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Ministère de l’enseignement Supérieur République de Cote d’Ivoire

et de la Récherche Scientifique Union – Discipline – Travail

COURS D’OPTIQUE GEOMETRIQUE


L1 AGRO

Dr. ESMEL
Enseignant – chercheur
Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa (UJLoG)
Optique Géométrique L1 AGRO

INTRODUCTION
L’optique est la partie de la physique qui étudie les phénomènes lumineux, c’est-à-dire les
phénomènes perçus par l’œil. Mais on parlera également d’optique à propos des radiations
ultraviolettes et infrarouges que l’œil ne perçoit pas mais dont les autres propriétés sont analogues
à celles des radiations visibles. Ils existent diverses disciplines de l’optique qui sont :
 L’optique géométrique : s’intéresse à la notion du rayon lumineux et sur le principe de
propagation rectiligne de la lumière.
 L’optique instrumentale : s’occupe de la conception et de la construction des instruments
optiques.
 L’optique physiologique : traite la formation des images dans l’œil et de la façon dont il
les perçoit.
 L’optique ondulatoire ou physique : s’intéresse aux phénomènes où intervient la nature
ondulatoire de la lumière.
 L’optique quantique : envisage l’aspect corpusculaire de la lumière dans ses énergies
avec la matière.

La cause de ces phénomènes est la lumière car pour être visible un objet doit faire
parvenir de la lumière à l’œil.
Ce cours sera principalement consacré à l’optique géométrique qui s’appuie sur la notion du
rayon lumineux et qui permet d’expliquer la formation des images produites par les systèmes
dioptriques et catadioptriques.

I. GENERALITES SUR LES ONDES

1. Définition
On appelle onde une modification locale d’un milieu élastique. Elle peut être aussi définit
comme une vibration se propageant de proche en proche et caractérisée par son amplitude et sa
fréquence. Ils existent deux types d’ondes :
 Les ondes mécaniques : se propagent uniquement dans la matière (solide, liquide et gaz)
 Les ondes électromagnétiques : se propagent dans la matière et dans le vide (la lumière, les
infrarouges, les rayons X).

La propagation d’une onde peut se faire dans plusieurs directions :

 Une seule direction : le long d’une corde.


 Deux directions : les vagues à la surface de l’eau.
 Trois directions : le son dans l’air.

En fonction de la direction de propagation, une onde peut être :

 Longitudinale (figure a) : quand la perturbation s’exerce dans la direction de propagation


de l’onde
 Transversale (figure b) : lorsque la perturbation s’exerce dans la direction perpendiculaire
à la direction de propagation de l’onde.

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Figure a : Onde longitudinale

Figure b : Onde transversale

2. Equation de propagation d’une onde

L’onde est représentée par une équation d’onde. Il s’agit d’une équation différentielle qui
permet de déterminer soit la fonction scalaire S (M, t) caractéristique de l’onde scalaire.
La fonction solution de l’équation d’onde s’appelle fonction d’onde

1 𝜕2𝑆
∆𝑆 − 2 2 = 0
𝑣 𝜕𝑡
 Notion de surface d’onde
On appelle surface d’onde ou front d’onde, l’ensemble des points du milieu de
propagation que l’onde atteint au même instant.

Remarque:

Les surfaces d’ondes peuvent être:

• Sphériques (figure c)

• Planes (figure d)

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3. Onde plane sinusoïdale

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II. ONDES LUMINEUSES

1. Equation de Maxwell

La propagation d’une onde électromagnétique c'est-à-dire la propagation simultanée d’un


champ électrique et d’un champ magnétique obéit donc aux 4 équations dites de Maxwell :

2. Notion de rayon lumineux

On appelle rayon lumineux toutes courbes suivant laquelle se propage la lumière. La notion
de surface d’onde est associée aux rayons lumineux ; ainsi on définit les rayons lumineux comme
étant des trajectoires orthogonales aux surfaces d’onde. La propagation de la lumière se fait dans
le vide et dans d’autres milieux. Un milieu peut être :

• Homogène : lorsque sa composition est la même en tous ses points ; dans le cas contraire
il est inhomogène.
• Isotrope : lorsque ses propriétés sont les mêmes dans toutes les directions ; dans le cas
contraire il est anisotrope.
• Transparent : lorsqu’il laisse passer la lumière sans atténuation (eau, verre, …);
• Absorbant : s’il ne laisse passer qu’une partie de la lumière (fumées, …). Tous les milieux
matériels sont plus ou moins absorbants.
• Opaque : s’il ne laisse pas passer la lumière (tous les métaux,...).

