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MODULE P2
2020-2021
Antoine ANTIGUEDAD
Laurent LACOMBE
Isabelle RUSSIER-ANTOINE
Julien VIAL
Table des matières
Ch1. SYSTEMES ELECTROMAGNETIQUES EN GENIE ELECTRIQUE (Séance 1) .............................. 1
1. Condensateurs et bobines ................................................................................................... 1
1.1. Description physique d’un condensateur .................................................................... 1
1.2. Technologie des Condensateurs usuels ....................................................................... 1
1.3. Description physique d’une bobine ............................................................................. 2
1.4. Technologie des Bobines usuelles ............................................................................... 2
2. Espaces-Champ en électromagnétisme. .............................................................................. 3
3. Lignes de champ.................................................................................................................. 4
3.1. En magnétisme ........................................................................................................... 4
3.2. En électrostatique ....................................................................................................... 4
Exercice 1 : Lignes de champs ........................................................................................ 5
4. Matériaux, perméabilité et permittivité .............................................................................. 6
4.1. En magnétisme ........................................................................................................... 6
4.2. En électrostatique ....................................................................................................... 6
5. Les deux champs magnétiques ............................................................................................ 7
6. Les deux champs électriques ............................................................................................... 7
Exercice 2 : grandeurs locales Compléter le tableau ci-dessous :................................. 8
TD : Introduction de la grandeur perméabilité magnétique par un exemple ................... 8
A résoudre pour la séance 2 – QCM Claroline : Capacité d’un condensateur plan ........ 10
Séance 4 : ................................................................................................................................. 29
5. Loi du flux du champ électrique ........................................................................................ 29
Exercice : théorème de Gauss : .................................................................................... 30
6. Loi sur la circulation du champ électrique ......................................................................... 30
Exercice : Circulation de E : .......................................................................................... 31
TD : Champ électrique d’une charge ponctuelle : ......................................................... 32
A résoudre pour la séance 5 – QCM Claroline : Sphère chargée ................................... 33
Séance 11 : ............................................................................................................................... 87
2.2. Thermistances : ........................................................................................................ 87
TD. THERMISTANCE CTN ET SONDE NICKEL .................................................................. 87
3. Capteurs de température à semi-conducteurs ................................................................... 88
TD. Diode : Exercice Facultatif ...................................................................................... 88
4. Capteurs à rayonnement infrarouge .................................................................................. 89
1. Condensateurs et bobines
1.1. Description physique d’un condensateur
Un condensateur de capacité C est constitué de deux surfaces métalliques (armatures) d’aire S,
séparées par un espace de largeur d. L’espace peut être occupé par de l’air ou par un isolant électrique,
appelé dans ce contexte particulier, diélectrique.
O
1
Electrolyte : alumine, oxyde de tantale (condensateurs polarisés)
Selon le diélectrique la tension maximale d’usage, écrite en clair sur le condensateur, les pertes
diélectriques varient.
Dans un condensateur règne un champ électrostatique "E", créé par les charges +Q et –Q déposées
sur ses armatures.
𝟏
Un condensateur peut stocker et déstocker de l’énergie (WC =𝟐 C u²).
Sa grandeur caractéristique est la capacité C en Farad (à stocker plus ou moins de charges électriques,
plus ou moins d’énergie électrostatique)
Figure 1.4 : noyau ouvert dans un électroaimant (ventouse électromagnétique) ou dans une bobine à
noyau variable. Noyau fermé dans une bobine industrielle (transformateur torique).
ℓ B
Avec : B en "Tesla"; . ℓ en "m" et N "nombre de spires"
N' M S
[ I =L
-
Il
-
=
.
2
µ étant une constante magnétique qui dépend de la présence ou non d’un noyau ainsi que des
caractéristiques de ce noyau. Cette formule est vraie lorsque la bobine n’est pas saturée
(voir séance 2)
2. Espaces-Champ en électromagnétisme.
Un champ, c’est un espace, dans lequel se trouve, localisée en chaque point une grandeur physique.
Cette grandeur physique peut être scalaire (température, pression,…….) ou vectorielle (vitesse,
champ magnétique, champ électrique, ......).
Un champ est dit statique s’il est indépendant du temps
Un champ est dit dynamique s’il varie en fonction du temps.
Introduire une charge électrique fixe Q en un lieu, c’est transformer l’espace qui entoure ce
lieu, en un « espace champ » électrostatique. Q la source du champ électrique est réalisé par
l’accumulation de charges électriques.
La charge électrique sur le doigt q est attirée par la charge source de champ Q sur
le bouton de porte ; cela matérialise la présence d’énergie.
La charge q est un détecteur de champ électrostatique.
Introduire une charge électrique mobile, donc un courant électrique en un lieu, c’est
transformer l’espace qui entoure ce lieu, en un « espace champ » magnétique. est la source
de champ. Un aimant est aussi une source de champ magnétique à cause des courants
électroniques au niveau atomique.
O
3
Éléments de cours 3 – Topographie des champs
3. Lignes de champ
3.1. En magnétisme
Les lignes de champs obtenues en réalisant un spectre du champ, en orientant des grains de limaille de
fer dans un espace champ magnétostatique sous l’effet de forces magnétiques, dessinent la
topographie de l’espace champ et donnent ses propriétés.
3.2. En électrostatique
Les lignes d’un champ électrostatique sont ouvertes et ne se coupent que sur une charge électrique.
Le champ électr(ostat)ique est aussi une grandeur physique vectorielle, en plus d’être un espace.
O
4
Exercice 1 : Lignes de champs
a
Aimant droit : ….…., d Aimant en U :…….,
Fil parcouru par un courant :….…, r Spire :….…,c
Bobine :......., f
b Condensateur plan :…..…, Condensateur cylindrique :…...... /
2) Pour chacun des tracés de lignes de champs ci-dessous, écrire sur les pointillés s’il s’agit de
lignes de champs magnétiques ou de lignes de champs électriques.
3) Une des figures représente un champ uniforme, c’est-à-dire que le champ est constant en
f quelle particularité ont les lignes de champs ?
tout point de l'espace, laquelle?..................
Les lignes de
champs sont
parallèle et donc tous
dirigé
..................................................................................................................................................
..................................................................................................................................................
Magnétique
a)……………………………………….. Magnétique
b)……………………………………….. Magnétique
c)………………………………………..
Magnétique
d)…………………………………. Electrique
e)…………………………… Electrique
f)……………………………… Electrique
g)……………………………
0
5
Éléments de cours 4 – Réponse de la matière dans un champ électrostatique ou
magnétostatique
4.1. En magnétisme
Introduisons un noyau de fer au voisinage d’une source de champ magnétique (Aimant)
Figure 1.10 : canalisation des lignes de champ magnétique dans un noyau de fer.
La canalisation des lignes de champ fait dire, par analogie avec la canalisation de l’eau dans une
conduite, que le fer est perméable ou qu’il possède une grande perméabilité magnétique « absolue »
µ.
Le vide ou l’air ont une perméabilité magnétique absolue µ0 qui est une constante universelle :
µ0 =1,26.10-6 H.m-1
Tous les matériaux sont référés par rapport à cette valeur par la perméabilité magnétique relative µr
(sans unité). On peut écrire :
𝝁 = 𝝁 𝟎 . 𝝁𝒓
4.2. En électrostatique
De même dans un condensateur, l’introduction d’un diélectrique renforce la capacité du condensateur,
le rendant ainsi capable de stocker une plus grande charge.
On dit que le diélectrique possède une grande permittivité diélectrique « absolue » ε.
Unité de ε : le Farad-par-mètre F.m-1
Le vide ou l’air ont une permittivité diélectrique absolue ε0 qui est une constante universelle :
ε0=8,85.10-12 F.m-1
Tous les matériaux sont référés par rapport à cette valeur par leur permittivité diélectrique relative εr
(sans unité), appelée aussi constante diélectrique. On peut écrire :𝜺 = 𝜺𝟎 . 𝜺𝒓
O
6
Éléments de cours 5 – champs d'Excitation et d'Induction
H
Source
s induction
B ←
Matière
Le champ magnétique d’excitation noté ⃗𝑯 ⃗ qui ne dépend que des sources de champ
Unité de H : l’ampère par mètre : A.m-1.
Le champ magnétique d’induction 𝑩 ⃗⃗ qui dépend de 𝑯⃗⃗ et des propriétés du matériau, donc
de la perméabilité magnétique
Unité de B, le tesla T.
D
Source
s induction
E ←
Matière
Figure 1.12 : sources, matière et champs électriques
7
Le champ électrique d’excitation noté 𝑫⃗⃗ qui ne dépend que des sources de champ
Unité de D, le coulomb par m² : C.m-2
Le champ électrique d’induction 𝑬⃗ qui dépend de 𝑫 ⃗⃗ et des propriétés du matériau, donc de
la permittivité diélectrique.
Unité de E : le volt par mètre : V.m-1
Electrique Magnétique
Champ induit E B
Champ d’excitation D H
2 1
C. m' A. m
-
Ne se
referme pas . Elle se
referme -
sont-elles orientées ?)
Orienté ⑦ vers -0 .
Considérons une bobine droite enroulée en hélice mathématique (appelée solénoïde) à N spires, de
longueur ℓ parcourue par un courant continu. C’est une source de champ magnét(ostat)ique dans
l’espace.
0
8
1) Calculer la valeur du champ magnétique B dans la bobine à air.
10-3
B =
µ .
NË = 1,26 .
156×10%1,0--2,52 . T
B (T)
0,252 0,504 1,008 2,016 3,15
3) En fait ces résultats sont démentis par la mesure. La perméabilité mesurée pour une excitation
de 1A est différente de la perméabilité pour 10A. On obtient la valeur B=1,8T, lorsque =10A.
La perméabilité (absolue ou relative) dépend du courant excitateur . Quelle est la valeur de la
perméabilité pour =10A ?
D= 1,8T pour I = 10A pu
-
-
Bf =
9 là
-
"
H mis
-
NI
=L 714
pur =
µ .
Conclusion :
le courant d' excitation
Car la perméabilité diminue
lorsque augmente .
du matériau
C'est la saturation magnétique .
En dépasse 2T
pratique ,
on ne pas .
0
9
A résoudre pour la séance 2 – QCM Claroline : Capacité d’un condensateur plan
Soit un condensateur plan composé d'armatures, de surface S=30cm², séparées par la distance
d= 1 mm avec un diélectrique de permittivité εr=5 ; alimenté par une tension entre armatures U=500V
+ + + + + + + +Q
U E d
- - - - - - - -Q
1/ A partir de la relation de la capacité, sur quels paramètres faut-il agir pour augmenter la capacité du
condensateur ? C =
d
Pour augmenter C on peut agir sur
les 3
paramètres :
-
s i
-
e t
-
d →
2/ Déterminer la capacité du condensateur et la charge électrique stockée par le condensateur.
" "
8,85 10 5- 30 'O
0,133nF
.
(
-
.
= =
=
d 1-10-3
Q = C. U = 0,133.10-9×500=66 ne
3/ Si le champ électrique E est uniforme dans le diélectrique, proposez une relation entre ces 3
grandeurs (U, E et d) puis calculer la valeur de E
E =L
500
V. mis
E. d
500 ooo
U
= =
=
d ça
O
10
Ch2. AIMANTATION (Séance 2)
Certains matériaux ont des propriétés magnétiques remarquables, qui les font entrer dans tous les
systèmes énergétiques du Génie Electrique. Pourquoi et Comment ??
Pour la plupart des matériaux (cuivre, aluminium, polymères organiques, zinc, plomb, semi-
conducteurs) la perméabilité magnétique absolue est égale à celle du vide. µ=µ0. Ce sont des matériaux
amagnétiques, donc sans propriété magnétique remarquable.
Seuls quelques corps comme le fer, le cobalt, le nickel et quelques alliages ont une grande perméabilité
relative. Cette propriété est le ferromagnétisme.
H -
¥ -
I
O
11
2. Induction rémanente
D’autre part, si, partant d’une forte excitation, on réduit maintenant H, les courbes B(H) pour H
croissant et H décroissant ne se superposent pas.
Brémanent
Le vecteur B ne s’annule pas lorsque H est à nouveau nul. On dit qu’il y a rémanence du matériau,
phénomène caractérisé par une induction non nulle, à excitation nulle, dite induction rémanente Br.
La propriété de rémanence permet d’envisager l’obtention d’aimants permanents. Mais elle a
l’inconvénient que l’on ne puisse pas a priori désaimanter un matériau.
O
12
4. Cycle d’hystérésis complet
B en (T) Saturation
Champ de saturation : Bsat
Coude de
saturation
Courbe de Première
Champ aimantation
Rémanent : +Br
-Hc
-
HC
• ⑧
Courbe B= .H +Hc
+ HC
Hs H en
0
Champ Coercitif
coercitif (A.m-1)
Matériaux amagnétique
-Br ou
N.I
(A.tours)
- Bsat
En diminuant le courant jusqu’à 0 A (H=0), on peut alors constater la présence d’un champ
rémanent –Br.
Le phénomène d’hystérésis magnétique est le fait que pour une valeur de H donnée la valeur de
B n'est pas la même selon que H est croissant ou décroissant. Ce phénomène s’explique par la
structure magnétique au niveau atomique de la matière. (voir les domaines de Weiss et les
parois de Bloch)
0
13
Éléments de cours 3 – Matériaux magnétiques
Exemple : Matériau usuel doux pour tôle de machine électrique (fer silicium à 3%)
Épaisseur 0,35mm ; Bsat =1,8T pour Hs= 10 kA/m ; Hc quelques dizaines d’A/m.
Un matériau magnétiquement dur se caractérise par une induction rémanente élevée et un champ
coercitif important. Les matériaux durs se prêtent à la réalisation d’aimants permanents.
Br en Hc en Bsat T T° (Curie)
Matériaux Remarques diverses
tesla kA/m en °C
1,8
Aciers 0,02 6 à 19 750 Anciens aimants (1900)
0,9
Ferrites 0,2 à 0,4 200 300 Les moins chers
1,5
Alnico 1,2 50 750 à 850 Se démagnétisent facilement (1950)
0,9
Samarium cobalt 0,5 800 700 à 800 Prix élevé
1,7
Néodyme fer bore 1,3 1500 310 Prix élevé
O
14
TD caractéristiques des matériaux ferromagnétiques :
cf graphique en
rouge .
