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FACULTE DE MEDECINE ET D’odonto stomatologie

fmos
1ere ANNEE
chapitre3: Les ondes électromagnétiques et
L’opTIqUE géoMéTrIqUE

Elaboré par: Morodian Diallo


Cheick A T Koné
Année universitaire: 2021-2022
Objectif du cours:
➢Connaitre une onde électromagnétique
➢Connaitre le domaine d’utilisation de l’optique
géométrique
➢Pouvoir appliquer les lois de Snell-Descartes
➢Faire la différence entre le dioptre, miroir et le prisme
➢Connaitre le rôle des lentilles
Plan:
❖Historique
I. Les ondes électromagnétiques:
II. L’optique géométrique:
II.3. Les lois de Snell-Descartes
II.4. Étude de l’arc-en-ciel et du prisme:
II.5.DIOPTRES ET LES MIROIRS
II.6.LES LENTILLES MINCES
II.7.QUELQUES INSTRUMENTS
Historique
✓L’optique connaît un véritable renouveau au XVIIe siècle. Les scientifiques de la
première moitié du siècle se consacrent principalement à l’optique géométrique, et
dès 1604, Johan Kepler précise les lois de la propagation rectiligne de la lumière.
✓Par ailleurs, des progrès techniques sont réalisés dans la fabrication des
instruments optiques. Les premières lunettes à oculaire divergent sont construites
au tout début du siècle.
✓ Galilée (1564-1642), qui est le premier à s’en servir, publie ses observations du
ciel en 1610. Si celles-ci suscitent d’abord une certaine méfiance quant à leur
véracité, Kepler démontre dès 1611 leur bien-fondé dans un livre (le Dioptrice)
entièrement consacré à l’optique géométrique des lentilles et de la lunette
astronomique.
✓ En 1637, Descartes détermine la loi de la réfraction, dite loi des sinus.
I. Les ondes électromagnétiques:
➢Les ondes électromagnétiques sont des phénomènes périodiques qui,
contrairement au son, se propagent aussi bien dans le vide que dans
l’air.
➢Dans le vide, leur vitesse est la plus grande qui puisse exister dans
l’Univers. On parle de la célérité ou de la vitesse de la lumière et elle
est représentée par le symbole c.
➢Sa valeur est connue avec une très grande précision : c = 299 792,458
km/s ; la coutume, dans les applications numériques, est de considérer
sa valeur approchée par excès, c = 3∗108 m. 𝑠 −1 .
Les ondes
électromagnétiques sont
constituées d’un vecteur
champ électrique E
et d’un vecteur champ
magnétique H ,
perpendiculaires entre eux
(Figure). Ils sont situés
dans un plan
perpendiculaire à la
direction de propagation de
l’onde
repérée par le vecteur
λ= c/T ω=2π υ d’onde k .
Dans un milieu quelconque, il est possible
d’associer à une onde électromagnétique
monochromatique, et donc à une onde lumineuse
monochromatique, trois grandeurs
caractéristiques:
oune longueur d’onde λ
oune fréquence ƒ,
oune vitesse de propagation v.
I.1. La longueur d’onde λ

• La distance parcourue par le champ électrique E pendant sa période


d’oscillation T représente la longueur d’onde λ (unité : m (mètre))
(Figure ).
• Les ondes électromagnétiques sont classées soit selon leur fréquence
ou soit leur longueur d’onde.
• λ × υ = c dans le vide
• λ × υ = v = c/n. Dans la matière d’indice n
I.2. Relation entre λ, fréquence ν, énergie E

υ =c/ λ
λ
𝒉𝒄
E= =hυ
𝜆
I.3. Les ondes monochromatiques et polychromatiques

▪ Lorsque l’onde électromagnétique est caractérisée par une seule


fréquence ν (ou de manière équivalente une seule longueur d’onde λ),
elle est dite monochromatique.
▪ Dans le cas contraire, elle est dite polychromatique.
I.4. Le spectre des ondes électromagnétiques
• Les ondes électromagnétiques, classées en fonction de la fréquence,
constituent un spectre très vaste qui va des ondes radio, dont la
fréquence est voisine de 100 kHz, jusqu’aux rayons gamma, de
fréquence 1020 Hz provenant du soleil etc.
I.5. La propagation des ondes électromagnétiques

• Dans le vide, une onde électromagnétique se propage en ligne droite à la vitesse c.


