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OPTIQUE

INTRODUCTION A L’OPTIQUE

Ø   Qu’est-ce que l’optique ?


L'optique est la science qui étude :
- la lumière,
- les phénomènes lumineux et
- leurs applications
Ø   Quels sont les domaines d’application de l’optique ?
  Perception du monde: formation des images
  Instruments d’optiques : jumelles, télescope, microscope ...
  Optique cohérente (interférométrie, holographie)
  Propagation d’information (optique intégrée)
  Sources lumineuses (laser, lampe sodium, LED)

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  Détecteurs (Caméra IR, photodétecteurs, cellule photovoltaïque
  Spectroscopie
Ø   Quelles sont les différentes branches de l’optique ?
  Optique géométrique : Etude du comportement de la lumière qui rencontre des
obstacles de taille supérieure à la longueur d’onde 𝜆 de l’onde qui se propage
  Optique ondulatoire : Etude du comportement de la lumière qui rencontre des
obstacles de même dimension que 𝜆
  Optique quantique : Etude du comportement de la lumière qui rencontre des
obstacles de même dimension que 𝜆
Ø   Quelles sont les phénomènes physiques étudiés en optique?
  Optique géométrique : réflexion, réfraction, dispersion, photométrie
  Optique ondulatoire : interférences, diffraction, diffusion, polarisation
  Optique quantique : Processus atomiques, Emission de lumière, Effet
photoélectrique, effets Optiques non linéaire, interaction rayonnement matière

GENERALITES SUR L’OPTIQUE

Objectifs d’apprentissage
Ø   Savoir définir la notion de lumière.
Ø   Savoir décrire les différents modèles de lumière.
Ø   Comprendre le concept de dualité onde-corpuscule de la lumière.
Ø   Comprendre la notion de sources de lumière.
Ø   Comprendre la notion d’objet et d’image
Ø   Comprendre la notion de système optique
Ø   Définir et comprendre les propriétés des milieux utilisés en optique géométrique
Ø   Savoir résoudre des problèmes en utilisant les propriétés de lumière

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Introduction
L'optique est la science de l'étude de la lumière. Il existe plusieurs façons de décrire cette
dernière : l'optique géométrique et l'optique ondulatoire en sont les deux principales.
L'optique géométrique est la partie de l'optique qui fut historiquement la première à être
développée. Elle est basée sur la notion de rayon lumineux c'est pourquoi elle est dite
géométrique ; elle repose sur des principes et lois empiriques. Elle a pour objet principale la
formation des images à travers des systèmes optiques.

I. GENERALITES
I.1. Définition et description de la lumière
Ø   Qu’est-ce que la lumière?

La lumière est l’ensemble des rayonnements émis par un corps porté à haute température
(incandescence) ou un corps excité (luminescence). C’est une forme de transfert d’énergie.
La lumière est produite par une source, se propage dans la matière ou dans le vide jusqu’à un
récepteur qui joue le rôle de détecteur.
Ø   Quels sont les différents modèles qui décrivent la lumière?
Trois modèles permettent de décrire la lumière à savoir :

  le modèle ondulatoire,
  le modèle corpusculaire,
  le modèle de rayon lumineux.
Ø   Quelle est la nature de la lumière associée à chaque modèle?
  le modèle ondulatoire décrit la lumière comme la propagation d’une onde
électromagnétique. On parle de nature ondulatoire de la lumière.
  le modèle corpusculaire, décrit la lumière comme la propagation de particule
ou corpuscule appelé photon. On parle de nature corpusculaire.
  le modèle de rayon lumineux : aucune nature n’est associée à la lumière dans
le modèle des rayons lumineux.
Ø   Quels sont les paramètres qui décrivent la nature ondulatoire de la lumière
lumineuse?
  Pulsation 𝑤 : Grandeur liée aux variations temporelles de l’onde
Cf
𝑤= = 2𝜋𝜗 ,
ú

T: période temporelle en s et 𝜗: fréquence en Hz

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  Nombre d’onde 𝑘 : Grandeur liée aux variations spatiales de l’onde
2𝜋
𝑘=
𝜆
  Vitesse de propagation dans le vide 𝑐  : Relie la période temporelle 𝑇 à la
période spatiale 𝜆
𝜆
𝑐=
𝑇

Remarque : La lumières fait partie de la même famille que les ondes télévision, les micro-
ondes, les rayons X, les rayons gamma. La lumière visible correspond à une très faible
fraction du spectre électromagnétique.

Ø   Quelles sont les paramètres qui décrivent la nature corpusculaire de la lumière?


  la masse 𝑚  du photon : 𝑚 = 0
  la charge 𝑞  charge : 𝑞 = 0
  l’énergie 𝐸 du photon : Un photon transporte un quantum d’énergie E
?
  la quantité de mouvement 𝑝 du photon : 𝑝 =
A

Ø   Pourquoi parle-t-on de nature duale de la lumières ou de dualité onde-corpuscule


de la lumière?

On parle de dualité onde-corpuscule de lumière car le scientifique Français Lois De Broglie a


réussi à faire le lien entre la théorie corpusculaire et la théorie ondulatoire. La lumière n’est
donc plus indépendamment onde ou indépendamment corpuscule. Les deux natures sont
associées.

! !A
Cette dualité s’exprime par : 𝜆= 𝐸 = ℎ𝜐 =
ÿ è

𝑝 = 𝑚. 𝑣 : quantité de mouvement

Cette relation d’interpréter un certains phénomènes comme les interactions lumière matière

Ø   Quelles sont les terminologies qui permettent de décrire le modèle des rayon
lumineux de la lumière ?

  Le rayon lumineux : un rayon lumineux est la trajectoire suivie par la lumière


entre deux points. Il est mathématiquement représenté par, une ligne infiniment
fine.

