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Ahmed Chouket Cours Optique Géométrique PC1

Chapitre 1 : Lois Générales de l’Optique Géométrique

Introduction.
L’optique est la partie de la physique qui étudie la lumière et les phénomènes qu’elle
engendre, même lorsque ceux-ci ne sont pas détectables par l’œil humain. Mais, pourquoi
étudier l’optique ?
• L’optique conditionne notre perception de l’environnement puisqu’elle est la science de la
vision
• Le laser a entraîné un renouveau complet de cette discipline
• Les technologies optiques sont partout : télécommande infrarouge, CD, lunettes, télescope,
imagerie par satellite, lecteur de code barre….

1) Les sources
Pour qu’un objet soit visible, il faut qu’il émette de la lumière et qu’une partie de cette
lumière émise atteints l’œil ou un autre récepteur de lumière.
Certains objets, appelés sources lumineuses, produisent la lumière qu’ils émettent.
• Un corps chauffé à une température suffisante émet de la lumière par incandescence : étoile,
filament d’une ampoule, . . .
• Un corps peut aussi émettre de la lumière à température ambiante par luminescence : tube
fluorescent, diode luminescente, laser, . . .
• Un gaz traversé par une décharge électrique peut émettre de la lumière : lampe au néon,
lampe à vapeur de sodium, . . .
Tous les autres objets visibles sont éclairés. Ils renvoient la lumière qu’ils reçoivent dans
toutes les directions, nous disons que l’objet diffuse de la lumière. C’est le cas de la Lune et
des planètes, ainsi que de la plupart des objets quotidiens. Un tel objet est invisible dans
l’obscurité totale.
Les sources de lumière sont très variées. Elles peuvent être à incandescence comme le Soleil
ou la plupart des ampoules que l’on utilise. En fait tous les corps portés à une certaine
température émettent de la lumière.
Le laser est un autre type de source lumineuse considérée comme quasi-parfaite. Ces diverses
sources peuvent être caractérisées par différents paramètres : leur intensité, leur direction
d’émission, leur rendement (puissance lumineuse émise sur puissance fournie) ou leur mode
d’émission. Un autre paramètre important est la « couleur » du rayonnement émis par la
source. Cette notion fait intervenir le spectre électromagnétique.

2) modèle de la lumière
La lumière naturelle (par ex. la lumière solaire) est une superposition d’ondes
électromagnétiques de longueurs d’ondes λ différentes.
La lumière est caractérisée en tant qu’onde électromagnétique par :
- sa fréquence ν (fixée par la source et donc indépendante du milieu de propagation) qui est le
nombre d’oscillations par seconde de l’onde, ou sa période T= 1/ν qui est la durée d’une
oscillation.
- sa longueur d’onde λ qui est la distance parcourue pendant une période. Dans le vide, on a

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λο = cT =c /ν.
Remarque : La couleur d’une radiation dépend de sa fréquence.
Le spectre des ondes électromagnétiques est présenté ci-dessous. Le domaine visible n’en
couvre qu’une infime partie.

Figure 1– Spectre des ondes électromagnétiques.


On sait aussi que cette onde est quantifiée : Existence de “grains de lumière” appelés :
Photons.
En principe, pour n’importe quelle longueur d’onde ces deux aspects coexistent toujours.
Cependant, pour les très grandes longueurs d’onde (ondes radio et plus...), la nature
corpusculaire de la lumière est difficilement décelable. Aux très petites longueurs d’onde
(rayons γ), c’est au contraire la nature corpusculaire qui est le plus facilement mise en
évidence (collisions directes de photons avec d’autres particules en physique des particules).
La lumière visible est en quelque sorte à mi-chemin : l’aspect ondulatoire peut y être aussi
important que l’aspect corpusculaire ; tout dépend du type de phénomènes étudies.
Dans l’étude de la lumière rencontrant les objets d’échelle macroscopique, la petitesse des
longueurs d’onde ( ) du visible vis à vis des grandeurs des objets qu’elle
rencontre ( et plus) a permis d’élaborer une théorie géométrique de la propagation
des ondes lumineuses : L’optique géométrique

3) Principes de l’optique géométrique.


C’est une approximation de l’optique ondulatoire valable lorsque λ est petite devant la
dimension a des obstacles. Le faisceau se propage en ligne droite. La direction de propagation
de l’onde est appelée rayon lumineux : le rayon lumineux représente le trajet de la lumière
pour aller d’un point à un autre. Dans la suite du cours, on se placera dans le cadre de
l'optique géométrique.
On oublie l’aspect ondulatoire et corpusculaire de la lumière et on montre qu’un très grand
nombre de phénomènes lumineux observés peut se déduire des principes suivants :
Principe.1. Il existe des rayons lumineux qui restent indépendants les uns des autres (pas
d’interaction entre eux).
Principe.2. Dans un milieu homogène, transparent et isotrope, les rayons lumineux sont des
lignes droites.
Principe.3. A la surface de séparation de deux milieux, les rayons lumineux obéissent aux
lois de Snell-Descartes.

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Optique géométrique Optique ondulatoire

4) Propriétés des indices.


