STRUCTURE DE LA MATIERE
Rappel :
La matière est la substance qui compose tout corps ayant une réalité tangible. Ses trois
états les plus communs sont l'état solide, l'état liquide, l'état gazeux. La matière occupe de
l'espace et possède une masse.
La matière qui nous entoure n’est pas indivisible et peut se fragmentée ; elle est constituée
d’atomes, c’est la plus petite particule capable, à l’état nanométrique, de conserver les
propriétés de la matière. Ainsi, la matière n’a pas de structure continue. Elle est formée d’un
agglomérat de particules insécables. Ces grains élémentaires sont des atomes. 112 atomes ou
éléments ont été découverts et chacun d'eux est désigné par son nom et son symbole.
Exemple : Carbone : C ; Azote : N.
Les atomes diffèrent par leurs structures et leurs masses, et sont eux même fragmentés en
petites particules : les électrons, les protons et les neutrons.
En fait, l'atome n'existe pas souvent à l'état libre, il s'associe avec d'autres pour former des
molécules. On a des molécules monoatomiques : gaz rares ( He, Ne, Ar,…), diatomiques
(H2, O2, NaCl,…) et des molécules polyatomiques (H2O, H2SO4,…).
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I. ATOMES ET MOLECULES
1. L’Atome
L'atome est un ensemble électriquement neutre comportant une partie centrale, le noyau
(protons + neutrons), où est centrée pratiquement toute sa masse, et autour duquel se trouvent
des électrons. A chaque atome est associé un symbole et un nom. Exemple C pour le carbone.
1.1 - Electron
Sous l'effet d'une tension électrique très élevée (40 000 volts) appliquée entre les deux
parties internes d'un tube à décharge, un faisceau est émis de la cathode, appelé rayons
cathodiques et recueilli par l'anode.
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Caractéristiques de l’électron :
mélectron = me = 9,11 10-31 Kg
Charge de l’électron qe = -1,602 10-19 C
1.2 – Noyau
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Remarque :
- La masse du proton : mp = 1,673 . 10-27 kg ≈ 1836 me
2. Les éléments
2.1- Représentation
Chaque valeur du numéro atomique Z définit un élément. Un élément est ainsi l’ensemble
des atomes et des ions ayant le même numéro atomique Z.
2.2- Isotopes
Ce sont des atomes de même numéro atomique Z et de nombre de masse A différent.
Un élément peut avoir un ou plusieurs isotopes.
Remarque : Il n'est pas possible de les séparer par des réactions chimiques, par contre cela
peut être réalisé en utilisant des techniques physiques notamment la spectroscopie de masse.
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Par définition, l'unité de masse atomique qu'on note u.m.a est le 1 de la masse d'un atome
12
de carbone 12 ( 12C).
u.m.a = 1 mC
12
Masse atomique moyenne d’un élément : masse de cet élément en u.m.a. en tenant compte
de ses isotopes.
i mi
M
i i
i
t1, t2, ... tn : % (abondance des différents isotopes de l’élément) m1, m2, ... mn leurs masses
atomiques respectives
Un atome peut perdre ou gagner un ou plusieurs électron (s). Il cesse alors d’être neutre et
devient un ion.
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3. Molécule
Elle est formée par la réunion ou la combinaison d’un certains nombre d’atomes. Une formule
est attribuée à chaque molécule ; elle indique la nature et le nombre des atomes qui la
composent.
Exemple : HNO3 est formé par la combinaison de 1 atome d’hydrogène, 1 atome d’azote et 3
atomes d’oxygènes.
La combinaison de ses atomes se fait lors de réactions chimiques qui respectent des lois dont
les lois pondérales.
Mn + ½ O2 → MnO
Si le métal peut former plusieurs cations, on note la charge de l’ion en chiffre romain :
Il existe des cations polyatomiques : NH4+ : ion ammonium, H30+ : ion hydronium
Anion Acide
+
Ion ……………….ure Ajout ions H Acide …………….hydrique
Pour les polyacides, on peut former plusieurs anions par perte d’ion H+/
H2SO4 donne HSO4- ion hydrogéno-sulfate (ancien nom bisulfate)
H3PO4 donne H2PO42- ion dihydrogéno-phosphate
HPO4- ion monohydrogéno-phosphate
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Pour les composés binaires formés à partir de non-métaux, on peut avoir plusieurs formules
que l’ont va nommer en ajoutant le préfixe numérique (mono, di, tri, tétra, penta, hexa…) :
CO monoxyde de carbone CO2 dioxyde de carbone
PCl3 trichlorure de phosphore PCl5 pentachlorure de phosphore
On procède de même pour les composés à base de métaux de transition qui possèdent
généralement plusieurs degrés d’oxydations :
MnO2 dioxyde de manganèse MnO oxyde de manganèse
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1. Modèle de BOHR
1.1- Description (cas de l'atome d’hydrogène)
Pour lever les contradictions précédentes, Bohr propose quatre hypothèses :
• Dans l'atome, le noyau est immobile alors que l'électron de masse m se déplace autour du
noyau selon une orbite circulaire de rayon r.
• L'électron ne peut se trouver que sur des orbites privilégiées sans émettre de l'énergie ; on
les appelle "orbites stationnaires".