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  Le pinceau lumineux : c’est un ensemble très peu étroit de rayon lumineux.
  Le faisceau lumineux : un ensemble plus étendu de rayons lumineux constitue
un faisceau lumineux
Ø   Quels sont les différents types de faisceau lumineux qui existe?
  Faisceau conique convergent : Tous les rayons se dirigent vers le sommet du
cône
  Faisceau conique divergent : Tous les rayons partent du sommet du cône
  Faisceau parallèle ou cylindrique : Tous les rayons sont parallèles entre eux.
Les rayons sont issus d’un point infini et converge vers un point infini

I.2 Sources de lumière

Ø   Qu’est-ce qu’une source de lumière ?


Tout objet capable d’mettre de la lumière.
Ø   Quelles sont les différentes natures d’une source de lumières?
  Source primaire : objet qui émet de la lumière produite par elle même
  Source secondaire : objet qui diffuse de la lumière préalablement absorbée.

La source qu’elle soit primaire ou secondaire si elle est assimilable à un point matériel elle est
dite ponctuelle dans le cas contraire elle est dite étendue.

Ø   Quelles sont les différentes sources de lumière?


  Sources thermiques :

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Source liées au rayonnement du corps noir dont le spectre est continue et
possèdent un maximum d’émission pour une longueur d’onde donnée.

  Sources spectrales :
Source caractérisée par l’émission d’une série de longueur d’ondes
caractéristiques de l’élément qui la constituent. Elle possède un spectre de raies
(spectre discret). Ces sources permettent de disposer d’un rayonnement
composé de quelques fréquences connues avec précision. Exemple : Lampe à
vapeur de mercure ou de sodium

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  Sources Lasers
Source monochromatique qui émet une seule longueur d’onde. Le spectre est
donc constitué d’une seule raie. Exemple : Laser He-Ne qui délivre une
lumière rouge de longueur d’onde dans le vide 𝜆/ = 632,8𝑛𝑚
Ø   Qu’appelle-t-on spectre électromagnétique ?
C’est l’ensemble des longueurs d’ondes qui compose la lumière.
Ø   Qu’est-ce qu’une lumière monochromatique ?
C’est une lumière composée d’une seule longueur d’onde appelée radiation.
Ø   Qu’est-ce qu’une lumière polychromatique ?
C’est une lumière composée plusieurs radiations.

I.3 Quelles sont les caractéristiques ou propriétés que doivent posséder un milieu de
propagation en optique géométrique ?
En optique géométrique, la lumière se propage dans un milieu matériel. Ce milieu est
caractérisé par son indice absolu ou indice de réfraction absolu. Il doit être homogène,
transparent et isotrope.
Ø   Qu’appelle-t-on indice absolu (n) d’un milieu ?
C’est le rapport de la célérité 𝐶 de la lumière dans le vide par la vitesse 𝑣 de la lumière dans
w
ce milieu.𝑛 =
¿

Ø   Qu’est-ce qu’un milieu transparent ?


C’est un milieu non absorbant susceptible de laisser passer la lumière.
Ø   Qu’est-ce qu’un milieu homogène ?
C’est un milieu dans lequel les propriétés (indice absolue, densité) sont identiques en tout
point de l'espace.
Ø   Qu’est-ce qu’un milieu isotrope ?
La notion d’isotropie en optique signifie une invariance des propriétés du milieu en fonction
de la direction de propagation de la lumière. Dire que les propriétés du milieu ne changent pas
selon la direction, revient à dire que le rayon lumineux ne serait pas dévié, ni ralenti par un
changement d'indice de réfraction ni divisé en un spectre (si l'onde lumineuse est
polychromatique ) quelle que soit la direction de propagation du rayon lumineux.

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I.4 Définition et caractéristiques de la notion de système optique (S.O)
I.4.1. Définitions
En optique, les images des objets sont formées à travers des systèmes optiques ou simplement
des instruments optiques elles même constitué d’éléments optiques simples.
Ø   Qu’appelle-t-on système optique ?
Ensemble de milieux transparents en générale homogènes séparés par des surfaces
réfractantes (dioptre) et ou réfléchissante (miroir).
Ø   Qu’appelle-t-on axe optique ou axe du système optique ?
On appelle axe optique l'axe de symétrique du S.O. orientée dans la direction du rayon
incident.
Ø   Qu’appelle-t-on plan de front ?
C’est un plan perpendiculaire à l’axe optique
Ø   Qu’appelle-t-on système optique centré?
Si toutes les surfaces possèdent le même axe de révolution.
Ø   Quelles sont les différents types de système optique ?
  Système dioptrique : systèmes constitués uniquement de dioptres
  Système catoptrique : systèmes constitués uniquement de miroirs
  Système catadioptrique : systèmes constitués uniquement de dioptres et de
miroirs
I.4.2 Caractéristiques des systèmes optiques
Un système optique qui donne une image nette et fidèle des objets doit être rigoureusement
stigmatique et rigoureusement aplanétique.
Ø   Qu’appelle-t-on stigmatisme rigoureux ?
Si l’objet est un point l’image aussi est point.
Ø   Qu’appelle-t-on stigmatisme approché ?
L’image d’un point est une tache lumineuse de taille relativement faible.
Ø   Qu’appelle-t-on Aplanétisme rigoureux ?
Si le stigmatisme rigoureux est conservé dans un plan de front
Ø   Qu’appelle-t-on aplanétisme approché ?
Si le stigmatisme approché est conservé dans un plan de front.

I.4.3. Conditions de Gauss

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Un système optique doit être rigoureusement stigmatique et aplanétique pour donner d’un
objet une image nette observable. Ce qui n’est souvent pas le cas.
On travaille dans des conditions de façon que le système soit au moins approximativement
stigmatique et aplanétique : ce sont les conditions de Gauss. En général, un système optique
peut satisfaire un stigmatisme approché en se plaçant dans les conditions de Gauss :
•   Le rayon lumineux est peu incliné par rapport à l'axe optique
•   Le rayon lumineux est peu éloigné de l'axe optique (objet de taille relativement faible
et perpendiculaire à l’axe)
Hors de ces conditions, on risque d'observer une image floue, accompagnée d’aberrations
chromatiques et géométriques

I.5. Définition et caractéristiques de la notion d’objet et d’image.


