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PRE-UNIVERSITAIRE SCIENCES
2021-2022
AVANT– PROPOS
L’étudiant que vous êtes au même titre qu’environs d’autre de par le monde, se trouve sur le point
d’aborder un premier cours de chimie de niveau universitaire. La plupart d’entre vous n’ont pas fait le choix de
devenir des chimistes professionnels : on peut estimer que seulement environs 1 % obtiendront un diplôme du
type licence en chimie. Toutefois, quel que soit votre cursus, il est très probable que vous aurez besoin d’avoir
une certaine connaissance de la chimie élémentaire.
En outre, il n’est pas toujours facile, pour une première année à l’université, aux étudiants venus
fraichement du secondaire de rallier simultanément la prise des notes et les explications. Ce faisant, ce cours est
conçu pour aider ceux de pré –Universitaire Sciences à avoir un support pédagogique afin d’améliorer la qualité
de l’enseignement. Il permet aussi à celui qui le désire de revoir quelques notions de base en Chimie.
Le cours de Chimie générale de pré-Université regroupe les notions fondamentales ; la structure atome
et la classification périodique, les liaisons chimiques, les fonctions chimiques et nomenclature des composés
chimiques inorganiques, les réactions et équations chimiques, la thermochimie, la cinétique chimique de la
matière et la réaction chimique avec un aperçu sur les équilibres fondamentaux rencontrés en Chimie. Il est
subdivisé en 11 Chapitres conformément au programme prévu en préparatoire. Le cours sera accompagné des
manipulations au laboratoire. A la fin de chaque chapitre, une série d’exercices numériques est donnée pour
aider l’étudiant à assimiler le cours.
ENGAGEMENT PEDAGOGIQUE
4. Finalité : A la fin du cours, l’étudiant doit être capable de décrire la matière, expliquer, prévoir les
transformations qu’elle peut connaître et acquérir les notions de base de Chimie Générale pour être en
mesure de suivre le cours de chimie Générale de premier Bachelier.
5. Prérequis
6. Insertion
Ce cours prépare l’étudiant à appréhender les cours de chimie Générale, Chimie Inorganique, Chimie
Analytique, Chimie Organique et Chimie Physique des autres années.
7. Bibliographie
Arnaud, P., 2002, Chimie Physique : Exercices résolus. 2ème édition. Paris, Dunod.
Arnaud, P., 2001, Chimie Physique : Cours et applications. 5ème édition. Paris, Dunod.
Atkins, P. et Jones, L., 2011, Principe de Chimie. Bruxelles, De Boek.
Baudin J.-B., Lahite F. et Prévost V., 2004, Chimie, Tout-en-un. Paris, Dunod.
Chang, R., 1998, Chemistry, sixth edition. New York, McGraw-Hill.
Dessart, A.; Jodogne, J. et Paul, P., 1975, Chimie minérale, 17ème édition. Bruxelles, De Boek.
EBONDO, L., Cours de Chimie destiné aux étudiants de pré polytechnique. Lubumbashi, UNILU,
Faculté Polytechnique, inédit.
Pauling, Chimie Générale. Paris, Dunod.
Rosenberg, L. R., 1983, Chimie Générale : Cours et Problèmes (série SCHAUM) . 6ème édition. Paris
(pour la traduction), McGraw-Hill.
D.A Mc Quarrie, P.A Rock,E.A Gallogly, Generaly chemistry,4th edddition, University Science
Books,2011
La nature de la matière est déterminée par ses constituants. On dit qu’elle est constituée de petites particules
appelées atomes ou molécules. Exemple : Lors de la combustion du charbon de bois, il y a apparition des
cendres. Les cendres obtenues diffèrent totalement du charbon de bois qui les a générées. Cette nature est définie
par les propriétés de la matière.
La chimie s’occupe des propriétés de la matière, de ses caractéristiques distinctives. Une propriété physique est
une caractéristique qu’on peut observer ou mesurer sans modifier la nature de la matière. Par exemple, la
température d’ébullition de l’eau. Une propriété chimique se rapporte à la capacité d’une matière à se
transformer en une autre. Par exemple, une propriété du zinc métallique est sa réaction avec les acides qui donne
de l’hydrogène gazeux.
Toute cause qui modifie les propriétés de la matière est appelée phénomène. Les phénomènes qui n’altèrent pas
la nature intime de la matière constituent les phénomènes physiques. Exemple : lors de la dissolution du sucre
dans l’eau, il y a disparition du sucre mais la nature chimique des matières n’en est pas modifiée. L’évaporation
de l’eau permet de récupérer le sucre. Ces phénomènes sont universels (c'est-à-dire affectent tous les corps) et
réversibles (c'est-à-dire cessent avec la cause qui les produit).
Les phénomènes qui altèrent profondément la nature intime de la matière constituent les phénomènes chimiques
ou réactions chimiques. Ces phénomènes sont spécifiques (c'est-à-dire n’affectent que certains corps) et
irréversibles (c’est-à-dire ne cessent pas avec la cause qui les produit). Exemple : un morceau d’acier qui se
rouille.
La chimie physique ou la chimie générale qui étudie les aspects généraux de la structure de la matière
et des réactions chimiques ;
La chimie inorganique qui étudie les propriétés des composés d’autres éléments.
Un mélange est une juxtaposition de deux ou plusieurs constituants susceptibles d’être séparés par des méthodes
physiques. Il ne faut pas confondre un mélange à une combinaison. Le mélange est obtenu après un phénomène
physique tandis qu’une combinaison résulte d’une réaction chimique. Le tableau ci-dessous donne les
différences essentielles.
Mélange Combinaison
Le mélange se fait suivant des proportions massiques La combinaison ne peut se faire que dans des
quelconques proportions massiques bien déterminées.
Les propriétés d’un mélange résultent des propriétés Les propriétés d’une combinaison sont
des constituants comme la couleur, la masse, la caractéristiques de la nouvelle substance obtenue et
solubilité, … non des constituants.
Dans un mélange, les constituants conservent leur Les constituants de départ perdent totalement leur
individualité et sont séparables par des méthodes individualité, c’est-à-dire qu’il y a un phénomène
physiques. chimique.
On appelle phase, l’ensemble des parties identiques d’un système. On entend par système, une portion de
l’univers que l’on étudie. Un mélange est dit homogène lorsqu’il est caractérisé par une répartition équitable des
constituants. Il présente par conséquent des propriétés identiques quel que soit l’échantillon choisi ; il n’est donc
constitué que d’une seule phase. (Exemple : l’eau sucrée)
Un mélange hétérogène est caractérisé par la juxtaposition désordonnée des substances qui le constituent, par la
suite, par des propriétés variables d’une fraction à l’autre. Il est constitué par plusieurs phases.
L’analyse immédiate est l’ensemble des procédés qui permettent la séparation des constituants d’un mélange
homogène ou hétérogène sans altérer leur nature chimique. Ces procédés de séparation sont basés sur les
différences des propriétés physiques présentées par ses constituants.
Filtration : consiste à forcer le liquide à passer à travers une paroi poreuse et à retenir les solides.
Décantation : basée sur la différence de densité. Les solides, plus denses, tombent au fond sous l’effet de leur
propre poids.
Centrifugation : lorsque les particules solides sont petites ou lorsque leur densité est proche de celle du liquide,
la décantation devient lente voire impossible. On accélère la séparation en soumettant des particules solides à
une force centrifuge.
b) Mélange solide-solide
Triage à la main : lorsque les constituants à séparer sont d’aspect différent et de dimension appréciable.
Tamisage : consiste à séparer le mélange sur base de la grosseur au travers d’un tamis.
Lévigation : se base sur la différence de densité. Les solides sont soumis à un courant de fluide, les denses
résistent tandis que les légers sont entrainés.
Immersion dans un liquide de densité intermédiaire. Ainsi les légers surnagent tandis que les denses décantent.
Flottation : procédé physico-chimique de séparation des solides en pulpe. Il consiste à rendre, au moyen des
réactifs spécifiques, une partie aérophile et un autre hydrophile. Par insufflation d’air, les aérophiles adhèrent
aux bulles d’air et montent en surface où ils sont séparés de la pulpe.
c) Mélange liquide-liquide
Décantation : procédé analogue à celui traité à la séparation solide-liquide. Dans ce cas, les liquides à séparer
doivent être immiscibles. Ils se séparent par différence de densité dans une ampoule à décanter.
Centrifugation : lorsqu’un de deux constituants est finement dispersé dans l’autre, la décantation devient lente
voire impossible. On soumet alors le mélange à une force centrifuge pour accélérer la séparation.
Dissolution sélective : basée sur la différence de solubilité. On l’utilise si l’un des constituants est soluble dans
un liquide qui ne dissout pas les autres.
Fusion : basée sur la différence de température de fusion. Les constituants peuvent être séparés par fusion du
mélange suivie d’un refroidissement méthodique (cristallisation fractionnée).
Evaporation : la séparation se fait par évaporation. Elle sert également à sécher un solide humide soit dans l’air,
soit dans une étuve, soit dans un dessiccateur.
Distillation : La distillation est une méthode de séparation qui se base sur la différence des températures
d’ébullitions des constituants du mélange.
En pratique, on fait la distillation fractionnée : procédé basé sur l’enrichissement des vapeurs émises en le
constituant le plus volatil et l’accroissement simultané de la concentration (quantité) en le constituant le moins
volatil dans la phase liquide. (Exemple : distillation fractionnée du pétrole pour séparer les essences, des gasoils,
des kérosènes, des huiles, …)
Cristallisation : La cristallisation fractionnée est basée sur la différence de solubilité des constituants d’un
mélange dans un solvant convenable. En refroidissant un mélange des corps A et B, le corps le moins soluble
cristallise, par exemple B. On filtre les cristaux pour les séparer.
Extraction par solvant : L’extraction par solvant est un procédé basé sur la solubilité. Soit deux substances A et
B dissoutes dans l’eau (solvant 1). On les sépare en mettant l’eau au contact d’un solvant organique (solvant 2)
immiscible à l’eau. A étant plus soluble dans le milieu organique, il sera séparé de B en passant dans le milieu où
il est plus soluble.
NB : Personne n’a jamais vu de ses yeux les atomes et les molécules, ni pu observer directement, au sein de la
matière, le déroulement d’une réaction chimique.
Un corps pur constitué d’atomes tous identiques entre eux est appelé corps pur simple. Exemple : le cuivre
métallique, l’oxygène. Les corps purs simples sont ceux qu’on ne peut pas obtenir par une combinaison. Leur
nombre est limité. C’est à partir d’eux qu’on fait la synthèse des autres corps connus.
Les corps simples se subdivisent en deux classes : les métaux et les non- métaux. Les métaux, excepté le
mercure qui est liquide, sont solides, bons conducteurs de l’électricité, ductiles, malléables et tenaces (exemple :
cuivre, or, fer, argent,) les non métaux sont moins durs que les métaux. Certains sont solides, d’autres liquides ou
gazeux, sans éclat métallique et mauvais conducteur de la chaleur et de l’électricité (exemple : soufre, oxygène,
phosphore, …)
Un corps pur constitué de deux ou de plusieurs espèces d’atomes différents prend le nom de corps pur composé.
Exemple : l’eau distillée, le sel de cuisine pur. A la différence des corps pur simples, les corps composés se
décomposent lorsqu’ils sont soumis à des actions énergétiques telles que l’élévation de la température, l’action
d’un courant électrique, …
Exemple: La molécule d’eau, sous l’action d’un courant électrique, se décompose en oxygène et en hydrogène :
H2O H2 + 1/2 O2
L’analyse dite élémentaire a pour but de déterminer les diverses espèces d’atomes c'est-à-dire les divers
éléments qui entrent dans la constitution d’un corps pur.
Les atomes de même nature ou des natures différentes s’associent pour former des particules distinctes appelées
molécules qu’il est impossible de scinder sans en modifier les propriétés. En d’autres termes, la molécule est la
plus petite particule d’un corps qui puisse exister à l’état individuel et isolé tout en conservant les propriétés du
corps pur.
Cette notion de molécule amène à redéfinir un corps pur : Un corps simple est formé soit d’atomes identiques
(exemple cuivre : Cu) soit de molécules constituées d’atomes identiques (exemple : la molécule d’hydrogène H2
est constituée de deux atomes d’hydrogène). Un corps composé est toujours formé de molécules constituées
d’atomes de natures différentes (exemple : la molécule d’eau H2O est formée de deux atomes d’hydrogène et
d’un atome d’oxygène)
H2O H2 + 1/2 O2
Exemple : Dans les corps oxygène (O2), eau (H2O), acide sulfurique (H2SO4), nous trouvons des atomes
d’oxygène. Ce qui est commun aux corps cités est l’élément oxygène (O), représenté par l’atome d’oxygène.
L’élément est donc représenté par l’atome.
Par convention internationale, on attribue à chaque élément un symbole ou une notation chimique. Les symboles
sont des initiales des noms latins, grecs, français, allemands, … des éléments auxquels on ajoute au besoin une
autre lettre.
