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■ Le tableau 3 est relatif, cette fois, à l’agglomération en boulettes — elle paraît bien coûteuse : quelques 5 à 8 $/t d’aggloméré en
(c’est-à-dire la production de « pellets » [22]) et, comme pour le frais de fabrication (comme on le verra plus loin) et des investisse-
tableau 1, concerne la période de 1955 à 1995. Celle-ci coïncide avec ments de l’ordre de 50 $/t d’aggloméré produit par an ;
la naissance de cette technique aux États-Unis, après la guerre, en — elle ne semble guère nécessaire dans le cycle des opérations
réponse à l’épuisement des minerais de la région du Lac Supérieur unitaires visant à réduire les oxydes de fer des minerais et à pro-
dits « riches en fer » (à l’époque) et au début de la concentration des duire l’acier.
minerais pauvres en fer, les « taconites ». Cela a conduit à la produc- En fait, la motivation essentielle est que :
tion de concentrés de grande finesse, difficiles à agglomérer par les — les principaux procédés de réduction des minerais de fer, que ce
procédés d’agglomération sur grille et, ainsi, à inventer une nou- soit à l’état liquide (haut-fourneau ou COREX [11], [12] et [13]) ou à
velle méthode qui s’est rapidement développée en Amérique du l’état solide (c’est-à-dire en « réduction directe » comme MIDREX ou
nord, puis en URSS (pour des causes analogues) et, enfin beaucoup HYL) exigent des matières premières calibrées pour les cuves où se fait
plus tard, dans les pays en développement. la réduction des oxydes de fer à contre-courant des gaz réducteurs ;
■ Le tableau 4 traite du même sujet pour la période après 1995 où — de plus, ces réacteurs de réduction exigent que ces charges
l’on constate : calibrées soient résistantes, mécaniquement et chimiquement, dans
les conditions physico-chimiques de cette réduction, c’est-à-dire à
— sa stagnation dans les vieux pays industriels (essentiellement
des températures atteignant 1 000˚ C, voire plus.
aux États-Unis, au Canada et en URSS) ;
— sa croissance dans les pays en développement (notamment au C’est ce qui a écarté la solution du briquetage à froid ou à basses
Brésil, en Chine et en Inde). températures et a conduit aux opérations à hautes températures
permettant de fabriquer un produit de très haute qualité incorporant
L’internationalisation des symposiums sur le sujet est significatif à les fondants, moyens de constitution des laitiers ou scories,
ce propos [4], [5], [6], [7], [8], [9] et [10]. nécessaires à l’élaboration de la fonte ou de l’acier.
Ajoutons que les mines de fer ne peuvent guère fournir directe-
ment, pour des motifs géologiques et minéralogiques, les minerais
1.2 Les motifs de son développement calibrés satisfaisant à de telles conditions. L’examen du tableau 5
marque ce fait et permet de comparer :
— les besoins, c’est-à-dire la demande de minerais agglomérés
Cette opération d’agglomération des minerais de fer qui, comme par les principaux procédés de production d’un métal primaire. Les
on vient de le voir, a pris une très grande importance dans le déve- besoins totaux ont été estimés sur la base de 1,6 t de matière pre-
loppement de la sidérurgie mondiale, présente des aspects para- mière oxydée sous forme de minerais ou d’agglomérés (supposés à
doxaux en ce sens qu’à première vue : 60 % de fer) par tonne de métal (supposé à 95 % de fer) ;
— l’offre, c’est-à-dire les productions correspondantes d’agglo- tions et comprendre pourquoi ces procédés d’agglomération se
mérés auxquelles nous ajouterons la production directe de minerais sont développés et continueront à le faire. Il faut, en effet, souligner
de fer calibrés de haute qualité par les mines de fer (qui est, consta- que, malgré beaucoup d’efforts de Recherche et de Développement,
tons-le, très limitée...). les procédés d’élaboration d’un métal primaire, à partir de fines ou
Bien qu’il ne s’agisse que d’ordres de grandeur, notamment pour de concentrés de minerais de fer, n’ont encore qu’une importance
les teneurs en fer, on peut relever un bon accord entre ces estima- très limitée, comme le montre le tableau 6.
(0)
LES BESOINS
Production de Fonte 517 576 780
DRI/HBI 31 44 60
(0)
2. L’agglomération sur grille On notera que, pour réaliser les augmentations de production
nécessaires dans un certain nombre d’usines, on a choisi la solu-
tion d’accroître la longueur et, parfois même, la largeur des chaî-
nes existantes ([27], [28], [29].
■ Cette méthode d’agglomération des minerais de fer reste encore
et d’assez loin, comme nous l’avons vu au chapitre précédent, la
plus répandue dans le monde. En sus d’un bref historique, nous en
rappellerons les principes et les caractéristiques métallurgiques et
économiques, avant d’insister sur les aspects, devenus essentiels, 2.1 Bilan des matières et de l’énergie
de son impact sur l’environnement et des évolutions envisageables.
