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Introduction à l’Optique géométrique

I- Introduction à l’optique géométrique

I-1 Bases de l’optique géométrique


La lumière naturelle (par ex. la lumière solaire) est une superposition d’ondes
électromagnétiques de longueurs d’ondes λ différentes.

On sait aussi que cette onde est quantifiée c’est-à-dire qu’elle est formée de “grains
de lumière” appelés : Photons.
En principe, pour n’importe quelle longueur d’onde ces deux aspects coexistent
toujours.
Cependant, pour les très grandes longueurs d’onde (ondes radio et plus...), la nature
corpusculaire de la lumière est difficilement décelable. Aux très petites longueurs
d’onde (rayons γ), c’est au contraire la nature corpusculaire qui est le plus facilement
mise en évidence (collisions directes de photons avec d’autres particules en
physique des particules). La lumière visible (400< λ < 800nm) est en quelque sorte à
mi-chemin : l’aspect ondulatoire peut y être aussi important que l’aspect
corpusculaire ; tout dépend du type de phénomènes étudiés.
Dans l’étude de la lumière rencontrant les objets d’échelle macroscopique, la
petitesse des longueurs d’onde (λ~10-7cm) du visible vis à vis des grandeurs des
objets qu’elle rencontre (L~1cm et plus) a permis d’élaborer une théorie géométrique
de la propagation des ondes lumineuses : L’optique géométrique comme une
approximation de l’électromagnétisme pour les pulsations infiniment grandes
ou les longueurs infiniment petites.

I-2 Principes de l’optique géométrique


I-2.1 Principe de l’indépendance des rayons lumineux
Dans un milieu homogène, les rayons lumineux issus d’une même source ou de
sources distinctes se propagent indépendamment les uns des autres.

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I- 2.2 Principe de Fermat (1657)


Pour aller d’un point à un autre la lumière choisit le chemin pour lequel le temps de
parcours est minimum (énoncé historique).
En utilisant la notion de chemin optique, le principe de Fermat s’énonce comme suit :
Pour aller d’un point A à un point B, la lumière choisit le trajet correspondant au
chemin optique minimum (ou, plus précisément stationnaire).
I-2.3 Principe du retour inverse de la lumière
Le trajet suivi par la lumière entre deux points situés sur un même rayon lumineux
est indépendant du sens de propagation de la lumière entre ces deux points.
Conséquences :
- Dans un milieu homogène, transparent et isotrope, les rayons lumineux sont des
lignes droites.
- Dans un milieu linéaire, homogène et isotrope (l.h.i), les rayons lumineux sont
orthogonaux aux surfaces d’onde.
- A la surface de séparation de deux milieux, les rayons lumineux obéissent aux lois
de Snell-Descartes.
I-3 Lois de Snell-Descartes.
Faisons arriver un faisceau cylindrique de lumière de longueur d’onde donnée
(Lumière monochromatique) à la surface de l’eau additionnée de fluorescéine
contenue dans une cuve, rendant ainsi visible les trajets lumineux. On observe :
- Un faisceau cylindrique réfléchi par la surface de l’eau.
- Un faisceau cylindrique réfracté à travers la surface de l’eau.

Les lois relatives à ces deux phénomènes : la réflexion et la réfraction décrivant le


comportement des rayons lumineux, à la séparation de deux milieux, s’appellent les
lois de Snell-Descartes.

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NB : Si l’on inverse le sens de propagation de la lumière (intervertir le rôle des


rayons incident et réfracté), les lois de la réflexion ou de la réfraction restent
inchangées (principe du retour inverse).
I-3.1 Lois de la réflexion
Considérons un rayon lumineux AI incident arrivant sur la surface de séparation
Σ de deux milieux. Il lui correspond un rayon réfléchi IR. Menons la droite normale
IN à la surface Σ en I et située du même côté de Σ que le rayon incident AI. Le plan
défini par le rayon incident AI et la normale IN s’appelle le plan d’incidence, l’angle
NIR= r est l’angle de réflexion.

Lois pour la réflexion :

1ère loi : Le rayon réfléchi est dans le plan d’incidence.


2ème loi : L’angle de réflexion r est égal à l’angle d’incidence i : r = i
I-3.2 Lois de la réfraction
Soient deux milieux transparents isotropes séparés par une surface Σ. A un rayon
incident AI situé dans le premier milieu correspond dans le second milieu un rayon
IR’ appelé rayon réfracté. Menons la droite normale NN’ à la surface Σ en I. Le plan
)
défini par AI et IN est le plan d’incidence, l’angle A I N = i1 est l’angle d’incidence et
)
l’angle N' I R ' = i 2 s’appelle l’angle de réfraction.

Propriétés des indices.

