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SPECTROSCOPIE
Explication d’un nombre de phénomènes
• Phénomènes se manifestent de
diverses manières mais tous
gouvernés par un nombre limité de
principes généraux, relativement
simples
• Les ondes électromagnétiques
• Une onde électromagnétique comporte à la fois un champ électrique et un champ
magnétique oscillant à la même fréquence. Ces deux champs, perpendiculaires l’un par
rapport à l’autre se propagent dans un milieu selon une direction orthogonale (figure ci-
dessous).
La propagation de ces ondes s’effectue à une vitesse qui dépend du milieu considéré. Dans le
vide, la vitesse de propagation est égale à 3.108 m.s-1.
NATURE ET PROPAGATION D’UNE ONDE ÉLECTROMAGNÉTIQUE
Une onde électromagnétique est caractérisée par
plusieurs grandeurs physiques :
où
- λ : longueur d’onde de l’onde électromagnétique
- c : vitesse de la lumière (3.108 m.s-1)
- ν : la fréquence de l’onde
• Par conséquent, plus la longueur d'onde est petite,
plus la fréquence est élevée, et réciproquement.
Le spectre électromagnétique
Rayonnement électromagnétique =
flux de particules : les photons ou quanta,
se déplaçant à la vitesse de la lumière
• orbitales moléculaires s
Dans le cas où les 2 orbitales atomiques s ont le même axe de symétrie, on
obtient une orbitale moléculaire s et une s *
Interaction matière-rayonnement
ΔE = hn
Processus à la base des
phénomènes spectroscopiques
Absorption Diffusion
Emission
Deux conditions pour que la transition soit
permise:
Une molécule absorbera une radiation de fréquence n s’il existe des transitions
Eexcité
n : fréquence
l: longueur d’onde
∆E = hn = hc/l = hcn
n : nombre d’onde
Efondamental
- dans un atome :
l’absorption du rayonnement donne naissance à une seule raie spectrale
Etat d'énergie excité
Transition électronique
Rapport ≈ 1000:50:1
Loi de Beer-Lambert
•Un milieu homogène traversé par de la lumière absorbe une partie de celle-ci ; les
différentes radiations constituant le faisceau incident sont différemment absorbées
suivant leur longueur d'onde et les radiations transmises sont alors caractéristiques
du milieu.
La grande stabilité des liaisons σ des composés organiques se traduit par un écart important
entre les niveaux orbitalaires frontières correspondants. Cette transition d'un électron d'une
OM liante σ dans une OM antiliante σ * demande beaucoup d'énergie ; elle est intense et
située dans le lointain UV, vers 130 nm (λmax, éthane = 135 nm, ε= 10 000). C'est pourquoi
les hydrocarbures saturés, tels l'hexane ou le cyclohexane, qui ne présentent que des
liaisons de type σ, sont pratiquement transparents dans le proche UV.
Le cyclohexane et l'heptane constituent de bons solvants d'un point de vue optique ; à 200
nm l'absorbance est de 1, pour une épaisseur traversée de 1 cm. C'est la longueur d'onde
limite pour l'usage de ces solvants. Malheureusement, leur pouvoir de solvatation est
insuffisant pour dissoudre les composés très polaires.
s* s*
p* p*
- Transition n→ σ *
n hv
n
p p
s s
Le transfert d'un électron d'une paire libre (doublet n) des atomes O, N, S, X
à un niveau σ* est observé pour les alcools vers 180 nm, pour les amines vers
220 nm, pour les éthers vers 190 nm ainsi que pour les dérivés halogénés.
Cette transition d'intensité moyenne, se situe à l'extrême limite du proche
UV.
Exemples
méthanol : λmax= 183 nm (ε= 500); éther λmax= 190 nm ε= 2 000)
éthylamine :λmax = 210 nm (ε= 800).
s* s*
-Transition n→π* p* p*
n hv
n
p p
n p*
s s
Cette transition résulte du passage d'un électron d'une OM non-liante n à une
OM antiliante π*. Ce type de transition est rencontré, dans le cas des
molécules qui comportent un hétéroatome porteur de doublets
électroniques libres appartenant à un système insaturé. La plus connue est
celle qui correspond à la bande carbonyle, facilement observable, située
entre 270 et 280 nm. Le coefficient d'absorption molaire est faible : pour
l'éthanal par exemple, λmax= 293 nm et ε= 12 (éthanol). La polarité de la
liaison est modifiée après absorption du photon. Ceci permet de comprendre
pourquoi la nature du solvant peut influer sur la position de la bande
d'absorption.