3. Propagation de la lumière dans le vide

Le vide étant considéré comme un milieu homogène et isotrope, signifie que les propriétés de
propagation des ondes électromagnétiques (de la lumière) ne varient pas sur leur trajet et qu’il n’y
a pas de direction privilégiée. Dans le vide la lumière se propage en ligne droite avec une vitesse
C indépendante de la direction adoptée:

𝑪 = 𝝀𝟎 𝒗
𝑣: La fréquence
𝐶: La célérité (3 ∙ 108 𝑚/𝑠)
𝜆: La longueur d’onde

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4. Propagation de la lumière dans un milieu matériel

Une onde est définit dans le vide par sa fréquence et aussi par sa longueur d’onde. La
fréquence v est définit de la même façon quel que soit le milieu dans lequel se propage la lumière
(vide ou matériel); par contre la longueur d’onde est modifiée car la lumière se propage dans un
milieu matériel à la vitesse V. Alors on a:
𝑉=𝑣𝜆
Le principe de propagation rectiligne de la lumière est toujours vérifié dans un milieu homogène,
transparent et isotrope.

5. Le chemin optique

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III. Les fondements de l’optique géométrique


La petitesse des longueurs d’onde (λ≈ 10−7 cm) du visible vis à vis des grandeurs des
objets qu’elle rencontre (L ≈1cm et plus) a permis d’élaborer une théorie géométrique de la
propagation des ondes lumineuses : l’optique géométrique.

1. Les principes de l’optique géométrique


Un très grand nombre de phénomènes lumineux observés peut se déduire des principes suivants :

• Principe 1 :
Il existe des rayons lumineux qui restent indépendants les uns des autres (pas d’interaction entre
eux).

• Principe 2 :
Dans un milieu homogène, transparent et isotrope, les rayons lumineux sont des lignes droites.

• Principe 3 :
A la surface de séparation de deux milieux, les rayons lumineux obéissent aux lois de Snell-
Descartes

2. Principe de Fermat: énoncé du principe de Fermat


Le chemin optique entre deux points quelconques A et B situés sur un même rayon
lumineux qui se réfléchit ou se réfracte sur un nombre quelconque de surfaces est stationnaire ou
extrémal (maximal ou minimal), c'est-à-dire de dérivées partielles nulles par rapport aux
paramètres qui définissent les points de rencontre avec les dioptres ou miroirs successifs.
Soit 𝑑𝐿 = 0
En d’autres termes, la lumière se propage d’un point à un autre sur une trajectoire telle que
la durée du parcourt soit minimale, la plus petite possible.

3. Principe du retour inverse de la lumière


Le principe du retour inverse de la lumière stipule que le trajet suivi par la lumière entre
deux points situés sur un même rayon lumineux est indépendant du sens de propagation de la
lumière entre ces deux points.
Si on inverse le sens de propagation de la lumière, les rayons lumineux sont inchangés.

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4. Lois de Snell-Descartes
Willebrord Van Roijen Snell découvre la loi de la réfraction de la lumière dont il donne une
formulation que René Descartes, découvrant seul de son côté cette même loi, a exprimée sous une
forme plus simple. On parle de loi de Snell-Descartes.

• Première loi de Snell-Descartes (loi du plan d’incidence):


Le rayon réfléchi et le rayon réfracté sont dans le plan d’incidence.

• Deuxième loi de Snell-Descartes (loi de la réflexion):


L’angle de réflexion r est égal à l’angle d’incidence 𝑖1 soit r = - 𝒊𝟏 ou ǀrǀ = 𝒊𝟏

• Troisième loi de Snell-Descartes (loi de la réfraction):


Le produit de l’indice du milieu incident avec le sinus de l’angle d’incidence est égal au
produit de l’indice du milieu émergent avec le sinus de l’angle de réfraction. Soit :

𝒏𝟏 sin 𝒊𝟏 = 𝒏𝟐 sin 𝒊𝟐

 Lois de Snell-Descartes

 A l’interface de deux milieux d’indices optiques différents, un rayon lumineux incident


donne généralement naissance à un rayon réfléchi, c’est la réflexion et à un rayon
réfracté ou transmis, c’est la réfraction.

a). Lois de la réflexion

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• Il y a réflexion lorsque le rayon émergent se propage dans le même milieu que le rayon
incident.

• Le rayon réfléchi est dans le plan d’incidence.

