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COURS
Physique des Matériaux
Filière : SMP - Semestre : V
Pr Khechoubi El Mostafa
Albert Einstein
« Une théorie est d’autant plus impressionnante que les principes sur lesquels elle repose
sont simples, qu’elle relie toutes sortes de choses différentes et que son champ
Introduction .......................................................................................................................... 3
Partie 2 : Propriétés électroniques dans les matériaux .............. Erreur ! Signet non défini.
Les électrons dans un cristal et théorie de bandes .................... Erreur ! Signet non défini.
1- Réflexions de Bragg ........................................................................................ Erreur ! Signet non défini.
2- Bandes d’énergie interdites............................................................................. Erreur ! Signet non défini.
3- Bandes d’énergie : Théorème de Bloch.......................................................... Erreur ! Signet non défini.
4- Influence de la température sur la distribution électronique ........................... Erreur ! Signet non défini.
4-1 Niveau de Fermi ........................................................... Erreur ! Signet non défini.
4-2 Chaleur spécifique ........................................................ Erreur ! Signet non défini.
INTRODUCTION
Introduction
L’évolution spectaculaire de la diversité et des performances des matériaux est due à une
compréhension et à une maîtrise de plus en plus fines de leur structure, ainsi que des
relations entre structure et propriétés d’emploi. La diversification des matériaux est
également liée à une spécialisation de plus en plus grande, qui repousse toujours plus loin
les limites de mise en œuvre et d’utilisation finale de ces matériaux.
La matière dont est formé le monde qui nous entoure est composée de particules
discrètes, ayant une taille submicroscopique, dont les lois de comportement sont décrites
par les théories atomiques. Les états d’organisation de la matière sont très variés :
Ordre quasi-parfait
Désordre complet (gaz)
(monocristal)
Les propriétés physiques des matériaux et de la matière sont très variées : électriques et
diélectriques, thermiques, magnétiques, mécaniques et optique.
Notions de base
Un matériau est un solide utilisé par l’homme pour la fabrication d’objets qui constituent le
support de son cadre de vie.
Tous les secteurs de l’activité humaine dépendent des matériaux ; on part d’un simple
circuit intégré (de quelques mm de dimension) à un barrage hydraulique (de quelques
centaines de mètre de dimension).
1- Définition
« Un matériau est de la matière plus une fonction »
Exemples
Ils peuvent aussi résulter de la combinaison d’un métal et un autre élément non
métallique.
Exemple de polymères :
3-1 L'électron :
C’est une particule élémentaire de charge électrique q = - 1.6 10-19 C. caractérisée par :
Pour un électron libre, son énergie cinétique et son impulsion sont reliées par
p2 2 k 2
la relation : E cin
2.m0 2.m0
L'énergie de l'électron libre varie de façon parabolique et continue par rapport au vecteur
d'onde ⃗
Les orbites se regroupent en couches repérées à partir du noyau par le nombre quantique
principal n. (K : n=1, L : n=2, M : n=3 ....). Le nombre maximal d'électrons possible pour la
couche n est 2n2.
Un électron situé à une distance infinie du noyau possède une énergie nulle
(électron libre).
Aussi longtemps qu'un électron se maintient sur une orbite donnée, il ne reçoit ni ne
perd de l'énergie.
Si un électron reçoit un apport d'énergie extérieure, il peut "sauter" d'un niveau
d'énergie Ei à un niveau d'énergie Ej si ce dernier est libre.
Si l'électron « retombe » du niveau Ej au niveau inférieur Ei, il cède l'excès
d'énergie en émettant un rayonnement tel que : h. E j E i
Les électrons d'un même système (atome isolé ou atome d'un cristal) ne peuvent
se trouver dans le même état caractérisé par les 4 nombres quantiques « principe
d'exclusion de PAULI ».
Si l'énergie du système (atome isolé ou solide) est minimale, les électrons présents
occupent les niveaux d'énergie les plus bas.
Les électrons de la couche externe (3s2 - 3p2) jouent un rôle important dans les
liaisons et les propriétés chimiques.
Les électrons des couches internes sont fortement liés au noyau et sont "écrantés"
de l'extérieur par les électrons de la couche externe.
4- Le cristal
La répartition des atomes dans l'espace conduit à considérer 2 états : Désordonné ou
cristallin.