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La lumière se propage dans le vide à la vitesse c = 3.108 m/s et dans les milieux
matériels transparents à une vitesse v caractéristique du milieu. En conséquence un
milieu sera caractérisé par :
c
- son "indice absolu " n = (si on prend comme milieu de comparaison le vide)
v
- L’indice n2/1(λ) d’un milieu 2 par rapport à un milieu 1, appelé « indice relatif » est
égal au rapport des vitesses v1 et v2 de l’onde lumineuse dans les milieux 1 et 2 :
v (λ ) n 2
n 2 / 1 (λ ) = 1 =
v 2 (λ ) n 1
Rappelons à ce propos que la vitesse de l’onde lumineuse v(λ) dans un milieu
quelconque est toujours inférieure à ce qu’elle serait dans le vide.
Exemple : A 0 degré sous une pression de 76 centimètres de mercure, l’indice
absolu de l’air pour la lumière jaune du sodium vaut 1,000292 (~ 1) ; celle de
réfraction de l’eau par rapport à l’air est pour la lumière verte d’environ 4/3 (~ 1,33).

Lois pour la réfraction :


1ère loi : Le rayon réfracté est dans le plan d’incidence.
2ème loi : Pour deux milieux donnés et une lumière de longueur d’onde donnée λ, il
existe un rapport constant entre le sinus de l’angle d’incidence i1 et le sinus de l’angle
sin i 1 n
de réfraction i2 : = n (λ ) = 2 ⇒ n1 sin i1 = n 2 sin i 2
sin i 2 n1

I-5 Construction de rayons réfléchi et réfracté


Pour le rayon réfléchi, il suffit de construire le rayon symétrique du rayon incident par
rapport à la normale au point d’incidence.
Pour le rayon réfracté d’un milieu d’indice n1 vers un milieu d’indice n2, deux cas sont
à envisager.
1er cas : n1 < n2 (fig. 4) :
Soit 0 ≤ i1 ≤ π/2. Du point I, traçons le plan P tangent à Σ. Deux cercles de rayons
respectifs n1 et n2 (ou 1/n1 et 1/n2) sont tracés dans le plan contenant la normale IN à
P et le rayon incident AI. On a alors (fig.4-a) : IH = IDsin i1 = ID’sin i2.
D’où : n1sini1 = n2sini2 (2ème loi de Snell-Descartes). Sur la figure 4-b, on a :

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ID ID'
IH = = ⇒ n1 sin i1 = n 2 sin i 2 (2ème loi de Snell-Descartes).
sin i1 sin i 2

Remarques : 1) Quelque soit 0 ≤ i1 ≤ π/2, le rayon réfracté existe toujours et se


rapproche de la normale.
2) Lorsque i1 devient pratiquement égal à π/2, la relation de Snell-Descartes montre
π n2 n1
que : 1 = sin = sin i L . Où l’angle iL (ou λ) tel que : sin i L = sin λ = est
2 n1 n2
l’angle maximum que peut faire le rayon réfracté IR avec la normale à la surface Σ ;
le rayon incident AI est alors tangent en I à Σ.
2ème cas : n1 > n2
On réitère les constructions précédentes qui ne donnent un rayon réfracté que
pour : i1 < iL ; où iL est tel que pour i2 = π/2, ce qui correspond à un rayon réfracté
π n
tangent en I à Σ : n1 sin λ = n 2 sin = n 2 ⇒ sin λ = 2
2 n1

Remarques :
1) Lorsque le rayon réfracté existe : il s’écarte de la normale ; on a toujours 0 ≤ i2 ≤
π/2
2) Pour un angle d’incidence i1 > iL, il n’y a pas de rayon réfracté, seul subsiste le
rayon réfléchi : il y a réflexion totale de la lumière à la surface de séparation des
deux milieux. On a constitué ainsi un miroir parfait. Ceci veut dire qu’à part la perte

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d’intensité de la lumière due aux rugosités plus ou moins importantes de la surface


de séparation des deux milieux toute l’énergie lumineuse est réfléchie par la surface.

I-6 Formation d’images - Stigmatisme


I-6.1 Définitions
¾ système optique : C’est un ensemble de milieux transparents en général
homogènes et isotropes séparés par des surfaces réfractantes (dioptres) ou
réfléchissantes (miroirs) dont la forme est simple. En pratique, les surfaces de
séparation seront toujours de formes géométriques simples (plans, sphères...
¾ Un système optique est dit centré si les différentes surfaces de séparation
entre les milieux sont des surfaces de révolution autour d’un même axe : l’axe du
système.
¾ Image d’un point : soit un système quelconque (Σ) et soit une source
lumineuse ponctuelle placée en un point A. si toute la lumière issue de A vient
converger après avoir traversé (Σ) en un point A’, on dit que A’ est l’image de A à
travers (Σ).
¾ Caractères réel et virtuel : * un objet est dit réel s’il est situé dans l’espace
objet réel (espace avant face d’entrée) ; il est dit virtuel dans le cas contraire.
* une image est dite réelle si elle est située dans l’espace image réelle ; elle est dite
virtuelle sinon.

¾ Images réelle et virtuelle


Une image réelle peut être reçue sur un écran, tandis qu’une image virtuelle ne peut
l’être.

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Remarque : pour l’œil rien ne distingue une image virtuelle d’une image réelle.