2/ Repérer sur chacun des cycles, le champ rémanent et le champ coercitif en précisant le sens physique
de ces grandeurs. • Champ
rémanent •
Champ coercitif
Doux : Br -0,62T ,
He 120A m
"
-
-
-
cf en
rouge .
5/ Identifier sur les courbes et donner la valeur pour chaque matériau du champ magnétique
d'induction de saturation. ± 2,3T →
Bsatcdur)=±15T
Bra Matériau
• * X
"
A ferromagnétique 2 :
180A .û 465A - m
1392A - m
'
'
Dur
Bq •
0,2 HC Hee
,
• • ⑥
Hcg -
He , 300 H en (A.m-1)
• -
Br ,
•
-
Bra
0
15
TD : Aimantation d’un matériau magnétique
On donne dans le tableau suivant les mesures de H et de B d’un matériau magnétique lors de la
première aimantation.
1,5 -
y
÷
0
:[
.
Joo Loo Koo Lao
A LA -
m
"
)
2) Quelles sont les valeurs de H dans la zone linéaire ? Où se trouvent le coude et la zone saturée ?
Dans la zone linéaire H varie de O-500A.mil :
'
f-2. 10-3 H m
-1
B µ A ⇐ µ
= .
=
= = .
µ
-
pur x
pro ⇐
pur
=
¥ =p ! .
= 15874in
4) Calculer la perméabilité magnétique relative µr de ce matériau correspondant à une induction
de 1,25 T, puis de 1,5 T. Comment évolue µr lorsque H augmente ?
Pour 1
¥µz
'
1323 H
'
B 1,25T = m
pur
=
= = .
750×1,26 .
10-6 -
Pour
ftp. 595 H
-
t
B 1,5T
=
m
pur
-
2000×1,26 10-6
:
- -
.
-
O
16
A résoudre pour la séance 3 – QCM Claroline : Suite du TD
5) Recopier précisément la courbe tracée à la question 1 sur votre feuille dédiée à l’exercice
passerelle.
L’induction magnétique H étant à son maximum (2000 A/m), on diminue I et donc H jusqu’à avoir
I = 0. On relève les points de mesure suivant :
H (A/m) 2000 1500 1000 750 500 250 0
B (T) 1,5 1,45 1,35 1,27 1,17 1,05 0,9
O
17
Ch 3. LES LOIS EN ÉLECTROMAGNÉTISME (Séances 3 et 4)
Les systèmes du Génie Electrique sont magnétiques lorsqu’ils doivent être puissants. Quelles sont les
lois de la physique qui permettent leur conception technologique et industrielle ?
1. Le problème général
On dispose donc d’une structure électromagnétique composée de bobinages, de noyaux magnétiques
(et aussi éventuellement d’aimants permanents).
Le but des lois de la physique est
de connaître les deux champs B et H, connaissant la géométrie de la structure, les
perméabilités, les nombres de spires et les courants d’excitation.
ou de déterminer le nombre de spires N et/ou le courant (pour l’instant continu) afin d’obtenir
un certain champ B connaissant la perméabilité magnétique relative du matériau.
En effet la valeur de B, posée a priori, est liée aux forces et aux couples que l’on veut obtenir ou à
l’énergie magnétique que l’on veut stocker.
Axe du tore
spires
Noyau torique
section
Un tore est un solide de révolution obtenu en faisant tourner une surface plane (la section) autour d’un
axe.
18
2. Orientation des lignes de champ magnétique
2.1. Cas d'un aimant permanent comme source de champ :
Figure 3.2
Main droite
Règle de la main droite : lorsque l’index pointe dans le sens du courant « i » les autres doigts se
replient dans le sens des lignes de champ magnétique « 𝐵 ⃗ ».
Règle du tire-bouchon : le sens de rotation permettant une avancée du tire-bouchon dans le sens du
⃗ ».
courant « i », indique le sens d’enroulement des lignes de champ magnétique « 𝐵
19
2. Cas d’une ou de N spires parcourues par un courant I :
Sens de B
Sens de B
Sens de I
Sens de I
Figure 3.5
Règle de la main droite : lorsque les doigts s’enroulent dans le sens du courant « I » le pouce indique
le sens des lignes de champ magnétique « 𝐵 ⃗ ».
O
20
Exercice : orientation des lignes de champ magnétique :
Pour chaque cas, tracer le sens du champ magnétique à l’intérieur de la bobine et indiquer la
face Nord et Sud de la bobine (ou du solénoïde).
Bobine à N spires
Bobine à N spires i
i Les conventions de sens :
N S
3. Circuit magnétique
Un circuit magnétique est une structure constituée d’armatures ferromagnétiques et de zones
d’entrefer, fermée sur elle-même.
La figure ci-dessous représente en 2D, les lignes de champ dans une coupe d’aimant en U.
Ce qu’il faut observer c’est que les parties ferromagnétiques « canalisent » les lignes de champ
fermées, comme le ferait une conduite vis à vis d’un fluide, une route vis-à-vis du trafic automobile. Au
voisinage de l’entrefer, les lignes divergent car l’air n’a pas la perméabilité suffisante pour maintenir la
canalisation. Le circuit magnétique présente alors des fuites. Un ensemble de lignes de champs
constitue un tube de champ.
021
Exercice : circuit magnétique :
^
I
où
, sç
Circuit ferromagnétique
Circuit ferromagnétique
Ligne de
Nord champ
moyenne
orientée
Sud
Pour introduire les deux lois du magnétisme, considérons la situation ci-dessous plus schématique et
plus simple. Sur cette structure on voit que N spires parcourues par le courant excitent un circuit
magnétique, sans entrefer, de forme torique.
Les lignes de champ magnétique semblent s’écouler dans le tube de champ comme les filets d’eau
d’une veine fluide, dans une canalisation, comme le trafic routier sur une voie d’autoroute. Elles
traversent une section S du circuit magnétique et ceci perpendiculairement, à chaque section physique
du noyau. Le vocabulaire de l’électromagnétisme emprunte beaucoup de termes issus de la dynamique
des fluides ou du trafic routier : circulation comme circulation sanguine, flux, comme flux routier, fuites,
comme fuites d’eau.
Les lignes de champs sont donc canalisées et guidées par le circuit magnétique en prenant la forme du
circuit magnétique.
0 22
4.1. Loi du flux magnétique
Il n’y a pas, a priori, de raison pour que le champ B soit constant dans une section du tube d’induction.
On considère donc la valeur moyenne de B appelée Bmoy.
On appelle flux magnétique le produit Bmoy.S et l’on admettra la première loi suivante dite « loi
du flux de B » :
Quelle que soit la section du circuit magnétique : 𝜑 = 𝑩𝒎𝒐𝒚 . 𝑺 = 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒂𝒏𝒕𝒆
Le flux magnétique est si important qu’on lui donne une unité spéciale, le weber (symbole Wb).
Ce n’est pas B qui est constant, mais le produit B.S
La section d’un noyau magnétique change (voir Figure) et passe d’une valeur S1 à une valeur S2.
Si la section diminue, comment évolue le flux magnétique φ ?
§! =
! done Ba =
¥ =
!!
= 0,08 T = 0,2T
Remarques :
Dans cet électroaimant, les pièces polaires
par leur forme, concentrent les lignes de
champs dans l’entrefer. Le flux BS est
constant, donc si S diminue dans l’entrefer
par rapport à la section dans le noyau, B
augmente dans l’entrefer. L’électroaimant
est alors encore plus efficace.
23
Exercice : circulation de H :
Ch 2+1-1=2 A. Tours
-
Si le contour est une ligne de champ, le champ H est tangent en tous points de la ligne
𝐻2
Soit H1 le champ constant le long de la longueur ℓ1 et H2
ℓ2
le champ constant le long de la longueur ℓ2.
La circulation de H est donnée par la relation suivante : I3
I2
I1
Théorème d’Ampère
𝒞H = H1 ℓ1 + H2 × ℓ2 = ∑ I ℓ1
𝐻1
-2/ Si I1=10 A ; I2=5A, I3=3A et l1=5cm, avec H2=50 A.m-1 le
long de l2=12cm, en déduire la valeur du champ Ligne de champ ℓ
d’excitation H1 le long de l1.
Ch =
I ,
-
Iz + Is Ch -
-
Hi
Ch
-
le +
Ha le
Hz .
la
Hi
-
-
5+3=8 A. Tours
=
= 10 -
l, '
1
'
8- 50×12.10
= = 40 A. m'
r
5. co
-
fh = [ I = Int Iz =
LI
, In =
¥
2
0
24
Contour : 𝒞 ℓ
ℓ = 2,5mm
E D C
Sens positif B
F A
i1=+i i2=+i
G L
H J
I K
0 25
Soit 𝓵 la longueur de la ligne de champ moyenne (fermée) du circuit magnétique fermé. Soit N le
nombre de spires parcourues dans le même sens par le courant .
Le théorème d’Ampère stipule que la circulation de H « 𝓒𝑯 », sur la ligne de champ (fermée)
moyenne, vérifie :
𝑪𝑯 = 𝑯𝒎𝒐𝒚 . 𝓵 = 𝑵. 𝑰
L’unité de la circulation magnétique est l’ampère. On voit parfois ampère-tour (A.tr).
- Si N=100 spires et I=8A avec r=2000 en déduire la valeur du champ d’excitation Hmoy pour un noyau
magnétique de diamètre moyen 2,5 cm.
N
Ch =
ttmoy.lu = [ Ii = NI
- I
=
8W
=
10186 A. à
2T -
Rnnoy 0,07ps
Pour une bobine de N= 5000 spires et de longueur L=30 cm parcourue par un courant I=5A, on fait
l’hypothèse simplificatrice que le champ magnétique est uniforme à l’intérieur de la bobine (Bint =
constante) et suffisamment faible à l’extérieure pour être négligeable (Bext 0).
Lignes de champ
magnétique
Ligne n°1
l
i Ligne n°3
i Bobine de longueur l
Air
à N spires
1/ A partir du sens du courant, indiquer l’orientation des lignes de champ magnétique et représenter
un vecteur champ à l’intérieur et à l’extérieure de la bobine.
26
⃗ à𝐵
2/ Donner la relation qui relie 𝐻 ⃗ pour tout point de l’espace de la bobine, en déduire la valeur de
Hext (champ H à l’extérieur de la bobine).
5/Aurait-on trouvé le même résultat en prenant la ligne de champ n°3 ?, justifier votre réponse.
En utilisant la loi simplifiée (en moyenne) des matériaux, 𝐵 = 𝜇 ∙ 𝐻 → 𝐵𝑚𝑜𝑦 = 𝜇 ∙ 𝐻𝑚𝑜𝑦 , il est
possible, normalement, de déduire le courant , connaissant S, N et ℓ du circuit magnétique.
Une bobine de longueur moyenne 60cm et de section S=15cm² est bobinée avec N=800 spires. On
suppose le noyau de perméabilité relative constante µr=1200.
ℓ
i Tt
L
S
N
b) On désire un champ B moyen de 0,9T (valeur faible pour ne pas saturer). Calculer le flux, le
champ d'excitation H moyen et le courant excitateur.
Bmoy 0,9T
=
D= µoxµr ×
NÈ
Bxl 0,9×60.10-2
% Bmay S × = 0,9 × 0,0015=1,35 mwb
-
⇐ I =
Mox par XN
=
1,26106×1200 × 800
c) Entrefer
-0,45Mff.
-
# Bref =
= 595 A -
m
"
pur * µ .
-
O
27
Dans le noyau, on taille un entrefer de largeur e=2mm. On suppose que la section du tube de champ
dans l’entrefer est égale à S e=10 cm2 (concentration des lignes de champ). On règle le courant à la
valeur ’ pour que le champ dans le noyau soit maintenu à •H=0,9T.
On suppose que la longueur du noyau, amputée de 2mm, reste égale à 60cm. (2mm<<600mm).
Hypothèse suffisante pour la précision de nos calculs.
Appliquer la loi du flux et déterminer le champ Be dans l’entrefer
b- Bex
Y
µ
=
Bx S = 0,9×0,0015 Se
= 1,35 mwb
⇐ Be =
¥ =
135-0-3--1,35
0,001
T
¥- ± 1,071-106 A .mil
He » Hf -
-595 A -
m
-
s
.IE?p?EpaEf!!Er
déduire la valeur de ’. Conclusion
:L
µÏ
Hee Ht l +
Ch N I I.
Hf l '
-
- Ae -
et -
-
-
-
=
dans
quasiment le à champ
-
N
?
1071.5.10 -
ooo .
f. l
7¥ 9002+595×96=5597 Spires
to
He e 10715 -
µ
.
.
.
= =
0,446
enrouler
Cela représente un nb
important de
spires qu' il faudra pouvoir
autour du circuit magnéto sans
pb .
A résoudre pour la séance 4 - QCM Claroline : Calcul du champ autour d'un fil dans l'air
Les lignes de champs autour d'un fil dans l'air sont Vecteur
n
{
champ
circulaires centrées sur l'axe du fil. Air
Les champs (H et B) sont égaux en tous points d'une r O
ligne de champ et tangents à la ligne de champ.
ℓ
I
1/ Donner la relation de la longueur ℓ d'une ligne de
Ligne de champ circulaire
champ en fonction du rayon r.
autour du fil de centre O
fil
f- 2Fr
2/ En appliquant le théorème d'Ampère sur la circulation de H le long de la ligne de champ, établir
l'expression littérale de H en fonction du rayon r et du courant I.
[h H l
É 2¥
H
Ny
- -
=
. - - -
_
3/ Calculer à la distance r=2cm et pour un courant I=5A la valeur du champ d'excitation H et du champ
d'induction B.--------------------------------------------Fin de séance 3 /14--------------------------------------
B- puoxtt
0
-
28
Séance 4 :
5. Loi du flux du champ électrique
- Objectif, en électrostatique déterminer le champ électrique E (en faisant des hypothèses
simplificatrices), connaissant la géométrie de la structure, les permittivités, le nombre de charges ou la
tension d’alimentation U.
Le flux du champ électrique E sortant d'une surface fermée est égal à la somme des charges Q intérieure
E1
contenues à l'intérieur de cette surface fermée multiplié par 1/ . dS1
= 0 r avec 0 = 8,85.10-12 F.m-1
Ce flux est indépendant de la position des charges à l'intérieur
de cette surface fermée. E2
Qint
Ce flux est également indépendant de la présence de charges
à l'extérieur.
