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Département : FPST
Module : Electricité générale Semestre : 3
Enseignant : M. Guezzoul
Chapitre II Temps d’action : 3 semaines
❖ Objectifs entendus :
1. Compréhension des Grandeurs Sinusoïdales : Le premier objectif est de permettre aux lecteurs
de développer une compréhension solide des grandeurs sinusoïdales en régime électrique, y
compris leurs caractéristiques essentielles telles que la forme d'onde, la fréquence, l'amplitude
et la phase.
2. Maîtrise des Représentations : Il s'agit d'aider les lecteurs à maîtriser les différentes
représentations des grandeurs sinusoïdales, notamment la méthode de Fresnel et la
représentation complexe. Cela inclut la capacité à convertir entre ces représentations et à les
utiliser efficacement pour résoudre des problèmes électriques.
5. Maîtrise des Lois et Principes : Les lecteurs doivent acquérir une maîtrise des lois
fondamentales qui régissent le comportement des circuits en régime sinusoïdal, ainsi que des
principes de groupement de dipôles passifs.
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6. Analyse d'un Circuit RLC Série : Un objectif concret est d'étudier en détail un circuit RLC série
en utilisant les concepts et les méthodes introduits précédemment. Cela permettra aux lecteurs
de voir comment ces idées sont appliquées dans un contexte pratique.
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Régime Sinusoïdal Monophasé Ch. II
I.1 Introduction
L'électrotechnique, en tant que discipline fondamentale de l'ingénierie, repose sur les principes de
l'électricité et du magnétisme. Elle joue un rôle essentiel dans la conception, la gestion et l'optimisation
des systèmes électriques et électroniques. Au sein de l'électrotechnique, le régime sinusoïdal
monophasé occupe une place prépondérante en tant que l'un des modèles fondamentaux décrivant la
variation du courant alternatif (CA) dans les systèmes électriques monophasés. Ce régime sinusoïdal
est caractérisé par une forme d'onde régulière en sinus et joue un rôle central dans de nombreuses
applications, servant de fondement à de nombreuses analyses et conceptions en électrotechnique.
L'objectif de ce chapitre est d'explorer en profondeur les aspects du régime sinusoïdal monophasé,
mettant en évidence ses caractéristiques clés, ses propriétés et ses applications. Dans ce contexte, nous
étudierons en détail les grandeurs sinusoïdales et leurs différentes représentations. Nous accorderons
une attention particulière aux méthodes de Fresnel et à la représentation complexe. De plus, nous
aborderons les concepts mathématiques essentiels qui les sous-tendent, notamment la dérivation et
l'intégration.
Nous introduirons également le modèle complexe d'un circuit en régime sinusoïdal, un cadre théorique
puissant permettant l'analyse et la résolution efficaces de circuits électriques en régime alternatif. Cette
approche repose sur la notion d'impédances complexes des dipôles élémentaires, telles que celles des
résistances, des bobines idéales et des condensateurs. Nous examinerons les lois fondamentales qui
régissent le comportement des circuits en régime sinusoïdal, ainsi que les principes de groupement de
dipôles passifs.
Pour illustrer ces concepts, nous étudierons en détail un exemple concret : le circuit RLC série. De plus,
nous explorerons le concept de puissance en régime sinusoïdal, couvrant des aspects tels que la
puissance instantanée, la puissance moyenne, la puissance active, la puissance réactive, la puissance
apparente et le facteur de puissance. Enfin, nous présenterons le théorème de Boucherot, un outil
précieux pour l'analyse de puissance en régime sinusoïdal.
Cette section établira une base solide pour la compréhension des grandeurs sinusoïdales et de leur
application dans l'analyse de circuits électriques en régime sinusoïdal. Elle constituera une ressource
précieuse pour les ingénieurs et les étudiants en électrotechnique, leur permettant d'aborder des
problèmes électriques complexes avec confiance et compétence.
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Régime Sinusoïdal Monophasé Ch. II
fréquence (f) constante, exprimée en hertz (Hz), et une amplitude (Xm) qui représente la valeur
maximale de la grandeur.