I-6.2 Stigmatisme
Un système optique est dit rigoureusement stigmatique pour le couple de points
conjugués (A, A’), si tous les rayons issus du point objet A passent, après traverser
du système, par le même point A’.
Un système optique est dit approximativement stigmatique, si l’image d’un point
objet A est une tache de très petites dimensions, ne recouvrant q’un grain de
récepteur, centré en A’, image géométrique de A.
¾ Conditions de stigmatisme
• Chemin optique
On appelle chemin optique élémentaire autour de d’un point M, la quantité dL= nds
et chemin optique entre A et A’ la quantité notée (AA’) ou LAA’ telle que :
A' A'
L AA ' = ∫ dL = ∫ nds
A A

c
Signification physique : dL = nds = ds = cdt , d’où le chemin optique est la distance
v
que parcourrait la lumière dans le vide pendant la même durée (LAA’ = ctAA’ =c(tA’–tA).
Convention d’algébrisation : on convient de compter positivement les chemins
optiques correspondant à des trajets réels et négativement ceux correspondant à
des trajets virtuels.
• Condition de stigmatisme rigoureux
Un système optique est rigoureusement stigmatique pour un couple des points
conjugués (A, A’) si le chemin optique LAA’ = Constante.

• Condition de stigmatisme approché

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Un système optique (centré) est approximativement stigmatique pour un couple de


points conjugués de l’axe de symétrie si les rayons incidents tombant sur le système
sont paraxiaux (fig. 9).

¾ Conditions de l’approximation de gauss


On dit qu’un système optique est utilisé dans les conditions de l’approximation de
Gauss lorsque sont réalisées les conditions suivantes :
1) Chaque point lumineux n’envoie effectivement dans le système qu’un pinceau
lumineux dont les rayons ne s’écartent que très faiblement de la normale à chaque
surface rencontrée à l’intérieur du système optique considéré.
2) L’objet est plan (ou rectiligne), perpendiculaire à l’axe du système et
suffisamment petit pour que l’image puisse être aussi considérée comme plane (ou
rectiligne).

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Miroirs plans et sphériques

II- Miroirs plans et sphériques


II-1 Miroirs plans
Un miroir plan est une surface plane réfléchissante (existence d’un rayon lumineux
réfléchi décelable).

II-1.1 Image d’un point


Soit A un point lumineux, envoyant ses rayons sur un miroir plan M. Un observateur
O est situé du même côté du miroir que A.
Le point A possède une image A’, observable par tout observateur O, si tous les
rayons réfléchis par M issus de A semblent provenir de ce point A’.
D’après les lois de Snell-Descartes, le rayon AH perpendiculaire à M est réfléchi sur
lui-même. Tout rayon AI passant par I est réfléchi symétriquement par rapport à la
normale IN selon IR (i = r). Pour un observateur O quelconque, le rayon IR semble
provenir d’un point A’, symétrique de A par rapport à M.

Remarques : 1) Un miroir plan donne d’un point A une image A’ symétrique par
rapport au plan du miroir : IA = IA’. Le miroir plan est dit stigmatique, car l’image de
tout point de l’espace est un point. C’est le seul système optique à posséder cette
propriété.
2) Toute réflexion sur une surface polie est accompagnée d’une perte de lumière soit
par absorption, soit par diffusion, soit par réfraction. Dans le cas d’une réflexion
totale, ce dernier phénomène disparaissant, il ne subsiste que les deux premiers
phénomènes qui ne sont jamais totalement absents.

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Miroirs plans et sphériques

3) Lorsque le miroir se déplace de d, l'image correspondante se déplace de 2d.

4) Lorsque le miroir tourne d'un angle θ, le rayon réfléchi correspondant tourne de 2θ.

II-1.2 Images et objets réels et virtuels.


Considérons un objet ponctuel lumineux A (fig.11) face au miroir M : c’est un objet
réel. Pour un observateur O, les faisceaux de lumière issus de A semblent en fait
provenir de l’image A’, or aucune énergie lumineuse n’est émise en A’ (pas de signal
lumineux détectable en A’). On dit que A’ est une image virtuelle.
Inversement, considérons un faisceau de lumière conique de sommet A (fig.12).

Interposons un miroir dans le faisceau ; celui-ci est alors dévié, réfléchi de telle sorte
qu’il se forme une image lumineuse en A’. Le point A’ est une image réelle de A car
l’énergie lumineuse se concentre réellement en A’. Par contre, aucun signal
lumineux n’est détectable en A ; le point A est considéré comme objet virtuel.

Conclusions.
Dans un miroir plan :
- Si l’objet est réel, l’image est virtuelle.
- Si l’objet est virtuel, l’image est réelle.
Un objet et son image à travers un miroir ne sont pas superposables.

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Miroirs plans et sphériques

II-2 Miroirs sphériques


On appelle miroir sphérique une calotte sphérique réfléchissante de centre C,
centre de la sphère dans laquelle elle a été découpée et de sommet S.

II-2.1 Eléments cardinaux d’un système centré dioptrique

¾ Plans principaux : ce sont les plans pour lesquels le grandissement


A ' B'
transversal est égal à 1 : γ = =1
AB
¾ Plans anti-principaux : ce sont les plans pour lesquels γ= -1.

On qualifie ces 2 plans de plan focal objet ou image. On appelle point principal
objet H ou image H' l'intersection de ces plans avec l'axe optique.

¾ Foyers : le foyer image F' est le point de l'axe optique par où émerge
tout incident parallèle à l'axe optique. Il peut être réel ou virtuel.

Le foyer objet F est le point de l'axe optique tel que tout rayon qui y passe émerge
parallèlement à l'axe optique. Il peut être réel ou virtuel.

