Support Optique 2020 2021

UNIVERSITE HASSAN II DE CASABLANCA
FACULTE DES SCIENCES BEN M’SIK

CASABLANCA
Optique Géométrique et Biophysique de la Vision

Semestre 1
2020/2021
Pr. M. Mazroui
Optique géométrique & Biophysique de la vision | Année 2020-2021
__________________________________________________________________________________
Chapitre 1 Notions fondamentales sur l’Optique Géométrique
1. Introduction
L’optique est un domaine de la physique qui traite la lumière et ses propriétés. La lumière est
une onde électromagnétique et, à ce titre, sa propagation est régie par les équations de Maxwell.
Les grandeurs caractéristiques d’une onde lumineuse sont sa longueur 𝜆 d’onde et sa fréquence
𝐶
𝜈, liées par : 𝜆=𝜈
Le spectre électromagnétique est quasi-totalement invisible pour un œil humain, sauf une petite
portion dite spectre visible qui s’étend du rouge au violet. La couleur de la lumière est avant
tout une question de perception par l’œil et d’interprétation par le cerveau. On retiendra que le
spectre visible correspond à l’intervalle 380 𝑛𝑚 < 𝜆𝑣𝑖𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒 < 780 𝑛𝑚
2. Principes de l’optique géométrique

Dans le cadre de l’optique géométrique, on considère que la lumière se propage sous forme de
rayons lumineux; ces rayons représentent alors la trajectoire de la lumière, c’est-à-dire qu’ils
transportent la vibration électromagnétique. Il faut garder à l’esprit que l’optique géométrique
n’est valable que si toutes les dimensions du problème, notamment la dimension des
diaphragmes qui limitent les faisceaux, sont très supérieures à la longueur d’onde. Sans quoi
des phénomènes de diffraction interviennent, et la notion même de rayon n’a plus de sens.
a. Faisceau lumineux
On optique géométrique on suppose que les rayons lumineux sont indépendants les uns des
autres. Un faisceau lumineux (convergent, divergent ou cylindrique) est l’ensemble des rayons
émis initialement par un même point
b. Indice d’un milieu

L’indice n d’un milieu est défini par le rapport : n=c/v où c=3.108m/s est la vitesse de la
lumière dans le vide et v la vitesse de la lumière dans ce milieu. n étant toujours supérieur ou
égale à 1, la lumière se propage toujours moins vite dans un milieu matériel que dans le vide.
1
__________________________________________________________________________________
Le tableau suivant donne quelques valeurs d’indice de réfraction.
Milieu air eau verre diamant

Indice 1.0003 1.33 1,5-1,8 2,42
Un milieu est d’autant plus réfringent que son indice de réfraction est important
3. Lois de Snell – Descartes

Considérons un rayon lumineux AI incident arrivant sur la surface de séparation de deux
milieux. On appelle plan d’incidence, le plan défini par le rayon incident AI et la normale IN.
A un rayon incident, il correspond un rayon réfléchi IR(dans le premier milieu) et un rayon
réfracté IR’ ( dans le second milieu).
Les lois de Descartes fixent la direction du rayon réfléchi et du rayon réfracté par rapport à celle
du rayon incident.
Faisceau
Faisceau réfléchi
incident N
R
A
milieu 1
I milieu 2
R’
Faisceau
réfracté
a. Lois de la réflexion
La réflexion se produit si la surface est lisse, les aspérités sont petites par rapport à la longueur
d’onde de la lumière. Les lois de la réflexion sont les suivantes :
2
__________________________________________________________________________________
- Le rayon réfléchi est dans le plan d’incidence

- L’angle de réflexion est égal l’angle d’incidence (i1=r)
b. Lois de la réfraction
- Le rayon réfracté est dans le plan d’incidence

- Les indices de réfraction n1 et n2 de chacun des milieux et les angles incidence i1 et de
réfraction i2 sont liés par la relation des sinus:
𝑛1 𝑠𝑖𝑛𝑖1 = 𝑛2 sin 𝑖2
Cas particuliers : Réfraction limite- Réflexion totale
Supposons que la lumière se propage d’un milieu d’indice n1 à un milieu d’indice n2. On doit
envisager deux cas :
 Cas où n1<n2
𝜋
Puisque n1<n2 et que n1sini1= n2sini2 alors i2<i1. Or i1 varie de 0 à 2 .
Pour i1=0, i2=0

𝜋
Lorsque i1=2 , i2 atteint une valeur limite l appelé angle de réfraction limite donné par :
𝑛
𝑠𝑖𝑛𝑙 = 𝑛1
2
3
__________________________________________________________________________________
 Cas où n1>n2
𝜋
Puisque n1> n2 et que n1sini1= n2sini2 alors i2>i1. Or i2 varie de 0 à 2 .
Pour i1=0, i2=0

𝜋
Pour une certaine valeur de l’angle d’incidence l'angle de réfraction i2 vaut 2
𝑛
Soit 𝑠𝑖𝑛𝜆 = 𝑛2
1
 est l’angle limite de réflexion totale.

