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CHAPITRE I : PRINCIPES ET LOIS FONDAMENTALES DE

L’OPTIQUE GEOMETRIQUE
Introduction
L’optique géométrique est la partie de l’optique qui étudie la propagation de la lumière lorsque
celle-ci rencontre des obstacles dont les dimensions sont grandes comparées à la longueur
d’onde de la lumière. L’optique géométrique ne nécessite pas de connaitre de caractère ni le
caractère ondulatoire ni le caractère corpusculaire de la lumière. Elle s’intéresse seulement aux
rayons lumineux et les applique les lois simples ayant pour origine des constatations
géométriques.

I.1 la lumière et ses sources


La lumière résulte de la superposition d’ondes électromagnétiques de différentes longueurs
d’ondes λ. Une lumière monochromatique (d’une seule couleur) peut être caractérisée par trois
quantités :
 Sa fréquence
 Sa période
 Sa longueur d’onde
Les sources de lumière sont variées. On distingue deux grandes catégories de sources :
 Les sources primaires : ce sont des objets qui produisent la lumière
 Les sources secondaires : ce sont des objets qui réfléchissent la lumière tels que la lune
et les planètes
Parmi les sources de lumière, on peut distinguer :
Les sources ponctuelles : de telles sources sont simplement des points minuscules émettant de
la lumière. Dans la pratique ce genre de source est difficile à obtenir.
Les sources étendues : Dans la pratique c’est le genre de lumière qu’on utilise. Il s’agit des
sources de lumière qui ont une certaine grandeur, et par conséquent, elles émettent de la lumière
provenant de plusieurs points.

I.2 Les milieux optiques.


On appelle milieu optique, toute portion de l’espace dans laquelle se propage la lumière.
On distingue :
Les milieux transparents : ils laissent passer la lumière et on peut distinguer ce qui se passe
derrière eux. Exemple : l’eau, l’air, le verre des vitres.
Les milieux translucides : ils laissent passer la lumière, mais on ne peut pas distinguer les
objets situés derrière eux. Exemple : le papier huilé, le verre dépoli, le brouillard.
Les milieux opaques : ils ne se laissent pas traversés par la lumière. Exemple : le mur, le bois.
Un milieu transparent est dit :
Homogène : si toutes les propriétés physiques sont les mêmes quelques soit le point du milieu
(masse volumique, indice de réfraction).
Isotrope : si les propriétés optiques sont les mêmes dans toutes les directions.
Dans un milieu homogène et isotrope la lumière se propage en lignes droites.

I.3 Approximation de l’optique géométrique


I.3.1 Notion de rayon lumineux
Un rayon lumineux peut être défini comme la trajectoire empruntée par la lumière pour se
propager d’un point A vers un point B. Un rayon lumineux est représenté par une droite AB sur
laquelle, on place une flèche indiquant le sens de propagation.

Les rayons lumineux se propagent toujours en ligne droite dans un même milieu. Dans le vide,
les rayons ont une vitesse de propagation (célérité) de 299 792 458 m/s. A titre de simplification,
on utilise dans la suite la valeur 3. 108 m/s. Les rayons lumineux sont invisibles pour l'homme
jusqu'à ce qu'ils tombent sur une particule visible et soient réfléchis dans l'œil humain. L'œil
humain voit uniquement la partie visible de la lumière. Les couleurs que l'œil humain peut
reconnaître sont: rouge, orange, jaune, vert, indigo, bleu et violet. Toutes ces couleurs mises
ensemble donnent pour l'œil humain la couleur blanche. Des rayons lumineux qui s'écartent l'un
de l'autre sont appelés rayons lumineux divergents. Des rayons lumineux qui se rapprochent
l'un de l'autre sont appelés rayons lumineux convergents.

Faisceau divergent Faisceau convergent Faisceau parallèle

I.3.1 Loi du retour inverse de la lumière


Le trajet suivi par la lumière entre deux points situés sur un même rayon lumineux est
indépendant du sens de propagation de la lumière entre ces deux points.
I.3.2 Les lois de Snell-Descartes
I.3.2.1 La réflexion
La réflexion consiste en un brusque changement de direction de la lumière incidente qui, après
avoir rencontré une surface réfléchissante, revient dans son milieu de propagation initial.
Nous considérons dans ce cours une réflexion régulière des rayons lumineux.

