatives b) application technique, sur pièces diverses d’électronique avec
sont limitées, et la plupart des procédés cités sont sans utilisation soudabilité nécessaire, qui a été fortement concurrencée par les
pratique actuellement (tableau 1). codépôts électrolytiques d’étain-plomb 60-40, très supérieurs en
productivité.
Externe
2 Contact Acide, NaCl, acide 2+ Étain en poudre Alliages cuivreux [2]
tartrique ou massif
Externe
3 Contact Alcalin, Na2SnO3 , 4+ Aluminium ou Alliage d’aluminium [2]
NaOH magnésium massif
Acide,
5 Déplacement SnSO4 + H2SO4 2+ Substrat Acier au C, alliages [4]
ou HF d’aluminium
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6
– 1 600
0%
NaO
0,2
%
5
Na
– 1 400
HO
0,6
4
APT 879, 25 °C
%
– 1 200
Na
1%
OH
Na
OH
3
– 1 000
2
%
Na
2
OH
– 800
1
– 600 Stannate, 70 °C, 100 g/L Sn
0
0 20 40 60 80 100 120 140 – 400
Sn total (g/L) 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Temps (s)
Figure 1 – Solutions de stannate de sodium. Effet de la teneur
en soude du sel sur la concentration en étain actif Figure 2 – Étamage chimique sur AS15. Courbes E = f (t )
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Alliages de fonderie
2,5 à 8 5 à 40 g/LSn
Al-Cu-Ni-Mg 70 à 80 3à6
Pistons
Al-Cu-Si 0,5 à 2 g/LNaOH
AlSi
Alliages colaminés
Al/acier CC 10
20 à 120 g/LSn
Coussinets
AS 15 AlSnCu 2,5 80 2à4
8 à 30 g/LNaOH
d’épaisseur par prélèvement d’échantillon sur chaque lot traité. Le Les concentrations en aluminium et silicium (à déterminer par
lot est à définir en fonction du type de production : lot de traitement analyse par exemple au spectroanalyseur d’émission optique à
de surface, lot métallurgique ou lot à la référence client. plasma) permettent de déduire les volumes d’acide consommés
pour leur neutralisation, et de déduire par le calcul la concentration
Les points primordiaux sont :
en soude libre.
— le maintien strict de la température du bain d’étamage dans
La figure 3 groupe les suivis analytiques sur un bain monté avec
les limites spécifiées ;
un stannate contenant peu de soude (0,1 % en masse) de son début
— le contrôle de la qualité du stannate de sodium approvi- à sa fin de vie. En cours de fonctionnement, le bain s’appauvrit en
sionné : la teneur minimale en étain doit être de 95 % en masse, étain. Il y a bonne concordance entre la concentration en soude libre
exprimée en sel trihydraté, la teneur optimale réaliste est de 96 à calculée par le taux d’hydrolyse TH (voir § 4.1) et la concentration
97 % ; la teneur maximale en impuretés alcalines, dosées comme déduite des résultats analytiques.
« soude libre », sera d’autant plus basse que le bain sera concentré
en étain. La norme BSS 1468 indique un maximum de 2 % d’alcali-
nité libre dans le stannate de sodium, ce seuil acceptable pour un
bain d’étamage électrolytique, est trop élevé pour un bain d’éta-
mage chimique.
Les méthodes d’analyse chimique, volumétriques, sont simples :
Concentrations NaOH (g/L)
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Mise en œuvre : le stannate de sodium est classé Xi, il est irritant Le bain d’étain a une durée de vie (en m2/L) limité, il se charge en
pour les yeux et peut provoquer une sensibilisation de la peau. La aluminium et devient inopérant quand la concentration atteint 30 g/L
cause du risque est la soude. L’étain n’est pas classé dans l’échelle environ. Le bain usé, sous forme de déchet industriel spécial (DIS),
de toxicité. classé comme alcalin — sous le no de code 11 01 00 selon le décret
Stockage : le stannate est stockable avec les sels métalliques non 97/517 —, sera détruit par voie chimique selon la filière DRIRE code de
toxiques, étiquetés Xn ou Xi ou non étiquetés. traitement 04 F.
Étiquetage sécurité de la cuve d’étamage : voir figure 4 l’étique- Une autre voie peut être envisagée : il s’agit de récupérer l’étain
tage préconisé. par électrolyse. Il est alors nécessaire de procéder en deux étapes :
acidification de boues, puis électrolyse.
4.9.2 Traitement des effluents de rinçage Le coût de destruction des bains usés, en centre agréé, étant rela-
tivement peu élevé, une étude technico-économique comparative
La concentration en étain total maximale légale est de 2 mg/L, doit être réalisée, compte tenu du prix de la matière première. En
selon l’arrêté du 26 septembre 1985 sur les activités de traitements 1998, 1 000 L de bain usé contenant 25 g/L d’étain ont une valeur de
de surface en France. Le traitement des effluents de rinçage courant 2 500 F, alors que le coût de destruction est de 1 400 F environ,
d’étamage chimique alcalin en station d’épuration physico-chimi- auquel il faut ajouter le coût du transport spécialisé.
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P
O
U
Étamage chimique R
E
par Gérard CORVÉE
N
Ingénieur électrochimiste du Conservatoire national des arts et métiers
Chef du Laboratoire GLACIER VANDERVELL s.a.s. Automotive & Industrial Bearings,
Part of the Bearings Group of Dana Corporation (États-Unis)
S
A
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L
U
S
Normalisation
Association Française de Normalisation AFNOR NF ISO 2093 (8-97) Dépôts électrolytiques d’étain. Spécifications et métho-
des d’essai.
NFA 91-010 (12-84) Revêtements métalliques et traitements de surface des
métaux. Contrôle des revêtements électrolytiques et chimiques. Guide Pratique 2e Édi-
Terminologie. Classification. Symbolisation. tion 1989 CETIM Senlis.
Fabricants
(liste non exhaustive)