Il n’existe pas d'électrons libres, donc les cristaux ioniques sont des
« ISOLANTS ».
Chaque atome est lié à quatre voisins par quatre liaisons de valence.
Les théories anciennes font la distinction entre liaisons chimiques fortes et liaisons
chimiques faibles :
Dans ces deux classes de liaisons on peut citer les principaux types suivants :
Il ne faut pas perdre de vue que ces modèles constituent des cas limites et que la réalité
physique (plus complexe) est intermédiaire entre ceux-ci.
Les forces de liaisons, qui sont essentiellement de nature électrostatique, résultent d’une
redistribution plus ou moins importante des électrons de valence autour des noyaux
atomiques impliqués dans la liaison.
P2
M
P1
O
1 P1.P2 P1.r P2 .r
L’énergie potentielle est donnée par la relation : U = 3
4πε0 r 3 r5
1 4αP12
On montre que : U =
4πε0 r 6
Cette énergie traduit les forces d’attraction. Il ne faut pas perdre de vue qu’il existe aussi
des forces de répulsion qui trouvent leur origine dans le principe d’exclusion de Pauli qui
s’oppose à la présence de plusieurs électrons dans une même région de l’espace.
B
Cette répulsion est assez bien reproduite par le potentiel : U' = . Si on tient compte à la
r12
B C
fois des forces d’attraction et de répulsion le potentiel devient alors : U tot= r 12 − r 6
12 6
B= 4ε σ C= 4ε σ
σ 12 σ 6
U tot = 4ε : Potentiel 6-12 de Lennard-Jones
r r
12
σ
6
N σ
Dans un cristal il y a N atomes : U coh. = 4ε
2 j r0j r
0j
L’énergie de cohésion dans ce cas est faible, ce qui entraîne une température de fusion
basse.
Liaison ionique.
Liaison covalente.
Liaison métallique.
A B
Liaisons atomiques
M=1 M>1:
M<1
Liaison simple Liaison multiple : +
N r0j ξ j z e
2 2
cohésion s’écrit : Ucoh. = λexp
2 j ρ 4πε0 r0j
r0j
λexp : traduit la répulsion ;
ρ
ξ j z 2e 2
: liens coulombiens
4πε0 r0j
Les « ions positifs » ainsi formés sont assimilés à des charges ponctuelles situées aux
nœuds du réseau cristallin. Les électrons de conduction forment une « gelée » dans tout
le réseau. Cette gelée d’électrons constitue un écran devant les interactions répulsives
entre les ions. De plus la délocalisation des électrons de conduction dans le cristal
diminue leur énergie cinétique.
Ces deux effets favorisent la cohésion d’un cristal métallique. Friedel a montré que le
cos2 k F ri rj
potentiel entre une paire d’ions obéit à une loi du type : V ri rj
ri rj 3
kF : module du vecteur d’onde de Fermi des électrons de conduction.
ri et rj : positions d’équilibre des ions i et j.
Rappel de cristallographie
La majorité des phases solides de substances pures sont cristallines. L'état cristallin est
l'état solide normal des corps purs, le plus stable. Pratiquement toutes les substances
inorganiques naturelles sont cristallines ainsi que briques, béton, céramiques,
réfractaires…mais aussi certaines substances organiques dans certaines conditions :
protéines, vitamines, ADN…etc.
La science moderne définit l'état cristallin comme l'un des états caractéristiques de la
matière, celui où elle apparaît avec un maximum d'ordre ; de cet ordre découlent les
propriétés physiques particulières.
La toute première loi de la cristallographie est celle de la constance des angles entre les
faces des cristaux (c'est-à-dire des angles dièdres) ; elle a été découverte et énoncée par
STENON (XVIIe siècle). Vers la même époque on avait déjà observé le phénomène de
double réfraction dans le Spath d'Islande (calcite transparente) et HUYGENS a établi les
bases de l'optique cristalline, en émettant l'hypothèse que les propriétés optiques des
cristaux pouvaient s'expliquer par les règles de leur arrangement interne.
Après avoir fait partie de la « minéralogie » (qui est la description et l'étude des espèces
constituant les roches naturelles), dont elle était une introduction.
Il en est de même pour les molécules biologiques ; ainsi de nombreux virus, protéines,
vitamines ou autres, peuvent avoir la forme cristalline.
