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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA

RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Direction de l’Enseignement Technique Supérieur Privé

COURS D’OPTIQUE
GEOMETRIQUE

Licence 2 de Génie Civil

Année Académique : 2022-2023


OBJECTIFS
➢ Objectif général

Comprendre les fondements de l’Optique Géométrique, en vue de la


compréhension des applications en génie civil.

➢ Objectifs spécifiques

1- Connaitre les principes de base de l’Optique Géométrique;


2- Comprendre les notions de système optique, de l’objet et des on image et savoir
les représenter dans l’espace;
3- Comprendre et décrire le fonctionnement des principaux instruments optiques
utilisés en génie civil.
CH I : FONDEMENTS ET LOIS DE
L’OPTIQUE GEOMETRIQUE
1- Généralité
• L'optique est la branche de la physique qui traite de la lumière et de
ses propriétés, du rayonnement électromagnétique, de la vision ainsi
que les systèmes utilisant ou émettant de la lumière.

• Cette discipline, se définissant de prime abord comme étant l'étude


de la lumière visible, a pris aujourd’hui un sens beaucoup plus
vaste.
1- Généralité

On peut regrouper les domaines de l’optique en deux catégories :

- l’optique géométrique : s’appliquant lorsque les longueurs d’onde

mises en jeu dans le problème sont très inférieures aux dimensions de

l’appareil de mesure ; elle s'appuie notamment sur la notion de rayon

lumineux.

- l’optique ondulatoire : se manifestant lorsque les longueurs d’onde

sont de l’ordre de grandeur de ces derniers.


2- Nature de la lumière
Deux théories relatives à la nature de la lumière sont nées :

- la théorie corpusculaire: (avancée par Newton, forme définitive avec les


travaux de Einstein et de Compton)
« La lumière est formée de quanta d'énergie appelés photons qui obéissent
aux lois de conservation de la mécanique. »

- la théorie ondulatoire: (proposée par Hooke, achevée par Maxwell) :


« La lumière est une onde électromagnétique»
En fait, la lumière a un double comportement : un comportement
ondulatoire et un comportement corpusculaire, on parle alors de dualité
onde-corpuscules.
2-1 Aspect ondulatoire de la lumière
La lumière désigne les ondes électromagnétiques visibles par l'oeil
humain, c'est‐à‐dire comprises dans des longueurs d'onde de 0,4 à 0,8
micromètre.

Figure 1. Spectre des ondes électromagnétiques


2-1 Aspect ondulatoire de la lumière
Selon la théorie électromagnétique, les phénomènes lumineux s’expliquent
par la propagation simultanée d'un champ électrique E et d'un champ
magnétique B , constamment perpendiculaires entre eux, ainsi qu'à la
direction de propagation, et dont les valeurs pour une onde
monochromatique sont des fonctions sinusoïdales du temps t.

Figure 2. Modèle de l’onde électromagnétique plane monochromatique


2-1 Aspect ondulatoire de la lumière
Les ondes électromagnétiques possèdent une double périodicité :
- périodicité du phénomène dans l’espace mesurée par la longueur d’onde λ (en m) ;
- périodicité dans le temps mesurée par la période T (en s) ou la fréquence f (en Hz).
Ces grandeurs sont liées par la relation fondamentale : λ=C0∙T=C0 / f
où C0 =299 792 458 m/s ≈ 3.108 m/s, est la vitesse de la lumière dans le vide (ou célérité)

a. Variation spatiale b. Variation temporelle

Figure 3. Périodicité des ondes électromagnétiques


2-2 Aspect corpusculaire de la lumière
A une onde électromagnétique harmonique de fréquence f donnée correspondent
des photons d’énergie E fixée par la relation de Broglie :
E=h.f
où h est une constante fondamentale de la physique, appelée constante de Planck.
h=6,626.10−34 J.s.
L’énergie s’exprime habituellement en joules. Mais le Joule n’est pas une unité
appropriée pour exprimer l’énergie des photons de lumière visible. On utilise plutôt
l’électron‐volt (eV). 1 eV=1,6∙10-19J
Remarque : L’énergie des photons augmente avec la fréquence de l’onde. Des photons
de haute énergie peuvent avoir des effets néfastes sur l’organisme
3- Principes fondamentaux de l’optique géométrique

Quelques définitions:
- Rayon lumineux: C’est une notion théorique qui sert de modèle de base à l'optique
géométrique. C’est la direction de propagation de l’énergie lumineuse et permet dans
la plupart des cas la construction de l’image d’un objet par un système optique.

- Le faisceaux lumineux : c’est un ensemble étendu de rayon lumineux. On appellera,


en indiquant par une flèche le sens de propagation de la lumière :
❑ un faisceau divergent un faisceau dont tous les rayons sont issus d'un même point ;
❑ faisceau convergent un faisceau dont tous les rayons aboutissent à un même point ;
❑ faisceau parallèle ou cylindrique un faisceau dont tous les rayons sont parallèles.
3- Principes fondamentaux de l’optique géométrique
Quelques définitions:
- Les milieux: Un milieu est dit
❑ homogène lorsque sa composition est la même en tous ses points;
❑ isotrope lorsque ses propriétés phys. sont les mêmes dans toutes les directions;
❑ transparent s'il laisse passer la lumière sans atténuation (l'eau, le verre);
❑ absorbant s'il ne laisse passer qu'une partie de la lumière (verres fumés, …).
❑ opaque s'il ne laisse pas passer la lumière (pratiquement les métaux le sont).
- Indice de réfraction: Le rapport entre la vitesse de la lumière dans le vide à celle dans le
milieu considéré est un nombre sans dimension, noté n et appelé indice du milieu :
C
n= V avec C = 299 792 458 m.s-1 ≈ 3.108 m.s-1
nair = 1,000293 ; nverre = 1,5 ; neau = 1,33 avec n >1
3- Principes fondamentaux de l’optique géométrique
Les bases et principes fondamentaux sont :
3-1 principe de l’indépendance des rayons lumineux
Les rayons issus d’une même source ou de sources (ponctuelles) distinctes se propagent indépendamment
les uns des autres. On peut étudier la marche d'un rayon lumineux indépendamment de la marche des autres rayons,