• Il en est de même dans un milieu transparent et isotrope, où la propagation se fait à une vitesse v.
Dans tous les cas, pour matérialiser la propagation d’une onde électromagnétique, on représente
des rayons sous forme de vecteurs issus de la source ; le sens de la flèche donne le sens de
déplacement de l’onde.
L’indice de réfraction n:
Tous les milieux matériels sont caractérisés par un indice de réfraction noté n ;cette quantité est
toujours supérieure à 1 (on considère que pour le vide n = 1). L’indice de réfraction d’un milieu
matériel est une grandeur sans dimension et n’a donc pas d’unité. Il dépend de la longueur d’onde de
l’onde électromagnétique qui traverse le milieu. Il dépend aussi des conditions thermodynamiques
locales du milieu comme sa densité, sa pression ou sa température.

n=c/v ≥1
II. L’optique géométrique:
❖L’optique est un domaine de la physique divisé en sous-domaines qui se sont souvent créés de
façon historique. Un de ces sous-domaines est l’optique géométrique.
❖Dans le cadre de l’optique géométrique, on considère que la lumière se propage sous forme de
rayons lumineux ; ces rayons représentent alors la trajectoire de la lumière, c’est-à-dire qu’ils
transportent la vibration électromagnétique.
II.1. Milieux transparent, homogène et isotrope:
• Les milieux étudiés en optique géométrique sont des milieux dans lesquels la lumière est
susceptible de se propager. De tels milieux sont dits transparents.
• Un milieu est homogène si les caractéristiques optiques du milieu sont identiques en tout point.
• Enfin, un milieu est Isotrope si la propagation lumineuse est identique quelle que soit la direction
de propagation dans le milieu.
Remarque:
Il faut garder à l’esprit que l’optique géométrique n’est valable que si
toutes les dimensions du problème, notamment la dimension des
diaphragmes qui limitent les faisceaux, sont très supérieures à la
longueur d’onde. Sans quoi des phénomènes de diffraction
interviennent, et la notion même de rayon n’a plus de sens.
II.2.Postulat de l’optique géométrique

• La lumière (l’énergie lumineuse) est décrite par un


ensemble de rayons lumineux indépendants. Ces
rayons lumineux sont caractérisés par une direction de
propagation k et une vitesse de propagation v.
• Ces rayons lumineux se propagent en ligne droite dans
tout milieu homogène à une vitesse qui dépend du
milieu. Dans le vide, toute lumière se propage en ligne
droite à la vitesse c= 3 ∗108 m ·𝑠 −1
II.3. Les lois de Snell-Descartes
❖ Les lois de Snell-Descartes décrivent le comportement d’un rayon
lumineux qui traverse une surface de séparation entre deux
milieux appelée dioptre.
❖ On note n1 et n2 les indices de réfraction de ces deux milieux,
situés de part et d’autre du dioptre.
❖ Soit I le point d’impact du rayon incident sur la surface de
séparation.
❖ Ce rayon incident est généralement partagé en deux : le rayon
réfléchi qui ne change pas de milieu et le rayon réfracté qui se
• ent dans ce plan.

propage dans le deuxième milieu.


II.3.1.Réflexion

Lorsqu’un rayon arrive à l’interface entre deux milieux isotropes et homogènes


différents, il donne naissance à un rayon réfléchi et à un rayon transmis (réfracté).
On distingue deux types de réflexion :
▪ La réflexion diffuse est produite par une surface irrégulière. Elle ne produit pas
d’image discernable. C’est cependant cette sorte de réflexion qui nous permet de
voir le monde qui nous entoure.
▪ La réflexion spéculaire est produite par une surface très lisse (ex. : miroir ou
surface d’eau très calme). Elle produit une image discernable d’un objet.
On s’intéresse ici à la réflexion spéculaire.
❑ Lois de la réflexion

