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Chapitre I : Notions fondamentales sur la lumière

Objectifs spécifiques :
A l’issu de ce chapitre l’étudiant sera capable de :

• Avoir une idée sur la nature de la lumière ;


• Comprendre le phénomène de réfraction et de réflexion de lumière dans les milieux homogène
transparent et isotrope
• Connaître et d’appliquer les lois de Snell-Descartes

Contenu
I. La nature de la lumière
Définir la lumière n’est pas chose facile car il existe différents modèles :
✓ Le modèle corpusculaire : selon laquelle la lumière est constituée de corpuscules
matériels soumis à la gravitation universelle : « photons ».
✓ Le modèle ondulatoire : selon laquelle la lumière se propage comme une onde mécanique
(comme, par exemple, le son dans l’air) : « ondes et photons ».
Conclusion : Lumière = ondes et photons

1. Description ondulatoire : la lumière est une onde électromagnétique


La lumière peut être décrite comme une onde électromagnétique constituée d’un champ
électrique et d’un champ magnétique qui oscillent en phase, perpendiculairement l’un par
rapport à l’autre et perpendiculairement à la direction de propagation. Elle peut se propager
en l’absence de support matériel.

Figure1. Nature et propagation d’une onde électromagnétique

Un champ électrique est par exemple créé par un condensateur. Il est noté 𝐸⃗ , l’unité associée est le Volt par
mètre. La foudre met en jeu des champs électriques de l’ordre de 300 kV.m−1.
Un champ magnétique est créé par exemple par un aimant, ou par une bobine parcourue par un courant
⃗ et l’unité associée est le Tesla. Un aimant créé un champ magnétique de
électrique (solénoïde). Il est noté 𝐵
l’ordre de 10−3 T.
Des bobines supraconductrices peuvent générer un champ de l’ordre de 1 T.
Pour une onde électromagnétique, la longueur d’onde dans le vide λ0 et la fréquence N ou 𝑓 de l’onde sont
liées par :

𝜆0 . 𝑓 = 𝐶

Selon la fréquence 𝑓 de l’onde électromagnétique, on parle plutôt d’onde lumineuse, ou d’onde radio, de
rayons X, etc...

Les ondes dites lumineuses sont les ondes électromagnétiques détectées par l’œil humain c’est à dire celles
qui constituent le spectre visible (de 400nm à 700 nm).

Figure 2. Spectre électromagnétique


2. Description corpusculaire
À une onde électromagnétique on associe un flux de photon.
Un photon est une particule de masse nulle, de charge nulle, dont la vitesse est notée C de la
lumière dans un milieu considéré.
Un photon possède une énergie : 𝐸 = ℎ. 𝑓 ou ℎ représente la constante de PLANCK la avec
ℎ = 6,62. 10−34 𝐽. 𝑠 et 𝑓 la fréquence de l’onde.
. .
II. La propagation de la lumière dans le vide

Les observations courantes nous amènent à considérer le vide comme un milieu homogène
et isotrope ; ceci signifie que les propriétés de propagation des ondes électromagnétiques (et
donc de la lumière) ne varient sur leur trajet et qu’il n’y a pas de direction privilégiée,
l’expérience montre alors que la lumière se propage en ligne droite, c’est le principe de la
propagation rectiligne :
Dans le vide, la lumière se propage en ligne droite avec une vitesse c indépendante de
la direction adoptée

𝐶 = 𝜆0 . 𝑓

𝑓: La fréquence, 𝜆0 : la longueur d’onde et 𝐶 la célérité avec C=3.108 m/s.

III. La propagation de la lumière dans un milieu matériel

Dans le vide, une onde était définie par sa fréquence, aussi par sa longueur d’onde. La
fréquence 𝑓 est définie de la même façon quel que soit le milieu dans lequel se propage la
lumière (vide ou matériel) ; par contre la longueur d’onde est modifiée car la lumière se
propage dans un milieu matériel à une vitesse V différente de la célérité C où 𝐶est remplacé
par 𝑉 = 𝜆. 𝑓
Le principe de propagation rectiligne est toujours vérifié dans un milieu homogène,
transparent et isotrope (MHTI) :
✓ Milieu homogène : propriétés physique identiques en tout point.
✓ Milieu transparent : absence d’absorption d’énergie lumineuse par le milieu (On
voit nettement les objets).
Exemple : Air, eau.
✓ Milieu opaque : on ne voit pas les objets à travers.
Exemple : Mur, bois, carton.
✓ Milieux translucides : laisse passer la lumière mais on ne voit pas nettement.
Exemple : Verre dépoli
✓ Milieu isotrope : propriétés physique identique dans toutes les directions de l’espace.
La lumière interagit tout de même avec la matière, ce qui a pour effet de diminuer la vitesse
de propagation d’une radiation monochromatique de fréquence 𝑓 dans le milieu considéré :
c’est le phénomène de dispersion.