Figure 1

Les lois de Snell-Descartes pour la reflexion :


- Le rayon réfléchi est contenu dans le plan d’incidence
- L’angle d’incidence i est égal à l’angle de reflexion i’

I.3.2.2 la réfraction
La réfraction consiste en un brusque changement de la direction de la lumière incidente, qui
après avoir rencontré un dioptre, se propage dans un milieu différent de son milieu de
propagation initial.
Un dioptre est la surface de séparation de deux milieux d’indices différents.
L’indice de réfraction d’un milieu est le rapport de la vitesse de propagation de la lumière
dans le vide c par la vitesse de propagation de la lumière dans ce milieu v. Ainsi on a :
L tableau ci-dessous donne quelques milieux avec les indices de réfractions correspondant
Milieu vide Air Eau Verre
Indice de
réfraction (n)

Figure 2 : Réfraction de la lumière sur un dioptre


Comme manifestation naturelle de la réfraction nous avons par exemple les objets plongés dans
l’eau : le bâton dans l’eau qui apparait brisé et le poisson qui semple plus près de la surface
qu’il n’ait vraiment.
Lois de snell-Descartes pour la réfraction
- Le rayon réfracté appartient au plan d’incidence
- Le rapport du sinus de l’angle d’incidence par le sinus de l’angle de réfraction est
constant :
I.3.3 Conséquence des lois de Snell-Descartes
I.3.3.1 Réfraction limite
Lorsqu’un rayon lumineux arrive sur un milieu plus réfringent, il le traverse toujours et se
rapproche de la normale. L’angle de réfraction reste alors inférieur à une valeur limite
𝜋
correspondant à une valeur limite correspondant à un angle d’incidence .
2

On appelle angle critique ou angle de réfraction limite, l’angle de réfraction pour lequel l’angle
𝜋
d’incidence est égal à
2

I.3.3.2 Réflexion totale


Lorsqu’un rayon lumineux arrive sur un milieu moins réfringent, il y a risque de réflexion totale.
Il y a réfraction si l’angle d’incidence est inférieur à une valeur limite correspondant à un angle
𝜋
de réfraction 2. Pour toute incidence supérieure à l’angle limite de réfraction, le rayon réfracté

n’existe plus ; la lumière subit alors une réflexion totale sur la surface. Dans ce cas, le rayon
s’éloigne de la normale. Mais si i1 > λ, le rayon est réfléchi suivant les lois de la réflexion. C’est
le phénomène de réflexion totale.
Approximation de gauss
L’image d’un objet donné n’est jamais parfaite. Il est donc nécessaire de donner les conditions
dans lesquelles les images sont les meilleures, ce sont les conditions de Gauss.

On dit qu’un système optique est utilisé dans les conditions de l’approximation de Gauss
lorsque sont réalisées les conditions suivantes :

- Chaque point lumineux n’envoie effectivement dans le système qu’un pinceau lumineux dont
les rayons ne s’écartent que trés faiblement de la normale (faible inclinaison des rayons) à
chaque surface rencontrée à l’intérieur du système optique considéré.

- L’objet est plan (ou) rectiligne, perpendiculaire à l’axe du système et suffisamment petit pour
que l’image puisse être aussi considérée comme plane (ou rectiligne). Ce qui veut dire que
l’objet ne doit pas être trop éloigné du centre optique.

L’approximation de Gauss consiste en l’étude des systèmes centrés (systèmes possédant un axe
de symétrie). Il s’agit de l’approximation linéaire de l’optique géométrique : sin i = i

II. Le prisme
Un prisme est un milieu homogène, transparent et isotrope, limité par deux dioptres plans non
parallèles. L’intersection des deux dioptres forme l’arête du prisme, caractérisé par un angle A.

Figure : Représentation de la marche d’un rayon lumineux dans un prisme et définition des différents angles
formés.

Propriétés du prisme : Le prisme décompose la lumière blanche. Il y a dispersion de la lumière


et celle-ci est d’autant plus importante que la longueur d’onde de la lumière incidente est courte.
Les formules du prisme sont les suivantes :
- sin(i) = nsin(r)
- sin(i’) = nsin(r’)
- r + r’ = A
- D = (i + i’) – A
Pour des petits angles, sin i = i, on aura donc :
i= nr ; i’=nr’ ; D= (n-1)A
CHAPITRE 2 : MIROIRS SPHERIQUES, DIOPTRES SPHERIQUES ET
LENTILLES MINCES
II.1 Miroirs sphériques
Un Miroir sphérique est une portion de surface sphérique de centre C rendue réfléchissante
par un dépôt métallique. C’est donc une calotte sphérique de sommet S et de rayon R = SC.
L’axe optique passant par le centre C coupe la surface du miroir en son sommet S

Le miroir est dit concave lorsque la surface intérieure est réfléchissante et il est dit convexe
lorsque la surface extérieure l’est.

