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FACULTE POLYTECHNIQUES
Département de Chimie Industrielle
PCS 2018-2019
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Physico-Chimie des Surfaces
Cours destiné aux étudiants de bac 3 Polytechnique
Par :
Prof. Jean-Marie KANDA
Ass. Sony TSHIYUKA
❖ Intervenants :
❖ Répartition horaire
Le cours théorique est exposé ex cathedra en utilisant les formes adaptées aux types de chapitres (projection,
dictée, explication des textes mis à la disposition des étudiants). Les notes et les diapositives sont mises à la
disposition des étudiants (en principe avant le début du cours). La partie des travaux pratiques du cours comprend
les exercices d’application, les séminaires ainsi que la réalisation et la présentation en groupe d’un travail pratique
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Engagements pédagogiques
❖ Langues :
Le cours est dispensé en français. Les supports peuvent être en anglais, les séminaires peuvent être animés en
❖ Evaluations :
- Epreuve écrite : Questions théoriques sans ou avec notes ;
- Interrogations : 50% ;
❖ Objectif général :
Etudier les propriétés de surfaces et interfaces, et les modifications superficielles des matériaux engendrées par les
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Engagements pédagogiques
❖ Objectifs spécifiques :
- Approfondir les connaissances sur les méthodes d’analyse chimique des surfaces,
❖ Finalité :
A la fin du cours, l’étudiant doit être capable d’étudier les propriétés de surfaces et interfaces, et les différentes
modifications superficielles des matériaux engendrées par les interactions entres ces derniers et son
environnement.
❖ Prérequis :
Ce cours nécessite une connaissance préalable de tous les cours de chimie, thermodynamique et physique.
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Engagements pédagogiques
❖ Travail pratique (TP) :
✓ Concevoir un produit qui relève du domaine de la physico-chimie des surfaces.
❖ Séminaire :
Les séminaires sont prévus sur: les aspects physico-chimiques la production d’un savon et d’un coagulant à
base des leucenats.
❖ Contenu du cours théorique
1. Introduction
2. Rappels sur les propriètes de la matière
3. Tension superficielle, interfaciale
4. Les tensioactifs
5. Les dispersions de phase
6. Quelques cas pratiques de la physicochimie des surfaces
❖ Bibliographie sommaire
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Définition des quelques concepts
➢ Physique…
➢ Chimie…
➢ Physico-chimie…
➢ surface
Définition du dictionnaire :
Surface, n.f. (physique)
« Superficie, partie extérieure d'un corps, ce qui le limite dans l'espace» « Partie extérieure
d’un corps, limite entre deux milieu différents »
Il existe de nombreuses acceptions au mot surface, parfois objet géométrique, parfois frontière physique,
souvent abusivement confondu avec sa mesure (l'aire ou la superficie est la dimension d'une surface).
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Définition des quelques concepts
➢ surface
Définition selon les disciplines
Géologie : une surface est une portion de terrain délimitée par une frontière ou des limites, la surface de
la terre est la partie externe de la croute terrestre (quelques km)
Sciences de matériaux : la surface correspond à une région, s’étendant sur quelques nm à quelques
µm, représentant une zone transitoire entre le volume du matériau et le milieu l’environnant (vide, gaz,
liquide, solide)
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La surface idéale d’un matériau solide est définie physiquement comme la région de discontinuité
entre l’atmosphère ambiante et le volume du solide. Elle correspond aux premières couches
atomiques du matériau se succédant par des plans denses séparés par des marches.
La surface réelle
La surface réelle possède en fait une certaine épaisseur de composition et de structure différente de
celle du volume.
Dans le cas d’un matériau industriel, la couche de surface altérée peut atteindre une épaisseur de
quelques microns selon la nature des traitements préalables (laminage, recuits thermiques, polissage,
dégraissage par des solvants…) de mise en forme ou de préparation subis par le matériau
Interface : ensemble des points à la frontière entre le matériau et les agents extérieurs ou ont lieu
les échanges et les interactions
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Aucun des atomes de surface d’un matériau ne reste inerte au contact d’une phase gazeuse, liquide ou même
solide. La surface réelle possède donc une certaine épaisseur de composition et de structure différente de
celles du volume:
La physico-chimie des surfaces s’intéresse aux modifications superficielles du matériau engendrées par les
interactions de ce dernier avec son environnement. La composition physique et chimique de la surface rend
compte de la nature de l’interaction. Les phénomènes de surface (solutions colloïdales, l’évaporation et la
condensation à la surface, les propriétés de solide dispersés dans les liquides) qui ont pris une importance
considérable dans plusieurs domaines.