Si i1>, on parle de réflexion totale interne : la lumière est totalement réfléchie à la surface de
séparation des deux milieux.
4. Applications de la réflexion totale : Prisme
Ce sont des prismes rectangles isocèles qui sont utilisés pour des angles d’incidence
supérieurs aux angles de réflexion totale du matériau dont ils sont constitués. En général c’est
du verre d’indice 3/2 ayant pour angle de réflexion totale :
𝑛 2
𝑠𝑖𝑛𝜆 = 𝑛2 = 3 soit = arcsin(2/3)=41°48’
1
L’angle d’incidence (i=45°) est supérieur à l’angle limite de réflexion totale ‘=
arcsin(2/3)=41°48’) , ce qui conduit donc à une réflexion totale du rayon lumineux
5. Définitions
4
__________________________________________________________________________________
a. Système optique
Un système optique est constitué d’un ensemble de milieux d’indices différents. On distingue
deux catégories de systèmes optiques :
- Les systèmes dioptriques composés de milieux où la lumière ne peut subir que des
réfractions.
- Les systèmes catadioptriques contenant des milieux où la lumière subit un certain
nombre de réfractions et au moins une réflexion.
b. Notion d’image
Si tous les rayons issus de A convergent en un point A’ après la traversé de (S), on dit que A’
est l’image de A par rapport à (S). Si on change le sens de propagation de la lumière, on
intervertit les rôles de l’objet A et de l’image A’( principe du retour inverse de la lumière), on
dit que A et A’ sont conjugués à travers (S).
 Objets, images et espace réels

Lorsque les rayons incidents passent effectivement par A, on dit A est un objet réel.
Lorsque les rayons émergents passent effectivement par A’, on dit que A’ est une image
réelle.
L’espace objet réel comprend tous les points situés en avant de la face d’entrée du système
(S). Un objet se trouvant dans cet espace est donc réel.
L’espace image réel est la région de l’espace située après la face de sortie de (S) : une image
se formant dans cet espace est donc réelle.
 Objets, images et espaces virtuels
5
__________________________________________________________________________________
On dit que A est objet virtuel pour le système(S) si ce sont les prolongements des rayons
incidents qui passent par A.
Tous les points situés après la face d’entrée de (S) appartiennent à l’espace objet virtuel : un
objet se trouvant dans cet espace est donc virtuel
Si seuls les prolongements des rayons émergents se coupent en A’, alors A’ est une image
virtuelle.
L’espace image virtuel contient tous les points situés avant la face de sortie de (S) : une image
se trouvant dans cet espace est donc virtuelle.
c. Stigmatisme
 Stigmatisme rigoureux
On dit qu’il y a stigmatisme, si tout rayon passant par A converge en A' après la traversé du
système optique(S). On dit également que (S) donne de l'objet ponctuel A une image ponctuelle
A'.
 Stigmatisme approché
Pour des raisons technologiques (usinage, polissage, ….) le stigmatisme rigoureux est
difficilement réalisable. On se contente souvent d’un stigmatisme approché, obtenu pour deux
points A et A’ lorsque tout rayon issu de A passe au voisinage de A' après avoir traversé S.
d. Grandissement transversal
Considérons un objet AB perpendiculaire à l’axe optique. L’image A’B’est nécessairement
perpendiculaire à l’axe optique et en général n’a pas la même taille que l’objet AB. On définit
̅̅̅̅̅̅
𝑨′ 𝑩′
pour tous les systèmes optiques le grandissement transversal par : 𝜸 = ̅̅̅̅
𝑨𝑩
6
__________________________________________________________________________________
Il permet de préciser le sens et la grandeur relative de l’image :

 Si γ >1, l’image est droite et agrandie
 Si 0< γ<1, l’image est droite et réduite
 Si -1< γ<0, l’image est renversée et réduite
 Enfin, si γ< -1, l’image est renversée et agrandie
7
__________________________________________________________________________________
Chapitre 2 Réfractions à travers Dioptres Plan

et Sphérique
I. Dioptre plan
1. Définition
On appelle dioptre plan le système optique que forment deux milieux transparents séparés par
une surface plane.
2. Image d’un point
Soit n1 et n2 les indices de deux milieux avec n1>n2 par exemple.
L’image A’ se trouve sur la normale à la surface passant par A.

𝐻𝐼 ̅̅̅̅𝑡𝑔(𝑖1 );
̅̅̅̅ = 𝐻𝐴 ̅̅̅̅′𝑡𝑔(𝑖2 )
̅̅̅̅ = 𝐻𝐴
𝐻𝐼
𝑡𝑔(𝑖1 )
⟹ ̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅
𝐻𝐴′ = 𝐻𝐴
𝑡𝑔(𝑖2 )
D’autre part 𝑛1 sin(𝑖1 ) = 𝑛2 sin(𝑖2 )
𝑛
sin(𝑖1 ) 𝑛2 cos(𝑖2 ) 1−sin²(𝑖2 ) 1−( 1 )²𝑠𝑖𝑛²(𝑖1 )
= √1−𝑠𝑖𝑛²(𝑖 ) =√
𝑛2
=𝑛 et
sin(𝑖2) 1 cos(𝑖1 ) 1 1−𝑠𝑖𝑛²(𝑖1 )
𝑡𝑔(𝑖1 ) sin(𝑖1 ) cos(𝑖2 )

̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅
𝐻𝐴′ = 𝐻𝐴 ̅̅̅̅
= 𝐻𝐴
𝑡𝑔(𝑖2 ) sin(𝑖2 ) cos(𝑖1 )
𝑛
𝑛 1 − (𝑛1 )²𝑠𝑖𝑛²(𝑖1 )
⟹ ̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅ 2 √
𝐻𝐴′ = 𝐻𝐴 2
𝑛1 1 − 𝑠𝑖𝑛²(𝑖1 )
Cette dernière expression montre que HA’ dépend de l’angle d’incidence i1. Ceci implique que
l’image d’un point n’est pas unique, ce n’est pas un point. Le dioptre plan n’est pas un système
stigmatique.
3. Stigmatisme
Afin de rendre la position de l’image indépendante de l’angle d’incidence, on considère le cas
des petits angles (approximation de Gauss)
8
__________________________________________________________________________________
𝑡𝑔(𝑖1 ) = 𝑖1 ; 𝑡𝑔(𝑖2 ) = 𝑖2
𝑡𝑔(𝑖1 ) 𝑖
̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅
𝐻𝐴′ = 𝐻𝐴 ̅̅̅̅ 1
= 𝐻𝐴
𝑡𝑔(𝑖2 ) 𝑖2
𝑛
D’autre part on a 𝑛1 𝑖1 = 𝑛2 𝑖2 d’où ̅̅̅̅̅
𝐻𝐴′ = ̅̅̅̅
𝐻𝐴 𝑛2
1
𝑛1 𝑛2
Ou bien ̅̅̅̅
− ̅̅̅̅̅̅′ =0
𝐻𝐴 𝐻𝐴
C’est la relation de conjugaison du dioptre plan dans le cas du stigmatisme
4. Différentes images
Pour un dioptre plan, objet et image sont toujours de natures différentes et situés du même côté
du dioptre.
II. Dioptre Sphérique
1. Définition
Un dioptre sphérique est l’association de deux milieux transparents d’indices différents, séparés
par une surface sphérique, de centre C et de sommet S.
2. Dioptre sphérique concave ou convexe
Le dioptre sphérique est dit concave ou convexe selon que sa concavité est orientée dans le
sens des rayons incidents ou dans le sens opposé
3. Relation de conjugaison des dioptres sphériques

Soit le rayon AS, ce rayon étant normal à la surface, il traverse le dioptre sans être dévié
(incidence nulle) et passe alors par C.
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__________________________________________________________________________________
Un rayon quelconque AI, faisant un angle  avec l’axe SC, traverse le dioptre au point I. Ce
rayon est réfracté avec un angle donné par rapport à la normale au dioptre au point I. Soit A’
l’intersection entre le rayon émergent et l’axe SC du dioptre. Si l’angle est petit, on montre que
le point A’ ne dépend pas de l’angle . Autrement dit des rayons AI faisant un angle faible par
rapport à l’axe SC passent par un point unique A’. Dans ces conditions le dioptre sphérique
assure donc un stigmatisme approché. L’objet A et son image A’ sont liés par la relation de
conjugaison suivante:
𝑛1 𝑛2 𝑛1 − 𝑛2
− ′=
̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅
𝑆𝐴 𝑆𝐴 ̅̅̅̅
𝑆𝐶
4. Foyers
- Foyer image principal
Le foyer image principal F’ est un point de l’axe optique qui correspond à l’emplacement de
̅̅̅̅ → ∞), A’ se trouve en F’ et on
l’image d’un objet situé à l’infini. Si A se trouve à l’infini (𝑆𝐴
a donc :
𝑛2
̅̅̅̅̅
𝑆𝐴′ = ̅̅̅̅̅
𝑆𝐹 ′ = ̅̅̅̅
𝑆𝐶
𝑛2 − 𝑛1
10
__________________________________________________________________________________
- Foyer objet principal
Le foyer objet principal F est un point de l’axe optique correspondant à un objet dont l’image
̅̅̅̅ → ∞) et on a donc:
est à l’infini. Si A se trouve en F, A’ se trouve à l’infini (𝑆𝐴′
𝑛1
̅̅̅̅ = 𝑆𝐹
𝑆𝐴 ̅̅̅̅ = ̅̅̅̅
𝑆𝐶
𝑛1 − 𝑛2
5. Distance focale et vergence