• L’angle de réflexion r est égal à l’angle d’incidence i, soit : r = i

b) Lois de la réfraction

La réfraction est le changement de direction de la lumière après la traversée d’une surface de


séparation (dioptre).

Le faisceau émergent se propage dans le milieu séparé du milieu incident par le dioptre.

L’angle de réfraction 𝒊𝟐 est lié à l’angle d’incidence 𝒊𝟏 par la relation :

𝒏𝟏 sin 𝒊𝟏 = 𝒏𝟐 sin 𝒊𝟐

Ainsi si 𝒏𝟐 > 𝒏𝟏 , on a 𝒊𝟐 < 𝒊𝟏 . Autrement dit, si le premier milieu est moins réfringent que le
second (𝒏𝟏 , < 𝒏𝟐 ) le rayon se rapproche de la normale (𝒊𝟐 < 𝒊𝟏 ).

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• Angle de réflexion totale

Lorsque la lumière passe d’un milieu plus réfringent à un autre moins réfringent (𝒏𝟐 < 𝒏𝟏 )
: il peut avoir réfraction ou réflexion.

Si l'on fait augmenter l'angle d'incidence 𝑖1 depuis un angle perpendiculaire au dioptre


(correspondant à l'incidence normale 𝑖1 = 0, l’angle de réfraction 𝑖2 croît plus vite et atteint
la valeur extrême de 90° pour une valeur limite 𝜆 de 𝑖1 telle que:

𝒏𝟏 𝒔𝒊𝒏𝝀 = 𝒏𝟐 𝒔𝒊𝒏𝟗𝟎°

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• Angle de réflexion totale

𝑛 𝒏
Soit 𝑠𝑖𝑛𝜆 = 𝑛2 ⟹ 𝝀 = 𝒔𝒊𝒏−𝟏 (𝒏𝟐 )
1 𝟏

λ est l'angle critique d’incidence.

• Si 𝒊𝟏 < λ, il y a une réfraction avec un angle r

• Si 𝒊𝟏 > λ, il y a une réflexion. On parle donc de " réflexion totale ".

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IV. Formation des images en optique géométrique

1. Système optique

Un système optique est un ensemble de milieux transparents en général homogènes et


isotropes séparés par des surfaces réfractantes (dioptres) ou réfléchissantes (miroirs). En pratique,
les surfaces de séparation seront toujours de formes géométriques simples (plans, sphères).

Un système optique centré est un système optique qui possède un axe de symétrie.

On distingue trois catégories de systèmes optiques:

• les systèmes dioptriques : comportant seulement des dioptres

• les systèmes catadioptriques : comportant des dioptres et des miroirs

• les systèmes catoptriques : comportant seulement des miroirs

Soit un système optique quelconque. A est l’objet et A’ est l’image de A à travers le système
optique.

2. Espace objet et espace image

Pour chaque système optique, on définit en fonction du sens d’utilisation par rapport à la direction
de propagation de la lumière, une face d’entrée et une face de sortie.
• Pour un système dioptrique, on définit comme espace objet l’espace se trouvant avant la
face d’entrée et comme espace image, l’espace qui se trouve au-delà de la face de sortie.
• Pour les systèmes catadioptrique et catoptrique, on définit comme espace objet et
espace image, l’espace se trouvant avant la face d’entrée

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3. Objet réel- Objet virtuel- Image réelle- Image virtuelle


• Objet réel : objet se situant dans l’espace objet.
• Objet virtuel : objet ne se situant pas dans l’espace objet.
• Image réelle : image se situant dans l’espace image.
• Image virtuelle : est une image ne se situant pas dans l’espace image.

4. Notion de stigmatisme

Le stigmatisme d’un système optique est sa capacité à fournir d’un point objet A une image
A’ bien définie.

Un système optique est dit rigoureusement stigmatique si tout rayon provenant du point objet
A passe par le point image A' après avoir traversé le système optique (S). A et A’ sont dits
conjugués par rapport à ce système optique.

Les cas de stigmatisme rigoureux sont rares, on se contente d’un stigmatisme dit approché.
Un système optique présente un stigmatisme approché si tout rayon passant par A passe au
voisinage de A' après avoir traversé le système optique (S).

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5. Notion d’aplanétisme

Un système optique est aplanétique s'il réalise le stigmatisme rigoureux pour un point
objet A et dans le voisinage de A. Ainsi une petite portion de plan AB aura une image nette A'B'
car le stigmatisme y sera réalisé pour chaque couple de points. Autrement dit, il y a aplanétisme
lorsque le système optique donne, d’un objet plan perpendiculaire à l’axe optique , une image
plan perpendiculaire à l’axe optique.