I.5.1. Définitions
Ø   Qu’appelle-t-on objet : ensemble de points sources qui diffuse ou émet de la lumière.
Ø   Qu’appelle-t-on image : En optique géométrique, une image résulte de l'intersection
de rayons ou de prolongement de rayons issus d'un même point objet. C’est donc une
représentation donnée par un système optique d’un objet.
Un objet réel ou virtuel de même une image réelle ou virtuelle peut soit être ponctuel ou
étendu.
Ø   Qu’appelle-t-on objet/image ponctuel : C’est un objet ou une image de dimensions
relativement très faibles et donc assimilable à un point matériel
Ø   Qu’appelle-t-on objet/image étendu : c’est un objet ou une image donc les
dimensions sont un peu grandes.
Ø   Qu’appelle-t-on couple de points conjugués : ensemble de 2 points qui jouent le rôle
d’objet et d’image l’un pour l’autre.

I.5.2. Caractéristiques des objets et images

Ø   Qu’appelle-t-on objet réel : la lumière provient réellement du point objet A


Ø   Qu’appelle-t-on objet virtuel : Point de rencontre d’un faisceau de rayon convergent
coupé par le système optique.

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Ø   Qu’appelle-t-on image réelle : une image 𝐴( est dite réelle si les rayons émergeant du
système passent effectivement par ce point. Elle peut donc être recueillie sur un écran
ou un film photographique.
Ø   Qu’appelle-t-on image virtuelle : une image 𝐴( est virtuelle si les rayons émergeants
du système optique semblent provenir de ce point.

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LES FONDEMENTS DE L’OPTIQUE GEOMETRIQUE

L’optique géométrique repose sur des postulats. Elle a pour but la formation des images à
travers des systèmes optiques simple et est fondée sur des lois et principes également simple.

I. Les postulats de base de l’optique géométrique.

Ø   Quelles sont les postulats de base de l’optique géométrique?


  L’optique géométrique s’applique dans les milieux transparents, homogènes et
isotropes.
  L’optique géométrique considère que la lumière se propage sous forme de
rayons: notion de rayon lumineux
  En optique géométrique la taille des systèmes étudiés est très supérieure à celle
de la longueur d’onde de la lumière qui se propage: approximation ou cadre de
l’optique géométrique (𝜆 ≪ 𝑎 )

II. Principes fondamentaux de l’optique géométrique.

Ø   Quels sont les principes fondamentaux de l’optique géométrique ?


  Principe de Fermat
  Principe de propagation rectiligne
  Principe de retour inverse de la lumière
  Principe d’indépendance des rayons lumineux

Ø   Comment énoncer des principes fondamentaux de l’optique géométrique?


  Principe de Fermat : Le chemin optique suivi par un rayon lumineux entre 2
points A et B est celui qui nécessite le minimum de temps (temps de parcours
stationnaire) : 𝑑𝐿¡ = 0
  Principe de propagation rectiligne de la lumière : dans un milieu transparent,
homogène et isotrope, la lumière se propage en ligne droite: les rayons
lumineux sont des droites.

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  Principe de retour inverse de la lumière : Si un rayon va du point A au point B,
il utilisera le même itinéraire pour faire le chemin inverse même s’il travers un
dioptre.
  Principe d’indépendance des rayons lumineux : chaque rayon lumineux est
indépendant de l'autre c’est-à-dire qu’il n’existe pas d’interaction entre deux
rayons lumineux, un rayon ne peut pas dévier un autre.

III. Les lois fondamentales de l’optique géométrique

Ø   Quels sont les phénomènes physiques observés lorsqu’un rayon de lumière arrive
à la surface de séparation de deux milieux ?
Lorsqu’une onde lumineuse rencontre une surface séparant deux milieux transparents d’indice
différents des phénomènes physiques comme la réflexion et la réfraction apparaissent.
Ø   Qu’est-ce que la réfraction ?
La réfraction est le changement de direction de propagation d’un faisceau lumineux passant
d’un milieu de propagation à un autre.
Ø   Qu’est-ce que la réflexion ?
Lorsque la lumière arrive à la surface de séparation de deux milieux d’indice différents une
partie de cette onde est renvoyée dans le même milieu tout en changeant de direction: Ce
phénomène correspond à une réflexion.

𝑁   RI : rayon incident
𝑅   𝑅′′  
IR’ : rayon réfracté
𝑖:  
𝑖Q   IR’’ : rayon réfléchi
Milieu  incident  d ’indice  
𝑛:   Σ  : surface de séparation (dioptre)
Σ  
𝐼  
NN’ : la normale à la surface

Milieu  d e  réfraction   𝑖C   𝑖:  : angle d’incidence


d’indice  𝑛C  
𝑖C  : angle de réfraction

𝑁′   𝑖Q : angle de réflexion
𝑅′  

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Remarque :
La réflexion et réfraction sont à la base de l'optique géométrique et de ses applications :
lentilles, fibres optiques, microscopes.

Ø   Quelles sont les lois fondamentales de l’optique géométrique ?


  Loi de dispersion de Cauchy
  Les lois de Descartes ou de Snell-Descartes
  Loi de Kepler
Ø   Comment énoncer les lois fondamentales de l’optique géométrique?
  Loi de dispersion de Cauchy : la valeur de l’indice absolu 𝑛 d’un milieu
change légèrement avec la longueur d’onde. Pour les matériaux en verre
l’indice s’exprime par la loi de Cauchy

A et B sont des constantes qui dépendent des


𝐵 propriétés microscopiques du milieu
𝑛(𝜆) = 𝐴 +
𝜆/ C
𝜆/  : Longueur d’onde de la lumière dans le
vide

  Les lois de Snell-Descarte


•   Première loi de de Descartes :
Le rayon incident, le rayon réfléchi, le rayon réfracté et la normale au
point d’incidence sont dans un même plan, appelé plan d’incidence. Le
rayon incident et le rayon réfléchi d’une part puis le rayon incident et le
rayon réfracté d’autre part se trouvent de part et d’autre de la normale.

•   Deuxième loi de Descartes : loi de la réflexion :


L’angle d’incidence et l’angle de réflexion sont égaux : 𝑖 ( = 𝑖.