Par exemple, le recyclage des gaz et l’injection d’oxygène destinés à
améliorer la position de cette technique par rapport à son concur-
rent, c’est-à-dire l’agglomération en boulettes. On trouvera :
■ Cette opération ne consiste, en fait, qu’en la combustion, sur une — tableau 7, un bilan moyen des matières solides, par tonne
grille mobile, du mélange des fines de minerais (ou d’autres matiè- d’agglomérés (sinter) ;
res premières ou sous-produits) et d’un combustible (poussier de
— tableau 8, le bilan des matières gazeuses à comparer à la
coke ou charbon) avec l’air aspiré par un ventilateur. Comme on l’a
bien dit, on peut la considérer comme : figure 2 relative à celui présenté par Lurgi à propos du procédé
EOS ;
« ...la combustion d’un combustible très pauvre avec quelques %
de carbone et plus de 90 % de cendres, pour produire le sinter c’est- — tableau 9, un bilan thermique moyen de cette opération qui
à-dire une sorte de mâchefer... » [26]. pourra à son tour être mis en parallèle avec celui d’HKM
(tableau 10). Une autre comparaison peut se faire plus loin, avec ce
Quant aux installations, elles comprennent deux zones (voir la que l’on a obtenu grâce au procédé LEEP (tableau 17).
figure 1).
a) Tout d’abord, l’ensemble de stockage et dosage des matières On notera que ces bilans pour l’énergie ont été sensiblement
premières avec la partie essentielle constituée par la préparation et améliorés au cours des années et que, de quelques 1,7 ou 1,8 (voire
l’humidification du mélange à agglomérer. même 2 !) GJ/t de sinter, les valeurs actuelles se situent plutôt,
b) La machine d’agglomération, proprement dite, au principe très comme le montrent le tableau 9 et la figure 2, aux environs de 1,5 à
simple. 1,6 GJ/t de sinter [30].
Dépoussiérage
d'ambiance
Circuit de Chargement
l'aggloméré rge
Cha
Chargement de la
Hotte fausse grille
d'allumage
Criblage
Arrivée des Ventilateur
constituants Dépoussiérage
Humidificateur de la charge
mélangeur (minerai, fondants)
modulisateur
Refroidissement
de l'aggloméré Charge à agglomérer
(0) (0)
Tableau 7 – Bilan moyen des matières solides Tableau 8 – Bilan moyen des matières gazeuses
à l’agglomération à l’agglomération d’après [1] [2] et [3]
(en Nm3/t d’agglomérés, notre estimation)
kg/t kgFe/t
Matières
aggloméré aggloméré ENTRÉES (Nm3/t d’aggloméré)
ENTRÉES Air................................................................................................. 1 500
Minerais (63 % Fe)............................. 950 600 ⎧ N2 .............................................................................. 1 200
soit :⎨
Fondant .............................................. 750 – ⎩ O2 ................................................................................. 300
Poussier de coke................................ 45 – SORTIES (Nm3/t d’aggloméré)
Fumées ........................................................................................ 1 606
Total ................................................... 1 145 600
soit : N2 .............................................................................. 1 200
+ fines de retour ................................ 260
H2O .............................................................................. 100
SORTIES (1)
CO2 ................................................................................ 55
Aggloméré criblé expédié au haut-
fourneau (2) ....................................... 1 000 600 CO .................................................................................. 11
2.2 Bilan économique Si nous revenons à ce qui a été dit plus haut sur l’évolution de la
taille des machines, il faut préciser que les productions unitaires,
c’est-à-dire en tonnes de sinter par m2 de surface de grille et par
On trouvera au tableau 11 une estimation moyenne des frais jour, dépendent essentiellement :
d’agglomération sur grille des fines de minerais de fer. Il est à
remarquer que les frais de fabrication proprement dits n’ont pas — de la nature des minerais utilisés ;
beaucoup augmenté (sauf pour les combustibles fossiles) depuis — et, en grande partie, de la granulométrie de la charge.
une quinzaine d’années [31] tandis que les coûts des minerais de fer
et, en particulier des fines, ont plus que doublé au cours des derniè- En pratique, ces productions unitaires varient de moins de 20
res années. jusqu’à plus de 40 t/m2 et par jour.
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Tableau 9 – Bilan thermique de l’agglomération sur grille BILAN MOYEN DES MATIÈRES GAZEUSES À L'AGGLOMÉRATION
(en MJ/t d’agglomérés – notre estimation) En Nm3 / t d'agglomérés (d'après LURGI pour les études EOS)
Tableau 10 – Bilan énergétique de l’agglomération sur grille — l’azote, sous forme de divers oxydes NOx ;
(en MJ/t d’agglomérés (d’après HKM — et, surtout, les dioxines, composés hétérocycliques comme les
et (pour les études) LEEP) furanes qui, à tort ou à raison, sont considérées comme des pro-
duits très dangereux.