3-2 principe de propagation rectiligne de la lumière

Dans un milieu homogène et isotrope, la lumière se propage en ligne droite : les rayons sont rectilignes,

3-3 Les lois de la réfraction et de la réflexion ( lois de Snell – Descartes)


A la surface de séparation (dioptre) entre deux milieux, un rayon incident peut être réfléchi et/ou réfracté.
Les directions des rayons réfléchis et réfractés obéissent aux lois de Snell-Descartes.

3-4 principe du retour inverse de la lumière


Soit un rayon lumineux issu d'un point A, traversant plusieurs milieux et aboutissant à un point B, sans
subir de réflexion. Si on inverse le sens de la lumière, en considérant un rayon lumineux issu du point B et
aboutissant au point A, la lumière suivra le même trajet entre ces deux points
4- Lois de Snell - Descartes
Les lois de Snell - Descartes fixent la direction
des rayons réfléchi et réfracté par rapport à celle du rayon
incident. Soit une surface séparant deux milieux homogènes
Isotropes d’indices différents n1 et n2. Quand on envoi à
partir d’une source située dans le premier milieu un faisceau
de lumière incidente, l’expérience permet de distinguer de la
lumière réfléchie (celle qui revient dans le milieu 1) et/ou de
la lumière réfractée (celle qui passe dans le milieu 2)
Figure 4. Rayons incident, réfléchi et réfracté
On appelle plan d’incidence le plan contenant le rayon incident
i1: angle incident
et la normale au point d’incidence.
i2: angle réfracté
r: angle réfléchi
n1 et n2: indices de réfraction des milieux
4 - Lois de Snell - Descartes
4 -1 Lois de la réflexion
Première loi: Les rayons incident et réfléchi sont dans le plan d’incidence.
Deuxième loi: L’angle de réflexion est égal à l’angle d’incidence, mais sont opposés :

r = - i1
4 - 2 Lois de la réfraction
Première loi: Le rayon réfracté est dans le plan d’incidence.

Deuxième loi: Il existe un rapport positif constant entre les sinus des angles d'incidence et

sini1
de réfraction : =constante
sini2

sini1 n2
On a alors : = ou n1sini1= n2sini2
sini2 n1
• 4- Lois de Snell - Descartes
Remarque: On regroupe très souvent les lois de la réfraction et de la réflexion en trois
lois dites les trois lois de Snell-Descartes:

➢1ère Loi: Les rayons incident, réfracté, réfléchi et la normale à la surface réfractante
ou réfléchissante au point d'incidence O sont dans le plan d'incidence.

➢2ème loi: L'angle de réflexion r est lié à l'angle d'incidence i1 par la relation:

r = - i1

➢3ème loi: L'angle de réfraction i1 et l'angle d'incidence i2 sont liés par la relation:

n1sini1= n2sini2
4 - 3 Réfraction limite, réflexion totale
a - Cas où 𝐧𝟏<𝐧𝟐
On dit, dans ce cas, que la lumière passe d'un milieu moins réfringent à un autre plus
n1
réfringent et l'on a : <1 soit sini2< sini1 d′où i2< i1
n2
L'angle de réfraction est inférieur à l'angle d'incidence et il existe toujours un rayon
réfracté. Celui-ci se rapproche de la normale. Lorsque l’angle d’incidence atteint sa valeur
π
maximale c’est-à-dire lorsque i1= alors i2 atteint une valeur
2
limite l = ilim appelée angle limite de réfraction tel que :
n1 n1
sin ilim = ou ilim = arcsin ( )
n2 n2

Figure 5. Angle limite de réfraction


4 - 3 Réfraction limite, réflexion totale
b - Cas où 𝐧𝟏 > 𝐧𝟐
La lumière passe d'un milieu plus réfringent à un autre moins réfringent et l'on a :
n1
> 1 soit sini2 > sini1 d′où i2 > i1
n2
Le rayon réfracté s'éloigne de la normale. Pour une certaine valeur λ de l'angle
π
d'incidence, l'angle de réfraction i2 = .
2
Alors λ= ic est appelé angle critique d'incidence.

Si ic > λ, il n'y a plus de rayon réfracté et l'on a une réflexion


π n2
totale n1sinic= n2sin et on a ic = arcsin ( )
2 n1

Figure 6. Angle critique d’incidence


5 – Le principe de Fermat
Le principe de Fermat permet de déterminer la trajectoire de la lumière, connaissant les propriétés du milieu où elle
se propage.

Enoncé : Le trajet effectivement suivi par la lumière pour aller d'un point A à un point B est celui pour
lequel le chemin optique est extrémal - ou, en toute généralité, stationnaire - c'est-à-dire maximal ou minimal par
rapport aux trajets voisins imaginables.

Cela implique que dans un milieu homogène (n = constante), la lumière se propage en ligne droite.
Lorsque le milieu est inhomogène (n ≠ constante), les rayons lumineux sont courbés.

Considérons un trajet AIB comportant deux tronçons AI et IB contenus dans


des milieux homogènes d'indices différents n1 et n2 séparés par une surface
𝑩
plane. Le chemin optique entre A et B est : LAB= [AB] = n‫ =𝒍𝒅 𝑨׬‬n1AI + n2IB
Le chemin optique est extrémal signifie que : dL= 0

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