ΔE = h.ν
• Le moment cinétique de l'électron ne peut prendre que des valeurs entières (quantification
du moment cinétique) :
mvr = n.h/2π
e2
Force d’attraction coulombienne Fa : Fa
4 O r 2
mv 2
Force centrifuge Fc : Fc
r
mv 2 e2
Le système est en équilibre si Fa = Fc c'est-à-dire :
r 4 0 r 2
ET = EC + EP
EC : Energie cinétique
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e2
Donc E P Fa dr
4 o r
e2
Donc ET
8 o r
Rayon de l'orbite :
C'est le rayon de l'orbite où circule l'électron ; il est quantifié, c'est-à-dire ne dépend que de n,
qui représente la couche.
L’énergie totale d’un électron est donc quantifiée. On dit qu’elle est discrète.
• Pour n=1 (état fondamental : l'électron occupe l'orbite de rayon r1 et d'énergie E1)
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Ei : état initial
h : constante de Planck
ν : fréquence de radiation
Absorption : Lorsqu'un électron passe d'un niveau n (orbite de rayon rn) à un niveau p (p>n)
supérieur (orbite de rayon rp), il absorbe une radiation de fréquence νn-p.
Emission : Lorsqu'un électron passe d'un niveau p à un niveau n (p > n), il émet une radiation
de fréquence νp-n.
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Cette délocalisation dans l'espace est donnée par une fonction des coordonnées de l'électron
appelée fonction d'onde Ψ.
P = ∫espace │Ψ│2 dV = 1
m : masse de l'e-
V : Opérateur énergie potentiel
E : énergie totale de l'électron, appelée valeur propre
Ψ : fonction d'onde appelée fonction propre
Cette équation peut se mettre sous la forme :
HΨ = EΨ
C'est le principe fondamental de la mécanique quantique.
h 2
H 2 V ; est appelé opérateur Hamiltonien d'hydrogène
8 m
me 4 1
En
8 o h 2 n 2
C'est la même expression que celle trouvée par Bohr. Cela explique la quantification de
l’énergie.
Pour la fonction d'onde Ψ (orbitale atomique), elle fait intervenir trois nombres appelés
"nombres quantiques" qui caractérisent l'état d'un électron. Ces trois nombres sont : n ; l et m :
- n : nombre quantique principal (n = 1,2,3,…∞) qui définit la couche quantique
(énergie de l'électron). On appelle couche l'ensemble des orbitales qui possèdent la
même valeur de n.
- l est le nombre quantique secondaire ou azimutal, il peut prendre toutes les valeurs
comprises entre 0 et n-1 :
0 ≤ l ≤ n-1
l définit la notion de sous-couche et détermine la géométrie des orbitales atomiques.
- m est le nombre quantique magnétique, il définit la case quantique. m peut prendre
toutes les valeurs comprises entre -l et +l : -l ≤ m ≤+l
Il y a (2l+1) valeurs de m (2l+1 orbitales).
Chaque orbitale atomique est donc caractérisée par une combinaison des trois nombres
quantiques n, l et m.
Dans la notation spectroscopique, à chaque valeur de l, on lui fait correspondre une fonction
d'onde que l'on désigne par une lettre :
* Si l = 0, on dit qu'on a l'orbitale s
* Si l = 1 → orbitale p
* Si l = 2 → orbitale d
* Si l = 3 → orbitale f
- Introduction du nombre quantique de spin
Pour décrire totalement l'électron d'un atome, il faut lui attribuer un quatrième nombre
quantique (noté s ou ms) lié à la rotation autour de lui-même.
Ce nombre ne peut prendre que deux valeurs :
S = 1/2 (↑) ou S = -1/2 (↓)
D'une façon générale, pour une couche n donnée, on aura n sous-couches, n2 orbitales et 2 n2
électrons au maximum.
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4.1- Orbitale s :
Les orbitales s sont caractérisées par l = 0 et m = 0
Toutes les orbitales s (ns) ; sont de symétrie sphérique car la probabilité de présence de
l'électron varient de la même façon dans toutes les directions autour du noyau.
4.2- Orbitales p :
Pour l = 1 et m = -1, 0 ou 1 3 orbitales p
On parle des orbitales px, py et pz ayant la même forme, mais chacune est allongée sur une
des trois axes perpendiculaires.
Une orbitale p possède un "plan nodal", dans lequel la probabilité de trouver l'électron est
nulle. Ce plan passe par le noyau.
4.3- Orbitales d :
Si l = 2 m = -2 ; -1 ; 0 ; 1 ; 2 5 orbitales d
4.4- Orbitales f :
Si l = 3 m = -3 ; -2 ; -1 ; 0 ; 1 ; 2 ; 3 7 orbitales f
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Remarque :
Une orbitale est définie par les trois nombres n, l et m. Il est commode de représenter les
orbitales à l'aide de cases quantiques :
Pour une couche n, le nombre de cases est n2 et le nombre d'électrons est 2n2. Une case
quantique ne peut contenir au maximum que 2 électrons de spins opposés.
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6.5.6- Valence
C'est la capacité de chaque atome à former une liaison. Sa valeur est égale au nombre
d'électrons non appariés (célibataires).