- Transition π→π*
Les composés, qui possèdent une double liaison éthylénique isolée, conduisent à
une forte bande d'absorption vers 170 nm (éthylène λmax = 165 nm, ε= 16 000)
dont la position dépend de la présence de substituants hétéroatomiques.
s* s*
p* p*
hv
p p
s s
Les transitions n → π* et n → σ* : intensité relativement faible car
en partie interdites
λ nm
200 400
Groupements chromophores isolés
Les groupements chromophores des composés organiques sont, à la
ressemblance des fonctions, des groupements d'atomes responsables
d'absorptions caractéristiques. Par extension, le chromophore correspond
au site qui est dans la molécule, à l'origine de la transition électronique.
Les molécules appelées chromogènes sont formées d'un squelette porteur
d'un ou de plusieurs chromophores. Pour une série de composés possédant
le même chromophore, la position ainsi que l'intensité des bandes
d'absorption restent sensiblement constantes, sauf s'il y a accumulation de
plusieurs chromophores à proximité les uns des autres. Lorsque les
chromophores sont isolés, c'est-à-dire séparés par au moins deux liaisons
simples, on observe uniquement la superposition des effets individuels.
Chromophores élémentaires lmax (nm) emax (L.mol-1.cm-1)
- Effet hypsochrome
Il existe des transitions pour lesquelles la polarité du chromophore diminue quand on passe de
l'état fondamental à l'état excité. Il en est ainsi pour la transition n®p* du carbonyle des
cétones en solution. Avant absorption, la polarisation C+-O- sera d'autant plus stabilisée que le
composé sera en présence d'un solvant polaire dont les molécules seront attirées par effet
électrostatique autour du soluté. Ceci aura pour effet de nécessiter plus d'énergie pour
provoquer la transition électronique n®p*, d'où un déplacement du maximum d'absorption
correspondant vers les courtes longueurs d'ondes (effet hypsochrome) comparativement à la
position de la bande d'absorption de ce chromophore dans un solvant non-polaire. L'état excité
étant atteint rapidement, la cage de solvant qui entoure le carbonyle n'a pas le temps de se
réorienter pour stabiliser la situation après absorption du photon. Cet effet s'observe
également pour la transition n®s*. Il est accompagné d'une variation du coefficient
d'absorption e
.
-Effet bathochrome
Pour les solutés peu polaires, il n'y a pas d'effet d'orientation des molécules
de solvant autour des molécules de soluté. Si le moment dipolaire du
chromophore augmente au cours de la transition, l'état final sera plus
solvaté. On rencontre cette situation pour la transition p®p* des
hydrocarbures éthyléniques dont la double liaison de départ est moins polaire
avant qu'après absorption du photon. Un solvant polaire a donc pour effet de
stabiliser la forme excitée, ce qui favorise la transition : on observe un
déplacement vers les grandes longueurs d'ondes. Cet effet bathochrome est
défini par rapport au spectre obtenu dans un solvant non polaire. En résumé,
l'étude du déplacement et des variations d'intensité des bandes d'absorption
par effet de la polarité des solvants peut aider à reconnaître la nature
électronique des transitions observées.
*
Effets de solvant :
Effets de la conjugaison :
2 227 nm
Butadiène
263 nm
3
CH3-(CH=CH)6-CH3
352 nm
6
CH3-(CH=CH)9-CH3 9 413 nm
Effet de la conjugaison des chromophores:
λ : effet bathochrome
λ : effet hypsochrome
ε : effet hyperchrome
ε : effet hypochrome
Source lumineuse
Elle est constituée par :
Une lampe à décharge au deutérium utilisée dans le domaine de 190 à 400 nm avec un
maximum d'émission à 652,1nm.
lampe UV au deutérium
Une lampe à incandescence à filament de tungstène pour la région allant de 350 à 800 nm.
- Cuves en plastique : elles sont bon marché mais elles ne résistent pas à la plupart
des solvants organiques :
- polystyrène optique : domaine : 350 - 800 nm
- PMMA : domaine : 250 - 800 nm
- Cuves en quartz : pour obtenir des spectres dans l'UV lointain, mais ce sont les
plus coûteuses, domaine : 200 - 800 nm
Détecteur
photodiode (semi-conducteur)(transformation du signal lumineux en signal électrique)
Lorsqu'un photon rencontre un semi-conducteur, il peut transférer un électron de la bande
de valence (niveau énergétique bas) vers la bande de conduction (niveau énergétique
haut) en créant une paire électron - trou. Le nombre de paires électron - trou est fonction
de la quantité de lumière reçue par le semi-conducteur qui peut donc être utilisé en tant
que détecteur optique.