Exemple : Aurum (Au) ; Kalium (K) ou Potassium ; Nitrium (N) ou Azote ; Hydrargyrum (Hg) ou mercure ;
Soufre (S) ; Natrium (Na) ou Sodium ; Cuprium (Cu) ou Cuivre.
La masse moléculaire d’un corps pur est égale à la somme des masses atomiques des atomes constituants : Mm =
Σ Ma
Exemples :
Mm H2O= 2* Ma(H) + Ma(O)= 2x1 + 16 = 18
Mm H2SO4=2*Ma(H) + Ma(S) + 4*Ma(O)= 2*1+32+4*16= 98
La mole est une quantité de matière qui renferme N particules (atomes, molécules, ions, …).
Un atome-gramme d’un élément est la masse atomique de cet élément exprimée en grammes. Il représente une
mole d’atomes de cet élément.
Une molécule-gramme ou mole d’un corps pur est la quantité de ce corps pur dont la masse est exprimée, en
grammes, par le même nombre que la masse moléculaire.
Les masses atomiques relatives des éléments ont été déterminées les unes à partir des autres, en fonction des
résultats de l’analyse des corps composés afin d’établir leur composition. On obtient une combinaison entre un
élément de masse atomique connue et l’élément dont on cherche la masse atomique. Par calcul, on détermine à
partir d’une masse arbitraire m du corps formé AxBy la masse atomique de B si celle de A est déjà connue.
Exemple : on convertit 1,5276 g de chlorure de cadmium (CdCl 2) en cadmium (Cd) et en un corps gazeux par
électrolyse. La masse du cadmium obtenue étant 0,9367g. Nous pouvons déterminer la masse atomique du
cadmium connaissant celle du chlore (35,453g/at-g) à partir de cette expérience.
1
Nombre atomes grammes Cd = (0,0166) = 0,00833 at-g
2
0,9367 𝑔
Masse d’un atome-gramme Cd = = 112,41 g
0,00833 𝑎𝑡−𝑔𝑟
a) Méthode physique
Le volume molaire étant 22,4 1itres dans les Conditions Normales de Température et de pression (CNTP) pour
un gaz parfait, la masse de ce volume est la masse atomique.
Deux français, Dulong et Petit, ont pu montrer que pour les éléments solides lourds (de masse atomique
supérieur à 35), le produit de leur chaleur spécifique ou capacité calorifique par la masse atomique est égal à une
constante qui vaut 6,4 cal. Cette méthode permet de déterminer la masse atomique approximative.
Les valeurs actuelles ont été obtenues, avec précision que la méthode chimique ne peut fournir, par
diverses méthodes physiques, dont la plus importante est la spectrométrie de masse. Elle est fondée sur la mesure
de la déviation, imposée à la trajectoire d’atomes ionisés, sous l’action d’un champ magnétique. Cette déviation
est d’autant plus faible que les ions sont lourds.
Il existe plusieurs méthodes de détermination des masses molaires. Voici les plus courantes.
a)Détermination de masse molaire par mesure de la densité gazeuse par rapport à l’air
C’est une méthode qui convient pour les corps gazeux et les liquides très volatils. La densité d’un gaz par rapport
à l’air pour une température et une pression déterminée est donnée par la relation : d=
𝑀𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑 ′ 𝑢𝑛 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑉 𝑑 ′ 𝑢𝑛 𝑔𝑎𝑧
𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑢 𝑚ê𝑚𝑒 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑉 𝑑′𝑎𝑖𝑟
Dans les CNTP, une mole d’un gaz occupe 22,4 litres et 1 litre d’air pèse 1,293g. La masse de 22,4 litres est la
masse molaire (Mm), d’où Mm = d x 29. Ainsi en mesurant d, on peut calculer Mm.
Une solution est un mélange d’un soluté et d’un solvant. On dit que le soluté se dissout dans le solvant.
Exemple : le sucre se dissout dans l’eau et forme une solution sucrée. On définit la fraction molaire de soluté : x1
𝑛1
= où n1 = nombre de mole de soluté et n2= nombre de mole de solvant. La fraction molaire du solvant est
𝑛1+𝑛2
𝑛2
donnée par : x2=
𝑛1+𝑛2
La pression de vapeur d’un solvant contenant un soluté non volatile est inférieure à celle du solvant pur. Selon
Raoult, la diminution de la pression de vapeur du solvant est indépendante de la nature de soluté mais
proportionnelle à la fraction molaire du solvant : P = PoX2 où P est la pression de vapeur de la solution et Po, la
pression de vapeur du solvant pur
La mesure de la diminution de la pression de vapeur d’un solvant permet de déterminer la masse molaire du
soluté. Cette méthode n’est strictement applicable qu’aux solutions idéales et contenant un soluté non dissocié en
ions.
Ebulliométrie
La température d’ébullition d’un solvant pur est inférieure à celle d’une solution. D’après Raoult, l’augmentation
du point d’ébullition d’un solvant (T-To) est directement proportionnelle à la quantité de soluté et inversement
proportionnelle à la masse molaire du soluté.
𝑚 1
T-To = ΔT = Kéb. .
𝑚′ 𝑀𝑚
Cryométrie
La température de congélation d’un solvant pur est supérieure à celle d’une solution. D’après Raoult,
l’abaissement du point de congélation d’un solvant est directement proportionnel à la quantité du soluté et
inversement proportionnelle à la masse molaire du soluté.
𝑚 1
To-T = Kfus. .
𝑚′ 𝑀𝑚
Certaines membranes d’origines végétales ou animales ont la propriété d’être perméables pour certaines espèces
chimiques tout en étant imperméables pour d’autres.
Si les globules rouges de sang sont placés dans l’eau par exemple, on constate qu’ils gonflent, s’arrondissent et
éclatent finalement ceci est dû au fait que la paroi de la cellule est perméable à l’eau, mais imperméable aux
solutés que contient la solution cellulaire (hémoglobine, protéines, …)
La paroi cellulaire est une membrane semi-perméable et le phénomène observé est l’osmose.
Un autre exemple qui illustre l’osmose est celui-ci : si l’eau pure est séparée de l’eau sucrée par une membrane
semi-perméable, les molécules du solvant seules peuvent traverser la membrane, alors que celles du soluté ne le
peuvent pas. Les molécules du solvant traversent la membrane dans le but de réaliser l’équilibre (égalité de la
pression de vapeur de l’eau) entre les deux liquides.
La différence de pression qui se manifeste de part et d’autre de la membrane semi-perméable est appelée
pression osmotique de la solution sucrée. On la symbolise par la lettre Π. Van’t Hoff propose l’équation
semblable à celle de gaz parfaits pour calculer cette pression osmotique :
n
ΠV = nRT ou Π= RT= CRT (avec C= Concentration molaire)
V′
La mesure de Π permet la détermination des masses molaires des molécules du soluté (protéines, hémoglobines,
les polymères,)
Pour établir la formule moléculaire d’un corps (AxBy), on détermine par analyse la nature et les proportions des
éléments pour une masse donnée m du corps. Deux cas se présentent :
La masse moléculaire du corps est inconnue, on détermine les indices x’ et y’ et par conséquent la
formule moléculaire simple.
La masse moléculaire est connue, les indices x et y se déterminent pour la formule moléculaire exacte
à partir de la masse moléculaire.
Exemple : soit l’analyse pondérale d’un corps organique : C =55,8% ; H= 7,03% ; O= 37,2%. Sa masse
moléculaire approximative a été trouvée égale à 89,0 g /mole.
Pour déterminer la formule brute simple CxHyOz, on prend une base de calcul de 100g de ce corps, on trouve
55,8g de C ; 7,03g de H et 37,2 g de O.
7,03
y’= = 6,9 at-g de H
1,008
37,2
z’= = 2,33 at-g de O
16
Il en découle la formule C4,65 H 6,9 O2,33. En divisant chaque valeur par 2,33, la formule simple est C2H3O dont la
89
masse moléculaire est 43,0 g. Ce chiffre est sous-multiple de la masse moléculaire expérimentale : = 2. En
43
multipliant par 2, la formule exacte demandée est C4H6O2
Notion de valence
On appelle usuellement valence, le nombre de liaison qu’un élément peut former. Considérons les formules des
composés hydrogénés suivants : HCl, H2O, NH3 et CH4. Ces formules permettent, par exemple d’attribuer à
chacun des éléments liés à l’hydrogène une valence égale au nombre d’atomes d’hydrogène. Ainsi les atomes de
chlore, d’oxygène, d’azote et de carbone sont dits respectivement monovalents, divalent, trivalent et tétravalent.
Un radical est un ensemble d’atomes qui se comporte comme un tout lors d’une réaction chimique. Par exemple,
les formules suivantes NaOH, Ca(OH)2, Fe(OH)3 se caractérisent par le radical OH. Les valences des radicaux
sont consignées dans le tableau suivant :
Pour établir la formule brute d’un corps composé AxBy connaissant les valences de ses éléments ou des radicaux
contenus dans ce corps, il faut trouver les indices. L’indice de l’élément (ou radical) représente le quotient du
plus petit commun multiple des valences mises en jeu par valence de l’élément (ou du radical). On applique
simplement la méthode dite de chiasma : elle consiste à écrire en dessous des éléments leurs valences respectives
et à appliquer le chiasma
A B AxBy
y x
Na SO4 Na2SO4
1 2
A la même époque, Joseph Proust (pharmacien et chimiste Français, 1754- 1826) établissait que le rapport entre
les masses de chaque réactif qui, en s’unissant, ont été consommées dans une réaction pour former un produit s’y
trouvent dans un rapport des masses constant (loi de Proust, ou des proportions définies).
Enfin, John Dalton (chimiste Anglais, 1766-1844) a observé pour sa part que si des espèces chimiques peuvent
s’unir dans des proportions différentes pour donner des espèces différentes, les masses de l’une qui s’unissent à
une même masse de l’autre sont toujours dans le rapport de nombres entiers simples (loi de Dalton, ou des
proportions multiples). Ainsi le carbone et l’oxygène peuvent-ils s’unir pour donner soit le monoxyde de
carbone CO, soit le dioxyde de carbone (ou gaz carbonique) CO2 et les masses d’oxygène unies à une même
masse de carbone y sont dans le rapport 1 et 2 respectivement.
La loi de Charles qui stipule qu’au cours de l’échauffement (refroidissement) où la pression est maintenue
constante, le volume varie linéairement en fonction de la température. L’expression mathématique est Vm = f(T)
où Vm est le volume molaire.
La loi de Gay –Lussac qui se réduit à des droites isochores p=f(T). Si on chauffe un gaz sans laisser varier son
volume, sa pression augmente linéairement avec la température.
Dans le cas d’un gaz réel, plusieurs équations ont été établies pour se rapprocher des valeurs réelles notamment
a
l’équation de Van der Waals : (p + 2 )(v – b) = n RT (avec a et b sont des termes constants, caractéristiques de
V
chaque gaz. V : représente le volume propre de l’ensemble des molécules).
Lorsque des substances à l’état gazeux réagissent, leurs volumes mesurés dans les mêmes conditions normales
de température et de pression (CNTP) sont dans un rapport simple. Il existe également un rapport simple entre
les volumes du gaz formé et la somme des volumes des gaz composants.
1V 1V 2V
volume de chlore 1
=
volume d′hydrogène 1
Plus loin, nous verrons qu’il suffit de remplacer le nombre de molécules intervenant dans une réaction par le
volume pour retrouver les lois de Gay-Lussac.
Il a été démontré que des volumes de tous les gaz pris dans les CNTP, quels qu’ils soient, contiennent le même
nombre de molécules.
Il existe des gaz biatomiques, renfermant 2 atomes et ne pouvant être séparés par l’analyse immédiate
comme l’hydrogène H2, l’oxygène O2, l’azote N2 …
Dans les conditions normales, le volume molaire Vo des gaz est de 22,412 litres ;
La masse molaire d’un gaz aussi se calcule par : Mm (gaz)= 29 x densité (gaz).
Le noyau est extrêmement petit que l’atome puisque son diamètre est 10000 fois plus petit que celui de l’atome.
Son diamètre vaut 10-12 cm ou 10-4 𝐴̇. Il concentre toute la masse de l’atome et possède une charge électrique
positive croissant avec la masse atomique de l’atome. Le noyau contient des protons (masse1, charge +1) qui lui
confèrent toute sa charge positive, et des neutrons qui sont des particules de masse identique à celle des protons
mais de charge nulle (masse 1, charge 0).
Les électrons sont porteurs d’une charge électrique négative. Ils ont la même charge électrique e= 1,6.10-19
coulomb et la même masse m=0,9.10-30 kg c'est-à-dire la 1836e partie de la masse de l’atome d’hydrogène.
On sait que les charges électriques de signes contraires s’attirent mutuellement. Les électrons, négatifs, ne
tombent pas sur le noyau, positif, parce qu’ils gravitent autour du noyau, de même que les planètes, quoique
attirées par le soleil, ne tombent pas sur le soleil parce qu’elles gravitent autour du soleil.