ENTRÉES
■ Concernant l’impact des unités d’agglomération, on trouvera des
Combustibles solides 1 567 (1)
estimations moyennes de son niveau d’influence sur
Gaz d’allumage 48 l’environnement :
Énergie électrique 85 (2) — au tableau 12 d’après une étude d’impact faite en 2000, dans
le cadre de l’Union Européenne ;
Total 1 700
— à la figure 3 sur l’ensemble des bilans concernant, en
(1) soit environ 60 kg de poussier de coke à 27 MJ/kg moyenne, une unité d’agglomération sur grille, d’après une étude
(2) soit environ 23 kWh commune de l’UNEP et de l’IISI [16].
Si les valeurs du tableau 12 et de la figure 3 sont en assez bon
Il faut, à ce sujet, souligner le fait que cette opération d’agglomé- accord avec celles que nous avions relevées précédemment (voir les
ration sur grille est simple et quelque peu brutale, ce qui permet de tableaux 7 et 8), celles concernant les polluants les plus importants
traiter, pratiquement, à peu près tous les types de « fines » : des fumées (SO2, NOx et dioxines notamment) sont plus délicates à
— depuis les « fines naturelles » résultant du criblage des mine- analyser car :
rais, en général riches en fer ; — pour le soufre, il y a, évidemment, une influence importante de
— jusqu’aux concentrés en notant qu’ici les performances se la composition de la charge, c’est-à-dire la présence éventuelle de
dégradent vite quand la finesse de ces concentrés augmente. On soufre dans les minerais et la teneur en soufre des combustibles ;
verra, au chapitre suivant, que c’est d’ailleurs ce qui a donné nais- — pour les oxydes d’azote, les mécanismes de leur formation ne
sance à l’agglomération en boulettes ; sont pas très bien connus ;
— en incluant l’aspect, très important, du recyclage d’une bonne — et, pour les dioxines, c’est-à-dire essentiellement, les PCDD/F,
part des sous-produits ou déchets engendrés dans les usines sidé- les analyses, sans oublier l’échantillonnage, ne sont pas très aisées.
rurgiques. (0)
Il faut insister, ici, sur le fait que les installations d’agglomération des ■ Vis-à-vis des législations en Europe, ce sont maintenant les direc-
minerais de fer constituent, probablement avec les cokeries, le princi- tives de la Communauté qui fixent les règles et, en particulier, celles
pal « point noir » dans les usines sidérurgiques intégrées. Pourquoi ? concernant l’IPPC (Integrated Pollution Prevention and Control) où
l’on met en évidence les BAT (c’est-à-dire les Best Available Techno-
a) Tout d’abord, à cause du débit très élevé des fumées produites logy). En pratique, cela a conduit à toute une série de directives suc-
par ces installations. cessives relativement :
b) Ensuite, au fait que ces fumées contiennent, à côté de CO2 et de — aux émissions de poussières et particules diverses ;
CO, toute une série d’éléments ou de molécules nocives, parmi les- — aux émissions de composés organiques, spécialement de
quelles il faut citer : dioxines ;
— le soufre, généralement en SO2 ; — à la production de métaux lourds ;
Matières premières
Minerai de fer Environ 1 t à 60 % Fe soit 600 kg de fer 0,70 $ par % Fe 42,00
Fondants 150 kg 0,01 $ par kg 1,50
Sous-total ........................................................................................................................................................................................... 43,50
Frais de fabrication
Charbon ou poussier de coke 50 kg 0,08 par kg 4,00
Gaz d’allumage 100 MJ 0,004 par MJ 0,40
Énergie électrique 40 kWh 0,06 par kWh 2,40
Main d’œuvre 0,015 heures 30 par heure 0,45
Entretien 3 % de l’investissement * 40 $ par tonne par an 1,20
Sous-total ............................................................................................................................................................................................. 8,65
Amortissement 10 % de l’investissement * 40 $ par tonne et par an 4,00
TOTAL................................................................................................................................................................56,15
* Cet investissement est estimé à 40 $ par tonne d’aggloméré produit par an
Tableau 12 – Ordre de grandeur des émissions d’une machine d’agglomération sur grille
(base : 2 000 Nm3 de fumées/t d’agglomérés)
Produit considéré Par tonne de sinter Par nm3
Poussières 150 à 250 g 75 à 125 mg
CO2 200 kg environ 5 %
CO 10 à 40 kg environ 1 %
SO2 800 à 1 600 g 400 à 800 mg
NOx 400 à 650 g 200 à 325 mg
PCDD/F (PolyChlorinated 0,5 à 3 µg 0,25 à 1,5 ng
Dibenzo-p-Dioxines et Furanes)
PAH (Polycyclic Aromatic Hydrocarbons) 100 à 900 µg 50 à 450 ng
PCB (PolyChlorinated Biphenyls) 1 à 13 µg 0,5 à 6,5 ng
— à la production de divers gaz, notamment SO2, NOx, HCl, sans • l’urée pour réduire les émissions de dioxines (CORUS,
oublier CO2 et CO. ROGESA, HKM et Sidmar),
• le charbon actif ou les lignites, toujours pour réduire les émis-
À titre d’exemple, une communication récente, celle de Hartig, Ste-
sions de dioxines mais, aussi, pour désulfurer les fumées,
den et Lin aux JIS de 2005 (cf. [20]), indique, pour l’Allemagne, les limi-
• le bicarbonate de sodium CO3HNa dans les épurateurs élec-
tes fixées par les autorités de ce pays (reproduites au tableau 13). On trostatiques, surtout pour désulfurer ;
voit que, pour beaucoup d’émissions, on est au-dessous du seuil usuel — et la réduction des débits de fumées.
