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Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE) - Cours de Chimie générale

INSTITUT INTERNATIONAL D’INGENIERIE DE L’EAU ET DE L’ENVIRONNEMENT (2IE)

Cours de Chimie Générale

Dr. PARE Samuel


Année Universitaire 2009/2010
Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE) - Cours de Chimie générale

STRUCTURE DE LA MATIERE

Rappel :
La matière est la substance qui compose tout corps ayant une réalité tangible. Ses trois
états les plus communs sont l'état solide, l'état liquide, l'état gazeux. La matière occupe de
l'espace et possède une masse.

Changement d’état de la matière

La matière qui nous entoure n’est pas indivisible et peut se fragmentée ; elle est constituée
d’atomes, c’est la plus petite particule capable, à l’état nanométrique, de conserver les
propriétés de la matière. Ainsi, la matière n’a pas de structure continue. Elle est formée d’un
agglomérat de particules insécables. Ces grains élémentaires sont des atomes. 112 atomes ou
éléments ont été découverts et chacun d'eux est désigné par son nom et son symbole.
Exemple : Carbone : C ; Azote : N.
Les atomes diffèrent par leurs structures et leurs masses, et sont eux même fragmentés en
petites particules : les électrons, les protons et les neutrons.
En fait, l'atome n'existe pas souvent à l'état libre, il s'associe avec d'autres pour former des
molécules. On a des molécules monoatomiques : gaz rares ( He, Ne, Ar,…), diatomiques
(H2, O2, NaCl,…) et des molécules polyatomiques (H2O, H2SO4,…).
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I. ATOMES ET MOLECULES

1. L’Atome
L'atome est un ensemble électriquement neutre comportant une partie centrale, le noyau
(protons + neutrons), où est centrée pratiquement toute sa masse, et autour duquel se trouvent
des électrons. A chaque atome est associé un symbole et un nom. Exemple C pour le carbone.

1.1 - Electron

1.1.1 - Mise en évidence : Expérience de J.J. Thomson

Figure 1. Expérience des rayons cathodiques

Sous l'effet d'une tension électrique très élevée (40 000 volts) appliquée entre les deux
parties internes d'un tube à décharge, un faisceau est émis de la cathode, appelé rayons
cathodiques et recueilli par l'anode.

1.1.2 - Propriétés des rayons cathodiques :


- Se propagent de façon rectiligne et perpendiculaire à la cathode.
- Ils sont constitués de particules qui transportent de l'énergie.
- Ils sont déviés par un champ électrique vers le pôle positif, ce qui indique que les particules
constituant ces rayons sont chargées négativement.
En 1891, Stoney a donné le nom d'électron pour les particules constituant les rayons
cathodiques.
Les expériences de Thomson et Millikan, nous ont permis de déterminer la charge e et la
masse me de l'électron :

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Caractéristiques de l’électron :
mélectron = me = 9,11  10-31 Kg
Charge de l’électron qe = -1,602 10-19 C

1.2 – Noyau

1.2.1 - Mise en évidence : Expérience de Rutherford


L'expérience consiste à bombarder une très mince feuille de métal (Or) par le
rayonnement constitué de noyaux d'Helium (He2+) (Rayon α).

Figure 2. L’expérience de Rutherford

La matière de la feuille d'or est constituée essentiellement du vide. Sa masse se trouve


donc concentrée en certains points. Les particules passent dans leur grande majorité, entre ces
points de matière condensée que sont les noyaux atomiques.
La quasi-totalité des noyaux traversent la feuille d'or sans être déviés. D'autres la traversent en
étant simplement déviés (1/100). En fin, très peu de noyaux sont repoussés par la feuille
(1/20000).

1.2.2- Constitution du noyau atomique


Le noyau est formé de particules élémentaires stables appelées nucléons, qui peuvent se
présenter sous deux formes à l'état libre, le neutron et le proton.

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Caractéristiques des nucléons :


m(proton) = 1,6725  10-27 Kg. q(proton) = +1,602  10-27 C.
m(neutron) = 1,6750  10-27 Kg. q(neutron) = 0 C.

Remarque :
- La masse du proton : mp = 1,673 . 10-27 kg ≈ 1836 me

- La masse du neutron : mn = 1,675 . 10-27 kg ≈ 1836 me


Conclusion : Toute la masse de l'atome est concentrée dans le noyau.

2. Les éléments

2.1- Représentation

A chaque élément chimique, on a associé un symbole. Il s'écrit toujours avec une


A
majuscule, éventuellement suivie d'une minuscule : Z X
- Z est appelé numéro atomique ou nombre de charge, il désigne le nombre de protons
(c’est aussi le nombre d'électrons pour un atome neutre).
Pour un élément quelconque, la charge du noyau (protons) est +Ze. De même la charge des
électrons sera -Ze.
- A est appelé nombre de masse, il désigne le nombre de nucléons (protons + neutrons).
Si N représente le nombre de neutrons, on aura la relation : A = Z + N
Un nucléide est l’ensemble des atomes dont les noyaux contiennent le même nombre de
protons et le même nombre de neutrons. Un nucléide dont le symbole serait X se représente
A
ainsi : Z X

Chaque valeur du numéro atomique Z définit un élément. Un élément est ainsi l’ensemble
des atomes et des ions ayant le même numéro atomique Z.

2.2- Isotopes
Ce sont des atomes de même numéro atomique Z et de nombre de masse A différent.
Un élément peut avoir un ou plusieurs isotopes.
Remarque : Il n'est pas possible de les séparer par des réactions chimiques, par contre cela
peut être réalisé en utilisant des techniques physiques notamment la spectroscopie de masse.

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2.3- Masse atomique


La masse atomique est égale à la somme des masses des constituants de l'atome :
mat = Zme + Zmp + Nmn (en kg )
L'utilisation de cette unité n'est pas commode, des unités chimiques plus faciles à manipuler
ont donc été choisies ; le terme de référence étant le carbone 12.

Par définition, l'unité de masse atomique qu'on note u.m.a est le 1 de la masse d'un atome
12
de carbone 12 ( 12C).

u.m.a = 1 mC
12
Masse atomique moyenne d’un élément : masse de cet élément en u.m.a. en tenant compte
de ses isotopes.
 i mi
M 
i  i
i

t1, t2, ... tn : % (abondance des différents isotopes de l’élément) m1, m2, ... mn leurs masses
atomiques respectives

2.4- Mole et masse molaire


A notre échelle, on raisonne sur une certaine quantité de matière appelée mole :
La mole est la quantité de matière qui contient autant d'atomes qu'il y a dans 12g de carbone
12. Le nombre est appelé nombre d'Avogadro NA : NA = 6,0221. 1023
Un tel nombre s'appelle donc une mole (N molécules) ou atome -gramme (N atomes).
Par définition :
Une mole d'atomes de carbone 12 pèse 12g. La masse d'un atome vaut 12 u.m.a, donc :
12 g = N. 12 u.m.a ou encore
1 u.m.a = 1/ N = 1,66 . 10-24 g = 1,66 . 10-27 kg.
La masse d'une mole d'atomes d'un élément est appelée la masse molaire de l'atome.

Un atome peut perdre ou gagner un ou plusieurs électron (s). Il cesse alors d’être neutre et
devient un ion.

- Lorsqu’un atome perd un ou plusieurs électrons, il se charge positivement et devient


un cation (K+, Fe2+…)

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- Lorsqu’un atome gagne un ou plusieurs électrons, il se charge négativement et devient


un anion (F-, O2-…)

3. Molécule
Elle est formée par la réunion ou la combinaison d’un certains nombre d’atomes. Une formule
est attribuée à chaque molécule ; elle indique la nature et le nombre des atomes qui la
composent.

Exemple : HNO3 est formé par la combinaison de 1 atome d’hydrogène, 1 atome d’azote et 3
atomes d’oxygènes.

La combinaison de ses atomes se fait lors de réactions chimiques qui respectent des lois dont
les lois pondérales.

4. Les lois pondérales


Ces lois quantitatives ont introduits pour la première fois l’idée d’une discontinuité dans
les quantités de matières pouvant participer à une réaction. Elles ont aussi conduit à
l’hypothèse d’une structure discontinue de la matière.

4.1. Loi de Lavoisier


La masse totale des produits formés est égale à la masse totale des réactifs consommés.

4.2. Loi des proportions définies ou Loi de Proust


Les rapports entre les masses de chaque réactif qui ont été consommés dans la réaction est
constante.

Mn + ½ O2 → MnO

4.3. Loi de Dalton ou Loi des proportions multiples


Les masses de l’un des constituants s’unissant à une même masse de l’autre sont toujours dans
le rapport de nombre entier.