1. Le rayon réfléchi est dans


le plan d’incidence. On
définit alors l’angle de
réflexion
2. Le rayon réfléchi est
symétrique du rayon
incident par rapport à la
normale : i1= i’1
❑Pouvoir Réflecteur: est la capacité d’un minéral (milieu) à
réfléchir la lumière.
La lumière réfléchie n’emporte pas entièrement l’énergie
incidente. On définit le pouvoir réflecteur d’une interface
comme étant le rapport de l’énergie lumineuse réfléchie sur
l’énergie lumineuse incidente. En incidence normale (i =i’ = 0),
on a:
𝑛1−𝑛2 2
R= ( 𝑛1+𝑛2
)
II.3.2. Réfraction
La réfraction est la déviation de la lumière
lorsqu’elle traverse l’interface entre deux milieux
transparents d’indices optiques différents.
✓Lois de la réfraction:
1. Le rayon réfracté est dans le plan
d’incidence. On définit alors l’angle de
réfraction i2.
2. Le rayon réfracté est tel que :
n1sini1=n2sini2
❖Soient i, i’ et i2 les angles
que font respectivement,
avec la normale en I, les
rayons incident, réfléchi et
réfracté
❖Le rayon réfléchi fait, avec
la normale un angle i’ égal
à l’angle d’incidence i. On
a donc i = i’.
❖Le rayon réfracté fait, avec
la normale, un angle i2 tel
que: n1sini1=n2sini2.
L’angle ic est appelé angle critique de réflexion totale. Le cas particulier pour
𝜋
lequel i1 = ic et i2 = correspond à l’émergence rasante.
2
Application de la réflexion totale aux fibres optiques

• Une application de la réflexion totale est le piégeage d’un faisceau lumineux dans les fibres
optiques. La fibre optique la plus simple consiste en deux cylindres concentriques, constitués de
matériaux diélectriques d’indices de réfraction différents.
• Le coeur, d’indice n1, est placé au centre d’une gaine optique d’indice n2, avec n2< n1, appelée «
manteau » (cladding) pour la distinguer de la gaine de protection mécanique extérieure. Le faisceau
lumineux est envoyé dans la fibre en incidence normale par rapport à l’entrée de la fibre.
II.3.3.La loi de Kepler

• Les lois de Kepler correspondent aux lois de Snell-Descartes écrites au premier


ordre, lorsque les angles i1, i’ et i2 sont petits. Ces lois prennent la forme :
✓i1 = i’
✓n1i1 = n2i2
• Rappelons que si le degré est en pratique souvent utilisé pour mesurer les angles,
c’est le radian qui correspond aux conventions du Système International (S.I.).
Ainsi, lorsque nous passons des lois de Snell-Descartes aux lois de Kepler, il faut
prendre garde à exprimer les angles en radian..
II.3.4. L’indice relatif et la réfringence

• Lorsqu’un rayon se propage d’un milieu d’indice n1 vers un milieu


d’indice n2 , on définit l’indice relatif :
nr = 𝑛2
𝑛1
• Si nr > 1, le rayon se propage d’un milieu moins réfringent
vers un milieu plus réfringent.
• • Si nr < 1, le rayon se propage d’un milieu plus réfringent
vers un milieu moins réfringent.
Il s’en suit plusieurs conséquences :
• Principe du retour inverse de la lumière. Tout trajet suivi par
la lumière dans un sens peut l’être en sens opposé.
• Réflexion totale. Lorsque le milieu 2 est moins réfringent que
le milieu 1(c’est-à-dire n2<n1), le rayon réfracté s’éloigne de
la normale. Il existe alors un angle limite d’incidence 𝑖𝑙 tel que:

𝑖𝑙 : réfraction limite
II.3.4. Dispersion:
Lorsque l’on envoie un pinceau de lumière blanche à travers un prisme,
on voit apparaître en sortie du prisme un faisceau divergeant et irisé.
Chaque composante spectrale est déviée différemment; on dit qu’il y a
dispersion. Ce phénomène provient du fait que l’indice de réfraction
dépend de la longueur d’onde de la lumière. La relation n(λ) s’appelle
relation de dispersion. Dans la plupart des milieux transparents, dans le
domaine visible, l’indice suit la loi de Cauchy :
n(λ)=A+ 𝐵
𝜆2
avec A et B sont des paramètres propres à chaque
matériau et positives.
II.4. Étude de l’arc-en-ciel et du prisme:
Lorsque la lumière du soleil rencontre des gouttes d’eau, elle est déviée
par réfraction dans la goutte et cette déviation dépend de la longueur
d’onde du bleu au rouge de la radiation considérée. Le résultat est une
dispersion du spectre coloré, chaque couleur étant « vu » par un
observateur suivant une direction différente. On observe également la
dispersion de la lumière blanche lorsqu’elle traverse un prisme.
II.4.1.L’arc-en-ciel:
Par temps pluvieux, dans l’écume d’un bateau ou d’une fontaine, il est
fréquent d’observer un arc-en-ciel. En y prêtant attention, on se rend
compte qu’il faut également avoir le soleil dans le dos pour voir ce
phénomène.
II.4.2. Le prisme:
❑ Formule du prisme:
Notons r l’angle formé par le rayon
Définition : Un prisme est un ensemble de réfracté et la normale à AB, r étant
trois milieux transparents, homogènes et donné par la loi de réfraction de
isotropes séparés par deux dioptres plans. Descartes :
sini = n sinr
Le rayon réfracté se propage dans le
prisme et rencontre la face AC en J.
Notons r’ l’angle formé entre le rayon
lumineux et la normale N’ au dioptre
AC. Le rayon est alors réfracté dans l’air
dans une direction JJ’ faisant un angle i ’
par rapport à N’. La loi de la réfraction
de Descartes s’écrit en J:
n sinr’ = sini’
❑ Formule du prisme:
▪ La lumière blanche peut être
décomposée en un ensemble
de couleurs grâce à un
prisme.
▪ Le résultat est appelé
spectre. Les teintes
principales sont: violet, bleu,
vert, jaune, orange, rouge.
II.5. DIOPTRES ET LES MIROIRS
II.5.1.Généralités sur les systèmes
optiques:
Dans la pratique, un point source n’émet
pas qu’un rayon lumineux mais une
infinité de rayons. Parmi ces rayons,
certains parviennent à l’œil d’un
observateur, ce qui permet à l’objet d’être
« vu ». Prenons l’exemple d’un
observateur regardant la lumière émise
par un phare lointain. À l’œil nu,
l'observateur verra le point lumineux du
phare à l’endroit réel où le phare se
trouve.
II.5.2.Sources de lumière:
On distingue usuellement les sources primaires qui sont des sources
autonomes de lumière (comme par exemple le soleil, une lampe, une flamme
etc.) des sources secondaires qui renvoient la lumière par réflexion,
diffraction ou diffusion (comme par exemple la lune, la plupart des objets de
notre environnement, etc.). L’optique géométrique s’intéressant au trajet de la
lumière, la nature de la source n’a pas d’importance.

FIGURE: Quelques exemples de sources ponctuelles.


II.5.3.Définitions
❖Un dioptre est une surface qui sépare deux milieux transparents et
homogènes d’indices optiques différents.
Ex : l’interface air eau
❖On appelle miroir une surface réfléchissante telle que pratiquement
toute la lumière incidente est renvoyée par la surface.
A. Le dioptre sphérique:
Un dioptre correspond à une surface S séparant deux milieux
transparents homogènes d’indices différents. Lorsque S est une calotte
sphérique, on parle de dioptre sphérique, lorsque S est un plan, on parle
de dioptre plan.
B. Les miroirs:

Définition: Le miroir plan est une surface plane dont le pouvoir de


réflexion est proche de 1.
Considérons un point source A envoyant des rayons lumineux sur un
miroir plan. Une simple construction des rayons réfléchis montre que
tous les rayons émergeants semblent provenir d’un point A’, image
virtuelle de A. De la même manière, si l’on inverse le sens de la lumière,
on constate que l’image d’un objet virtuel placé en A’ est une image
réelle placée en A.
Le miroir est un système qui donne d’un point objet lumineux un point image que
l’on peut, soit capturer directement sur un écran (image réelle), soit capturer à l’aide
d’un système optique (oeil, appareil photo, etc.).
II.6. LENTILLES

Définition: Une lentille est un milieu transparent homogène limité par deux dioptres
; très souvent, les dioptres sont sphériques mais l’un d’eux peut être plan. La lentille
est dite mince , si son épaisseur maximum est très petite devant les rayons de
courbure des dioptres.
II.6.1.Propriétés des lentilles minces:
II.6.1.1.Description:
Une lentille mince est formée par l’association de deux dioptres
sphériques de grand rayon de courbure par rapport à l’épaisseur de la
lentille.
FIGURE: Lentille optique
Plus précisément, si l’on note R1, R2 les rayons de courbure, C1, C2 les
centres de courbure et e l’épaisseur de la lentille, on a:
Dans l’approximation des lentilles minces, les sommets S1 et S2 sont
considérés confondus en un point O appelé centre optique. On
considèrera que les lentilles sont plongées dans l’air d’indice n’≈1. On
distingue deux types de lentilles :
• les lentilles à bords minces qui sont convergentes,
• les lentilles à bords épais qui sont divergentes.