1
x ( t ) = Xm cos (t + ) + t(ms)
0
-1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5
Xm : l’amplitude -1
-
: la pulsation -2
-Xm
: la phase initial (t=0). -3
Alternance
Negative
(t + ) : la phase instantanée
Figure II. 1. Représentation graphique d’une
sinusoïdal x ( t ) = 2 cos 4 t −
3
Remarque : Un signal sinusoïdal peut être décrit mathématiquement à l'aide des fonctions
trigonométriques sinus ou cosinus. Les deux fonctions sont liées par l'identité trigonométrique
fondamentale : cos ( ) = sin + .
2
Ainsi, la représentation d'un signal sinusoïdal en fonction du temps (t) peut être formulée de deux
manières équivalentes : x ( t ) = X m cos (t + ) = X m sin t + +
2
I.2.1.1 Fréquence et Période
La fréquence est le nombre de cycles complets de la sinusoïde qui se produisent par unité de temps. La
période (T) est l'inverse de la fréquence, représentant le temps nécessaire pour qu'un cycle complet se
produise. Ces concepts sont cruciaux pour la description des signaux sinusoïdaux et leur utilisation
dans les systèmes électriques.
1 f : la frequence ( Hz )
f =
T T : la periode ( s )
Exemple II.1 :
La figure ci-dessous illustre deux signaux ayant des périodes différentes. La période du signal x1(t) est
plus grande que celle de x2(t), ce qui signifie que x2(t) se répète plus fréquemment que x1(t).
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4
x(t) T2 x2(t)
3 x1(t)
T1
2
1
t(ms)
0
-1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5
-1
-2
-3
T1>T2 => f1<f2
-4
Figure II. 2. Exemple de deux signaux, x1(t) et x2(t), ayant des fréquences différentes.
On appelle valeur efficace (Xeff) de la fonction x(t) la racine carrée de la valeur moyenne du carré de
x(t) :
T T
1
(X ) 1
2
= x(t ) dt
2
T 0
2
eff => X eff = x( t ) dt
T0
T T
1 Xm 2 cos 2 a + 1
(X )
2
= Xm cos (t + ) dt = cos 2 (t + ) dt
2
eff
T0 T 0 où cos2 a =
2
Donc :
T
4
T
X 2 X 2 Xm 2
(X )
2
= m 1 + cos ( 2t + 2 ) dt = m t + sin t + 2 = T + sin ( 4 + 2 ) − 0 − sin ( 2 )
2T
eff
2T 0 2T T 0
Xm 2
=
2
Xm 2 Xm
X eff = =
2 2
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La relation entre la fréquence angulaire (ω) et la fréquence (f) ou la période (T) est donnée par la
formule :
2
= = 2 f
T
Où :
La fréquence angulaire est particulièrement utile lors de l'analyse de circuits en régime sinusoïdal, où
elle est utilisée pour décrire le mouvement cyclique des signaux électriques comme le montre la figure
II.3.
3 3
1 1
T/2
f 0 T/4 T/2 3T/4 T 5T/4
0 0
-3 -2 -1 0 1 2 3 0.0 0.5 1.0 1.5
T t(ms)
-1 -1
-2 -2
3T/4
-3 -3
Exemple II.2:
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Considérons les deux tensions sinusoïdales u1(t) et u2(t) représentées sur la figure II.4. À partir de cette
figure, déterminez l'amplitude, la fréquence angulaire et la phase de chaque signal. Ensuite, écrivez la
forme algébrique des deux signaux.
4 x(t)
T2
3
T1
2
1
t(ms)
0
-1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5
-1
-2
-3
-4
U 1 = 2
• Les amplitudes :
U 2 = 3
w1 = 2 /T1 = 2 / ( 1 10 ) = 2000
−3
⎯ Le déphasage est la différence de phase entre deux grandeurs sinusoïdales synchrones (de
même fréquence) et peut avoir un impact significatif sur les interactions entre ces grandeurs.
t
Ce déphasage varie entre − et . Il peut être donner par : = t = 2
T
Si on considère par exemple le déphasage de x2(t) par rapport à x1(t) comme le montre la figure II.5.
