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RECAPITULATIF .......................................................................................................................... 19
BIBLIOGRAPHIE .......................................................................................................................... 20
Introduction
Les verres sont des matériaux qui se trouvent en tout lieu, et qui existent naturellement
sur terre depuis des milliers d’années sous forme de roche volcanique appelée l’obsidienne.
Ils étaient utilisés par les hommes de préhistoire pour former des pointes de flèches pour
chasser. Pourtant, l’élaboration du verre a commencé dans la région de la Mésopotamie dans
la bijouterie (de 5000 à 3500 ans avant Jésus-Christ). Il était obtenu par la fusion du sable
avec des alcalins provenant de certaines minéraux tél que le natron (Carbonate de sodium
hydraté : Na2CO3.10H2O) [1]. Cependant, et grâce à l’occupation des romains à cette région
là (64 av. J.C), cette fabrication a connu un progrès, elle ne se limitait plus à la bijouterie,
mais également dans l’art et l’architecture pour faire des verres à vitres des maisons des
bourgeois, et aux églises [2]. Or, l’évolution de la culture du verre à continuer jusqu’au 19ème
siècle dans lequel l’industrialisation s’améliora grâce à la révolution industrielle, il n’est donc
plus un matériau de luxe et son usage est devenu commun. Et puisque la demande en verre de
vitrage a augmenté, et le verre silicaté fond à des températures élevées, les connaisseurs ont
cherché des moyens pour faciliter le processus, et donc il y avait la découverte du pentoxyde
de phosphore « P2O5 » étant comme un formateur par le physicien George Gabriel Stokes et
le scientifique W. Vernon Harcourt. Même si ces verres phosphatés ont un domaine
d’application étroit par rapport à celui des verres silicatés, ils peuvent être élaboré à des
températures inférieures à celles des verres à base de silice « SiO2 », ainsi ils peuvent adhérer
presque tous les oxydes avec des faibles proportions en « P2O5 » contrairement aux verres
sodo-silicatés dont le dioxyde de silicium « SiO2 » est majoritaire [3].
Le premier chapitre sera consacré aux généralités sur les verres en citant des notions
de l’état vitreux. Dans le deuxième chapitre, on va aborder les différentes techniques
d’analyses qui sert à donner une approche structurale à la formule des verres qu’on a
synthétisés. Le troisième chapitre sera consacré aux verres de phosphates, leurs synthèses,
leurs structures ainsi que leurs localisations dans un diagramme ternaire.
1
I. Généralités sur les verres
I.1 Définition
Le mot verre peut avoir deux sens différents. Dans le langage courant, il signifie un
matériau fragile, transparent, et qui se constitue essentiellement d’oxyde de silicium « SiO2 ».
Dans le langage scientifique, on peut le définir étant comme un alliage inorganique, amorphe,
c’est-à-dire qui ne possède pas un ordre à longue distance dans les trois directions de l’espace.
Cette définition est valable également pour les polymères [4], et donc de façon générale, on
peut dire que le verre est un solide non-cristallin qui présente le phénomène de transition
vitreuse [5].
Et donc, pour obtenir des cristaux, le liquide doit être refroidi lentement à un très
faible débit. En revanche, pour avoir des solides amorphes, le refroidissement doit être
suffisamment rapide pour éviter la formation des cristaux.
2
Solide cristallin
Vere
Liquide
Volume
Liquide surfondu
Tf
Température Tg
La préparation d'un verre non-cristallin peut se faire en trois manières, à partir d’une
phase gazeuse, d’une phase solide, ou d’une phase liquide.