SC<0 pour un miroir concave et SC>0 pour un miroir convexe

II.1.1 Construction géométrique de l’image d’un objet à travers un dioptre


II.1.2 Relation de conjugaison
Ces formules sont constituées, d’une part des relations entre les positions de l’objet et de
l’image et d’autres part, des relations entre les valeurs algébriques des dimensions de l’objet et
de l’image. On admet que tout point A de l’axe optique distinct de C et S admet dans le cas
général une image A’ fonction de l’angle d’incidence. On a :

Lorsque SC tend vers l’infini, on retrouve la relation de conjugaison d’’un dioptre plan :

𝑆𝐶 𝑅
La distance focale est : f’ = SF’ = =
2 2
II.1.3 vergence et grandissement
𝑛 2𝑛
La vergence : V= = ou n est l’indice du milieu dans lequel se trouve le miroir
𝑓′ 𝑅
Le grandissement linéaire transversal γ représente le rapport de la taille de l’image à celle de
l’objet en valeurs algébriques

III.2 Dioptre sphérique


Un dioptre est une surface sphérique séparant deux milieux d’indice n et n’. i s’agit d’une
portion de sphère de centre C, de rayon R séparant deux milieux d’indices différents. Ce
système centré possède un stigmatisme approché (l’image d’un point est une tache centrée en
A’ ; contrairement au stigmatisme rigoureux dont l’image d’un point est un point.) dans les
conditions de Gauss.

Convention et définitions :

- La lumière se propage de gauche à droite


- S : sommet du dioptre sphérique
- C : centre du dioptre sphérique
- r= SC : rayon de courbure du dioptre. Il est important de noter que c’est une grandeur
algébrique.

SA : distance algébrique dioptre-objet. Si SA ≤0 l’objet est réel et si SA > 0 l’objet est virtuel

II.2.1 Relations de conjugaison

SA’ : distance algébrique dioptre-image. Si SA’ ≥0 l’image est réelle et SA’ < 0 si l’image est
virtuelle.
Dans le cadre de l’approximation de Gauss, un objet A et son image A’ à travers un dioptre
sphérique sont liés par la relation suivante appelée relation de conjugaison des dioptres
sphériques :

II.2.2. Vergence et grandissement


La vergence d’un dioptre sphérique est donnée par la relation :

Son grandissement :

III. Les lentilles minces


Les lentilles minces sont des milieux transparents d’indice n limités par deux dioptres dont l’un
est au moins sphérique. Soient e l’épaisseur de la lentille, R1 et R2 les rayons algébriques de
deux dioptres, V1 et V2 les vergences des deux dioptres. Alors, on peut démontrer que la
vergence V de la lentille dans l’air est :

III.1 Les type de lentilles


Les différents types de lentilles sont représentés sur la figure ci- dessous
Lentilles convergentes

Lentilles divergentes
III.2 Construction géométrique
Le trajet des rayons lumineux à travers une lentille mince est toujours le même.
S’il s’agit d’une lentille convergente, nous utiliserons les règles suivantes :
* Tous les rayons lumineux partant de B et parallèles à l’axe optique, traversent la lentille et
convergent vers le foyer image F’.
* Tous les rayons lumineux partant de B et traversant la lentille au point O, centre optique de
la lentille ressortent sans être déviés.
* Tous les rayons lumineux partant de B et passant par le foyer objet F traversent la lentille et
ressortent parallèles à l’axe optique.
S’il s’agit d’une lentille divergente, nous appliquerons les règles :
* Tous les rayons lumineux partant de B et parallèle à l’axe optique, traversent la lentille et
semblent provenir du foyer image F’.
* Tous les rayons lumineux partant de B et traversant la lentille au point O, centre optique de
la lentille ressortent sans être déviés.