5. Nomenclature des composés inorganiques


5.1- Composés ioniques : cations
Les cations formés à partir d’un métal sont en général monoatomiques. On les nomme : ion +
« nom du métal ». Na+ : ion sodium

Si le métal peut former plusieurs cations, on note la charge de l’ion en chiffre romain :

Fe2+ : ion fer II ou ion ferreux Cu+ : ion cuivreux

Fe3+ : ion fer III ou ion ferrique Cu2+ : ion cuivrique


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Il existe des cations polyatomiques : NH4+ : ion ammonium, H30+ : ion hydronium

5.2- Composés ioniques : anions


S’ils sont monoatomiques, ils sont formés à partir d’un non-métal. On ajoute le suffixe « ure »
au nom de l’élément. Cl- : ion chlorure (exception : O2- ion oxyde)
S’ils sont polyatomiques et contiennent de l’oxygène, ce sont des polyanions :
- Avec le moins d’oxygène : on ajoute le suffixe « ite » (NO2- ion nitrite)
- Avec le plus d’oxygène : on ajoute le suffixe « ate » (NO3- ion nitrate)
Exception : OH- ion hydroxyde
Si un élément forme plus de oxyanions on ajoute :
- Le préfixe « hypo » pour l’ion où le nombre d’oxyanions de l’élément est le plus faible
(hypo…….ite)
- Le préfixe « per » pour le nombre d’oxydation le plus grand (per…….ate)
ClO- ion hypochlorite ; ClO2- ion chlorite ; ClO3- ion chlorate ; ClO4- ion perclorate

5.3 Acides correspondant aux anions et oxyanions

Anion Acide
+
Ion ……………….ure Ajout ions H Acide …………….hydrique

(Cl-, chlorure ) (HCl, acide chloridrique)

Ion ……………….ite Acide …………….eux

(NO2- nitrite ) (HNO2 acide nitreux)

Ion ……………….ate Acide …………….ique

(ClO4- perchlorate ) (HClO4 acide perchlorique)

Pour les polyacides, on peut former plusieurs anions par perte d’ion H+/
H2SO4 donne HSO4- ion hydrogéno-sulfate (ancien nom bisulfate)
H3PO4 donne H2PO42- ion dihydrogéno-phosphate
HPO4- ion monohydrogéno-phosphate

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5.4 Composés ioniques et moléculaires


On construit le nom du composé à partir des ions présents dans l’ordre anion cation. La
formule chimique s’écrit en indiquant tout d’abord le cation :
HCl Chlorure d’hydrogène Na2CO3 carbonate de sodium
CuCl Chlorure cuivreux Al2O3 oxyde d’aluminium

Pour les composés binaires formés à partir de non-métaux, on peut avoir plusieurs formules
que l’ont va nommer en ajoutant le préfixe numérique (mono, di, tri, tétra, penta, hexa…) :
CO monoxyde de carbone CO2 dioxyde de carbone
PCl3 trichlorure de phosphore PCl5 pentachlorure de phosphore
On procède de même pour les composés à base de métaux de transition qui possèdent
généralement plusieurs degrés d’oxydations :
MnO2 dioxyde de manganèse MnO oxyde de manganèse

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II. TABLEAU PERIODIQUE DES ELEMENTS ET PERIODICITE EN CHIMIE

1. Modèle de BOHR
1.1- Description (cas de l'atome d’hydrogène)
Pour lever les contradictions précédentes, Bohr propose quatre hypothèses :

• Dans l'atome, le noyau est immobile alors que l'électron de masse m se déplace autour du
noyau selon une orbite circulaire de rayon r.

• L'électron ne peut se trouver que sur des orbites privilégiées sans émettre de l'énergie ; on
les appelle "orbites stationnaires".

• Lorsqu'un électron passe d'un niveau à un autre il émet ou absorbe de l'énergie :

ΔE = h.ν

• Le moment cinétique de l'électron ne peut prendre que des valeurs entières (quantification
du moment cinétique) :

mvr = n.h/2π

h : constante de Planck et n : entier naturel.

1. 2. Aspect quantitatif de l'atome de Bohr


Le système est stable par les deux forces Fa et Fc

e2
 Force d’attraction coulombienne Fa : Fa 
4 O r 2

mv 2
 Force centrifuge Fc : Fc 
r
mv 2 e2
Le système est en équilibre si Fa = Fc c'est-à-dire : 
r 4 0 r 2

Energie totale du système :

ET = EC + EP

EC : Energie cinétique

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EP : Energie potentielle ; elle est due à l’attraction du noyau

 e2
Donc E P   Fa dr 
4 o r

D’autre part, EC = mv2/2

 e2
Donc ET 
8 o r

Rayon de l'orbite :

On sait que : mvr = n.h/2π selon le second postulat de BOHR

Donc mv2 = n2h2 / 4π2mr2 (1)

On tire donc : r = ε0h2n2 / πme2 (2)

C'est le rayon de l'orbite où circule l'électron ; il est quantifié, c'est-à-dire ne dépend que de n,
qui représente la couche.

En remplaçant r dans l’expression de l’énergie total de l’électron, il vient que :


 me 4
ET 
8 02 h 2 n 2

L’énergie totale d’un électron est donc quantifiée. On dit qu’elle est discrète.

• Pour n=1 (état fondamental : l'électron occupe l'orbite de rayon r1 et d'énergie E1)

r1 = 5,29.10-11 m = 0,529 Å (1Å = 10-10 m)

E1 = -21,78.10-19 j = -13,6 eV (1eV = 1,6.10-19 j)

• Pour n =2 (Premier état excité )

r2 = 4r1 = 2,116 Å et E2 = E1/4 = -3,4 eV

• Pour n = 3 (Deuxième état excité )

r3 = 9r1 = 4,761 Å et E2 = -1,51 eV

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1.3 Absorption et émission d'énergie


Un électron ne peut absorber ou libérer de l'énergie càd rayonner qu'en passant d'un niveau
(orbite) à un autre.
La quantité d'énergie absorbée ou émise est égale à la différence d'énergie entre les deux
niveaux (relation de Planck) :
ΔE = │Ef – Ei │ = hν
Ef : état final

Ei : état initial

h : constante de Planck

ν : fréquence de radiation

Absorption : Lorsqu'un électron passe d'un niveau n (orbite de rayon rn) à un niveau p (p>n)
supérieur (orbite de rayon rp), il absorbe une radiation de fréquence νn-p.

Emission : Lorsqu'un électron passe d'un niveau p à un niveau n (p > n), il émet une radiation
de fréquence νp-n.

2. Modèle quantique de l'atome

2.1 Notion de la mécanique quantique (ondulatoire)

2.1.1 Dualité onde - corpuscule : Postulat de De Broglie


A toute particule (corpuscule) de masse m et de vitesse v est associée une onde de longueur
d'onde λ. On applique ainsi à la matière (exemple : un électron) le caractère combiné d'onde et
de particule.
La relation de De Broglie s'écrit : λ = h/mv ou
λ est longueur d'onde
h : constante de Planck
mv : quantité de mouvement

2.1.2 Principe d'incertitude d'Heisenberg


Il est impossible de définir avec précision à la fois la position et la vitesse d'une particule.
Cela se traduit par la relation :
Δx . Δpx ≥ h/2π Δx : incertitude sur la position

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Δpx = mΔv : incertitude sur la quantité de mouvement

2.1.3 Notion de la probabilité de présence


En mécanique classique (conception de Bohr), l'étude du mouvement d'un électron consiste à
rechercher sa trajectoire avec précision, par contre en mécanique quantique on parle de la
probabilité de trouver l'électron en un certain point de l'espace.

Cette délocalisation dans l'espace est donnée par une fonction des coordonnées de l'électron
appelée fonction d'onde Ψ.

La probabilité de présence est : dP = │Ψ(x,y,z,t) │2 dV

La fonction d'onde Ψ doit satisfaire une certaine condition de normalisation :

P = ∫espace │Ψ│2 dV = 1

On dit que la fonction d'onde est normée.

3- équation de schrödinger pour l'atome d'hydrogène


On appelle orbitales atomiques, les fonctions d'ondes des électrons atomiques.
En 1926, Schrödinger a montré que la fonction d'onde et l'énergie E sont solution d'une
équation aux dérivées partielles du second ordre.
L'équation de Schrödinger s'écrit :
  h 2  
E   2   V  
 8 m  

m : masse de l'e-
V : Opérateur énergie potentiel
E : énergie totale de l'électron, appelée valeur propre
Ψ : fonction d'onde appelée fonction propre
Cette équation peut se mettre sous la forme :
HΨ = EΨ
C'est le principe fondamental de la mécanique quantique.

  h 2  
H   2   V  ; est appelé opérateur Hamiltonien d'hydrogène
 8 m  

Δ = ∂2/∂x2 + ∂2/∂y2 + ∂2/∂z2 ; est le Laplacien


La résolution de cette équation conduit aux différentes valeurs de E et Ψ :
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 me 4 1
En  
8 o h 2 n 2

C'est la même expression que celle trouvée par Bohr. Cela explique la quantification de
l’énergie.
Pour la fonction d'onde Ψ (orbitale atomique), elle fait intervenir trois nombres appelés
"nombres quantiques" qui caractérisent l'état d'un électron. Ces trois nombres sont : n ; l et m :
- n : nombre quantique principal (n = 1,2,3,…∞) qui définit la couche quantique
(énergie de l'électron). On appelle couche l'ensemble des orbitales qui possèdent la
même valeur de n.
- l est le nombre quantique secondaire ou azimutal, il peut prendre toutes les valeurs
comprises entre 0 et n-1 :
0 ≤ l ≤ n-1
l définit la notion de sous-couche et détermine la géométrie des orbitales atomiques.
- m est le nombre quantique magnétique, il définit la case quantique. m peut prendre
toutes les valeurs comprises entre -l et +l : -l ≤ m ≤+l
Il y a (2l+1) valeurs de m (2l+1 orbitales).
Chaque orbitale atomique est donc caractérisée par une combinaison des trois nombres
quantiques n, l et m.
Dans la notation spectroscopique, à chaque valeur de l, on lui fait correspondre une fonction
d'onde que l'on désigne par une lettre :
* Si l = 0, on dit qu'on a l'orbitale s
* Si l = 1 → orbitale p
* Si l = 2 → orbitale d
* Si l = 3 → orbitale f
- Introduction du nombre quantique de spin
Pour décrire totalement l'électron d'un atome, il faut lui attribuer un quatrième nombre
quantique (noté s ou ms) lié à la rotation autour de lui-même.
Ce nombre ne peut prendre que deux valeurs :
S = 1/2 (↑) ou S = -1/2 (↓)
D'une façon générale, pour une couche n donnée, on aura n sous-couches, n2 orbitales et 2 n2
électrons au maximum.

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4. Représentation des orbitales.


Chaque orbitale représente à la fois la fonction d'onde Ψ et la distribution électronique qui en
découle (probabilité de présence).