On représente le nombre des neutrons par la lettre N. la somme Z +N =A est le nombre de masse de l’atome. Il
représente la somme des masses des protons et des neutrons (celle des électrons étant très négligeable).
Un type d’atome est caractérisé par les valeurs de ces deux nombres Z et N. un couple de ces deux valeurs
définit un nucléide. Un nucléide est l’ensemble des atomes dont les noyaux contiennent le même nombre des
protons et le même nombre des neutrons. Conventionnellement, on représente un élément par son symbole
affecté d’un indice inférieur égal à Z et d’un exposant égal à son nombre de masse A. un nucléide dont le
symbole serait X se représente alors ainsi : 𝐴𝑍𝑋. Cet ensemble de symboles s’énonce oralement en indiquant
successivement A, Z et X. ( exemple 146𝐶 se prononce « 14- 6- C » mais on peut dire plus simplement « 14–C »
ou encore « carbone 14 ». avec cette notation, les particules fondamentales sont représentées par 01𝑒 : l’électron ;
1 1
1𝑝 : le proton et 0𝑛 : le neutron.
1. Les isotopes
On appelle isotopes d’un élément des nucléides qui possèdent le même nombre de protons, donc la même valeur
de Z définissant leur appartenance à ce même élément, mais un nombre N des neutrons différents, leurs nombre
de masses A sont donc aussi différents.
Exemples : l’hydrogène naturel contient toujours 99,985% en masse de 11H, 0,015% de 21H (appelé deutérium) et
1.10−7 % de 31H (appelé aussi tritium) ; l’oxygène contient toujours 99,76% en masse de 168O ; 0,04% de 178O et
0,20% de 188O
L’élément est en général un mélange des isotopes se comportant comme un seul bloc au cours des relations
chimiques. L’abondance isotopique ou les proportions relatives de chaque isotope dans le mélange naturel reste
constantes.
2. Les isobares
Les isobares sont des atomes de même nombre de masse A mais présentant des nombres atomiques Z différents.
Ils correspondent à des éléments différents.
14
6𝐶 et 147𝑁 ; 40
18𝐴𝑟 ;
40
19𝐾 et 40
20𝐶𝑎 .
1 𝑒2 1 𝑒2
Sa valeur est : E= 𝑚𝑒 𝑉 2 - =-
2 𝑟 2 𝑟
Le modèle proposé par RUTHERFORD implique que l’électron se trouve dans un champ magnétique. Il doit
alors émettre un rayonnement dont la fréquence est fonction de sa vitesse. Cette perte d’énergie aura pour
conséquence le ralentissement du mouvement et la diminution du rayon de l’électron. Dans ce cas l’électron
devrait tomber sur le noyau. Ceci correspond à l’émission d’un spectre lumineux continu.
Par ailleurs, l’étude des spectres d’émission des atomes d’hydrogène excités montra que le rayonnement était
discontinu et ceci amena Bohr à proposer un autre modèle atomique.
Pour expliquer le spectre d’émission de l’hydrogène, Bohr reprend la conception de Rutherford sur la structure
électronique et la complète à l’aide des hypothèses inspirées de la théorie de Quanta de Planck.
1° Hypothèses des orbites stationnaires : Les électrons échappent aux lois de l’électrodynamique
classique. Autour du noyau, l’électron se déplace selon les orbites ou les niveaux d’énergie bien définis.
2° Hypothèse de quantification : Sur une orbite donnée, l’électron n’émet ni n’absorbe aucune radiation.
Et il y a émission ou absorption d’une radiation que quand l’électron passe d’une orbite à l’autre.
Noyau
Pour calculer les niveaux d’énergie, Bohr admet que l’orbite de l’électron est circulaire, et que le moment
ℎ 𝑛ℎ
angulaire de l’électron (mevr) sur cette orbite est un multiple de tel que mevr = avec n entier et positif.
2𝜋 2𝜋
La présence de n implique que l’électron ne peut se trouver que sur une suite discontinue d’orbites définies par n
qu’on appelle nombre quantique principal. Il indique la succession de niveau d’énergie ou de couches autour
de l’atome.
Bohr parle des orbites K, L, M,, Sommerfeld parle des couches K, L, M,… auxquelles sont associé un certains
nombres de sous-couches d’énergie très voisine et qui diffèrent par leur forme elliptique.
Pour arriver à caractériser un électron, Sommerfeld introduit un second nombre quantique secondaire, ou
azimutal l. C’est un nombre entier. Pour n donné, l peut donc prendre la valeur zéro et toutes les valeurs entières
positives inférieures ou égales à (n- 1).
Le nombre quantique l caractérise une sous-couche à l’intérieur d’une couche. La sous-couche est désignée par
une lettre minuscule :
s pour l = 0
p pour l = 1
d pour l = 2
f pour l = 3
g pour l = 4
Pour tenir compte des différentes orientations des orbites dans un champ magnétique, on a introduit le nombre
magnétique m. Ce nombre précise le nombre d’orbitale dans une sous-couche. Il peut prendre (2l+1) valeurs y
compris la valeur zéro. (l= le nombre quantique secondaire).
Exemple : pour l=2, m peut prendre les valeurs -2, -1, 0, +1, +2.
Le physicien français Louis de Broglie attribue à la matière un double aspect : corpusculaire et ondulatoire
comme la lumière. C’est la dualité onde-particule. Cette hypothèse peut s’énoncer ainsi « A toute particule en
mouvement, en particulier à l’électron, doit être associée une onde ».
On peut calculer l’onde de l’électron. Son énergie est donnée par les équations suivantes :
ℎ ℎ
𝜆= = où p = quantité de mouvement
𝑚𝐶 𝑝
On ne peut plus attribuer à l’électron une orbite déterminée comme dans la théorie de Bohr –Sommerfeld.
Notions d’orbitale
L’électron ne gravite pas sur une orbite bien précise, mais peut occuper tout l’espace entourant le noyau. La
région de l’espace où la probabilité de rencontrer un électron est maximum (95 à 99%) est appelée « orbitale ».
Exemples :
L’orbitale p a la forme d’un huit. Il existe 3 orbitales p. la probabilité de présence d’un électron p est
maximum le long des axes x, y et z. ces axes sont orthogonaux en eux.
Forme d’orbitale 2s
Y
Forme d’orbitale 2p
Z Z Z
Y
Y Y
X X X
Schrödinger, un physicien autrichien, était le premier à définir une équation différentielle linéaire de second
ordre dont les solutions permettent de déterminer la probabilité de présence de l’électron en un point de
coordonnées x, y, z (en 1927). La démarche de Schrödinger consiste à remplacer la trajectoire précise d’une
particule par une fonction d’onde 𝝍, une fonction mathématique dont la valeur est fonction de la position. On
utilise l’équation de Schrödinger pour calculer aussi bien la fonction d’onde que l’énergie correspondante.
L’équation s’écrit :
8𝜋2
∆𝜓 + (𝐸 − 𝑉)𝜓 = 0
ℎ2
𝝏𝟐 𝝍 𝝏𝟐 𝝍 𝝏𝟐 𝝍 𝟏 𝝏𝟐 𝝍
Avec le Laplacien ∆𝝍 = + + =
𝝏𝒙𝟐 𝝏𝒚𝟐 𝝏𝒛𝟐 𝒖𝟐 𝝏𝒕𝟐
𝐶2
u = vitesse de phase = et v la vitesse de voyage de l’amplitude de l’onde ψ, V : potentiel qui est
𝑣
indépendant du temps, E : Energie de l’électron particule.
Par exemple pour l’élément hydrogène dont l’atome est formé d’un seul électron et d’un seul proton dont le
champ est purement radial, c'est-à-dire dépend que la distance et non de l’angle ; il est à symétrie sphérique.
La charge de l’électron est –e et celle du proton +e. si on prend la masse de l’électron m 0, celle du proton sera
M= 1836 m0 , on peut donc, en première approximation, considérer le noyau comme immobile au centre d’un
système dont le centre de gravité serait confondu avec le sien. Le potentiel est alors :
𝑒2
V= - , et l’équation d’onde représentant l’électron dans le champ de ce potentiel prend la forme :
𝑟
8𝜋2 𝑚 𝑒2
∆𝜓 + (𝐸 + )𝜓 = 0
ℎ2 𝑟
8𝜋2 𝑚 2𝑚 ℎ
Le facteur 2 , qu’il est commode d’écrire 2 en posant suivant l’usage ħ = (Constante « réduite » de
ℎ ħ 2𝜋
Planck = 1,0544 x 10−27 u.é.s CGS) provient de ce qu’on est parti, pour représenter l’électron libre d’une onde
du type :
2𝜋𝑖𝑥
2𝜋𝑥 2𝜋𝑥
𝜓 = 𝐴𝑒 𝜆 = 𝐴(cos + 𝑖𝑠𝑖𝑛 )
𝜆 𝜆
𝑑2 𝜓 2𝜋
qui donne une équation d’onde de la forme : + ( )2 ψ = 0
𝑑𝑥 2 𝜆
1
Et dans laquelle on a remplacé l’énergie de l’électron particule (E= 𝑚𝑣 2 ) par sa valeur, tenant compte de la
2
ℎ 2𝜋 8𝜋2 𝑚𝐸 2𝑚𝐸
relation fondamentale de la mécanique ondulatoire : λ= d’où ( )2 = =
𝑚𝑣 𝜆 ℎ2 ̅2
ℎ
𝜕2 𝜓 2𝜕𝜓
∆𝜓 = +
𝜕𝑟 2 𝑟𝜕𝑟
𝜕2 𝜓 2𝜕𝜓 2𝑚 𝑒2
+ + ̅2 (𝐸 + )=0
𝜕𝑟 2 𝑟𝜕𝑟 ℎ 𝑟
Cette solution représente l’état fondamental de l’atome, avec une probabilité de présence de l’électron maximale
pour la distance au noyau correspondant au rayon de Bohr :
r=1/a= 0,53 𝐴̇
Les autres solutions de l’équation représentent les états excités de l’atome où l’électron occupe de niveaux
d’énergie supérieurs, à la suite notamment de l’absorption d’un ou plusieurs quanta d’énergie : états métastables,
de vie courte, d’où l’électron revient sur son orbite fondamentale en émettant un quantum de radiation. C’est
l’origine des spectres.
Le problème des atomes à deux électrons de valence, qui est le cas des métaux alcalino-terreux a été résolu par
une méthode analogue. Dans les atomes à deux électrons, l’équation d’onde devient :
2𝑚 𝑒2
∆1 𝜓 + ∆2 𝜓 + (𝐸 − 𝑉1 − 𝑉2 − )𝜓 = 0
ℎ̅2 𝑟12
Il s’agit d’un moment magnétique propre de l’électron. Cette propriété de l’électron, qui a pour effet l’émission
des multiplets dans certains spectres, a d’abord été interprétée comme une rotation de l’électron sur lui-même.
Mais cette explication trop « matérialiste » est actuellement abandonnée, elle est du reste inutile.
Une onde électromagnétique est engendrée par deux vecteurs : électrique et magnétique, orthogonaux, oscillant
dans le plan d’onde et se propageant normalement à ce plan, conformément aux principes de Fermat et
d’Huyghens : il est donc naturel qu’en plus de sa charge électrique l’électron apparaisse aussi comme un petit
aimant.
Or une remarque s’impose au sujet de la superposition d’un champ magnétique et d’un champ électrique : les
symétries des deux phénomènes sont différentes, et ne sont pas superposables.
Un champ électrique règne par exemple entre les armatures d’un condensateur chargé, ou bien entre deux
électrodes de métaux différents dans une solution ionisée. Si on cherche les éléments de symétrie d’un tel champ,
on trouve de suite un axe principal A∞ d’ordre infinie (axe de révolution). En outre, il y a une infinité de plans
de symétrie passant par cet axe. Cette symétrie est celle d’un cône.
Examinons le cas du champ magnétique : il est engendré par un courant circulant dans une boucle de fil qui peut
être circulaire. On retrouve ici aussi, évidemment, un axe d’isotopie A∞ perpendiculaire à la boucle du courant
en son centre. Mais il existe en outre un plan principal de symétrie, le centre de la boucle, d’où on voit dans deux
portions opposées du circuit le courant circuler en sens opposés. Cette symétrie est celle d’un cylindre tournant
autour de son axe. Le fait qu’un champ magnétique et un champ électrique superposés ne confondent pas leurs
symétries peut être mis en évidence par des expériences très simples qui ont effectivement été réalisées : un fil
parcouru par un courant et tendu suivant l’axe d’un solénoïde excité subit une torsion ; et inversement si un fil ne
reçoit aucun courant et qu’on le torde, il apparait une différence de potentiel aux extrémités.