A ces deux foyers sont associées les distances focales f et 𝑓′ appelées respectivement distance
focale objet et distance focale image du dioptre.
𝑓 = ̅̅̅̅̅̅
𝑛1 𝑛2
𝑆𝐹 = 𝑛 ̅𝑆𝐶
̅̅̅ 𝑓′ = ̅̅̅̅̅
𝑆𝐹 ′ = 𝑛 −𝑛 ̅𝑆𝐶
̅̅̅
1 −𝑛2 2 1
f et f ’ sont donc toujours de signe opposé. F et F’ sont toujours situés de part et d’autre du
dioptre sphérique. Leurs positions ne sont jamais symétriques par rapport au sommet S du
dioptre.
La vergence est donnée par :
𝒏𝟐 𝒏𝟐 −𝒏𝟏
𝑫= =
𝒇′ 𝑺𝑪
On l’exprime en dioptries( 1 dioptrie =1δ= 1 m–1). Elle traduit l’importance de la déviation d’un
faisceau, et donc de sa convergence ou sa divergence par le dioptre.
6. Dioptres divergents et dioptres convergents
La vergence D est une grandeur algébrique :
 Si D est positive le dioptre est dit convergent
 Si D est négative le dioptre est dit divergent
Cette condition dépend de la concavité du dioptre sphérique et de la réfringence des milieux
qu’il sépare. La figure ci-dessous illustre les différents cas possibles
11
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7. Construction géométrique d’une image

D’un point de vue géométrique, l’image d’un point est obtenue en cherchant, après traversée
du dioptre sphérique, l’intersection de deux rayons issus de ce même point. Pour cela on utilise
des rayons particuliers :
- le rayon incident parallèle à l’axe optique passe par le foyer image F’
- le rayon incident passant par le foyer objet F émerge parallèle à l’axe optique
- le rayon passant par le centre C, il est confondu avec la normale, il n’est pas donc dévié
8. Grandissement
̅̅̅̅̅̅
𝑨′ 𝑩′
C’est le rapport de la taille de l’image à la taille de l’objet : 𝜸 = ̅̅̅̅
𝑨𝑩
𝒏𝟏 ̅̅̅̅̅
𝑺𝑨′
On peut montrer à partir des considérations géométriques que 𝜸 =
𝒏𝟐 ̅̅̅̅
𝑺𝑨
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Chapitre 3 Réflexions sur les surfaces planes et

Sphériques (Miroirs Plan & Sphérique)
I. Miroir Plan
1. Définition
Un miroir est une surface capable de réfléchir la totalité de la lumière quel que soit l’angle
d’incidence, lorsque la surface est plane on a un miroir plan.
2. Image d’un point
Pour construire l’image A’ d’un point A il suffit de tracer la marche de 2 rayons issus de A, A’
se trouve à l’intersection de ces deux rayons ou de leur prolongement. A’ est donc le symétrique
de A par rapport à la surface d’un miroir
3. Propriétés
Un miroir plan donne d’un point A une image A’ symétrique par rapport au plan du miroir
̅̅̅̅ = −𝐻𝐴
𝐻𝐴 ̅̅̅̅′. Le miroir plan est stigmatique, car l’image de tout point de l’espace est un point.
C’est le seul système optique à posséder cette propriété
4. Images et objets réels et virtuels
Considérons un objet ponctuel lumineux A face au miroir : c’est un objet réel
Les faisceaux de lumière issus de A semblent en fait provenir de l’image A’, or aucune énergie
lumineuse n’est émise de A’( pas de signal détectable en A’). On dit que l’image A’ est virtuelle.
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Inversement, considérons un faisceau de lumière conique de sommet A. Le point A’ est une

image réelle de A car l’énergie lumineuse se concentre réellement en A’. Par contre, aucun
signal lumineux n’est détectable en A ; le point A est considéré comme un objet virtuel. Dans
un miroir plan l’image et l’objet sont toujours de natures différentes.
5. Grandissement
𝐴′𝐵′
C’est le rapport de la taille de l’image à la taille de l’objet : 𝛾= 𝐴𝐵
Pour le miroir plan, le grandissement est égal à un

II. Miroirs sphériques
Un miroir sphérique est une surface réfléchissante de forme sphérique de centre C et de sommet
S. Si la surface réfléchissante se trouve à l’extérieur de la sphère, le miroir est convexe. Il est
̅̅̅̅ = 𝑅 est le rayon du miroir
concave dans le cas contraire. 𝑆𝐶
a. Formule de conjugaison avec origine au sommet

Soit A un point de l’axe optique d’un miroir sphérique et A’ son image à travers celui-ci.
On peut montrer dans le cadre des petits angles la relation suivante