des précipitateurs électrostatiques classiques (électro filtres) sur les
fumées, comme le montraient le tableau 12 et la figure 3. Dans ce cadre, on imagine bien que la troisième voie, à savoir la
réduction des débits de fumées, constituerait un important avantage
■ Enfin, pour les moyens d’action dans cette situation qui, notam- et c’est ce que l’on va examiner dans la section suivante.
ment du point de vue des législations, évolue très vite, on peut les (0)
20 kg CO
1,5 kg SO2
0,6 kg NOx
150 kg CO2
0,2 kg de particules
0,5 kg de poussières de
l'épuration électrostatique
250 kg de "retours"
Tableau 13 – Seuils limites d’émissions fixées par les autorités allemandes (Clean Air Act, TA-Luft 2002)
Types d’émissions Produits émis Par mg/Nm3 · s
– recueillies par électrofiltres 50
Poussières
– récupérées par d’autres procédés 20
– arsenic (As) et cadmium (Cd) 0,05
– plomb (Pb) et ses composés 1
Métaux lourds
– métaux lourds, classes I + II 0,5
– métaux lourds, classes I + III, II + III, I + II + III 1
– HF 3
– HCl 30
Gaz acides – SOx comme SO2 500
– NOx comme NO2 400
– VOC en total C 75
– dioxines et furanes 0,4
PCDD/F
– objectif final 0,1
Fines de
retour
STOCKAGE Dépoussiérage
d'ambiance
Mélange minéral Combustible
Mélangeur
bouleteur
CHAÎNE D'AGGLOMÉRATION
Cuisson Refroidissement
V1
V2
Cheminée Cheminée
Aggloméré brut 570 t/h
Criblage
comme l’avait proposé Beer mais, en pratique, cela ne s’est guère ■ Le procédé LEPP est plus récent. L’usine de HKM (Duisburg, Alle-
développé sauf pour la production d’eau chaude ou de vapeur... magne) a utilisé, elle aussi, la recirculation des gaz à l’aggloméra-
tion et le procédé ainsi mis au point, baptisé LEEP (Low Emission
■ La machine de Tobata (NSC, Japon) est une des premières machi- and Energy optimized sintering Process), est en service depuis
nes d’agglomération qui ait été équipée d’un recyclage des fumées, décembre 2001 [38]. Son principe (figure 9) et les principaux résul-
suivant le schéma de la figure 5 (cf. [11] [13] et [17]). tats sont résumés aux tableaux 15, 16 et 17.
■ Le procédé EOS (Emission Optimizing Sintering) a été proposé Ces tableaux montrent bien qu’il y a, là, une avancée importante
par Lurgi, dès 1990 essentiellement pour réduire le volume des gaz qui, semble-t-il, commence à faire école puisqu’une seconde instal-
résiduels et diminuer, de ce fait, les coûts liés aux mesures antipol- lation de ce type serait en construction (chez VAStahl, à Linz) et
lution [33], [34], [35]. Son schéma est à la figure 6. Par rapport au qu’une troisième serait en projet...
bilan des matières gazeuses de la figure 2, on trouvera les bilans
proposés par Lurgi pour le procédé EOS : On peut comprendre pourquoi en examinant en détail les valeurs
— à la figure 7 pour une première variante ; (même si elles datent déjà de deux ans) des tableaux 15, 16 et 17.
— à la figure 8 pour une seconde version avec injection d’oxy- Quatre points particuliers sont à distinguer :
gène. — on a pu maintenir la production et, peut-être même, l’augmen-
L’utilisation de EOS à Ijmuiden (Corus, Pays Bas) fut sa première ter un peu, mais cela au prix d’une mise au point plus longue que
installation industrielle sur la machine d’agglomération No 31 de prévu ;
132 m2, en 1994. Ultérieurement, le procédé fut étendu aux deux — on a sensiblement amélioré le bilan énergétique ;
autres chaînes d’agglomération de cette usine. Sur la machine
No 31, après 6 mois d’ingénierie, la réalisation fut achevée en 4 mois — on a pu maintenir, voire améliorer, la qualité des agglomérés ;
(de mi-janvier à mi-avril 1991) pour démarrer en mai. Le schéma est — et on a réussi, ce qui était le but essentiel, à diminuer considé-
celui de la figure 6 et les premiers résultats, publiés en 1994 ([33], rablement les débits de fumées et les émissions des principaux
[34]) et 1995 [35], sont résumés au tableau 14. polluants.