L’indice n(λ) d’un milieu par rapport au vide est égal au rapport des vitesses v1 et c de l’onde
lumineuse dans les milieux :

L’indice n d’un milieu dépend de la longueur d’onde, de la température, de la pression,…

II) Trajectoire de la lumière

1) Propagation rectiligne de la lumière


Les milieux dans lesquels la lumière peut se propager sont appelés milieux transparents. À
l’inverse, un milieu opaque ne permet pas la propagation de la lumière.
Un milieu est homogène si ses propriétés sont identiques en chacun de ses points (air pur à
température uniforme, eau pure, solution de concentration uniforme, . . .).
Propagation rectiligne La lumière se propage en ligne droite dans le vide et dans tout milieu
transparent et homogène.
On modélise le chemin suivi par la lumière par des lignes, orientées dans le sens de la
propagation, appelées rayons lumineux. Un faisceau lumineux est un ensemble de rayons
issus d’une même source.

2) Trajectoire dans un milieu inhomogène


Nous avons tous vu des objets situés derrière une flamme " danser ". Ce phénomène
s'explique par les fluctuations spatio-temporelles de l'indice de l'air dues à la variation
irrégulière de la température aux alentours de la flamme.
De même, lorsque l'indice de l'air varie de manière régulière avec la température, la trajectoire
d'un rayon lumineux n'est plus rectiligne et on obtient le phénomène de mirage.

a) Marche d'un rayon lumineux


Considérons un milieu formé d'un certain nombre de couches homogènes, parallèles,
d'épaisseur Δz, d'indices de réfraction n(z) fonction de l'altitude de la couche et un rayon
lumineux se propageant dans la couche d'indice le plus élevé dans le sens des z décroissants.
Ce rayon se réfractera à la traversée de chacune des couches, les rayons réfractés successifs
faisant avec la normale un angle plus grand que l'angle d'incidence correspondant.

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Il arrivera un moment où un des angles d'incidence aura une valeur supérieure à l'angle
critique d'incidence λ et le rayon incident subira une réflexion totale : le rayon lumineux
poursuivra son trajet mais dans le sens des z croissants, en subissant des réfractions
successives.
Le trajet d'un rayon lumineux sera donc formé par une succession de segments de droites, une
des extrémités ayant une altitude minimale.
Si l'indice n(z) varie de façon continue avec z, Δz → 0, la ligne brisée formant la trajectoire
est remplacée par une courbe présentant un extremum pour une certaine valeur de z, la
concavité étant tournée vers les zones de plus fort indice ( n(z) croissant).

3) Applications
a) Phénomène de mirage inférieur
En été, lorsque le soleil chauffe la surface du sol, ce dernier réchauffe l'air à son voisinage,
alors que l'air est plus frais dans les couches supérieures. La température de l'air croît à
l'approche du sol, la densité de l'air diminue et l'indice aussi (n est une fonction décroissante
de la température) : on obtient le phénomène de mirage dit "inférieur"
La lumière issue d’un point A, dirigée vers le bas, rencontre des couches à indice décroissant
et, pour des inclinaisons convenables, peut subir une réflexion totale. La lumière est renvoyée
vers le haut et l'œil O qui la reçoit situe la source sur la tangente OA' à la partie finale de la
trajectoire : le coin du ciel bleu A donne l'illusion de la nappe d'eau A' dans laquelle se
reflètent les objets, palmier, par exemple.

b) Phénomène de mirage supérieur


Dans le cas où la température de l'air croît avec l'altitude (au-dessus de la surface de la mer,
par exemple, lorsque la température de l’eau est bien plus froide que celle de l’air), l'indice de
l'air décroît avec l'altitude. On observe alors que la courbe représentant la trajectoire d'un

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rayon lumineux tourne sa concavité vers le bas (surface de la mer). On obtient dans ce cas le
phénomène de mirage dit "supérieur"
Remarquons enfin que le phénomène de mirage s'observe essentiellement sur les surfaces de
grande étendue dépourvues de végétation (désert, océan,…).

III) Les lois de Snell – Descartes

1) Réflexion de la lumière : Diffusion et réflexion


a) Définition On dit qu’un rayon lumineux est réfléchi par une surface lorsqu’il est renvoyé
par celle-ci dans une direction déterminée.
Remarque :
• En physique, on appelle miroir toute surface réfléchissante : miroir au sens usuel du terme,
mais aussi surface d’une eau tranquille, surface métallisée, vitrine . . .
• Lorsque la surface réfléchissante est plane, on dit qu’il s’agit d’un miroir plan.

b) Les lois de la réflexion


Pour pouvoir expliquer l’existence d’un point image, il faut savoir comment un seul rayon est
réfléchi par un miroir.
Lois de la réflexion Le rayon incident, le rayon réfléchi et la normale à la surface
réfléchissante sont situés dans un même plan, appelé plan d’incidence.
L’angle de réflexion est égal â l’angle d’incidence :
r=i

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Les directions du rayon réfléchi et du rayon incident sont donc symétriques l’une de l’autre
par rapport à la normale au plan l’incidence.