6. Conditions d’approximation de Gauss

Les conditions de Gauss sont à la base de toutes les approximations de la théorie de


l’optique géométrique. Ces conditions permettent d’obtenir une image convenable d’un objet et
traduisent le stigmatisme approché dans un petit volume. Elles sont les suivantes :

• l’objet doit être plan, perpendiculaire à l’axe et de petites dimensions


• -l’objet ne doit envoyer sur le système optique que des rayons paraxiaux c'est-à-dire
proches de l’axe optique et ne former que des petits angles avec celui-ci.

L’image obtenue dans ces conditions est de bonne qualité, plane et perpendiculaire à l’axe.

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V. Systèmes centrés

1. Eléments cardinaux

Les éléments cardinaux sont les éléments qui caractérisent le système optique. Il s’agit du centre
optique O, du sommet S, des foyers principaux F et F’, des points principaux H et H’ et des
distances focales objet et image f et f’.

Remarque : Le grandissement transversal γ d’un système optique (S) est le rapport algébrique de
la taille de l’image A’B’ par celle de l’objet AB.

 Deux rayons parallèles dans l’espace image proviennent du même foyer secondaire objet 𝐹𝑆 .
Pour le cas particulier des lentilles on a :

 Deux rayons parallèles dans l’espace objet, se coupent au même foyer secondaire image 𝐹𝑆𝐼 .
Pour le cas particulier des lentilles, on a :

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Remarque

• Les foyers, objet et image ne sont pas conjugués.


• Les points H, H’, F et F’ suffisent pour déterminer les distances focales objet et image.

On définit la vergence du système optique par :

𝒊𝒏𝒅𝒊𝒄𝒆 𝒅𝒆 𝒓é𝒇𝒓𝒂𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒖 𝒎𝒊𝒍𝒊𝒆𝒖 𝒊𝒎𝒂𝒈𝒆 𝒏𝑰


𝑪=𝑽= = ; (𝑚−1 𝑜𝑢 𝑑𝑖𝑜𝑝𝑡𝑟𝑖𝑒(𝛿 ))
𝒅𝒊𝒔𝒕𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒇𝒐𝒄𝒂𝒍𝒆 𝒊𝒎𝒂𝒈𝒆 𝒇𝑰

• Le grandissement angulaire G d’un système optique (S) est le rapport de l’angle α’ sous
lequel est vu l’image formée par le système optique par l’angle α sous lequel est vu l’objet
à l’œil nu.

2. Construction géométrique

Pour la construction de l’image A’B’ d’un objet AB, on se sert d’au moins deux des trois
rayons suivants dont les trajectoires sont bien connues :
a) le rayon qui passe par le centre optique O et qui n'est pas dévié (rayon 1)
b) Le rayon qui passe par le foyer objet F de la lentille et qui émerge parallèlement à l'axe
principal (rayon 2).
c) Le rayon parallèle à l'axe principal et qui émerge en passant par le foyer image 𝐹 𝐼 (rayon 3).

3. Relations de conjugaison

Les relations de conjugaisons sont les relations qui permettent de connaitre la position et
la grandeur de l’image lorsque l’on connait la position et la grandeur de l’objet et vice-versa.

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• Relations de conjugaison avec origine aux foyers F et F’.

• Relations de conjugaison avec origines aux points principaux H et H’

 Relations entre objet et image

On définit:
̅̅̅̅̅̅̅
𝐴𝐼 𝐵 𝐼
 Le grandissement transversal 𝜸 : 𝛾 = ̅̅̅̅
𝐴𝐵

o Si 𝜸 > 𝟎, l’image est droite; si 𝜸 < 𝟎, elle est renversée ou inversée.


o Si |𝜸| > 𝟏, l’image est agrandie; si |𝜸| < 𝟏, elle est rétrécie.
𝑢′
 Le grandissement angulaire G ou grossissement G: G = 𝑢
 Le grandissement axial ou longitudinal g : En prenant des origines O et O’ quelconques
𝑂𝐴 𝑒𝑡 𝑋 𝐼 = ̅̅̅̅̅̅
sur l’axe principal, on peut repérer A et A’ par leurs abscisses 𝑋 = ̅̅̅̅ 𝑂𝐼 𝐴𝐼 . Une

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légère variation dx de x entrainera une aussi légère variation dx’ de x’. Le


𝒅𝒙′
grandissement axial du système est : g =
𝒅𝒙

VI. Dioptre sphérique

1. Définition
Un dioptre sphérique est une surface sphérique séparant deux milieux transparents
homogènes et isotropes d’indices différents. L'axe principal est l'axe perpendiculaire au
plan de base, il coupe le dioptre en son sommet S. Le milieu d'indice n sera qualifié de
milieu objet tandis que celui d'indice n' sera qualifié de milieu image.