Exemple :
1) Hydrogène : 1s1 ; v= 1
2) Oxygène : 2s2 2p4 ; v= 2
3) Potassium : 4s1, v = 1
7. La liaison chimique
L’assemblage de deux ou plusieurs atomes est appelé molécule :
A+B→A–B
La liaison entre A et B ne pourra se former que si l’énergie du système A – B est plus faible
que l’énergie des deux atomes séparés.
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Exemples
Cl ______ H F ______ Cl
μ = 1,08 D μ = 0,88 D
8. Réaction Chimique
Une réaction chimique est une transformation de la matière au cours de laquelle les
espèces chimiques (atomiques, ioniques ou moléculaires) qui constituent la matière sont
modifiées : les espèces qui sont consommées sont appelées réactifs. Les espèces formées au
cours de la réaction sont appelées produits (de réaction).
9. Equation Chimique
A chaque réaction chimique est associée une « équation », qui le décrit. Exemple :
N2 + 3H2 → 2NH3
CH4 + 2 O2 → CO2 + 2 H2O
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Au cours d’une réaction, les atomes se conservent (Lois pondérales). On doit donc retrouver
dans le second membre d’une équation, tous les atomes figurant dans le premier membre, et
seulement eux. Lorsque cette condition est satisfaite, l’équation en tant que bilan matière est
équilibrée.
Equilibrer une équation de forme générale
A A B B ... C C D D...
consiste à déterminer les coefficients A , B , C , etc., appelés coefficients
stœchiométriques, de façon que les atomes soient effectivement conservés.
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L’EQUILIBRE CHIMIQUE
III. EQUILIBRES ET COMPOSITION
- C’est pour cela que la formation d’H2O au départ d’H2 et d’O2 n’est pas réversible.
Si l’on veut quand même dissocier de l’eau, par exemple lors de l’électrolyse, il faut
continuellement fournir de l’énergie.
- Il est également connu que certaines réactions non réversibles dans des conditions de
température déterminées peuvent le devenir à d’autres températures.
Un équilibre chimique est un équilibre dynamique.
- A l’équilibre, les vitesses des réactions directe et inverse se compensent, de sorte que
le système ne se modifie pas d’un point de vue global (composition du mélange est
invariante au cours du temps).
Un équilibre chimique peut être atteint dans un sens comme dans l’autre :
- A l’équilibre, les concentrations des réactifs et des produits ne présentent plus de
modifications au cours du temps
- Lorsque des quantités stoechiométriquement équivalentes de réactifs ou de produits
sont amenées à réagir, on obtient toujours le même état d’équilibre, que l’on amorce la
réaction avec les réactifs ou avec les produits.
Tout équilibre chimique est caractérisé quantitativement par l’expression de la constante
d’équilibre relative à une réaction chimique.
2. Constante d’équilibre
La constante d’équilibre d’une équation chimique est égale au rapport entre termes relatifs
aux concentrations des produits et des termes relatifs aux concentrations des réactifs.
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Kc
Aa Bb ...
C c Dd ...
Kc = constante d’équilibre (exprimée en termes de concentrations), c’est l’expression
mathématique de la loi d’action des concentrations (Guldberg et Waage)
- A une température donnée, la valeur de Kc est égale à une constante
- Les concentrations des produits à l’équilibre apparaissent au numérateur, tandis que
les concentrations des réactifs à l’équilibre apparaissent au dénominateur
- Chaque concentration à l’équilibre est élevée à une puissance qui est au coefficient
stœchiométrique de l’espèce considérée dans l’équation qui décrit la réaction
chimique.
- Les réactifs et les produits qui apparaissent, dans l’équation chimique, sous forme de
solides ou des liquides purs ne figurent pas dans l’expression de la constante de
l’équilibre. L’expression de la constante d’équilibre (Kc) pour n’importe quelle
réaction d’équilibre homogène est une expression simple qu’on déduit facilement au
départ de l’équation stœchiométrique:
mA + nB ↔ pC + qD
Kc
Ae B e
m n
C ep Deq
- Cette expression n’a rien à voir avec la façon dont les états d’équilibre sont atteints
dans une transformation concrète. La constante d’équilibre est une grandeur qui décrit
l’état initial et final d’un mélange à l’équilibre plutôt que la vitesse à laquelle les états
d’équilibre sont atteints.
- Pour de nombreuses réactions homogènes qui se déroulent en phase aqueuse, la
convention internationale prévoit que la concentration quasi-constante du solvant
éventuel, tel que l’eau ne soit pas reprise dans l’expression de Kc.
- Il est clair que cette constante ne peut être considérée comme une constante
mathématique au sens strict. Elle est seulement constante à l’intérieur des limites
d’erreurs expérimentales (moyenne statistique).
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- La valeur de cette constante dépend le plus souvent des unités utilisées. Suivant la
convention en vigueur, on doit utiliser cependant mol/L comme unité de
concentration, de façon que, sous point de vue thermodynamique, elle soit une
grandeur sans dimensions.