4.1- Orbitale s :
Les orbitales s sont caractérisées par l = 0 et m = 0
Toutes les orbitales s (ns) ; sont de symétrie sphérique car la probabilité de présence de
l'électron varient de la même façon dans toutes les directions autour du noyau.

4.2- Orbitales p :
Pour l = 1 et m = -1, 0 ou 1 3 orbitales p
On parle des orbitales px, py et pz ayant la même forme, mais chacune est allongée sur une
des trois axes perpendiculaires.
Une orbitale p possède un "plan nodal", dans lequel la probabilité de trouver l'électron est
nulle. Ce plan passe par le noyau.

4.3- Orbitales d :
Si l = 2 m = -2 ; -1 ; 0 ; 1 ; 2 5 orbitales d

4.4- Orbitales f :
Si l = 3 m = -3 ; -2 ; -1 ; 0 ; 1 ; 2 ; 3 7 orbitales f

5 - Structure électronique des atomes polyélectronique (Configuration électronique)

La configuration électronique d'un atome est la répartition de Z électrons de l'atome dans un


état fondamental sur les orbitales atomiques.
Ce remplissage des orbitales atomiques s'effectue à l'aide des quatre règles générales.

5.1 Principe d'exclusion de PAULI


Dans un atome, deux électrons ne peuvent pas avoir leurs quatre nombres quantiques
identiques :
Si deux électrons d'un atome occupent la même orbitale (même valeurs de n, l,m), ils diffèrent
forcement par le nombre quantique de spin (l’un de spin +1/2 et l'autre de spin -1/2).

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Remarque :
Une orbitale est définie par les trois nombres n, l et m. Il est commode de représenter les
orbitales à l'aide de cases quantiques :

Pour une couche n, le nombre de cases est n2 et le nombre d'électrons est 2n2. Une case
quantique ne peut contenir au maximum que 2 électrons de spins opposés.

5.2 Principe de stabilité


Les électrons occupent les niveaux d'énergie les plus bas dans la limite des places disponibles.

5.3 Règle de HUND


A l'état fondamental, quand les électrons se placent dans une sous-couche multiple (p, d, f), ils
occupent le maximum d'orbitales de même énergie avec des électrons célibataires qui ont des
spins parallèles (même valeur de s).

5.4 Règle de KLECHKOVSKI


- L'ordre des énergies croissantes est l'ordre des valeurs croissantes da la somme (n +l ) .
- Si deux sous-couches correspondent à la même valeur de (n + l), la sous-couche, avec la
plus petite valeur de n, a l'énergie la plus basse.
- Les orbitales d'une même sous-couche ont la même énergie.
Exceptions :
- Groupe du Chrome (Z = 24)
- Groupe du Cuivre (Z = 29)
Ces exceptions correspondent au demi-remplissage et au remplissage complet de la couche
3d. Elles s’expliquent par le faible écart énergétique entre les orbitales 4s et 3d

6. Classification périodique et propriétés des éléments

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6.1 Description du tableau périodique de Mendelieff


Le tableau périodique est une conséquence des configurations électroniques. La classification
périodique est basée sur la formation de groupes constitués par les éléments (de numéro
atomique Z) possédant des propriétés analogues.
- Le tableau périodique est constitué de 4 blocs : s, p, d et f.
- Les éléments d'une même ligne horizontale du tableau périodique constituent une
période. Ils sont au nombre de 7.
- Les éléments d'une même colonne ayant la même configuration électronique de la
couche externe constituent une famille ou groupe.
Le tableau périodique est constitué de 18 colonnes réparties en 9 groupes. Les 17 premiers
comportent chacun deux sous-groupes A et B selon l'état des électrons externes.
Sous-groupe A : contient les éléments dont la couche externe est ns np.
Sous-groupe B : contient les atomes qui possèdent un état d.
Les indices I, II, III,… indiquent le nombre d'électrons sur la couche externe, appelés
électrons de valence.
Les principales familles du tableau périodique sont :
Famille des alcalins : Groupe IA ou colonne 1
Les éléments dont la configuration électronique externe est du type ns1.
Famille des alcalino-terreux : Groupe IIA ou colonne 2
Leurs configurations électroniques externes sont de type ns2.
Famille des halogènes : Groupe VIIA ou colonne 17
Leurs configurations électroniques externes sont de type ns2np5.
Famille des gaz rares (Colonne 18)
Tous ces éléments ont une configuration électronique externe de la forme ns2np6.
Famille des éléments de transition
Ce sont des éléments qui possèdent les orbitales d incomplètement remplies.
Eléments des triades
Ces éléments constituent le groupe VIII. On distingue trois types de triades :
- Triade du Fer (Fe, Co, Ni)
- Triade du palladium (Ru, Rh, Pd)
- Triade du platine (Os, Ir, Pt)
Eléments des terres rares
Ces éléments possèdent les orbitales f en cours de remplissage. On distingue les éléments qui
correspondent au remplissage de l'orbitale 4f : on les appelle les lanthanides.
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Ceux qui correspondent au remplissage de l'orbitale 5f sont appelés les actinides.


Tableau périodique des éléments

6.2 - Périodicité des propriétés

6.2.1- Rayon atomique ra


On peut définir le rayon atomique comme étant la moitié de la distance entre les centres des
deux atomes liés par une liaison simple.
• Sur une période : si Z augmente alors ra diminue
• Sur une colonne : si Z augmente alors ra augmente

6.2-2- Rayon ionique : ri


D'une manière générale :
* Les cations sont plus petits que leurs atomes parents : ri (cation) < ra
* Les anions sont plus gros que leurs atomes parents : ri (anion) > ra
* Pour les ions ayant la même configuration électronique (S2-, Cl-, K+, Ca2+, Ti4+,…) : si Z
augmente ; ri diminue
* A charges égales, le rayon ionique varie dans le même sens que le rayon atomique : si Z
augmente alors ri diminue

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6.2-3- Energie d'ionisation (EI)


C'est l'énergie qu'il faut fournir pour arracher un électron à un atome (ou à un ion) dans l'état
fondamental et à l'état gazeux.
• Sur une même période : si Z augmente alors E.I augmente.
• Sur un même groupe : si Z augmente alors E.I diminue.

6.2-4- Affinité électronique (A.E)


C'est le phénomène inverse de l'ionisation. L'affinité électronique d'un atome X est l'énergie
dégagée lorsque cet atome capte un électron.

6.5-5- Electronégativité (E.N)


C'est le pouvoir d'attirer un électron par un élément. Un élément qui perd facilement un ou
plusieurs électrons est dit électropositif.
L'électronégativité χ d'un élément X peut être définit selon plusieurs échelles :

Evolution de l'électronégativité dans la classification périodique :


• Sur une même période : si Z augmente alors E.N augmente
• Sur un même groupe : si Z augmente alors E.N diminue

6.5.6- Valence
C'est la capacité de chaque atome à former une liaison. Sa valeur est égale au nombre
d'électrons non appariés (célibataires).
Exemple :
1) Hydrogène : 1s1 ; v= 1
2) Oxygène : 2s2 2p4 ; v= 2
3) Potassium : 4s1, v = 1

7. La liaison chimique
L’assemblage de deux ou plusieurs atomes est appelé molécule :
A+B→A–B
La liaison entre A et B ne pourra se former que si l’énergie du système A – B est plus faible
que l’énergie des deux atomes séparés.

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7.1- liaison covalente


C’est une liaison qui s’obtient par mise en commun des électrons de valence de deux atomes
en contact.
Les deux électrons qui forment la liaison se trouvent à mi-distance de chaque noyau atomique.
A. + B. → A -- :---B

7.2- Liaison ionique


Lorsque la différence d’électronégativité entre les atomes A et B est très importante, les
électrons se trouvent attirés par l’atome le plus électronégatif et la liaison est dite du type
ionique.

7.3 Moment dipolaire


Dans les molécules dissymétriques de type AB, les barycentres des charges positives P et des
charges négatives N ne coïncident pas. Ces molécules sont assimilables à un dipôle
caractérisé par un moment dipolaire μ, orienté conventionnellement du moins vers le plus :
μ = q. d
d : distance séparant les noyaux.
q = ZA .e + ZB .e
ZA et ZB sont les numéros atomiques des atomes A et B
Unité des moments dipolaires : le debye définit par 1D = 0,33. 10-29 C.m

Exemples
Cl ______ H F ______ Cl
μ = 1,08 D μ = 0,88 D

8. Réaction Chimique
Une réaction chimique est une transformation de la matière au cours de laquelle les
espèces chimiques (atomiques, ioniques ou moléculaires) qui constituent la matière sont
modifiées : les espèces qui sont consommées sont appelées réactifs. Les espèces formées au
cours de la réaction sont appelées produits (de réaction).

9. Equation Chimique
A chaque réaction chimique est associée une « équation », qui le décrit. Exemple :
N2 + 3H2 → 2NH3
CH4 + 2 O2 → CO2 + 2 H2O
20
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Au cours d’une réaction, les atomes se conservent (Lois pondérales). On doit donc retrouver
dans le second membre d’une équation, tous les atomes figurant dans le premier membre, et
seulement eux. Lorsque cette condition est satisfaite, l’équation en tant que bilan matière est
équilibrée.
Equilibrer une équation de forme générale
 A A   B B  ...  C C   D D...
consiste à déterminer les coefficients  A , B , C , etc., appelés coefficients
stœchiométriques, de façon que les atomes soient effectivement conservés.

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L’EQUILIBRE CHIMIQUE
III. EQUILIBRES ET COMPOSITION

1. Réversibilité des réactions chimiques


On appelle réactions réversibles les réactions qui permettent d’obtenir à peu près les mêmes
mélanges à l’équilibre dans les mêmes conditions de température et de pression aussi bien à
partir du côté des produits réactionnels, qu’à partir du “côté des réactifs”.
La réversibilité est une caractéristique des réactions d’équilibre. La réversibilité de réactions
déterminées provient en grande partie des caractéristiques thermodynamiques de ces
réactions.