3
I.4 Compositions du verre
Certains éléments (le silicium, le phosphore…) peuvent former du verre, en se
combinant uniquement avec l'oxygène, à des températures très élevées. Ces oxydes sont
appelés oxydes "formateurs" car ils forment le squelette du verre, grâce à leur critère
d’électronégativité et de leur force de liaison. Ils sont utilisés en combinaison avec d'autres
éléments dits "modificateurs", connus sous le nom de "fondants" dans l'industrie,
généralement les oxydes modificateurs sont des alcalins ou des alcalino-terreux, ces derniers
peuvent réduire la température de fusion de l'oxyde formateur. Ils sont souvent ajoutés pour
améliorer les propriétés d’un matériau [7]. L’entrant de ces oxydes dans les réseaux vitreux
peut présenter un excès de charges positives, qui doivent être compensées. Cette
compensation se fait par la rupture des liaisons entre le phosphore et l’oxygène (P‒O‒P) pour
des liaisons ioniques entre les modificateurs et les oxygènes du réseau [8]. L’ajout d’oxydes
modificateurs de type M2O, soit des alcalins sont présenté deux cations M+ (monovalent), et
pour un oxyde de type MO, des alcalino-terreux, sont présentés un cation M2+ (divalent).
Il existe également des oxydes "intermédiaires" qui, lorsqu'ils sont combinés avec des
oxydes modificateurs, peuvent jouer un rôle dans la formation du réseau, et autre part qui
pourra s’intégrer dans la structure vitreuse soit comme formateur, soit plus rarement comme
modificateurs ou les deux mais ils ne peuvent pas former un verre à eux seuls [9].
4
II. Techniques d’analyses
Pour observer une diffraction, il faut que les ondes diffractées par les différents plans
soient en phase, c’est à dire que la différence de marche des rayons rencontrant ces plans soit
égale à un nombre entier, c'est ce qu'on appelle la relation de Bragg : 2dhkl.sinθ= n.λ (Fig.2)
avec :
Rayons incidents
Rayons émergents
Atome
5
En raison de la structure amorphe du verre, les atomes ne s’arrangent pas d'une façon
périodique, le fait qu'ils confondent les plans réticulaires et donnent donc un halo de diffusion,
contrairement au cristal qui donne des pics intenses. (Fig.3).
6
possibilité de transition des niveaux d'énergie. Ainsi en analysant le spectre infrarouge, on
peut facilement avoir des informations des structures abondantes d'une molécule. La majorité
des molécules sont actives dans l'infrarouge, à l'exclusion de plusieurs molécules diatomiques
homonucléaires telles que O2, N2, Cl2 sont inactives en IR à cause de la variation dipolaire
nulle dans la vibration et la rotation de ces molécules. Ce qui rend la spectroscopie
d'absorption infrarouge encore plus utile, c'est qu'elle est capable d'analyser tous les
échantillons de gaz, liquides et solides [10].
7
II.3 Analyse thermique différentielle (ATD)
Analyse thermique différentielle a été imaginée par Roberts Austen en 1899, et connu
ses premières applications au verre en 1916, pour l’étude de refroidissement d’un verre à
glace [11]. Il a une très large utilisation dans la recherche et la technologie verrières.
L’analyse thermique différentielle, est la première méthode physique, qui fut utilisée
pour déterminer les températures, caractéristiques des verres tels que (Tg, Tc et Tf) et pour la
détection, des changements de phases pendant de l’évolution d’un système chimique, par
variation de température. C’est une méthode calorimétrique, puisqu’elle met à profit les effets
thermiques, positifs (Exothermique) ou négatifs (Endothermique), selon les cas, qui
accompagnent ces changements [12].
ΔT
∆T< 0
À savoir que :
8
Généralement en variant la température linéairement en fonction du temps, l’analyseur
donne une courbe de la différence ΔT, entre l’échantillon de verre et la référence. Au cours du
chauffage, on constate un effet endothermique sur la courbe ∆T, la température Tg
correspond au point d’inflexion de cette courbe [13].
9
à l'air libre et brille dans le noir, c'est ce qu'on appelle le phosphore, du grec phosphoros « qui
porte la lumière ». Il s'agit de la première découverte de cet élément chimique dans l'histoire
[14].
Cette substance est également un élément important de tous les éléments organismes
vivants. Le contenu de cet élément dans le corps humain est d'environ 1%, dans lequel la
teneur en phosphate de calcium dans les os et les dents dépasse 85%. Il peut également être
utilisé dans l’alimentation pour la conservation des aliments, et dans l'alimentation animale. Il
aide ainsi à la croissance des racines des plantes, et favorise son régime alimentaire le rend
plus résistant aux maladies [16].