Ces considérations éclairent l’aspect de cette propriété un peu mystérieuse du spin : c’est la manifestation d’un
défaut de symétrie dû à la superposition de deux champs différents, conformément au principe universel qui veut
que lorsque deux symétries sont superposables, seuls sont conservés les éléments communs. Le spin a les
dimensions d’un moment cinétique (ML2T-1) ou d’une action. Il s’exprime en unités h, ou ℎ̅=h/2π et est
représenté par un vecteur 𝑠⃗ de longueur constante, mais qui ne peut prendre que certaines orientations par
rapport à un axe de référence : celles qui donnent à la projection du vecteur 𝑠⃗ sur l’axe imposé par le champ dans
lequel se trouve l’électron la valeur 1/2ħ et deux directions opposées suivant cet axe : les projections suivant
l’axe de 𝑠⃗ sont donc toujours : ms = ± 1/2.
ħ 𝑒ℎ
Le moment magnétique propre de l’électron est : : c’est le magnéton de Bohr, qui vaut : =
2𝑚𝐶 4𝛱𝑚𝐶
0,9273 10−20 𝑔𝑎𝑢𝑠𝑠. 𝑐𝑚−3
Le moment angulaire de spin de l’électron se compose avec le moment magnétique de son mouvement autour du
noyau : c’est à l’origine du dédoublement des raies atomiques dans un champ magnétique : c’est une sorte
d’effet Zeeman intrinsèque.
Dans l’équation d’onde de Schrödinger, ψ est une fonction d’onde représentant un électron sans spin. Dirac a
introduit le spin dans la fonction d’onde ψ en admettant pour ψ plusieurs composants représentant la particule
dans divers états de même moment, mais une matrice et l’équation d’onde éclate en plusieurs équations.
La conséquence pratique de ce principe est que, dans un atome, il ne peut jamais y avoir deux électrons ayant
tous les nombres quantiques identiques. Un tel état est exclu par le principe, d’où son nom.
Combien d’atomes vont occuper une couche définie par le nombre quantique principal n ? la réponse à cette
question est donnée par le principe d’exclusion de Pauli. Deux électrons peuvent avoir les nombres n, l et m
identique mais leurs spins peuvent être opposés +1/2 ou -1/2. Une case quantique ou orbitale est saturée par
deux électrons de spin opposé. L’électron est représenté par une flèche :
Les deux règles de Hund viennent combler cette lacune. Elles s’énoncent ainsi :
Les électrons occupent un maximum d’orbitales définies par le nombre secondaire l’avant de les
compléter par un deuxième électron de spin opposé ;
Lorsque deux orbitales équivalentes (par exemple 2 px, 2py, …) sont occupées chacune par un seul
électron les deux électrons tendent à présenter des spins parallèles.
Il est maintenant possible de construire le nuage électronique de n’importe quel atome. Il suffit de disposer deux
électrons de spin opposé par orbitale en commençant par l’orbitale d’énergie de plus en plus élevée (1s,2s, 2p,
3s, 3p, 4s, 3d, …) jusqu’à épuiser tous les électrons. On obtient ainsi l’état fondamental de l’atome considéré.
Exemples :
Le manganèse Z=25, on peut écrire 1s2, 2s2, 2p6, 3s2, 3p6, 4s2, 3d5
ou
1s 2s 2px 2py 2pz 3s 3px 3py 3px 4s 3dz23dx2-y23dzy3dyz3dxy
2.2.1 Introduction
La classification périodique des éléments a apporté à la chimie la première base d’une construction rationnelle et
elle est pour le chimiste une véritable charte et une référence permanente. Elle est née d’observations
expérimentales bien avant que le structure des atomes ne soit connue à partir du constat qu’il existe des analogies
entre les caractères chimiques de certains corps simples. Ces analogies apparaissent périodiquement dans cette
liste des éléments, d’où le nom de classification qui est fondé sur l’existence de ces analogies.
Cette périodicité des propriétés concerne non seulement les comportements chimiques, ce qui permet de définir
des familles chimiques, mais aussi bien d’autres caractéristiques des atomes, comme leur rayon, ou encore leur
affinité électronique qui déterminent leur aptitude à se transformer en ions.
La classification actuellement utilisée dérive directement de celle qu’a proposée Dimitri Ivanovitch Mendeleiev
(chimiste russe, 1834-1907) en 1869.
Sur une même ligne horizontale ou « période », sont placés par ordre croissant de Z, de gauche à droite, les
éléments ayant un même nombre de couches électroniques. Il y a en tout 7 périodes.
Sur une même ligne verticale ou « famille », sont placés les éléments qui ont un même nombre d’électrons à la
couche externe, par ordre croissant Z, de haut en bas. Etant donné que les éléments d’une même famille ont des
propriétés chimiques semblables, les électrons de la dernière couche participent à des réactions chimiques
semblables. Il existe 8 familles principales et 8 familles secondaires.
1° Colonne 1 : les métaux alcalins : leur valence est de +1. Ce sont Li, Na, K, Rb, Cs et Fr.
2° Colonne 2 : les métaux alcalino-terreux : leur valence est de +2. Ce sont Be, Mg, Ca, Sr, Ba, et Ra.
3° Colonne 13 : métaux terreux : leur valence est de +3. Ce sont B, Al, Ga, In, Tl, …
4° Colonne 14 : les carbonides : leur valence est variable +4 à -4. Ce sont C, Si, Ge, Sn et Pb.
5° Colonne 15 : les azotides : ils ont 5 électrons sur la dernière couche. Leur valence varie de -3 à +5. Ce sont N,
P, As, Sb et Bi.
6° Colonne 16 : les sulfurides : ils ont 6 électrons sur la dernière couche. Leur valence principale est -2. Mais
elle peut varier jusqu’à +6. Ce sont O, S, Se et Te.
7° Colonne 17 : les halogènes : ils ont 7 électrons sur la dernière couche. Leur valence principale est -1. Mais
elle peut varier jusqu’à 7. Ce sont F, Cl, Br, et I.
8° Colonne 18 : les gaz nobles : ils ont 8 électrons sur la dernière couche. Leur valence est zéro. Ce sont He, Ne,
Ar, Kr, Xe et Rn.
b) Familles secondaires
Les éléments des familles secondaires ou éléments de transition sont regroupés dans les colonnes 3 à 12. Leurs
derniers électrons se retrouvent dans les sous couches s et d. leurs électrons de l’avant dernière couche ont
tendance à participer aux réactions chimiques. Ils ont des valences variables. Certaines propriétés communes de
ces éléments sont : formations d’ions colorés et des complexes ; ils sont magnétiques.
1) Première famille (b) : éléments ayant un électron sur la dernière couche externe. Ils ont des valences
variables : +1 et +2 et rarement +3. Ce sont Cu, Ag et Au.
2) Deuxième famille (b) : éléments ayant deux électrons sur la couche externe, leur valence principale +2 sauf
le Hg qui peut avoir +1. Ce sont Zn, Cd et Hg.
3) Troisième famille (b) : ce sont Sc,Y
4) Quatrième famille (b) : ce sont Ti,Zr,…
5) Cinquième famille (b) : ce sont V,Nd,Ta,…
6) Sixième famille (b) : ce sont Cr,Mo,W
Il faut remarquer que les éléments de la huitième famille (b) n’ont pas huit électrons sur la couche externe. Ce
sont des triades semblables d’éléments. Le fer, le cobalt et le nickel forment des ions colorés.
c) Lanthanides et actinides
Les lanthanides ou terres rares sont des éléments dont les électrons de valence sont dans la sous couches 4f. ce
sont les éléments de la série Z=58 à 71.
Les actinides sont les éléments dont leurs électrons de valence sont dans la couche 5f. ce sont les éléments de la
série Z= 90 à 103.
Métaux et non-métaux
En effet, nous retrouvons sur le tableau périodique des métaux et des non métaux.
Les métaux sont à gauche et au centre. Ils sont solides, bons conducteurs du courant électrique. Ils ont tendance
à céder facilement leurs électrons en donnant des ions positifs. L’hydrogène constitue un cas particulier.
Les non métaux sont sur la droite sauf colonne 18.certains sont solides, d’autres gazeux et un seul est liquide,
c’est le dibrome. Ils présentent des caractères opposés à ceux des métaux.
La limite entre ces deux familles. Le caractère métallique diminue quand on progresse de gauche à droite tandis
que celui des non métaux augmente. D’où l’existence des semi-métaux.
La colonne 18 regroupe des éléments constituant des gaz monoatomiques (atomes non associés en molécules).
Ils sont inertes chimiquement.
3.1 Molécules
On rencontre parfois des atomes à l’état isolé (gaz rares, par exemple), mais cette situation est très rare. Le plus
souvent les atomes s’associent entre eux pour former des édifices plus ou moins complexes. Ces édifices sont
soit des molécules, pouvant comporter de deux à plusieurs milliers d’atomes, soit des assemblages d’atomes ou
d’ions dans des cristaux. Selon le type de ces associations d’atomes, la matière peut se présenter sous divers
états physiques : solide, liquide ou gazeux.
De nombreuses questions se posent : pourquoi les atomes s’assemblent-ils ? Qu’est ce qui détermine la
possibilité ou l’impossibilité de leurs assemblages ? Pourquoi à une même température certains corps sont-ils
solides, d’autres liquides ou gazeux ?
Pour cela, il faut examiner ce qu’est une liaison entre deux atomes et comment elle peut se former ou se rompre.
Dans les réactions chimiques, les atomes s’unissent de façon à réaliser une configuration à huit électrons de leur
couche périphérique (règle d’octet).
3.2 L’électrovalence
Tout atome peut atteindre la structure électronique stable d’un gaz rare par perte ou par gain d’électrons : il y a
formation d’ions positifs (défaut d’électrons par rapport au nombre de protons du noyau) ou d’ions négatifs
(excès d’électrons par rapport au nombre de protons du noyau).
Les atomes qui perdent des électrons sont dits électropositifs et deviennent des ions positifs ou cations tandis
que ceux qui gagnent sont dits électronégatifs et deviennent en effet des ions négatifs ou anions.
Au lieu d’utiliser deux notions, le caractère électropositif et le caractère électronégatifs, il est plus simple de n’en
considérer qu’une : l’affinité électronique c'est-à-dire l’attraction exercée par l’atome sur un électron extérieur.
Le chercheur Pauling a transformé cette notion qualitative en une échelle de valeurs numériques. Il a calculé
pour chaque atome cette affinité électronique, et ce nombre qui la détermine est l’électronégativité de l’atome.
Elle est une grandeur calculée et non expérimentale.
Exemple : le sodium et le potassium qui se transforment par perte d’un électron en Na + et K+.
Le chlore et le brome qui donnent naissance par capture d’un électron du Cl- et Br-.
L’octet réalisé par électrovalence se fait par le transfert d’électrons d’un atome d’un élément à un atome ou à
plusieurs atomes d’autres éléments. Ce genre de liaison s’observe souvent entre les éléments.
Na Na+ + è
Cl + è Cl-
Na+ + Cl- Na Cl –
Ca Ca++ + 2è
Br +è Br-
Br + Ca Br2+ + Ca2-
Al Al+++ + 3è
3Cl + 3è 3Cl-
Al+++ + 3 Cl- Al Cl ou Al Cl
La liaison par électrovalence consiste donc en un transfert d’un ou plusieurs électrons d’atomes métalliques à des
atomes non métalliques. Elle conduit à la formation d’ions liés entre eux par attraction électrostatique. elle est,
pour cette raison, souvent appelée liaison ionique ou électrostatique. la liaison ionique peut aussi exister avec
des ions polyatomiques tels que : NH4+Cl- ; (NH4+)2SO42-
Les composés ioniques sont en général très durs car l’énergie réticulaire est très grande. Dans un solvant polaire
de constante diélectrique élevée, ils se dissolvent car l’énergie réticulaire y diminue. Les solutions aqueuses des
composées ioniques conduisent le courant électrique car ils sont dissociés en ions.
La liaison covalente normale se forme par la mise en commun de deux électrons célibataires de spins opposés
appartenant à deux atomes identiques (molécules homoatomiques) ou différents (molécules hétéroatomiques).
Pour former une liaison covalente normale, l’atome doit posséder une orbitale occupée par un seul électron. En
s’appariant, les deux électrons forment une orbitale moléculaire. L’orbitale moléculaire est la région de
l’espace entre deux noyaux atomiques où la probabilité de rencontrer un électron de liaison est maximum (95 à
99%).
Il arrive parfois qu’un atome mette en commun son doublet électronique. On parle alors de la liaison covalente
dative.
La fusion des deux orbitales atomiques pour former une liaison chimique (covalente) est appelée recouvrement
des orbitales.
Exemple 2 : chlore – orbitales moléculaires σp : le chlore a un électron, il peut former une seule liaison
covalente. A cause de sa symétrie, une liaison permet la rotation libre des atomes autour de l’axe de la liaison.