- C’est pour cela que la formation d’H2O au départ d’H2 et d’O2 n’est pas réversible.
Si l’on veut quand même dissocier de l’eau, par exemple lors de l’électrolyse, il faut
continuellement fournir de l’énergie.
- Il est également connu que certaines réactions non réversibles dans des conditions de
température déterminées peuvent le devenir à d’autres températures.
Un équilibre chimique est un équilibre dynamique.
- A l’équilibre, les vitesses des réactions directe et inverse se compensent, de sorte que
le système ne se modifie pas d’un point de vue global (composition du mélange est
invariante au cours du temps).
Un équilibre chimique peut être atteint dans un sens comme dans l’autre :
- A l’équilibre, les concentrations des réactifs et des produits ne présentent plus de
modifications au cours du temps
- Lorsque des quantités stoechiométriquement équivalentes de réactifs ou de produits
sont amenées à réagir, on obtient toujours le même état d’équilibre, que l’on amorce la
réaction avec les réactifs ou avec les produits.
Tout équilibre chimique est caractérisé quantitativement par l’expression de la constante
d’équilibre relative à une réaction chimique.

2. Constante d’équilibre
La constante d’équilibre d’une équation chimique est égale au rapport entre termes relatifs
aux concentrations des produits et des termes relatifs aux concentrations des réactifs.

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2.1 Equilibre hétérogènes

aA(g) + bB(liq) + … ↔ cC(liq) + dD(solide) + …

Kc 
Aa  Bb  ...
C c  Dd  ...
Kc = constante d’équilibre (exprimée en termes de concentrations), c’est l’expression
mathématique de la loi d’action des concentrations (Guldberg et Waage)
- A une température donnée, la valeur de Kc est égale à une constante
- Les concentrations des produits à l’équilibre apparaissent au numérateur, tandis que
les concentrations des réactifs à l’équilibre apparaissent au dénominateur
- Chaque concentration à l’équilibre est élevée à une puissance qui est au coefficient
stœchiométrique de l’espèce considérée dans l’équation qui décrit la réaction
chimique.
- Les réactifs et les produits qui apparaissent, dans l’équation chimique, sous forme de
solides ou des liquides purs ne figurent pas dans l’expression de la constante de
l’équilibre. L’expression de la constante d’équilibre (Kc) pour n’importe quelle
réaction d’équilibre homogène est une expression simple qu’on déduit facilement au
départ de l’équation stœchiométrique:
mA + nB ↔ pC + qD

Kc 
 Ae  B e
m n

C ep  Deq
- Cette expression n’a rien à voir avec la façon dont les états d’équilibre sont atteints
dans une transformation concrète. La constante d’équilibre est une grandeur qui décrit
l’état initial et final d’un mélange à l’équilibre plutôt que la vitesse à laquelle les états
d’équilibre sont atteints.
- Pour de nombreuses réactions homogènes qui se déroulent en phase aqueuse, la
convention internationale prévoit que la concentration quasi-constante du solvant
éventuel, tel que l’eau ne soit pas reprise dans l’expression de Kc.
- Il est clair que cette constante ne peut être considérée comme une constante
mathématique au sens strict. Elle est seulement constante à l’intérieur des limites
d’erreurs expérimentales (moyenne statistique).

23
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- La valeur de cette constante dépend le plus souvent des unités utilisées. Suivant la
convention en vigueur, on doit utiliser cependant mol/L comme unité de
concentration, de façon que, sous point de vue thermodynamique, elle soit une
grandeur sans dimensions.

Pour une réaction d’équilibre donnée quelconque, les concentrations à l’équilibre introduites
dans l’expression Kc¸ adéquate donnent toujours la même valeur, indépendamment de la
composition initiale du mélange, pour autant que les situations d’équilibre comparées se
situent à la même température. Inversement, si les concentrations régnant dans un mélange
réactionnel quelconque sont introduites dans l’expression de Kc adéquate et qu’elles
donnent les valeurs caractéristiques pour la réaction considérée à la température donnée,
alors le mélange est un mélange à l’équilibre et chacune des concentrations est la
concentration d’équilibre.

2.2 Equilibre gazeux


- Dans les cas de réactions ou seuls des gaz sont impliqués, les constantes d’équilibre
sont exprimées en termes de pressions partielles. Pour une équation donnée :

aA(g) + bB(g) ↔ cC(g) + dD(g)

PCc  PDd
Kp 
PAa  PBb

KP = KC · (RT)Δn , Δn = c+d - (a+b)


Δn = le nombre de moles de produits à l’état gazeux diminué du nombre de moles de réactifs
à l’état gazeux
- Il est possible de combiner des constantes d’équilibre relatives à des équations
chimiques de manière à obtenir les constantes d’équilibre pour d’autres équations.

 La constante d’équilibre de l’équation qui décrit une réaction inversée est égale à
l’inverse de la constante d’équilibre de l’équation afférente à la réaction directe :

Kinv = 1 / Kdir
Kinv = constante de l’équilibre relative à l’équation de la réaction inverse
Kdir = constante de l’équilibre relative à l’équation de la réaction directe

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 La constante d’équilibre d’une équation chimique qui résulte de l’addition algébrique


de deux équations chimiques est égale au produit des constantes d’équilibre des deux
équations qui ont été additionnées :

Réaction (1) →K1


Réaction (2) →K2
Réaction (3) = réaction (1) + réaction (2) →K3 = K1 · K2

- La valeur d’une constante d’équilibre dépend de la manière dont l’équation chimique


qui décrit la réaction a été formulée.

Le principe de Le Chatelier permet de prédire dans quel sens une réaction chimique sera
déplacée lorsque les paramètres relatifs à l’équilibre de celle-ci sont modifiés.

10. Le principe de LE CHATELIER :


Si une réaction chimique à l’équilibre est sujette à une modification de certains paramètres
qui fait que celle – ci est déplacée par rapport à sa position d’équilibre, il s’ensuit que ladite
réaction cherche à se réajuster à un nouvel état d’équilibre. La réaction évolue dans la
direction qui – au moins en partie – contrecarre la modification imposée.

Les paramètres dont les modifications peuvent affecter l’équilibre d’une réaction sont :
- la concentration d’un réactif ou d’un produit
- le volume de l’enceinte réactionnelle ou la pression qui y est appliquée
- la température

 Toute augmentation de la température amène le système à évoluer dans la direction


qui absorbera la chaleur, c’est à dire dans le sens endothermique
(et inversement: diminution T => sens exothermique)
« Lors d’une augmentation de température, la valeur de Kc devient plus petite pour une
réaction exothermique et plus grande pour une réaction endothermique ».
 Toute augmentation de la concentration d’un élément d’un système en équilibre
déplace cet équilibre dans le sens à diminuer la concentration de cet élément (à
s’opposer à cette modification) et inversement.

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En conséquence, l’élimination d’un produit (par volatilisation ou précipitation) entraîne la


consommation totale des réactifs par déplacement de l’équilibre chimique.

Type de réaction Modification de la température Sens du déplacement de


l’équilibre

Endothermique (Consomme Augmentation →→→→→→→


de la chaleur)
Diminution ←←←←←←←

Exothermique (Libère de la Augmentation ←←←←←←←

chaleur) Diminution →→→→→→→

 Toute augmentation de la pression (ou diminution du volume) a pour effet de déplacer


un équilibre réactionnel vers le côté ou il y a le moindre nombre de moles de gaz [si le
nombre de moles des produits gazeux est supérieur au nombre de moles des réactifs
gazeux, il s’ensuit alors que tout diminution de volume ou augmentation de la pression
déplace l’équilibre réactionnel du produits vers réactifs].

N2(g) + 3H2(g) → 2NH3(g)


Si P augmente, la réaction évolue vers NH3 (ngaz=2 >< 4)

H2(g) + I2(g) → 2HI(g)


P n’influence pas l’équilibre (ngaz =2 ; 2)

La direction vers laquelle un mélange réactionnel qui n’est pas à l’équilibre évolue, pour
atteindre son état d’équilibre peut être prévue à partir de la valeur du rapport entre le quotient
réactionnel, Q, et la constante d’équilibre de ladite réaction, K.
- Le quotient réactionnel Q est un rapport qui a exactement la même forme algébrique
que l’expression de la constante d’équilibre mais ou interviennent des concentrations
arbitraires (qui ne sont pas les concentrations à l’équilibre) ; Q n’est pas une constante
; sa valeur dépend de la manière dont le système réactionnel a été préparé.
- La direction spontanée de la réaction est toujours orientée dans le sens qui permet
d’attendre l’équilibre, un sens tel que la grandeur de Q se rapproche de celle de K :

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Relation entre la valeur de Q/K et la direction dans laquelle une réaction évolue pour atteindre
son état d’équilibre :
Valeur de Q/K Direction de l’évolution de la réaction en vue d’atteindre l’équilibre

Valeur de Q/K Sens de l’évolution de la réaction

En vue d’atteindre l’équilibre

Q/K < 1 ou Q < K →→→→→→→

Q/K > 1 ou Q > K ←←←←←←←

Q/K = 1 ou Q = K Pas de modification observable (état d’équilibre)

La constante d’équilibre Kc est un grandeur thermodynamique → sa valeur dépend donc


uniquement des caractéristiques des réactifs et des produits réactionnels.
La vitesse et le mécanisme réactionnel sont des aspects cinétiques d’une conversion. Ils n’ont
rien à voir ni avec l’expression, ni avec la valeur de la constante d’équilibre.