•   Troisième loi de Descartes : loi de la réfraction :


L’indice absolu 𝑛 du milieu incident, l’indice absolu 𝑛′ du milieu de
réfraction, l’angle d’incidence 𝑖 et l’angle de réfraction 𝑟 sont liés par
la relation : 𝑛 sin 𝑖 = 𝑛′ sin 𝑖′.

  Page  88  
 
  Loi de Kepler
•   Pour faibles valeurs, l’angle d’incidence 𝑖: et de réfraction 𝑖Q  sont tels
que
𝑖:
= 𝑐𝑠𝑡
𝑖Q
§   Valable pour les angles inférieurs à 20° (parfois 10°)
§   Implique que les angles soient exprimés en radian
§   Cas particulier de la loi de réfraction de Descartes

IV. Examen des cas limites de la loi de réfraction de Descartes

La troisième loi de Descartes indique l’angle de réfraction est fonction des indices du milieu
de propagation incidente et de réfraction. L’existence d’un rayon réfracter et son
comportement si ce rayon existe dépend donc des valeurs des deux indice absolu de
réfraction. Il est donc nécessaire d’analyser cette formule.
Considérons un milieu incident d’indice 𝑛: et un milieu de réfraction d’indice 𝑛C .  On désigne
par 𝑖𝟏 l’angle d’incidence et par 𝑖𝟐 l’angle de réfraction. On rappelle que la réfringence d’un
milieu est définie par rapport à son indice absolu de réfraction. Plus l’indice est grand plus le
milieu est réfringent.

Ø   Quel est le comportement du rayon réfracté lors de la propagation d’un milieu


incident moins réfringent vers un milieu de réfraction plus réfringent (𝒏𝟏 < 𝒏𝟐 )?

Si 𝑛𝟏 < 𝒏𝟐 alors :

§   𝑖𝟏 > 𝒊𝟐
§   La réfraction a toujours lieu quel que soit l’angle d’incidence
§   Le rayon réfracté se rapproche de la normal: contenu dans le cône
définit la normale et le prolongement du rayon incident
f
§   Pour 𝑖: = , Il existe un angle limite de réfraction ou angle de
C
réfraction limite noté 𝜆 tel que

𝑛:
𝜆 = 𝑠𝑖𝑛 9: ( )  
𝑛C

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Ø   Quel est le comportement du rayon réfracté lors de la propagation d’un milieu
incident plus réfringent vers un milieu de réfraction moins réfringent (𝒏𝟏 > 𝒏𝟐 )?

Si 𝑛𝟏 > 𝒏𝟐 alors :
§   𝑖𝟏 < 𝒊𝟐
§   La réfraction n’a pas toujours lieu pour toutes les valeurs de l’angle
d’incidence
§   Quand la réfraction a lieu, Le rayon réfracté s’écarte de la normal: se
trouve à l’extérieur du cône définit la normale et le prolongement du
rayon incident
§   L’angle de réfraction supérieure, il atteint en premier sa valeur
f
maximale. Quand 𝑖C = , l’angle d’incidence atteint une valeur limite
C

appelée angle limite d’incidence noté 𝑖ùÁÏ tel que :

𝑛C
𝑖ùÁÏ = 𝑠𝑖𝑛 9: ( )  
𝑛:

§   Si 𝑖: > 𝑖ùÁÏ : le phénomène de réfraction est impossible, il y a réflexion


totale

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REFLEXION SUR LES MIROIRS

Objectifs d’apprentissage

I. Comment définir un miroir ?


I.1 Définition
Ø   Surface parfaitement réfléchissante
Ø   Surface capable de réfléchir pratiquement la totalité de la lumière incidente quel que
soit l’angle d’incidence
Ø   Système catoptrique
I.2 Exemple de miroir
Ø   Surface en verre recouverte d’une mince couche totalement réfléchissante
Ø   Cette couche peut être composée :
  d’un dépôt métallique 𝑆𝑛, 𝐴𝑙, 𝐴𝑔, 𝐴𝑢 … … )
  de minces couches d’oxyde (𝑀𝑛𝑂C )
Ø   La couche métallique est souvent recouverte d’une couche protectrice transparente
pour éviter l’oxydation du métal réflecteur.
I.3 Type de miroir
Ø   Surface plane : miroir plan
Ø   Surface incurvée : miroir sphérique, miroir parabolique

II. Les miroirs sphériques


II.1 Comment définir un miroir sphérique ?
Un miroir sphérique une portion de surface sphérique réfléchissante de centre 𝐶, de sommet
𝑆, et d’axe optique 𝐶𝑆.  
II.2 Quels sont les caractéristiques d’un miroir sphérique ?
  Le centre 𝑪  de la sphère = centre optique
  Sommet 𝑆 = sommet principal
  Le rayon de courbure 𝑅 = 𝑆𝐶 = rayon de la sphère

  Page  91  
 
  L’axe optique ou axe principale noté 𝐶𝑆  = droite perpendiculaire à la surface de
base et passant par le centre du miroir.
  Le miroir sphérique n’est pas rigoureusement stigmatique : il est donc étudier
dans les conditions de Gauss.

II.3 Quels sont les différents types de miroirs sphériques ?


En fonction du signe du rayon de courbure 𝑅 on distingue deux (2) types de miroirs
sphériques
Ø   Miroir sphérique convexe
  𝑅 = 𝑆𝐶 > 0
  Le rayon incident rencontre une surface réfléchissante bombée
  Un miroir convexe est divergent
Ø   Miroir sphérique concave
  𝑅 = 𝑆𝐶 < 0
  Le rayon incident rencontre une surface réfléchissante creuse
  Un miroir concave est convergent
 
II.4 Comment modéliser ou représenter un miroir sphérique?