Pour une réaction d’équilibre donnée quelconque, les concentrations à l’équilibre introduites
dans l’expression Kc¸ adéquate donnent toujours la même valeur, indépendamment de la
composition initiale du mélange, pour autant que les situations d’équilibre comparées se
situent à la même température. Inversement, si les concentrations régnant dans un mélange
réactionnel quelconque sont introduites dans l’expression de Kc adéquate et qu’elles
donnent les valeurs caractéristiques pour la réaction considérée à la température donnée,
alors le mélange est un mélange à l’équilibre et chacune des concentrations est la
concentration d’équilibre.
PCc PDd
Kp
PAa PBb
La constante d’équilibre de l’équation qui décrit une réaction inversée est égale à
l’inverse de la constante d’équilibre de l’équation afférente à la réaction directe :
Kinv = 1 / Kdir
Kinv = constante de l’équilibre relative à l’équation de la réaction inverse
Kdir = constante de l’équilibre relative à l’équation de la réaction directe
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Le principe de Le Chatelier permet de prédire dans quel sens une réaction chimique sera
déplacée lorsque les paramètres relatifs à l’équilibre de celle-ci sont modifiés.
Les paramètres dont les modifications peuvent affecter l’équilibre d’une réaction sont :
- la concentration d’un réactif ou d’un produit
- le volume de l’enceinte réactionnelle ou la pression qui y est appliquée
- la température
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La direction vers laquelle un mélange réactionnel qui n’est pas à l’équilibre évolue, pour
atteindre son état d’équilibre peut être prévue à partir de la valeur du rapport entre le quotient
réactionnel, Q, et la constante d’équilibre de ladite réaction, K.
- Le quotient réactionnel Q est un rapport qui a exactement la même forme algébrique
que l’expression de la constante d’équilibre mais ou interviennent des concentrations
arbitraires (qui ne sont pas les concentrations à l’équilibre) ; Q n’est pas une constante
; sa valeur dépend de la manière dont le système réactionnel a été préparé.
- La direction spontanée de la réaction est toujours orientée dans le sens qui permet
d’attendre l’équilibre, un sens tel que la grandeur de Q se rapproche de celle de K :
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Relation entre la valeur de Q/K et la direction dans laquelle une réaction évolue pour atteindre
son état d’équilibre :
Valeur de Q/K Direction de l’évolution de la réaction en vue d’atteindre l’équilibre
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Pour mesurer la progression d’une réaction on peut utiliser une variable appelée avancement
de la réaction ξ (xi). Elle se définit par rapport à l’un des constituants du système, réactif ou
produit, par
n no
ou n = no + ξ
t=0 2 2 1
T 2-x 2 – 3x 1+2x
La variation de la quantité de chaque espèce, entre l'instant initial et l'instant final est :
Dn(N2) = 2-x-2 = -x
Dn(H2) = 2-3x-2 = -3x
Dn(NH3) = 1+2x-1=2x
Le point commun entre toutes les espèces intervenant dans le système est le rapport entre la
variation de la quantité d'une espèce et le nombre (coefficient) stœchiométrique algébrique
correspondant :
n( N 2 ) n( H 2 ) n( NH 3 )
1 3 2
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1. Définitions
1.1 Acide
Selon Bronted et Lowry, un acide est une espèce, ion ou molécule, susceptible de libérer
(céder) un ion H+
1.2. Base
Selon Bronted et Lowry, une base est une espèce, ion ou molécule, susceptible de capter
(céder) un ion H+
Remarque : La soude NaOH, qui libère en solution des ions OH- pouvant capter des ions H+
est une base.
L’ensemble des deux espèces associées dans le même équilibre constitue un couple acide-
base ou acido-basique, représenté par la relation :
Acide ↔ base + H+
L’acide et la base d’un même couple sont dit conjugués. Exemple HNO3 et NO3- sont l’acide
et la base d’un même couple.
Exemples :
Remarques :
Certains composés comme HSO4-, H2O, HS-, etc sont à la fois acide et base dans 2 couples
différents. Ils sont dits ampholytes.
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- Un acide qui ne peut libérer qu’un seul proton en solution est dit monoacide, et une
base qui ne peut fixer qu’un proton, est une monobase.
- Exemple HCl est un monoacide et NH3 est une monobase.
- Un acide qui peut libérer deux ou plusieurs protons est un diacide ou polyacides ; de
même une base qui peut fixer deux ou plusieurs protons est une dibase, ou polybase.
- Une base qui peut fixer facilement un proton est une base forte
- Une base qui fixe difficilement un proton est une base faible.
- Dans un couple acido-basique, si l’acide est fort, la base est faible, et vice versa.
Ka
A H O
3
Kb
AH OH
AH H 2 O A H 2O
Ka . Kb = 10-14 ou alors pKa + pKb = 14 dans le cas de l’eau. Ke = 10-14 est le produit ionique
de l’eau.
AH <-------> A- + H+
Instant initial C0 0 0
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A- + H2O ↔ AH + OH-
Instant initial C0 0 0
Remarques :
o
- Si les composés ne sont pas trop faibles (x ou y très petits) ou pas trop dilués (C0
très petit) alors la dissociation de l’eau est négligeable.
[H+] # [H+]acide = C0.x de même [OH-] # [OH-]base = C0.b
- Pour les composés faibles x et x sont petits devant 1.