Quelques applications de la loi fondamentale d’équilibre:


1. Connaissant la valeur de la constante d’équilibre d’une réaction donnée à une
température donnée :
- Prévision des concentrations qui seront atteintes à l’équilibre à partir des
concentrations initiales données.
- On peut également calculer le taux de conversion.
- La loi d’équilibre ne donne pas d’indication sur le temps nécessaire à atteindre cet
équilibre.

2. Connaissant la composition initiale d’une réaction d’équilibre et la concentration


d’équilibre de l’un des constituants impliqués, on peut calculer toutes les autres
concentrations à l’équilibre et donc la valeur de Kc pour la réaction en question à la
température considérée.

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11. Avancement d’une réaction

Pour mesurer la progression d’une réaction on peut utiliser une variable appelée avancement
de la réaction ξ (xi). Elle se définit par rapport à l’un des constituants du système, réactif ou
produit, par
n  no
 ou n = no +  ξ

ou n et no représentent respectivement la quantité (en moles) de ce constituant à un instant


quelconque et à l’instant initial (t = 0),  étant son coefficient stœchiométrique dans
l’équation.
ξ est toujours positif si l’on convient d’affecter du signe – les coefficients stœchiométrique
des réactifs.
Considérons la réaction de synthèse de l'ammoniac : N2(g) + 3 H2(g) ↔ 2 NH3(g)
Le bilan de matière peut être établi en moles de la façon suivante, à partir d'un système de
proportions initiales quelconques :
N2(g) 3 H2(g) ↔ 2 NH3(g)

t=0 2 2 1

T 2-x 2 – 3x 1+2x

La variation de la quantité de chaque espèce, entre l'instant initial et l'instant final est :
Dn(N2) = 2-x-2 = -x
Dn(H2) = 2-3x-2 = -3x
Dn(NH3) = 1+2x-1=2x
Le point commun entre toutes les espèces intervenant dans le système est le rapport entre la
variation de la quantité d'une espèce et le nombre (coefficient) stœchiométrique algébrique
correspondant :
n( N 2 ) n( H 2 ) n( NH 3 )
  
1 3 2

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IV. COUPLES ACIDO-BASIQUE

1. Définitions

1.1 Acide
Selon Bronted et Lowry, un acide est une espèce, ion ou molécule, susceptible de libérer
(céder) un ion H+

Exemple : HCL → H+ + Cl-

1.2. Base
Selon Bronted et Lowry, une base est une espèce, ion ou molécule, susceptible de capter
(céder) un ion H+

Exemple : NH3 + H+ ↔ NH4+

Remarque : La soude NaOH, qui libère en solution des ions OH- pouvant capter des ions H+
est une base.

L’ensemble des deux espèces associées dans le même équilibre constitue un couple acide-
base ou acido-basique, représenté par la relation :

Acide ↔ base + H+

L’acide et la base d’un même couple sont dit conjugués. Exemple HNO3 et NO3- sont l’acide
et la base d’un même couple.

Exemples :

couple acide-base forme acide forme basique

HCl / Cl- HCl Cl-

CH3CO2H / CH3CO2- CH3CO2H CH3CO2-

H2SO4 / HSO4- H2SO4 HSO4-

HSO4- / SO4-- HSO4- SO4--

NH4+ / NH3 NH4+ NH3

Na+ / NaOH Na+ NaOH

Remarques :
Certains composés comme HSO4-, H2O, HS-, etc sont à la fois acide et base dans 2 couples
différents. Ils sont dits ampholytes.

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2. Différents acides et bases

- Un acide qui ne peut libérer qu’un seul proton en solution est dit monoacide, et une
base qui ne peut fixer qu’un proton, est une monobase.
- Exemple HCl est un monoacide et NH3 est une monobase.
- Un acide qui peut libérer deux ou plusieurs protons est un diacide ou polyacides ; de
même une base qui peut fixer deux ou plusieurs protons est une dibase, ou polybase.

3. Force des acides et des bases


- Un acide qui peut céder facilement son proton est un acide fort

- Un acide cède difficilement son proton est un acide faible

- Une base qui peut fixer facilement un proton est une base forte

- Une base qui fixe difficilement un proton est une base faible.

- Dans un couple acido-basique, si l’acide est fort, la base est faible, et vice versa.

4. Constante d’acidité Ka, constante de basicité Kb d’un couple.

AH + H2O ↔ A- + H3O+ A- + H2O ↔ AH + OH-

Ka 
A H O 

3

Kb 
AH OH  
AH H 2 O A H 2O
Ka . Kb = 10-14 ou alors pKa + pKb = 14 dans le cas de l’eau. Ke = 10-14 est le produit ionique
de l’eau.

4.1. coefficient de dissociation (x ), coefficient d’hydrolyse (y )


Dissociation d’un acide AH

AH <-------> A- + H+

Instant initial C0 0 0

A l’équilibre C0.(1- x ) C0.x C0.x

x représente la fraction de AH dissociée. Ka = C0.x 2 / (1-x)

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Hydrolyse d’une base A-

A- + H2O ↔ AH + OH-

Instant initial C0 0 0

A l’équilibre C0.(1- y ) C0.y C0.y

y représente la fraction de A- hydrolysée. . Kb = C0.y 2 / (1-y )

4.2 Composés forts, moyens, faibles, indifférents

Fort moyen faible indifférent

Acides a=1 0,1< a < 1 a < 0,1 a= 0

Ka très grande Ka > 10-2 Ka < 10-2 Ka = 0

Bases b=1 0,1< b < 1 b < 0,1 b= 0

Kb très grande Kb > 10-2 Kb < 10-2 Kb = 0

Remarques :

- La force d’un acide et de sa base conjuguée varient en sens opposé :

o
- Si les composés ne sont pas trop faibles (x ou y très petits) ou pas trop dilués (C0
très petit) alors la dissociation de l’eau est négligeable.
[H+] # [H+]acide = C0.x de même [OH-] # [OH-]base = C0.b
- Pour les composés faibles x et x sont petits devant 1.
De ce fait Ka # C0.a 2 pour les acides et Kb # C0.b 2 pour les bases ou encore :
a # (Ka/C0)1/2 pour les acides et b # (Kb/C0)1/2 pour les bases
La dissociation et l’hydrolyse augmentent avec la dilution.
31
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- Les hydroxydes alcalins sont des bases fortes (NaOH, KOH,…)


- Les acides organiques sont faibles.
- Pour mettre en solution une base faible seule (A-), il suffit de mettre en solution un sel
alcalin :
(NaA → Na+ + A-) puisque le métal est un acide indifférent !
- HCl, HBr, HI, H2SO4, HClO4, HNO3 sont des acides forts.

5. pH d’une solution.

Mettons en solution dans un litre d’eau :

- Ca moles d’un acide AH

- Cb moles de sa base conjuguée A- (sous forme de NaA)

NaA se dissocie entièrement : NaA →Na+ + A-

L’acide AH se dissocie partiellement : AH↔A- + H+

La base A- s’hydrolyse partiellement : A- + H2O↔AH + OH-

A l’équilibre nous pouvons écrire les relations suivantes :

Electroneutralité de la solution : [H+] + [Na+] = [OH-] + [A-]

Conservation de la matière : [AH] + [A-] = Ca + Cb

Constante d’acidité du couple : K a 


A   H 

AH 
Présence d'un acide indifférent : [Na+] = Cb

on tire K a 
  
Cb  H   OH 
 H
   équation du 3e degré en [H+]
  

C a  H  OH 

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5.1 Formules approximatives du pH

Acide seul (Cb = 0) Base seule (Ca = 0)

fort faible forte faible

[H+] Ca [H+] (Ka.Ca)½ [OH-] Cb [OH-] (Kb.Cb)½

pH -logCa pH  1/2.(pKa-logCa) pOH  -logCb pOH 1/2.(pKb-logCb)

Mélange acide base conjugues

[H+] Ka.(Ca/Cb)

pH pKa-log(Ca/Cb)

Les formules de l’acide faible et de la base faible peuvent également être déduites, en faisant
les approximations légitimes, des expression de Ka et Kb écrites précédemment à partir de C0,
x et y :

Ka 
H   2
acide
et Kb 
OH   2
base

C o 1  x  C o 1  y 

5.2 pH des sels


Sel d’acide fort et de base forte (NaCl) : pH = 7
Sel d’acide fort et de base faible (NH4Cl) : pH de l’acide faible (NH4+)
Sel d’acide faible et de base forte (CH3CO2Na) : pH de la base faible (CH3CO2-)
Sel d’acide faible et de base faible (CH3CO2NH4) voir pH des ampholytes.

5.3 pH des ampholytes.


Ex : pH d’une solution de (Na+) H2PO4-
H3PO4 ↔ H2PO4- + H+ pKa1

H2PO4- ↔ HPO42- + H+ pKa2

HPO42- ↔PO43- + H+ pKa3

On démontre que pH  1/2.(pKa1 + pKa2)

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5.4 Mélange de 2 acides (ou 2 bases).


Si les 2 acides (ou bases) sont de concentrations voisines et de force différentes, le moins fort
est négligeable devant l’autre à condition que leurs pK diffèrent d’au moins 2 unités.

V. REACTION D’OXYDO-REDUCTION
1. Définition des réactions redox
Une réaction chimique qui modifie le degré d’oxydation d’un élément est une réaction rédox.
L’oxydant : Capte des électrons pour se réduire, par exemple : Fe3+ + e- → Fe2+ On a ainsi
un couple redox oxydant/réducteur (Fe3+/Fe2+).
Chaque couple rédox est représenté par la démi-réaction : Oxydant + ne- ↔ Réducteur
Une réaction rédox engage toujours 2 couples suivant le schéma : ox1 + red2 ↔ red1 + ox2
Exemple :
Fe3+ + e- ↔ Fe2+

Ce3+ ↔ Ce4+ + e-

2 S2O42-(aq) + I2(aq) → S4O62-(aq) + 2 I-(aq) dans laquelle I2 est réduit en I- et S2O32- (anion
thiosulfate) est oxydé en S4O62-.
C’est une charge arbitraire. Sa détermination consiste à attribuer à l’élément le plus
électronégatif les électrons de la liaison ou de les partager si les atomes sont identiques.