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❖ Les domaines ou` l’étude :
o La catalyse :
Les surfaces peuvent bien entendu combler les rêves des chimistes. La catalyse en phase solide est
une voie de recherche très en vogue depuis longtemps, et elle est utilisée industriellement, par
exemple dans les pots d’´échappements catalytiques.
o Les matériaux :
De plus en plus, au lieu d’inventer de nouveaux matériaux, on préfère réaliser des
traitementsdesurfacesurdesmat´eriauxbienconnus.Ceciposebienentendudesprobl`emes d’adhésion et
11de couches minces.
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II. RAPPELS SUR LES PROPRIETES DE LA MATIERE
➢ Matière: assemblage plus ou moins organisé d’atomes, d’ions ou de molécules en très grand nombre
Les substances qui en résultent peuvent exister sous différents états physiques: solide, liquide, gazeux
❖ Etat gazeux: pas d’interaction (molécules éloignés les unes des autres), pas de volume propre, état
non condensé et totalement désordonné
❖ Etat liquide: état condensé, désordonné (molécules au contact les unes des autres mais leur
mouvement sont très limités) volume propre, pas de forme propre
❖ Etat solide: état condensé, ordonné (molécules ayant moins de liberté, simple oscillation autour de la
position d’équilibre)
Energie thermique: résulte du mouvement continuel des atomes et est proportionnelle à la température
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Energie de cohésion: énergie qu’il faudrait apporter au système pour le dissocier en ses éléments constitutifs.
Elle est fonction de types de liaisons (fortes et faibles)
❑ Notion de polarité
❑ Dipôle
❑ Moment dipolaire
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III. TENSION SUPERFICIELLE, INTERFACIALE
1. Introduction
Au sein du liquide, une molécule subit de la Ce phénomène se traduit par l’apparition d’une
part de ses voisines des forces d’attraction tension de surface caractéristique de chacun des
qui se compensent par symétrie. Il n'en liquides.
est pas de même sur la surface : la La non compensation des forces de Van Der
résultante des forces d’attractions Waals à l'interface liquide-gaz fait qu’une
intermoléculaires est molécule à la surface est moins stable qu’à
cette fois ci dirigée vers l’intérieur du l’intérieur du liquide. On conçoit ainsi que le
liquide. liquide va avoir tendance à minimiser sa surface
Il en résulte au niveau macroscopique une libre pour diminuer son énergie et qu’il faudra
tendance des molécules à entrer dans le fournir du travail pour augmenter la surface d’un
liquide liquide.
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2. Tension superficielle-interfaciale
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Les forces responsables de la tension superficielle sont comprennent essentiellement les
forces de Van der Waals et également les liaisons hydrogène et métalliques: il y a une
additivité des forces intermoléculaires (interactions)
Une interface entre deux liquides non miscibles jouit des mêmes propriétés que la surface
libre des liquides. On défini de la même façon une tension de surface appelé tension
interfaciale:
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3. Energies de cohésion - d ’adhésion
L’ énergie de cohésion est l’énergie qu’il faut dépenser pour rompre une colonne liquide
de 1 cm2 de section. Cette rupture fait apparaître 2 cm2 de surfaces nouvelles, surface
crées par la rupture. Elle mesure l’intensité d’attractions entre deux surfaces libres du
même liquide mises en contact
L’ énergie d’ adhésion d’un liquide A à un liquide B est l’énergie qu’il faut dépenser séparer
deux liquides de 1 cm2 de section. Cette rupture fait apparaître 2 surfaces libres de
1cm2.
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4. Etalement d’un liquide sur un autre
Quand une petite goutte liquide est déposée sur un solide, deux situations
peuvent se produire :
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➢ Soit la goutte s’étale complètement sur le solide, on dit que le liquide
mouille parfaitement le solide
correspond à S >0.
➢ soit forme une lentille (forme d’une calotte sphérique avec un angle
équilibre (θe)).
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5. Mesure d'angle de contact
La mesure de l’angle de contact permet la discrimination de la nature polaire ou apolaire des interactions à
l'interface liquide solide. On peut ainsi déduire le caractère hydrophile ou hydrophobe d'une surface.
Si on utilise plusieurs liquides de référence différents, on peut accéder à l'énergie libre de la surface, tout
en discriminant les composantes polaires ou apolaires de cette énergie en utilisant le modèle de Good
Van Oss ou celui de Owens Wendt.