Ø   Miroir convexe

i S   C  
i ’ I

A S A F C

Dans les conditions générales Dans les conditions de Gauss

  Page  92  
 
Ø   Miroir concave

i
i S  
F C  
A C A’

Dans les conditions générales Dans les conditions de Gauss

II.5 Comment définir les foyers principaux et distance focale pour un miroir sphérique ?
Ø   Foyer principal objet 𝑭  : point objet de l’axe dont le conjugué image se trouve à
l’infini sur l’axe
Ø   Distance focale objet 𝒇  : distance algébrique entre le sommet 𝑺 et le principal objet 𝑭 :

{
𝑹
zzzz =  
𝒇 = 𝑺𝑭
𝟐
Ø   Foyer principal image 𝑭(  : point image de l’axe dont le conjugué objet se trouve à
l’infini sur l’axe
Ø   Distance focale image 𝒇′  : distance algébrique entre le sommet 𝑆 et le principal objet
𝐹′ : z
zzzz = 𝑅  
𝑓′ = 𝑆𝐹′
2

Remarque : Un miroir sphérique possède un double foyer qui se fait office de foyer
objet et de foyer image : les points 𝐹  𝑒𝑡  𝐹′ sont confondus et se situent au milieu du
segment 𝑆𝐶 .  

II.6. Comment définir la vergence d’un miroir sphérique ?


La vergence V ou la convergence C d’un miroir sphérique plongé dans l’air est définie
par :
2 𝑉  𝑒𝑠𝑡  𝑒𝑛  𝑑𝑖𝑜𝑝𝑡𝑟𝑖𝑒   𝛿 𝑜𝑢  𝑚9:  
     𝑉 = − zzzz  
𝑆𝐶 𝑆𝐶  𝑒𝑠𝑡  𝑒𝑛  𝑚𝑒𝑡𝑟𝑒  

  Page  93  
 
II.7 Quelles informations fournie la vergence d’un miroir ?

Le signe de la vergence du miroir permet d’identifier sa nature à savoir convergent ou


divergent :
Ø   Si 𝑉 > 0, le miroir est convergent
Ø   Si 𝑉 < 0, le miroir est divergent

II.8 Comment déterminer analytiquement la position et la taille de l’image d’un objet à


travers un miroir sphérique ?
Pour déterminer la position on utilise les relations dite de conjugaison et pour la taille ou la
grandeur on utilise les relations de grandissement. Dans les conditions de Gauss, les relations
utilisées sont résumées dans le tableau suivant.

Relations de conjugaison Relation de Grandissement


(Position) (Taille)
Origine au centre 1 1 2 𝐴′𝐵′ 𝐶𝐴′
+ = g = =
Descartes 𝐶𝐴′ 𝐶𝐴 𝐶𝑆 𝐴𝐵 𝐶𝐴
Origine au sommet 1 1 2 𝐴′𝐵′ 𝑆𝐴′
+ = g = =−
Descartes 𝑆𝐴′ 𝑆𝐴 𝑆𝐶 𝐴𝐵 𝑆𝐴
Origine au foyer 𝑓 𝐹𝐴′
𝐹𝐴. 𝐹𝐴′ = 𝑓 C g = − =−
Newton 𝐹𝐴 𝑓

II.9 Comment construire l’image d’un objet plan à travers un miroir sphérique ?
Pour construire l’image 𝐴( 𝐵( d’un objet plan 𝐴𝐵, on peut tracer trois rayons particuliers mais
deux (2) rayons parmi les trois suffisent.
Ø   Le rayon incident passant par le point 𝐵 et le centre 𝐶 revient sur lui-même.
Ø   Le rayon incident issu de l’infini, parallèle à l’axe optique passant par 𝐵 revient en
passant par le foyer image 𝐹′ après réflexion sur le miroir.
Ø   Le rayon incident passant par 𝐵 et le foyer objet 𝐹 revient parallèlement à l’axe
optique après réflexion sur le miroir.

  Page  94  
 
B I

A’
A C F
B’

Schéma générale

II.10 Comment déterminer les caractéristiques de l’image d’un objet à travers un miroir
sphérique ?
Déterminer les caractéristiques de l’image revient à déterminer sa nature (réelle ou virtuelle),
sons sens (droit ou renversée), sa taille (réduite ou agrandie)

Ø   Informations fournies par la position : nature


  𝑆𝐴′ position de l’image :
o   𝑆𝐴′ > 0, image virtuelle
o   𝑆𝐴′ < 0, image réelle
  𝑆𝐴 position de l’objet :
o   𝑆𝐴 > 0, objet virtuel
o   𝑆𝐴 < 0, objet réel
Ø   Informations fournies par le grandissement transversal 𝜸
  Signe de 𝜸  : sens de l’image
o   𝛾 > 0, image droite par rapport à l’objet
o   𝛾 < 0, image renversée par rapport à l’objet
  Valeur absolue de 𝜸  : taille de l’image
o   𝛾 > 1, image agrandie (image plus grande que l’objet)
o   𝛾 < 1, image réduite (image de taille plus petite que l’objet)

  Page  95  
 
Application
On considère un miroir sphérique concave de rayon 20 cm.
A-   Un objet de 0.5 cm de haut est placé à la distance de 30 cm avant le miroir.
1-   Calculer la distance focale de ce miroir.
2-   Déterminer la position de l’image.
3-   Calculer le grandissement puis en déduire la taille de l’image et la nature de l’image.
4-   Faire la construction.
B-   L’objet est placé cette fois-ci à 15 cm du miroir
1-   Faire la construction
2-   Quelle est la nature de l’image ?

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LE PRISME ET LES MILIEUX DISPERSIFS

Objectifs d’apprentissage
Ø   Étudier du trajet de la lumière à travers un prisme,
Ø   Savoir construire la marche d’un rayon à travers un prisme,
Ø   Connaître les relations du prisme,
Ø   Connaître et exploiter les conditions d’émergence des rayons d’un prisme
Ø   Savoir utiliser les relations du prisme pour résoudre un problème,
Ø   Comprendre et exploiter le phénomène de dispersion d’une lumière polychromatique
par un prisme.

I. Le prisme
I.1 Quelle est la constitution d’un prisme ?

Ø   Milieu transparent, homogène, isotrope


Ø   Association de 2 dioptres plans non parallèles

I.2 Quelles sont les propriétés d’un prisme ?