Si le champ électrique est égale sur chaque face à E (E1=E2=E3=…=E) la relation devient sur la surface
totale (S=S1+S2+S3+ ….)
𝟏
𝚽𝑬 = 𝑬 ∙ 𝑺 = 𝜺 ∙ ∑ 𝑸𝒊𝒏𝒕
29
Exercice : théorème de Gauss :
Exercice 1 :
A partir de la répartition de charges suivante dans l'air, exprimer la valeur du flux du champ électrique
dans le cas des 4 sphères. (q=1,6.10-19 Coulomb)
"
Sphère 1 : E1= 29
'
il
% 8,85 .io
-
S4
+5q
5g -29 39
Sphère 2 : E2= 54mV .mil
E.
=
E-
=
+2q
0
-2q
Oq 0 V. "
S2
Sphère 3 : E3= =
m
Air
g- 0
S1
Exercice 2 :
On considère une surface fermée S contenant une charge totale +Q=6,4 nC dont :
Hypothèse simplificatrice par rapport à la distribution des charges :
- les champs électriques En sont uniformes sur chaque face et normale à chaque surface Sn
- Les champs électriques E sont égaux sur toutes les faces sauf sur les surfaces S4 et S3 où il est nul.
S1 E5
1/ Donner la relation du flux du champ électrique E sur cette surface fermée
S3
puis calculer le champ électrique E sur chaque face 1, 2, 5 et 6. S5
S4
+Q
S6
E6 S2
dS2
E2
𝓒𝑬(𝑨→𝑩) = 𝛥𝑈 = 𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 én Volt
ℓ
- Donc la circulation dé E sur uné ligné férméé ést A B
égalé a 0 Volt dé (A vérs A). 𝐸1 𝒞𝐸
30
- Sur la ligne suivie, la circulation de 𝐸⃗ est également donnée par la relation
𝐵
𝓒𝑬(𝑨→𝑩) = ∮ 𝐸⃗ . ⃗⃗⃗⃗
𝑑ℓ
𝐴
- Si la ligne choisie est une ligne de champ électrique alors la relation devient :
𝐵
𝓒𝑬(𝑨→𝑩) = ∫𝐴 𝐸 × 𝑑ℓ car E est tangent en tout point à la ligne de champ.
Dans le cas où le champ électrique E est constant le long de cette ligne de champ alors :
𝓒𝑬(𝑨→𝑩) = 𝐸 × ℓ
Exercice : Circulation de E : 𝓒𝑬 :
G- CA Vn
-
t
x
-
) = Eo .
l = Va Vc -
⇐ Eo =
=
10f = Loo V. m
f 5
¥( A →
B) =
VA -
VB
= Kro -
0--1000 ✓
4/ Le champ électrique E sur la ligne de champ 2 est considéré comme constant sur chaque portion
(l1=l2=l3=2,5m) qui compose la ligne de champ 2 diminuant de 1/3 à chaque portion tel que :
le long de l1 : E1=E, le long de l2 : E2=E(1-1/3) et le long de l3 : E3=E.(1-2/3)
En déduire la relation et la valeur du champ électrique E à partir de la circulation du champ électrique
«𝓒𝑬(𝑨→𝑩) » .
Cela →
B) =
E, .
le + Ez le
.
+
Ez . lz = E l,
-
+ E
( 1 -
f) le + E ( f) lz
1- = 2 El,
G- La → B) = Va VB-
=
Woo V
E =
2¥ IÇI
=
= 200 V. m
"
Ez 133 t
V. 31
-
m
=
Es =
66 V. m
-
t
TD : Champ électrique d’une charge ponctuelle :
y
1/ Tracer les lignes de champ électrique autour de r
E' =
'
(10-10-2)
-
"
5/ D’après la relation ci-dessous, montrez que la différence de potentiel V entre les 2 points r1 et
𝑄 1 1
r2 vaut ( − ). Calculer cette différence de potentiel de V entre les 2 points r1 et r2.
4.𝜋.𝜀 𝑟1 𝑟2
La relation de la différence de potentiel V (en volt) entre 2 points est donnée par :
2 2
Δ𝑉 = 𝑉1 − 𝑉2 = ∮ 𝐸⃗ . ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑟 = ∫ 𝐸. 𝑑𝑟
1 1
k
=/
Q
Vr ,
_
Vrr dr
r
E. 4Fr ?
,
=ç¥ÜÉdr
Ë f- f) ? hsv
-
-
- -
32
A résoudre pour la séance 5 – QCM Claroline : Sphère chargée
Soit une sphère (S1) creuse de rayon 20 cm chargée uniformément sur la surface extérieure à la valeur
totale +Q. La répartition homogène des charges produit un champ électrique E identique dans toutes
les directions autour de la sphère.
+q 𝐸⃗ = 3000𝑉/𝑚𝑚
+q
+q
+q S2 : Sphère de centre O
R=20cm
+q U
O
+q
arc
+q d=15cm
+q
+q
Lignes de champ électrique +q
+q +q
S1 : Sphère de centre O
Sachant que le champ disruptif de l'air vaut E=3kV/mm et qu'un arc électrique se produit à une
distance d=15 cm de la sphère :
EE - z
= E -
S =
§ Q = E. S - e.
4/ Si la charge d’un électron est de 1,602.10-19 C, en déduire le nombre de charges portées par la
sphère S1.
254 mille milliards
de charges
disposées sur la
Ne =
¥ =
sphère .
8,8
33
Ch 4. FORCE DE LAPLACE (Séance 5)
1. Introduction
On expliquera dans un premier temps pourquoi une charge en mouvement voit sa trajectoire modifiée
en présence d’un champ magnétique (aspect microscopique et force de Lorentz) puis on considérera
ensuite un conducteur parcouru par un courant I, c’est-à-dire un ensemble de N charges, sur lequel
s’applique la force magnétique, appelée force de Laplace (aspect macroscopique).
2. Force de Lorentz.
Observations :
Un canon à électrons produit un faisceau d'électrons se déplaçant à la vitesse 𝑉 ⃗ à l'intérieur d'une
ampoule de verre suivant une trajectoire rectiligne.
Lorsqu’un champ magnétique 𝐵 ⃗ perpendiculaire à la vitesse 𝑉
⃗ est appliqué, les électrons décrivent une
trajectoire circulaire.
Les électrons sont déviés par une force magnétique appelée force de Lorentz donnée par la relation :
⃗ ⋀𝐵
𝑓𝑚 = 𝑞. 𝑉 ⃗ avec 𝑓𝑚 en Newton, q en Coulomb, V en m.s-1 et B en Tesla
Application canon à électrons : Mise en évidence des effets du champ magnétique et du champ
électrique sur des particules chargées (faisceau d’électrons). (Projet PT2 - 2019)
Bobines de déviation des
électrons = champ magnétique
Canon à
électrons
Tube à vide Filament chauffant
= production 𝑓𝑚
d’électrons ⃗
𝑉
⃗
𝐵 ⃗
𝑉
Ecran fluorescent
Electrodes
d’accélération des
électrons = champ
électrique
Electrodes de déviation + accélération des Faisceau d’électrons dévié par le
électrons = champ électrique champ magnétique
34
⃗ (suivant l’axe x à t=t0) dans un
Description de l’expérience : la charge (+q) arrive avec une vitesse 𝑉
champ magnétique 𝐵 ⃗ orthogonale à 𝑉⃗ (suivant l’axe –z).
⃗
𝑉 Trajectoire de la
particule
Interprétation :
Plus le champ est intense, plus le rayon de la trajectoire est petit. Plus la vitesse des électrons est
grande, plus le rayon est grand.
Lorsque 𝑉 ⃗ et 𝐵
⃗ sont parallèles il n'y a pas de force magnétique 𝑓𝑚 .
3. Force de Laplace.
On considère maintenant un conducteur rectiligne de longueur l parcouru par un courant électrique
d'intensité I et placé dans un champ magnétique 𝐵 ⃗ perpendiculaire au plan du conducteur. Les N
électrons libres contenus dans ce conducteur et constituant le courant, portent une charge
⃗ à travers un champ magnétique 𝐵
q = -e=1,602.10-19C et se déplacent avec une certaine vitesse 𝑉 ⃗ . Ils
subissent donc tous une force de Lorentz :
⃗ ⋀𝐵
𝑓𝑚 = 𝑞. 𝑉 ⃗ = 𝑞. 𝑉. 𝐵
35
La résultante F des N forces de Lorentz constitue la force électromagnétique de Laplace qui s’exerce
sur le conducteur entier :
𝐹 = 𝑁 × 𝑓𝑚 .
En introduisant la relation entre le courant I à partir de la charge totale Qtotale traversant une longueur
l du conducteur de section S pendant la durée t on obtient :
ℓ
On a : 𝑄𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 = 𝑁 × 𝑞, 𝑄𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = 𝐼 × 𝑡 , avec 𝑉=
𝑡
Il vient alors l’expression de la force magnétique F qui s’exerce sur un conducteur de longueur l, parcouru
par un courant I et traversé par un champ magnétique B :
ℓ
𝐹 = 𝑁. 𝑞. 𝑉. 𝐵 = 𝑄𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 . 𝑉. 𝐵 = 𝐼. 𝑡. . 𝐵 = 𝐼. ℓ. 𝐵
𝑡
𝑣
q q q q y
x
z ⃗
⃗
𝐵 I 𝐵
l l
𝐹
Conducteur de longueur l
𝑣 𝐼. ℓ⃗ ou (𝑞. 𝑉
⃗)
q q q q ⃗
𝐵
𝑓𝑚 Conducteur équivalent
Courant : I 𝐹 ou ൫𝐹𝑚 ൯
dans le conducteur
𝐹 = 𝐼. ℓ⃗⋀𝐵
⃗ avec F en Newton, I en Ampère, l en mètre et B en Tesla
ÂNB
'
a
HÂ " x
HÀÙ x sin (x) x É avec E
'
LAÎB
'
①
36
Exercices : application directe de la force de Laplace
Exercice 1 : Soit un fil rectiligne, parcouru par un courant d'intensité I, plongé dans un champ
magnétostatique extérieur uniforme Bext .
Vue de dessus
l +I y
z
x
Déterminer la direction et le sens de la force de Laplace 𝐹qui s'exerce sur l'élément de courant (𝐼. ℓ⃗)
dans les cas suivants : Pour l’application numérique on prendra I=5A , ||𝐵 ⃗ ||= 0,4 T et l = 30cm
⃗ 𝑒𝑥𝑡 = 𝐵𝑒𝑥𝑡 . 𝑧
a) 𝐵 ⃗ 𝑒𝑥𝑡 = 𝐵𝑒𝑥𝑡 . 𝑥
b) 𝐵 ⃗ 𝑒𝑥𝑡 = −𝐵𝑒𝑥𝑡 . 𝑥
c) 𝐵 ⃗ 𝑒𝑥𝑡 = 𝐵𝑒𝑥𝑡 . 𝑦
d) 𝐵
z z z z
y y y y
O O O O
→ →
x x →
x x
F =
O N
È t.l.B.y-sfy-QGNF-I-I-l-B.y-f-y-qGNFII.lu B à - .
-
Exercice 2 : Soient deux fils rectilignes infinis, parcourus par les courants d'intensités I1 et I2. FI -0,6N =
Pour l’application numérique on prendra |I1|=|I2|=40A , | l1|=| l2|= 30cm , |B1|=|B2| = 1,6mT.
→ →
FN
z B- z
→ →
ET y FF y D1
+I1 Fr y Fz
D
+I2 y
y→
← -2
O1 v.v O2 O1 O2
x x z z
x x
à
Vue de dessus
Vue de face
Les lignes de champ magnétostatique du champ 𝐵⃗ 1 créées par le fil D1 sont des cerles centrés autour
du conducteur D1. Idem pour les lignes de champ de 𝐵 ⃗ 2 créé par le fil D2, des cerles centrés autour
du conducteur D2.
3) Représenter la force de Laplace 𝐹1 exercée sur le conducteur D1 au point O1 puis en déduire son
expression et sa valeur.
>
FI = I. l B. -
J' = 40×30.152×1,6-153=19,2 MN ,
g
37
4) Représenter la force de Laplace 𝐹2 exercée sur le conducteur D2 au point O2 puis en déduire son
expression et sa valeur.
-
5) En déduire si les forces de Laplace exercées sur les fils sont attractives ou répulsives ?
Elles sont attractive
I1 I2
z z
È +I2 Ê y
D -I1 y
ËÏ à ËÈ
D2
y y 1
c- →
O1 O2 O1 O2
t là
-
.
z z
x x x x
D1 D2 à
Vue de face Vue de dessus
Pas tres
important
TD : Modèle simplifié de machine tournante
Une spire rectangulaire (pratiquement fermé) MNN’M’ conductrice, est placée dans un champ
magnétique B radial, créé par un aimant et canalisé par un noyau de fer cylindrique. Quelle que soit la
position du cadre, les côtés (ou brins) MN et M’N’, de longueur l, sont perpendiculaires au champ et
les côtés MM’ et NN’, de longueur 2.R, sont hors du champ. Les conducteurs MN et M’N’.
Le cadre est mobile autour d’un axe vertical, parallèle à MN et M’N’ et passant par le milieu de MM’ et
NN’.
Le cadre est parcouru par un courant I continu dans le sens NMM’N’. Les brins MN et M’N’ sont soumis
à des forces de Laplace. Sous l’effet de ces forces, le cadre se met en rotation autour de l’axe à la vitesse
angulaire Ω, chacun des brins verticaux se déplace à la vitesse V=R.Ω.
038
Données numériques : B = 1,5 T ; I=1A, l= 0,1m ; R = 5cm ; Ω = 150 rad/s ; le cadre comprend 200 brins
verticaux assemblés pour réaliser N = 100 spires.