Détecteur
barrette de diodes
L'emploi d'une barrette de diodes permet une mesure simultanée sur toute
l'étendue du spectre. Une barrette CCD est un alignement de photodiodes de
petites dimensions (14µm x 14 µm) qui fonctionnent en intégrateur de lumière.
La charge qui apparaît dans une photodiode est proportionnelle à l'exposition,
c'est à dire au produit de l'éclairement par le temps de pose et elle dépend de la
longueur d'onde. A la fin de la pose, le contenu des capteurs est transféré dans
un registre analogique à décalage et une nouvelle pose commence. Ce registre
transmet les données mémorisées en mode série, c'est à dire l'une après l'autre à
un rythme fixé par l'électronique de commande de la barrette CCD. Ces données
apparaissent sous forme de tension. Dans le spectrophotomètre Mécacel, ces
tensions sont converties en un tableau de nombres par l'interface qui relie le
spectrophotomètre à l'ordinateur. Le logiciel traite ce tableau de valeurs.
Couplé à un ordinateur, le spectrophotomètre permet de tracer très rapidement
des spectres d'absorption. Le logiciel gère le temps de pose du capteur CCD.
Détecteur
photomultiplicateur
Une radiation incidente arrache un électron de la cathode par effet
photoélectrique. Cet électron est alors accéléré vers une seconde
électrode appelée dynode portée à un potentiel supérieur. L'énergie de
l'électron incident est suffisante pour arracher plusieurs autres électrons
et ainsi de suite, d'où l'effet multiplicatif. Pour un électron arraché sur la
cathode on peut récupérer jusqu'à 106 électrons sur l'anode.
Applications
Détermination d'une concentration inconnue
Courbe d'étalonnage
Pour connaître les concentrations des deux substances J et R dans un mélange, il est tout
d'abord nécessaire de déterminer les coefficients d'absorption de chaque composé aux
deux longueurs d'onde de travail (eJ,lJ , eJ,lR, eR,lJ et eR,lR). On effectuera pour cela quatre
étalonnages tels que décrit dans le cas d'une substance pure.
Puis, on mesure l'absorbance du mélange aux deux longueurs d'onde lJ et lR. Connaissant
eJ aux deux longueurs d'onde (eJ,lJ et eJ,lR) et e R aux deux mêmes longueurs d'onde (eR,lJ
et eR,lR) on résout le système suivant obtenu pour ces deux longueurs d'onde .
AlJ= l. (eJ,lJ . [J] + eR,lJ . [R])
AlR = l. (eJ,lR . [J] + eR,lR . [R])
C'est un système de deux équations linéaires à deux inconnues dont la résolution donne
les concentrations en J et en R cherchées.
Limites de validité de la loi de Beer-Lambert :
- solutions diluées (c < 0,01 M)
- absence d’interactions soluté-solvant
- lumière monochromatique (impossible dans l’absolu)
- influence de la lumière parasite, éviter de travailler à A > 1,5
Applications
Les points isobestiques sont aussi utilisés en biochimie clinique, comme méthode
d'assurance qualité, afin de vérifier la précision sur une longueur
d'onde d'un spectrophotomètre. Cela est réalisé en mesurant le spectre d'une
substance étalon pour deux conditions pH différentes (en dessus et au-dessous
du pKa du composé). Les substances utilisées comme standard comprennent
le dichromate de potassium (points isobestiques à 339 et 445 nm), le bleu de
bromothymol (325 et 498 nm) et le rouge congo (541 nm). La longueur d'onde
déterminée pour un point isobestique ne dépend pas de la concentration du
composé utilisé et, en tant que tel, il devient ainsi une référence très fiable.
Spectroscopie UV-Vis
Applications
MARCHÉ APPLICATIONS
• Matériaux en vrac
• Composants optiques : filtres, lentilles, miroirs, séparatrices, polariseurs, verre
• Films fins, revêtements optiques et anti-réfléchissants, matériaux nanocomposites, peintures,
cellules solaires
Matériau • Lunettes de protection
• Pulpe et papier
• Matériel de camouflage
• Lunettes de soleil
• Tissus/textiles
• AQ/CQ sur les matières premières et les produits finis issus de la fabrication industrielle
• Identification chimique ou étude des processus chimiques : laboratoires de chimie synthétique, recherche en
Produits chimiques photochimie, caractérisation de nanoparticules, recherche en chimie des surfaces
• Chimie analytique
• Mesures des couleurs : Peintures et textiles (correspondance des couleurs, AQ/CQ sur les tissus, mesures SPF)
Capacités Avantages