Le déphasage est positif parce que x2(t) est en avance par rapport à x1(t).
t 1 /3 1 2
= 2 = 2 = 2 =
T 1 3 3
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4 x(t) x2(t)=3cos(4t+2/3)
T2 x1(t)=2cos(4t)
3
t
T1
2
1
t(ms)
0
-1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5
-1
-2
-3
T1=T2=1ms f1=f2=1KHz f2>f1
-4
I.2.1.5 Conclusion :
Un signal est dit sinusoïdal s’il est de la forme :
2 Xm
Où : = = 2 f et X eff =
T 2
u(t)
(t) (t)
u ( t ) = u1 ( t ) + u2 ( t ) = U 1 cos (t ) cos (1 ) − sin (t ) sin (1 ) + U 2 cos (t ) cos (2 ) − sin (t ) sin (2 )
= U 1 cos (1 ) + U 2 cos (2 ) cos (t ) − U 1 sin (1 ) + U 2 sin (2 ) sin (t )
B
Par conséquent : u(t ) = Ac os (t ) − B sin (t ) = A c os (t ) − sin (t )
A
sin( ) B
Posons : t g( ) = =
cos( ) A
sin( )
Par conséquent : u(t ) = A c os (t ) − sin (t )
cos( )
A A
u(t ) = cos( )c os (t ) − sin( )sin (t ) = cos (t + )
cos( ) cos( )
2
A A2 2 B2 1
= = A 2
1 + tg 2
( )
= A 1 + 2
= A2 + B2 notons que : = 1 + tg 2
( )
cos( ) cos ( )
2
A cos 2 ( )
u(t) est une fonction alternative sinusoïdale de même fréquence que u1(t) et u2(t).
Remarque :
Cette méthode de calcul est assez laborieuse, et nous n'aurons que rarement recours à son utilisation
Par la suite, nous présentons deux méthodes alternatives qui simplifient l'addition de grandeurs
instantanées sinusoïdales de même fréquence : la méthode de Fresnel et la méthode complexe.
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Remarques :
⎯ Les trois vecteurs de Fresnel effectuent une rotation à la même vitesse angulaire ω. Par
conséquent, l'ensemble reste inaltérable au fil du temps. Ainsi, il est possible de le représenter à
n'importe quel moment et d'en déduire l'amplitude de la somme ainsi que son déphasage par
rapport à i1 ( t ) ou à i2 ( t ) .
⎯ Cette approche est plus commode que la méthode précédente, cependant, sa précision repose sur
la qualité du dessin. En règle générale, nous ne recourrons à cette méthode que pour obtenir une
estimation approximative de la somme. Le calcul précis sera effectué à l'aide de la calculatrice en
utilisant la méthode des complexes (comme expliqué ci-après).
Résumée :
➢ Pour un instant quelconque, associer des vecteurs de Fresnel I 1 et I 2 à i1 ( t ) et à i2 ( t ) .
➢ En déduire le vecteur de Fresnel : I = I 1 + I 2
➢ En déduire l’amplitude de i(t) et son déphasage par rapport à i1 ( t ) ou i2 ( t )
On fait de même pour une différence.
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Vecteur de Fresnel
Example II.3 :
Exemple II.4 :
2 2
T/2 0 0 0
t(ms)
-4 -2 0 2 4
T 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5
-2 -2
-4 -4
3T/4
Figure II. 9.
Solution :
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T=T1=T2=1ms
f=f1=f2=1KHz
2 2
f2 f
T/2 0 0 0
t(ms)
-4 -2 0
f1 2 4
T 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5
-2 -2
-4 -4
3T/4
Figure II. 10. Example d’addition de deux grandeurs sinusoïdales, x1(t) et x2(t), de même fréquence, en utilisant
la représentation vectorielle.
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a
cos =
z
b
Avec l’argument de z (noté arg(z)) qui doit vérifier : sin =
z
r = z = a + b
2 2
d. Représentation graphique :
Axe des imaginaires
M(z)
b
r
r sin
r cos a Axe des réels
e. Quelques Propriétés
⎯ Egalité :
Re ( z ) = Re ( z )
z = z
ou
Im ( z ) = Im ( z )
arg ( z ) arg ( z ) 2
⎯ Module : Soient z et z′ deux nombres complexes.
z z
• z 0 • z.z = z . z • =
z z
n
• zn = z ; n • z = 2 z ; (en particulier, −z = z )
⎯ Conjugué
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Tout nombre complexe z = a + jb admet un nombre complexe conjugué noté z . Ce conjugué est le
nombre complexe z = a − jb = r ( cos − j sin ) = r.e − j .