Axe
Stator
O
M Be BRadial entrefer = Be
Rotor M’ ⃗
𝐵
M R Stator
Be I Be Sud I Rotor
Nord
Nord
I O
Sud
R Entrefer
R M’
R spire
Ligne de champ
N
O’
N’
On définit un couple autour de l’axe OO’ par la relation : C = Rayon Force avec F R
MOTEUR
Introduction :
On constate que le flux est plus concentré dans le rotor que dans l'entrefer Be<B
D'après la conservation du flux on peut montrer que :
B Be
𝟐. 𝑩
𝚽 = 𝑩. 𝑺𝒓𝒐𝒕𝒐𝒓𝒔𝒖𝒓𝒇𝒂𝒄𝒆_𝒗𝒆𝒓𝒕𝒊𝒄𝒂𝒍𝒆 = 𝑩𝒆 . 𝑺𝒓𝒐𝒕𝒐𝒓𝒔𝒖𝒓𝒇𝒂𝒄𝒆_𝒑ô𝒍𝒆 = 𝑩. 𝟐. 𝑹. 𝓵 = 𝑩𝒆 . 𝝅. 𝑹. 𝓵 ⇒ 𝑩𝒆 =
𝝅
1/ Calculer le champ magnétique radial Be dans l'entrefer.
De =
4¥ =
=
0,95 T
2) Sur la figure 2, représenter les 2 forces de Laplace s'exerçant sur les 2 conducteurs utiles MN et M'N'.
Exprimer en fonction de Be, i et l la force de Laplace sur un conducteur utile et calculer sa valeur.
force de Laplace É FI I. ÊMBÉ
: = Fr
=
Fr l Be 0,095 N
= = I -
-
=
3) Montrer que ces 2 forces agissent ensemble pour faire tourner la cadre autour de l’axe fixe. Ce
système constitué de 2 forces parallèles, présentant des droites d’action parallèles non confondues
constitue, en mécanique, un couple (électromagnétique). Quel est le sens de rotation du cadre ?
le
①
Ces tourner le cadre dans même
faire
sens
tendent
2
forces à
,
39
leurs actions s' ajoutent et constituent un
couple qui fait tourner
le cadre dans le sens
trigonométrique .
4) Donner pour une spire puis pour N spires l'expression du couple électromagnétique C em en fonction
de la force de Laplace F et du rayon R puis calculer leur valeur.
Pour Cem F, R Fzx R 2FR 0,0095 N.vn
spire
+ = =
une : ×
-
-
Pour N
spires
. Cem =
N x2 xfxr = 0,95N . -
5) Exprimer la puissance électromagnétique Pem (on la considère égale à la puissance mécanique P u car
on néglige les pertes mécaniques) pour 2 brins puis pour les N spires et la calculer.
Pour N spires :
Pen =
Nx Ceux 1=142,5 W
P =
1
=
142 F V
,
.
+Vidéo:
http://www.pccl.fr/physique_chimie_college_lycee/lycee/premiere_1S/moteur_electrique_principe_
force_laplace_rotor_stator_collecteur.htm
0
40
A résoudre pour la séance 6 – QCM Claroline : Force de Laplace
Soient B un champ magnétique dans l'entrefer égal à 1,2T, un conducteur de longueur l=10cm traversé
par un courant de 10A et articulé autour d'un axe de rotation de rayon R=20cm.
y
1/ Sachant que le champ magnétique B dans l'entrefer de i
l'aimant en U est uniforme, tracer entre les 2 pôles de
l'aimant les lignes de champ magnétique. i z x
N
2/ Représenter la force de Laplace F qui s'applique sur le R
l
conducteur parcouru par le courant i dans l'entrefer de
i
l'aimant. Préciser par quel axe est portée cette force. l
S
3/ Calculer la valeur de cette force.
4/ Si ce conducteur est articulé autour d'un axe de rotation de rayon R, calculer le couple
électromagnétique exercé par la force de Laplace
8i
0
41
Ch 5. INDUCTION ÉLECTROMAGNETIQUE (Séance 6)
Les phénomènes de l’induction électromagnétique ont énormément d’applications technologiques. Nous
pouvons notamment citer comme principales applications la création de courant électrique dans les
générateurs électriques, la réception d’une onde électromagnétique par une antenne, le chauffage par
induction, le freinage par induction.
Figure 5.3. Les courants induits sont Figure 5.4. Un ralentisseur à courants de Foucault
une source de chaleur par leur effet Joule
1. Approche expérimentale
Comment produire de l’énergie électrique à partir d’énergie mécanique ? En 1831, Faraday trouve la réponse à
cette question en découvrant expérimentalement le phénomène d’induction électromagnétique.
42
2. La loi de Faraday
Loi de Faraday : Toute variation « temporelle » d’un flux magnétique (t) au voisinage d’un
conducteur électrique provoque l’apparition aux bornes de ce conducteur d’une tension induite e.
L’existence de cette tension e est liée à la variation du flux magnétique dans un circuit électrique, quelle
que soit la cause de cette variation (circuit en mouvement, variations temporelles du champ B, les deux
à la fois).
𝑑𝜑 𝑑Ψ
𝑒 = −𝑁. =− avec Ψ(𝑡) = 𝑁. 𝜑(𝑡)
𝑑𝑡 𝑑𝑡
Un aimant produisant une induction magnétique B=1,2T tourne à la vitesse angulaire = 157rd/s
devant une bobine comprenant un noyau et 100 spires.
On a la relation entre la fréquence électrique (f en Hertz) et la vitesse de rotation (N en tr/s) : f=N p avec
p le nombre de paires de pôles (une paire de pôle = Nord + Sud).
De même la pulsation électrique est liée à la vitesse angulaire : = p
On donne la loi du flux envoyé par l'aimant dans la bobine : (t)=2,07.10-2.cos ( .t)
Noyau
e ferromagnétique
a/ Donner l'expression de la force électromotrice (fem) "e(t)" aux bornes de la bobine et en déduire sa
valeur efficace eeff.
ect) =
-
Ndé
dt
left EE -
=Ë = 230 V
emax
un
max
Angle de rotation
0 90° 360°
180° 270° de l'aimant
10ms 20ms 30ms 40ms
Exercice 2 : Création d’une force électromotrice aux bornes des rails de Laplace
y
Aimant en U
N z
x
⃗
𝐵
• Greg -
ça e eÇA ⃗
𝑉
+
S Rails
Sens de e>0 définit par Conducteur mobile
convention par rapport au
sens du champ B
a) Figure 5.7 a) et b) : expérience des rails de Laplace .b)
a) Donner l’expression littérale du flux magnétique ϕi traversant la surface grisée de la figure 5.7b).
Q: = B S . = Bx ai × l
b) Donner l’expression littérale du flux magnétique ϕf traversant la surface hachurée de la figure 5.7b).
4f = B × S = B .
xf .
l
D=
4f -
Ui =
Boy l -
B ni -
l
44
= Bl ( x
f- ni )
d) En déduire que la f.e.m. « e » aux bornes des rails de Laplace est égale à 𝑒 = −𝐵𝐿𝑣.
DE B. L Lnf ni ) D=
-
B. L BL v
e=
- -
- = =
- = -
dit dt dt
e. =
0
,
1×0,08 × 0,05 =
-
h .
10
f) Vérifier que la fem « e » (son sens et sa valeur) aux bornes d’un conducteur est aussi donnée par la
relation vectorielle : 𝑒 = ℓ. 𝑉⃗ ∧𝐵⃗
ê =
l .
J' 1 À =
-
0,08 ×
0,05×0,1 =
- l V. B. Ê
. =
-
4. ici
"
V
g) Conclusion à compléter :
'
l Fr B- =L V. B
L’expression littérale de la f.e.m. « e » entre les rails est : 𝑒 = ……………………………….. .
.
GRAND
|e| est d’autant plus ……………………….... que le champ magnétique est intense.
GRAND
|e| est d’autant plus ………………………..….. que la vitesse de la barre est élevée.
Change de sens ( de
Si B change de sens alors « e » ……………..………………. signe)
Dans une machine tournante à rotor bobiné, chaque spire du rotor présente deux portions conductrices
soumis à l’induction électromagnétique (portions grisées sur la figure 5.8c)). Ces deux portions
conductrices sont diamétralement opposées et situées à la distance R de l’axe de rotation. Puis en
mettant en série des spires, on crée une bobine à N spires. Ces spires sont en rotation à la vitesse , telle
que V=R. .
On donne =150rd/s. 15cm . B=1,2T. R=7,5cm. N=80 spires.
a) b) c)
Figure 5.8. a), b) et c): Machine tournante réelle à symétrie globalement cylindrique. Les
conducteurs soumis à l’induction électromagnétiques sont parallèles à l’axe.
45
⃗
𝐵
Position initiale du rotor : =0° V1
V2 U
a) On considère en 1ère approximation que le rotor est constitué d’une seule spire. En vous
inspirant de la conclusion de l’exercice n°2, compléter les pointillés ci-dessous dans le cas où la
spire est verticale.
Umax
u(t)
max
(t
0
)
90° 180° 270° 360° Angle de rotation
Position du rotor :
initiale
46
3. La loi de Lenz
Si le circuit électrique soumis à la variation de flux est fermé électriquement, la tension induite e(t)
devient une force électromotrice (abréviation f.e.m.) qui engendre, dans le circuit, un courant i(t),
appelé courant induit.
Lorsque le
Un circuit est soumis à une alors Création aux bornes du circuit
circuit est fermé Création dans le circuit
variation de flux magnétique Δ 𝒅𝚿
d’une tension induite = − d’un courant induit i
𝒅𝒕
Dans un alternateur, la f.e.m. est produite par la rotation d’un rotor aimanté (ou électroaimant)
devant des bobines intégrées à un circuit fermé et sièges de courants induits.
Lorsque le
Un circuit est soumis à une alors Création aux bornes du circuit
circuit est fermé Création dans le circuit
variation de flux magnétique Δ 𝒅𝚿
d’une tension induite 𝒆 =− d’un courant induit i
𝒅𝒕
Pour les 4 cas suivants, déterminer le sens du courant induit « i » dans la bobine et le sens de la fem
« e » aux bornes de la bobine.
Cas a : Cas b :
i i
9 l
• • • • • •
h
XXXXXX
R e 5
N N
N
N R e N
n n
s N S
S
"
en XXXXXX g L’aimant s’éloigne
• • • • • •
i L’aimant s’approche i
bobine bobine
fixe fixe
Cas c : Cas d :
i i
< 9
^
XX XXXX o o o o o o
R e N
"
'
n
s
S N R e s
'
N
S N
"
I o o o a • •
z XXXX XX
L’aimant s’éloigne
i L’aimant s’approche
bobine i bobine
fixe fixe
47
Conclusion :
= e
(t)
R e i 7mWb
N S
20
i t(ms)
bobine fixe l’aimant s’éloigne et 0 5 10 15 20
N=300 spires et s’approche
flux envoyé par l’aimant
dans la bobine
1/ En utilisant la Loi de Faraday et à partir du flux envoyé dans la bobine par l’aimant, calculer la fem
induite « e » aux bornes de la bobine pour les instants suivants :
- Pour t [0 ; 5ms[ : e= -
N
¥ D¥ = -
N =
-
zoo =
420 v
420 V
………..
2/ Représenter la fem « e » induite aux
bornes de la bobine en fonction du temps :
t(ms)
0 5 10 15 20
420 V
………..
-
R 20
48
4. Courants de Foucault
Lorsque les courants induits sont créés dans la masse d’un conducteur plein, on les appelle courant
de Foucault (ou Eddy’s currents en anglais).
Nous pouvons citer trois applications courantes des courants de Foucault :
- Pour le chauffage par induction, les courants induits de Foucault dans la base d’une casserole sont
une source de chaleur par effet Joule (cf. figure 5.3).
- Pour le freinage par induction, les courants induits de Foucault dans le disque de frein entraînent
l’apparition d’une force de Laplace à l’origine du ralentissement : c’est l’effet modérateur de la loi de
Lenz (cf. figure 5.4).
- Pour les moteurs triphasés asynchrone à cage (cf. cours d’ENER3), les courants induits de
Foucault dans le rotor entraînent l’apparition d’une force de Laplace à l’origine du
mouvement.
Figure 5.9. : rotor à cage d’une machine asynchrone (musée IUT GEII Lyon1)
49
TD : Alternateur
L’électroaimant est constitué d’une bobine de longueur l=5,0cm formée par N2=50 spires circulaires
parcourues par un courant d’excitation ie=1,2A. A l’intérieur de la bobine se trouve un noyau
ferromagnétique de perméabilité relative 𝜇𝑟 = 1000. L’électroaimant est en rotation autour de l’axe
⃗⃗⃗⃗ ⃗ = 𝐵0 . cos(𝜔𝑡)⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑧 à la vitesse 1500 tours/min et génère au niveau du stator un champ variable 𝐵 𝑢𝑥 .
La fréquence et la pulsation électriques sont liées à la vitesse de rotation et à la vitesse angulaire par
les relation : f=N p et = p avec p le nombre de paires de pôles
a) Calculer l’intensité du champ d’induction magnétique dans le rotor Brotor. On supposera dans
la suite de l’exercice que l’intensité du champ B0 au niveau du stator est égale à Brotor.
⃗ à travers le bobinage
b) Après avoir précisé les orientations choisis, calculer le flux de 𝐵
statorique.
c) Déterminer l’expression de la force électromotrice induite e(t) créée aux bornes de la bobine.
Calculer sa valeur efficace.
50
A résoudre pour la séance 7 – QCM Claroline : Fem induite et courant Induit
aires de pôles et tournant à la vitesse Ω (rd/s) devant une bobine de 200 spires envoie le flux
magnétique (t) dans la bobine.
i Noyau
R e ferromagnétique
10
3mWb
0 12 16 28 t (ms)
4 8 20 24
-3mWb
üËÎ[ŒEz
e(t)
- Pour t [0 ; 4ms[ : ( =
- N
spires .
d¥ = - N spires
D¥ =
-
200 =
-300 V
zoo V
jmen
=
emaxl RIO " ° = " A
g,h2① 51
Ch 6. AUTOINDUCTION (Séance 7)
Or la loi de Faraday nous dit que toute variation temporelle d’un flux magnétique dans un circuit
électrique provoque l’apparition aux bornes de ce circuit d’une f.e.m. induite e(t). Il naît donc aux
bornes de la bobine une tension induite e(t) également appelée f.e.m. auto-induite.
Lorsqu’une bobine est parcourue par un courant variable, il y a auto-induction c’est-à-dire apparition
d’une f.e.m. auto-induite aux bornes de la bobine.
Figure 6.1. : création d’une f.e.m. auto-induite aux bornes d’une bobine parcourue par un
courant variable.
2. Inductance propre
On appelle inductance propre L d’une bobine le rapport :
L
i
L est appelée aussi « self-inductance » ou tout simplement « self ». L’unité de L est le henry (H).