2. Nombre d’oxydation
Le nombre d’oxydation est un nombre fictif qui est une mesure conventionnelle de l’état
d’oxydation d’un atome lié. Il permet un classement structuré des composés ce qui est
indispensable, en particulier pour la nomenclature. Il est également très utile pour écrire
correctement les formules chimiques et pour équilibrer les équations d’oxydo-réduction.
Cependant il ne prétend pas décrire l’état exact des liaisons, donc l’environnement
électronique de cet atome.
On indique le nombre d’oxydation en chiffres romains et ceci pour bien marquer la différence
profonde qui existe entre la charge d’un ion et l’état d’oxydation d’un élément.

Règles d’attribution du N.O.


On peut attribuer le nombre d’oxydation à l’aide des règles suivantes à appliquer dans l’ordre
donné et arrêter la démarche dès que l’on a obtenu un N.O. (une règle ultérieure pouvant
contredire une règle antérieure).

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1) Le N.O. d’un élément à l’état de corps simple est nul quelque soit le nombre d’atomes qui
constituent une molécule. Ex : H2 ; N2 ; O2 ; S8
2) La somme algébrique des N.O. des éléments d’une molécule est nulle. La somme
algébrique des N.O. des éléments d’un ion est égale à la valeur algébrique de la charge de
l’ion.
3) Pour les éléments du groupe I (alcalins) N.O. = (+I) ; Ex : LiAlH4 ; NaCl ; KBr
II (alcalino-terreux) N.O.=(+II) ; Ex : MgO ; CaCO3 ; BaSO4
4) Pour l’hydrogène
N.O.= (+I) combiné avec les non-métaux ; Ex : CH4 ; H2O ; NH3
N.O. = (-I) combiné avec les métaux (H– ion hydrure) ; Ex : LiH ; CaH2
5) Pour les halogènes (avant dernières colonnes du tableau périodique).
N.O. = (-I) dans une très grande majorité des composés ; Ex : NaCl ; KBr ; HF.
6) Pour l’oxygène
N.O. (usuel) = (-II) sauf s’il est combiné à F ; Ex : H2O ; Al2O3 ; CH3OH
N.O. = (-I) dans les peroxydes O22- ; Ex : H2O2
N.O. = (-1/2) dans les superoxydes O2−
N.O. = (-1/3) dans les ozonides O3−

3. La pile électrochimique, le potentiel redox


Une pile électrochimique est constituée par 2 demi-piles (2 couples redox) reliées par un pont
ionique ou une membrane (permettant la circulation des ions). On mesure une force
électromotrice (fem = E12) aux bornes de la pile. On convient de représenter la chaine
d’électrolytes constituant la pile en disposant à gauche le pôle - et à droite le pôle +.
Une pile décrite par la séquence :- Zn│Zn2+│KCl│Cu2+│Cu + correspond à la demi-pile
Zn2+/Zn associée à la demi-pile Cu2+/Cu par l’intermédiaire d’un pont ionique de KCl.

4. L’équation de Nernst
Dans les conditions standard (25°C, P = 1atm = TPN) l’enthalpie libre d’un système (état
initial – état final) s’écrit : ΔG° = ΔH° - TΔS° avec ΔG° Enthalpie (ou énergie) libre, ΔH°
Enthalpie, ΔS° Entropie et T la température.
D’autre part : ΔG° = -RTlogK = -nFE°. Pour une réaction électrochimique on écrit :

- Pour ox1 + red2 ↔ red1 + ox2 avec Q


red1   ox 2  et si E est la fem de la pile
ox1   red 2 
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ΔG = -nFE = ΔG° + RTlogQ = -nFE° + RT Log


red1   ox 2 
ox1   red 2 

On obtient E = E° +
RT
x Log
red1   ox 2 
nF ox1   red 2 

- Pour une demi réaction ox1 + ne- ↔ red1

E = E° +
RT
x Log
red1  = E° + 0,059  log ox1 Equation de NERNST
nF ox1  n red1

12. La pile DANIELL


Elle est formée par les couples Cu/Cu2+ et Zn/Zn2+ (l(électrode du métal plonge dans une
solution d’un de ses sels). On mesure un fem de 1,1 Volt dans les conditions standard (25°C)
si les concentrations des ions Cu2+ et Zn2+ sont égales (mélange équimoléculaire). On constate
que l’électrode de zinc est attaquée (dissolution) et que du cuivre se dépose sur l’électrode de
cuivre (augmentation de sa masse) ce qui correspond aux demi-réactions et au bilan
réactionnel suivants :

Pôle + : Cu2+ 2e- ↔ Cu


Pôle - : Zn ↔ Zn2+ + 2e-
Bilan : Cu + Zn ↔ Cu + Zn2+
2+

La pile débite jusqu’à la disparution de l’électrode de zinc, mais son potentiel varie car la
concentration des ions évolue.

13. Les électrodes types


- Les métaux et les espèces précipitées ont toujours une concentration = 1 (activité = 1)

- Le potentiel d’une demi-pile est donné par la l’équation de Nernst.

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6.1 Electrode du 1er Type

Electrode Métal-Ion :
Un métal plonge dans une solution d’un de ses sels. On retrouve l’expression de Nernst.

Mn+ + ne- ↔ M Avec M  = 1, alors E = E°M2+/M +


0,059
n

 log M n  

Exemple : Quel est le potentiel d’une électrode de zinc plongée dans une solution 10-3 M de
sulfate de zinc ?
 
E°Zn2+/Zn = -0,76 Volt, Zn 2 = 10-3M, n = 2 donc E = E°Zn2+/Zn +
0,059
2
 log 10 3 = - 0,85  
V

Electrode de gaz :
Un gaz est en équilibre au dessus d’une solution qui contient sa forme oxydée ou réduite.

Exemple : Electrode à hydrogène : H+ + e- ↔ ½ H2 et E = E°H+/H2 +


  1
0,059  log( H   log PH 22 ) c'est-à-dire : E = - 0,059  ( pH  1 log PH 2 ) . L’électrode est
2
tel que PH2 = 1 atm donc E = -0,059pH

6.2 Electrode anionique


L’électrode est constituée d’un métal au contact de ses sels halogénés (Cl- ou Br-) peu soluble.
Par exemple :
 Hg│Hg2Cl2│KCl│ ; E°Hg2/Hg2Cl2/Cl- = 0,241V, au calomel (Hg2Cl2)
 Ag│AgCl│KCl│ ; E°Ag/AgCl/Cl- = 0,222V, électrode d’argent (AgCl)

Dans le cas de l’électrode au calomel, les équilibres concernés sont :

Hg22+ + 2e- ↔ 2Hg {1} E1 = E Hg 2   0,059 log Hg 22


2 2
 
Hg2Cl2 ↔ Hg22+ +2Cl-    
{2} K2 = Hg 22  Cl 
2

Hg2Cl2 +2e- ↔ 2Hg +2Cl- 0


{3} E3 = E Hg / Hg Cl
2 2 / Cl 
 0,059 log Cl 
2
  2

En identifiant (E1 = E2), avec 0


E Hg 2
/ Hg
 0,792V et pK 2  17,74( K 2  1,8.10 18 ) il
2

vient :
0
E Hg / Hg Cl / Cl 
 0,268V
2 2

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Ce sont en fait des électrodes à Cl- (anioniques) et les potentiels standards sont dépendants de
la concentration en KCl du pont ionique. En pratique, ces électrodes sont utilisées comme
électrode de référence sous deux formes :
 Electrodes combinées (2 électrodes dont une de référence : Ag│AgCl│KCl│ ; KCl
3M ; E°Ag/AgCl/Cl- = 1V
 Electrode de référence (électrode au calomel, Hg│Hg2Cl2│KCl│ ; KCl saturé,
E°Ag/AgCl/Cl- = 0,268V

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VI. LA MOLECULE D’EAU

La molécule d’eau, de formule H2O, est le constituant essentiel de l’univers. C’est une
molécule coudée en forme de V. L’eau pure n’est pas présente naturellement dans la nature et
doit être obtenue par des processus physiques.

L’eau à pression ambiante (environ un bar) est :

- gazeuse au-dessus de 100 °C, La vapeur d’eau


- solide en dessous de 0 °C, la glace, et
- principalement liquide entre les deux.

1. Constantes physique de l’eau

Figure 1. Diagramme de phase de l’eau, montrant l’état de l’eau pure en fonction de la


température et de la pression.

- La vélocité du son dans l’eau est de 1 500 m⋅s-1 dans les conditions normales de
température et de pression.
- La conductivité électrique de l'eau pure à 20°C est très faible : 5,5×10-6 S⋅m-1. L'eau
pure est donc considérée comme un isolant électrique.
- La masse d’un litre d’eau à la température de 4 °C était la première définition du
kilogramme. Par approximation, on prend pour masse volumique de l’eau dans les
conditions normales la valeur de 1 000 kg⋅m-3,
- La chaleur massique de l’eau est de 4 186 J⋅kg-1⋅K-1 dans les conditions normales de
température et de pression.

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- Il faut fournir 42Kj pour qu’une mole d’eau liquide passe à l’état de vapeur, à 100°C
(au lieu d’une dizaine pour des composés de masse molaire voisine.
- L’eau est pratiquement considérée comme un fluide incompressible dans la plupart des
applications. Son coefficient de compressibilité est de 4,5×10-10 Pa-1
- L’état de l’eau dépend des conditions de pression P et de température T. Il existe une
situation unique (P,T) dans laquelle l’eau coexiste sous les trois formes solide, liquide,
et gazeux ; cette situation est appelée « point triple de l’eau », elle a lieu à une
température de 273,16 K (0,01 °C) et une pression de 611,2 Pa.
- Les unités de température (degrés Celsius, kelvin) sont définies en prenant ce point
triple de l’eau comme référence.