La lumière ralentie dans certain milieu, sa vitesse de propagation V étant toujours


inferieur à c.
La relation entre C et V :
𝐶
𝑉= ,
𝑛
Où n est l’indice absolu du milieu. C’est une caractéristique intrinsèque du milieu, où n ≥ 1.
Le tableau ci-dessous donne les valeurs des indices n pour quelques milieux matériels

Air Eau Verre


𝑛(Indice de 1 1.33 1.51
réfraction)
𝑛 dépend des conditions thermodynamique locale (densité, pression et la
température) ; lorsqu’elles sont différentes d’un point à l’autre d’un milieu ; on dit alors que
le milieu est inhomogène. Dans ce cas la lumière ne se propage plus en ligne droite, une
bonne approximation consiste à décomposer le milieu en une série de couches homogènes
d’indices différents dans les quelle la trajectoire du rayon lumineux est rectiligne. Le principe
de Snell- Descartes, permettra de rendre compte de façon simple des phénomènes optique
(réfraction, mirage).

IV. Les sources de lumière


a. Sources primaires
Une source primaire de lumière est un corps qui crée et émet de la lumière dans toutes
les directions.
Exemples : Une bougie, une lampe, le soleil…

Il existe deux sortes de sources primaires :


• Les sources chaudes (soleil, étoiles, bougie…)
• Les sources froides dont la température est voisine de la température
ambiante~ 25°C (écrans, vers luisant, luciole…)
b. Sources secondaires
Une source de lumière secondaire est un corps qui renvoie la lumière reçue dans toutes les
directions.
Exemples : La Lune, les planètes, un écran de cinéma….
On dit que la lumière est diffusée par l’objet. Seuls les objets totalement noirs ne
réfléchissent pas de lumière.
Notion de rayon lumineux
I. Introduction
Dans l’approximation de l’optique géométrique, la lumière se propage par ligne lumineuse
indépendantes appelées « rayons lumineux » et il n’est pas nécessaire de faire appel à la
description ondulatoire de la lumière pour en comprendre la propagation.
Lorsqu’un rayon rencontre une surface plane qui sépare deux milieux transparents, homogènes et
isotropes, d'indices différents 𝑛1 et 𝑛2 (qu’on appelle dioptre), il change de direction :
• Une partie reste dans le premier milieu (milieu d’incidence) : il y a réflexion ;
• Une autre partie est transmise dans le second milieu avec un changement de direction : il
y a réfraction
La figure ci-dessous définit les angles que font les rayons incident, réfléchi et réfracté par
rapport à la normal au dioptre au point d’incidence

Figure : Trajectoire d’un rayon lumineux passant d’un milieu 1 d’indice ( 𝑛1 ) à un milieu 2
d’indice différent (𝑛2 ).

II. Loi de Snell – DESCARTES

1. La première loi de Snell-Descartes : loi du plan d’incidence


Les rayons incident, réfléchi, réfracté et la normal au point d’incidence sont dans le même
plan (plan d’incidence). D’après la figure, il est défini par le rayon incident et la normal au
dioptre au point d’incidence.

2. La deuxième loi de Snell- Descartes : loi de réflexion


L’angle d’incidence et l’angle de réflexion sont égaux et opposés.
𝒊𝟏 = 𝒓

3. Troisième loi de Snell- Descartes : loi de réfraction


Lorsque la lumière atteint un nouveau milieu une partie de cette dernière s’y propage mais
en subissant une déviation. Ce phénomène correspond à une réfraction. Quand on fait varier
l'angle d'incidence, il existe un rapport constant entre les sinus des angles d'incidence et de
réfraction. Ce rapport constant dépend toutefois des deux milieux considérés.