2) Réfraction de la lumière
a) Le phénomène de réfraction
Réfraction Lorsque la lumière traverse la surface séparant deux milieux transparents
différents, elle subit un changement de direction : c’est le phénomène de réfraction.
Définition Un dioptre est une surface séparant deux milieux transparents et homogènes.

b) Les lois de la réfraction : La loi de Snell-Descartes


Loi de Snell-Descartes Le rayon incident et le rayon réfracté sont contenus dans un même
plan : le plan d’incidence.
Les angles d’incidence et de réfraction satisfont à la relation :
n1 sin i1 = n2 sin i2

c) Réfraction limite - Réflexion totale


L'angle de réfraction i2 est au maximum égal à et selon la valeur du rapport le rayon

réfracté peut ne pas exister. Examinons les différents cas possibles.


* Cas où n1 < n2
On dit, dans ce cas, que la lumière passe d'un milieu à un autre plus réfringent et l'on a
: soit sin i2 < sin i1 d’où i2 < i1

L’angle de réfraction est inférieur à l'angle d'incidence et il existe toujours un rayon réfracté.
Celui-ci se rapproche de la normale.
Lorsque , i2 atteint une valeur limite appelée "angle limite de réfraction" donnée par :

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* Cas où n1 > n2
On dit, dans ce cas, que la lumière passe d'un milieu à un autre moins réfringent et l'on a
: soit sin i2 > sin i1 d’où i2 > i1

L’angle de réfraction est supérieur à l'angle d'incidence. Le rayon réfracté s'éloigne de la


normale.
Pour une certaine valeur λ de l'angle d'incidence, l'angle de réfraction

λ est l'angle critique d'incidence.


Si l'angle d'incidence est supérieur à λ, il n'y a plus de rayon réfracté et l'on a " réflexion totale "
Ordre de grandeur de λ pour des dioptres usuels :
Dioptre air - eau (n = 1,33) → λ ≈ 49° dioptre air - verre (n = 1,5) → λ ≈ 42°

Réfraction limite - Réflexion totale

3) Application : Prismes à réflexion totale


Ces prismes dont la section droite est un triangle rectangle isocèle sont utilisés pour dévier un
faisceau lumineux parallèle de ou de π.
Considérons un tel prisme taillé dans du verre d'indice n = 1,5, plongé dans l'air, d'indice 1, et
un rayon lumineux normal à la face AB de ce prisme.
L'angle critique d'incidence sur la face AC (λ ≈ 42°) est inférieur à l'angle d'incidence
(i = 45°) sur cette face qui se comporte donc comme un miroir (réflexion totale). Les rayons
incident et émergent sont perpendiculaires.
Si le rayon incident est normal à la face AC de ce prisme, on aura une double réflexion totale
(l'une sur la face AB et l'autre sur la face BC) et le rayon émergent est parallèle au rayon
incident mais se propage dans le sens opposé.

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IV) Formation d’image et Conditions de Gauss


Nous précisons dans ce chapitre les conditions nécessaires à l’obtention d’images correctes
dans les systèmes optiques que nous étudions. Certaines de ces conditions ont été évoquées à
propos des systèmes planaires : les miroirs, qui sont toujours stigmatiques, et dioptres qui ne
peuvent être stigmatiques que d’une manière approchée.

1) Définitions
a) Un système optique est un ensemble de milieux transparents isotropes ou réflecteurs. En
pratique, les surfaces de s´séparation seront toujours des formes géométriques simples (plans,
sphères..).
b) Un système optique centré : Un système optique est dit centré si les différentes surfaces de
séparation entre les milieux sont des surfaces de révolution autour d’un même axe : l’axe du
système

2) Image par un système optique


Plaçons un point lumineux A devant un système optique. Un faisceau conique divergent est
reçu par le système optique centré sur sa face d’entrée.

A la sortie, la nature du faisceau dépend du système optique considéré et de la position du


point A par rapport à ce système. Trois situations doivent être envisagées.

Le faisceau émergent : est un faisceau de sommet A’. Tous les rayons issus de A passant par
le système optique arrivent pratiquement en un point A’. Le point A’ est alors l’image du point
A et le système optique est dit stigmatique pour les points A et A’.
1. Si le faisceau est convergent, tous les rayons se concentrent en A’ : l’image A’ est une
image réelle.
ATTENTION ! Cette situation peut être dangereuse soit pour votre œil, soit pour l’appareil
optique lui-même : une quantité importante d’énergie lumineuse peut se concentrer en A’.

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2. Si le faisceau est divergent, tous les rayons semblent provenir de A’ : l’image A’ est une
image virtuelle. Aucune énergie lumineuse ne se concentre en A’.
Les deux situations sont représentées sur la figure suivante.