2. La molécule d’eau

Une propriété très importante de l’eau est sa nature polaire (Figure 2). La
molécule d’eau forme un angle de 104,45° au niveau de l’atome d’oxygène entre les
deux liaisons avec les atomes d’hydrogène. Puisque l’oxygène a une électronégativité
plus forte que l’hydrogène, l’atome d’oxygène a une charge partielle négative δ-, alors
que les atomes d’hydrogène ont une charge partielle positive δ+. Une molécule avec
une telle différence de charge est appelée un dipôle (molécule polaire). Ainsi, l’eau a
un moment dipolaire de 1,83 D. Cette polarité fait que les molécules d’eau s’attirent
les unes les autres, le côté positif de l’une attirant le côté négatif d’une autre. Un tel
lien électrique entre deux molécules s’appelle une liaison hydrogène (Figure 3)

Figure 2. Dipôle de la molécule d’eau. Figure 3. Liaisons hydrogènes dans la molecule


d’eau

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Cette polarisation permet aussi à la molécule d’eau de dissoudre les corps ioniques, en
particulier les sels, en entourant chaque ion d’une coque de molécules d’eau par un
phénomène de solvatation.
Cette force d’attraction, relativement faible par rapport aux liaisons chimiques covalentes de
la molécule elle-même, explique certaines propriétés comme le point d’ébullition élevé
(quantité d’énergie calorifique nécessaire pour briser les liaisons hydrogène), ainsi qu’une
capacité calorifique élevée.
À cause des liaisons hydrogènes également, la densité de l’eau liquide est supérieure à la
densité de la glace.

3. Dissociation ionique de l’eau - Autoprotolyse

L’eau se dissocie naturellement en ion oxonium H3O+ (aussi appelé hydronium) et ion
hydroxyde OH− :
2 H2O = H3O+ + OH−
La réaction est dite d’autodissociation ou d’autoprotolyse.
Dans cette réaction, l’eau joue à la fois le rôle d’acide et de base :
comme acide, elle perd un proton H+ et devient l’ion hydroxyde OH− ;
comme base elle gagne un proton H+ et devient l’ion oxonium H3O+. On dit donc que c’est
une espèce amphotère ou un ampholyte.
La constante d’équilibre de cette réaction est très faible (10-14 à 25 °C) ; le nombre d’ions
oxonium et hydroxyde formés est donc très minoritaire devant le nombre de molécules d’eau.
Du fait de l’équilibre, à une température donnée, le produit des concentrations de ces ions est
constant, égal à la constante de dissociation. À 25 °C, il vaut :
Ke = [H3O+].[OH−] = 10−14
Ke est le produit ionique de l’eau
Dans l’eau pure, les ions H3O+ et OH− sont issus uniquement de l’autoprotolyse de l’eau, ils
sont donc présents en concentrations égales, donc :
[H3O+] = [OH−] = 1×10−7 mol⋅L−1 (à 25 °C)
Le pH étant défini à partir de la concentration en ions oxonium (pH = −log10 [H3O+]), à 25 °C,
le pH de l’eau pure vaut donc 7, il est dit neutre.
Cet équilibre acide/base est d’une importance capitale en chimie.

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Comme solvant

L’eau froide s’oxygène naturellement mieux, alors que l’eau tiède perd son oxygène et
absorbe plus de CO2, en s’acidifiant.
Grâce à sa polarité, l’eau est un excellent solvant. Quand un composé ionique ou polaire
pénètre dans l’eau, il est entouré de molécules d’eau. La relative petite taille de ces molécules
d’eau fait que plusieurs d’entre elles entourent la molécule de soluté. Les dipôles négatifs de
l’eau attirent les régions positivement chargées du soluté, et vice versa pour les dipôles
positifs. L’eau fait un excellent écran aux interactions électriques (la permittivité électrique εe
de l’eau est de 78,5 à 25 °C), il dissocie donc facilement les ions.
En général, les substances ioniques et polaires comme les acides, alcools, et sels se dissolvent
facilement dans l’eau, et les substances non-polaires comme les huiles et les graisses se
dissolvent difficilement. Ces substances non-polaires restent ensemble dans l’eau car il est
énergétiquement plus facile pour les molécules d’eau de former des liaisons hydrogène entre
elles que de s’engager dans des interactions de van der Waals avec les molécules non polaires.
Un exemple de soluté ionique est le sel de cuisine alias chlorure de sodium, NaCl, qui se
sépare en cations Na+ et anions Cl−, chacun entouré de molécules d’eau. Les ions sont alors
facilement transportés loin de leur matrice cristalline. Un exemple de soluté non ionique est le
sucre de table. Les dipôles des molécules d’eau forment des liaisons hydrogène avec les
régions dipolaire de la molécule de sucre.

4. Stabilité de la molécule d’eau

Tension superficielle

Les liaisons hydrogène confèrent à l’eau une grande tension superficielle et une grande
cohésion.

Conductivité

L’eau pure est un mauvais conducteur d’électricité. Mais puisque l’eau est un bon solvant,
elle contient souvent une grande quantité de solutés dissouts, let peut dans ces conditions
conduire l’électricité plus facilement
La pureté de l’eau peut être mesurée par sa résistance à un courant électrique.

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Quelques applications pratiques

Certaines des caractéristiques de l’eau font d’elle une molécule remarquable, aux
particularités qui ont permis à la vie sur Terre de se développer.
- L’eau a une force de cohésion élevée, ce qui rend cette matière difficile à évaporer
(température d’ébullition particulièrement élevée pour une molécule de cette masse
molaire). Cela permet à une importante phase liquide d’exister aux températures
connues sur Terre, phase liquide indispensable à la vie telle que nous la connaissons.
- De même, ses propriétés de solvant « doux » permettent à un très grand nombre de
réactions biochimiques de se produire.
- Le fait que la densité de l’eau soit plus grande à l’état liquide que solide, propriété
commune avec le Bismuth, a une conséquence remarquable : la glace flotte sur l’eau
liquide. De surcroît, le fait que la densité de l’eau douce soit maximale à 4 °C fait que
la température au fond d’un lac ne peut pas descendre en dessous de 4 °C (sauf cas
extrêmes). Cela permet à la vie aquatique de survivre aux périodes glacées, car l’eau
reste liquide sous son manteau de glace isolant (pour la plupart des espèces chimiques,
la densité à l’état liquide est plus faible qu’à l’état solide).
- Par ailleurs, sa tension superficielle particulièrement élevée permet le phénomène de
capillarité (qui permet, entre autres, à la sève des végétaux de monter) et à de
nombreux êtres vivants de se déplacer sur la surface de l’eau.

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VII. ECHANGE DE PARTICULES EN SOLUTION AQUEUSE

1. Mise en solution des sels peu solubles


Certaines solutions peuvent être réalisées dans des proportions solvant/soluté quelconques.
Mais très souvent la concentration en soluté dans une solution a une limite.
La mise en solution partielle de sels peu solubles obéit aux lois générales des équilibres
chimiques.

1.1. Produit de solubilité et solubilité


La constante d’équilibre s’exprime avec les termes habituelles pour déterminer le
comportement du sel cristallisé et des ions en solutions, à savoir la valeur unité pour le solide
pur et, pour le ions, le rapport de la concentration en quantité d’ions en concentration unité,
soit encore la valeur numérique de la concentration exprimée en moles d’ions par litre de
solution.
Par exemple : AgCl↓ ↔ Ag+ + Cl- K = [Ag+][ Cl-]
PbCl2 ↓ ↔ Pb2+ + 2Cl- K = [Pb2+][ Cl-]2
Cette constante d’équilibre K est nommée produit de solubilité et notée KS.
La solubilité d’un corps est la quantité maximale que l’on peut dissoudre dans un volume
donné de solvant, obtenant ainsi une solution saturée.

1.2. Calculs de la solubilité


La connaissance du produit de solubilité d’un sel à une certaine température permet le calcul
direct de sa solubilité.
Exemple :
A 25°C le KS de AgCl est de 10-10
La solubilité s, du AgCl dans l’eau à 25°C sera : AgCl↓ ↔ Ag+ + Cl-
s = [Ag+] = [ Cl-] par stœchiométrie

A 25°C, le KS de Ag2CrO4 est de 10-12


La solubilité de Ag2CrO4 dans l’eau sera : Ag2CrO4↓ ↔ 2Ag+ + CrO42-
Avec [CrO42-] = s par définition et [Ag+] = 2s par stœchiométrie
KS = [Ag+]2[CrO42-] = 4s2 d’où s = 6,3. 10-5 mol.L-1

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2. Conditions de précipitation et de non précipitation


Soit une solution saturée d’un sel AB, de produit de solubilité KS, à une température donnée.
A l’équilibre, KS = [A+][B-]
Si on filtre et dilue la solution par ajout d’eau, les concentrations de A+ et de B- diminue, et la
solution n’est plus saturée : [A+][B-] < KS
Les produit des concentrations ioniques est inferieur à la valeur du produit de solubilité à cette
température. Ce qui définit :
- La condition de non saturation de la solution
- La condition de non précipitation du sel
De même :
- La condition de saturation est définit par : [A+][B-] = KS
- La condition de précipitation du sel : [A+][B-] > KS

Si une solution est saturée, au contact du sel solide précipité, le produit des concentrations
ioniques est égal à la valeur du produit de solubilité du sel à une température donnée.
Si le produit des concentrations ioniques devenait supérieur à la valeur du produit de
solubilité, on pénétrerait dans un domaine interdit