=N. est le flux magnétique total traversant la bobine en Wb
i est la valeur efficace de l’intensité du courant parcourant la bobine en A.
52
3. f.e.m. d’autoinduction
d d d ( L.i ) di
f.e.m. d’autoinduction : e N. donc e L.
dt dt dt dt
e>0 ou <0 ?
L
=
dai-
>0
………………………………………………………………………
e donc
avec
ddi
e L O
i e ………………………………………………………………………
u
L’auto-induction s’oppose à/accentue la
montée/descente du courant (barrer les
mentions inutiles).
e>0 ou <0 ?
i
e = L
ddi
-
avec
ddi
@ donc e ) 0
………………………………………………………………………
e ………………………………………………………………………
u
L’auto-induction s’oppose à/accentue la
montée/descente du courant (barrer les
mentions inutiles).
Conclusion : ………………………………………………………………………………………………………………………………
Dans les 2 cas l'auto induction s'
•
-
à
ppla variation du courant
o ose .
variations de I
………………………………………………………………………………………………………………………………
Un aux .
Remarque 1:
En convention récepteur
i uL
u di
La tension u L e L.
dt
Remarque 2:
La discontinuité temporelle d’intensité dans une bobine est impossible car cela engendrerait une
tension u de valeur infinie (voir poly d’ENER1 p52)
53
Exercice : calcul d’une f.e.m. induite
Figure 6.3. Bobine d’induction de Ruhmkorff. Elle permet d’obtenir une haute tension entre les
pointes, par auto-induction, lorsqu’on coupe ou qu’on rétablit le courant rapidement dans les
spires.
Dans une bobine de résistance r=10m , le courant diminue avec le temps selon la loi : i(t)= 0-Kt.
( 0=50A ; K=1A/ms). Déterminer la f.e.m. d’auto-induction si L=10H. Comparer la valeur de cette f.e.m.
à la tension r 0.
L
ddiz
0
10kV
50
-
e
-
to ×
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
=
= -
=
( 50 O ) 10-3 -
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
r Io
.
10 10-3 50
= V . × =
¥
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
54
TD : charge R-L alimentée avec une tension triangulaire
Une tension triangulaire de fréquence 1000 Hz est appliquée aux bornes d'une bobine d'inductance L
en série avec une résistance R=1000Ω.
L’objectif est de déterminer L à partir de la valeur connue de R et des oscillogrammes donnant uR(t) et
uL(t).
uL(t)
uR(t)
uL(t)
uR(t)
55
d) Justifiez le fait que la courbe uL(t) est à une constante multiplicative près égale à la dérivée par
rapport au temps de la courbe uR(t). Donner l’expression littérale de cette constante.
𝑑𝑢𝑅
e) En utilisant le chronogramme de uR(t), déterminer graphiquement la valeur de sur la
𝑑𝑡
première demi période du signal.
𝑅.𝑢𝐿
g) Montrer que 𝐿 = 𝑑𝑢𝑅 et calculer L.
𝑑𝑡
On considère une branche inductive (L=0,05H) et résistive (R=2 ). Elle est connectée au temps 0,01s à
une source de tension constante** v(t)=100V (échelon de tension).
On enregistre les oscillogrammes de v(t) , i(t), et e(t) sur une durée 0,2s
a) L’auto-induction entraîne l’existence d’une force électromotrice e(t) dans le circuit. Quelle est
son expression en fonction de L, i… ?
56
b) Si la tension v s’établit instantanément à t=0,01s, il n’en n’est pas de même de i(t) qui passe de
0 à 50A en 0,13s environ. Justifier cette observation.
c) Ecrire la loi d’Ohm généralisée v en fonction de i (ainsi que L et R) pour cette branche.
d) Une étude mathématique montrerait que 𝑖(𝑡) = 50. (1 − 𝑒 (−40.𝑡+0,4) ). Donner l’expression
mathématique de e(t).
57
A résoudre pour la séance 8 – QCM Claroline : Fem d’autoinduction
u(t)
i(t) L 100 V
e
bobine t(ms)
0 1
u(t)
f=1kHz -100 V
UR R
i(t)
2,45 A
0 1 t(ms)
Hyp : La tension aux bornes de R est considérée négligeable 0,5
devant la fem d’autoinduction « e » : UR e -2,45 A
58
Ch 7. GÉNÉRALITÉS SUR LES CAPTEURS (Séance 8)
Un capteur est un transducteur dédié au prélèvement d'information. On le voit comme un système qui
prend en entrée une grandeur physique et produit en sortie une grandeur de nature électrique. La
grandeur électrique produite est représentative de la grandeur physique d'entrée et est utilisable à des
fins de mesure ou de commande.
Actuellement, on ne se contente plus d'une grandeur électrique reliée plus ou moins simplement à la
grandeur physique à mesurer, mais on réalise de plus en plus des capteurs intégrés comprenant des
circuits permettant simultanément un traitement du signal pour aboutir à des données directement
exploitables ; ce sont les capteurs dits " intelligents ".
59
Ce sont les technologies de la microélectronique qui permettent la réalisation de tels capteurs intégrés.
Sans entrer dans le détail, nous pouvons donner le schéma théorique du capteur intégré dit
« intelligent » :
Capteur « intelligent »
Après amplification, le signal de sortie du capteur principal, est converti en signal numérique puis traité
en utilisant également des données provenant d'autres capteurs que ceux correspondant directement
à la grandeur à mesurer. Ceci est utile pour corriger les effets de dérive, de température, de pression,
d'usure..., car même si le capteur est sensible à la grandeur que l'on veut mesurer, il est très difficile de
le rendre insensible à l'environnement dans lequel il doit effectuer l'acquisition. Le capteur dans son
ensemble est dit « intégré » si la séparation des différents éléments de la chaîne ci-dessus est
impossible.
Il est également possible de conditionner le signal directement issu du capteur à transducteur ; dans ce
cas, on utilise un transmetteur. Par conditionnement, on entend amplification, linéarisation, isolation,
normalisation du signal de sortie au standard de process (NF C 46-101). En convertissant le signal issu
du capteur en un signal haut niveau, exprimé en tension ou en courant, le transmetteur assure une
immunité contre les bruits extérieurs et autorise la transmission de l’information sur de grandes
distances avec une très bonne précision.
Un exemple de distinction entre le transducteur brut, le capteur intégré et le capteur avec transmetteur
est donné ci-dessous avec l'accéléromètre de la manette de jeu sans fil Wiimote.
60
Transducteur de type sismographe Capteur intégrant ce transducteur
Grandeur (mesurable) : Attribut d'un phénomène, d'un corps ou d'une substance qui est susceptible
d'être distingué qualitativement et déterminé quantitativement. Pour une grandeur mesurable,
toutes les opérations usuelles ont un sens : égalité, rapport, produit, puissances, somme, différence…
Mesurage : Ensemble des opérations ayant pour but de déterminer la valeur d'une grandeur.
Mesurage statique : Mesurage d'une grandeur dont on peut considérer que la valeur reste constante
pour la durée du mesurage.
Mesurage dynamique : Détermination de la valeur instantanée d'une grandeur et, le cas échéant, de sa
variation dans le temps.
Grandeur d'influence : Grandeur qui ne fait pas l'objet du mesurage mais qui influe sur la valeur du
mesurande ou sur les indications de l'instrument de mesure.
Résolution (d'un dispositif indicateur) : Expression quantitative de l'aptitude d'un dispositif indicateur
à faire apparaître significativement la distinction entre valeurs très voisines de la grandeur indiquée.
61
Fidélité (d'un instrument de mesure) : aptitude d'un instrument de mesure à donner, dans des
conditions d'utilisation définies, des réponses très voisines lors de l'application répétée d'un même
signal d'entrée.
Étalonnage : Ensemble des opérations établissant, dans des conditions spécifiées, la relation entre
les valeurs indiquées par un appareil de mesure, ou les valeurs représentées par une mesure
matérialisée, et les valeurs connues correspondantes d'une grandeur mesurée.
1- Des grandeurs physiques en entrée : nous allons être brefs sur cette partie. Il va s'agir simplement
de connaître les transductions associées à un certain nombre d'effets physiques. Un ouvrage
universitaire de référence sur ces effets physiques, disponible dans votre bibliothèque à la DOUA et à
l'IUT pour creuser, si vous en aviez besoin dans la suite de votre parcours, est « G. Asch- Capteurs en
instrumentation industrielle- Dunod ».
2- Des grandeurs électriques de sortie et des formes de ces signaux électriques : c'est le point de vue
de l'électricien et du traiteur de signal que nous allons davantage développer. Le travail de l'électricien
est de conditionner les signaux électriques délivrés par le transducteur (peu importe la grandeur
physique d'entrée) pour les convertir sous une forme mesurable simplement c'est à dire sous forme de
tension. Dans cette partie nous allons faire appel à des connaissances que vous avez acquises en
électronique analogique sur l'application des lois de Kirchoff et des amplificateurs opérationnels.
Apparition d'une f.e.m. aux extrémités d'un matériau (solide ou liquide) conducteur (métallique ou
ionique) quand ses deux extrémités sont maintenues à des températures différentes.
2. Thermorésistivité
Variation de la résistance électrique d'un matériau quand il est soumis à une variation de température.
62
3. Effet Capacitif
4. Piézorésistivité
Variation de la résistance électrique d'un conducteur (métal ou semi-conducteur), quand il est soumis
à une contrainte mécanique.
5. Piézoélectricité
Apparition d'une polarisation électrique (tension) dans certains matériaux isolants quand ils sont
soumis à une contrainte mécanique.
6. Photorésistivité
7. Magnétorésistivité
8. Photoélectricité
Apparition d'une f.e.m. aux bornes de certains systèmes sous l'action d'un rayonnement
électromagnétique (généralement dans le visible, le proche infrarouge ou le proche ultraviolet).
9. Effet Hall
Apparition d'un champ électrique perpendiculaire au vecteur courant dans un conducteur quand ce
conducteur est placé dans un champ d'induction magnétique.
Exercice 1 :
Un capteur mesure une grandeur physique G homogène à un intervalle de temps g en seconde, la
grandeur électrique de sortie est un courant is compris entre 4 mA et 20 mA. Le lien entre la grandeur
is et g est : is=3g+3.6+0.6g2.
deagée
dg des
63
3) Ce capteur est-il linéaire ?
linéaire
Donc le
capteur est non
.
Exercice 2 :
Un capteur de température de type thermistance présente une relation entrée-sortie de type
B
RT A. exp avec T température en Kelvins et A et B deux constantes.
T
1) Donner l'unité de A et de B.
A en r
â
B en K
¥ dat
?
f- E) -91mi
"
Axe ×
# est en r K
s =
= = -
Exercice 3 :
On utilise un capteur de pression la fiche technique est reproduite ci-dessous.
2) Donner la précision de ce capteur sur la mesure (en bar). (d’après la lecture de la doc technique)
Précision = 0,5% x2 = ± 0,01 bar
64
4) Donner la relation de la sortie du capteur en fonction de sa grandeur d’entrée
✓ =
Ê
10 P =
ddtp
"
10 V. bar est
S =
=
=
2
Besoin de seulement pts pour
Exercice 4 :
En thermométrie, on utilise des sondes à fils de platines ou à fils de Nickel.
On trace ci-dessous l'évolution de la résistance d'une sonde de chaque catégorie. R0 est la valeur de la
résistance de la sonde à 0°C et R la valeur de la résistance à la température °C. Que peut-on tirer
comme information de ces courbes ?
3
2) Pour des températures entre -200°C
et 0°C, comparez les sensibilités des Platine
2
2 sondes.
Les 2 sensibilités sont presque
1
équivalente .
→ sensibilité constante .
TD : Linéarisation
Un capteur fournit une tension V en fonction d’une grandeur G de valeur g (u.S.I.). La valeur de g peut
varier dans l’intervalle [-0,06 ; +0,08].
65
V (en mV) 10,8 37,9 50 75 89,2 105,7
𝑉𝑎𝑝𝑝𝑟𝑜𝑥1 = 𝐴 + 𝐵𝑔 + 𝐶𝑔3 .
Les valeurs A, B et C ont été déterminées à partir des valeurs de g égales à -0,06 ; 0 et +0,08.
Ainsi, les valeurs des inconnues A, B et C peuvent être trouvées en résolvant ce système de 3
équations et 3 inconnus :
50 = 𝐴 + 0 × 𝐵 + 0 × 𝐶
Les réponses de ce système d’équations sont : A = 50 u.S.I. ; B = 598 u.S.I. ; C = 15327 u.S.I.
Dans le but d’obtenir une autre équation mathématique plus simple, on linéarise la caractéristique V(g)
à partir des valeurs extrêmes -0,06 et 0,08.
2 D TE 908
Equato :
105,7 = ×
E =
678
66
À résoudre pour la séance 9 – QCM Claroline : Capteur de température LM335
Le circuit intégré LM335 est un capteur de température qui fournit une tension V out proportionnelle à
la température T en K (Vout = σ.T)
67
Ch 8. LES CONDITIONNEURS (Séance 9)
La plupart des dispositifs ne sont aptes à traiter le signal électrique que sous la forme de tension. Le
rôle du conditionneur est donc de convertir, lorsqu’elle n’est pas une tension, la grandeur électrique
de sortie du capteur, ou ses variations par rapport à un état d’origine, en une tension dont l’amplitude
ou (et) la fréquence sont déterminées par la sortie du capteur. Certains conditionneurs offrent la
possibilité supplémentaire de permettre d’effectuer des corrections sur le signal qu’ils délivrent :
compensation des grandeurs d’influence, linéarisation. (Georges Asch, « Acquisition de données »,
édition Dunod, 2011).
Thermocouple
Lorsque les tensions sont d’amplitudes trop faibles, la solution est de placer un étage d’amplification
afin d’amplifier la tension.
Exercice 1 :
Le montage électronique suivant permet d’amplifier la tension issue d’un capteur thermocouple.
Ve -
_
f1 +
E) Vcapt
2/ En déduire la valeur de l’amplification du conditionneur ?
Vs 101 Veapt
3/ Déterminer la valeur de la tension de sortie du conditionneur si Vcapt=50mV
Vs = 5,05 V
Lorsque des fréquences parasites perturbent le signal, la solution est de placer un filtre permettant
d’éliminer certaines fréquences et d’en conserver d’autres.