3) Stigmatisme
a) Stigmatisme rigoureux
Un système optique (S) est dit stigmatique pour un couple de points A et A' si tout rayon
passant par A avant la traversée de (S), sort du système en passant par A'. On dit également
que (S) donne de l'objet ponctuel A une image ponctuelle A'.
Un système peut être stigmatique pour un seul couple de points ou pour un ensemble de
couples de points.
Seul le miroir plan a un stigmatisme rigoureux pour tous les points de l’espace.

b) Stigmatisme approché
A part de rares exceptions, les rayons issus d'un point A ne se recoupent pas tous en un point
A' mais dans une région de l'espace aux alentours du point A'. L'image d'un point A est alors
une tâche d'une certaine dimension et le problème se posera alors en ces termes :
Les rayons lumineux émergents, dans le cas d’une image réelle (ou leurs prolongements, dans
le cas virtuel) passent tous au voisinage d’un point A’. Dans le cas ou A’ est réel, on n’observe
qu’une tache lumineuse, image “floue” du point A. Nous dirons qu’il y a stigmatisme
approché pour A et A’ si la tâche est très petite.
- à partir de quelles dimensions de la tache A' peut-on considérer que l'on obtient, avec une
bonne approximation, une image de A ?
- quelles conditions doit-on satisfaire pour obtenir une image "acceptable"?
La réponse à la première question nous est fournie par le dispositif récepteur de l'image. C'est
le pouvoir de résolution de celui-ci qui détermine la limite acceptable.
La réponse à la deuxième question est donnée par les conditions d’approximation de Gauss
qui s’appliquent aux systèmes centrés.
Dans le cas où il n’y a ni stigmatisme rigoureux ni stigmatisme approché, il n’y plus d’image
de A,
Les appareils d’optique travaillent donc toujours dans des conditions de stigmatisme approché
: l’image d’un objet donné n’est jamais parfaite. Il est donc n´nécessaire de donner les
conditions dans lesquelles les images sont les meilleures, ce sont les conditions de Gauss.

4) conditions de Gauss.
Définition. On dit qu’un système optique est utilisé dans les conditions de l’approximation de
Gauss lorsque sont réalisées les conditions suivantes :

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1. Chaque point lumineux n’envoie effectivement dans le système qu’un pinceau lumineux
dont les rayons ne s’écartent que très faiblement de la normale à chaque surface rencontrée à
l’intérieur du système optique considéré : Des rayons paraxiaux
2. L’objet est plan (ou rectiligne), perpendiculaire à l’axe du système et suffisamment petit
pour que l’image puisse être aussi considérée comme plane (ou rectiligne).
Remarque. Lorsque les conditions de Gauss ne sont pas réalisées les “images” obtenues, au
lieu d’être proportionnelles à l’objet, sont déformées : le système produit dans ce cas des
aberrations géométriques.

5) Conditions de stigmatisme approché. Approximation de Gauss


a) Points sur l'axe
Un système centré est approximativement stigmatique pour les points de l'axe :
- si l'on ne considère que des rayons faisant un petit angle avec l'axe c'est à-dire des rayons
para axiaux.
- si les angles d'incidence des rayons sur les différents dioptres du système sont faibles de
sorte que l'on puisse écrire la loi de la réfraction sous la forme :
n1 i1 ≈ n2 i2
Ces conditions sont appelées "conditions de stigmatisme approché de Gauss "
Ceci suppose que la partie utile des dioptres ou des miroirs est restreinte à la région voisine de
l’axe optique.
On parle de stigmatisme approché lorsque tous les rayons passent au voisinage de A’.

b) Points en dehors de l'axe. Aplanétisme


Considérons un système centré stigmatique pour un couple de points A et A’ de l’axe. Le
chemin optique [AA’] est constant et indépendant de la direction du rayon incident et de la
direction de du rayon émergent, donc de tout déplacement des points d’incidence et
d’émergence I et I’ des rayons sur le système.
On a : [AA’] = constante pour ∀ I, I’
Le système sera également stigmatique pour le couple de points B et B’, proches de A et A’,
s’il en est de même pour le chemin optique [BB’] :
La relation exprimant le stigmatisme du système pour le couple de points B et B’ s’écrit alors,
en fonction des angles α et α’ des rayons incident AI et émergent I’A’ avec l’axe optique :
n AB sinα = n’ A'B' sinα’
Cette relation est appelée " relation d’Abbe "

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Tout système qui vérifie cette relation pour des objets situés dans un plan de front
perpendiculaire à l’axe est dit "aplanétique ".
Pour des rayons para axiaux, les angles α et α’ sont faibles et la relation précédente s’écrit :
n AB α = n’ A'B' α’
qui représente la "relation de Lagrange-Helmhotz ".

En conclusion, les conditions de stigmatisme approché ou "conditions de l'approximation


de Gauss " s'intéressent aux rayons para axiaux c'est -à - dire aux rayons peu inclinés sur
l'axe optique des systèmes, ce qui limite, d'une part, la portion utile des systèmes optiques à
leurs parties centrales et, d'autre part, la grandeur algébrique des objets étudiés.

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Chapitre 2 : Systèmes Optiques

I) Miroirs plans.
1) Définition. Un miroir plan est une surface plane S réfléchissante (Existence d’un rayon
lumineux réfléchi).
Remarque. Toute réflexion sur une surface polie est accompagnée d’une perte de lumière soit
par absorption, soit par diffusion, soit par réfraction. Dans le cas d’une réflexion totale, ce
dernier phénomène disparaissant, il ne subsiste que les deux premiers phénomènes qui ne sont
jamais totalement absents.