¾ Foyers secondaires : un faisceau parallèle (en général non parallèle à l'axe


optique) émerge en un point du plan focal image Φ’ appelé foyer secondaire
image.

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Miroirs plans et sphériques

Un foyer secondaire objet Φ est un point du plan focal objet tel que tout faisceau
isogène issu réellement ou virtuellement de lui émerge parallèle (en général pas à
l'axe optique).

¾ Distances focales : par définition, les distances focales image et objet sont :
f ' = SF ' et f = SF , S étant le sommet du système.
¾ Vergence V (ou C) : on définit la Vergence d’un système optique par la
n' n
quantité : V = = − . Elle a la dimension de l’inverse d’une longueur et
f' f
s’exprime en dioptries (δ), si la longueur est exprimée en mètres.

II-2.2 Caractéristiques d’un miroir sphérique


¾ Nature d’un miroir sphérique : Si le centre d’un miroir sphérique est dans
le milieu transparent de propagation, le miroir est dit concave, il est dit
convexe dans le cas contraire.

r : rayon d’ouverture
α : angle d’ouverture

¾ Le miroir sphérique n’est stigmatique que pour les rayons paraxiaux.


Dans ces conditions (approximation de Gauss), on peut assimiler
localement le miroir sphérique à son plan tangent en S.

¾ Centre optique d’un miroir : un rayon lumineux qui tombe sur un miroir
sphérique en passant par son centre revient sur lui-même ; au changement
de sens près, il n’est donc pas dévié et le centre du miroir est aussi son
centre optique.

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Miroirs plans et sphériques

II-2.3 Relations de conjugaison


Les relations de conjugaison sont les formules permettant de connaître la position et
la grandeur d’une image lorsqu’on connaît la position et la grandeur de l’objet. Ces
relations sont établies dans les conditions de l’approximation de Gauss.

¾ Relation de conjugaison avec origine au centre


Soit un miroir sphérique donnant d’un objet AB perpendiculaire à l’axe principal une
image A’B’ elle-même perpendiculaire à l’axe.

Dans les triangles CAI et CA’I, on


peut écrire :
⎧ CA IA
⎪⎪ sin i = sin ω CA IA
⎨ ⇒ = (1)
⎪ CA' = IA ' CA' IA'
⎪⎩ sin i sin ω

⎧⎪IA 2 = CA 2 + CI 2 + 2CA ⋅ CI ⋅ cos ω


De plus ⎨
⎪⎩IA'2 = CA'2 + CI 2 − 2CA'⋅CI ⋅ cos ω

En passant aux valeurs algébriques et tenant compte du sens positif sur la figure 16,
posons : CA = p , CA' = p' et CS = R .

p p 2 + R 2 − 2Rp cos ω Rp
La relation (1) s’écrit alors : − = ⇒ p' = (2)
p' p'2 + R 2 − 2Rp' cos ω 2p cos ω − R

Dans l’approximation de Gauss ω est petit (rayons paraxiaux), d’où cosω ≈1 et (2) ne
Rp 1 2p − R 2 1
dépend plus de ω : p' = ⇒ = = − , d’où la relation de conjugaison
2p − R p' Rp R p

1 1 2
avec origine au centre : + =
CA' CA CS
La grandeur de l’image est obtenue par le grandissement transversal γ défini par :

A' B'
γ=
AB

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Miroirs plans et sphériques

A' B' CA'


Dans les triangles CAB et CA’B’, on obtient : γ = =
AB CA
¾ Relations de conjugaison avec origine au sommet
A partir de la relation de conjugaison avec origine au centre et de la relation de
1 1 2 1 1 2
Chasles, on aboutit à : + = ⇒ + =
CS + SA ' CS + SA CS SA ' SA SC
Dans l’approximation des rayons paraxiaux, la relation (1), algébrisée s’écrit :
CA SA A ' B' SA '
=− ; d’où le grandissement : γ = =−
CA' SA ' AB SA
II-2.3 Foyers et relations de Newton
On définit les foyers objet F (objet sur l’axe, dont l’image est à l’infini) et image F’
(image sur l’axe d’un objet à l’infini), en faisant tendre respectivement vers l’infini
SA ' (ou CA' ) puis SA (ou CA ). On trouve que les deux foyers sont confondus et
SC
vérifient la relation : SF = SF ' = , c’est-à-dire que les foyers sont situés au milieu
2
de l’intervalle [CS], (fig. 17).
Soit un objet AB perpendiculaire à l’axe optique, construisons son image à travers un
miroir concave (fig. 17).

Les triangles FAB et FSJ sont semblables ; il en est de même pour FA’B’ et FSI. On
⎧ SJ FS
⎪ = ⎧⎪SI = AB
⎪ AB FA
a donc : ⎨ ; de plus, ⎨
⎪ A' B' = FA ' ⎪⎩SJ = A'B'
⎪⎩ SI FS
⎧ A' B' FS FA '
⎪γ = = =
On en déduit les formules de Newton : ⎨ AB FA FS
⎪ 2
⎩FA ⋅ FA ' = FS

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Miroirs plans et sphériques

⎧ f FA '
SC ⎪γ = − =−
Or SF = f = , les formules de Newton s’écrivent : ⎨ FA f . Ces
2 ⎪ 2
⎩FA ⋅ FA ' = f
formules de newton sont appelées relations de conjugaison avec origine aux foyers.