De ce fait Ka # C0.a 2 pour les acides et Kb # C0.b 2 pour les bases ou encore :
a # (Ka/C0)1/2 pour les acides et b # (Kb/C0)1/2 pour les bases
La dissociation et l’hydrolyse augmentent avec la dilution.
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5. pH d’une solution.
AH
Présence d'un acide indifférent : [Na+] = Cb
on tire K a
Cb H OH
H
équation du 3e degré en [H+]
C a H OH
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[H+] Ka.(Ca/Cb)
pH pKa-log(Ca/Cb)
Les formules de l’acide faible et de la base faible peuvent également être déduites, en faisant
les approximations légitimes, des expression de Ka et Kb écrites précédemment à partir de C0,
x et y :
Ka
H 2
acide
et Kb
OH 2
base
C o 1 x C o 1 y
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V. REACTION D’OXYDO-REDUCTION
1. Définition des réactions redox
Une réaction chimique qui modifie le degré d’oxydation d’un élément est une réaction rédox.
L’oxydant : Capte des électrons pour se réduire, par exemple : Fe3+ + e- → Fe2+ On a ainsi
un couple redox oxydant/réducteur (Fe3+/Fe2+).
Chaque couple rédox est représenté par la démi-réaction : Oxydant + ne- ↔ Réducteur
Une réaction rédox engage toujours 2 couples suivant le schéma : ox1 + red2 ↔ red1 + ox2
Exemple :
Fe3+ + e- ↔ Fe2+
Ce3+ ↔ Ce4+ + e-
2 S2O42-(aq) + I2(aq) → S4O62-(aq) + 2 I-(aq) dans laquelle I2 est réduit en I- et S2O32- (anion
thiosulfate) est oxydé en S4O62-.
C’est une charge arbitraire. Sa détermination consiste à attribuer à l’élément le plus
électronégatif les électrons de la liaison ou de les partager si les atomes sont identiques.
2. Nombre d’oxydation
Le nombre d’oxydation est un nombre fictif qui est une mesure conventionnelle de l’état
d’oxydation d’un atome lié. Il permet un classement structuré des composés ce qui est
indispensable, en particulier pour la nomenclature. Il est également très utile pour écrire
correctement les formules chimiques et pour équilibrer les équations d’oxydo-réduction.
Cependant il ne prétend pas décrire l’état exact des liaisons, donc l’environnement
électronique de cet atome.
On indique le nombre d’oxydation en chiffres romains et ceci pour bien marquer la différence
profonde qui existe entre la charge d’un ion et l’état d’oxydation d’un élément.
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1) Le N.O. d’un élément à l’état de corps simple est nul quelque soit le nombre d’atomes qui
constituent une molécule. Ex : H2 ; N2 ; O2 ; S8
2) La somme algébrique des N.O. des éléments d’une molécule est nulle. La somme
algébrique des N.O. des éléments d’un ion est égale à la valeur algébrique de la charge de
l’ion.
3) Pour les éléments du groupe I (alcalins) N.O. = (+I) ; Ex : LiAlH4 ; NaCl ; KBr
II (alcalino-terreux) N.O.=(+II) ; Ex : MgO ; CaCO3 ; BaSO4
4) Pour l’hydrogène
N.O.= (+I) combiné avec les non-métaux ; Ex : CH4 ; H2O ; NH3
N.O. = (-I) combiné avec les métaux (H– ion hydrure) ; Ex : LiH ; CaH2
5) Pour les halogènes (avant dernières colonnes du tableau périodique).
N.O. = (-I) dans une très grande majorité des composés ; Ex : NaCl ; KBr ; HF.
6) Pour l’oxygène
N.O. (usuel) = (-II) sauf s’il est combiné à F ; Ex : H2O ; Al2O3 ; CH3OH
N.O. = (-I) dans les peroxydes O22- ; Ex : H2O2
N.O. = (-1/2) dans les superoxydes O2−
N.O. = (-1/3) dans les ozonides O3−
4. L’équation de Nernst
Dans les conditions standard (25°C, P = 1atm = TPN) l’enthalpie libre d’un système (état
initial – état final) s’écrit : ΔG° = ΔH° - TΔS° avec ΔG° Enthalpie (ou énergie) libre, ΔH°
Enthalpie, ΔS° Entropie et T la température.
D’autre part : ΔG° = -RTlogK = -nFE°. Pour une réaction électrochimique on écrit :
On obtient E = E° +
RT
x Log
red1 ox 2
nF ox1 red 2
E = E° +
RT
x Log
red1 = E° + 0,059 log ox1 Equation de NERNST
nF ox1 n red1
La pile débite jusqu’à la disparution de l’électrode de zinc, mais son potentiel varie car la
concentration des ions évolue.
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Electrode Métal-Ion :
Un métal plonge dans une solution d’un de ses sels. On retrouve l’expression de Nernst.
Exemple : Quel est le potentiel d’une électrode de zinc plongée dans une solution 10-3 M de
sulfate de zinc ?