2. Les différents types de dioptres sphériques

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3. Relation de conjugaison d’un dioptre sphérique

4. Formule de conjugaison avec origine au sommet S et au centre C


On admet que nous sommes dans les conditions de Gauss, l’invariant fondamental s’écrit
alors :

5. Foyers objet et image du dioptre sphérique

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6. Le Grandissement du dioptre sphérique

7. Construction géométrique pour un dioptre sphérique

8. Exemples de construction d’image par un dioptre sphérique

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VII. Dioptre plan

1. Définition

Un dioptre plan est généralement une surface plane séparant deux milieux
transparents homogènes et isotropes d’indices différents.

On a : i l’angle d’incidence et i’ l’angle de réfraction. Le centre O est à l’infini.

Soit (D) la surface de séparation de deux milieux transparents, homogènes et


isotropes, d'indices respectifs n et n'. (D) est le dioptre plan.

2. Relations de conjugaison du dioptre plan

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2. Grandissement du dioptre plan

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3. Construction de l'image d'un objet

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VIII. Miroir sphérique et miroir plan


1. Miroir sphérique
Un miroir sphérique est une portion de sphère dont la surface a été recouverte d’une couche
totalement réfléchissante. Le miroir sphérique a un sommet S, un rayon R = CS et un axe
principal, la droite (CS).

 Remarque:
𝑺𝑪
• Les foyers objet et image du miroir sphérique sont confondus en .
𝟐
• On appelle distance focale la distance ̅̅̅̅
𝑺𝑭 = ̅̅̅̅
𝑺𝑭𝑰 .
• Un miroir sphérique ne possède qu’un seul foyer.

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• Pour ̅̅̅̅
𝑺𝑪 = 𝑹 > 𝟎, le miroir sphérique est convexe et les foyers F et F’ sont virtuels. On
obtient alors un miroir divergent.
• Pour ̅̅̅̅
𝑺𝑪 = 𝑹 < 𝟎, le miroir sphérique est concave et les foyers F et F’ sont réels. On
obtient alors un miroir convergent.

 Grandissement transversal du miroir sphérique


Le grandissement transversal du dioptre sphérique est :

• Construction des rayons lumineux à travers le miroir sphérique


• Tout rayon passant par le centre du miroir n'est pas dévié (1);

• Tout rayon parallèle incident à l'axe optique passe par le foyer image F‘ (2);
• Tout rayon passant par le foyer objet F émerge parallèlement à l'axe optique (3);

• Tout rayon lumineux incident au sommet du miroir émerge avec le même angle (4).

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2. Miroir plan
Un miroir plan est une surface plane susceptible de réfléchir la quasi-totalité de la lumière
qu’elle reçoit quel que soit l’angle d’incidence. Le miroir plan donne de tout point objet A, une
image A’ rigoureusement stigmatique, symétrique du point objet par rapport au plan du miroir. Le
grandissement transversal du miroir plan est 𝜸 = 𝟏.

• Déplacement du miroir plan


Soit un miroir plan (M) que l’on déplace d’une position M1 à M2

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Optique Géométrique L1 AGRO

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Optique Géométrique L1 AGRO

IV. LENTILLES
1. Lentilles minces
• Définition et caractéristiques
Une lentille est un milieu transparent, homogène et isotrope limité par deux dioptres
sphériques ou d’un dioptre sphérique et d’un dioptre plan.
Une lentille est dite mince lorsque les sommets S1 et S2 des deux dioptres la constituant
sont supposés confondus en un même point O.

Le centre optique d’une lentille mince est le point d’intersection O de la lentille avec l’axe
principal. Un rayon passant par le centre optique O n’est pas dévié.