3. Complexes en solution
Le complexe est un édifice polyatomique où un ion métallique est lié à plusieurs ions ou
molécules, par l’intermédiaire d’atomes possédant des doublets électroniques non partagés.
Ces molécules ou ions sont appelés ligands, tandis que les atomes directement liés à l’ion
métallique central seront qualifiés d’atomes donneurs, ainsi l’atome d’azote dans le ligand
ammoniac :
Ag+ + 2NH3 ↔ Ag(NH3)2+
Ion métallique Ligand complexe

K
Ag ( NH )  
3 2

Ag NH 

3
2

Cette constante est appelée constante de stabilité du complexe, elle est en général grande,
avec un pK négatif
On utilise le plus souvent la constante de dissociation ou d’instabilité du complexe, définie
selon :

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Ag(NH3)2+ ↔ Ag+ + 2NH3

K
Ag NH   K

3
2
1

Ag ( NH )  
3 2

4. Solubilité et complexassions
En précipitant le AgCl à partir de solutions de AgNO3 et de NaCl, l’addition de NH3
concentrée provoque la dissolution du précipité :
Ag+ + Cl- ↔ AgCl↓
AgCl↓ + 2NH3 ↔ Ag(NH3)2+ + Cl-
L’ajout de HNO3 à la solution précédente fait réapparaître le précipité :
Ag(NH3)2+ Cl- + 2H3O+ → 2NH4+ + 2H2O + AgCl↓
Par contre, l’ajout de KI à une solution de ammoniacale de nitrate d’argent provoque la
précipitation de AgI
Ag(NH3)2+ + I- → AgI↓ + 2NH3
La mise en solution d’un précipité par formation d’un complexe, ou inversement de la
précipitation d’un sel à partir d’un complexe se fait en formant la constante de la réaction qui
traduit l’action directe des ligands sur le précipité, donc en combinant les deux réactions de
précipitation et de complexassions, éliminant ainsi l’ion commun. On associé les constantes
que l’on calcul avec les produit de solubilité et des constantes d’instabilité des complexes.
Ag(NH3)2+ + Cl- ↔ AgCl↓ + 2NH3
Ag(NH3)2+ + I- → AgI↓ + 2NH3

K
NH 3 2 
NH 3 2 Ag   
1
( AgNH ) Cl  Ag  Cl ( AgNH ) 

3 2
   
3 2
KK S

Trois cas peuvent se présenter :


- K très grande : la réaction est alors quantitative dans le sens choisi
- K est très faible, c’est le cas inverse et la réaction est très improbable dans ce sens
- K n’est ni grande ni faible. La réaction peut être envisagée dans les deux sens.

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VIII. BIBLIGRAPHIE

1. Jean-Claude MALLET, Roger Fournier (1995). Cours de Chimie, 1er année MPSI-
PTSI/PCSI, Paris, DUNOD, 547P

2. Grécias P., Migéon J.P. (1987). Chimie générale 1- Cours et tests d’application. Paris ;
tech et doc. Lavoisier, 534 p.

3. Grécias P., Migéon J.P. (1987). Chimie générale 2- Cours et tests d’application. Paris ;
tech et doc. Lavoisier, 401 p.

4. Paul Arnaud (1993). Cours de Chimie physique. Paris, DUNOD, 3e édition, 3e tirrage.
529 p.

5. Skoog A.D, West M.D., Holler F.J. (1997). Fundamentals of analytical chemistry.
Paris-Bruxelles; 7e éd. De Boeck université & Larcier; 870 p.

6. Weast Robert C. et al. (1982). Handbook of Chemistry and Physics. 62nd ed. CRC,
Florida

7. http://icb.u-bourgogne.fr/universitysurf/chimie.html

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Sommaire
STRUCTURE DE LA MATIERE .......................................................................................................... 2
I. ATOMES ET MOLECULES .......................................................................................................... 3
1. L’Atome ...................................................................................................................................... 3
1.1 - Electron ............................................................................................................................. 3
1.2 – Noyau................................................................................................................................ 4
2. Les éléments ................................................................................................................................ 5
2.1- Représentation ........................................................................................................................ 5
2.2- Isotopes.................................................................................................................................... 5
2.3- Masse atomique ...................................................................................................................... 6
2.4- Mole et masse molaire ............................................................................................................ 6
3. Molécule ...................................................................................................................................... 7
4. Les lois pondérales ...................................................................................................................... 7
4.1. Loi de Lavoisier ........................................................................................................................ 7
4.2. Loi des proportions définies ou Loi de Proust ........................................................................ 7
4.3. Loi de Dalton ou Loi des proportions multiples ..................................................................... 7
5. Nomenclature des composés inorganiques .................................................................................. 7
5.1- Composés ioniques : cations ................................................................................................... 7
5.2- Composés ioniques : anions .................................................................................................... 8
5.3 Acides correspondant aux anions et oxyanions ...................................................................... 8
5.4 Composés ioniques et moléculaires......................................................................................... 9
II. TABLEAU PERIODIQUE DES ELEMENTS ET PERIODICITE EN CHIMIE ........................ 10
1. Modèle de BOHR ....................................................................................................................... 10
1.1- Description (cas de l'atome d’hydrogène) ............................................................................ 10
1. 2. Aspect quantitatif de l'atome de Bohr ............................................................................. 10
1.3 Absorption et émission d'énergie .......................................................................................... 12
2. Modèle quantique de l'atome ..................................................................................................... 12
2.1 Notion de la mécanique quantique (ondulatoire) ................................................................. 12
3- équation de schrödinger pour l'atome d'hydrogène ....................................................................... 13
4. Représentation des orbitales. ......................................................................................................... 15
4.1- Orbitale s :.............................................................................................................................. 15
4.2- Orbitales p : ........................................................................................................................... 15
4.3- Orbitales d : ........................................................................................................................... 15
4.4- Orbitales f : ............................................................................................................................ 15
5 - Structure électronique des atomes polyélectronique (Configuration électronique) ..................... 15
5.1 Principe d'exclusion de PAULI ................................................................................................ 15
5.2 Principe de stabilité ................................................................................................................ 16
5.3 Règle de HUND........................................................................................................................ 16
5.4 Règle de KLECHKOVSKI ........................................................................................................... 16
6. Classification périodique et propriétés des éléments ................................................................. 16
6.1 Description du tableau périodique de Mendelieff ................................................................ 17
6.2 - Périodicité des propriétés .................................................................................................... 18
7. La liaison chimique ................................................................................................................... 19
7.1- liaison covalente .................................................................................................................... 20
7.2- Liaison ionique ....................................................................................................................... 20
7.3 Moment dipolaire ................................................................................................................... 20
8. Réaction Chimique .................................................................................................................... 20
9. Equation Chimique .................................................................................................................... 20
L’EQUILIBRE CHIMIQUE ................................................................................................................. 22
III. EQUILIBRES ET COMPOSITION.......................................................................................... 22
1. Réversibilité des réactions chimiques ....................................................................................... 22

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2. Constante d’équilibre ................................................................................................................ 22


2.1 Equilibre hétérogènes............................................................................................................. 23
2.2 Equilibre gazeux ...................................................................................................................... 24
10. Le principe de LE CHATELIER : ......................................................................................... 25
11. Avancement d’une réaction ................................................................................................... 28
IV. COUPLES ACIDO-BASIQUE ................................................................................................. 29
1. Définitions ................................................................................................................................. 29
1.1 Acide ........................................................................................................................................ 29
1.2. Base ........................................................................................................................................ 29
2. Différents acides et bases .......................................................................................................... 30
3. Force des acides et des bases ..................................................................................................... 30
4. Constante d’acidité Ka, constante de basicité Kb d’un couple. .................................................. 30
4.1. coefficient de dissociation (x ), coefficient d’hydrolyse (y ) ............................................ 30
4.2 Composés forts, moyens, faibles, indifférents ...................................................................... 31
5. pH d’une solution. .................................................................................................................... 32
5.1 Formules approximatives du pH ............................................................................................ 33
5.2 pH des sels............................................................................................................................... 33
5.3 pH des ampholytes. ................................................................................................................ 33
5.4 Mélange de 2 acides (ou 2 bases). ......................................................................................... 34
V. REACTION D’OXYDO-REDUCTION ....................................................................................... 34
1. Définition des réactions redox ................................................................................................... 34
2. Nombre d’oxydation.................................................................................................................. 34
3. La pile électrochimique, le potentiel redox ............................................................................... 35
4. L’équation de Nernst ................................................................................................................. 35
12. La pile DANIELL ................................................................................................................. 36
13. Les électrodes types............................................................................................................... 36
6.1 Electrode du 1er Type .............................................................................................................. 37
6.2 Electrode anionique ................................................................................................................ 37
VI. LA MOLECULE D’EAU.......................................................................................................... 39
1. Constantes physique de l’eau .................................................................................................... 39
2. La molécule d’eau ..................................................................................................................... 40
3. Dissociation ionique de l’eau - Autoprotolyse .......................................................................... 41
Comme solvant ............................................................................................................................ 42
4. Stabilité de la molécule d’eau.................................................................................................... 42
Tension superficielle .................................................................................................................... 42
Conductivité ................................................................................................................................. 42
Quelques applications pratiques ................................................................................................ 43
VII. ECHANGE DE PARTICULES EN SOLUTION AQUEUSE .................................................. 44
1. Mise en solution des sels peu solubles ...................................................................................... 44
1.1. Produit de solubilité et solubilité ...................................................................................... 44
1.2. Calculs de la solubilité ....................................................................................................... 44
2. Conditions de précipitation et de non précipitation ................................................................... 45
3. Complexes en solution .......................................................................................................... 45
4. Solubilité et complexassions ................................................................................................. 46
VIII. BIBLIGRAPHIE ....................................................................................................................... 47

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