FIGURE: Les différentes formes de lentilles minces.


Si la lentille n’est pas un système rigoureusement stigmatique.
On dit que la lentille présente des aberrations géométriques.
Les défauts des lentilles s’observent surtout quand les rayons
sont très inclinés par rapport à l’axe optique ou très éloignés de
l’axe optique. L’approximation de Gauss consiste à se limiter
aux rayons peu inclinés et peu éloignés de l’axe optique. Dans
ce cadre, on admettra que
1. Les lentilles sont stigmatiques : l’image d’un point est un
point. C’est ce qui permet la formation des images.
2. Les lentilles sont aplanétiques : l’image d’un objet
perpendiculaire à l’axe optique est perpendiculaire à l’axe
optique.
II.6.1.2.Notion de foyers

Dans le cadre de l’approximation de Gauss, l’image d’un point est un point. Deux points
jouent un rôle particulier dans les lentilles : il s’agit des foyers objet et image.
a-Foyer image: Par définition, l’image d’un point à l’infini sur l’axe est le foyer image F’.
Dans le cas d’une lentille convergente, le foyer image est réel alors qu’il a le statut d’image
virtuelle pour une lentille divergente.

FIGURE: Foyers image d’une lentille


b-Foyer objet: Par définition, un objet lumineux placé au foyer objet F aura pour
image un point à l’infini sur l’axe. Dans le cas d’une lentille convergente, le foyer
objet est réel alors qu’il a le statut d’objet virtuel pour une lentille divergente.
II.6.2.Formation des images:
Lors de la traversée d’un système optique, les rayons issus d’un objet réel ponctuel
A (ou étendu AB) vont constituer une image ponctuelle, notée A (ou étendue AB ).
En optique géométrique, nous étudions le parcours de ces rayons à travers des
systèmes optiques simples tels que la lame à faces parallèles, le miroir ou la lentille ;
on cherche à déterminer nature, position, sens et taille de l’image ainsi formée.
Ainsi, quand les rayons émis par un objet traversent un système optique simple, ils
sont déviés ; cependant, ce sont parfois les prolongements des rayons physiques qui
passent par son image. On parle d’image réelle lorsque ce sont les rayons physiques
issus de l’objet qui se croisent (figure 1b). L’image peut alors être visualisée sur un
écran. Au contraire, lorsque ce sont les prolongements d’un ou de plusieurs rayons
physiques issus de l’objet qui se croisent, on parle d’image virtuelle ; cette dernière
ne pourra pas être visualisée sur un écran (figures 1c et 1d).
II.7.QUELQUES INSTRUMENTS
II.7.1.L’oeil humain:
Du point de vue de l’optique géométrique, l’œil est modélisé par un système constitué d’un
diaphragme (l’iris), d’une lentille convergente (le cristallin) dont la distance focale (de l’ordre de 15
mm) est variable et enfin d’un écran (la rétine).
L’œil est un organe sensiblement sphérique, limité
par une enveloppe extérieure constituée de la
cornée. La lumière émise par un objet pénètre dans
l’œil en traversant la cornée. L’iris fait office de
diaphragme, l’ouverture s’appelant la pupille.
Derrière ce diaphragme se trouve le cristallin,
lentille biconvexe qui par sa déformation permet la
focalisation de l’image sur la rétine. Cette action du
cristallin est rendue possible par le jeu de muscles
appelés muscles ciliaires.
a-Quelques défauts de l’œil
Le fonctionnement de l’œil peut présenter quelques anomalies par rapport à l’œil
emmétrope. Citons en quelques une :
❖Myopie : anomalie de l’œil dans laquelle l’image d’un objet éloigné se forme en avant de
la rétine. L’œil est trop convergent. On peut corriger la myopie en plaçant devant l’œil
une lentille divergente.
❖Hypermétropie : anomalie de l’œil dans laquelle l’image d’un objet éloigné se forme en
arrière de la rétine. L’œil n’est pas assez convergent. En plaçant une lentille convergente
adaptée on corrige l’hypermétropie.
❖Astigmatisme : anomalie de l’œil dans laquelle un même point d’un objet donne une
tache image entraînant une vison floue, de loin comme de près. La cornée (et parfois le
cristallin) présente une forme irrégulière que l’on corrige en plaçant devant l’œil un verre
présentant deux courbures différentes suivant deux axes perpendiculaires.
❖Presbytie : La presbytie n’est pas à proprement parler une anomalie de l’œil , il s’agit
d’un vieillissement normal du cristallin qui l’empêche d’accommoder de manière
satisfaisante.
b-La correction des défauts de l’œil