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Optique Géométrique L1 AGRO

2. Formation de l’image d’un objet

• Foyer principal image F’ :


C’est l’image d’un objet réel situé sur l’axe optique à l’infini :

• Foyer principal objet F :


C’est le point objet qui donne une image réelle sur l’axe optique à l’infini :

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Optique Géométrique L1 AGRO

3. Construction géométrique de l’image d’un objet

 Tout rayon incident passant par le centre optique n’est pas dévié.
 Les rayons incidents parallèles à l’axe optique émergent en passant par le foyer principal
image F’.
 Les rayons partant du foyer principal objet F émergent parallèlement à l’axe optique.
 Deux rayons incidents parallèles et inclinés sur l’axe optique émergent en passant par le
même foyer secondaire image Fs’.
 Deux rayons émergents parallèles et inclinés sur l’axe optique proviennent du même foyer
secondaire objet Fs.

a) La construction de l’image d’un objet réel (situé dans l’espace image).


 Cas d’une lentille convergente

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Optique Géométrique L1 AGRO

 Cas d’une lentille divergente


Ici, on peut facilement se convaincre qu’il n’y a qu’un seul cas de figure : l’objet AB situé
entre −∞ et le centre optique O de la lentille.

b). La construction de l’image d’un objet virtuel (situé dans l’espace image).

4. Relations de conjugaison de la lentille

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Optique Géométrique L1 AGRO

 Remarque :

5. Doublet
En optique, un doublet est l'association de deux lentilles minces pour former un système
optique. On le caractérise généralement par la position des centres optiques des lentilles.

a) doublet non accolé


On parle de doublet non accolé lorsque les centres optiques des deux lentilles minces ne
sont pas confondus (O1 ≠ O2).

• Caractéristiques d’un doublet non accolé :

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b). Doublet accolé


On parle de doublet accolé lorsque les centres optiques O1 et O2 des deux lentilles (L1) et
(L2), de distances focales f1’ et f2’sont tels que la distance optique 𝒆 = ̅̅̅̅̅̅̅
𝑶𝟏 𝑶𝟐 peut être considérée
comme nulle.

L’ensemble donne une lentille unique de distance focale f ' telle que :

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c). Doublet afocal


Dans un tel doublet les foyers 𝐹1𝐼 et 𝐹2 sont confondus (l’intervalle optique ∆= ̅̅̅̅̅̅
𝐹1𝐼 𝐹2 = 0).

Le grandissement transversal est indépendant de la position de l'objet. On a :

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Optique Géométrique L1 AGRO

X. L’œil et la vision
L'œil est l'organe de la vision, il nous permet de capter la lumière de notre environnement
et de la convertir en message nerveux, lequel est transmis au cerveau qui l'analyse. Pour « voir »
un objet, il faut que de la lumière issue de cet objet pénètre dans l’œil, que celui-ci la transforme
en influx nerveux transmis au cerveau et que celui interprète à son tour les informations reçues.

2. Distance d’accommodation : limites de la vision nette


Lorsqu'on observe un objet lointain, l'œil normal (aussi appelé œil emmétrope) est au repos. La
distance focale du cristallin (lentille) est telle que l'image se forme au niveau de la rétine (écran).
Lorsque l'objet se rapproche, l'œil doit modifier sa distance focale pour que l'image se forme
toujours sur la rétine : le cristallin se bombe pour devenir plus convergent, sa distance focale
diminue, sa vergence augmente : on dit qu’il accommode.

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Optique Géométrique L1 AGRO

Les limites de la vision nette sont définies par les deux points :
• Le point le plus éloigné que l'œil peut voir net est appelé punctum remotum (PR). L'œil
n'accommode alors pas. Pour un œil emmétrope, ce point se situe à l'infini.
• Le point le plus rapproché que l'œil peut voir net est appelé punctum proximum (PP).
L'œil est alors au maximum de son accommodation.

3. Anomalies de la vision et corrections


a) La myopie : le cristallin est trop convergent. Le PP est plus près que pour l’œil normal
et le PR est à distance finie. La lentille correctrice est divergente.
b) L’hypermétropie : le cristallin n’est pas assez convergent. L’hypermétrope doit
accommoder pour voir à l’infini, et son PP est plus éloigné que pour l’œil normal. La
lentille correctrice est convergente.

c) L’astigmatisme : l’œil ne possède pas la symétrie de révolution. La lentille correctrice


n’est pas sphérique.
d) La presbytie : elle est liée au vieillissement de l’œil qui perd sa faculté d’accommodation
: le cristallin se rigidifie un peu et ne peut plus se déformer autant sous l’action des muscles.
Des verres à deux ou trois foyers (ou des verres à foyers progressifs) sont alors nécessaires.

 Défauts de l’œil

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