Dans le système biologique, le phosphore se trouve sous forme d'ion phosphate libre
en solution, appelé phosphate inorganique noté Pi à pH physiologique (neutre), se compose
principalement d'un mélange HPO42- et H2PO4-. Généralement les phosphates inorganiques
se divisent en deux parties, les orthophosphates et les phosphates condensés [17].
Les orthophosphates
10
On voit parmi les phosphates existants fréquemment dans l'eau, les sels minéraux de
l'acide phosphorique (H3PO4) est les orthophosphates (H2PO4-, HPO42-, PO43-). Cette forme,
notée O-P est habituellement destiné au cours de la mesure des concentrations dans les eaux
« phosphore réactif » [18]. Le groupement orthophosphates prend une géométrie tétraédrique
approximativement régulière.
Cette catégorie est définie par des structures constituées d'anions phosphatés,
condensés, où chaque anion contient un ou plusieurs types de liaisons P-O-P, au sein de cette
catégorie on peut distinguer trois types :
Les polyphosphates : sont des associations linéaires formées de tétraèdres PO4. Ils
ont la formule suivante : [PnO3n + 1] (n + 2) -.
Si n tend vers l'infini avec une formulation [PnO3n] n-, on définit le polyphosphate à
longue chaîne ou métaphosphate qui peut être décrit par la formulation (PO3) n [9].
Les cyclophosphates dont la formule générale du cycle est [PnO3n] n- maintenant connus pour
n = 3, 4, 5, 6, 8, 9, 10, et 12 [20].
Les ultraphosphates : les phosphates contenant n tétraèdre [PO4] qui ont deux
sommets avec deux autres [PO4] [18]. Les anions des ultraphosphates peuvent être décrites
par la formule générale [P n + 2 O3n + 5] n-, ils ont beaucoup pleins en acide phosphorique [20].
11
Le but des études structurales dans les verres phosphatés, est donc de déterminer les
différents anions phosphates et de calculer les quantités Q n (n le nombre d'atomes d’oxygène
pontant par tétraèdre PO4) en fonction du rapport atomique O/P tel que :
O/P =
Figure7 : Anions phosphatés observés dans les composés cristallisés et les verres.
12
Nous avons mentionné précédemment, que le verre de phosphate a une faible
durabilité chimique, par rapport aux verres en silicate, cette mauvaise durabilité limite leur
utilisation dans les applications technologiques. Cependant les verres phosphatés sont préférés
dans autres applications telles que la libération d'oligoéléments dans le sol [22], leur
biocompatibilité comme matériaux de substitution osseux, leurs caractéristiques
thermooptiques comme matrice hôte laser pour la protection oculaire [9].
Dans un verre d'oxydes, ces différents éléments sont sous une forme cationique, afin
de former des oxydes avec l'anion oxygène O2-. Les cations intervenant dans la composition
de verres peuvent être classés en trois catégories selon le rôle structural qu’ils jouent lors de la
vitrification. Les verres phosphatés se distinguent des silicates à basses températures de
fusion. Malheureusement cette propriété s’accompagne d’une faible durabilité chimique.
Tout d'abord, on doit connaître la nature et les caractéristiques de chaque oxyde, ainsi
que les changements qui se produiront lorsque ces oxydes seront ajoutés.
13
L’oxyde de calcium (CaO) :
L’oxyde ferrique est un intermédiaire de réseau vitreux, à un impact important sur les
propriétés des verres de phosphate tels que la solubilité ou la dégradation, cependant dans
l’industrie Fe2O3 a été utilisé principalement comme un colorant [24].
La présence de Fe2+ et Fe3+, à la fois dans le verre n'est pas clair, cependant la
spectroscopie Mössbauer confirme la présence des deux ions dans le réseau vitreux avec des
proportions différentes qui dépendent forcément de température d'élaboration [28].
Généralement la présence de Fe améliore efficacement la durabilité chimique, la température
de transition vitreuse, la densité du verre et diminue d'une autre part la solubilité ou la
libération d’ions [24]. En outre l’addition de Fe2O3 a conduit au remplacement de P-O-P par
une liaison covalente P-O-Fe (II) ou P-O-Fe (III) plus résistante à l’hydratation et plus forte,
ce qui a augmenté la force de liaison des chaînes de phosphate, résultant en une amélioration
de la traction résistance des fibres [25].