2) La position d’un point image


Deux rayons issus d’un point-objet A sont dirigés vers un miroir plan (M) qu’ils atteignent
respectivement en I1 et I2. Les droites (I1O1) et (I2O2) supportant les rayons réfléchis I1O1 et
I2O2 sont symétriques des droites (AI1) et (AI2) par rapport aux normales n1 et n2 au plan du
miroir. Elles passent donc par le point A0 symétrique de A par rapport au plan du miroir (la
droite (AA0) est perpendiculaire au plan du miroir et a = a0). Il en est de même pour le rayon
réfléchi correspondant à tout rayon incident issu de A.
Pour l’œil d’un observateur recevant la lumière réfléchie par le miroir, tout se passe comme si
elle provenait d’un point-objet placé en A0. C’est là l’interprétation du cerveau, conditionné à
la propagation rectiligne de la lumière.
Les lois de la réflexion permettent donc d’établir que le point-image A0 qu’un miroir plan
fournit d’un point-objet A donné est symétrique de A par rapport au plan du miroir.

3) Image d’un point.


Soit A un point lumineux, envoyant ses rayons sur un miroir plan M. Un observateur O est
situé du même côté du miroir que A.
Le point A possède une image A’, observable par tout observateur O si tous les rayons
réfléchis par M issus de A semblent provenir de ce point A’.
D’après les lois de Snell-Descartes, le rayon AH perpendiculaire à M est réfléchi sur lui-
même. Tout rayon AI passant par I est réfléchi symétriquement par rapport à la normale

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IN selon IR (i = r). Pour un observateur O quelconque, le rayon IR semble provenir d’un point
A’, symétrique de A par rapport à M.

Propriété : Un miroir plan donne d’un point A une image A’ symétrique par rapport au plan
du miroir : le miroir plan est dit stigmatique, car l’image de tout point de l’espace est un point.
Remarque. C’est le seul système optique à posséder cette propriété.

FIG. – Image d’un point dans un miroir.

4) Images et objets réels et virtuels.

Considérons un objet ponctuel lumineux A (fig.a) face au miroir M : c’est un objet réel.
Pour un observateur, les faisceaux de lumière issus de A semblent en fait provenir
de l’image A’, or aucune énergie lumineuse n’est émise en A’ (pas de signal lumineux
détectable en A’). On dit que A’ est une image virtuelle.
Inversement, considérons un faisceau de lumière de sommet A (figb.) Le point A’ est une
image réelle de A car l’´énergie lumineuse se concentre réellement en A’. Par contre, aucun
signal lumineux n’est d´détectable en A ; le point A est considéré comme objet virtuel.
Conclusions.
Dans un miroir plan :

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1. Si l’objet est réel, l’image est virtuelle.


2. Si l’objet est virtuel, l’image est réelle.
Si l’objet non ponctuel AB est parallèle au miroir, A’ et B’ sont respectivement symétriques
de A et de B par rapport au miroir. ⇒ A’B’ = AB et l’image est ‘droite’ (même sens que
l’objet).

5) Grandissement transversal (algébrique)

APPLICATION : Rotation d’un miroir


Le miroir dans sa position initiale M1 réfléchit le rayon incident R dans la direction R1.
Après rotation du miroir d’un angle α, le miroir dans la position M2 réfléchit le même rayon
incident dans la direction R2.

L’angle entre R2 et R1 est 2i1 – 2i2 = 2(i1 – i2). i1 – i2 est l’angle entre les deux normales aux
miroirs, donc i1 – i2 = α et le rayon réfléchi a tourné dans le même sens que le miroir d’un
angle égal à 2α.

II) Prisme
En optique, un prisme est constitué par un milieu transparent limité par deux surfaces planes
non-parallèles.

1) Définitions.
1. Les faces du prisme sont les deux surfaces planes précédentes.
2. L’arête du prisme est l’intersection des deux faces du prisme.

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3. Une section principale est l’intersection du prisme par un plan perpendiculaire à l’arête du
prisme.
4. L’angle du prisme est l’angle au sommet de la section principale.
Nous supposerons ici que l’indice de la matière constituant le prisme est supérieur à celui du
milieu dans lequel baigne le prisme.

2) Propriétés physiques.
Le prisme décompose la lumière blanche. Il y a dispersion de la lumière par le prisme et la
dispersion est d’autant plus importante que la longueur d’onde de la lumière incidente est
courte.
Conditions d’utilisation du prisme dans ce cours :
1. La lumière est monochromatique (constituée d’une seule longueur d’onde).
2. Chaque rayon incident est dans un plan de section principale (et y reste après réfraction).

La variation de l’indice de réfraction des matériaux transparents dont sont faits les prismes
suit généralement la loi de Cauchy :

où d et e sont des constantes.


L’indice augmente donc lorsque la longueur d’onde diminue.
Par conséquent, la déviation D augmente lorsque λ diminue (le violet est plus dévié que le
rouge).

3) Marche d’un rayon lumineux.