• z=z • z = z =r •
2
z .z = z = r 2
• z + z = 2 Re ( z ) = 2r cos • z − z = 2 j.r sin • z.z = z . z
z
• = e 2 j
z
• z est un réel si et seulement si : z = z
• z est un imaginaire pur si et seulement : z = − z
x ( t ) = Xm cos (t + )
Prenons :
x ( t ) = Xm e = X m cos (t + ) + j sin (t + )
j (t + )
Puisque la vitesse angulaire est constante dans l'addition des grandeurs sinusoïdales, la partie e jt reste
invariante. Ainsi, on peut associer à un signal sinusoïdal x ( t ) une grandeur complexe X = Xm e j à un
moment donné (par exemple à t=0).
On écrit : x ( t = 0 ) ⎯⎯⎯⎯→
correspond à
X = Xm e j
Où :
u ( t ) = u1 ( t ) + u2 ( t ) correspond à : U = U 1 + U 2 = U1 e
j1
+ U2 e j2
Résumé :
j1
➢ Pour un instant quelconque, associer des grandeurs complexes U 1 + U 2 = U1 e + U2 e j2 qui
correspondants à u1 ( t ) + u2 ( t ) = U1 cos (t + 1 ) + U2 cos (t + 2 )
j
➢ En déduire le grandeur complexe : U = U 1 + U 2 = Ue
➢ En déduire l’amplitude de U (le module de U ) et la phase (l’argument de U ).
On fait de même pour une différence.
Représentation Complexe
Exemple II.5 :
⎯ Calculez la somme u ( t ) = u1 ( t ) + u2 ( t ) et la différence u ( t ) = u1 ( t ) − u2 ( t ) , en utilisant la
méthode complexe avec : u1 ( t ) = 3 cos (t ) et u2 ( t ) = 2 sin t −
6
⎯ Comparez les résultats avec celles de Exp. II.3.
Example II.6 :
A partir de la figure ci-dessous, en utilisant la méthode des complexes, représentez la somme
x1 ( t ) + x2 ( t ) ensuite la différence x1 ( t ) − x2 ( t ) .
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x(t) x2(t)
x1(t)
4 T1=T2=1ms f1=f2=1KHz
0
t(ms)
0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5
-2
-4
d
dt
( j t +
)
x ( t ) = Xm e ( ) = j X m e ( ) = j x ( t )
j t +
dx ( t )
= j x ( t )
dt
La dérivée d’un signal complexe est obtenue en multipliant le signal complexe par j .
En effet, vérifions qu’en prenant la partie réelle de la grandeur j x ( t ) on obtient la dérivée du signal
réel x(t) :
d
D'autre part, la dérivée de x(t) est : x ( t ) = ( Xm cos (t + ) ) = − Xm sin (t + )
dt
d dx correspond à
Par conséquent, on peut écrire : x ( t ) = Re j x ( t ) et ⎯⎯⎯⎯→ j X
dt dt
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1 1
x ( t )dt = X e( x (t )
j t + )
Xm e ( ) =
j t +
dt =
j j
m
1
x ( t )dt = j x ( t )
1 1
x ( t )dt = Re j x ( t ) x ( t ) dt ⎯⎯⎯⎯→ j X
correspond à
Par conséquent : et
( )
e ( t ) = E0 cos (t ) = Re Ee jt ; E = E0 e j 0 = E0
Donc, sur la base de loi d’Ohm, on peut définir l'impédance complexe ( Z ) d'un dipôle dans un circuit
en régime sinusoïdal comme le rapport de la valeur complexe de la tension (U ) sur la valeur complexe
du courant ( I ) . Cette relation s'exprime de la manière suivante :
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Um U 2 U
Z =Z= = = Figure II. 14
Z: Im I 2 I
arg Z = − = 2
( ) ( u i)
Où :
U j(u −i ) U U U U
Z= e = cos (u − i ) + j sin (u − i ) = cos ( ) + j sin ( )
I I I I I
Donc l’impédance complexe est représentée par la notation :
Z = R + jX
Où :
U
• R= cos ( ) représente la résistance du dipôle (partie réelle de l'impédance),
I
U
• X= sin ( ) représente la réactance du dipôle (partie imaginaire de l'impédance)
I
1 1
Y= =
Z R + jX
Dans ce qui suit, nous donnons les impédances complexes pour certains dipôles élémentaires :
I.4.1.1 Impédance d’une résistance
La relation entre courant et tension aux bornes d’un résistance R est définit par la loi d’Ohm comme
suit :
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U R ( t ) = Ri ( t )
Z =R
Donc : Z R :
arg ( Z R ) = (u − i ) = 0 2
Conclusion : Pour une résistance dans un circuit en régime alternatif sinusoïdal, le courant est en
phase avec la tension (le déphasage entre la tension et le courant est de zéro degrés), ce qui indique
qu'ils atteignent leur amplitude maximale et leur amplitude minimale simultanément.