Orbitales moléculaires Π
Il existe un autre type de liaison covalente qui intervient dans la formation des liaisons multiples (double ou
triple) existant par exemple dans O=O, N N, H2C=CH… ce type de liaison résulte du recouvrement latéral des
orbitales p de deux atomes unis déjà par une liaison sigma ; on appelle liaison pi (π).
l’orbitale pi est formée par deux volumes allongés, situés symétriquement de part et d’autre de la liaison axiale.
Exemple : oxygène : orbitales moléculaires – l’oxygène a deux électrons célibataires : il peut former deux
liaisons covalentes dont une sigma et l’autre pi. Le recouvrement latéral peut-etre représenté comme suit :
Ce sont des atomes de 7e, 6e , 5e, et 4e familles possédant respectivement un, deux, trois et quatre électrons
célibataires qui forment en principe ce type de liaison.
Lorsque les atomes sont différents, l’atome qui a une grande électronégativité attire le doublet électronique : il y
a déplacement de la paire d’électrons vers l’atome le plus électronégatif. Les charges électriques sont
asymétriquement disposées dans la molécule. La liaison est polarisée et la molécule peut former un dipôle avec
des charges électriques δ+ et δ- à ses extrémités.
Outre l’affinité électronique des atomes, la structure spatiale de la molécule dans la polarité de la molécule. Pour
qu’une molécule soit un dipôle, il faudra que le centre de gravité des charges positives ne coïncide pas avec le
centre de gravité des charges négatives.
A + B A B
Accepteur Donneur
La covalence dative peut aussi subir la polarisation avec déplacement du doublet de liaison. Il y a la liaison
dative coordinative quand il n’y a pas polarisation de cette liaison (exemple NH 4+). Il y a liaison covalente dative
semi-polaire quand il y a polarisation de cette liaison (exemple HClO2) c’est lorsque l’accepteur (O : 3,5) est
plus électronégatif que le donneur (Cl : 3,0).
Les molécules comportant au minimum trois atomes possédant une structure spatiale déterminée. Ceci est dû à la
formation des liaisons covalentes par recouvrement des orbitales atomiques. Prenons l’exemple de la molécule
d’eau, H2O. les liaisons se forment par recouvrement des orbitales s de l’hydrogène et p de l’oxygène. L’angle
entre les orbitales p de l’oxygène est 90°. L’angle de liaison H 2O entre deux hydrogènes devrait être de
90°. Expérimentalement, on retrouve un angle de 105°. La différence peut être en partie expliquée par la
répulsion des atomes d’hydrogène chargés positivement suite à la polarisation.
Il est de même pour la molécule d’ammoniac ou les trois liaisons N-H résultent de la fusion des orbitales s et p.
l’angle entre les hydrogènes est 107° au lieu de 90°.
Pour justifier la déformation des angles de liaison, surtout chez le carbone, Pauling a imaginé le phénomène
d’hybridation. En effet, la disposition des orbitales d’un atome détermine la disposition d’autres atomes autour
de cet atome qui entrent en liaison avec lui et finalement la structure de la molécule. Avec des orbitales s et p les
angles formés par les liaisons d’une molécule se limiteraient à l’angle droit de 90° ou à l’angle plan 180°. Mais
on trouve des angles variés.
Le carbone, par sa structure, donnerait des composés du type CH 2, comme CO, avec deux liaisons covalentes.
Mais le carbone manifeste 4 valences identiques. Pour expliquer ce phénomène, on fait appel à l’hypothèse
d’hybridation des orbitales imaginée par Pauling.
Au moment de la réaction avec l’hydrogène par exemple, le carbone devient excité et un électron 2s excité
occupe 2pz.
Il existe maintenant quatre orbitales incomplètes difficiles à distinguer. Cela justifie la formation de quatre
liaisons covalentes. Les quatre liaisons de la molécule du méthane CH4 devraient appartenir à deux catégories
différentes. L’orbitale 2s a une forme différente. Même avant la mécanique ondulatoire, les chimistes ont admis
la configuration tétraédrique du méthane, dans laquelle les quatre hydrogènes sont à la même distance du
carbone qui occupe le centre.
Hybridationsp3
Dans le méthane, une orbitale s et toutes les trois orbitales p du carbone se combinent pour donner quatre
hybrides sp3 absolument identiques correspondant à une configuration tétraédrique dont le centre est l’atome de
carbone et les quatre sommets, les atomes d’hydrogène. Les angles H-C-H sont tous égaux à 109°28’. Les
liaisons C-H sont du type sigma. Les molécules comme les alcanes renferment ce type d’hybridation.
Hybridation sp2
Deux orbitales p et une orbitale s se combinent pour donner trois hybrides sp 2. Toutes les orbitales occupent le
même plan. Les trois orbitales sp2 sont séparées par les angles de 120°. Une seule orbitale p reste, ce qui est
verticale au plan des autres. Cette hybridation se trouve dans l’éthylène. Les orbitales p de deux carbones
donnent la liaison pi et les trois hybrides sp2 forment les trois liaisons sigma entre deux carbones et quatre
hydrogènes.
Hybridation sp
Cette hybridation s’effectue par la combinaison d’une orbitale s avec une orbitale p seulement. On obtient deux
orbitales hybrides sp. Deux orbitales p restent naturelles. La liaison qui forme entre deux orbitales hybrides sp
est du type σ. Celle qui se forme entre deux orbitales p naturelles est du type Π. Dans la triple liaison de la
molécule d’acétylène, on y trouve deux liaisons Π et une liaison σ. Le carbone est dans un état d’hybridation sp.
L’angle entre la liaison C-H est 180°. La molécule est linéaire.
Il faut noter que, d’une manière générale, les liaiasons obtenues par recouvrement des orbitales sont très fortes.
L’hybridation permet un meilleur recouvrement et les angles sont plus grands.
Dans l’électrovalence, les nuages électroniques de deux ions sont indépendants, dans des liaisons
covalentes il ya interpénétration des couches électroniques qui forment des orbitales moléculaires. Les
distances interatomiques sont plus faibles dans les liaisons covalentes que dans les liaisons par
électrovalence.
Les forces électrostatiques qui assurent les liaisons par électrovalence s’exercent dans toutes les
directions. Elles ne sont pas dirigées. Les liaisons covalentes sont dirigées. Elles ne se forment que
suivant des axes définis partant du noyau et faisant entre eux des angles constants.
En dehors des liaisons (covalentes ou ioniques) entre les atomes, il existe encore des forces d’interaction entre
les molécules également. Les électrons n’interviennent pas comme dans le cas des liaisons chimiques
habituelles. La grandeur de ces forces d’interaction intermoléculaire varie avec l’état physique de la matière.
Très faible dans les molécules à l’état gazeux, elles deviennent appreciables dans les liquides et surtout dans les
cristaux. Ces forces sont designées sous le nom de force de Van der Waals.
D’une manière générale, les forces de Van derWaals sont proportionnelles à 1/r7.
Dans l’ammoniac liquide : Keesom : 44% soit 3,11 kcal ; Debye : 5% soit 0,606 kcal et London : 51%
soit 3,606 kcal soit au total 7,07 kcal par mole
Dans l’ammoniac liquide Keesom : 0% ; Debye : 0% et London : 100% soit au total 2,03 kcal par mole
H H H H
O H …….. O H …….. O H …….. O H………
A cause des forces électrostatiques trop grandes, les composés ions sont durs et non volatiles. A l’état solide, ils
ne sont pas conducteurs de courant parce que les ions sont immobiles. Mais, à l’état liquide, ils sont conducteurs
parce que les ions sont mobiles.
A l’état solide, c’est la molécule entière qui se place aux nœuds du réseau cristallins qui forme un cristal
moléculaire ; les forces intermoléculaires dans ces cristaux sont faibles : il s’ensuit qu’une légère élévation de
température suffit pour libérer les molécules. Les substances covalentes ont des points de fusion et d’ébullition
très bas. Les non polaires sont souvent gazeux à la température ordinaire.
3.6.3.1 Introduction
Les noyaux de certains atomes peuvent subir des transformations appelées « transmutations ». Il se forme des
éléments nouveaux ayant des propriétés physiques et chimiques très différentes. Il existe deux types de
transmutations :
On distingue :
Les rayons alpha constitués par des noyaux d’hélium (He++) sont déviés dans le sens du champ électrique
et sont expulsés avec une vitesse de 25Km/sec. Très ionisant, les rayons sont arrêtés par la matière qu’ils
rencontrent.
Les rayons beta : constitués par des électrons (e), sont déviés dans le sens opposés à celui du champ
électrique. Ils sont animés d’une vitesse initiale proche de celle de la lumière, et sont plus pénétrant et moins
ionisant que les rayons alpha.
Les rayons gamma γ : véritables rayonnements électromagnétiques semblables aux rayons X très
pénétrants et de longueur d’onde très courte (0,25 à 0,005𝐴̇).
1. S’il émet un noyau d’hélium, le noyau formé aura un nombre atomique Z-2 et un nombre de masse A-4.
Par exemple :
𝐴 4 𝐴−4
𝑍𝑋 2 𝐻𝑒 + 𝑍−2 𝑉
230 4 226
90 𝑇ℎ 2 𝐻𝑒 + 88 𝑅𝑎
2. S’il émet un rayonnement ß, donc un électron, le noyau formé aura un nombre atomique Z+1 et un nombre
de masse A égale à celui de l’élément générateur.
Par exemple :
𝐴 0 𝐴
𝑍𝑋 −1 𝑒 + 𝑍+1 𝑊
214 0 214
82 𝑃𝑏 −1 𝑒 + 83 𝐵𝑖
Comme les transformations spontanées, les réactions nucléaires s’accompagnent de la conservation de la charge
totale et du nucléon. Elles s’accompagnent aussi d’une variation de masse et d’une libération ou absorption de
l’énergie.
14
7N + 42He 1
1H + 17
8O
Exemple
9
4Be + 42He 1
0n +126C
A 1 A+1
ZX + 1 H Z+1Y
Exemple
27 1 28
13Al + 1H 14Si
Z A−3
AX +11H 4
2He + Z−1Y
Exemple
19
9F + 11H 4
2He + 168O
A A
ZX + 11H 1
0n + Z+1 Y
Exemple
63
29Cu + 11H 1
0n + 63
30Zn
Exemple
10 11
5B + 10n 5B
A A
ZX + 10n 1
1H + Z−1Y
Exemple
32
16S + 10n 1
1H + 32
15P
Fission nucléaire
Il y a fission d’un noyau lorsque le noyau se scinde en deux noyaux de masse voisine. La fission peut être
spontanée, mais c’est un processus assez rare. Les noyaux des atomes lourds tels que les isotopes thorium 232,
l’uranium 235 et le plutonium 239 … peuvent subir la fission nucléaire lorsqu’on les bombarde par des neutrons.
Il y a éclatement du noyau et formation de deux ou de plusieurs noyaux légers dont le nombre atomique est
compris entre 30 et 65, en libérant de l’énergie. Le nombre de neutrons étant plus élevé que celui des protons
dans les noyaux des atomes lourds, la fission s’accompagne aussi de l’expulsion de 2 à 3 neutrons. Les neutrons
peuvent à leur tour se combiner avec les autres noyaux lourds et le processus se poursuit selon une réaction en
chaine.
Exemple :
235 Al
92U Z1F + A2 1
Z2F + 2 ou 3 n 0
Ces neutrons peuvent se combiner avec d’autres noyaux de l’uranium 235 et le processus se poursuit selon une
réaction en chaine. Les fragments formés sont aussi des isotopes radioactifs qui se désintègrent à leur tour
jusqu’à devenir isotope stable. Si la quantité de l’uranium 235 est suffisante et qu’on le comprime avec un
explosif puissant on obtient une bombe atomique ordinaire.
Fusion nucléaire
La fusion nucléaire est une réaction résultante de la collision de deux noyaux atomiques légers suivis d’un
réarrangement des nucléons qui les constituent pour former un noyau plus lourd. L’énergie libérée au cours de la
fission nucléaire peut provoquer l’union des noyaux légers avec formation des noyaux lourds, c’est la fusion
nucléaire qui libère encore beaucoup plus d’énergie que la fission. (C’est une fusion thermonucléaire, c'est-à-dire
elle est provoquée par une chaleur très grande. Pour comprendre cela, on peut prendre l’exemple de la bombe
thermonucléaire. Les réactions sont les suivantes :
2
1D + 21D 3
1T + 21H
2
1D + 31T 4
2He + 10n
Ces réactions interviennent dans la bombe à hydrogène, plus puissant que la bombe ordinaire. Le principe de ces
bombes, mises au point à partir de 1950, est simple. Un mélange de deutérium, tritium et lithium est porté en très
peu de temps (environ un microseconde) à très haute température par explosion d’une petite bombe à fission qui
joue le rôle de l’allumette. L’énergie des noyaux fusibles suffit à les maintenir confinés et un certain nombre de
réactions thermonucléaires se produisent.
Ce sont des éléments radioactifs dont le nombre atomique est supérieur à 92. Partant de l’uranium 238, on peut
obtenir le neptunium 239 suite à l’action des neutrons :
238 239 239
92U + 10n 92U 93Np +−10e
D’une manière générale, le rayonnement émis par les corps radioactifs a des effets nocifs sur les tissus vivants.