Figure : Chemin optique à travers une lentille convergente et divergente

III.3 Formules de conjugaison et grandissement


La position d’un objet p = OA et celle de son image p’=OA’ à travers une lentille mince de
vergence V sont liées par la relation de conjugaison :
C=
CHAPITRE 3 : L’OEIL
III.1 Description de l’œil
L’œil est l’organe de la vision; il permet de transformer la lumière issue du milieu extérieur en
un influx nerveux (signal électrique véhiculé le long de la membrane des neurones par
l’intermédiaire des courants d’action) interprétable par le cerveau. Celui-ci reconstitue les
images des objets ainsi que la perspective associé grâce à l’association des images provenant
de ses deux yeux. Le cerveau interprète aussi la différence de longueur d’onde de chaque
rayonnement comme une couleur, ce qui lui permet, par association de ces différentes
informations, d’appréhender le monde qui l’entoure.

L’œil possède une forme pratiquement sphérique de rayon voisin de 15mm, avec une courbure
plus prononcée à l’avant, au niveau de la cornée (de rayon 8mm).

FIGURE 1 : Description anatomique de l’œil


Pour une représentation plus simplifiée nous avons la figure ci-dessous
Dans le fonctionnement de l’œil, le cristallin est considéré comme une lentille mince
déformable permettant d’ajuster la distance focale en fonction de la distance œil-objet, de façon
à ce que l’image se forme sur la rétine. Un œil normal reconstitue, sans effort, les images
provenant de l’infini. Le point le plus éloigné de l’œil et permettant d’avoir une image
rétinienne nette est appelé PUNCTUM REMOTUM PR. Suivant le même principe, par
accommodation, l’œil peut voir des objets à distance finie. Le point le plus proche pour lequel
on peut voir un objet net est appelé PUNCTUM PROXIMUM PP. En général ce point
correspond à une distance œil-objet de l’ordre de 20 à 30 cm. Il existe cependant des défauts
liés à la qualité du cristallin. En effet lorsque celui-ci vieillit, il devient moins élastique, de
même il peut dès la naissance être déformé. Ceci donne lieu à diverses anomalies de la vision
qui sont de nos jours réparées très facilement, par le port de lunettes ou dans des cas beaucoup
plus rares par une intervention chirurgicale.

III.2 Rôle optique des organes de l’œil

 La cornée : joue le rôle d’un dioptre sphérique


 L’iris diaphragme le faisceau en limitant l’intensité lumineuse pénétrant dans l’œil. Il
est coloré et sa teinte constitue la couleur des yeux.
 La pupille représente l’ouverture de l’iris
 Le cristallin agit comme une lentille convergente de distance focale variable
 La rétine joue le rôle de l’écran sur lequel des cellules photosensibles transforment la
lumière en influx nerveux
 La fovéa, ou tache jaune, est la partie de la rétine capable d’analyser de manière la plus
fine
 Le nerf optique transmet les informations au cerveau qui les interprète.
L’œil peut donc être schématisé par une lentille mince convergente L, de centre optique O et
de distance focale variable et un écran de projection E.

III.3 L’œil emmétrope et amétrope


Un œil emmétrope ou normal est optiquement normal : les rayons lumineux pénétrant dans
cet œil convergent sur la rétine et l’image est donc vue nette.

Un œil amétrope ou anormal est un œil porteur d’une anomalie de réfraction. L’image d’un
objet situé à l’infini ne se forme pas sur la rétine et celui-ci est donc vu flou.

III.4 L’accommodation
III.4.1 Définition
L’accommodation est la faculté qu’a l’œil à modifier la vergence de son cristallin. L’œil est dit
normal quand l’image A’ d’un objet A très éloigné se forme sur la rétine. Pour un œil normal
au repos, le foyer image F’o est donc sur la rétine, ou plus exactement au centre de la fovéa.

Si on rapproche l’objet, l’œil étant au repos, son image se déplace et se forme en arrière de la
rétine. Pour voir nettement cette image, le cristallin se déforme sous l’effet des muscles, et sa
distance focale varie de manière à ramener le foyer image sur la rétine et à considérer l’objet A
à l’infini : On dit que l’œil accommode.

Ce phénomène se poursuit jusqu’à une distance minimum ou l’œil ne peut plus former l’image
sur la rétine. Cette valeur représente la distance minimale de vision distincte dm : le point A
correspondant est le punctum proximum (PP).

L’œil normal peut voir nettement des objets entre le punctum remotum (PR), qui est à l’infini,
et le punctum proximum (PP) distinct de l’œil d’environ 25 cm (voir figure ci-dessous)
PR : point de l’axe optique que l’œil voit sans accommoder
PP : Point de l’axe optique que l’œil voit en accommodant au maximum.