Ø   Arête du prisme : intersection des deux plans


Ø   Angle au sommet 𝐴  : angles entre les 2 dioptres

I.3 Comment représente-t-on le prisme

Face  d’entrée   Face  


d’entrée  
Face  de  
A  
A   sortie  

Face  de  
sortie  

Arete    
Base   Base  
Du  prisme  

  Page  97  
 
I.4 Quelles sont les conditions d’études du prisme ?

Ø   Les faces du prisme sont en contact avec le même milieu extérieur d’indice absolu 𝑛
Ø   Le prisme, d’indice 𝑛( , est plus réfringent que le milieu extérieure (𝑛( > 𝑛)

II. Marche d’un rayon lumineux à travers le prisme


II.1 Quel est le principe de construction de la marche d’un rayon à travers un prisme ?

Ø   Le rayon incident arrive sur la face d’entrée avec un angle d’incidence 𝑖 par rapport à
la normale de cette face,
Ø   Il est transmis à l’intérieure du prisme en se rapprochant de la normale : propagation
vers un milieu plus réfringent,
Ø   Ce rayon transmis émerge du prisme par la face de sortie avec un angle d’émergence
𝑖 ( en s’écartant de la normale : propagation vers un milieu moins réfringent.

II.2 Comment représenter la marche d’un rayon à travers le prisme ?

D  
I’
I
i’
i
r r'
R’
R

II.3 Quelles sont les notations relatives à la représentation de la marche d’un rayon à
travers un prisme ?

Ø   𝑖  : angle d’incidence,
Ø   r  : angle de réfraction ou angle réfracté,
Ø   𝑟 ( : angle d’incidence interne,
Ø   𝑖 (  : angle d’émergence
Ø   𝐴  : angle au sommet,
Ø   𝐷  : déviation = angle entre le rayon incident et le rayon émergent.

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Remarque :

Dans le cas où le prisme est plongé dans un d’indice inférieur à celui du prisme, le rayon
émergent est toujours dévié vers la base du prisme.

III. Quelles sont les formules du prisme ?


On considère un prisme d’angle au sommet 𝐴, d’indice 𝑛 plongé dans un milieu d’indice 𝑛/ .
On dispose de quatre formules pour le prisme.

Ø   Application des lois de Descartes


  𝑛/ sin 𝑖 = 𝑛 sin 𝑟
  𝑛/ sin 𝑖 ( = 𝑛 sin 𝑟 (
Dans ce programme on examinera le cas où le prisme est plongé dans l’air c’est-à-
dire 𝑛/ = 1
Ø   Autres formules du prisme
  𝐴 = 𝑟 + 𝑟 (
  𝐷 = 𝑖 + 𝑖 ( − 𝐴
Application 1 :
1)   Ecrire les formules d’un prisme d’indice 𝑛  plongé dans l’air d’indice 𝑛/ = 1.
2)   Pour 𝑛/ = 1,  𝑛 = 1,5  𝑒𝑡  𝐴 = 60°,  compléter le tableau de valeur suivant :
i(°) r(°) r'(°) i'(°) D(°)
0
10
20
27,9
30
40
48,59
50
60
70
80
90

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IV. A quelles conditions un rayon incident arrivant sur le prisme par la face d’entrée
peut-il émerger par la face de sortie ?
Soit un prisme d’angle au sommet 𝐴, d’indice 𝑛 plongé dans un milieu d’indice 𝑛/ . Un rayon
incident émerge du prisme à 2 conditions.

Ø   1ere condition d’émergence : Condition sur l’angle d’incidence

L’angle d’incidence doit appartenir au domaine d’émergence définit par:


f
𝑖/ ≤ 𝑖 ≤ C

e e
Avec 𝑖/ = 𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛[e sin  (𝐴 − 𝑟ùÁÏ   )] et 𝑟ùÁÏ = 𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛( eê )
ê

Ø   2ere condition d’émergence : Condition sur l’angle au sommet A du prisme

L’angle au sommet du prisme doit avoir une valeur telle que:

𝐴 ≤ 2𝑟ùÁÏ
Avec
𝑛/
𝑟ùÁÏ = 𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛( )
𝑛

Les deux conditions doivent être simultanément vérifiées


!
Application directe :

1)   Ecrire les relations sur la condition d’émergence pour un prisme d’indice 𝑛 plongé
dans l’air d’indice 𝑛/ = 1.  
2)   Un rayon lumineux arrivant sur un prisme d’angle 𝐴 = 60°, dindice 𝑛 = 1,5 plonger
dans l’air peut-il émerger ?

V. Comment varie la déviation 𝑫 du prisme en fonction de l’angle d’incidence 𝒊  ?

Ø   Quand l’angle d’incidence augmente à partir de sa valeur minimale 𝑖/ pour


laquelle le rayon émergent est défini, la déviation 𝐷, diminue à partir d’une valeur
𝐷/ , passe par un minimum 𝐷Ï pour une valeur de 𝑖 = 𝑖Ï et augmente pour des
valeurs de l’angle d’incidence 𝑖 > 𝑖Ï .
Ø   Au minimum de déviation 𝐷Ï , les angles d’incidence et d’émergence sont égaux
c’est-à-dire (𝑖 = 𝑖 ( = 𝑖Ï ), de même les angles de réfraction et d’incidence interne
sont égaux c’est-à-dire (𝑟 = 𝑟 ( = 𝑟Ï ).

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VI. Quelles sont les relations du prisme au minimum de déviation ?

Au minimum de déviation, l’angle d’incidence 𝑖Ï , l’angle de réfraction 𝑟Ï et la déviation 𝐷Ï


ont pour expression :

¡ e ¡
𝑟Ï = , 𝑖Ï = 𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛[ sin  ( )] et 𝐷Ï = 2𝑖Ï − 𝐴
C eê C

VII. Quel est l’intérêt d’étudier le prisme au minimum de déviation ?

Les relations du prisme au minimum de déviation permette de calculer l’indice du verre dans
lequel le prisme est taillé.