E°Zn2+/Zn = -0,76 Volt, Zn 2 = 10-3M, n = 2 donc E = E°Zn2+/Zn +
0,059
2
log 10 3 = - 0,85
V
Electrode de gaz :
Un gaz est en équilibre au dessus d’une solution qui contient sa forme oxydée ou réduite.
vient :
0
E Hg / Hg Cl / Cl
0,268V
2 2
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Ce sont en fait des électrodes à Cl- (anioniques) et les potentiels standards sont dépendants de
la concentration en KCl du pont ionique. En pratique, ces électrodes sont utilisées comme
électrode de référence sous deux formes :
Electrodes combinées (2 électrodes dont une de référence : Ag│AgCl│KCl│ ; KCl
3M ; E°Ag/AgCl/Cl- = 1V
Electrode de référence (électrode au calomel, Hg│Hg2Cl2│KCl│ ; KCl saturé,
E°Ag/AgCl/Cl- = 0,268V
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La molécule d’eau, de formule H2O, est le constituant essentiel de l’univers. C’est une
molécule coudée en forme de V. L’eau pure n’est pas présente naturellement dans la nature et
doit être obtenue par des processus physiques.
- La vélocité du son dans l’eau est de 1 500 m⋅s-1 dans les conditions normales de
température et de pression.
- La conductivité électrique de l'eau pure à 20°C est très faible : 5,5×10-6 S⋅m-1. L'eau
pure est donc considérée comme un isolant électrique.
- La masse d’un litre d’eau à la température de 4 °C était la première définition du
kilogramme. Par approximation, on prend pour masse volumique de l’eau dans les
conditions normales la valeur de 1 000 kg⋅m-3,
- La chaleur massique de l’eau est de 4 186 J⋅kg-1⋅K-1 dans les conditions normales de
température et de pression.
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- Il faut fournir 42Kj pour qu’une mole d’eau liquide passe à l’état de vapeur, à 100°C
(au lieu d’une dizaine pour des composés de masse molaire voisine.
- L’eau est pratiquement considérée comme un fluide incompressible dans la plupart des
applications. Son coefficient de compressibilité est de 4,5×10-10 Pa-1
- L’état de l’eau dépend des conditions de pression P et de température T. Il existe une
situation unique (P,T) dans laquelle l’eau coexiste sous les trois formes solide, liquide,
et gazeux ; cette situation est appelée « point triple de l’eau », elle a lieu à une
température de 273,16 K (0,01 °C) et une pression de 611,2 Pa.
- Les unités de température (degrés Celsius, kelvin) sont définies en prenant ce point
triple de l’eau comme référence.
2. La molécule d’eau
Une propriété très importante de l’eau est sa nature polaire (Figure 2). La
molécule d’eau forme un angle de 104,45° au niveau de l’atome d’oxygène entre les
deux liaisons avec les atomes d’hydrogène. Puisque l’oxygène a une électronégativité
plus forte que l’hydrogène, l’atome d’oxygène a une charge partielle négative δ-, alors
que les atomes d’hydrogène ont une charge partielle positive δ+. Une molécule avec
une telle différence de charge est appelée un dipôle (molécule polaire). Ainsi, l’eau a
un moment dipolaire de 1,83 D. Cette polarité fait que les molécules d’eau s’attirent
les unes les autres, le côté positif de l’une attirant le côté négatif d’une autre. Un tel
lien électrique entre deux molécules s’appelle une liaison hydrogène (Figure 3)
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Cette polarisation permet aussi à la molécule d’eau de dissoudre les corps ioniques, en
particulier les sels, en entourant chaque ion d’une coque de molécules d’eau par un
phénomène de solvatation.
Cette force d’attraction, relativement faible par rapport aux liaisons chimiques covalentes de
la molécule elle-même, explique certaines propriétés comme le point d’ébullition élevé
(quantité d’énergie calorifique nécessaire pour briser les liaisons hydrogène), ainsi qu’une
capacité calorifique élevée.
À cause des liaisons hydrogènes également, la densité de l’eau liquide est supérieure à la
densité de la glace.
L’eau se dissocie naturellement en ion oxonium H3O+ (aussi appelé hydronium) et ion
hydroxyde OH− :
2 H2O = H3O+ + OH−
La réaction est dite d’autodissociation ou d’autoprotolyse.
Dans cette réaction, l’eau joue à la fois le rôle d’acide et de base :
comme acide, elle perd un proton H+ et devient l’ion hydroxyde OH− ;
comme base elle gagne un proton H+ et devient l’ion oxonium H3O+. On dit donc que c’est
une espèce amphotère ou un ampholyte.
La constante d’équilibre de cette réaction est très faible (10-14 à 25 °C) ; le nombre d’ions
oxonium et hydroxyde formés est donc très minoritaire devant le nombre de molécules d’eau.
Du fait de l’équilibre, à une température donnée, le produit des concentrations de ces ions est
constant, égal à la constante de dissociation. À 25 °C, il vaut :
Ke = [H3O+].[OH−] = 10−14
Ke est le produit ionique de l’eau
Dans l’eau pure, les ions H3O+ et OH− sont issus uniquement de l’autoprotolyse de l’eau, ils
sont donc présents en concentrations égales, donc :
[H3O+] = [OH−] = 1×10−7 mol⋅L−1 (à 25 °C)
Le pH étant défini à partir de la concentration en ions oxonium (pH = −log10 [H3O+]), à 25 °C,
le pH de l’eau pure vaut donc 7, il est dit neutre.
Cet équilibre acide/base est d’une importance capitale en chimie.