La cristallographie est devenue une science indépendante. C'est maintenant une branche
importante des Sciences Physico-Chimiques, destinée à pouvoir mener l'étude de la
morphologie, de la texture et de la structure interne des cristaux.
« La science moderne définit l'état cristallin comme l'un des états caractéristiques de
la matière, celui où elle apparaît avec un maximum d'ordre ;
Un milieu cristallin est constitué d'un ensemble d'atomes, organisés suivant un ordre
défini, engendré par la répétition périodique d'atomes ou de groupements d'atomes (de
même nature ou de natures différentes) suivant trois directions de l'espace, non
coplanaires. Ce groupe d'atomes qui permet, par des translations seulement, d'engendrer
la structure cristalline est appelé le motif du cristal. Quant aux extrémités des vecteurs
définissant les translations dans tout l'espace, elles constituent un ensemble de points,
appelés les nœuds du réseau périodique.
La périodicité du milieu cristallin peut se comparer à celle que l'on observe (dans un
espace à deux dimensions) sur un papier peint décoré, ou sur une planche de timbres-
postes. Chacun des timbres constitue le motif, et l'ensemble des points homologues
figurant sur l'ensemble des timbres forme les nœuds d'un réseau bidimensionnel.
Cette association motif-réseau est caractéristique de l'état cristallin. Une telle définition
microscopique du cristal (au sens physique de microscopique) suppose que l'architecture
atomique puisse être observée. Cette observation n'a été rendue possible que depuis
environ une cinquantaine d'années grâce à l'étude de la diffraction des Rayons X par les
cristaux.
La définition qui vient d'être donnée est celle de l'état cristallin parfait, ou idéal. Dans la
réalité d'un cristal il existe toujours des défauts, des accidents à la régularité infinie.
L'étude des défauts est du ressort de la Physique du Solide, tandis que celui de la
cristallographie est de développer la connaissance de modèles idéaux auxquels seront
rattachés toutes les espèces existantes. Les substances solides, quand elles sont des
corps purs (au sens chimique), sont pour la plupart cristallines et généralement
constituées d'un accolement de cristaux souvent invisibles à l'œil nu. C'est parce qu'ils
n'ont pas pu se développer librement au cours de leur croissance qu'ils ne présentent pas
L'épithète « amorphe » provient du grec et signifie « sans forme ». Elle ne s'applique pas
à la forme géométrique externe d'une substance solide naturelle, mais à sa structure
interne, qui, en réalité, n'est pas « ordonnée » ; ses éléments constitutifs sont arrangés
sans ordre, un peu comme dans un liquide. Ces corps sont principalement caractérisés
par :
Il en est ainsi du verre (verre à vitres, verres spéciaux, pyrex,...) qui provient du brusque
refroidissement d'un bain silicaté (silicate complexe en fusion) porté à haute température
(1000 à 1200°C). Ce fluide est très visqueux et, au cours du refroidissement, les atomes
ne peuvent pas s'ordonner parfaitement. A température ordinaire, la viscosité de ce milieu
est tellement grande, que les atomes ne peuvent se déplacer qu'à vitesse si lente
(pratiquement non-mesurable) que le passage à l'état cristallin, thermodynamiquement
plus stable, peut prendre un temps extrêmement long, dans certains cas quasiment infini.
Sous certaines conditions, avec l'aide d'apports d'énergie extérieurs (rayonnement,
réchauffage continu), la transformation verre -- phase cristalline peut se produire : c'est
la dévitrification.
Remarque : Des verres d'une qualité spéciale (au Pb, principalement) ont reçu
l'appellation commerciale de « cristal » (de Bohême, de Val St Lambert), mais ils n'en
sont pas moins des phases amorphes.
molécules, très allongées, ont une organisation quasiment cristalline (notion de degré de
cristallinité).
Remarque : Toutes les matières amorphes sont cependant très loin de posséder une
structure complètement désordonnée, ou aléatoire. Il existe souvent des domaines, très
petits, où les atomes ou les molécules sont parfaitement organisés. C'est seulement
l'ordre à grandes distances (plusieurs centaines de mailles) qui n'est pas respecté.
Ainsi, par exemple, dans le para-azoxy-phénétol, les molécules exercent entre elles des
forces, donc des couples, qui tendent à les orienter.