𝐷Ï + 𝐴
𝑛/ sin  ( )
𝑛= 2
𝐴
sin  ( )
2

𝑛/  é𝑡𝑎𝑛𝑡  𝑙 ( 𝑖𝑛𝑑𝑖𝑐𝑒𝑑𝑢  𝑚𝑖𝑙𝑖𝑒𝑢  𝑑𝑎𝑛𝑠  𝑙𝑒𝑞𝑢𝑒𝑙  𝑙𝑒  𝑝𝑟𝑖𝑠𝑚𝑒  𝑒𝑠𝑡  𝑝𝑙𝑜𝑛𝑔é

VIII. Comment se comporte un prisme vis-à-vis d’une lumière polychromatique ?

Ø   Une lumière polychromatique est composée de plusieurs longueurs d’onde


Ø   Prenons par exemple 𝜆½  pour la lumière rouge 𝜆  pour la lumière bleue et 𝜆¬ pour la
lumière violette
Ø   Le prisme étant constitué de verre son indice obéit à la loi de dispersion de Cauchy
𝑛 𝜆 =𝐴+ au deuxième ordre.
èc
Ø   L’indice du prisme prend donc une valeur particulière pour chaque longueur d’onde la
traversant ainsi donc 𝑛½ = 𝑛 𝜆½ ≠ 𝑛¬ = 𝑛(𝜆¬ ).
Ø   L’angle d’émergence 𝑖′ et de déviation 𝐷 sont alors particulière pour chaque longueur
d’onde et ceci pour la même valeur de l’angle d’incidence.
Ø   Chaque couleur émerge du prisme avec angle particulière.
Ø   La lumière polychromatique arrivant sous la même incidente est donc décomposée en
ces différentes couleurs. La lumière polychromatique est décomposée en ces
différentes radiations. On parle de monochromatisation de la lumière.
Ø   L’indice absolu 𝑛  décroit quand la longueur d’onde 𝜆   augmente
Ø   La déviation 𝐷 diminue quand la longueur d’onde augmente : dans le domaine du
visible la lumière violet sera donc la plus déviée et la lumière rouge la moins déviée.

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LENTILLES MINCES
I. Généralités
I.1 Comment définir une lentille sphérique mince ?
Ø   Lentille sphérique : milieu homogène transparent et isotrope d’indice 𝑛  limité par deux
dioptres dont l’un au moins est sphérique.
Ø   Lentille sphérique mince : Une lentille est dite mince lorsque l’on peut considérer que
les sommets S1 et S2 des deux dioptres sont à peu près confondus en un même point
O appelé centre optique de la lentille. Soient e = 𝑆: 𝑆C    ; 𝑅: = 𝑆: 𝐶:  ; 𝑅C = 𝑆C 𝐶C , alors
les conditions suivantes doivent être simultanément satisfaites : e ≪ 𝑅:  ; e ≪ 𝑅C  et
e ≪ 𝑅: − 𝑅C .
I.2 Quelles sont les différentes catégories de lentille ?
On distingue six sortes de lentilles regroupées en deux grandes catégories ou deux familles : à
savoir les lentilles à bords minces et les lentilles à bords épais.

-2 dioptres sphériques
𝑅: =𝑆: 𝐶: > 0
Biconvexe -Centres situés de part et
𝑅C =𝑆C 𝐶C < 0
d’autre de la lentille
Lentilles à -2 dioptres sphériques 𝑅: =𝑆: 𝐶: > 0
Ménisque
bords minces - Centres situés de même 𝑅C =𝑆C 𝐶C > 0
convergent
côté de la lentille 𝑅: > 𝑅C
-1 dioptre sphérique 𝑅: =𝑆: 𝐶: > 0
Plan-convexe
-1 Dioptre plan 𝑅C =𝑆C 𝐶C = ∞
-2 dioptres sphériques
𝑅: =𝑆: 𝐶: < 0
Biconcave - Centres situés de part et
𝑅C =𝑆C 𝐶C > 0
d’autre de la lentille
Lentilles à -2 dioptres sphériques 𝑅: =𝑆: 𝐶: < 0
Ménisques
bords épais - Centres situés de même 𝑅C =𝑆C 𝐶C < 0
divergent
côté de la lentille 𝑅: < 𝑅C
-1 dioptre sphérique 𝑅: =𝑆: 𝐶: = ∞
Plan-concave
-1 Dioptre plan 𝑅C =𝑆C 𝐶C > 0

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I.3 Comment modéliser les différentes catégories de lentille ?

Ø   Les trois sortes de lentilles minces à bords minces sont modélisées par :

O   Axe  optique  

Ø   Les trois sortes de lentilles minces à bords épais sont modélisées par :

O   Axe  optique  

I.4 Comment définir foyers principaux, foyers secondaires, plans principaux, vergence
d’une lentille ?
Ø   Foyer principal objet 𝑭  : point objet de l’axe dont le conjugué image se trouve à
l’infini sur l’axe
Ø   Distance focale objet 𝒇  : distance algébrique entre le centre optique 𝑂 et le principal
objet 𝐹 :  

zzzz  
𝒇 = 𝑶𝑭

Ø   Foyer principal image 𝑭(  : point image de l’axe dont le conjugué objet se trouve à
l’infini sur l’axe

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Ø   Distance focale image 𝒇′  : distance algébrique entre le centre optique 𝑂 et le principal
objet 𝐹′ :
 

zzzzz  
𝑓′ = 𝑂𝐹′

Ø   Plan focal objet : Plan perpendiculaire à l’axe optique passant par le foyer principal
objet.
Ø   Plan focal image : Plan perpendiculaire à l’axe optique passant par le foyer principal
image.
Ø   Foyer secondaire objet 𝑭𝑺 : tout point du plan focal objet autre que le foyer principal
objet.
Ø   Foyer secondaire image 𝑭(𝑺  : tout point du plan focal image autre que le foyer principal
image.
Ø   Axe secondaire : toute droite passant par le centre optique 𝑂 et le foyer secondaire
objet 𝑭𝑺 ou encore toute droite passant par le centre optique 𝑂 et un foyer secondaire
image 𝑭(𝑺  .
Ø   Vergence : la vergence 𝑉 ou parfois la convergence 𝐶 d’une lentille mince plongé
dans l’air est définie par :