68
Exemple :
1
un filtre RC dont la fréquence de coupure est 𝑓𝑐 = 2𝜋𝑅𝐶 permet de conserver les fréquences
inférieures à fC et d’éliminer les fréquences supérieures à fC.
1
un filtre CR dont la fréquence de coupure est 𝑓𝑐 = 2𝜋𝑅𝐶 permet d’éliminer les fréquences
inférieures à fC et de conserver les fréquences supérieures à fC.
Exercice 2 :
Un capteur délivre une tension utile de fréquence 10 kHz. Pour éliminer des signaux parasites hautes
fréquences, déterminer le schéma électrique permettant de conserver les fréquences jusqu’à 20 kHz
et d’éliminer celles au-delà de 20 kHz. Dimensionner les composants si on fixe C à 10nF.
-1 1
20.103
¥oÈ
-
T' ⇐ R =
=
7961
Cette variation de courant due au mesurande est pour certains dispositifs (comme les photodiodes et
panneaux photovoltaïque) modélisable par une source de courant.
Photodiode
Dans l’objectif de convertir la grandeur électrique issue du capteur (ici un courant) en une tension, le
conditionneur généralement utilisé est le convertisseur courant-tension à amplificateur opérationnel.
69
Exercice 3 :
Vs -
-
R Icapt
-
Dans l’objectif de convertir la grandeur électrique issue du capteur (ici des charges) en une tension, le
conditionneur généralement utilisé est le convertisseur charges-tension.
Q = C Vc
La tension aux bornes du condensateur augmente ou diminue lorsque des charges arrivent ou partent
du condensateur.
La tension aux bornes du condensateur étant égale à la tension de sortie V S (loi des mailles avec VS, VC
et ε=0), la tension de sortie varie bien en fonction des charges électriques arrivant dans le
conditionneur.
70
Exercice 4 :
Uc
1/ Si la force vaut 5 Newton, en déduire la
valeur de la charge Q stockée dans le
C=66pF
condensateur C i
-
Q -
_
100 pc Générateur de +
charges Q -
+
Vs
2/ Donner la relation de la tension de de
sortie du conditionneur Vs en fonction de
Le capteur de force délivre une
Uc puis en fonction de Q. charge de : 20pC/Newton
Vs =
-
Ue -
pC : charge en picoCoulomb
1,51 V
Résistances thermométriques
2 3
Résistances métalliques : 𝑅 ( ) = 𝑅0 ൫1 + 𝐴 + 𝐵 +𝐶 ൯
étant la température en °C, R0 la résistance à 0°C, les coefficients A, B et C dépendant de la
nature du métal.
𝐵
Thermistances : 𝑅 (𝑇) = 𝑅0 𝑒 ⁄𝑇
T étant la température en K, R0 la résistance à la température T0, B une caractéristique de la
thermistance en K-1
Thermistance
L’auto-échauffement : pour mesurer la valeur d’une résistance, un courant est envoyé dans la
résistance qui est alors le siège d’un effet Joule. Cela engendre une élévation de température
du capteur qui peut être particulièrement gênante pour les capteurs de température.
Fil de liaison : lorsque le capteur est éloigné de l’installation de mesure, la longueur des fils
entre l’appareil de mesure et le capteur peut être importante. Ces fils ayant une résistance
propre peuvent fausser la mesure. Dans ce cas des solutions existent avec l’utilisation de
mesures 3 fils et 4 fils, étudiées dans la suite du chapitre.
71
4.1. Mesure d’un capteur résistif avec un ohmmètre
Principe de fonctionnement d’un ohmmètre : l’ohmmètre génère I donc I est connu. La mesure de V
permet de connaître la valeur de R grâce à la loi d’ohm : R=V/I
Mesure 2 fils
Cela donne :
Mesure 4 fils
72
L’Ohmmètre génère I donc I est connu. L’appareil mesure alors V et calcule R=V/I
Cela donne :
𝑅(𝑚) × 𝑅𝑉
𝑉 =𝐼× = 𝐼 × 𝑅(𝑚) 𝑠𝑖 𝑅(𝑚) ≪ 𝑅𝑉
𝑅(𝑚) + 𝑅𝑉
𝑉
Résistance mesurée : 𝐼 = 𝑅 (𝑚)
Ohmmètre 4 voies
Ce type d’acquisition à 4 voies est proposé par des multimètres haut de gamme (de l’ordre de plusieurs
milliers d’euros quand un multimètre bas de gamme coûte quelques dizaines d’euros) comme celui de
la photo ci-dessus (4 bornes car la source de courant est incluse dans le voltmètre).
Pour réaliser ce montage, il suffit de disposer d’une alimentation stabilisée qui génère une tension
continue et d’une résistance dont on connait la valeur.
Exercice 5 : E=5V
1/ Déterminer l’expression de Vm en fonction de R(m), R1 et E
1kΩ
Rlm)
Um = E
R it Rcm )
Vm E
[OV i 2,5 ]
V
73
4.3. Montage « pont de Wheastone »
Le montage en pont de Wheastone permet de
mesurer les variations de la résistance R(m) du
capteur, lorsque la valeur du capteur est égale à une
valeur centrale ou une valeur de repos, R(m) = R0
VA VB
Pont de Wheastone
Exercice 5 :
Ï
E
VA = E A
R(m) VA
R2
UB
=p?÷ E =
{ E
E
B
R3 VB
3/ En déduire l’expression de la tension Vm en fonction de R(m), R0 et E.
Vm =
VA -
VB
Rlmtro
E(Ë, -1-2 )
E
=
Ï ,
E -
ÉE =
=
2 ( Rot Run) )
∆𝑅(𝑚)
4/ Montrer que 𝑉𝑚 = 𝐸 2(2𝑅 en remplaçant R(m) par son expression.
0 +∆𝑅𝑚 )
Vm =
O V
(
BR ( m)
Vm
| {R(y
= E × = E ✗
212 Ro Ray +
Un = 62,5 mV
74
8/ Donner l’expression de la sensibilité de ce montage conditionneur s=dVm/d Rm et la calculer en
précisant son unité.
dvm
D=
à
=
¥ =
6,25 mV 11
Lorsque le capteur est inductif, alors son modèle électrique équivalent est une inductance L qui
varie en fonction du mesurande m.
Lorsque le capteur est capacitif, alors son modèle électrique équivalent est un condensateur
dont la capacité C varie en fonction du mesurande m.
Les montages permettant le conditionnement des capteurs inductifs et capacitifs sont similaires.
Le principe est le même que celui des ponts résistifs vus auparavant. Sur le pont diviseur simple (à
gauche), Vm est fonction de la capacité C(m) du capteur. Sur le pont de Wheastone (à droite) appelé
pont de Sauty, Vm est fonction des variations ΔC(m) du capteur capacitif.
Vm -
-
E -
↳
↳
+ Ccm) | Vm =
Ee .
¥I ,
Les mêmes montages existent avec les capteurs inductifs, les inductances remplaçant les
condensateurs.
75
5.2. Montage en oscillateur
Un oscillateur en électronique est un montage permettant de générer une fréquence sinusoïdale.
Les oscillateurs qui nous intéressent ici sont constitués d’inductances et de condensateurs.
La fréquence d’oscillations est directement liée aux valeurs L et C qui constituent l’oscillateur. Un des
oscillateurs les plus simples est constitué d’un circuit LC parallèle et sa fréquence d’oscillation fosc est
égale à :
1
𝑓𝑜𝑠𝑐 =
2𝜋√𝐿𝐶
Lorsque le capteur est capacitif, l’inductance est fixe. Lorsque le capteur est inductif, la capacité est fixe.
Une variation du mesurande entraîne alors une variation de la fréquence d’oscillation.
Dans ce montage, c’est donc la fréquence de la tension qui varie et non plus l’amplitude comme dans
les montages étudiés auparavant dans ce chapitre. Le signal est ici directement modulé en fréquence
et très facilement transmissible dans les airs. Ce type de montage est particulièrement utilisé pour
transmettre des données sans fil (par exemple, les stations météo).
76
À résoudre pour séance 10 - QCM sous Claroline : Pont de Wheastone montage 3 fils
Point A2 pour R0
montage 2 fils
A2
i=0 A3
Point A3 pour
montage trois fils
La résistance R(m) d’un capteur résistif est mesurée grâce à un montage 3 fils : (entre point A3 et B)
La résistance interne du voltmètre étant considérée comme infinie, le courant est nul dans le fil allant
jusqu’au point A.
4) Quel est l’avantage avantage du montage 3 fils par rapport à un montage 2 fils ?
5) Pour le montage 3 fils, en faisant l’hypothèse que l’on peut négliger R(m) par rapport
𝑑𝑉𝑚
à (2.R0 + 2.Rf), quelle est la sensibilité du montage conditionneur s= 𝑑∆𝑅(𝑚) ? Quelle est l’unité
de la sensibilité ?
77
Ch 9. CAPTEURS DE TEMPERATURE ET DE FORCE (Séances 10-11)
Il existe deux catégories principales de capteurs de température couramment utilisés dans l’industrie :
- Les thermocouples caractérisés par une très large étendue de mesure (de –250°C à 2800°C).
- Les sondes à résistance métallique ou à semi-conducteur dont l’étendue de mesure est plus
restreinte mais qui gagnent en sensibilité et stabilité.
Un circuit formé de deux conducteurs de nature chimique différente et dont les jonctions (ou soudure)
sont à des températures différentes est le siège d'une tension (Effet Seebeck). Ce capteur est donc un
capteur thermique actif.
Dans un circuit fermé, cette tension deviendrait une force électromotrice. C’est le phénomène de
thermoélectricité ou effet Seebeck.
Un thermocouple est un capteur thermique donnant une tension fonction d’une différence de
température ΔT entre un point à température connue et un point à température inconnue :
𝑈 = 𝑘. ∆𝑇
Les capteurs produisant directement une tension ne nécessitent pas de conversion de grandeurs
électriques puisqu'on a déjà la grandeur interprétable dans la chaîne de mesure. Des étapes de
conditionnement peuvent toutefois être nécessaires. L'amplitude peut être faible de l'ordre du
microvolt. Une amplification de tension analogique est nécessaire.
De même une tension de décalage constante peut être présente. Dans ce cas on utilise un montage
soustracteur pour annuler cette composante continue.
78
Un thermocouple donne 0 Volt quand les températures des deux soudures sont égales. Pour avoir 0 V
quand on a 0°C il faut donc plonger une des deux jonctions dans la glace fondante à 0°C (température
de référence). Ce n'est pas très pratique et on réalise plutôt un montage avec une seule soudure
effective (la soudure chaude) + 1 boîtier de soudures froides dont la température est en général la
température ambiante. Il faut alors appliquer une correction de la valeur mesurée.
Cuivre
mV
Cuivre
A B
Boîtier de soudure
Soudure A/B
froide f
chaude c
Figure : Thermocouple à une seule soudure effective
L’effet Seebeck est réversible. Une différence de température apparaît aux jonctions de deux matériaux
de natures différentes soumis à un courant électrique. C’est l’effet Peltier, transformation d’énergie
électrique en chaleur, différent de l’effet Joule.
Thermocouples usuels
- Courbes : e[mV] = f( θ[°C]). En première approximation, les thermocouples sont des capteurs que
l'on peut considérer comme linéaires sur une plage de température donnée.
79
Type de thermocouple Pouvoir thermoélectrique Domaine d’utilisation
51 µV/K (0 - 350°C)
Cu/Cu-Ni
18 µV/K (90 K) -40 - 350°C
(type T)
5,7 µV/K (20 K)
41 µV/K (0 - 500°C)
19 µV/K (90 K)
80
Thermocouple : TD1
Un thermocouple K a un pouvoir thermoélectrique moyen égal à 40,4 µV/K entre 0 et 250°C. Avec la
soudure froide à 20°C, on mesure une f.e.m égale à 6,72 mV.
Of ) ⇐ de =
=
= 186,3°C
K 40,4 .
/ 0-6
loup
l'
la, = +
0f10
,
7,5 mV f 7,518 E 7,54 mV
=
6,72 10-3 + 0,798.10-3 7,518 mV <
Oc f 1852
1842f
.
=
c) Linéariser sur l’intervalle pour estimer la température mesurée avec une décimale.
linéarise entre
Modélisdhonparuuedra Si Donc Oc -0
| |
Doc on
184+0,45=184,45 -
, +
,
= %
0 , et Oz Boz , 185-184=12
② "+ b
:
boit l'
=
• +b
Y = soit =
Deri -75h
- -75=90 " W équation :
, ,
-
- ✗
Un thermocouple K a un pouvoir thermoélectrique moyen égal à 40,4 µV/K entre 0 et 250°C. Avec la
soudure froide à 30°C, on mesure une f.e.m égale à 4 mV.
d) Linéariser sur l’intervalle pour estimer la température mesurée avec une décimale.
81
Thermocouple Nickel - Chrome / Nickel - Aluminium (2) Type K
82
83
2. Capteurs indirects
On détermine le lien entre les grandeurs électriques telles que la résistivité ou la permittivité et la
température . En effet la température est une grandeur d’influence de certains paramètres et c’est ce
phénomène secondaire qui est exploité pour établir une nouvelle fonction caractéristique :
- l’action de la température sur la conductivité est quasi linéaire pour les métaux, très sensible mais
non linéaire pour les semi-conducteurs.
Dans le cas des résistances métalliques, la résistivité est une fonction polynomiale de la température
:
𝜌 = 𝜌0 (1 + 𝑎𝜃 + 𝑏𝜃 2 + 𝑐𝜃 3 + ⋯ )
𝑙
𝑅 (𝜃 ) = 𝜌 = 𝑅0 (1 + 𝑎𝜃 + 𝑏𝜃 2 + 𝑐𝜃 3 + ⋯ )
𝑆
Pour une utilisation sur un domaine de température restreint, un développement au 1 er ordre suffit et
donc R varie linéairement avec la température, la sensibilité est alors constante. Lorsqu’il est nécessaire
de considérer les termes d’ordres supérieurs, il faudra linéariser la fonction R(
84
R /R0
Nickel Types de montages utilisés : mesure à 3 fils ou mesure à 4 fils
4
pour s’affranchir du problème de la résistance des fils de
3 connexion (voir séance 2).
2 Platine
(Linéarisation parallèle) : on place en parallèle avec la résistance R( une résistance R1 placée dans un
milieu à température constante. L’ensemble est équivalent à une résistance RC( dont la loi d’évolution
avec la température est assez complexe :
2
R1.R R1.R0 1 a b ...