Ventilateur
200 000 Nm3/h
Ventilateur
O2 = 19,1 % (sur sec)
T = 166 °C
O2 = 20,6 % (sur sec)
90 000 Nm3/h Humidité = 2,4 %
T = 82 °C
Humidité = 3,6 % Préchauffage et
allumage Air
Fumées Basculement
Hotte Hotte de l'aggloméré
Dépoussiérage
Désem-
buage
3
420 000 Nm /h Précipitation
électrostatique
(avec électrode mobile)
Figure 5 – Machine d’agglomération de Tobata (NSC) avec recyclage des fumées (d’après [11] [17])
Entrée d'air
Ventilateur frais
Fumées
O2 = ± 14 % (sur humide)
T = ± 120 °C
H2O = ± 10 %
Allumage Hotte EOS
Cyclone
Ventilateur
Cheminée Dépoussiérage
Airfine avec
désulfuration
intégrée
Autres machines
d'agglomération sur grille
Figure 6 – Schéma de principe du procédé EOS (d’après [11], [17], [33], [34] et [35])
Injection d'oxygène
381,67
recyclage de gaz ESP 2
Air
63,67
1145,34 avec 12% O2
air frais
capacité thermique cheminée
945,59
1014,88 avec 18 % O2,
chaleur spécifique
3. L’agglomération
en boulettes
Consommé à
-54,91 O2
l'aggloméré
112 H2O
68,17 CO2 Engendré Cette méthode d’agglomération reste encore, comme nous
96,85 2,86 CO2 à l'agglomération 96,85 l’avons vu dans le paragraphe 1 à la seconde position, en tonnage
Gaz d'étanchéité Entrée d'air produit, derrière le procédé plus ancien de l’agglomération sur
parasité grille. Mais, elle se développe rapidement dans le monde, aussi
1042,44 1328,04 nous en rappellerons les principes ainsi que les caractéristiques
Gaz recyclé métallurgiques et économiques, avant d’insister sur ses avantages,
tant pour les consommations d’énergie que pour les aspects, deve-
285,6
nus essentiels, de l’impact sur l’environnement (bien plus limité ici
Fumées
que pour son concurrent, c’est-à-dire l’agglomération sur grille).
Composition de fumées
76,88 N2 = 26,92 %
34,36 O2 = 12,03 % 3.1 Principe
103 H2O = 36,06 %
68,17 CO2 = 23,87 %
2,86 CO = 1,0 % Sans revenir sur les autres méthodes évoquées plus haut, nous
0,34 SOx = 0,12 %
décrirons seulement les deux procédés qui se partagent actuelle-
285,6 100 % ment le marché des unités d’agglomération en boulettes. Ils
comprennent, l’un et l’autre, pratiquement les mêmes installations
de bouletage c’est-à-dire de production des « boulettes crues »
Figure 8 – Bilan de la seconde variante du procédé EOS (green pellets) et ne diffèrent que par le principe de cuisson de ces
(Les valeurs sont en Nm3/t de sinter. Ici, les gaz résiduels ne représentent que boulettes pour leur conférer la résistance mécanique, à froid et à
18,74 % du débit pour une installation classique) chaud, nécessaire à leur transport et leur utilisation.
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Tableau 14 – Comparaison des résultats obtenus avec et sans EOS à l’usine de Ijmuiden (Pays-Bas)
Marche normale Marche avec procédé EOS
Premiers résultats obtenus pendant la période d’essais avec de l’aggloméré à faible basicité.
Teneur en O2 (% en vol. humide) 21 réduite à 12
Gaz résiduels (Nm3/h, humide) 365 000 = 100 % 195 000 = 53 %
Gaz de recyclage (Nm3/h, humide) – 170 000 = 47 %
Quantité produite inchangée
Consommation en coke 100 % environ 90 %
Japon Tumble Test − 10 %
FeO (% massique) 10,5 13,5
Granulométrie moyenne du produit (en mm) 19 à 20 17 à 19
RDI inchangé
Émissions de poussières (1) – concentration résiduelle (200 mg/m3)
– débit massique plus faible, dû à la réduction des gaz résiduels
Émissions de NOx production plus faible grâce à EOS
Émissions de SO2 teneur plus faible car moins de coke utilisée
Émissions de CO – concentration inchangée
– débit massique plus faible, dû à la réduction des gaz résiduels
Autres polluants (2) réduction significative
(1) compte tenu de la composition plus favorable des gaz résiduels (moins de résistance des poussières), on ne peut démontrer l’avantage du procédé EOS (meilleur
rendement d’efficacité de séparation des poussières) dans ce cas car l’installation de Ijmuiden n’est équipée que de cyclones pour la séparation des poussières !