SC
Remarque : SF = f = , les relations de conjugaison avec origine au sommet et au
2
⎧ 1 1 1
⎪⎪ SA ' + SA = f
centre deviennent : ⎨
⎪ 1 + 1 = −1
⎪⎩ CA' CA f

II-2.4 Construction de rayons réfléchis- Foyer secondaire

La figure 18 ci-dessous indique les marches de rayons lumineux à travers différents


miroirs sphériques. Elle montre également la construction de rayons réfléchis
correspondant à de rayons incidents donnés et la position des foyers secondaires Φ.

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Dioptres plans et sphériques

III- Dioptres plans et sphériques


III-1 Dioptres plans
Un dioptre plan est constitué de deux milieux transparents, homogènes, d’indices
différents, séparés par une surface plane.
III-1.1 Image d’un point lumineux.
Soit n1 et n2 les indices des deux milieux, avec n1 > n2 par exemple (fig.20). Soit
d’autre part un point lumineux objet A dans le milieu 1. Montrons que ce point A n’a
pas d’image.

En effet, l’image de A, si elle existait, serait sur la normale AH d’après les lois de
Snell-Descartes. Un second rayon AI issu de A, se réfracte suivant IR. L’image de A,
si elle existait, devrait se trouver au point A’, intersection de AH et du prolongement
de RI.
Montrons que la position de A’ dépend du rayon A’I émis.
Soit i1 et i2 les angles d’incidence et de réfraction du rayon AI émis. On a :
⎧ HI = HA tan i1 tan i1 sin i1 ⋅ cos i 2
⎨ ⇒ HA tan i1 = HA ' tan i 2 ⇒ HA' = HA ⋅ = HA ⋅
⎩ HI = HA ' tan i 2 tan i 2 sin i 2 ⋅ cos i1
En utilisant les relations de Snell-Descartes (n1sini1 = n2sini2), et trigonométrique
(cos2θ = 1 - sin2θ) dans l’expression de HA’, on obtient :
2
⎛n ⎞
1 − ⎜⎜ 1 ⎟⎟ sin 2 i1
n
HA' = HA ⋅ 2 ⎝ n2 ⎠
n1 1 − sin 2 i1

On voit sur cette expression que :

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Dioptres plans et sphériques

- HA’ dépend de l’angle d’incidence i1. Ceci implique que l’image d’un point n’est
pas unique, ce n’est pas un point ! On voit donc que contrairement au miroir, le
dioptre plan n’est pas un système optique stigmatique pour un point quelconque
de l’espace.
- HA’ est indépendant de i1 si HA = 0, alors HA’ = 0 ou bien HA→∞, et HA’→∞ :
Le dioptre plan est stigmatique pour les points de sa surface ou bien pour les points
très éloignés.
2
⎛n ⎞
- HA’ est pratiquement indépendant de i1 si les quantités sin i1 et ⎜⎜ 1 ⎟⎟ sin 2 i1 sont
2

⎝ n2 ⎠
négligeables, donc, lorsque i1 ≈ 0 ; c’est-à-dire pour des observateurs ne recevant
que des rayons voisins de la normale au plan du dioptre. Ces conditions
constituent un des termes de l’approximation de Gauss.
Conclusion : le dioptre plan est approximativement stigmatique, seulement dans des
conditions particulières.
III-1.2 Formules du dioptre plan dans l’approximation stigmatique.
Orientons la verticale au plan issue de H du milieu d’indice n1 vers le milieu d’indice
n2 (fig.20). Lorsque sin2 i1 est négligeable, on peut écrire en valeurs algébriques :

n n1 n
HA ' = HA ⋅ 2 , soit encore − 2 =0
n1 HA HA '

Posons, pour les valeurs algébriques, p' = HA et p' = HA' . On obtient alors, pour une

n1 n 2
image donnée A’ : − =0
p p'
Remarques :
1) pour que cette formule soit vérifiée, il faut que p et p’ aient le même signe, donc
que le point et son image (approchée !) soient situés du même côté de la surface du
dioptre plan.
2) ils sont de nature différente : si l’un(e) est réel(le), l’autre est virtuel(le), et
réciproquement.

II-2 Dioptres sphériques


Un dioptre sphérique est constitué par deux milieux transparents homogènes et
isotropes d’indices n et n’ différents, séparés par une surface sphérique de rayon de
courbure R > 0 .

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Dioptres plans et sphériques

Nous nous limiterons ici aux surfaces sphériques qui sont des calottes sphériques
de centre C et de sommet S, l’axe principal du dioptre passant par les points C et S.

II-2.1 Conventions de signes.


Il y a quatre cas de figure possibles selon l’orientation de l’axe principal par rapport à
la courbure de la calotte et les valeurs respectives des indices n et n’ (fig.21).

