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L’OPTIQUE GEOMETRIQUE
Introduction
L’optique géométrique est la partie de l’optique qui étudie la propagation de la lumière lorsque
celle-ci rencontre des obstacles dont les dimensions sont grandes comparées à la longueur
d’onde de la lumière. L’optique géométrique ne nécessite pas de connaitre de caractère ni le
caractère ondulatoire ni le caractère corpusculaire de la lumière. Elle s’intéresse seulement aux
rayons lumineux et les applique les lois simples ayant pour origine des constatations
géométriques.
Les rayons lumineux se propagent toujours en ligne droite dans un même milieu. Dans le vide,
les rayons ont une vitesse de propagation (célérité) de 299 792 458 m/s. A titre de simplification,
on utilise dans la suite la valeur 3. 108 m/s. Les rayons lumineux sont invisibles pour l'homme
jusqu'à ce qu'ils tombent sur une particule visible et soient réfléchis dans l'œil humain. L'œil
humain voit uniquement la partie visible de la lumière. Les couleurs que l'œil humain peut
reconnaître sont: rouge, orange, jaune, vert, indigo, bleu et violet. Toutes ces couleurs mises
ensemble donnent pour l'œil humain la couleur blanche. Des rayons lumineux qui s'écartent l'un
de l'autre sont appelés rayons lumineux divergents. Des rayons lumineux qui se rapprochent
l'un de l'autre sont appelés rayons lumineux convergents.
Figure 1
I.3.2.2 la réfraction
La réfraction consiste en un brusque changement de la direction de la lumière incidente, qui
après avoir rencontré un dioptre, se propage dans un milieu différent de son milieu de
propagation initial.
Un dioptre est la surface de séparation de deux milieux d’indices différents.
L’indice de réfraction d’un milieu est le rapport de la vitesse de propagation de la lumière
dans le vide c par la vitesse de propagation de la lumière dans ce milieu v. Ainsi on a :
L tableau ci-dessous donne quelques milieux avec les indices de réfractions correspondant
Milieu vide Air Eau Verre
Indice de
réfraction (n)
On appelle angle critique ou angle de réfraction limite, l’angle de réfraction pour lequel l’angle
𝜋
d’incidence est égal à
2
n’existe plus ; la lumière subit alors une réflexion totale sur la surface. Dans ce cas, le rayon
s’éloigne de la normale. Mais si i1 > λ, le rayon est réfléchi suivant les lois de la réflexion. C’est
le phénomène de réflexion totale.
Approximation de gauss
L’image d’un objet donné n’est jamais parfaite. Il est donc nécessaire de donner les conditions
dans lesquelles les images sont les meilleures, ce sont les conditions de Gauss.
On dit qu’un système optique est utilisé dans les conditions de l’approximation de Gauss
lorsque sont réalisées les conditions suivantes :
- Chaque point lumineux n’envoie effectivement dans le système qu’un pinceau lumineux dont
les rayons ne s’écartent que trés faiblement de la normale (faible inclinaison des rayons) à
chaque surface rencontrée à l’intérieur du système optique considéré.
- L’objet est plan (ou) rectiligne, perpendiculaire à l’axe du système et suffisamment petit pour
que l’image puisse être aussi considérée comme plane (ou rectiligne). Ce qui veut dire que
l’objet ne doit pas être trop éloigné du centre optique.
L’approximation de Gauss consiste en l’étude des systèmes centrés (systèmes possédant un axe
de symétrie). Il s’agit de l’approximation linéaire de l’optique géométrique : sin i = i
II. Le prisme
Un prisme est un milieu homogène, transparent et isotrope, limité par deux dioptres plans non
parallèles. L’intersection des deux dioptres forme l’arête du prisme, caractérisé par un angle A.
Figure : Représentation de la marche d’un rayon lumineux dans un prisme et définition des différents angles
formés.
Le miroir est dit concave lorsque la surface intérieure est réfléchissante et il est dit convexe
lorsque la surface extérieure l’est.
Lorsque SC tend vers l’infini, on retrouve la relation de conjugaison d’’un dioptre plan :
𝑆𝐶 𝑅
La distance focale est : f’ = SF’ = =
2 2
II.1.3 vergence et grandissement
𝑛 2𝑛
La vergence : V= = ou n est l’indice du milieu dans lequel se trouve le miroir
𝑓′ 𝑅
Le grandissement linéaire transversal γ représente le rapport de la taille de l’image à celle de
l’objet en valeurs algébriques
Convention et définitions :
SA : distance algébrique dioptre-objet. Si SA ≤0 l’objet est réel et si SA > 0 l’objet est virtuel
SA’ : distance algébrique dioptre-image. Si SA’ ≥0 l’image est réelle et SA’ < 0 si l’image est
virtuelle.
Dans le cadre de l’approximation de Gauss, un objet A et son image A’ à travers un dioptre
sphérique sont liés par la relation suivante appelée relation de conjugaison des dioptres
sphériques :
Son grandissement :
Lentilles divergentes
III.2 Construction géométrique
Le trajet des rayons lumineux à travers une lentille mince est toujours le même.