𝟏 𝟏 𝟐
+ =
̅̅̅̅
𝑺𝑨 ̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅
𝑺𝑨′ 𝑺𝑪
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__________________________________________________________________________________
Cette relation connue sous la formule de Descartes est valable pour le miroir concave et
convexe.
b. Positions des Foyers
- Foyer objet
Le foyer objet F, est un point de l’axe optique pour lequel l’image est rejetée à l’infini. Si A se
̅̅̅̅̅′ → ∞) et on a donc :
trouve en F, A’ se trouve à l’infini (𝑆𝐴
̅̅̅̅
𝑺𝑪
̅̅̅̅
𝑺𝑭 =
𝟐
- Foyer image
Le foyer image F’, est un point de l’axe optique pour lequel l’objet est situé à l’infini. Si A se
̅̅̅̅ → ∞), A’ se trouve en F’ et on a donc :
trouve à l’infini (𝑆𝐴
̅̅̅̅
̅̅̅̅̅ = 𝑺𝑪
𝑺𝑭′
𝟐
c. Remarque
Les foyers objet et image d’un miroir sphérique sont confondus et situés au milieu de SC. Ils
sont donc toujours de même nature. Réels pour un miroir sphérique concave et virtuels pour un
miroir sphérique convexe.
d. Distance focale et vergence
La distance focale f’ est donnée par la distance SF’. On a
̅̅̅̅ 𝑹
𝑺𝑪
𝒇̅′ = ̅̅̅̅
𝑺𝑭′ = 𝑺𝑭 = =
𝟐 𝟐
La vergence est définie par :
𝑛 𝑛 2𝑛
𝐷= = =
̅̅̅̅
𝑆𝐹′ 𝑓′ 𝑅
où n est l’indice dans lequel se trouve le miroir. La vergence s’exprime en dioptrie (m-1)
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__________________________________________________________________________________
La vergence est une grandeur algébrique. Le miroir est dit convergent lorsqu’elle est négative,
et divergent si elle est positive.
e. Image d’un objet étendu AB
On choisira au minimum deux rayons particuliers pour déterminer la position de l’image.
- le rayon incident parallèle à l’axe optique se réfléchit en passant par le foyer du miroir
- le rayon incident passant par le foyer se réfléchit parallèlement à l’axe optique
- le rayon incident passant par le centre C, il est confondu avec la normale, se réfléchit sur lui-
même
L’image A’B’ est renversée, réelle et plus petit que l’objet, pour cette position de l’objet.
L’image est droite, virtuelle et plus petite que l’objet

f. Grandissement
̅̅̅̅̅
𝐴′𝐵 ′ ̅̅̅̅̅
𝑆𝐴′
C’est le rapport de la taille de l’image à la taille de l’objet : 𝛾 = ̅̅̅̅
= − ̅̅̅̅
𝐴𝐵 𝑆𝐴
Remarque
Toutes les formules du miroir sphérique s’obtiennent à partir de celles du dioptre sphérique en
considérant n2= - n1
Exercice : Soit un miroir sphérique convexe de centre C, de sommet S et de rayon R=6 cm. A
l’aide d’un schéma, placer les foyers image et objet et déterminer leurs natures.
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Chapitre 4 Lentilles Minces dans l’approximation de

Gauss
1. Définition
Une lentille est l’association de deux dioptres sphériques ou d’un dioptre sphérique et un dioptre
plan. Elle est dite mince lorsque la distance S1S2 est négligeable devant les rayons de courbure.
On pourra donc confondre S1, S2 et le centre optique O. On se place dans le cas où la lentille
est plongée dans l’air.
2. Classification des lentilles minces
On distingue deux sortes de lentilles minces :
a. Lentilles à bords mince
b. Lentilles à bords épais :
3. Formule de conjugaison
On considère une lentille constituée par deux dioptres sphériques. Le premier dioptre (1, n)
donne une image Ao de A. Le second dioptre (n,1) donne une image A’, Ao est considérée
comme objet pour le deuxième dioptre.
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__________________________________________________________________________________
Pour le premier dioptre (1, n) nous avons
𝟏 𝒏 𝟏−𝒏
− = (𝟏)
̅̅̅̅̅
𝑺 𝟏𝑨
̅̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟏 𝑨𝒐 ̅̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟏 𝑪𝟏
Pour le deuxième dioptre (n, 1) nous avons
𝒏 𝟏 𝒏−𝟏
− = (𝟐)
̅̅̅̅̅̅̅ 𝑺𝟐 𝑨′ ̅̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟐 𝑨𝟎 ̅̅̅̅̅̅ 𝑺𝟐 𝑪𝟐
La somme membre à membre des relations (1) et (2) donne :
𝟏 𝟏 𝟏 𝟏
− = (𝒏 − 𝟏) [ − ] (𝟑)
̅̅̅̅̅
𝑺𝟏 𝑨 ̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟐 𝑨′ ̅̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟐 𝑪𝟐 ̅̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟏 𝑪𝟏
Dans le cas des lentilles minces on a S1, S2 et O sont confondus, la relation précédente se
simplifie et on obtient la relation de conjugaison avec origine au centre optique O.
𝟏 𝟏 𝟏 𝟏
− = (𝒏 − 𝟏) [ − ] (𝟒)
𝑶𝑨′ ̅̅̅̅
̅̅̅̅̅ 𝑶𝑨 ̅̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟏 𝑪𝟏 ̅̅̅̅̅̅̅
𝑺 𝟐 𝑪𝟐
4. Points et rayons particuliers