- pour les distances : un sens positif, suivant l’axe optique correspond au sens
de propagation de la lumière. Quant aux distances perpendiculaires à l’axe
optique, elles sont comptées positivement vers le haut ;
- pour les angles : un sens positif correspond au sens trigonométrique ( ),
que les angles soient comptés à partir de l’axe optique ou à partir des
normales aux surfaces dioptriques. Cette convention est la même du côté
entrée et du côté sortie du système (fig. 21).
Remarque : 1) dans les deux cas a) on a en valeur algébrique C1S1 > 0 et dans les

deux cas b) on a par contre C2S 2 < 0 .


2) le dioptre sphérique n’est pas stigmatique pour des points quelconques de
l’espace, pour ces raisons, nous travaillerons systématiquement à l’approximation de
Gauss.

II-2.2 Relations fondamentales du dioptre sphérique.


Considérons le cas particulier où n > n’ et CS > 0 . Soit A un point lumineux situé sur
l’axe optique comme indiqué sur la figure 22.

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Dioptres plans et sphériques

Dans l’approximation de Gauss, le rayon incident AI doit être proche de la


perpendiculaire au cercle de centre C et de rayon CI = R. Il en résulte que l’angle i1
est très petit et qu’il n’y a pas de réflexion totale en I lors du passage du rayon du
milieu 1 vers le milieu 2. Si i1 est très petit, il en est de même pour i2. Le rayon
réfracté IR coupe l’axe principal en A’ ; si A est réel, A’ est virtuel. Appliquons la
relation des sinus aux deux triangles CAI et CA’I.
⎧ CA IA
⎪ sin i = sin α
⎪ 1 sin i1 sin i 2 IA'
⎨ ⇒ ⋅ =
⎪ CA ' IA ' CA ' CA IA
=
⎪⎩ sin i 2 sin α

En se rappelant de la relation de Snell-Descartes (nsini1 = n’sini2), on aboutit à :

n' CA' IA ' CA' CA


= ⇒ n' =n
n CA IA IA ' IA

Cette relation est indépendante de la condition de Gauss : elle est la même pour tout
rayon lumineux (invariant dioptrique), on l’appelle relation fondamentale du dioptre
sphérique.
Dans l’approximation de Gauss, que nous considérons ici, le point I est toujours
voisin de S, on peut donc admettre que IA’ ≈ SA’ et IA ≈ SA. La relation
n' CA' SA '
fondamentale du dioptre sphérique s’écrit alors : =
n CA SA
Les points A, A’, S et C sont alignés, sur l’axe principal du dioptre que nous avons
orienté, alors la relation fondamentale vraie pour les valeurs algébriques s’écrit :
n' CA' SA '
=
n CA SA

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Dioptres plans et sphériques

II-2.3 Relation de conjugaison avec origine au sommet ou au centre


⎧⎪CA' = CS + SA' = p'+ R
Posons pour simplifier p = SA et p' = SA' . on a : ⎨ ou
⎪⎩CA = CS + SA = p + R

⎧⎪SA ' = SC + CA'



⎪⎩SA = SC + CA

La relation fondamentale du dioptre sphérique s’écrit donc à l’approximation de


n' CS + SA ' SA ' n' CA ' CA' − R
Gauss : ⋅ = ou ⋅ =
n CS + SA SA n CA CA − R
n n' n − n'
Soit en supposant p, p’ et R différents de 0 on obtient : − = (RCOS) ;
SA SA ' SC
n n' n − n'
ou : − = (RCOC)
CA' CA CS
n n' n'− n
En remarquant que SC = − R , ces relations se transforment en : − = ou
p p' R
n n' n − n'
− =
CA' CA R

- Foyer objet F : point de l'axe auquel correspond une image à l'infini ; SF = f est
n n n − n'
appelé distance focale objet, obtenue en faisant : SA' → ∞ ⇒ = =
SF f SC

- Foyer image F' : point de l'axe image d'un point objet situé à l'infini ; SF ' ' = f ' est
n' n' n − n'
appelé distance focale image, obtenue en faisant : SA → ∞ ⇒ − =− =
SF' ' f' SC

f n
La relation de conjugaison étant valable pour ces points on a : =−
f' n'

n' n n '− n
On appelle Vergence du dioptre la quantité : V = =− = .
f' f R

Elle a la dimension de l’inverse d’une longueur et s’exprime en dioptries (δ), si R est


exprimé en mètres.
n n'
La relation de conjugaison du dioptre devient alors : − = −V
p p'
N.B : SF' > 0 ; le dioptre est convergent ; SF' < 0 le dioptre est divergent.

Dr Salou HAMIDOU 20
Lentilles minces

IV- Lentilles minces


IV-1 Définitions
- Une lentille est un milieu transparent (n > 1) homogène et isotrope limité
principalement par deux dioptres sphériques ou un dioptre plan et un dioptre
sphérique.
- La droite qui joint les centres des deux dioptres sphériques s’appelle l’axe
principal ou axe optique. Lorsque l’une des faces est un dioptre plan, l’axe est la
droite passant par le centre du dioptre sphérique et perpendiculaire au dioptre plan.
- Les rayons de courbure de la lentille sont les rayons de courbure R1 et R2 des
deux dioptres sphériques. Lorsque l’une des faces est plane, son rayon de courbure
est pris par convention égal à ∞.
Il existe six sortes de lentilles dont trois sont à bords minces et trois à bords épais,
(fig. 23).