Cela n’a pas empêché l’emploi de certains isotopes radioactifs en biologie. Si l’on introduit dans une matière
inactive une quantité d’isotope radioactif, on peut suivre l’évolution des atomes radioactifs dans un corps
humain, par exemple, et résoudre des problèmes inaccessibles par la méthode habituelle :
Localiser certaines tumeurs qui absorbent préférentiellement les radioisotopes P32 que
les tissus sains.
c) Applications chimiques
On prépare des molécules marquées en remplaçant un ou plusieurs éléments par des isotopes marqués dont on
pourra suivre le comportement au cours d’une réaction chimique. En utilisant un alcool porteur d’un oxygène
marqué, on a pu élucider le mécanisme de la réaction d’estérification par exemple.
Les isotopes radioactifs permettent de dater des événements qui se sont produits dans des temps extrêmement
reculés. L’azote de l’atmosphère est transformé par les neutrons cosmiques en carbone 14 radioactif. Ce carbone
est oxydé en CO2, lequel se mélange au CO2 de l’air ordinaire. Les plantes renferment une molécule de carbone
14 pour 1012 molécules de carbone ordinaire. Les êtres vivants qui consomment les fruits et les légumes ont aussi
le même rapport du carbone 14 et carbone 12 dans leurs corps. Au moment où l’être vivant meurt, il n’est plus en
interactions directes (les plantes) ou indirectes (animaux) avec l’atmosphère. La période du carbone 14 est T=
5568 ans. Le rapport va diminuer avec le temps. Ceci permet la détermination de l’âge par mesure de l’activité
radioactive de certains objets (bois, os, peau, chair, charbon, corne).
H HH
H HH
Exemples :
H3C-CH-CH3 isobutane
CH3
Isomérie: on appelle isomères des composés ayant une même formule moléculaire (brute), par conséquent même
composition centésimale et même masse moléculaire, mais douées des propriétés différentes (car les structures
de l’édifice atomique sont différentes). C’est le cas de n-butane et d’isobutane. C2H6O peut être l’alcool
éthylique ou l’éther diméthylique. Ces deux corps sont aussi des isomères : CH3-CH2OH (alcool éthylique) ou
CH3-O-CH3 (éther diméthylique).
En 1957, l’Union Internationale de Chimie Pure et Appliquée avait proposé des règles pour écrire les formules et
nommer correctement les composés en chimie. Quand on écrit la formule brute d’un composé, on commence par
la particule la plus électropositive ou le cation et on écrit ensuite la particule la plus électronégative ou l’anion.
Les bases possèdent des propriétés caractéristiques. Leur formule générale est MOH ces propriétés sont :
Exemples : C + O2 CO2
La formule générale des acides est HR. Si R ne contient pas de l’oxygène, on parle d’un hydracide. Les
hydracides sont : HCl, HF, H2S, … si R renferme l’oxygène, on parle d’un oxoacide. Les oxoacides sont :
H2CO3, HNO3, H3PO4, H2SO4, …
Pour nommer un composé binaire, c'est-à-dire, formé par deux types d’atomes, on ajoute le suffixe ure à
l’élément le plus électronégatif et on le fait suivre du nom de l’élément le plus électropositif.
Exemples : NaCl : Chlorure de sodium
ZnI2 : Iodure de zinc
Ca3N2 : azoture de calcium
Il y a une exception pour les oxydes. On emploie le suffixe yde.
Exemples: K2O : oxyde de potassium
BaO : oxyde de barium
Al2O3 : oxyde d’aluminium
Remarque 1 :
Les proportions des constituants peuvent être indiquées par des préfixes ou des nombres grecs tels que mono, di,
tri, tétra, penta, hexa, hépta, octo, nona, déca, hendéca, dodéca… qui précèdent les noms des éléments auxquels
ils se rapportent. Les préfixes hémi (1/2) et sesqui (3/2) peuvent également être utilisés.
Remarque 2 :
Les proportions de certains produits peuvent aussi être indiquées par des chiffres romains mis entre parenthèses
immédiatement après le nom de l’élément électropositif et indiquant la valence de celui-ci. Cette façon de
nommer s’appelle système de stock.
FeS : sulfure de fer (II)
Fe2S3 : sulfure de fer (III)
Cu2O : oxyde de cuivre (I)
CuO : oxyde de cuivre (II)
Remarques 3 :
Lorsqu’il n’y a que deux états de valence possible, il est admis d’indiquer celle-ci en ajoutant les suffixes eux ou
ique au nom de l’élément électropositif en question. Le suffixe eux est utilisé pour la valence la plus faible et
ique pour la valence la plus élevée.
Exemples : FeO : oxyde ferreux
Fe2O3 : oxyde ferrique
SnF2 : fluorure stanneux
SnF4 : fluorure stannique
Remarques 4 :
Certains composés binaires ont pu garder leurs anciens noms établis de longues dates. Il s’agit de l’eau (H 2O) ;
NH3 (ammoniac) ; phosphine (PH3).
Les cations monoatomiques sont désignés de la même manière que l’élément correspondant. La valence peut être
indiquée par le système de suffixe, et, s’il n’ya que deux possibilités, par des suffixes eux ou ique.
b) Ions polyatomiques
Les cations polyatomiques résultant de l’addition d’un proton H + à des molécules neutres sont nommés en
faisant suivre la racine du nom par le suffixe onium :
Les noms des anions monoatomiques sont ceux des éléments correspondant affectés du suffixe ure, après
abréviation si possible.
Remarque 1 :
Un certain nombre d’anions polyatomiques ont, comme les anions monoatomiques, des noms terminés par le
suffixe ure.
Remarques 2 :
La commission de l’U.I.C.P.A. a cependant estimé qu’il fallait tenir compte d’usages établis de longues dates, ce
qui allégea la nomenclature des composés courants. Si le nom de l’oxoacide se termine par eux, le nom de
l’anion correspondant se termine par ite. Si le nom de l’oxoacide se termine par ique, le nom de l’anion
correspondant se termine par ate
Exemples :
Remarques 1
Quand un ion contient un atome d’hydrogène ionisable, cet hydrogène est indiqué par le préfixe « hydrogéno »
(aussi bien pour les anions en ate qu’en ite).
Exemples :
Exemples
Les acides donnant des anions en ure, c'est-à-dire les hydracides, sont désignés comme les composés ioniques.
On peut les désigner parfois par leurs anciennes nomenclatures qui utilisaient le suffixe hydrique en remplaçant
le suffixe ure du nom de l’acide.
Les acides donnant naissance à des anions en ate ou en ite portent des noms plus conformes à la tradition. Un
anion en ite correspond à un acide en eux, c'est-à-dire l’anion est moins oxygéné ; un anion en ate correspond à
un acide en ique, c'est-à-dire l’anion est plus oxygéné. Les préfixes hypo et per sont commun à l’anion et à
l’acide.
Exemples
Le chlore, comme d’autre halogènes (excepté le fluore) peut donner lieu à quatre oxoacides différents, dont les
anions portent un nombre variable d’atomes d’oxygènes :
Une équation chimique est l’expression d’une réaction chimique. Elle se compose d’un premier membre qui
représente les corps entrant en réaction (réactif), d’un second membre qui représente les corps formés par la
réaction (produits) et d’une flèche qui indique le sens de la réaction. Une double flèche est utilisée pour une
réaction réversible. Et lorsque plusieurs substances sont en présence, on les relie entre elles par signe +.
Toute équation chimique doit respecter les lois de la conservation de la matière, des éléments et de la charge. La
somme des masses des réactifs doit être égale à la somme des masses des produits. Il faut remarquer qu’une
réaction chimique qui se produit avec dégagement de la chaleur s’accompagne aussi d’un changement de masse
selon la relation d’Einstein, physicien américain. E=∆𝑚𝐶 2
La relation de combustion de l’hydrogène s’accompagne d’un dégagement d’une quantité de chaleur égale à
68,32 Kcal par mole. On peut calculer la masse disparue.
Aucune balance ordinaire ne peut déceler cette masse très faible. La loi de la conservation de la matière de
Lavoisier est encore applicable pour des réactions chimiques.
On peut écrire des équations en se référant au nombre d’éléments présents dans chaque membre de
l’équation pour déterminer a, b, c et d.
C : 3a =c Il ya ici trois équations à trois inconnues. Il suffit de considérer une inconnue égale à 1, et
H : 8a=2d
les autres lui sont proportionnelles.
O : 2b= 2c+d
Dans le cas où les coefficients sont fractionnaires, on les multiplie par un facteur commun pour avoir des entiers
minimaux des coefficients cherchés. L’équation précédente s’écrit :
a) Réaction de synthèse
H2 + Cl 2 2HCl
Fe + S FeS
On appelle synthèse totale, la réaction de formation d’un composé, au départ des corps simples correspondants
aux éléments constitutifs de ce composé :
Exemple : H2 + O 2 H2O
b) Réaction de décomposition
C’est une réaction au cours de laquelle un composé donne naissance à deux ou plusieurs autres.
C’est une réaction au cours de laquelle il se forme un mélange des composés à partir d’un autre mélange des
composés.
CH4 + Br2 CH3Br + HBr est aussi appelée réaction de substitution (un H du méthane est remplacé
par un Br).
d) La réaction de polymérisation
La polymérisation est l’association de plusieurs molécules dites « monomères » en une molécule géante dite
« polymère ».
nH2C=CH2 …-CH2-CH2-CH2-CH2…-CH2-CH3
Réactions de précipitation
Exemples :
sous forme ionique, l’équation s’écrit : H+ + Cl- +Ag+ + NO3- - AgCl + H+ + NO3-
Réaction de volatilisation
Exemples
Remarque 1:
Sans précipitation ni volatilisation, la réaction de neutralisation a lieu en solution aqueuse car il se forme des
molécules d’eau qui font disparaitre des ions H+ et OH-.
Remarque 2:
La réaction suivante n’a pas lieu en solution aqueuse car il n’y a ni précipitation ni volatilisation.
Une solution est une phase formée par un mélange de deux ou de plusieurs constituants n’ayant aucune action
chimique, l’un sur l’autre : le solvant et le soluté.
Le solvant est la substance qui dissout les autres. En général, le solvant est prépondérant.
Par exemple : On dissout 20g de NaCl dans 40 ml d’eau. Quel est le % de cette solution ?
𝟐𝟎 𝒙 𝟏𝟎𝟎
Solution : %= = 33,3%
𝟔𝟎
Exemple : Une solution préparée en dissolvant 20g de l’hydroxyde de sodium dans 250ml de solution aqueuse a
pour concentration :
0,5 𝑚𝑜𝑙𝑒
M= = 2 mol/L
0,25
c) La normalité (N)
La normalité est la concentration d’une solution exprimée en nombre d’équivalents grammes de soluté
par litre de la solution.
La normalité dépend de la réaction où prend part le soluté. Il s’agit surtout des réactions acide-base et des
réactions d’oxydoréduction.
L’équivalent-gramme
Pour les réactions acide-base, l’équivalent-gramme d’un acide est une quantité de matière pouvant libérer une
mole d’ion H+ (protons), et l’équivalent –gramme d’une base est la quantité de matière pouvant libérer une mole
d’ions OH-.
L’équivalent- gramme de l’acide est une mole. Une mole de HCl libère une mole d’ions H+. De même
l’équivalent- gramme de NaOH est une mole car une mole de NaOH libère une mole d’ions OH -.
L’équivalent –gramme de Na2SO4 est une demi-mole et celui de Al(OH)3 est le tiers d’une mole.
Masse-équivalente (Me)
La masse équivalente s’obtient en divisant la masse moléculaire par le nombre de protons neutralisés pour un
acide ou par le nombre d’ions hydroxydes neutralisés par une base.
78
pour Al(OH)3, Me= = 26 g/éq-g
3
Le nombre d’équivalent–gramme n est égal à la masse d’un corps divisée par la masse équivalente Me.
𝒎
n=
𝑴𝒆
Par exemple : Quelle est la normalité d’une solution obtenue en dissolvant 15g d’hydroxyde de calcium dans 600
ml de solution à utiliser pour une neutralisation totale ?
Solution
0,405
N= = 0,675 éq-g/L ou 0,675N
0,6
Pour les réactions d’oxydo-réduction, l’équivalent-gramme d’un oxydant est la quantité de matière qui peut
capter une mole d’électrons. L’équivalent-gramme d’un réducteur est la quantité de matière qui peut libérer une
mole d’électrons.
Exemples :
Une mole de KMnO4 renferme cinq équivalent-grammes. La masse équivalente de KMnO4 est égale à 1/5 d’une
mole.
158
Me = = 31,6 g/éq-g
5
Exemple numérique
Quelle est la normalité d’une solution obtenue en dissolvant 3,16 g de KMnO 4 dans un litre de solution ?