𝒏𝟏 . 𝒔𝒊𝒏𝒊𝟏 = 𝒏𝟐 . 𝒔𝒊𝒏𝒊𝟐
III. Principe retour inverse de la lumière

De la symétrie des lois de Snell-Descartes résulte le corollaire suivant :


Si la lumière suit un certain chemin dans un certain sens, elle peut suivre le même chemin an sens
inverse. Les lois de la propagation des rayons lumineux sont indépendantes du sens de parcours
de la lumière.

IV. Loi de Kepler : Approximation des petits angles

Si l’angle d’incidence 𝑖1 est petit, on peut confondre la fonction sinus avec la valeur de l’angle
exprimée en radian. Il en est alors de même pour l’angle de réfraction 𝑖2 . On rappelle qu’au
premier 𝒔𝒊𝒏𝒊𝟏 𝑖1 ; on de même 𝒔𝒊𝒏𝒊𝟐 𝑖2 . On peut obtenir dans ce cas une approximation
approchée de la loi de Snell-Descartes sou une nouvelle forme appelée loi de KEPLER :

𝒏𝟏 . 𝒊𝟏 = 𝒏𝟐 . 𝒊𝟐 𝒐𝒖 𝒊𝟏 = 𝒏𝟐 . 𝒊𝟐

V. Conséquences des lois de Snell- Descartes :

1. Réfraction dans le cas 𝒏𝟏 < 𝒏𝟐 : Passage au milieu plus réfringent

Soit le rayon incident SI se propage d'un milieu moins


réfringent vers un milieu plus réfringent (soit s 𝒏𝟏 < 𝒏𝟐 ).
En appliquant la formule de Descartes :
𝑛1
sin 𝑖2 = . sin 𝑖1
𝑛2

𝒏𝟏 < 𝒏𝟐
Alors sin 𝑖2 < sin 𝑖1 et donc 𝑖2 < 𝑖1

Conclusion : Lorsqu'un rayon lumineux passe d'un milieu 𝑛1 vers un milieu 𝑛2 plus
réfringent, le rayon réfracté se rapproche de la normale.

2. Réfraction dans le cas 𝒏𝟏 > 𝒏𝟐 : Passage au milieu moins réfringent

Supposons maintenant que la lumière passe d'un milieu


plus réfringent 𝒏𝟏 vers un milieu moins réfringent 𝒏𝟐 . En
appliquant la formule de Descartes :
𝑛1
sin 𝑖2 = . sin 𝑖1
𝑛2
Alors sin 𝑖2 > sin 𝑖1 et donc 𝑖2 > 𝑖1
Lorsqu'un rayon lumineux passe d'un milieu 𝒏𝟏 vers un 𝒏𝟏 < 𝒏𝟐

milieu 𝒏𝟐 moins réfringent, il s'écarte de la normale.


3. Réfraction limite

A tout rayon incident correspond dont un rayon


réfracté se rapproche de la normale en pénétrant
dans le milieu plus réfringent.
Si l'incidence est rasante, c’est-à-dire 𝑖1 = 90°
l'angle de réfraction 𝑖2 prend une valeur particulière
appelée angle de réfraction limite :

𝑖1 = 90° ⇒ 𝒏𝟏 . 𝒔𝒊𝒏𝒊𝟏 = 𝒏𝟐 . 𝒔𝒊𝒏𝝀

𝑛
Alors sin 𝜆 = 𝑛1
2

4. Réflexion totale

Si l'on fait augmenter l'angle d'incidence 𝑖1 depuis un angle


perpendiculaire au dioptre (correspondant à l'incidence
normale 𝑖1 = 0°), l'angle de réfraction 𝑖2 croît plus vite et put
atteindre la valeur extrême égale à 90° donc :

𝑖2 = 90° ⇒ 𝒊𝟏 ≃ 𝝀 donc 𝒏𝟏 . 𝒔𝒊𝒏 𝝀 = 𝒏𝟐 . 𝒔𝒊𝒏𝟗𝟎°


𝑛2
sin 𝜆 =
𝑛1

Lorsque les rayons incidents arrivent sur le dioptre avec un


angle d'incidence supérieur à l'angle limite, ils subissent une
réflexion totale alors que pour une valeur inférieure à l'angle
limite ils ne subissent qu'une réflexion partielle.
Conclusion : La surface de séparation des deux milieux se
comporte alors comme un miroir parfait.

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