Un œil présentant des défauts doit être corrigé au moyen d’une paire de
lunettes ou de lentilles de contact.
❑Pour la presbytie, il ne faut corriger que la vision de près sans affecter, si
possible, la vision de loin. Dans l’idéal, un presbyte doit porter des verres
correcteurs équivalents à des lentilles convergentes permettant de ne
corriger que le PP.
❑Pour la myopie, la correction doit être la même pour la vision PP et PR
soit φcorrection myopie = −ε , ce qui correspond à une lentille divergente.
❑Pour l’hypermétropie, c’est la situation opposée. Il faut utiliser la même
correction φcorrection = +ε pour la vision PP et PR, ce qui correspond à une
lentille convergente.
II.7.2. La loupe

Une loupe est une lentille mince convergente de faible distance focale, que l’on
utilise couramment pour voir l’image virtuelle agrandie (on regarde à travers la
loupe) d’un objet de petite dimension. Son intérêt est double :
1. Elle permet de ne pas faire travailler l’œil ;
2. Chaque détail est vu sous un angle plus grand; on dit qu’il y a grossissement (à ne
pas confondre avec le grandissement).
La loupe se place de telle sorte que l’objet soit dans le plan focal objet de la lentille,
ainsi la loupe en donne une image virtuelle à -∞. Cette image virtuelle est donc vue
par un œil normal sans accommoder.
II.7.3. La lunette astronomique

La lunette astronomique permet d’observer les détails d’objets lointains


(considérés à l’infini) ; son invention est probablement due à un artisan
opticien hollandais, Hans Lippershey (1570-1619) à la fin du XVIe siècle.
Principe de la lunette astronomique
Dans son principe, la lunette est constituée de deux parties :
1. Un objectif dont le rôle est de ramener l’image d’un astre sur Terre.
L’objectif est une lentille convergente de grande focale qui projette l’astre
dans son plan focal.
2. Un oculaire qui joue le rôle d’une loupe. L’oculaire permet de grossir
l’image que donne l’objectif.
II.7.4.L’appareil photographique réflex
L’appareil photo Réflex est constitué de trois éléments:
1. L’objectif. C’est par là que rentre la lumière. La
quantité de lumière est contrôlée par un diaphragme de
rayon variable R. L’objectif est un système centré
convergent contenant plusieurs lentilles. Dans un
soucis de simplification, on réduira ce système à une
lentille mince convergente de focale f’.
2. Le miroir et le pentaprisme. La lumière venant de
l’objectif est réfléchie (reflex) par un miroir puis par
un penta-prisme permettant de redresser l’image que
voit le photographe à travers le viseur.
3. Le capteur. Lors du déclenchement, le miroir pivote
pour laisser passer la lumière qui arrive alors sur un
film photosensible s’il s’agit d’un appareil argentique,
ou d’un capteur CCD s’il s’agit d’un Réflex
numérique.
II.7.5.Le microscope

Principe du microscope
Le microscope, à l’instar de la lunette astronomique, se
compose de deux éléments :
• Un objectif convergent dont le rôle est d’agrandir l’objet
observé. Pour cela on cherchera à rapprocher l’objet du plan
focal objet de l’objectif.
• Un oculaire qui se comporte comme une loupe et qui permet
de grossir l’image intermédiaire.
Merci pour votre attention

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