S’il s’agit d’une lentille convergente, nous utiliserons les règles suivantes :
* Tous les rayons lumineux partant de B et parallèles à l’axe optique, traversent la lentille et
convergent vers le foyer image F’.
* Tous les rayons lumineux partant de B et traversant la lentille au point O, centre optique de
la lentille ressortent sans être déviés.
* Tous les rayons lumineux partant de B et passant par le foyer objet F traversent la lentille et
ressortent parallèles à l’axe optique.
S’il s’agit d’une lentille divergente, nous appliquerons les règles :
* Tous les rayons lumineux partant de B et parallèle à l’axe optique, traversent la lentille et
semblent provenir du foyer image F’.
* Tous les rayons lumineux partant de B et traversant la lentille au point O, centre optique de
la lentille ressortent sans être déviés.
L’œil possède une forme pratiquement sphérique de rayon voisin de 15mm, avec une courbure
plus prononcée à l’avant, au niveau de la cornée (de rayon 8mm).
Un œil amétrope ou anormal est un œil porteur d’une anomalie de réfraction. L’image d’un
objet situé à l’infini ne se forme pas sur la rétine et celui-ci est donc vu flou.
III.4 L’accommodation
III.4.1 Définition
L’accommodation est la faculté qu’a l’œil à modifier la vergence de son cristallin. L’œil est dit
normal quand l’image A’ d’un objet A très éloigné se forme sur la rétine. Pour un œil normal
au repos, le foyer image F’o est donc sur la rétine, ou plus exactement au centre de la fovéa.
Si on rapproche l’objet, l’œil étant au repos, son image se déplace et se forme en arrière de la
rétine. Pour voir nettement cette image, le cristallin se déforme sous l’effet des muscles, et sa
distance focale varie de manière à ramener le foyer image sur la rétine et à considérer l’objet A
à l’infini : On dit que l’œil accommode.
Ce phénomène se poursuit jusqu’à une distance minimum ou l’œil ne peut plus former l’image
sur la rétine. Cette valeur représente la distance minimale de vision distincte dm : le point A
correspondant est le punctum proximum (PP).
L’œil normal peut voir nettement des objets entre le punctum remotum (PR), qui est à l’infini,
et le punctum proximum (PP) distinct de l’œil d’environ 25 cm (voir figure ci-dessous)
PR : point de l’axe optique que l’œil voit sans accommoder
PP : Point de l’axe optique que l’œil voit en accommodant au maximum.
La vergence de l’œil quand l’objet est au PR (œil au repos) est donnée par :
IV.2 L’Hypermétropie
L’œil n’est pas assez convergent. La distance focale du cristallin est trop longue et les images
vont se former à l’arrière de l’œil, derrière la rétine. Le PUNCTUM REMOTUM R est virtuel
tandis que le PUNCTUM PROXIMUM P est plus éloigné de la cornée que dans le cas d’un œil
normal.
L’œil hypermétrope accommode en permanence, ce qui est une cause de fatigue. La correction
de l’hypermétropie est possible en plaçant une lentille convergente devant l’œil
La relation suivante permet de calculer la vergence de la lentille correctrice :
IV.3 L’Astigmatie
Le cristallin est déformé et n’a plus de symétrie de révolution ce qui entraîne une déformation
de l’image provenant des bords de la vision. Une fois l’anomalie détectée, il suffit de placer une
lentille déformante qui va corriger les erreurs du cristallin.
IV.4 La Presbytie
Ce défaut n’est pas dû à la conformation de l’œil ; il est dû à son vieillissement. Un œil presbyte
est un œil dont le cristallin se relâche sous l’effet du vieillissement. Dans ce cas le cristallin
perd de sa souplesse et les muscles qui permettaient l’accommodation perdent leur élasticité.
Par suite, le punctum proximum s’éloigne (le presbyte ne voit plus les objets rapprochés. Ce
défaut est corrigé par des lentilles convergentes dont la distance focale dépend de la position de
l’objet à observer (verres à plusieurs foyers ou verres à foyers progressifs).
L’ordre de grandeur du diamètre d’une cellule est de 4μm, la distance minimale des deux
images doit être de l’ordre de 8μm. La distance focale d’un œil normal au repos est de l’ordre
de 20mm. La limite de résolution Ɛ est alors de l’ordre de :
Ɛ~ 4.10-4 rad ~ 1.3’
Un œil normal, dont la distance minimale de vision distincte dm = 25 cm (son PP est à 25 cm),
peut distinguer des points distants de :
a = Ɛ dm ~ 0.1 mm environ.
L’angle Ɛ représente le diamètre apparent d’un objet que l’œil peut voir.
C’est pour augmenter la vision des détails que l’on utilise les instruments d’optique comme la
loupe ou le microscope.
Du point de vue de la rétine, l’acuité visuelle est maximale au niveau de la tache jaune et
diminue lorsqu’on s’éloigne de l’axe visuel de l’œil. L’acuité visuel dépend de différents
facteurs : l’ouverture de la pupille, la transparence des milieux oculaires, l’âge, l’utilisation
d’un ou des deux yeux.