Si on mesure de l'hystérésis entre l'angle à l'avancée de la goutte et au retrait de la goutte on obtient des
renseignements sur la non homogénéité physique (rugosité) ou chimique de la surface.
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L’angle θ s’appelle angle de contact. Il dépend à la fois du liquide, du solide qui le
supporte ou le contient, et du gaz qui environne les deux (nature et état
physicochimique de trois phase volumiques).
RELATION DE YOUNG
Cette relation traduit tout simplement l’équilibre mécanique des forces exercées par les
trois interfaces sur la ligne triple de contact entre les trois phases du système.
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INTERPRETATION PHYSIQUE
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6. Ascension capillaire (du latin capillus: cheveu)
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S’exerçant sur la ligne de raccordement entre le liquide et la paroi du tube. On obtient ainsi la
relation que l’on appelle Loi de Jurin :
g: accélération de la pesanteur,
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Remarque
Si l’angle θ dépasse 90°, la loi de Jurin donne h négatif. On
parle alors de dépression capillaire. C’est le cas du mercure
au contact du verre et de tous les liquides non mouillants.
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TD
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7. Surpression dans les gouttes – Loi de Laplace (1749 – 1827)
Soit une bulle de rayon R, il y a des forces de pression extérieure qui ont
tendance à contracter la bulle et des forces de pression intérieure qui vont plutôt
la détendre. Ces forces sont rattachées aux pressions Pint et Pext.
Les forces de tension superficielle, qui sont dirigées vers l’intérieur de la goutte,
exercent une compression à l’intérieur de celle-ci. La pression pi dans la goutte
est donc supérieure à celle du milieu extérieur, p0. Cette compression est, bien
sûr, d’autant plus grande que les forces superficielles sont grandes, donc que la
tension superficielle γ est élevée. La loi de Laplace permet de calculer la
différence pi – p0 = ∆p en fonction de R et de γ.
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Le terme Pint-Pext >0 puisque à la fois R et sont positifs, ce qui fait que
la pression à l'intérieur de la bulle est toujours supérieure à celle de
l'extérieure Pint >Pext.
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7. Mesure de la tension superficielle
De la théorie à la pratique
La tension superficielle est très importante notamment dans les processus industriels. Plus elle est
élevée, plus l'adhésion d'une substance (colle, encre) appliqué sur le matériau sera bonne.
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B. Traction sur une lame immergée
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C. Arrachement d’un anneau immergé
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D. Méthode du stalagmomètre (voir en TP)
Lorsqu'un liquide de masse volumique ρ s'écoule par un tube fin, le poids des gouttes obtenues est
proportionnel à la tension superficielle γ du liquide et au rayon extérieur R du tube : mg = kRγ. On
compte le nombre N de gouttes qui s'écoulent pour un volume V donné :
N = Vρg/ kRγ.
Le stalagmomètre est ensuite étalonné avec un liquide de tension γ0 connue :
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III. LA TENSIOACTIVITE
❑ Détergent : adjectif et nom masculin (du latin detergere, nettoyer) Se dit d'un produit
permettant d'éliminer d'un milieu solide les salissures qui y adhèrent par leur mise en
suspension ou en solution.
❑ Le nom de détergent est donné à tout produit servant au nettoyage des sols, des murs et de
la vaisselle, du linge. Certains produits utilisés pour la toilette corporelle contiennent aussi
des détergents. La principale fonction d’un détergent est le dégraissage.
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1. La détersion par des agents tensioactifs
Dans de l’eau pure, ces tensioactifs adoptent une configuration de manière à ce que leurs queues hydrophobes
fuient la surface de l’eau et abaissent ainsi la tension superficielle. Si l’eau contient des impuretés graisseuses,
les tensioactifs vont venir se placer aux interfaces et les stabiliser.
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Mécanisme de la détersion
La détersion ou détergence est définie comme : le nettoyage de la surface d’un objet solide, par
le biais d’un bain contenant un détergent. Ce processus implique une action physico-chimique
autre que la simple dissolution. Le pouvoir de détergence prend origine notamment de la
formation des micelles
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2. Mise en évidence des propriétés physicochimiques des tensioactifs
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a. Le pouvoir mouillant
Imbiber quelques brins de laine avec de l’huile. Préparer deux béchers, l’un contient de l’eau
(bécher 1) et l’autre de l’eau additionnée de liquide vaisselle (bécher 2). Plonger quelques brins
de laine dans chacun des deux béchers.