Solution :
3,16
Nombre d’éq-g = = 0,1
31,6
Remarque : en solution, un équivalent-gramme d’un acide réagit exactement avec un équivalent-gramme d’une
base et un éq-gr d’un oxydant réagit avec un éq-gr d’un réducteur. La relation suivante est utilisée lors de
l’analyse quantitative en volumétrie.
N1V1 = N2V2
d) La molalité (m)
C’est la concentration d’une solution exprimée en moles de soluté par kilogramme de solvant.
Exemple : Quelle est la molalité d’une solution obtenue en dissolvant 20g de saccharose C11H22O11 dans 125g
d’eau solution.
Solution
e) Le Titre
Le titre est la concentration d’une solution exprimée en gramme de soluté par litre de solution ou g/mL.
f) La Fraction molaire
Cette façon d’exprimer la concentration concerne des mélanges à l’état gazeux, et quand on ne veut pas
distinguer le ou les solutés et le solvant. Elle est égale au nombre de mole n i d’un constituant i divisée par le
nombre total de mole dans le mélange.
La sommation de Xi donne 1.
Exemple : Une boite renferme 0,4 mole d’hydrogène, 1,6 mole d’azote et 0,5 mole d’oxygène. Quelle est la
fraction molaire de chaque constituant ?
Solution
xH2 = 0,4/(0,4 + 1,6 + 0,5) =0,16 xN2 =1,6/(0,4 + 1,6 + 0,5) = 0,64
N1V1 = N2V2
Exemple : Quel volume d’eau faut-il ajouter à 150ml de HCl pour obtenir une solution 0,5 N ?
Solution
Le nombre d’équivalent –gramme de HCl dans 150 ml de solution concentrée est égale au nombre d’équivalent-
grammes de HCl dans la solution diluée. On peut alors écrire :
X= 450 mL
La tension ou pression de vapeur de toutes les solutions renfermant des solutés non volatils est toujours
inférieure à celle du solvant pur. Lorsqu’il s’agit d’une solution idéale, la tension de vapeur de chaque
constituant en équilibre avec la solution est proportionnelle à la fraction molaire de ce constituant. Cette loi a été
formulée pour la première fois en 1886 par Raoult.
P= X2 x P0
L’abaissement de la tension de la vapeur du solvant s’explique par l’interaction des molécules du soluté à la
surface du liquide et celle du solvant dans la vapeur. Ceci explique l’élévation du point d’ébullition et la
diminution du point des congélations d’une solution.
Le point de fusion de n’importe quelle solution est toujours inférieur à celui d’un solvant pur. En solution diluée,
la diminution du point de fusion est directement proportionnelle au nombre de molécules (ou moles) de soluté
dans une masse donnée de solvant.
ΔTfus = Kfus .m
Où ΔTfus = diminution du point de fusion, Kfus= la constante cryoscopique ; pour l’eau, Kfus vaut 1,86°Cm-1 où
m = la molalité de la solution.
La température d’ébullition d’une solution est toujours supérieure à celle d’un solvant pur. En solution diluée,
l’élévation du point d’ébullition est directement proportionnelle au nombre des molécules (ou moles) de soluté
contenu dans une masse donnée de solvant.
Où ∆Téb = Kéb x m
Les lois de Raoult sont invariables pour les solutions diluées et pour des solutés qui ne se dissocient pas en ions
en solution. Par exemple, une solution contenant 0,1 mole de KCl par Kg d’eau se congèle à -0,372 °C. Ceci
prouve que les ions K+ et Cl- se comportent d’une manière indépendante en solution.
A température constante, la concentration d’un gaz soluble dans un volume donné d’un liquide est directement
proportionnelle à la pression partielle du gaz. ceci est la loi de Henry (1893).
𝑷
K=
𝑿
Dans le cas de la tension de vapeur, K diffère maintenant de P 0 car les gaz sont très peu solubles.
A pression constante, la quantité de gaz absorbée ou dissoute dans un volume donné du liquide diminue avec
l’augmentation de la température. Le volume V du gaz dissout, aux conditions normales de température et de
pression pour un gaz donné est :
V = (α x VxP)/760
Il faut noter qu’en biologie, pour atteindre les cellules, les gaz de l’air (l’oxygène) doivent d’abord se dissoudre
dans l’eau de l’organisme. La solubilité d’un gaz varie selon sa nature, avec sa température et sa pression.
On peut dire que quatre moles ou 4x17 g d’ammoniac réagissent avec trois moles ou 3x32 g d’oxygène pour
donner deux moles ou 2x28g d’azote et 6moles ou 6x18g d’eau. La loi de la conservation de la matière est
respectée.
a) Energie rayonnante ou énergie solaire provenant du soleil est la première source d’énergie sur la
terre. Cette énergie qui nous provient sous forme de rayonnement traverse l’atmosphère et touche
ensuite le sol où elle est absorbée et réflechie.les végétaux absorbent cette énergie dont ils ont besoin
pour la photosynthèse. Cette énergie influence également le climat.
b) Energie thermique est l’énergie associée aux mouvements des atomes et molécules. En général, elle
est liée à la température des corps. Un corps à énergie élevée, préserve une grande température. Au
niveau microscopique, les mouvements de vibration des atomes et molécules sont aussi élevés.
c) Energie chimique est l’énergie liée aux transformations chimiques comme dans une pile ou un
accumulateur.
d) Energie potentielle : c’est l’énergie liée à la position d’un objet capable de produire un mouvement.
Par exemple, l’eau retenue sur un barrage possède une certaine énergie potentielle qui peut être
convertie en énergie cinétique de l’eau et puis convertie en électricité (énergie hydraulique).
Les énergies peuvent être converties d’une forme à l’autre mais dans l’univers, on considère que la quantité
totale d’énergie reste constante ; c’est la loi de la conservation de l’énergie utilisée en thermodynamique comme
premier principe.
6.2 Travail W
Lorsque la transformation chimique considérée se fait avec variation de volume suite aux forces de pression
intérieures ou extérieures au système, on dit que ce dernier fourni ou reçoit un travail du milieu extérieur. Le
travail des forces de pression est donné par : (pour une transformation d’un état 1 à un état 2).
2
W=∫1 −𝑝𝑑𝑉
Par exemple une transformation isochore dV=0 ceci entraine aussi que le travail d’une telle
transformation sera nul.
Pour une transformation isobare p= p 1= p2
2
W=∫1 −𝑝𝑑𝑉 = p(V2- V1)
Pour une transformation quelconque d’un gaz parfait avec leur équation
𝑛𝑅𝑇
pV=nRT ; nous pouvons tirer p= le travail sera
𝑉
2 𝑛𝑅𝑇
W=− ∫1 − 𝑑𝑉
𝑉
𝑉2
W=−𝑛𝑅𝑇𝑙𝑛 avec T=T1=T2
𝑉1
6.3 Chaleur Q
Il s’agit d’un échange d’énergie par interaction directe des molécules du système avec le milieu extérieur.
Certaines enceintes limitent considérablement les échanges de chaleur. Le cas limite de telles enceintes porte le
nom d’enceinte adiabatique. Un système placé dans une enceinte adiabatique n’a aucun échange de chaleur avec
le milieu extérieur ; on dit qu’il subit des transformations adiabatiques. On utilise la notion des capacités
calorifiques (ou thermiques), chaleurs massiques pour tenir compte de ces interactions. La capacité calorifique
(ou thermique) d’un système est la quantité de chaleur qu’il faut lui fournir pour élever sa température d’un
degré. Entre deux températures, on peut calculer sa valeur moyenne si pour passer de T 1 à T2, il faut lui donner
une quantité de chaleur Q12.
𝑄12
C=
𝑇2−𝑇1
Pour des corps homogènes de masse m, on définit de même les chaleurs massiques
1 𝑑𝑄
C= (en Joule/g.degré)
𝑚 𝑑𝑇
1 𝑑𝑄
Ou soit la chaleur molaire C= (en Joule/mole.degré)
𝑛 𝑑𝑇
Très souvent la valeur des capacités calorifiques et des chaleurs massiques n’est pas une constante. Elle varie
avec la température. La fonction qui la lie est souvent donnée par une relation empirique de la forme C= a + bT
+ cT2 + aT3. Sa valeur moyenne entre deux températures T 1 et T2 peut être calculée par la relation :
1 𝑇2
Cm= ∫ 𝑐𝑑𝑇
𝑇2−𝑇1 𝑇1
Lorsqu’on tient compte aussi de la mole de transformation en tenant compte de la façon dont se transmet la
chaleur ; la grandeur Q doit être affectée d’un indice caractérisant le type de transformation.
𝑑𝑄𝑥
Cx= où x désigne le paramètre qui est maintenu constant au cours de la transformation considérée.
𝑑𝑇
En pratique, sont employées le plus les chaleurs massiques ou molaires dans les transformations isobare (Cp) et
isochore (Cv)
1 𝑑𝑄𝑝 1 𝑑𝑄𝑣
𝐶𝑝 = et 𝐶𝑣 =
𝑚 𝑑𝑇 𝑚 𝑑𝑇
Pour un système formé par juxtaposition de matériaux homogènes numérotés par un indice i : Cv= mi civ et
Cp=micip
Un travail We
Une quantité de chaleur Qe
L’énergie interne de ce système subit alors une variation selon l’expression du premier principe We + Qe =
∆U=U2- U1
On peut donner au premier une expression différentielle en écrivant que, pour une petite transformation : dU=
δWe + δQe
Il faut remarquer qu’on compte positivement le travail et la chaleur reçu par le système et négativement le travail
et la chaleur fournis par le système au milieu extérieur.
W >0 W<0
Système
Q>0 Q<0
Considérons une transformation ouverte (non cyclique) faisant passer le système de l’état initial 1 à l’état final 2,
par plusieurs chemins possibles 1 A 2, 1 B 2, 1 C 2.
P 1
B A
C 2
Alors que les travaux (WA, WB, WC) et les quantités de chaleur (Q A, QB, QC) échangés avec le milieu
extérieur dépendent du chemin suivi, leur somme, qui mesure la variation d’énergie interne du système, est
indépendante du chemin suivi et ne dépend que de l’état 1 et de l’état 2.
Cas particulier
a) Dans une transformation cyclique, l’état initial 1 coïncide avec l’état final 2 (U 2=U1) on a donc : (W+Q)
cycle = 0
Cette relation traduit le principe de l’équilibre entre travail et chaleur au cours d’un cycle (/W/=/Q/)
b) Dans un système isolé (le système n’échange rien avec le milieu extérieur)
W=0 et Q=0, on a U2=U1 l’énergie interne ne varie pas. C’est le cas des calorimètres qui sont des
appareils où on étudie des échanges de chaleur entre corps ∆U=0.
W=0 et ∆U =Qv
𝒅𝑸𝒗 𝒅𝑼
𝑪𝒗 = [ ] 𝒗 =[ ]
𝒅𝑻 𝒅𝑻
W + Qp =∆U
On a U2+p2V2= H2 et U1+p1V1= H1
Qp = H2 – H1 = ∆H
La quantité de chaleur échangée Qp dans une transformation isobare dépend d’une fonction H définit par la
relation H= U + pV et qui ne dépend que de l’état initial et de l’état final. Cette fonction est appelée enthalpie.
𝒅𝑸 𝒅𝑯
𝑪𝒑 = [ ] 𝒑= [ ]
𝒅𝑻 𝒅𝑻
dH = mcp dT
cv
en sachant que = 1/γ
cp
𝑅𝛾 𝑅
on déduit que cp = et cv =
𝑀(𝛾−1) 𝑀(𝛾−1)
aA + bB cC + dD
H produits = chC +dhD = Σvjhj avec vj le coefficient stœchiométrique associé aux produits de la réaction.
H réactif = ahA + bhB = Σvihi (avec vi le coefficient stœchiométrique associé aux réactifs de la réaction).
∆Hr = Hp – Hi
Les tables thermodynamiques donnent le plus souvent les enthalpies de formations des produits = énergie
échangée lors de la formation d’une mole de composé considéré à partir de ses éléments constitutifs à une
pression de 1 atm. L’état standard correspond à la pression de 1 atm et la température de 25°C.
N.B. : Par convention, les enthalpies standards de formation des corps purs simples (O 2, H2, N2) stables à l’atm
et 25°C sont nulles. ∆H°f (O2)=0 et ∆H°f(H2) = 0
Voici quelques exemples d’enthalpies standards de formation des corps donnés dans les tables.
Ag(s) 0
AgCl(s) -127,04
Br2(l) 0
C(graphite) 0
C(diamant) 1,90
CaCO3 -1206,9
HCl -92,3
H2 0
H2O(g) -241,8
H2O(l) -285,8
NO(g) 90,4
SO2(g) -296,9
SO3(g) -20,15
1. Méthode directe par la mesure dans les conditions standards de ∆H° r en réalisant la réaction avec les
éléments.