Nous considérons un prisme d’indice n plongé dans l’air d’indice pris égal à 1. Nous
supposerons en outre qu’il existe un rayon émergent I’R donc que r’ < iL, où iL est l’angle
limite correspondant à la séparation milieu/air considéré (fig).
Ecrivons les relations de Snell-Descartes
sini = n sinr et sini’ = n sinr’
L’angle entre les deux normales aux faces du prisme passant par I et I’ est égal à l’angle
A du prisme. D’autre part on a dans le triangle II’K
r + r’ = A
Désignons par D la déviation du rayon émergent I’R par rapport au rayon incident SI. On a
dans le triangle HII’ :
et et

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donc
D = (i - r) + (i’ – r’) = (i + i’) - (r + r’)
et finalement
D = i + i’ - A
En résumé, les quatre formules fondamentales du prisme sont les suivantes
sini = n sinr sini’ = n sinr’
A = r + r’ D = i + i’ – A

CONVENTION de SIGNE. Les formules précédentes sont toujours valables, lorsqu’il y a


émergence du rayon, à condition de considérer les angles i; r; i’; r’ comme positifs dans le
cas de figure considéré et négatifs lorsque le rayon change de côté par rapport aux
normales.
L’angle A du prisme étant pris positif on peut voir que la déviation D est alors toujours
positive.

Figure – Marche d’un rayon lumineux dans le prisme.

4) Conditions d’émergences.
On supposera toujours que le rayon lumineux ne rencontre pas la base du prisme. La
condition nécessaire et suffisante d’émergence du rayon au travers du prisme est que le
rayon II’ attaque la face de sortie sous un angle par rapport à la normale
r’ < iL
où iL est l’angle limite défini par .

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Théorème 1. Pour qu’un rayon sorte du prisme, il faut et il suffit qu’il arrive sur le prisme
sous un angle i supérieur à l’angle i’ défini par :
sini’ = n sin(A-iL)
Théorème 2. Une condition nécessaire (mais pas suffisante !) d’émergence du rayon est

5) Cas des petits angles.


Ce cas correspond à des angles d’incidence i et de réfraction r’ petits, c’est-à-dire à des rayons
lumineux proches de la normale. L’angle au sommet A du prisme doit, par conséquent, être lui
aussi petit. Les relations du prisme se réduisent alors à
i = n r; i’ = n r et à A = r + r’
A est donc petit et on a
D = i + i’ - A = n r + n r’ - A = n (r + r’) - A = n A- A = (n - 1) A
et D qui est aussi petit vaut
D = (n - 1) A
Propriété. A l’approximation des petits angles, la déviation D est indépendante de l’angle
d’incidence i.

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Chapitre 3 : Lentilles minces

I) Définitions
1) Définition d’une Lentille :
Une lentille est un milieu transparent (verre, Plexiglas. . .) (n > 1) limité principalement par
deux dioptres sphériques ou un dioptre plan et un dioptre sphérique.
La droite qui joint les centres des deux dioptres sphériques s’appelle l’axe principal ou
axe optique. Lorsque l’une des faces est un dioptre plan, l’axe est la droite passante par le
centre du dioptre sphérique et perpendiculaire au dioptre plan.
Les rayons de courbure de la lentille sont les rayons de courbure R1 et R2 des deux dioptres
sphériques. Lorsque l’une des faces est plane, son rayon de courbure est pris égal à ∞.

2) Types des lentilles : Lentilles convergentes, lentilles divergentes

Lentilles convergentes lentilles divergentes

Une lentille convergente fait en sorte que les


rayons lumineux qui la traversent se Une lentille divergente fait en sorte que les
rapprochent de son axe optique. rayons lumineux qui la traversent s’éloignent
Les lentilles convergentes peuvent avoir de son axe optique. Les lentilles divergentes
plusieurs formes, mais elles ont toutes au peuvent avoir plusieurs formes, mais elles
moins un côté convexe, c’est-à-dire bombé ont toutes au moins un côté concave, c’est-à-
vers l’extérieur. dire bombé vers l’intérieur.

Remarque. Les rayons de courbure sont comptés algébriquement sur l’axe principal que nous
avons orienté.

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Par exemple, si S1 et S2 sont les sommets des dioptres et C1 et C2 leurs centres respectifs, les
quantités S1C1 = R1 et S2C1 = R2 sont négatives ou positives selon qu’elles sont orientées
contrairement ou dans le même sens que l’axe optique.

3) Définition d’une lentille mince :


La lentille est dite mince si son épaisseur e = O1O2 sur l’axe optique est petite devant les
rayons R1 et R2 des deux calottes sphériques (figure).
Dans ce cas, on peut confondre les intersections des deux faces avec l’axe optique en un
même point O appelé centre optique de la lentille.

Figure – Faces sphériques d’une lentille mince


a. Une lentille mince, si, S1S2/R1, S1S2/R2 et S1S2 /(R1- R2) sont de l’ordre du millième.
b. S1S2 = 1mm, R1 = R2 = 1m, n’est pas une lentille mince car (R1- R2) = 0 !

4) Représentation d’une lentille mince


Dans cette représentation graphique, on confond les points S1 et S2, qu’on dénote par O et
qu’on appelle le centre optique de la lentille. Nous omettrons désormais le qualificatif
“mince” : toutes nos lentilles seront ici des lentilles minces et nous nous situerons dans les
conditions de Gauss.

5) Foyer d’une lentille convergente, Foyer d’une lentille divergentes

a) Lentilles convergentes
Les rayons d’un faisceau parallèle à l’axe optique qui traversent une lentille convergente sont
tous déviés vers l’axe optique de la lentille (qui correspond à la normale).
Le point de convergence sur l’axe s’appelle foyer de la lentille (figure). Plus la courbure d’une
lentille convergente est prononcée, plus le foyer se rapproche de la lentille.
Les lentilles convergentes ont des bords minces, on les appelle encore lentilles convexes.