On peut distinguer :
1. L'état nématique (nema = fil) dans lequel les axes des molécules sont tous parallèles,
mais décalés.
2. L'état smectique (smegma = savon) dans lequel les molécules sont toujours parallèles,
mais de plus disposées en couches (dans lesquelles elles sont plus ou moins serrées).
Pr Khechoubi El Mostafa Année universitaire 2020/2021
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Chapitre2 : Rappel de cristallographie
2- Le réseau cristallin
Une maille élémentaire est la maille, dont le volume V a b c est le plus
petit.
Le réseau peut être généré par une translation T à partir d'une maille décrite par les 3
vecteurs a , b , c , construits sur 3 arrêtes : T n1 a n 2 b n 3 c
3-2
2 Structure Zinc-Blende
Zinc lende
Elle est constituée de deux réseaux d’ions de types différents, imbriqués, décalés l'un par
rapport à l'autre du quart de la diagonale principale.
Exemple
Arséniure de gallium : 2 réseaux CFC, l'un de gallium, l'autre d'arsenic. Chaque atome de
gallium (trivalent) a comme plus proches voisins 4 atomes d'arsenic (pentavalent) et
réciproquement. Le Cristal est un réseau d'ions Ga- et As+ qui ont tous 4 électrons
électrons
périphériques.
4- Les opé
opérations
rations de symétrie
Une figure périodique infinie comporte une infinité d’éléments de symétrie. L’ensemble de
ces éléments de symétrie forme un groupe : Le groupe spatial.
spatial
4-1 La rotation
C’est une opération qui s’effectue par une rotation d’un angle de « 2 / X » autour d’une
ligne appelée axe de symétrie : X = n (entier) = ordre de l’axe.
N.B.: Dans ces deux exemples l’axe est parallèle à l’axe (OZ)
Remarque :
Seuls les axes de symétrie d’ordre 1, 2, 3, 4 et 6, existent pour les figures périodiques
infinies. Un axe d’ordre 5 ou supérieur à 6 est incompatible avec le caractère périodique
des réseaux.
Exercice
4-2 La réflexion
Une figure possède la symétrie de réflexion si la moitié de la figure est l’image spéculaire
de l’autre dans un miroir.
4-3 L’inversion
Il s’agit d’un centre de symétrie ou centre d’inversion tel que à tout point de coordonnées
(X , Y , Z) correspond le point de coordonnées (-X , -Y, -Z).
4-4 La translation
La translation est une opération de symétrie dans la quelle le déplacement d’une figure F
de l’origine à l’extrémité d’un certain vecteur amène une figure F’ indiscernable de F.
Pour une figure périodique à trois dimensions, les translations sont décrites par le
vecteur :
X=kd
Exercice
5- Le réseau réciproque
5-1 Définition
La notion de réseau réciproque est un concept purement géométrique; Il permet de
considérer de façon plus pratique les plans cristallins, leurs directions et les intervalles
réticulaires.
5-3 Propriétés
Quelque soit la symétrie d’un réseau cristallin, un plan du réseau réciproque est
toujours perpendiculaire à un axe cristallographique. Cette propriété est très
intéressantes elle est la base des mesures de diffraction des rayons X sur un
monocristal ;
Chaque nœud du réseau réciproque est extrémité d’un vecteur de type :
G* h a* k b * l c *
h, k et l sont des entiers appelés indices de Miller
Remarques
(h,k,l) désignent les coordonnées d’un nœud ;
[hkl] désigne une rangée réticulaire (droite) ;
(hkl) désigne un plan réticulaire.
On exprime les coordonnées des points d’intersection du plan avec les trois
axes : OX, OY et OZ.
On inverse les nombres trouvés et on prend un triplet de nombres entiers (en
général les plus petits) qui sont dans le même rapport entre eux que les
inverses.
Exemple
O Y
5
2
2 2
d hkl *
*
d G
Dans ce cas le réseau réciproque présente une maille élémentaire plus petite; ce qui
entraîne la disparition de certains nœuds : c’est ce que l’on appelle extinctions
systématiques.
b 2
b 1
a a
1 2
b *
2
a 2
*
a 1
*
Il existe une relation entre le mode de réseau et les indices de Miller. De même il existe
une relation entre les éléments de symétrie et les indices de Miller :
Plan (XZ)
a h = 2n
c h0l l = 2n
n h + l = 2n
Axe (OZ)
21 l = 2n
31 ou 32 l = 3n
41 ou 43 l = 4n
42 00l l = 2n
61 ou 65 l = 6n
62 ou 64 l = 3n
63 l = 2n
Une zone de Brillouin est construite autour d’un nœud du réseau réciproque.