(2) des renseignements détaillés seront communiqués après une période d’essais prolongée.
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Tableau 16 – Amélioration des émissions de l’unité d’agglomération par le procédé LEEP à l’usine de HKM
(d’après le tableau 12 de [38])
Caractéristiques des fumées Fonctionnement normal Avec LEPP
Débit
Nm3/h × 1 000 1 300 650
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Bref historique
Bien qu’on retrouve des essais plus anciens pour faire une agglomération par la technologie du « pelletizing », c’est autour du milieu du
siècle dernier, vers 1950, qu’un problème se présenta aux industries du minerai de fer et de la sidérurgie des États-Unis. En effet, elles furent
alors confrontées à l’épuisement des réserves de minerais naturellement assez riches en fer pour être utilisés directement au haut-fourneau.
À ce moment-là, la concentration des abondantes ressources en minerais, pauvres en fer, mais à base de magnétite, les « taconites », fut
assez facile à mettre au point, cependant l’agglomération des concentrés de grande finesse (moins de 0,1 mm) posa un nouveau problème !
C’est lui qui fût à l’origine du développement de l’agglomération en boulettes ou « pelletisation ».
Ces efforts de recherches conduisirent à élaborer par une opération de bouletage, c’est-à-dire de production à partir de ces concentrés fins
et humides dans un cylindre, un cône ou un disque rotatif, de petites billes ou « pellets » crues (de diamètre de l’ordre de 10 à 15 mm). Il
fallait alors trouver une méthode pour durcir ces boulettes crues et c’est ainsi que l’on développa successivement trois procédés :
— tout d’abord, le chauffage dans un four à cuve, méthode largement utilisée avant d’être, actuellement, abandonnée ;
— ensuite, la « cuisson » sur une chaîne continue, analogue aux machines d’agglomération sur grille ;
— et, enfin, l’emploi de la combinaison « Grate Kiln » c’est-à-dire l’association :
• d’une grille continue de préchauffage des boulettes crues,
• avec un four tournant permettant de « cuire » ces boulettes préchauffées à la température finale désirée,
• et d’un refroidisseur annulaire où la chaleur de ces boulettes peut être récupérée.
Existant Nouveau
Recyclage
gaz
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19
Refroidisseur
Dépannage ARA
Figure 10 – Le procédé EPOSINT tel qu’il est
implanté à Linz (Autriche)
■ La cuisson des boulettes sur grille droite se fait, ici, sur une — une grille continue de structure assez légère, c’est-à-dire sans
chaîne droite tout à fait identique à celles qui servent à l’aggloméra- chariots séparés, pour préchauffer les boulettes et les amener à une
tion sur grille mais avec des recirculations et recyclages de gaz (voir température de l’ordre de 1 000˚ C ;
les figures 11 et 12) qui permettent un excellent rendement thermi- — un four tournant muni d’un brûleur où ces boulettes atteignent
que et conduisent à des consommations limitées, voire nulles, de la température finale de cuisson, de l’ordre de 1 300 ˚C, au cours de
combustibles solides et à une faible quantité de combustibles liqui- leur mouvement de rotation et d’avancement dans ce four ;
des ou gazeux.
— et le refroidisseur annulaire où les boulettes sont ramenées à
■ La cuisson des boulettes sur grille et four tournant est connue la température ambiante, tout en fournissant l’air chaud qui va être
sous le nom de « Grate Kiln » (voir la figure 13) et associe, comme utilisé en partie au four tournant et en partie au pré-séchage des
indiqué plus haut : boulettes sur la grille.
Ventilateur
d'échappement
77 °C
Boulettes
humides 700 1 300
à à
60 °C 275 °C 1200 °C 1 300 °C 800 °C 800 °C 250 °C
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
250 °C 500 °C 50 °C
Ventilateur de
300 °C refroidissement
Ventilateur
de fumées
9 à 25 mm
Ventilateur de récupération
0 à 9 mm
> 25 mm
Ventilateur de séchage
Couche de protection
en général 9 à 25 mm
Produit
0 à 5 mm marchand
1,2 … 30 boîtes à vent Retour bouletage
Figure 11 – Installation de cuisson à grille droite d’agglomération des boulettes. – Détail de la machine (Malmberget, Suède)
Boulettes
humides
Grille de
préchauffage 1 250 °C
Ventilateur
de fumées
Ventilateur
de séchage
Refroidissoir
Ventilateur
de récupération 20 °C 20 °C
Boulettes cuites
Figure 13 – Installation grille – four tournant – refroidissoir d’agglomération en boulettes dite « Grate Kiln » (Svappavaara, Suède)
(0)
a) En général, elles sont basées sur des gisements de minerais b) Parfois, ces unités toujours basées sur des gisements, mais à
de fer et sont la propriété des sociétés minières (mais souvent en proximité aussi de l’usine sidérurgique qui consomme ces boulet-
association avec des sidérurgistes qui utilisent ces boulettes). Ces tes, elles sont souvent regroupées en une entreprise intégrant
toutes ces opérations.
unités sont donc alimentées par des fines ou, plutôt, des concen- c) Beaucoup plus rarement, on les trouve situées, comme les
trés dont les coûts dépendent des conditions locales (gisement et installations d’agglomération sur grille, dans une usine intégrée
son exploitation, concentration du minerai, etc.). qui importe ses minerais.