Observations :
o Dans le bécher contenant de l’eau : les brins de laine flottent et il ne se passe plus rien.
o Dans le bécher contenant de l’eau additionnée de liquide vaisselle : les brins de laine coulent et
au bout de quelques instants, des gouttes d’huile remontent progressivement vers la surface.
Explication :
En tant qu’agent tensioactif, le liquide vaisselle
abaisse la tension superficielle de l’eau. Le
mélange peut donc pénétrer les plus petits
interstices (intervalles) de la laine et la
mouiller, ce qui provoque son immersion totale
dans le bécher. On parle donc du pouvoir
mouillant des détergents.
Les brins de laine flottent dans le bécher 1,
contenant de l’eau et coulent dans le bécher 2,
44 contenant du liquide vaisselle.
b. Le pouvoir émulsifiant
Pourquoi est-ce que des gouttes d’huile apparaissent ?
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Concentration micellaire critique :
La CMC correspond à la concentration en tensioactif dans un milieu à partir de laquelle les micelles se
forment de façon spontanée. En dessous de celle-ci le tensioactif forme une couche en surface du
liquide et le reste est dispersé dans la solution. Une fois la CMC atteinte, la surface devient saturée de
tensioactifs et les nouvelles molécules se regroupent dans la solution en formant les micelles.
C’est cet agencement qui est à l’origine des pouvoirs mouillant, moussant et
émulsionnant.
C'est une propriété importante du produit. Il n'est efficace que lorsque les micelles sont formées, et
qu'une fois la CMC atteinte il ne gagne plus beaucoup en efficacité. C'est donc l'un des premiers
facteurs à prendre en compte pour régler le problème économique et écologique avec une
concentration minimale pour une efficacité maximale.
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Concentration micellaire critique :
Dans la région III, la phase aqueuse se sature également et les molécules de tensioactifs, afin de minimiser les
interactions hydrophobe-hydrophile, forment des agrégats comme les micelles. Par ailleurs, dans cette région on
remarque que la tension superficielle ne varie plus avec la concentration des tensioactifs. Il y’a lieu d’indiquer
également que la valeur de la CMC d’un tensioactif donné, est intimement liée au groupe fonctionnel (taille,
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A - Chaine hydrocarbonée
Une relation empirique a été développée pour exprimer l’influence de la longueur de la chaine hydrocarbonée sur la valeur
de la CMC, soit :
ln(CMC)= A−B×Nc
Avec, Nc est le nombre d’atomes de carbone de la chaine principale, donc c’est la variable. A et B sont des constantes
d’ajustement dépendantes du tensioactif considéré.
B - Groupe fonctionnel
ln(CMC)= A+B×NOE
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Notons aussi que la forme géométrique d’une micelle peut être prédite
empiriquement par le paramètre d’empilement, qu’on donne sans
démonstration, soit :
φ = v/al.
Avec :
o Si φ < 1/3 =⇒ les tensioactifs forment des micelles sphériques. Diagramme de forme des micelles en fonction du
paramètre d’empilement
Notons toutefois que cette représentation est schématique. En réalité, les molécules tensioactives s’échangent
constamment entre la micelle et la solution environnante. Ces différentes conformations ne sont pas figées.
Il en ressort de ce qui a été mis en avant jusqu’ici que les tensioactifs sont des molécules qui développent une double
affinité, pour deux milieux non miscibles. Elles tendent donc à peupler les interfaces entre les deux phases et à en
abaisser la tension superficielle.
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Méthode de mesure de la CMC: la conductivité.
La conductivité d'une solution est directement liée au nombre de charges libres présentes. Ainsi plus on ajoute de
tensioactifs ioniques (charges libres dans la tête hydrophile) plus la conductivité sera affectée. Dans le cas idéal, en
dessous de la CMC, la conductivité devrait varier linéairement avec la concentration alors qu'au-dessus elle devrait
rester constante (tous les nouveaux ions se retrouvent sous forme micellaire et la concentration en ions libres reste
constante).
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c. Le pouvoir dispersant
Comme nous le savant, les micelles se repoussent l’une l’autre et elles se retrouvent donc dispersées
dans le mélange eau-liquide vaisselle. Pour des raisons de densité (l’huile est moins dense que l’eau),
elles vont remonter vers la surface du liquide. On parle du pouvoir dispersant des détergents
d. Le pouvoir moussant
En agitant l’eau additionnée de liquide vaisselle, on fait s’y dissoudre de l’air d’autant plus facilement
que la tension superficielle est faible. Les bulles d’air ensuite, en s’échappant du liquide, entraînent
avec elles un film de liquide et forment de la mousse. On parle du pouvoir moussant des détergents.