Les rayons X sont utilisés pour déterminer la structure des cristaux, pour analyser les
différentes phases en présence dans un matériau, pour évaluer les contraintes résiduelles
présentes dans les cristaux, pour déterminer les structures cristallines. Plus précisément
on exploite la propriété, qu'ont les cristaux, de diffracter le rayonnement X.
L'énergie du rayonnement est quantifiée et son transport se fait sous forme de photons.
Pour une rangée d’atomes, le rayon diffracté se produit selon un angle , identique à
l’angle d’incidence. Le rayonnement est dispersé dans toutes les directions. Tous les
rayons émis par les atomes d’un même plan sont en phase et contribuent au faisceau
diffracté. Ceci est valable pour toutes les rangées d’atomes. La différence de chemin entre
le faisceau incident qui arrive sur la 1ère ou la 2ème rangée est équivalente à
« 2d.sin()». Par conséquent, les rayons dispersés seront en phase et se renforceront si
la différence de chemin parcouru est égale à un nombre entier de la longueur d’onde du
rayonnement incident .
3- Appareillage
Il existe plusieurs types d’appareils de diffraction des rayons X. Les plus utilisés
actuellement sont le diffractomètre à deux cercles qui fonctionne en mode réflexion et le
compteur courbe qui fonctionne en mode transmission.
Les plans atomiques se comportent vis-à-vis des rayons X comme des miroirs, les
faisceaux sont alors réfléchis selon des directions privilégiées.
S0
S
A C
AB = d sin θ δ = 2 d sin θ
L’identification
’identification du cristal ou de l’échantillon poly cristallin
Grâce aux fichiers stockés dans des bases de données nous pouvons procéder à des
identifications des phases ou d’éléments présents dans les échantillons à analyser (voir
plus loin).
La
a caractéris
caractérisation
ation de la maille cristalline
La diffraction des rayons X par les cristaux est un outil privilégié de détermination de la
structure tridimensionnelle des molécules. En effet, les rayons X interagissent avec le
nuage électronique des atomes du cristal. Le cristal étant un milieu périodique
tridimensionnel, ces ondes diffusées interfèrent et provoquent le phénomène de
diffraction. La mesure de ces intensités diffractées donne alors accès aux composantes de
Fourier de la densité électronique de la molécule. Une détermination structurale consiste
donc à repérer, après un certain nombre d'étapes de calculs, les maxima de densité
électronique, que l'on assimile aux positions atomiques. Le développement, durant ces
vingt dernières années, de sources intenses de rayons X (synchrotrons) et de la
puissance de calcul des ordinateurs a permis la détermination de nombreuses structures
de protéines à résolution quasi-atomique (1-3 Å).
solide ou une molécule cristallisée ; la densité électronique réelle est alors modélisée
analytiquement, à partir des spectres de diffraction X, conduisant à une estimation
expérimentale précise des charges atomiques, du potentiel et du champ électrostatiques.
Ainsi chaque famille argileuse se caractérise par une valeur de dhkl pour les plans (001).
Soit pour :
Cependant il faut aussi considérer les différents ordres de diffraction n (Fig. 15). Une
même espèce argileuse aura donc plusieurs pics de diffraction correspondant à différentes
valeurs de d: d/1 (n=1), d/2 (n=2), d/3 (n=3),...
Soit pour :
Dans le cas d’un mélange, le spectre résulte de la somme des spectres individuels avec
les superpositions éventuelles.
Problème n°2
L’argent est un métal monovalent ; en moyenne, chaque atome libère un électron lors de
la constitution du métal. Il cristallise dans un système CFC.
La zircone peut être assimilée à un cristal formé par des cations Zr4+ et d’anions O2-,
considérés comme des sphères dures de rayons respectifs r+ et r-. Les cations sont
distribués aux nœuds d’un réseau cubique à faces centrées. Les anions eux occupent
tous les sites tétraèdriques de la maille CFC.