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Les rayons lumineux d’un faisceau parallèle à l’axe optique d’une lentille mince convexe
convergent, après la traversée, de la lentille vers un point : le foyer.

Figure – Foyer d’une lentille convergente

b) Lentilles divergentes
Les rayons d’un faisceau parallèle à l’axe optique qui traversent une lentille divergente sont
tous déviés de l’axe optique de la lentille.
Lorsqu’on trace le prolongement des rayons réfractés, on remarque qu’ils semblent tous
provenir d’un point situé sur l’axe de la lentille. Ce point se nomme foyer de la lentille
divergente (figure). Plus la courbure d’une lentille divergente est prononcée, plus le foyer se
rapproche de la lentille.
Les lentilles divergentes ont des bords épais, on les appelle encore lentilles concaves. Les
rayons lumineux d’un faisceau parallèle à l’axe optique d’une lentille mince concave
divergent, après la traversée de la lentille, à partir d’un point : le foyer.

Figure – Foyer d’une lentille divergente

II) Caractéristiques des lentilles : Points particuliers de l’axe optique.


Nous étudions maintenant des points particuliers de l’axe optique, caractéristiques d’une
lentille donnée.

1) Le foyer image : C’est le point F’ de l’axe optique, image d’un point situé à l’infini
(p = - ∞) ; son abscisse f ‘ = p’(F’) s’appelle la distance focale image. La formule
fondamentale des lentilles nous donne :

 Le foyer image d’une lentille convergente est un point réel situé du côté de la lentille
qui ne contient pas la source.
 Le foyer image d’une lentille divergente est un point virtuel situé du côté de la lentille
qui contient la source.

2) Le foyer objet : C’est le point F de l’axe optique dont l’image F’’ est à l’infini

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(p’(F’’) = ∞). Son abscisse f = p(F), s’appelle la distance focale objet. La formule
fondamentale des lentilles nous donne alors

On voit donc que f ‘ = - f


C’est à dire que les distances focales image et objet sont opposées : Les deux foyers d’une
lentille mince sont symétriques par rapport à la lentille.

Foyers réels = Lentille convergente. Foyers virtuels = Lentille divergente.

3) Distance focale
En repérant les positions des foyers F et F’ par rapport à celle du centre optique O, on peut
mesurer les distances OF et OF’. Les mesures donnent des valeurs très voisines. Les points
F et F’ sont symétriques l’un de l’autre par rapport au plan de la lentille (figure).
Définition On appelle distance focale d’une lentille mince la distance :
f = OF = OF’.
Les calculs concernant les lentilles font souvent intervenir de façon plus simple l’inverse de la
distance focale.

III) Construction de l’image : Cas d’une lentille convergente


1) Rayons particuliers
Après traversée d’une lentille mince convergente (figure) :

Figure – Trajets des rayons particuliers


• un rayon parallèle à l’axe principal passe par le foyer principal image F0 ;
• un rayon passant par le centre optique O n’est pas dévié ;
• un rayon passant par le foyer principal objet F sort de la lentille parallèlement à l’axe
principal

2) Objet avant le foyer objet


Considérons un point-objet B situé au voisinage de l’axe optique de la lentille. Pour construire
l’image B’ de B, on trace la marche de deux des rayons particuliers issus de B choisis parmi
les trois suivants (figure) :
• le rayon incident BO passant par le centre optique de la lentille et qui n’est pas dévié ;
• le rayon incident BI parallèle à l’axe optique de la lentille qui émerge en passant par le foyer
principal image F’ ;

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• le rayon incident BF passant par le foyer principal objet F de la lentille qui émerge
parallèlement à son axe optique.
Les trois rayons se coupent au même point B’ qui est l’image de B.
Un rayon quelconque issu de B (tel que BJ) émerge de la lentille en passant par B’.

• puisque l’image du petit objet frontal est frontale, l’image A’ de A est la projection
orthogonale de B’ sur l’axe ;
• l’image A’B’ est renversée, c’est-à-dire de sens opposé à celui de l’objet AB.

3) Caractéristiques de l’image :
Lorsque la distance de l’objet au centre optique est supérieure à la distance focale, l’image est
:
• de l’autre côté de la lentille ;
• observée sur un écran positionné à une distance supérieure à la distance focale ;
• réelle ;
• renversée.

4) Déplacement de l’objet et déplacement de l’image


La construction de la figure montre que, si le point A, situé à gauche de F est très éloigné de
ce point (point A1), le point A’ se trouve très près de F’ (point A’1). Alors, si A se rapproche de
F tout en restant à sa gauche (point A2), A’ s’éloigne de F’ (point A’2).

Variation de la position de l’image

5) Image observée à travers la lentille d’un objet entre le foyer objet et le centre
Diminuons la distance lentille-bougie jusqu’à ce que l’objet AB vienne se placer entre le foyer
principal objet F et le centre optique O de la lentille.
• Nous ne pouvons plus observer d’image sur un écran.