Notre contribution dans ce mémoire est la synthèse de trois points vitreux au sein du
diagramme ternaire : P2O5-CaO-Fe2O3 avec des proportions précises. Dans cette synthèse en
varie les pourcentages de CaO et Fe2O3 avec l’augmentation de teneurs en CaO (5mol%) et
diminution de la teneur en Fe2O3 (5mol%) par contre le pourcentage de P2O5 ça reste
constante dans les trois variantes.
14
% molaire
CaO Fe2O3 P2O5
Echantillon 1 35 20 45
Echantillon 2 40 15 45
Echantillon 3 45 10 45
Tableau 2 : Compositions chimiques des verres élaborés dans le système CaO-Fe2O3 -P2O5
en pourcentage molaire.
Le verre est synthétisé par réaction à l’état solide en mélangeant les réactifs initiaux en
poudre, en proportions convenable CaCO3, Fe2O3 et (NH4) H2PO4.
0,35 CaCO3 + 0,20 Fe2O3 + 0,9 (NH4) H2PO4 Ca0,35Fe0,40P0,9O3,2 + 0,35 CO2 + 0,9
NH3 + 1,35 H2O
0,45 CaCO3 + 0,10 Fe2O3 + 0,9 (NH4) H2PO4 Ca0,45Fe0,20P0,9O3 + 0,45 CO2 + 0,9
NH3 + 1,35 H2O
0,40 CaCO3 + 0,15 Fe2O3 + 0,9 (NH4) H2PO4 Ca0,40Fe0,30P0,9O3,1 + 0,40 CO2 + 0,9
NH3 + 1,35 H2O
NH3, H2O et CO2 sont des espèces volatiles peuvent dégager par traitement thermique.
Dans le diagramme ci-dessous, nous localisons les trois points vitreux élaborés au cours de la
manipulation S1, S2 et S3, illustrés dans le tableau 2, qui sont exprimés en % moles.
15
S1 : 45 P2O5 20 Fe2O3 35 CaO - - - : Métaphosphates.
Ca2 (P2O7)
Ca (PO3)2
Les réactions et les fractions molaires qui correspondent aux trois droites de type de
phosphate :
Métaphosphates :
Χmolaire (CaO) = = = 0, 5
16
La réaction correspond au binaire P2O5-Fe2O3
Χmolaire (P2O5) = = = 0, 75
Orthophosphates :
Les orthophosphates sont des anions polyatomiques de formule chimique PO43-, ils se
présentent sous forme d’un tétraèdre dont les sommets sont formés par un atome de
phosphore entouré par quatre atomes d'oxygène [26].
Χmolaire (CaO) = = = 0, 75
Χmolaire (P2O5) = = = 0, 5
Pyrophosphate P2O74-
Χmolaire (CaO) = = = 0, 67
Χmolaire (P2O5) = = = 0, 6
17
D’après le diagramme qu’on tracé, on constate que le domaine d’existence des trois
échantillons (S1, S2 et S3) se trouve dans la région des pyrophosphates, cela indique que le
type d’oxyde formateur prédominant est pyrophosphate.
18
Récapitulatif
Le but de ce travail est d’étudier le verre phosphaté, mais nous avons décrit la
définition du verre et nous avons ensuit caractériser le verre de phosphate des autres
matériaux amorphes à travers le phénomène de transition vitreuse. En suit, nous avons rappelé
les notions de base sur quelques techniques d’analyses tel que la diffraction des rayons X,
l’analyse thermique différentielle et infrarouge. Il en sort que la température de fusion du
verre phosphaté est très basse que celle du verre usuel (silicaté), ainsi qu’il a une faible
durabilité chimique par rapport au verre de silice et qu’il ne peut être valorisé que lorsqu’il est
additionné d’autres oxydes afin d’améliorer sa résistance chimique.
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Figure3 : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/53/DRX_amorphe.png?uselang=fr
Figure4 : FOROUTAN, Farzad, KYFFIN, Benjamin A., ABRAHAMS, Isaac, et al. Mesoporous
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