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Comme solvant
L’eau froide s’oxygène naturellement mieux, alors que l’eau tiède perd son oxygène et
absorbe plus de CO2, en s’acidifiant.
Grâce à sa polarité, l’eau est un excellent solvant. Quand un composé ionique ou polaire
pénètre dans l’eau, il est entouré de molécules d’eau. La relative petite taille de ces molécules
d’eau fait que plusieurs d’entre elles entourent la molécule de soluté. Les dipôles négatifs de
l’eau attirent les régions positivement chargées du soluté, et vice versa pour les dipôles
positifs. L’eau fait un excellent écran aux interactions électriques (la permittivité électrique εe
de l’eau est de 78,5 à 25 °C), il dissocie donc facilement les ions.
En général, les substances ioniques et polaires comme les acides, alcools, et sels se dissolvent
facilement dans l’eau, et les substances non-polaires comme les huiles et les graisses se
dissolvent difficilement. Ces substances non-polaires restent ensemble dans l’eau car il est
énergétiquement plus facile pour les molécules d’eau de former des liaisons hydrogène entre
elles que de s’engager dans des interactions de van der Waals avec les molécules non polaires.
Un exemple de soluté ionique est le sel de cuisine alias chlorure de sodium, NaCl, qui se
sépare en cations Na+ et anions Cl−, chacun entouré de molécules d’eau. Les ions sont alors
facilement transportés loin de leur matrice cristalline. Un exemple de soluté non ionique est le
sucre de table. Les dipôles des molécules d’eau forment des liaisons hydrogène avec les
régions dipolaire de la molécule de sucre.
Tension superficielle
Les liaisons hydrogène confèrent à l’eau une grande tension superficielle et une grande
cohésion.
Conductivité
L’eau pure est un mauvais conducteur d’électricité. Mais puisque l’eau est un bon solvant,
elle contient souvent une grande quantité de solutés dissouts, let peut dans ces conditions
conduire l’électricité plus facilement
La pureté de l’eau peut être mesurée par sa résistance à un courant électrique.
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Certaines des caractéristiques de l’eau font d’elle une molécule remarquable, aux
particularités qui ont permis à la vie sur Terre de se développer.
- L’eau a une force de cohésion élevée, ce qui rend cette matière difficile à évaporer
(température d’ébullition particulièrement élevée pour une molécule de cette masse
molaire). Cela permet à une importante phase liquide d’exister aux températures
connues sur Terre, phase liquide indispensable à la vie telle que nous la connaissons.
- De même, ses propriétés de solvant « doux » permettent à un très grand nombre de
réactions biochimiques de se produire.
- Le fait que la densité de l’eau soit plus grande à l’état liquide que solide, propriété
commune avec le Bismuth, a une conséquence remarquable : la glace flotte sur l’eau
liquide. De surcroît, le fait que la densité de l’eau douce soit maximale à 4 °C fait que
la température au fond d’un lac ne peut pas descendre en dessous de 4 °C (sauf cas
extrêmes). Cela permet à la vie aquatique de survivre aux périodes glacées, car l’eau
reste liquide sous son manteau de glace isolant (pour la plupart des espèces chimiques,
la densité à l’état liquide est plus faible qu’à l’état solide).
- Par ailleurs, sa tension superficielle particulièrement élevée permet le phénomène de
capillarité (qui permet, entre autres, à la sève des végétaux de monter) et à de
nombreux êtres vivants de se déplacer sur la surface de l’eau.
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Si une solution est saturée, au contact du sel solide précipité, le produit des concentrations
ioniques est égal à la valeur du produit de solubilité du sel à une température donnée.
Si le produit des concentrations ioniques devenait supérieur à la valeur du produit de
solubilité, on pénétrerait dans un domaine interdit
3. Complexes en solution
Le complexe est un édifice polyatomique où un ion métallique est lié à plusieurs ions ou
molécules, par l’intermédiaire d’atomes possédant des doublets électroniques non partagés.
Ces molécules ou ions sont appelés ligands, tandis que les atomes directement liés à l’ion
métallique central seront qualifiés d’atomes donneurs, ainsi l’atome d’azote dans le ligand
ammoniac :
Ag+ + 2NH3 ↔ Ag(NH3)2+
Ion métallique Ligand complexe
K
Ag ( NH )
3 2
Ag NH
3
2
Cette constante est appelée constante de stabilité du complexe, elle est en général grande,
avec un pK négatif
On utilise le plus souvent la constante de dissociation ou d’instabilité du complexe, définie
selon :
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K
Ag NH K
3
2
1
Ag ( NH )
3 2
4. Solubilité et complexassions
En précipitant le AgCl à partir de solutions de AgNO3 et de NaCl, l’addition de NH3
concentrée provoque la dissolution du précipité :
Ag+ + Cl- ↔ AgCl↓
AgCl↓ + 2NH3 ↔ Ag(NH3)2+ + Cl-
L’ajout de HNO3 à la solution précédente fait réapparaître le précipité :
Ag(NH3)2+ Cl- + 2H3O+ → 2NH4+ + 2H2O + AgCl↓
Par contre, l’ajout de KI à une solution de ammoniacale de nitrate d’argent provoque la
précipitation de AgI
Ag(NH3)2+ + I- → AgI↓ + 2NH3
La mise en solution d’un précipité par formation d’un complexe, ou inversement de la
précipitation d’un sel à partir d’un complexe se fait en formant la constante de la réaction qui
traduit l’action directe des ligands sur le précipité, donc en combinant les deux réactions de
précipitation et de complexassions, éliminant ainsi l’ion commun. On associé les constantes
que l’on calcul avec les produit de solubilité et des constantes d’instabilité des complexes.