 
: : :
𝑉= ou 𝑉 = (𝑛 − 1)( zzzzzzz − zzzzzzz)
W‚ ƒé wé ƒc wc
 
V s’exprime en 𝑚9:  𝑜𝑢  𝛿  𝑒𝑡  𝑙𝑒𝑠  𝑑𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒𝑠  𝑒𝑛  𝑚𝑒𝑡𝑡𝑟𝑒

 
II. Construction et caractéristiques des images
II.1. Comment construire l’image 𝑨′𝑩′ d’un objet 𝑨𝑩  perpendiculaire en 𝑨 à l’axe
optique ?
La construction de l’image  𝑨′𝑩′de l’objet 𝑨𝑩 repose sur l’utilisation de 3 rayons suivants,
valables aussi bien pour les lentilles convergentes que pour les lentilles divergentes.

Ø   Rayon (1) : le rayon incident arrivant sur la lentille parallèlement à l’axe optique et
passant par 𝐵, passe par le foyer image 𝐹 ( après avoir traversé la lentille.

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Ø   Rayon (2) : le rayon incident passant par le centre optique O n’est pas dévié ;
Ø   Rayon (3) : le rayon incident passant par le point 𝐵 et le foyer objet 𝐹, repart
parallèlement à l’axe optique après avoir traversé la lentille.

Remarque :
  Si le point 𝑩   et ou le foyer objet 𝑭 sont virtuels, alors le rayon incident semble passé
par ces points.
  Si le foyer image 𝑭′ est virtuel, alors le rayon réfracté semble provenir de ce point.

II.2. Comment déterminer algébriquement la position et la taille d’une image 𝑨′𝑩′?

On appelle relation de conjugaison, les relations qui permettent d’obtenir la position et la


grandeur de l’image lorsque l’on connait la position et la grandeur de l’objet. Le
grandissement transversal est le rapport entre la taille de l’image et celle de l’objet.

Position Grandissement
Origine au centre optique : 1 1 1 𝑂𝐴′
− = g =
formules de Snell-Descartes 𝑂𝐴′ 𝑂𝐴 𝑓′ 𝑂𝐴
Origine aux Foyers : 𝐹′𝐴′. 𝐹𝐴 = −𝑓′C 𝑓′ 𝐹′𝐴′
g = =
Formules de Newton 𝐹𝐴 𝑓

Déterminer les caractéristiques de l’image revient à déterminer sa nature (réelle ou virtuelle),


sons sens (droit ou renversée), sa taille (réduite ou agrandie)

Ø   Informations fournies par la position : nature


  𝑂𝐴′ position de l’image :
o   𝑂𝐴′ > 0, image réelle
o   𝑂𝐴′ < 0, image virtuelle
  𝑂𝐴 position de l’objet :
o   𝑂𝐴 > 0, objet réel
o   𝑂𝐴 < 0, objet virtuel
Ø   Informations fournies par le grandissement transversal 𝜸
  Signe de 𝜸  : sens de l’image

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o   𝛾 > 0, image droite par rapport à l’objet
o   𝛾 < 0, image renversée par rapport à l’objet
  Valeur absolue de 𝜸  : taille de l’image
o   𝛾 > 1, image agrandie (image plus grande que l’objet)
o   𝛾 < 1, image réduite (image de taille plus petite que l’objet)
Application :
A partir de construction géométrique, compléter le tableau suivant
1)   La lentille est convergente
Objet réel situé Objet réel situé Objet virtuel
entre -∞ et F entre F et O situé entre O et +∞
Caractéristiques
de l’image

2)   La lentille est divergente

Objet réel situé entre -∞ Objet virtuel situé Objet virtuel situé entre
et O entre O et F F et +∞
Caractéristiques
de l’image

III. Comment étudier une association de lentilles minces ?


L’association de deux lentilles minces constitue ce que l’on appelle un doublet. Si les deux
lentilles peuvent être considérées comme confondus, le doublet est accolé, dans le cas
contraire il est dit non accolé
Dans tous les cas il s’agit de transformer deux lentilles L1 (O1 ; F1 ; F’1 f1 ; f’1) et L2 (O2 ; F2 ;
F’2 f2 ; f’2) en une lentille L (O; F; F’; f; f’).
III.1 Cas des lentilles minces accolées.
Les centres optiques O1 et O2 des deux lentilles sont considérés comme confondus en un seul
point O. Dans ce cas le doublet se comporte comme une lentille mince unique de centre
optique O et de distance focale f’ telle que :

: : :
= +
W‚ Wé‚ Wc‚

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la vergence 𝑉 de l’association est définie par

𝑉 = 𝑉: + 𝑉C

III.2 Cas des lentilles minces non accolées


Les centres optiques O1 et O2 des deux lentilles sont alors distants de d avec 𝑂: 𝑂C = 𝑑
Un doublet non accolé est caractérisé par son symbole, ensemble de trois nombres entiers p,
q, r noté (p, q, r) tel que :
𝑓 ( 𝑑 𝑓C(
= = =𝑎
𝑝 𝑞 𝑟
Si on note ; F1 ; F’1 les foyers objets et image de la lentille d’entrée L1 et F2 ; F’2 les foyers
objets et image de la lentille de sortie L2. On appelle intervalle optique du doublet noté Δ, la
mesure algébrique : ∆= 𝐹:( 𝐹C
Si on note F; F’ les foyers objet et image du doublet alors leur positions sont données par :
(𝑓:( )C
𝐹: 𝐹 = −

(𝑓C( )C
𝐹C( 𝐹 ( =

On montre que la distance focale image f’ du doublet s’exprime simplement en fonction des
distances focales images f’1 et f’2 des deux lentilles selon la formule de Gullstrand
1 1 1 𝑑
= + −
𝑓 ( 𝑓:( 𝑓C( 𝑓:( ∙ 𝑓C(
Remarque : Si d=0, on retrouve le cas du doublet accolé.

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