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Construction de l’image
Le rayon BO, passant par le centre optique de la lentille, n’est pas dévié (figure). Le rayon BI,
parallèle à l’axe optique, émerge en passant par le foyer principal image F’. Les demi-droites
[BO) et [IF’) ne se coupent pas. Mais leurs prolongements (en pointillés sur la figure) se
coupent en un point B’, image du point objet B.
La projection orthogonale A’ du point B’ sur l’axe optique fournit l’image du point objet A, A
désignant la projection orthogonale de B sur l’axe optique.
L’image A’B’ est droite, c’est-à-dire de même sens que celui de l’objet AB.

Caractéristiques de l’image
Lorsque l’objet est situé entre le centre optique et le foyer de la lentille, l’image :
• est du même côté que l’objet ;
• ne peut pas être observée sur un écran ;
• est virtuelle ;
• est droite.
Déplacement de l’objet et déplacement de l’image
Si A se trouve très près de F, mais situé à sa droite (figure), les segments BI et OF sont
pratiquement égaux. Il en est donc de même pour BI et OF’, et les droites (IF’) et (BO) sont
presque parallèles. L’image B’, situé à gauche de O, est très éloignée de ce point.
Si A se déplace alors de F en O, B’ se déplace sur la droite (IF’) jusqu’en I tandis que A’ se
déplace vers la droite jusqu’en O.

6) Lentille divergente.
Ici, on peut facilement se convaincre qu’il n’y a qu’un seul cas de figure : l’objet AB situé
entre - ∞ et le centre O de la lentille (voir figure).

L’image A’B’ est virtuelle et de même sens que l’objet.


Notons que dans tous les cas considérés, la construction de l’image A’B’ s’obtient par la
construction des rayons suivants :
1. Le rayon BI est parallèle à l’axe optique, IB’ passe donc par F’.
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2. Le rayon BO passe par le centre O et n’est pas dévié.


3. Le rayon BJ passe par le foyer F, JB’ est donc parallèle à l’axe optique.
Notons aussi que dans le cas d’un objet réel, lorsque l’image est du même côté de la lentille
que l’objet, l’image est virtuelle. Lorsque l’image est située de l’autre côté, elle est réelle.

IV Formules des lentilles minces.


Ces formules permettent de calculer, connaissant les caractéristiques de la lentille, la position
et la grandeur de l’image en fonction de celles de l’objet.

1) position de l’image – objet des lentilles minces


Construisons l’image réelle d’un objet AB de hauteur h formée sur un écran par une lentille
mince convergente de distance focale f. L’objet est à une distance p de la lentille, avec p > f
(figure).
L’image A’B’ de hauteur h’ est observée sur un écran qui est placé à une distance p’ de la
lentille.

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Image réelle formée par une lentille convergente


2) Grandissement.
Considérons un objet rectiligne AB. Nous orientons arbitrairement la droite perpendiculaire à
l’axe optique qui supporte l’objet en question. Dans tous les cas de figure, en utilisant les
triangles semblables OAB et OA’B’, nous avons la relation de grandissement
Définition On appelle grandissement, le rapport entre la taille de l’image et de l’objet. Si
A et B sont deux points de l’objet et A’et B’ leurs images respectives :

La position de l’image dépend de la position de l’objet et de la distance focale de la lentille.


Les triangles F’OI et F’A’B’ étant semblables, nous pouvons écrire :

La lentille donne d’un petit objet voisin de son axe optique et perpendiculaire à celui-ci (on le
qualifie alors de frontal) une image sur un écran placé convenablement. L’écran doit être
disposé perpendiculairement à l’axe optique de la lentille (image frontale), à une distance
particulière de celle-ci.
L’objet est qualifié de petit si sa taille perpendiculairement à l’axe optique est petite par
rapport à la distance focale de la lentille.

3) Vergence.
a. Une lentille convergente transforme un faisceau cylindrique parallèle à l’axe optique en un
faisceau convergent de sommet le foyer F’. Ce faisceau est d’autant plus convergent que le
module de la distance focale OF’ est petite.
b. Une lentille divergente transforme un faisceau cylindrique parallèle à l’axe optique en un
faisceau divergent de sommet le foyer F’. Ce faisceau est d’autant plus divergent que le
module la distance focale OF’ est petite.
Définition On appelle vergence d’une lentille la grandeur :

L’unité S.I. de vergence est la dioptrie : 1  = 1m−1.

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Cette définition s’applique à tous les types de lentilles. Avec le sens positif adopté
précédemment,
La vergence est positive pour une lentille convergente, la vergence est négative pour une
lentille divergente.
Unité. Lorsqu’on exprime f ‘ en mètres, la vergence est mesurée en dioptries et sa dimension
est [f ‘] = L-1, l’inverse d’une longueur.

4) Relation de Conjugaison - Relient la position de l’objet à celle de l’image.

Positions. Sur l’axe optique orienté, nous posons , ,

En utilisant la relation de grandissement, l’expression devient :

D’où, en divisant par p’ :

Cette relation est appelée relation de conjugaison de Descartes.


Quand l’objet est placé entre le foyer et la lentille, donc p < f, l’image est observée à travers la
lentille. On obtient de façon analogue :

La formule fondamentale des lentilles minces donne alors :

♦ Origine au centre optique :

♦ Origines aux foyers :

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