Remarque : Les rayons de courbure sont comptés algébriquement sur l’axe principal
orienté.
IV-2 Lentilles minces
Une lentille est une lentille mince lorsque son épaisseur aux sommets e=S1S2 est
très petite par rapport aux deux rayons R1, R2 et leur différence. La figure 24 ci-
dessous représente une lentille mince biconvexe.

Dr Salou HAMIDOU 21
Lentilles minces

Autrement une lentille mince est une lentille dont les sommets S1 et S2 sont à peu
près confondus.
Lorsque le bord de la lentille est moins épais que S1S2, on dit que la lentille est à
bord mince. Lorsque le bord de la lentille est plus épais que S1S2, on dit que la
lentille est à bord épais. Ces deux types de lentilles sont schématisés comme suit
(fig. 25).

Dans cette représentation graphique, on confond les points S1 et S2, qu’on dénote
par O et qu’on appelle le centre optique de la lentille. Nous omettrons désormais le
qualificatif “mince” : toutes nos lentilles seront ici des lentilles minces et nous les
utiliserons dans les conditions de Gauss.
Selon la façon dont émergent les rayons à la sortie d’une lentille, elle est qualifiée de
convergente, si les rayons se rabattent vers l’axe optique ; ou divergente, si les
rayons s’écartent de l’axe optique. La figure 26 illustre la marche des rayons à
travers ces deux types de lentilles.

IV-2.1 Relations de conjugaison


Considérons (fig.39) le cas d’une lentille convergente par exemple (le cas divergent
est tout à fait semblable). Soient S1 et S2 les sommets respectifs de ses deux
dioptres constituants que nous considérerons comme confondus avec le centre
optique O de la lentille. Un petit objet lumineux AB est situé en A,
perpendiculairement à l’axe optique.

Dr Salou HAMIDOU 22
Lentilles minces

Le premier dioptre de sommet S1 donne une image A1B1 de AB. Pour le second
dioptre de sommet S2, A1B1 joue le rôle d’un objet (éventuellement virtuel) dont
l’image finale (réelle ou virtuelle) est A’B’.
Posons : p = OA , p1 = OA1 , p' = OA' . Les rayons de courbure des deux dioptres

étant respectivement égaux à R1 et R2, on a OC1 = R1 et OC2 = − R 2 . Les formules


du dioptre sphérique donnent respectivement pour chaque dioptre :
⎧1 n (1 − n)
⎪p − p = R
⎪ 1 1

⎪ n − 1 = (n − 1)
⎪⎩ p1 p' R2

L’addition membre à deux équations conduit à la formule de conjugaison de la lentille


1 1 ⎛ 1 1 ⎞
ou formule fondamentale : − = (n − 1)⎜⎜ − ⎟⎟
p' p ⎝ R1 R 2 ⎠
Remarque : les positions des points particuliers caractéristiques d’une lentille sont
obtenues à partir de la formule fondamentale ci-dessus.
¾ Le foyer image : C’est le point F’ de l’axe optique, image d’un point situé à
l’infini (p→ -∞) ; son abscisse f’ = p’(F’) s’appelle distance focale image. La formule
1 1 ⎛ 1 1 ⎞
fondamentale des lentilles nous donne : = = (n − 1)⎜⎜ − ⎟⎟
p' f ' ⎝ R1 R 2 ⎠
¾ Le foyer objet : C’est le point F de l’axe optique dont l’image est à l’infini
(p’→∞). Son abscisse f = p(F), s’appelle distance focale objet. La formule
1 1 ⎛ 1 1 ⎞
fondamentale donne : − = − = (n − 1)⎜⎜ − ⎟⎟
p f ⎝ R1 R 2 ⎠
On a donc : f = − f '

Dr Salou HAMIDOU 23
Lentilles minces

Les deux foyers d’une lentille mince sont symétriques par rapport à la lentille.
N.B. : foyer réel (f’ > 0) ⇒ lentille convergente et foyer virtuel (f’ < 0) ⇒ lentille
divergente.

¾ Le centre optique : C’est le point O où la lentille rencontre l’axe optique et il


possède la propriété que tout rayon qui y passe n’est pas dévié.

Relations de conjugaison avec origines au centre ou aux foyers


De la relation fondamentale des lentilles, on aboutit aux relations de conjugaison
avec origine au centre optique, appelées formules de Descartes en remplaçant p
par OA et p’ par OA ' :
⎧ 1 1 1
⎪⎪ OA' − OA = f '

⎪ γ = A' B' = OA '
⎪⎩ AB OA

OJ FO
Sur la figure 27, considérons les triangles semblables FAB et FOJ, on a : = .
AB FA
A ' B' f'
Or, OJ = A' B' ; FO = − OF = − f = f ' , d’où : = (α).
AB FA
A ' B' F ' A '
De même, des triangles semblables F’A’B’ et F’OI, on a : = .
OI F' O

A ' B' F' A'


Or, OI = AB ; F ' O = − OF ' = − f ' , d’où : =− (β).
AB f'
Des équations (α) et (β), on déduit les relations de conjugaison avec origines aux
⎧ f' F' A'
⎪γ = =−
foyers, appelées formules de Newton : ⎨ FA f'
⎪ 2
⎩FA ⋅ F ' A' = − f '

Dr Salou HAMIDOU 24
Lentilles minces

IV.2.2 Construction d’images


Le type d’image obtenue dépend du type de lentille (convergente ou divergente),
mais aussi de la position relative de l’objet par rapport aux points F, F’ et O.
¾ Image d’un objet réel dans une lentille convergente : deux cas sont à
distinguer : objet entre -∞ et le foyer F ou entre F et le centre O (fig.40).