I.4.1.2 Impédance d’une bobine idéale
di ( t )
La relation entre courant et tension aux bornes d’une bobine d’inductance L est : U L ( t ) = L
dt
La définition de l’impédance complexe d’un dipôle linéaire nous permet alors de poser :
j
ZL = jL = L e 2
Z L = L
Donc, on peut écrire : Z L :
arg ( Z L ) = (u − i ) = 2
2
Conclusion : Dans une bobine (inducteur), lorsqu'on applique une tension alternative sinusoïdale
(CA), le courant qui circule à travers présente un décalage de /2 par rapport à la tension en termes de
synchronisation (c'est-à-dire, le courant est en retard de /2 par rapport à la tension). En d'autres
termes, le courant atteint son maximum un peu après que la tension a atteint son maximum, créant un
décalage temporel. Ce phénomène résulte de la manière dont les inducteurs réagissent aux variations
du courant électrique, indiquant que le flux d'électricité à travers la bobine met un certain temps pour
s'ajuster aux changements de tension.
I.4.1.3 Impédance d’un condensateur
La relation entre courant et tension aux bornes d’un condensateur idéal de capacité C est :
1
UC ( t ) = i ( t )dt
C
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1 j
UC = I=− I
jC C
La définition de l’impédance complexe d’un dipôle linéaire nous permet alors de poser :
1 j 1 − j 2
ZC = =− = e
jC C C
1
Z C =
Donc, on peut écrire : ZC : C
arg ( ZC ) = ( − ) = − 2
u i
2
Conclusion : Pour un condensateur dans un circuit en régime sinusoïdal, le déphasage entre la tension
et le courant est de - °, ce qui signifie que le courant est en avance de /2 (un quart de cycle) par
rapport à la tension. En d'autres termes, le courant atteint son maximum un peu avant que la tension
ait atteint son maximum, créant un décalage temporel. Ce phénomène est dû à la nature réactive du
condensateur, qui stocke et libère de l'énergie électrique au fur et à mesure que la tension varie. Lorsque
la tension atteint son maximum, le condensateur commence à se charger, entraînant un courant qui
atteint son maximum après un court délai.
Résume :
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Régime Sinusoïdal Monophasé Ch. II
Exemple II.7 :
Calculer l’impédance complexe puis réelle du dipôle RC de la figure II.15, supposé alimenté par une
source de tension sinusoïdale de fréquence f= 50Hz.
Figure II. 15
Solution :
1
L’impédance complexe : Z eq = Z R + ZC = R − j
C
2
1
L’impédance réelle : Zeq = Z eq = R +
2
C
1 103
A.N : Z eq = 100 − j = 100 − j = 100 − 318.31 j
10 10 −6 2 50
Exemple II.8 :
Calculer l’impédance complexe puis réelle du dipôle RLC de la figure II.16, supposé alimenté par une
source de tension sinusoïdale de fréquence f= 50Hz.
Figure II. 16
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1 n
1
individuelles : =
Z eq i = 1 Z i
Figure II. 17
Exemple II.9:
Calculer l’impédance complexe puis réelle du dipôle de la figure II.18, supposé alimenté par une
source de tension sinusoïdale de fréquence f=50Hz.