(0)
Entrées Sorties
0.52m3, 697oC 0.64m3, 20oC
1.77m3, 20oC
Air ........................ 2 400 m3 soit : Fumées ................2 500 m3 soit : 1.64m3, 193oC
• 1 900 m3 N2 • 1 900 m3 N2 0.86m3 0.3m3
• 500 m3 O2 • 450 m3 O2 1.16m3, 340oC
0.4m3 340oC 340oC
• 50 m3 CO2 500oC 0.70m3, 300oC
• 100 m3 H2O
Tableau 20 – Bilan et besoins énergétiques moyens d’une agglomération en boulettes (en MJ/t de boulettes)
Chaleur sensible
300 300
des boulettes
Pertes thermiques 170 200
TOTAL .............................. .................................... 770 1 000
Combustibles fossiles
(charbon, fuel ou gaz) 300 MJ 1 000 MJ
Énergie électrique
20 à 30 kWh 20 à 30 kWh
(rebroyage exclu)
(1) environ, 12 kg de charbon ou poussier de coke à 27 MJ/kg
(2) à peu près 100 kWh
(0)
Tableau 22 – Alimentation des unités d’agglomération Bahrein et no 3 de Kiruna (4 Mt/an chacune), l’unité de WISCO, en
en boulettes (capacités mondiales en Mt/an à fin 2004) Chine, révéla une capacité de 5 Mt/an.
Mélange Fines de
Magnétites Hématites
magnétite/hématite minerais divers
200 12 107 9 3.5 Impact sur l’environnement
TOTAL 328
Il faut distinguer, ici, les installations d’agglomération en boulet-
En pratique, pour les chaînes droites, comme pour les machines tes des minerais de fer qui sont :
d’agglomération sur grille, on est passé rapidement à des unités de
4 m de largeur et, avec de grandes longueurs utiles, on a pu cons- — implantées, comme les unités d’agglomération sur grille, dans
truire des unités de : des usines sidérurgiques intégrées ; elles sont d’ailleurs peu nom-
— plus de 700 m2, les records actuels paraissant être les breuses, comme à Ijmuiden, en Hollande, pour CORUS ou Kako-
machines : gawa, au Japon, pour Kobe Steel (voir le tableau 23) ;
• SAMARCO no 2 ....... 740 m2. — installées par les sociétés minières, sur les mines, en général à
• CVRD à São Luis ..... 768 m2. la sortie des ateliers de concentration ou aux ports d’expédition des
— capacité atteignant, pour chacune de ces deux machines, minerais, concentrés ou boulettes ; ce sont, de loin, les plus nom-
6 Mt/an. breuses.
(0)
470 g CO
100 g SO2
500 g NOx
35 kg CO2
350 g de particules
Les premières utilisent des mélanges de minerais, surtout évi- 3.6 Perspectives pour l’avenir
demment, des fines et concentrés mais rarement de vrais « pellet
feeds », c’est-à-dire qu’elles doivent comprendre des ateliers de
broyage de ces fines qui sont une première source de pollution. On a vu, au début de ce chapitre, qu’il y eut toute une évolution,
surtout dans la décennie de 1950, pour mettre au point la « cuisson »
Pour les autres, en général associées à des ateliers de concentra-
des boulettes ; on notera, à ce sujet, que la première méthode,
tion des minerais de fer, la séparation n’est, souvent, pas très facile
l’emploi du four à cuve, a été un grand succès et qu’elle convenait
à faire, ni entre les coûts, ni entre l’impact sur l’environnement de
bien :
ces deux unités.
— au traitement des concentrés de magnétite ;
Quoi qu’il en soit, on peut noter que : — à de petites productions, de l’ordre de 1 000 t/jour et par unité.