a. Centre optique
Un rayon passant par le centre optique d’une lentille mine n’est pas dévié
b. Positions des foyers
La relation (4) permet de trouver la position des foyers
- Foyer image F’
En faisant tendre ̅̅̅̅
𝑂𝐴 vers l’infini, on a
𝟏 𝟏 𝟏
= (𝒏 − 𝟏) [ − ]
̅̅̅̅̅
𝑶𝑭′ ̅̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟏 𝑪𝟏 ̅̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟐 𝑪𝟐
18
__________________________________________________________________________________
 Tout rayon incident parallèle à l’axe optique d’une lentille convergente passe par le
foyer principal image F’ de cette lentille
 Tout rayon incident parallèle à l’axe optique d’une lentille divergente émerge en
semblant provenir du foyer principal image F’ de cette lentille
- Foyer objet F
En faisant tendre ̅̅̅̅̅
𝑂𝐴′ vers l’infini, on a
𝟏 𝟏 𝟏
− = (𝒏 − 𝟏) [ − ]
̅̅̅̅
𝑶𝑭 ̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟏 𝑪𝟏 𝑺𝟐 𝑪𝟐
 Tout rayon incident passant par le foyer principal objet F d’une lentille convergente
émerge parallèlement à l’axe principal de cette lentille
 Tout rayon incident semblant passer par le foyer principal objet F d’une lentille
divergente émerge parallèlement à l’axe principal de cette lentille.
5. Distance focale
Nous remarquons que ̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅ = 𝑓′, f’ est appelée distance focale de la lentille. Les foyers
𝑂𝐹 ′ = −𝑂𝐹
principaux de la lentille sont symétriques par rapport au centre optique O. Soit donc, avec f’ la
distance focale image :
𝟏 𝟏 𝟏 𝟏 𝟏
− = = − =
𝑶𝑨′ ̅̅̅̅
̅̅̅̅̅ 𝑶𝑨 ̅̅̅̅̅
𝑶𝑭′ ̅̅̅̅
𝑶𝑭 𝒇′
6. Grandissement
̅̅̅̅̅̅̅
A′ B′ ̅̅̅̅̅̅
𝑂𝐴′
Le grandissement d’une lentille est : γ= ̅̅̅̅
= ̅̅̅̅
AB 𝑂𝐴
7. Vergence
On appelle vergence D d’une lentille l’inverse de la distance focale f ’, c.à.d.
1
𝐷=
𝑓′
Pour une lentille convergente D>0, alors que pour une lentille divergente D<0.
8. Construction de l’image d’un objet
19
__________________________________________________________________________________
Pour déterminer graphiquement la position de l’image d’un objet d’une lentille il suffit de tracer
le trajet de quelques rayons issus de cet objet (deux suffisent) en appliquant les règles suivantes :
- Un rayon incident parallèle à l’axe passe par F ′ .
- Un rayon incident qui passe par F sort parallèle à l’axe.
- Un rayon incident qui passe par O n’est pas dévié.
20
__________________________________________________________________________________
Chapitre 5 Systèmes Centrés : l’œil & instruments

d’optique
Un système optique centré est un ensemble de dioptres tel qu’il existe un rayon lumineux en
passant par l’axe optique de tous les composants. Pratiquement tous les systèmes optiques sont
centrés, depuis l’œil jusqu’aux microscopes en passant par les lunettes astronomiques et les
lunettes d’approche. Nous allons décrire sommairement l’œil, la loupe et le microscope.
I. L’œil
a. Les éléments principaux :
• la cornée : agit comme un dioptre sphérique.
• l’iris : agit comme un diaphragme en contrôlant la quantité de lumière entrante.
• le cristallin : agit comme une lentille convergente de distance focale variable.
• la rétine : écran de l’œil, elle est tapissée de deux types de cellules :
-Les cônes sont les cellules qui permettent la vision en couleur de 3 types différents, ils sont
sensibles soit au rouge, soit au bleu soit vert ;
- Les bâtonnets permettent la vision dans des conditions de faible luminosité.
• La fovéa ou tache jaune : est une partie de la rétine qui permet d’analyser l’image de manière
plus fine. Elle est constituée de cellules photosensibles de diamètre ~4 µm.
• Humeur vitrée : liquide transparent d’indice n ~1.4 La distance typique entre le cristallin est
la rétine est de 25 mm.
L’image est nette si celle-ci se forme sur la tache jaune de la rétine. Le cristallin se déforme
sous l’action des muscles ciliaires. La déformation modifie la courbure du cristallin et donc la
21
__________________________________________________________________________________
focale de l’œil. L’œil est assimilé à une lentille mince convergente et un écran. La distance
lentille-écran est fixe. La focale de l’œil quant à elle est variable.
b. Œil normal ou emmétrope
L’œil est dit normal quand l’image A’ d’un objet A très éloigné se forme sur la rétine. Pour un
œil normal au repos, le foyer image F’ est donc sur la rétine, ou plus exactement au centre de
la fovéa. Si on rapproche l’objet, l’œil étant toujours, au repos, son image se déplace et se forme
en arrière de la rétine.
Pour voir nettement cette image, le cristallin se déforme sous l’effet des muscles, et sa distance
focale varie de manière à ramener le foyer image sur la rétine et à considérer l’objet à l’infini.
On dit que l’œil « accommode ». Ce phénomène se poursuit jusqu’à une distance minimum où
l’œil ne peut plus former l’image sur la rétine. Cette valeur représente la distance minimale de
la vision distinct dm: le point A correspondante est le punctum proximum (P.P).
En résumé, l’œil normal peut voir nettement des objets depuis un punctum remotum (PR), qui
est à l’infini et où l’accommodation est nulle, jusqu’à un punctum proximum (P.P) où
l’accommodation est maximale. Cette dernière distance est environ de 25 cm.
c. Les principaux défauts de l’œil
L’œil peut présenter des défauts dus à des malformations congénitales ou au vieillissement.
Ces défauts sont classés par rapport à la vision normale appelée emmétrope.
• Myopie (œil myope)
Lorsque le cristallin est trop convergent. Au repos, le foyer de l’œil myope se situe en avant de
la rétine. Son punctum remotum est un point R à distance finie dont l’image R’ se forme sur la
rétine. Comme l’accommodation a commencé plus tard pour l’œil myope que pour l’œil
emmétrope, elle se poursuit à une distance plus faible. La distance minimale de vision distincte
est donc plus faible pour un œil myope que pour un œil normal.
22
__________________________________________________________________________________
On corrige la myopie en plaçant devant l’œil une lentille divergente qui ramène le punctum
remotum à l’infini.
Un rayon parallèle à l’axe doit, après la traversée de la lentille correctrice, provenir de R. La