Figure II. 18
I.4.3 Puissance
Les systèmes électriques ont la capacité de produire, transporter ou consommer de l'énergie. La
compréhension de la puissance, étroitement liée à celle de l'énergie, revêt une importance
fondamentale dans l'analyse des circuits. Que ce soit en régime continu ou en régime sinusoïdal, la
dimension correcte des dispositifs alimentant les circuits ou des composants de ces circuits est cruciale.
De même, les régimes transitoires peuvent être le théâtre de phénomènes impliquant l'échange
d'énergie entre différents éléments d'un même circuit. Cette partie explore les concepts essentiels
permettant d'évaluer les puissances impliquées dans les systèmes électriques.
I.4.3.1 Puissance instantanée
La puissance instantanée P(t) consommée par un dipôle électrique récepteur, quel que soit le régime
de fonctionnement, peut être définie par la formule :
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p (t ) = u (t ) i (t )
Où :
cos ( a + b ) + cos ( a − b )
Notons que : cos ( a ) cos ( b ) =
2
Um I m
p (t ) = cos ( 2t + u + i ) + cos (u − i ) = U .I cos ( 2t + u + i ) + cos (u − i )
2 2
En régime sinusoïdal, où les grandeurs varient selon une fonction sinusoïdale dans le temps, la
puissance instantanée peut également être exprimée comme :
Où :
• U est la valeur efficace de la tension,
• I est la valeur efficace du courant,
• u et i représentent respectivement les phase de la tension et du courant.
Cette formule prend en compte le fait que la puissance instantanée varie plus rapidement (2ω) que la
tension et le courant dans un circuit en régime sinusoïdal.
I.4.3.2 Puissance moyenne
La puissance moyenne (Pmoy) dans un circuit électrique est une mesure de la puissance moyenne
consommée ou fournie sur une période de temps donnée. La formule générale est donnée par :
T
1
p ( t ) dt
T 0
Pmoy =
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1
T 1T 1
T
Pmoy = U .I cos ( 2t + u + i ) + cos (u − i ) dt = U .I cos ( 2t + u + i ) dt + cos (u − i ) dt
T0 T 0 T0
0 1
Où :
• U et I sont respectivement les valeurs efficaces de la tension et du courant,
• est le déphasage entre la tension et courant.
*
U = Ue ju
S = U.I avec : j I * est leconjugué de I
→ I = Ie − ji
*
I = Ie i ⎯⎯⎯⎯⎯⎯
S = U .I cos ( ) + jU .I sin ( )
P Q
P = U.I cos ( )
Donc, on peut écrire : S = P + jQ avec
Q = U.I sin ( )
Où
• P = U.I cos ( ) , dite puissance active (en W), correspond à la puissance moyenne consommée
dans le dipôle (P=Pmoy)
• Q = U.I sin ( ) , dite puissance réactive (en volt-ampère-réactif, VAR), correspond à la puissance
échangée entre la source et les éléments non résistifs du dipôle (inductifs ou capacitifs), sans qu’il
y ait, en moyenne, de consommation de puissance.
• S = S = p 2 + Q 2 = U .I , dite puissance apparente (en V.A), représente la puissance totale dans le
circuit, combinant à la fois la puissance active (P) et la puissance réactive (Q).
p
• F = cos ( ) = , dite facteur de puissance, indique l'efficacité avec laquelle l'énergie électrique est
S
convertie en travail utile.
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U 2
P = I I cos ( ) = RI
2
et S = p2 + Q2 = I 4 ( R2 + X 2 ) = I 2 (R 2
+ X 2 ) = Z.I 2
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Régime Sinusoïdal Monophasé Ch. II
U
i =1
n =0
Dans ce contexte, tout réseau électrique linéaire en régime alternatif sinusoïdal, vu entre deux bornes A et B, peut
être remplacé par un circuit équivalent composé d'une source de tension indépendante U th en série avec une
impédance Zth . La tension complexe U th est observée entre les bornes A et B lorsque le dipôle est à vide.
L'impédance Zth est l'impédance perçue entre les deux bornes du dipôle AB lorsque toutes les sources
indépendantes sont remplacées par leur impédance interne.
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Régime Sinusoïdal Monophasé Ch. II
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