Ag(NH3)2+ + Cl- ↔ AgCl↓ + 2NH3
Ag(NH3)2+ + I- → AgI↓ + 2NH3
K
NH 3 2
NH 3 2 Ag
1
( AgNH ) Cl Ag Cl ( AgNH )
3 2
3 2
KK S
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VIII. BIBLIGRAPHIE
1. Jean-Claude MALLET, Roger Fournier (1995). Cours de Chimie, 1er année MPSI-
PTSI/PCSI, Paris, DUNOD, 547P
2. Grécias P., Migéon J.P. (1987). Chimie générale 1- Cours et tests d’application. Paris ;
tech et doc. Lavoisier, 534 p.
3. Grécias P., Migéon J.P. (1987). Chimie générale 2- Cours et tests d’application. Paris ;
tech et doc. Lavoisier, 401 p.
4. Paul Arnaud (1993). Cours de Chimie physique. Paris, DUNOD, 3e édition, 3e tirrage.
529 p.
5. Skoog A.D, West M.D., Holler F.J. (1997). Fundamentals of analytical chemistry.
Paris-Bruxelles; 7e éd. De Boeck université & Larcier; 870 p.
6. Weast Robert C. et al. (1982). Handbook of Chemistry and Physics. 62nd ed. CRC,
Florida
7. http://icb.u-bourgogne.fr/universitysurf/chimie.html
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Sommaire
STRUCTURE DE LA MATIERE .......................................................................................................... 2
I. ATOMES ET MOLECULES .......................................................................................................... 3
1. L’Atome ...................................................................................................................................... 3
1.1 - Electron ............................................................................................................................. 3
1.2 – Noyau................................................................................................................................ 4
2. Les éléments ................................................................................................................................ 5
2.1- Représentation ........................................................................................................................ 5
2.2- Isotopes.................................................................................................................................... 5
2.3- Masse atomique ...................................................................................................................... 6
2.4- Mole et masse molaire ............................................................................................................ 6
3. Molécule ...................................................................................................................................... 7
4. Les lois pondérales ...................................................................................................................... 7
4.1. Loi de Lavoisier ........................................................................................................................ 7
4.2. Loi des proportions définies ou Loi de Proust ........................................................................ 7
4.3. Loi de Dalton ou Loi des proportions multiples ..................................................................... 7
5. Nomenclature des composés inorganiques .................................................................................. 7
5.1- Composés ioniques : cations ................................................................................................... 7
5.2- Composés ioniques : anions .................................................................................................... 8
5.3 Acides correspondant aux anions et oxyanions ...................................................................... 8
5.4 Composés ioniques et moléculaires......................................................................................... 9
II. TABLEAU PERIODIQUE DES ELEMENTS ET PERIODICITE EN CHIMIE ........................ 10
1. Modèle de BOHR ....................................................................................................................... 10
1.1- Description (cas de l'atome d’hydrogène) ............................................................................ 10
1. 2. Aspect quantitatif de l'atome de Bohr ............................................................................. 10
1.3 Absorption et émission d'énergie .......................................................................................... 12
2. Modèle quantique de l'atome ..................................................................................................... 12
2.1 Notion de la mécanique quantique (ondulatoire) ................................................................. 12
3- équation de schrödinger pour l'atome d'hydrogène ....................................................................... 13
4. Représentation des orbitales. ......................................................................................................... 15
4.1- Orbitale s :.............................................................................................................................. 15
4.2- Orbitales p : ........................................................................................................................... 15
4.3- Orbitales d : ........................................................................................................................... 15
4.4- Orbitales f : ............................................................................................................................ 15
5 - Structure électronique des atomes polyélectronique (Configuration électronique) ..................... 15
5.1 Principe d'exclusion de PAULI ................................................................................................ 15
5.2 Principe de stabilité ................................................................................................................ 16
5.3 Règle de HUND........................................................................................................................ 16
5.4 Règle de KLECHKOVSKI ........................................................................................................... 16
6. Classification périodique et propriétés des éléments ................................................................. 16
6.1 Description du tableau périodique de Mendelieff ................................................................ 17
6.2 - Périodicité des propriétés .................................................................................................... 18
7. La liaison chimique ................................................................................................................... 19
7.1- liaison covalente .................................................................................................................... 20
7.2- Liaison ionique ....................................................................................................................... 20
7.3 Moment dipolaire ................................................................................................................... 20
8. Réaction Chimique .................................................................................................................... 20
9. Equation Chimique .................................................................................................................... 20
L’EQUILIBRE CHIMIQUE ................................................................................................................. 22
III. EQUILIBRES ET COMPOSITION.......................................................................................... 22
1. Réversibilité des réactions chimiques ....................................................................................... 22
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