distance focale de la lentille correctrice est donc égale à OR. En réglant la lentille de façon à
ce qu’un objet situé à l’infini forme son image à travers la lentille au punctum remotum de
l’oeil, on réalise un ensemble (lentille de correction + oeil) équivalent à un oeil emmétrope pour
la vision à l’infini.
• Hypermétropie (œil hypermétrope)
Lorsque le cristallin n’est pas assez convergent. Au repos, le foyer de l’œil hypermétrope se
situe en arrière de la rétine. Il doit donc accommoder pour voir nettement les objets situés à
l’infini et accommoder plus fortement pour les objets proches. Par suite, un œil hypermétrope
ne peut voir nettement aucun objet réel sans accommoder.
Le punctum remotum R, est un objet virtuel (son image R’ se formant avant le foyer). Le
punctum proximum P est plus éloigné que celui d’un œil normal de même âge.
Ce défaut est corrigé par une lentille convergente dont la distance focale est OR : un rayon
incident parallèle à l’axe émerge de la lentille correctrice en passant par R mais, après la
traversée de l’œil, il converge en R’ sur la rétine.
23
__________________________________________________________________________________
Ainsi, sans accommodation, l’œil hypermétrope corrigé peut voir des objets situés à l’infini.
L’hypermétrope peut retirer ses lunettes pour observer des objets situés au-delà du PP mais,
contraints d’accommoder davantage, ses yeux se fatiguent plus rapidement.
• Presbytie (œil presbyte)
Ce défaut – lié à la vieillesse - est dû à la fatigue du cristallin qui ne peut pas accommoder au
maximum. La presbytie affecte progressivement tous les yeux, qu’ils soient normaux ou, par
exemple myopes ou hypermétropes ; elle se traduit par un éloignement du punctum proximum.
Un œil normal, devenu presbyte, voit encore nettement les objets éloignés, mais pour voir de
près, pour lire par exemple, il doit compenser l’insuffisance de l’accommodation par l’emploi
de lunettes munies de lentilles convergentes.
•Astigmatisme (œil astigmate)
Lorsque l’œil n’a pas ou plus la symétrie de révolution : la courbure verticale des dioptres
diffère de la courbure horizontale. De ce fait, les rayons lumineux ne se croisent pas en un seul
point et forment une figure complexe. Cette anomalie, se corrige à l’aide de lentille cylindrique
d. Amplitude d’accommodation
L’ensemble des points visibles distinctement entre le punctum remotum et le punctum
proximum est appelé champ de vision distincte.
1 1
L’amplitude d’accommodation est définie par la grandeur 𝐴 = 𝐷 − 𝑑 où D représente la
𝑚
distance maximale de vision distincte (au PR) et dm la distance minimale de vison distincte (au
PP). Pour un œil normal (𝐷 = −∞, 𝑑𝑚 = −0,25 𝑚) l’amplitude d’accommodation vaut 4 .
II. Loupe
La loupe est un instrument qui peut fournir une image virtuelle agrandie d’un objet, lorsque
celui-ci est placé entre la lentille et son foyer objet
24
__________________________________________________________________________________
a. Puissance
La puissance est un critère de qualité pour un instrument optique, un instrument est d’autant
plus puissant qu’il forme, d’un objet, une image vue sous un grand diamètre apparent. Elle est
définie par :
𝛼′
𝑃= où ’ l’angle sous lequel l’œil voit l’objet à travers la loupe
𝐴𝐵
Afin que l’œil puisse observer cette image sans accommodation, celle-ci doit être à l’infini. La
meilleure position de l’objet est celle où il sera sur le foyer objet. Dans ce cas la position de
l’œil n’a pas d’importance.
La puissance intrinsèque Pi est obtenue pour un objet placé dans le plan focal objet de la loupe
𝐴𝐵
( A = F ), soit pour 𝛼′ = .
𝑓′
La puissance intrinsèque d’une loupe est donc égale à la convergence

1
𝑃𝑖 = 𝑓′
b. Grossissement
Le grossissement G est un nombre pur donné par :
𝛼′
𝐺=
𝛼
’ : angle sous lequel on voit l’image virtuelle à travers la loupe
 : angle sous lequel on voit l’objet à l’œil nu à la distance minimale de vision distincte (PP).
Nous avons 𝛼 ′ = 𝑃. 𝐴𝐵 et 𝛼 ≈ 𝐴𝐵/𝑑𝑚
25
__________________________________________________________________________________
soit donc l’expression du grossissement