RC ( )
R1 R R1 R0 f
La sensibilité du capteur ainsi linéarisé est toujours plus faible que celle du capteur initial, ce que l’on
gagne en linéarité on le perd en sensibilité.
(Linéarisation série) : on procède à la compensation des termes de plus haut degré (de 0 à 2) pour deux
métaux ayant des coefficients de nature différentes (par ex le Nickel et la Platine) par la mise en série
de deux résistances soumises à la même source de chaleur,
2 2
RPt R10.(1 a1. b1. ) RS R20.(1 a2 . b2 . )
b1
R20 R10
b2
R10a1 R20a2
RC ( ) RC 0 1 RC 0 R10 R20
avec et R10 R20
85
TD : Précision de mesure avec une sonde Pt100
La sensibilité d'une sonde de platine, dont la résistance vaut 100 à 0°C, est de l'ordre de 3,9.10-1 uSI,
supposée sensiblement constante avec la température (variation linéaire de la résistance avec la
température).
La relation de la sonde est donnée par l’équation : RC ( ) RC 0 1 avec une incertitude sur la
mesure de la résistance de la sonde Rc de 0,1% au voisinage de =100°C.
1/ A partir des données de la sonde platine à 0°C et de sa sensibilité s= dR c/d , identifier les valeurs
des coefficients RC0 et de l’équation de la sonde platine
100 (1+3,9-10-30)
/|
On sait Re (O ) Reo ( 1 ✗O)
que : =
donc Rdo)
+ =
Re ( o) = Reo = room
On
%e_
'
soit Rco 3.9.10
-
s
que ✗
:
= =
=
⇐> ✗ =
?% =
3,9 10-3
.
Re ( loco) =
100 (1 + 79.10-3×100)=1391
mesure
D' après s =
d% -
-0,39M / % = cst DI
go
= 0,39
DR =
DR / s
Donc DO =
=
0,356°C DO x ± 0,4 °C
86
Séance 11 :
2.2. Thermistances :
Dispositifs à base de semi-conducteurs et d’isolants frités, qui sont thermiquement très sensibles dans
une gamme définie de température. On distingue deux types de thermistances suivant leur
comportement ou leur type d’application :
B R( )
Caractéristique de température : R(T ) A. exp
T
On considère une thermistance R1 de type CTN, dont les paramètres caractéristiques sont A = 390 et
B = 546 K. On s’intéresse à la gamme de température 100-110°C, soit 373-383 K.
R 1653h
Résistance R , à Tmilieu :
,
=
?=
dÊ ¥ Ae Emilien)
"
Sensibilité S, : S =
=
-
,
✗ Si =
-
6,32 R .
K
" "
¥ =-3
,
,
82.10 K
D' après s, =
-6,32 r /% =
est autour de R ,
s, =
DIT =
-
6,32 T
,
=
DÇ÷
Donc DT, =
-6,32
87
c) Pour mesurer la résistance, on fait passer un courant I1 dans cette thermistance. Calculer la
valeur de ce courant pour que la variation de résistance due à l’effet Joule soit égale à celle de
la question b). Au voisinage de 378K la constante de dissipation thermique K 1 de la thermistance
vaut 1,7 mW/K dans les conditions de l’expérience P1=K1. T1. Application numérique.
Pi (T )
"
•
Pertes Joules dans la résistance R : = Re -
I .
= Ki .
-
Tm = Ki .
DT
Valeur à
• du courant Is ne
pas dépasser :
R,
=
¥'ËÎ 0,29mA
Le montage suivant met en œuvre une diode au silicium de type 1N4004 pour mesurer la température
au voisinage de la diode.
Id
R=1K T°C
Vd
Vd
I
Relevé de Vd et Id aux bornes de la
diode en fonction de la température
E=5V
Vd Id
0,8 5
Id en mA
0,7 4,5
4
0,6
Vd en V
3,5
0,5 3
0,4 2,5
0,3 2
1,5
0,2
1
0,1 0,5
0 0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Température en °C
1/ Préciser laquelle des grandeurs mesurées aux bornes de la diode est la plus sensible à la
température ?
88
2/ Déterminer l’équation de cette grandeur en fonction de la température.
5/ Quel est l’intérêt d’avoir un faible courant dans la diode pour la mesure de température ?
Avantages présentés par le capteur infrarouge basse température : pas d’alimentation externe, temps
de réponse très rapide, prise de température sans contact.
89
Ch 9.2. CAPTEURS DE FORCE (suite séance 11)
Un capteur de force (ou d’effort) est un dispositif utilisé pour convertir une force (par exemple un poids)
appliquée sur un objet en signal électrique. Le capteur est généralement construit en utilisant des
jauges de déformation connectées en un pont approprié. Un amplificateur est normalement nécessaire
pour lire le signal délivré par le transducteur.
Le capteur de force peut aussi être de type capacitif ou piézoélectrique et peut mesurer des forces
dynamiques (en traction/compression). La sortie peut être exprimée en différentes unités, telles le µg
(balances analytiques), kg, t (pesée des camions, ...) et daN (10 kN ≈ 1 « tonne »).
épaisseur 0,35mm
9g est une masse qui devient un poids et donc une force
Minimum force détectée : 9g
sous l'effet de la gravité (g = 9,8 m.s-2).
Mesure pleine échelle : 4,5Kg
Résolution : < 0,2% de la pleine échelle 2/ Calculer la force minimum détectée par ce capteur.
Temps de réponse : < 1ms D= m -
g
= 9.10-3×9,81
= 88,3 MN
17,7 pf
✗
= =
=
0,35-10-3
je
= -
Résolution 0,2% :
de la
pleine échelle :
Q2;• =
gg
90
7/ Si la force augmente comment varie la valeur de la capacité C ?
la C augmente
x : Diminue capacité .
Un exemple de capteur produisant des charges est le capteur de pression ou de force qui utilise l’effet
de piézoélectricité.
Sous l’effet de la pression, sur certaines de ses faces, le cristal se déforme un peu. Le (bary)centre des
ions positifs silicium se décale de celui des ions négatifs oxygène. Il apparaît une polarisation. Quelques
cristaux présentent cet effet piézoélectrique dont le quartz.
À noter que l’effet piézoélectrique est réversible. Une déformation périodique du cristal engendre une
différence de potentiel entre ces faces. Le cristal peut alors résonner sur une fréquence particulière et
devient un étalon de fréquence. Les quartz sont particulièrement utilisés en électronique pour créer
des oscillateurs qui sont des systèmes permettant de générer un signal sinusoïdal ou carré de fréquence
très précise.
91
Conditionnement des capteurs piézoélectriques
Le conditionnement se fait généralement avec un montage « intégrateur », qui convertit les charges
accumulées dans le condensateur en une tension électrique.
Convertisseur charges-tension
La tension aux bornes du condensateur étant égale à la tension de sortie V S (loi des mailles avec VS, VC
et ε=0), la tension de sortie varie bien en fonction des charges électriques arrivant dans le
conditionneur.
Jauges de déformation
𝐿
𝑅=𝜌
𝑆
92
TD. CAPTEUR DE FORCE (jauge de contraintes)
1) Etude du capteur
Le capteur représenté dans la figure ci-dessus, est d’une longueur ℓ et est composé de N lignes
métalliques parallèles reliées électriquement comme sur la figure.
L =
l -
N
eins
R =p § =p
.
- s -
l
93
f) Déterminer la valeur numérique de la résistance R0
lorsqu’il n’y a aucun effort (ℓ0 = 1 cm).
Ro =
201,6 R
Ro = s ✗ (lo +
)
De
20160 ( 1.10-2 6)
-
= ✗ + ioo.io
203,61
g) Donner la relation de R/R0 en fonction de l0 et l.
Ro =p .
DR
=p
.
9¥
2) Etude du conditionnement
Deux capteurs (identiques à celui étudié dans la partie précédente) sont utilisés pour mesurer
la même déformation. Ces deux jauges sont placées dans le montage électronique suivant :
R0 capteur R0+ R
E A V
B
R0+ R capteur R0
94
c) En déduire l’expression de la tension V lorsqu’il y a une déformation ∆𝑙 en fonction de E, ∆ℓ et
ℓ0 . Faire l’application numérique avec E = 6 V, ∆ℓ = 100 𝜇𝑚 et ℓ0 = 1 𝑐𝑚.
La tension V obtenue est faible mais suffisante pour être mesurée précisément ou amplifiée.
d) Quelle est la sensibilité du montage conditionneur ? A votre avis, quelle aurait été la
sensibilité si le conditionnement en pont de Wheastone avait été réalisé avec une seule jauge
de déformation ?
R0 R0
E A V
B
R0+ R R0
95
Ch 10. LES CAPTEURS DE LUMIERE (Séance 12)
Les capteurs de lumière sont fabriqués avec des matériaux semi-conducteurs. Pour comprendre le
fonctionnement de ces capteurs, il est nécessaire de savoir ce qu’est un semi-conducteur.
Mais la conductivité d’un semi-conducteur est très sensible à la température. Au contraire d’un
métal, la conductivité augmente fortement avec la température. Très faible à très basse température,
elle devient moyenne, à température ambiante. On utilise cette propriété dans les capteurs de
température à thermistance.
La conductivité est sensible à la lumière. On utilise cette propriété dans les capteurs de lumière et
dans les cellules photovoltaïques.
Dans un cristal de semi-conducteur, un apport d’énergie sous forme thermique ou de lumière engendre
le processus de création de paires électrons-trous. Un électron est une charge négative. À très basse
température, les électrons sont bloqués dans les liaisons chimiques entre atomes. L’apport de chaleur
met en mouvement certains électrons laissant dans le cristal des « trous ». La conduction de l’électricité
est aussi assurée par ces trous qui sont finalement des charges positives.
96
Qu’est-ce que le dopage d’un semi-conducteur ?
Doper un semi-conducteur c’est introduire dans son cristal une impureté bien choisie et à un taux
contrôlé.
Quand un semi-conducteur est exposé à un flux lumineux, les photons sont absorbés à condition que
l’énergie du photon soit supérieure à la largeur de la bande interdite (Eg). Ceci correspond à l'énergie
nécessaire que doit absorber l'électron afin qu'il puisse quitter la bande de valence (où il sert à assurer
la cohésion de la structure) vers la bande de conduction, le rendant ainsi mobile et capable de générer
un courant électrique. Lors de l’absorption d’un photon, deux phénomènes peuvent se produire :
2. Les photodiodes
Une photodiode est un composant semi-conducteur ayant la capacité de détecter un rayonnement du
domaine optique et de le transformer en signal électrique.
Les photodiodes sont particulièrement utilisées dans le domaine des transmissions de signaux par fibre
optique. Les box internet compatibles avec la fibre optique sont toutes équipées d’une photodiode qui
convertit la lumière en un signal électrique. Le conditionnement du capteur est réalisé avec un
convertisseur courant-tension (appelé aussi amplificateur de transimpédance).
97
Comme beaucoup de diodes en électronique elle est constituée d'une jonction PN. Cette configuration
de base fut améliorée par l'introduction d'une zone intrinsèque (I) pour constituer la photodiode PIN.
En absence de polarisation (appelé mode photovoltaïque) elle crée une tension. En polarisation inverse
par une alimentation externe (mode photoampérique), elle crée un courant.
Première constatation : Pour une photodiode, dans les deux modes de fonctionnement capteur et
cellule photovoltaïque, le courant est un courant inverse.
Quelques explications
La diode est donc un composant asymétrique qui favorise le passage d’un courant intense dans un
sens anode-cathode. Dans l’autre sens le passage d’un courant inverse est possible mais il est très peu
intense ( <<1µA).
Une photodiode, dans son mode de fonctionnement normal, est polarisée en inverse. Elle est
bloquée. De sorte qu'aucun courant direct significatif de la cathode (dopée N) vers l’anode (dopée P)
ne circule dans la diode.
Zone de fonctionnement en
photodiode
Mais la lumière va favoriser dans cette diode, très fortement dopée, par construction, l’apparition
d’électrons et de trous en grand nombre qui vont conduire un courant inverse, devenu, dans ce cas,
non négligeable.
98
Remarque : Dans une L.E.D. c’est l’inverse. Le passage d’un courant dans la diode fortement dopée
provoque de très grandes recombinaisons électrons-trous avec émission simultanée de lumière, par
conservation de l’énergie.
Par exemple : Pour un éclairement E de 0,16W/cm² le courant inverse 0=2mA et pour un éclairement
E de 0,08W/cm², 0=1mA ( pour une température d’utilisation de 30°C).
TD : Photodiode
1) Une photodiode est mise en série dans le bon sens avec une source de tension 1,5V. Dessiner le
schéma électrique du montage.
ET Î Ur
2) Quelle résistance R doit être mise en série dans ce montage pour que VAK = -0,2V avec un éclairement
de 0,16W/cm² ? (prendre les valeurs de l’exemple ci-dessus)
EÇ
15 0,2
R 650 p
-
E +
UAK -
Io R .
=
0 ⇐ , = = =
2. 10-3
3) Quelle serait la valeur de VAK si l’éclairement passe à 0,08W/cm². Conclure sur la linéarité ou non
entre la tension aux bornes de la photodiode et son l’éclairement E ?
U Ak = Io R .
-
E =
1 .
10-3 × 650 -
1,5 =
- O ,
8 5
L' éclairement été divisé par 2 mais la tension Donc ce n' est linéaire
a
pas
.
pas .
TÉ =
=
0,0125
Io =
0
,
0125 E
/W
'
S = = 8,125 V . oui
99
3. Les phototransistors
Pour recevoir un signal lumineux, comme celui issu de transmissions optiques, on préfère la photodiode
suivie d’un ampli à transimpédance. On retrouve surtout des phototransistors dans les photocoupleurs.
En association avec une led infrarouge, les utilisations les plus courantes sont aussi dans la robotique
avec le cas du suiveur de ligne (ligne noire sur fond blanc) ou de la détection d'obstacle sur de courtes
distances.
Un phototransistor est un transistor bipolaire dont la base est sensible au rayonnement lumineux ; la
base est alors dite flottante puisqu’elle est dépourvue de connexion.
On observe une autre différence entre phototransistor et photodiode : la base du phototransistor est
plus épaisse, ce qui entraîne une constante de temps plus importante et donc une fréquence de
coupure plus basse que celle des photodiodes.
