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6 • L’opération de décapage 6.

1 Décapage chimique

■ Bains de décapage utilisés pour les aciers inoxydables

Il s’agit essentiellement de décapage acide avec des mélanges d’acides dilués comme
l’acide nitrique, l’acide fluorhydrique, l’acide sulfurique et parfois l’acide chlorhy-
drique en proportions variables, à température ambiante ou à chaud (50 à 60 °C).
La durée du décapage est variable en fonction de l’état de surface, de la composi-
tion chimique et de la structure de l’acier inoxydable. Le tableau 6.1 donne les
compositions des mélanges d’acides les plus utilisées, d’une part pour les aciers
inoxydables ferritiques et martensitiques, d’autre part pour les aciers inoxydables
A

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austénitiques et austéno-ferritiques (7). Dans la mesure du possible, il est préfé-
rable de décaper les aciers inoxydables martensitiques à l’état adouci pour éviter

MÉTALLIQUES
tout risque de fragilité consécutif à l’absorption d’hydrogène. B
L’utilisation d’acide chlorhydrique dans les solutions peut provoquer des corro-

MÉTALLIQUES
sions par piqûres. Il est fortement recommandé d’ajouter dans ce cas des inhibi-
teurs de corrosion.
L’emploi du mélange nitrofluorhydrique, classique et efficace pour garantir un bon

DES SURFACES
état de surface final, pose quelques problèmes environnementaux liés aux produits
de décomposition dans l’atmosphère, comme NOx, ou en solution, comme les nitrates

DES SURFACES
et nitrites. L’utilisation de peroxyde d’hydrogène (H2O2) en substitution à l’acide
nitrique permet de satisfaire aux contraintes environnementales en assurant un
état de surface comparable au décapage en bain nitrofluorhydrique.

PRÉPARATION
Pour le décapage des soudures sur aciers austénitiques ou austénoferritiques, le
bain classique nitrofluorhydrique peut suffire, mais il est possible d’utiliser, si besoin

PRÉPARATION
est, une solution à 50 % en volume d’acide chlorhydrique et 5 % d’acide nitrique.

6.1.3 Décapage chimique des métaux non ferreux


Nous prendrons en compte dans cette partie les formulations de bains de décapage
utilisées pour les alliages cuivreux, les alliages de zinc et les alliages légers (alumi-
nium, magnésium, titane).

■ Décapage chimique des métaux cuivreux

Dans cette opération, il faut éliminer l’oxyde cuivrique CuO, noir, aisément
soluble dans les acides, l’oxyde cuivreux Cu2O de couleur saumon plus difficile-
ment soluble et les oxydes divers des éléments d’alliage tels que le zinc, l’étain, le
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

chrome, le nickel, le béryllium, l’aluminium et le zirconium difficilement solubles.


Le cuivre est peu ou pas soluble dans la plupart des acides minéraux et nécessite la
présence d’un agent oxydant tels que des sels ferriques, de chrome hexavalent, des
nitrates ou des peroxydes. Le décapage du cuivre oxydé est la conséquence d’une
décomposition de la cuprite Cu2O par le milieu acide et d’une attaque du substrat
en milieu oxydant selon les deux réactions suivantes :

Cu2O + 2 H3O+ → Cu2+ + Cu + 3 H2O

Cu + 2 H3O+ + ½ O2 → Cu2+ + 3 H2O

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