— les unités d’agglomération en boulettes, surtout celles qui trai- Cependant, à l’inverse, pour des productions importantes de plu-
tent des magnétites, consomment beaucoup moins d’énergie fos- sieurs millions de tonnes par an, les deux autres procédés étudiés
sile que les machines d’agglomération sur grille, ce qui réduit une dans ce chapitre ont pu démontrer leurs avantages et, comme le
des sources de pollution ; montre la figure 16, cette technique a pratiquement disparu. On
peut donc se demander s’il y aurait une place pour un autre pro-
— elles sont très flexibles en sources d’énergie, gaz naturel, fuel, cédé, efficient et adapté à de petites productions de boulettes.
charbon et cela peut être un facteur sur lequel on peut jouer pour
diminuer les émissions ;
Capacité mondiale d'agglomération
en boulettes (Mt/an)
(0)
en tonne de pellets par Nm3 moyenne pour 1998 valeurs par Nm3
particulières (base : 2 400 Nm/t de pellets)
Poussières 20 à 130 g 10 à 65 mg 123 g 39 g (1)
CO2 16 à 32 kg 0,4 à 0,8 % 25 kg 27 kg (1) 0,6 % (1)
CO 0 0 0 0 0
SO2 18 à 250 g 9 à 125 mg 113 g 13 g (1) 5,5 mg (1)
Pour tenter de répondre à cette question, on peut seulement noter • son moindre impact sur l’environnement, surtout pour les
que : machines des sociétés minières spécialisées sur un type de
« pellet feed », les hématites et, encore plus, les magnétites,
— tout d’abord, malgré de nombreux essais, la voie consistant à • sa moindre consommation d’énergie et, là encore, spéciale-
supprimer la cuisson des boulettes crues et à produire directement ment pour les concentrés de magnétites,
des boulettes résistantes, grâce à l’addition de divers liants comme • le fait que ces installations sont essentiellement implantées
les ciments, n’a pas eu un grand succès ; par des sociétés minières dans des régions plus ou moins isolées
— mais, qu’ensuite, précisément pour des capacités de produc- et, souvent peu peuplées, où l’impact sur l’environnement n’est
tion limitées à la zone de 0,3 à 1 Mt/an, la société suédoise LKAB a pas considéré avec autant d’importance que dans les pays indus-
mis au point et fait fonctionner, sur ses installations de Malmberget, triels du « nord » à fortes populations,
une nouvelle machine, très simple, de cuisson de boulettes : c’est le • et, ce qui renforce le point précédent, la facilité de transport et
procédé « Steel Belt » (schéma à la figure 17) dont on suivra avec de manutention des boulettes ;
intérêt les éventuels développements. — quant à l’agglomération sur grille, examinée au second paragra-
phe, elle continue à croître, essentiellement dans les pays en dévelop-
pement et, surtout, en Chine où l’expansion de la production de fonte
au haut-fourneau entraîne les besoins correspondants en agglomérés.
Bien qu’il y ait un développement non négligeable de l’agglomération
4. Conclusions générales en boulettes dans ce pays, c’est, comme on peut le voir au tableau 2
et stratégies du paragraphe 1.1, le « sintering » qui s’y est répandu le plus.
Autrement dit, on voit apparaître ici une concurrence entre les
deux procédés d’agglomération qui rappelle bien celle qui existe
entre les deux types d’aciéries, à l’oxygène et électrique ; dans ces
Après avoir examiné le développement mondial et la situation de deux cas, il s’établit un certain équilibre entre :
ces deux procédés d’agglomération des minerais de fer, il nous
— des acteurs différents, usines intégrées classiques et mini-usi-
semble nécessaire de résumer les principales conclusions de cette
nes dans le cas des aciéries ; sociétés sidérurgiques intégrées clas-
étude et d’examiner, en prenant en considération la stratégie des
siques et sociétés minières dans le cas de l’agglomération des
principaux acteurs, ce que pourrait être l’évolution probable de ces
minerais de fer ;
méthodes et, surtout, ce qui pourrait être fait pour influencer cette
— deux procédés où le bilan des avantages et des inconvénients
évolution.
respectifs est très complexe ;
— finalement une répartition, actuellement (en 2004), de la pro-
duction entre :
4.1 Principales conclusions • environ 720 Mt de « sinter »,
• et 300 Mt de « pellets ».
de sidérurgistes en général bien équipés en machines d’aggloméra- — de la part des sidérurgies du monde Arabe [23] et de l’Iran,
tion, ce qui leur permet de continuer à exporter des fines de mine- basées de plus en plus sur la « Réduction Directe » au four à cuve
rais de fer et à ne pas envisager, tout au moins pour l’instant, la (procédés MIDREX et HYL), un besoin croissant de boulettes à hau-
construction d’installations d’agglomérations en boulettes. C’est, en tes teneurs en fer.
tout cas, la situation des sociétés minières.
Néanmoins, comme indiqué plus haut, cette évolution est freinée
b) Mais, du côté du marché de l’océan Atlantique (c’est-à-dire sur- par :
tout de l’Europe à laquelle on peut joindre le Moyen-Orient), il y a
une demande croissante de boulettes motivée différemment par : — le souhait de continuer à utiliser les machines de « sintering »
— de la part des Européens, les diverses raisons mentionnées les plus modernes ;
plus haut, à savoir une demande pour les hauts -fourneaux en aug- — la nécessité de récupérer les sous-produits ou co-produits des
mentation constante ; usines intégrées.