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3. Classification des agents détersifs
Les tensioactifs sont présents dans de nombreux domaines, comme les huiles moteur, les produits
pharmaceutiques, les savons ou les détergents. On les classe généralement en quatre catégories. Ces
molécules tensioactives peuvent être chargées positivement, négativement, zwitterioniques ou non
chargées.
❑ Les tensioactifs anioniques : la fonction chimique est liée de façon covalente à la chaine
hydrocarbonée apolaire. Le groupe fonctionnel porte une charge négative, à l’instar des carboxylates
(−COO−), des sulfonates (−SO−3 ) ou des sulfates (−SO4−2 ). Ces tensioactifs proviennent de la
saponification des triglycérides (triesters de glycérol et d’acides gras) des huiles végétales.
❑ Les tensioactifs cationiques : la fonction chimique est porteuse d’une charge positive
(−N+(CH3)3). Très souvent, ce sont des dérivés d’ammonium quaternaires. Ils sont allergisants et
assez irritants pour les yeux et la peau, ils sont peu employés en cosmétologie.
❑ Les tensioactifs neutres : Cette catégorie possède des groupes polaires non ionisables en solution
aqueuse (alcool, amine, éther, ester...) ayant des hétéroatomes (N ou O). La solubilité dans l’eau est
assurée au moyen de la formation de liaisons hydrogène entre les molécules d’eau et la fonction
chimique. C’est le phénomène de solvatation ou d’hydratation.
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❑ Les tensioactifs zwitterioniques ou amphotères : ce sont des substances dont la charge est
tributaire de la valeur du pH du milieu. En milieu acide, ces tensioactifs sont chargés positivement,
alors qu’en milieu basique, ils sont chargés négativement. Pour une valeur particulière du pH, appelé
pH isoélectrique, ils portent une charge bipolaire (deux groupements de charges opposées) et par
conséquent ils adoptent un comportement non ionique. Ce sont d’excellents détergents, non irritants,
ils entrent dans la composition de nombreux shampoings doux, produits pour peau sensible et gels
dermatologiques.
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4. Paramètres affectants les propriétés des tensioactifs
Les savons en C16-18 n'irritent pas la peau, mais ils ne se dissolvent pas facilement ; d'autre part, ils
produisent des précipités blanchâtres de savons de calcium si l'eau est relativement dure.
Après plusieurs mesures effectuées sur différents tensioactifs, on s’est aperçu que la longueur de
chaîne joue un rôle sur la CMC. Ce sera donc un facteur à prendre en compte lors de la construction
du produit
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b. Influence du cation sur les propriétés des tensioactifs
Pour obtenir un amphiphile bien équilibré avec par exemple l'acide palmititque, on peut prendre un
cation alcalin (sodium en général, parfois du potassium), ou organique (amine, amide, éthanol, amine)
si on désire un savon moins alcalin, moins agressif, mais aussi moins hydrosoluble. Comme exemple
d'un tel usage on peut citer l'oléate de triéthanol amine que l'on utilise tant dans les cosmétiques que
dans le lavage à sec.
• Les savons des métaux divalents (calcium, magnésium) sont liposolubles et s'utilisent comme
détergents ou inhibiteurs de corrosion en milieu non polaire.
• Les savons de plomb, manganèse, cobalt et zinc s'emploient comme sécatifs dans les
peintures, alors que les savons de cuivre ont des propriétés fongicides.
• Le stéarate de zinc s'utilise dans les poudres de maquillage.
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c. Influence de la température : température de Krafft
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TD
Exercice
o Donner la définition et les propriétés d’un tensioactif.
o Expliquer pour quelle raison il est impossible d’enlever une tache huileuse avec
uniquement de l’eau.
o Décrire le mécanisme de formation des micelles.
o Faire un schéma explicite de la façon dont une molécule de tensioactif se place à
l’interface eau-huile.
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TP
I. Dispersion d’un fluide dans un autre : Mousse et émulsion
II. Phénomènes d’adsorption
1. Généralités
2. Types d’adsorptions
3. Nature des forces de physisorption
4. La chaleur d’adsorption
o Définition
o Mesure expérimentale de la chaleur d’adsorption
5. Isothermes d’adsorption
o Caractérisations empiriques de 1'adsorption
o Principe de l’adsorption physique
o Interprétation théorique des isothermes
6. Mesure des aires spécifiques
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FIN
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