III.4.2 Amplitude dioptrique de l’œil


La vergence de l’œil quand l’objet est au PP (accommodation max.) est :

La vergence de l’œil quand l’objet est au PR (œil au repos) est donnée par :

Par définition, l’amplitude dioptrique ou pouvoir d’accommodation est la grandeur suivante :

Pour un œil à vue normale :

IV.Les anomalies de l’œil


IV.1 La Myopie
Si l’image se forme en avant de la rétine, donc au-delà du foyer, le cristallin est trop convergent
et l’oeil est dit myope. En effet, Lorsque la distance focale du cristallin est trop courte et ne
coincide pas avec la rétine (c’est à dire un oeil trop convergent), le PUNCTUM REMOTUM
R est à distance finie, et le PUNCTUM PROXIMUM P est plus proche de la cornée que pour
un oeil normal.
L’œil accommodant peut voir les points plus proches jusqu’à un punctum proximum P. La
distance P-œil est inférieure à celle d’un œil normal. Ce défaut est corrigé par une lentille
divergente qui ramène le punctum remotum R à l’infini.

La relation suivante permet de calculer la vergence de la lentille correctrice :

IV.2 L’Hypermétropie
L’œil n’est pas assez convergent. La distance focale du cristallin est trop longue et les images
vont se former à l’arrière de l’œil, derrière la rétine. Le PUNCTUM REMOTUM R est virtuel
tandis que le PUNCTUM PROXIMUM P est plus éloigné de la cornée que dans le cas d’un œil
normal.

L’œil hypermétrope accommode en permanence, ce qui est une cause de fatigue. La correction
de l’hypermétropie est possible en plaçant une lentille convergente devant l’œil
La relation suivante permet de calculer la vergence de la lentille correctrice :

IV.3 L’Astigmatie
Le cristallin est déformé et n’a plus de symétrie de révolution ce qui entraîne une déformation
de l’image provenant des bords de la vision. Une fois l’anomalie détectée, il suffit de placer une
lentille déformante qui va corriger les erreurs du cristallin.
IV.4 La Presbytie
Ce défaut n’est pas dû à la conformation de l’œil ; il est dû à son vieillissement. Un œil presbyte
est un œil dont le cristallin se relâche sous l’effet du vieillissement. Dans ce cas le cristallin
perd de sa souplesse et les muscles qui permettaient l’accommodation perdent leur élasticité.
Par suite, le punctum proximum s’éloigne (le presbyte ne voit plus les objets rapprochés. Ce
défaut est corrigé par des lentilles convergentes dont la distance focale dépend de la position de
l’objet à observer (verres à plusieurs foyers ou verres à foyers progressifs).

La relation suivante permet de calculer la vergence de la lentille correctrice :

V. Pouvoir séparateur de l’œil


La structure granulaire de la rétine limite la capacité de l’œil à distinguer des détails. Pour
distinguer deux images ponctuelles sur la rétine, il faut que celles-ci se forment sur deux cellules
distinctes c’est-à-dire séparées par une troisième.

L’ordre de grandeur du diamètre d’une cellule est de 4μm, la distance minimale des deux
images doit être de l’ordre de 8μm. La distance focale d’un œil normal au repos est de l’ordre
de 20mm. La limite de résolution Ɛ est alors de l’ordre de :
Ɛ~ 4.10-4 rad ~ 1.3’
Un œil normal, dont la distance minimale de vision distincte dm = 25 cm (son PP est à 25 cm),
peut distinguer des points distants de :

a = Ɛ dm ~ 0.1 mm environ.
L’angle Ɛ représente le diamètre apparent d’un objet que l’œil peut voir.
C’est pour augmenter la vision des détails que l’on utilise les instruments d’optique comme la
loupe ou le microscope.

VI. L’acuité visuelle


L’acuité visuelle décrit la capacité de l’œil à faire la distinction entre deux points distincts.
Exprimée en dixièmes, elle est l’inverse du pouvoir séparateur, qui correspond à l’angle
minimum permettant de voir séparément deux points proches.

Du point de vue de la rétine, l’acuité visuelle est maximale au niveau de la tache jaune et
diminue lorsqu’on s’éloigne de l’axe visuel de l’œil. L’acuité visuel dépend de différents
facteurs : l’ouverture de la pupille, la transparence des milieux oculaires, l’âge, l’utilisation
d’un ou des deux yeux.

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