Une lentille convergente transforme un faisceau cylindrique parallèle à l’axe optique


en un faisceau convergent de sommet le foyer F’. Ce faisceau est d’autant plus
convergent que le module de la distance focale OF est petit.

¾ Image d’un objet réel dans une lentille divergente : Ici, il n’y a qu’un seul
cas de figure : l’objet AB situé entre -∞ et le centre O de la lentille (fig. 41).

Une lentille divergente transforme un


faisceau cylindrique parallèle à l’axe optique
en un faisceau divergent de sommet le foyer
F’. Ce faisceau est d’autant plus divergent
que le module la distance focale est petit.

NB :
¾ dans tous les cas considérés, la construction de l’image A’B’ s’obtient par la
construction des rayons suivants :
* le rayon passant par B, parallèle à l’axe optique, émerge en passant par F’ et B’.
* le rayon BO passe par le centre O et n’est pas dévié, passe par B’.
* le rayon passant par B et par le foyer F, émerge parallèlement à l’axe optique en
passant par B’.

Dr Salou HAMIDOU 25
Lentilles minces

¾ dans le cas d’un objet réel, lorsque l’image est du même côté de la lentille que
l’objet, l’image est virtuelle. Lorsque l’image est située de l’autre côté, elle est
réelle.
¾ Positions. Sur l’axe optique orienté, posons : p = OA , p' = OA' ,

OF = f = − f ' = − OF ' La formule fondamentale des lentilles minces donne


1 1 1 1
alors : − = =−
p' p f ' f

A' B' OA' p'


¾ Grandissement : γ = = =
AB OA p
¾ Vergence : la vergence V d’une lentille est l’inverse de sa distance focale f’ :
1
V= .
f'
La vergence est positive pour une lentille convergente, et négative pour une
lentille divergente.

IV-2.3 Association de lentilles


L’association de deux lentilles constitue un doublet. Ce doublet est dit accolé si les
centres optiques des deux lentilles peuvent être considérés comme confondus.
¾ Doublet accolé
Les centres optiques O1 et O2 des deux lentilles sont confondus en un seul point O.
un objet AB donnera une image A1B1 à travers la lentille (L1) ; A1B1 jouera le rôle
d’objet pour la lentille (L2), qui en donnera une image définitive A’B’. Si f’1 et f’2 sont
les distances focales respectivement de (L1) et de (L2). Les relations de conjugaison

⎧ 1 1 1 ⎧ A1B1 OA1 ⎧ 1 1 1 1
⎪ OA − = ⎪γ1 = = ⎪ OA' − OA = f ' + f '
⎪ 1 OA f '1 ⎪ AB OA ⎪ 1 2
s’écrivent : ⎨ et ⎨ ⇒ ⎨
⎪ 1 − 1 = 1 ⎪γ = A' B'
=
OA' ⎪ γ = A' B' = γ γ = OA'
⎪⎩ OA' OA1 f '2 ⎪ 2 ⎪⎩ 1 2
⎩ A1B1 OA1 AB OA
Théorème : un doublet accolé se comporte comme une lentille mince unique de
1 1 1
centre optique O et distance focale image f’ telle que : = + ⇒ V = V1 + V2 .
f ' f '1 f '2

Ce théorème se généralise à toute association de lentilles pouvant satisfaire aux


1 1
conditions des lentilles minces : =∑ ⇒ V = ∑ Vi
f' f
i i
' i

Dr Salou HAMIDOU 26
Lentilles minces

¾ Doublet non accolé


Les centres optiques des deux lentilles sont alors distincts (fig. 42). Un doublet non
accolé est caractérisé par son symbole, ensemble de trois nombres entiers p, q et r
f '1 d f '2
noté (p,q,r) tel que : = = = a . Où d = O1O 2 toujours positive, car (L1) est la
p q r
première lentille rencontrée quand on se déplace dans le sens positif de l’axe. La
valeur commune a des rapports, fixe l’échelle du doublet, est aussi appelée unité de
longueur du doublet.

D’après la figure 31 ci-dessus, la formule de Newton s’écrit pour la lentille (L2) :

F2F'1 ⋅ F'2 F' = −f '22


De plus, F2F'1 = F2O 2 + O 2O1 + O1F'1 = f '2 − d + f '1 .

f '22
Donc : F '2 F ' =
d − f '1 −f '2
2
De même F2 est l’image de F à travers la lentille (L1) : F'1 F2 ⋅ F'1 F = −f '1 ; soit :

f '12
F'1 F = −
d − f '1 − f '2

On montre que la distance focale image (ou vergence) du doublet s’exprime en


fonction des distances focales images f’1 et f’2 des deux lentilles à travers la formule
de Gullstrand :
1 1 1 1
V= = + −d
f ' f '1 f '2 f '1 ⋅f '2

Dr Salou HAMIDOU 27

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