Exercice phototransistor
Optocoupleur 4N35
100
1/ Pour une température de 70 °C, quelle sera la valeur du courant collecteur émetteur ICE si la LED
est traversée par un courant de 40 mA ?
D' après le
graphique :
Ice = 19 mA
4. Les photorésistances
Les photorésistances ou LDR (Light Dependant Resistor) sont des capteurs optiques de faible coût dont
la résistance diminue lorsqu’elles sont éclairées. La résistance peut passer de quelques 10 MΩ dans
l’obscurité à quelques centaines d’Ohm en pleine lumière. Ces capteurs présentent une très bonne
sensibilité mais une mauvaise bande passante (la fréquence d’utilisation est inférieure à quelques
hertz).
Ces composants sont réalisés essentiellement à partir de sulfure, tellure ou séléniure de cadmium ou
de plomb. Leurs réponses spectrales peuvent être relativement étroites et permettent de couvrir le
domaine du proche ultraviolet à l’extrémité rouge du spectre visible (de 30 nm à 750 nm). (extrait du
livre « les capteurs » de Pascal Dassonvalle)
101
TD PHOTORÉSISTANCE
10kW - m
-
2
=
1701
S =D Rcapt 0,6×36258 E-
" "^
E
-1£
-21754,8
= -
✗
DE
=
Pour E- - 100 W /m
'
s==
-
13,72 A. m' /
W
Le capteur (modélisé par une résistance Rcapt) est placé dans un conditionneur potentiométrique monté
en série avec une résistance R =2 kΩ. Le tout est alimenté par une source de tension parfaite de valeur
Vg = 10 V . La tension de mesure est la tension aux bornes du capteur, notée Vmes.
[
✓ mes
2k ^ ^ ¥ Photorésistance
^ ✓ sou
✓ ou ⇐
e- -
lov
j'
✓ mes R -2hr
¥
-
Photorésistance
✓ Rupt
mes
-
_
Vas R +
Rapt
102
Lorsque la tension Vmes est supérieure à 5 V, cela déclenche l’éclairage de la pièce.
( 36251
" °
R.gg?ff---,E=(RzegPYj- /
Rapt = 36258 ✗ E- E-
"
•
=
÷
=
Rupteur
103
Ch 11. AUTRES CAPTEURS (Séance 13)
Cette tension VHall, dite de Hall, est proportionnelle au courant , au champ B, inversement
proportionnelle à la densité de porteurs. Hall conduisit ses expériences avec des métaux, seuls
conducteurs utilisés à son époque. Mais avec des semi-conducteurs, l’effet Hall est utilisable
industriellement.
y B
x
i
VHall
Effet Hall
𝑉𝐻𝑎𝑙𝑙 = 𝑅𝐻 ∙ 𝐵 ∙ 𝑖
104
1.2. Capteurs à effet Hall
Application de l’effet Hall : mesure de B (teslamètre), mesure de « i » (ampèremètre-voltmètres). Si B
et « i » présentent un angle, la tension de Hall dépend de cet angle. L’effet Hall permet de réaliser des
mesures d’angles et de positions. C’est donc un effet très prolifique.
Le choix de matériaux est conditionné par une valeur suffisante de la tension de Hall, qui de toute façon,
est faible et doit être amplifiée. Seuls les semi-conducteurs fortement dopés répondent à ce cahier des
charges (quelques dizaines de mV). De plus la constante RH varie avec la température qui est une
grandeur d’influence importante avec les semi-conducteurs.
Exemple de matériaux :
Antimoniure d’Indium : tension de sortie élevée, prix faible, moyen pour la température.
Arséniure de gallium : tension de sortie plus faible, bon pour la température, bonne réponse en
fréquence.
Un teslamètre utilise l’effet Hall pour permettre la mesure du champ d’induction magnétique B. La
sonde du teslamètre est constitué d’une plaquette semi-conductrice très fortement dopée en trous de
charge positive q=+1,6.10- 19C, alimenté par un courant « i » constant et connu, lorsque celle-ci est placé
dans un champ d’induction magnétique B, une tension de Hall VH est créée aux bornes de la plaquette,
cette tension obtenue dépend de la valeur du champ magnétique B mesurée.
Ce courant correspond à des porteurs se déplaçant à la vitesse v (quelques mm/s) dans le sens de l’axe
des y. Le champ magnétique B est dirigé selon l’axe z.
105
Sous l’effet de cette force, les charges positives sont déviées et occupent une des faces quadrillées.
L’autre face est alors enrichie en charges opposées. Ces faces constituent un condensateur. À
charge Face A - :
4) Sous l’effet du champ électrique un porteur de charge q est soumis à une force de Coulomb
𝐹 ′ = 𝑞. 𝐸⃗ . Représenter cette force.
( en bleu sur le schéma)
Au bout d’un temps très court, en régime permanent, les forces F et F’ s’équilibrent et le flux de
particules n’est plus dévié. Il s’établit alors la tension de Hall (VHall) entre les faces A et B.
& Ê Ê MÂ
a =
⇐ . =
q .
MÂ
'
E- =
à ⇐ E- -
v ✗ B
6) Le champ électrique E à l’intérieur du capteur étant uniforme, exprimer la tension VHall en fonction
du champ électrique E.
Vall = Va VB - =
LE ( d- → B)
= E. de
7) A partir des relations précédentes et sachant que le courant i d’alimentation est constant et
proportionnel à la vitesse « v » des charges « q » avec : i=n.q.h.d.v (n : nombre de charges par m3) ,
exprimer la tension Hall sous la forme V hall=KH.B et identifier l’expression de la constante KH
µ
nqind
(coefficient de Hall). ✓ =
Vall v. B. d On d
pose Kit
✓ai
=
= v
in.at?--Kn-.B
-
8) En déduire si le courant d’alimentation « i » du capteur à effet Hall est constant, à quelle grandeur
est directement proportionnelle la tension Hall aux bornes du capteur.
Si [ = est Ka =
0,04 V
-
'
KH =
-
T
S = =
106
Partie 2 : Pince de courant à effet Hall
Principe (de base) des pinces de courant utilisant l’effet Hall : Comment passer de la mesure d’un
champ magnétique B avec une sonde à effet Hall à la mesure du courant I dans un fil ?
Ligne de champ
magnétique Sonde à effet Hall
Circuit placée dans
ferromagnétique l’entrefer
de la pince qui
s’ouvre pour
entourer le fil
I
VHall Vout=A.Vhall
Fil parcouru
Amplificateur
par le courant
i : Courant
I à mesurer
d’alimentation de la
sonde à effet Hall
Le fil parcouru par le courant I passant à l’intérieur de la pince, créé dans le circuit ferromagnétique de
la pince un champ magnétique B. Le circuit magnétique canalise et guide ce champ magnétique dans
l’entrefer sur la sonde à effet Hall qui le transforme en tension VHall. La tension Hall est ensuite amplifiée
par un conditionneur tension / tension.
Hypothèse : On considère :
- le circuit magnétique de perméabilité relative R =3000 et de longueur ℓ = 95 𝑚𝑚,
- L’entrefer est constitué d’air et d’épaisseur e = 5 mm.
- le champ magnétique dans l’entrefer et le fer sont égaux : Be=Bfer=B.
- Perméabilité de l’air : 0 =1,26.10-6 H/m
10) En appliquant le théorème d’Ampère le long de la ligne de champ, en déduire la relation entre
le courant I, Hfer, He, ℓ et e.
Théorème d' Ampère :
Hong l -
-
_
SI
He I
Hfaxl N
e- I N
+
✗ -
-
=
can = 1
11) En déduire l’expression reliant le champ magnétique B au courant I sous la forme B= .I, en
utilisant les relations entre le champ d’induction B et le champ d’excitation H. Déterminer la valeur
numérique du coefficient .
e
/ )
B e
Hfu =
µ?-µ .
et He
-1µs I. =
?
µ µ .
-
l +
µ .
-
e = B
µ. µ. .
+
µ.
I 1 - "
"
I 2.5.10 I
B
-
2,5
"
=
= . = ✗
✗ = .
10 T .
A
3993
(ç %) +
12) En déduire la relation de la tension Hall en fonction du courant I dans le fil puis donner l’expression
numérique. Déterminer la valeur numérique du coefficient .
✓ = KH B -
= KH -
X -
I =
0104×2<5-10-4 . I = 1.10-5 I
* au
1-10-5 V A t
constante
-
B = Kit .
✗ = -
=
107
13) Si le conditionneur à un gain A=10000 en déduire la valeur de tension fournie par la pince pour un
courant dans le conducteur de 10A.
Vont Vont 1 V
= A _
VAau =
10000×1.10-5 . I = 0,1 . I
pour I = 10 A =
Capteurs résistifs.
La piste résistive est placée sur la partie fixe du capteur et la partie opérative mécanique entraîne un
curseur qui se déplace sur celle-ci. Ainsi, la résistance entre un point fixe et la partie mobile du
potentiomètre est fonction de la position à mesurer. Un curseur est lié mécaniquement à la pièce dont
on veut traduire le déplacement. Principe du montage potentiométrique.
Ces capteurs sont très économiques, et d’une mise en oeuvre aisée. Ils sont donc très utilisés dans les
applications courantes comme la détermination de la position d’un bras de robot.
Capteurs capacitifs.
Il s'agit de condensateurs plans ou de condensateurs cylindriques dont l'une des armatures subie le
déplacement ce qui entraine une variation de la capacité. Pour faire varier la capacité d’un
condensateur en fonction du déplacement, on fait varier: soit la surface en regard des deux armatures,
soit l’espacement e entre les deux armatures. L’étendue de variation est faible. De l’ordre du millimètre
pour la variation de l’épaisseur et de l’ordre du cm² pour la variation de la surface en regard. Les
capteurs de pression utilisent ce principe pour mesurer le déplacement d’une membrane soumise aux
forces de pression.
108
Capteurs inductifs.
Un bobinage de fils conducteurs, parcouru par un courant électrique, crée un champ magnétique B. On
peut canaliser les lignes de champs en ajoutant un circuit magnétique.
avec N nombre de spires, i courant dans les spires en A, R réluctance du circuit magnétique en H -1 et
flux du champ magnétique traversant les spires.
Si un noyau magnétique se déplace à l’intérieur d’une bobine, ce déplacement entraîne une variation
de l’inductance de la bobine. On utilise ce principe dans les transformateurs différentiels (L.V.D.T.) : le
noyau magnétique cylindrique constituant l’élément sensible se déplace librement dans les bobines
suivant leur axe commun. Il est prolongé par une tige reliée à l’objet mobile dont on veut mesurer le
déplacement. Le déplacement que l'on veut mesurer est imposé à un des éléments d'un circuit
magnétique entraînant une variation de flux.
109
A résoudre pour la séance 14 – QCM Claroline : CAPTEUR DE DEPLACEMENT
Un capteur de déplacement est constitué d’un potentiomètre linéaire de longueur L=10cm. On désigne
par x le déplacement du curseur par rapport à la position basse prise comme origine. La résistance
totale est R0=5000 . E=10V.
Rb Ro
Is
= ✗
RE R km Ï÷
=
-
-
s-o.ws
=
=
Vous -
-
L-E =
E-
-
E E
s -
¥ ± =
110
TD CAPTEUR DE NIVEAU CAPACITIF : Facultatif
On désire réaliser un capteur de niveau pour une cuve d'huile. C’est un capteur capacitif. Il est
impossible d’utiliser une structure résistive car l’huile est un isolant électrique. Soit le condensateur
plan schématisé ci-dessous dont les armatures, en regard l’une de l’autre, sont de surface S et de
hauteur h. La distance entre les armatures est e, la longueur dans la troisième dimension est d. S=h.d.
Le condensateur est initialement dans l'air (permittivité diélectrique ɛ0). Un liquide, de l'huile
de permittivité diélectrique absolue ɛ monte jusqu'à une hauteur z, repérée à partir du bas des
armatures. Soit C(z) la capacité correspondante du condensateur obtenu.
On rappelle la formule générale de la capacité d’un condensateur C=εS/e. On rappelle que des capacités
en parallèle s’ajoutent.
Analyse de la structure
ε0
1) Ce capteur est-il passif ou actif ?
h
z
2) Quelle est son étendue de mesure ?
ε
3) Déterminer l'expression de la capacité de la partie haute dans l’air, C1, de la partie basse
dans l’huile C2 en fonction de x.
5) On donne ɛ0=8,85.10-12 F/m, ɛ=4.ɛ0, S=200 cm2, e=5mm et h=1m. Calculer la sensibilité du
capteur.
111
Conditionnement
112
Ch 12. BUREAU D’ETUDE (Séance 14)
Le rôle d’un capteur est de fournir un signal de mesure à l’image de la grandeur physique mesurée, ici
le flux lumineux. Un des problèmes est la linéarité. La non-linéarité peut provenir du capteur lui-même
ou de son électronique de conditionnement.
La photorésistance étudiée est un capteur résistif qui voit sa résistance RC varier sur l’intervalle [0 ; 2]
d’un flux lumineux exprimé en kilolumen (unité klm) dont la mesure est m.
La résistance RC varie avec m selon la loi : 𝑅𝐶 = 𝑎𝑚² + 𝑏𝑚 + 𝑐 avec a =0,300 ; b=10,0 ; c=100 en unité
SI.
b) Quelle est la sensibilité dans le cas de l’approximation linéaire. Quelle est l’unité de la
A / kim
'
sensibilité ? →b unité :
c) En posant que, pour m évoluant de m depuis m0, RC évolue de RC depuis RC0, faire calculer
dans 2 nouvelles colonnes et pour chaque valeur de m, m et Rc.
→ sensibilité =
0,212
113
3. Montage potentiométrique
Conditionnement du capteur : le capteur précédent est monté en série avec une résistance R = RC0. Le
tout est alimenté par une source de tension continue de valeur EG = 9 V. La tension mesurée Vmes2 est
la tension aux bornes du capteur.
c) Donner l’expression de Vmes2, en fonction de EG, RC et RC0. Calculer dans le tableur les
valeurs de Vmes2.
f) Donner dans cette approximation, la sensibilité du montage. Quelle est l’unité de cette
sensibilité ?
EG = 9V
Remarque 1 : le pont de Wheastone ne modifie pas la sensibilité du montage par rapport au montage
précédent mais permet d’avoir une tension de sortie proportionnelle à la variation m (si pas de
variation alors Vmes3 = 0)
114