𝐺 = 𝑃. 𝑑𝑚
Cette expression montre bien le grossissement d’une loupe donnée varie beaucoup avec la
personne qui s’en sert ; le grossissement est plus faible pour un myope que pour une personne
à vue normale et il peut être particulièrement grand pour un presbyte.
Le grossissement commercial Go correspond à un œil normal observant à l’infini et pour lequel
dm=0,25 m. La puissance a alors la valeur intrinsèque
D’où Go= P/4
Les loupes perfectionnées sont composées de plusieurs lentilles et sont utilisées dans les
oculaires du microscope.
Exercice /Une loupe a pour distance focale 2,5 cm. Déterminer :
1- Sa puissance intrinsèque et son grossissement commercial
2- La plus petite distance de deux points qu’elle permet de distinguer, sachant que l’objet est
dans le plan focal objet et que le pouvoir séparateur de l’oeil est de 3.10-4 rad.
III. Microscope optique
Le microscope est constitué de deux systèmes optiques. Le premier, l’objectif, assimilé à une
lentille convergente, donne d’un petit objet une image très agrandie qui est observée à travers
un second système, l’oculaire également assimilé à une lentille convergente. L’image définie
est beaucoup plus grande que l’objet.
26
__________________________________________________________________________________
L’objet AB est placé très près mais au-dela du foyer objet F1 de l’objectif. Celui-ci en donne
une image A1B1, réelle, renversée et très agrandie.
L’oculaire fonctionnant comme une loupe, A1B1 doit être entre son centre optique O2 et son
foyer objet F2.
L’image définitive A’B’ est virtuelle, renversée par rapport à l’objet AB et encore agrandie par
rapport à A1B1.
a. Caractéristique d’un microscope
- Puissance
𝛼′
La puissance est par définition 𝑃 = 𝐴𝐵 où ’ l’angle sous lequel l’œil voit l’objet à travers le
microscope. Cette expression peut s’écrire :

𝛼 ′ 𝐴1 𝐵1
𝑃=
𝐴1 𝐵1 𝐴𝐵
Dans cette équation le premier facteur est la puissance de l’oculaire et le deuxième terme
représente le grandissement de l’objectif. On a donc 𝑃𝑚𝑖𝑐𝑟𝑜𝑠𝑐𝑜𝑝𝑒 = 𝑃𝑜𝑐 × 𝛾𝑜𝑏
- Grossissement
𝛼′
Le grossissement G est un nombre pur donné par : 𝐺=
𝛼
’ : angle sous lequel on voit l’image virtuelle à travers le microscope

 : angle sous lequel on voit l’objet à l’œil nu à la distance minimale de vision distincte ( PP).
Nous avons 𝛼 ′ = 𝑃. 𝐴𝐵 et 𝛼 ≈ 𝐴𝐵/𝑑𝑚
soit donc l’expression du grossissement

𝐺 = 𝑃. 𝑑𝑚
Le grossissement commercial Go correspond à un œil normal observant à l’infini et pour lequel
dm=0,25 m . D’où Go= P/4
27

Support Optique 2020 2021

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UNIVERSITE HASSAN II DE CASABLANCA

FACULTE DES SCIENCES BEN M’SIK

Optique Géométrique et Biophysique de la Vision

Chapitre 1 Notions fondamentales sur l’Optique Géométrique

2. Principes de l’optique géométrique

b. Indice d’un milieu

Milieu air eau verre diamant

3. Lois de Snell – Descartes

- Le rayon réfléchi est dans le plan d’incidence

- Le rayon réfracté est dans le plan d’incidence

Pour i1=0, i2=0

Pour i1=0, i2=0

 est l’angle limite de réflexion totale.

 Objets, images et espace réels

Il permet de préciser le sens et la grandeur relative de l’image :

Chapitre 2 Réfractions à travers Dioptres Plan

L’image A’ se trouve sur la normale à la surface passant par A.

𝑡𝑔(𝑖1 ) sin(𝑖1 ) cos(𝑖2 )

3. Relation de conjugaison des dioptres sphériques

5. Distance focale et vergence

7. Construction géométrique d’une image

Chapitre 3 Réflexions sur les surfaces planes et

Inversement, considérons un faisceau de lumière conique de sommet A. Le point A’ est une

Pour le miroir plan, le grandissement est égal à un

a. Formule de conjugaison avec origine au sommet

On peut montrer dans le cadre des petits angles la relation suivante

L’image est droite, virtuelle et plus petite que l’objet

Chapitre 4 Lentilles Minces dans l’approximation de

b. Lentilles à bords épais :

4. Points et rayons particuliers

Chapitre 5 Systèmes Centrés : l’œil & instruments

Un rayon parallèle à l’axe doit, après la traversée de la lentille correctrice, provenir de R. La

La puissance intrinsèque d’une loupe est donc égale à la convergence

soit donc l’expression du grossissement

microscope. Cette expression peut s’écrire :

’ : angle sous lequel on voit l’image virtuelle à travers le microscope

soit donc l’expression du grossissement

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