Ex : C( graphite) + O2 (g) CO2(g) ∆H°r = -393,56 kJ/mol
2. Méthode indirecte
Beaucoup de composés sont difficiles à synthétiser à partir de ses éléments ∆H° r se détermine par la loi simple
de Hess qui utilise ses ∆H°f avec une approche indirecte.
Lorsque les réactifs sont convertis en produits ∆H°r de la conversion directe = Σ∆H des étapes intermédiaires
qu’on peut imaginer pour atteindre les produits.
A+E D ∆H1
D+B C ∆H2
A+B C ∆Hr=∆H1+∆H2
A+B C
+ ∆H2
N,∆H1
D+B
Si on donne:
Réponse
∆H°r = 4∆H°r1+∆H°r2-∆H°r3
∆H°r= 226,6 kJ
La détermination d’une enthalpie de réaction de régime à une température T 1, connaissant cette même enthalpie
à la température T2, peut se faire par application de la formule de Kirchoff. Si l’on connait les lois de variations
des chaleurs molaires de référence ci des réactifs et cj des produits dans l’intervalle de température (T 1,T2) et les
enthalpies de changements d’état susceptibles d’exister dans le même intervalle de température.
𝑑∆𝐻𝑇
= 𝛴𝛾𝑗 𝐶𝑝𝑗 − 𝛴𝛾𝑖 𝐶𝑝𝑖 avec Cp = n cp
𝑑𝑇
𝑇1
∆H°T1 = ∆H°T2 + ∫𝑇2 ( 𝛴𝛾𝑗 𝐶𝑝𝑗 − 𝛴𝛾𝑖 𝐶𝑝𝑖 )𝑑𝑇
Une expression équivalente correspond à une transformation effectuée à volume constant, on a : ∆U°T1 = ∆U°T2
𝑇1
+ ∫𝑇2 ( 𝛴𝛾𝑗 𝐶𝑣𝑗 − 𝛴𝛾𝑖 𝐶𝑣𝑖 )𝑑𝑇
H=E+pV
Lors d’une réaction en phase gazeuse ∆E=∆H-∆(pV)
Soit ∆ E=∆H-V∆p -p∆V
Si p est une constante : ∆ E =∆H -p∆V =∆H -∆(nRT)
∆ E =∆H -RT∆n ∆n= la molécularité
Exemple
Calculer la variation de l’énergie interne lorsque 2 moles de CO se convertissent en présence d’oxygène en CO 2
à la pression atm et 25°C.
∆n = 2-3 = -1
∆ E° = ∆H° -RT∆n
Les facteurs qui influencent la vitesse des réactions dépendent de la cinétique en présence : cinétique homogène
ou cinétique hétérogène. En cinétique homogène, les facteurs essentiels qui influencent la vitesse de réaction
sont les concentrations des réactifs, la température et les catalyseurs. En cinétique hétérogène, à ces trois
facteurs, il faut ajouter l’agitation et la surface de contact entre les phases en contact.
[ ]
[B]
[A]
Temps
∆[𝐴] ∆[𝐵]
v= - 𝑜𝑢 𝑣 =
∆𝑡 ∆𝑡
où x et y sont les ordres partiels de la réaction et qui sont égaux aux coefficients stœchiométrique a et b si la
réaction est élémentaire. Nous verrons dans la suite que les réactions élémentaires se réalisent en une seule étape
et font intervenir des entités élémentaires comme des atomes, molécules…
(x+y) est l’ordre global de la réaction. k est la constante cinétique de la réaction et elle est égale à la vitesse de la
réaction lorsque les concentrations des réactifs sont égales à l’unité. L’unité de k dépend de la loi cinétique par
exemple pour une réaction d’ordre 0, k est exprimé en mole/ L.s ; et pour une réaction de premier ordre, k est
exprimé en s-1. Il faut noter que la constante de vitesse ainsi que les ordres de réactions se déterminent
expérimentalement.
En comparant les deux expressions de vitesse (expression différentielle ci-dessus), on peut établir l’équation
donnant la variation de la concentration des réactifs en fonction du temps.
𝑑[𝐴]
Exemple : soit une réactif A B de premier ordre par rapport à A. On sait que : v= -
𝑑𝑡
𝑑[𝐴]
On sait aussi que v=k[A] lorsqu’on égale les deux concentrations, on trouve - = k[A] de cette relation, on
𝑑𝑡
peut déterminer par résolution de cette différentielle la variation de la concentration de A en fonction du temps.
𝑑[𝐴]
v= - = kdt l’intégrale du membre de gauche entre [A]0 et [A] et le membre de gauche entre 0 et t
𝑑𝑡
[𝐴]
donne ln = 𝑘𝑡
[𝐴]0
cette relation montre que ln[A] est une fonction linéaire du temps. Elle est utilisée expérimentalement pour
déterminer la constante cinétique.
ln[A]
pente=-k
temps
On définit le temps de demi-réaction t1/2, le temps nécessaire pour que la concentration diminue de moitié. Pour
une réaction de premier ordre ce temps est indépendant de la concentration et est donné par :
1 [𝐴] 1
t1/2= 𝑙𝑛 𝑎𝑣𝑒𝑐[𝐴] = [𝐴]0
𝑘 [𝐴]0 2
𝑙𝑛2
t1/2=
𝑘
N.B. : la mesure de la vitesse d’une réaction peut se faire expérimentalement par la mesure de tout paramètre lié
à la concentration et qui varie avec l’évolution de la réaction (temps). Exemple de pression lorsqu’on a une
réaction en phase vapeur et que la molarité est différente de 1. Prenons la décomposition du peroxyde
d’hydrogène qui peut être suivi sur le plan cinétique en mesurant la variation de la pression à l’aide d’un tube
manométrique placé au-dessus du vase de réaction.
pV= nRT
𝑛 1
p= 𝑅𝑇 = [𝑂2 ]𝑅𝑇 [𝑂2 ] = 𝑝
𝑉 𝑅𝑇
𝑑[𝑂2 ] 1 𝑑𝑃
v= =
𝑑𝑡 𝑅𝑇 𝑑𝑡
Cette relation peut nous renseigner sur la cinétique et nous permettre d’établir la loi cinétique.
La température agit sur la vitesse de vibration des particules qui augmente et que la probabilité de
collision augmente. Chimiquement la température agit sur l’énergie nécessaire que doivent gagner les réactifs
pour franchir la barrière énergétique nécessaire à la transformation. Pour exemple, pour qu’il y ait réaction de
substitution ; la collision doit permettre de faire gagner de l’énergie pour que les anciennes liaisons se rompent et
que des nouvelles liaisons naissent. Cette énergie dont les réactifs ont besoin pour réagir s’appelle Energie
d’Activation Ea.
Energie Energie
Ea Ea
∆H
∆H
𝐸𝑎 1
lnk = - + lnA
𝑅 𝑇
lnk est une fonction linéaire de 1/T, cette fonction permet de déterminer l’Ea des réactions graphiquement. Si à
T1, on détermine expérimentalement k1 et à T2, on détermine k2, l’énergie d’activation peut aussi se déterminer
par :
𝐸𝑎
ln𝑘1 =lnA -
𝑅𝑇1
𝐸𝑎
ln𝑘2 =lnA -
𝑅𝑇2
𝑘1 𝐸𝑎 𝑇1−𝑇2
ln = ( )
𝑘2 𝑅 𝑇1𝑇2
Toutes les réactions peuvent se dérouler en une ou plusieurs étapes : une réaction simple ne présente qu’une
seule étape ; une réaction complexe se produit en plusieurs étapes. Ces dernières donnent naissance à des
intermédiaires réactionnels, composés très réactifs qui n’apparaissent pas dans le bilan réactionnel ; on les
appelle également centres actifs. Le mécanisme réactionnel est la succession des processus élémentaires, ou
actes élémentaires, qui conduisent à la formation des intermédiaires réactionnels, puis des produits. La
molécularité d’un acte élémentaire est le nombre d’entités réactives (molécules, ions…) qui interviennent dans le
processus.
Les actes élémentaires correspondent toujours à la rupture d’une liaison, qui nécessite le franchissement d’une
barrière énergétique, c’est-à-dire un apport minimal d’énergie au milieu réactionnel : il s’agit de l’énergie
d’activation. On distingue principalement les ruptures homolytiques ou radicalaires, et les ruptures
hétérolytiques. Dans le premier cas, la rupture est symétrique : chacun des deux atomes impliqués emmène avec
lui un électron de la liaison rompue. L’énergie nécessaire au processus peut être apportée sous forme de chaleur
(il s’agit alors d’une thermolyse) ou de rayonnement (photolyse). Dans le second cas, la rupture est
dissymétrique : l’un des atomes impliqués dans la liaison emporte avec lui le doublet électronique de cette
dernière. Une rupture hétérolytique conduit à la formation d’espèces chargées, ou ions. Il ya apparition de ce
qu’on appelle intermédiaires réactionnels.
Parmi les intermédiaires réactionnels fréquents en chimie organique, on trouve les carbocations, les carbanions,
les radicaux libres et les carbènes, tous très réactifs et donc non isolables.
Ea avec catalyseur
Progression de la réaction
a) Notion d’équilibre
Si on met en présence 2 corps pouvant réagir, deux cas peuvent se présenter :
1° L’un au moins de deux corps réagissant disparait. La réaction est irréversible et complète. Le
rendement d’une telle réaction est 100%.
est une réaction irréversible car un des réactifs ou tous les deux disparaissent.
est une reaction reversible car aucun des réactifs ne disparait. A l’équilibre, si on part d’une mole d’acide et
d’une mole d’alcool, il se forme 2/3 mole d’ester 2/3 mole d’eau et il reste 1/3 mole d’acide et 1/3 mole d’alcool.
On dit que l’équilibre est atteint lorsque la vitesse de la réaction directe (1) devient égale à la vitesse de la
réaction inverse (V1=V2). Il n’y a pas arrêt de la réaction.
Le sens du déplacement de l’équilibre peut être prévu par application de la loi de modération.
Toute modification de l’un des facteurs d’un système en équilibre, provoque une évolution du système dans le
sens qui tend à s’opposer à la modification.
1° Influence de la température sur l’équilibre d’une réaction chimique (la loi de Vant’Hoff, 1884)
L’augmentation de la température favorise la réaction endothermique et sa diminution favorise la
réaction exothermique.
2° Influence de la pression sur l’équilibre d’une réaction chimique (loi de Lechatélier, 1886)
La pression influence l’équilibre des réactions entre les corps à l’état gazeux.
L’augmentation de la pression sur un système en équilibre favorise la réaction qui se passe avec
dimuntion de volume. Sa diminution favorise la réaction qui se passe avec une augmentation de volume.
Il faut noter que la diminution du nombre de moles entraine celle du volume, et l’augmentation du nombre de
moles entraine celle du volume.
Soit la réaction :
c. N2H4(g) 2NO2(g)
2 déplace l’équilibre dans le sens inverse (2) car le nombre de moles diminue dans
L’augmentation de la pression
le sens inverse (2).
3° Influence de la concentration sur l’équilibre des réactions chimiques (la loi de Bertholet)
L’augmentation de la concentration d’un constituant sur un système en équilibre provoque le déplacement de
l’équilibre dans le sens d’une disparition accrue de la substance ajoutée.
L’excès d’un réactif : l’excès d’un réactif favorise la réaction directe qui le fait disparaitre.
L’élimination d’un produit : l’élimination d’un produit rend la réaction directe totale ou complète.
1
CH3-COOH + CH3-CH2OH CH3-COOCH2-CH3 + H2O
2
On peut favoriser la formation de l’acétate d’éthyle en éliminant de l’eau au fur et à mesure qu’elle se forme ou
en introduisant soit de l’acide acétique en excès, soit de l’éthanol en excès.
aA + bB cC + dD
Selon Gulbert et Waage, chimistes norvégiens, la vitesse d’une telle réaction est proportionnelle à la
concentration des corps réagissant. C’est la loi d’action de masse qu’ils ont énoncée en 1863.
On peut exprimer les vitesses V1 et V2 des réactions directe et indirecte par les solutions :
V1=k1[A]a.[B]b V2=k2[C]c.[D]d
𝑘1 [C]c x[D]d .
kc= =
𝑘2 [A]a x[B]b
[A], [B], [C] et [D] représentent les concentrations molaires des réactifs et des produits.
Si le système homogène est gazeux, on peut remplacer les concentrations molaires par les pressions
partielles des constituants gazeux. Rappelons que la pression partielle d’un gaz égale la pression totale p
multipliée par la fraction molaire du gaz considéré.
𝒑 𝒊 = 𝒙𝒊 𝒑
Pour la réaction aA + bB cC + dD
A, B, C et D sont des molécules dans l’état gazeux et ayant pour pressions partielles p. l’expression de la loi
d’action de masse en fonction des pressions partielles est :
𝑐 𝑑
𝑝𝐶 𝑥 𝑝𝐷
kp=
𝑎 𝑥 𝑝𝑏
𝑝𝐴 𝐵
Il existe une relation entre kp et kc. Si on considère A, B, C et D comme les gaz parfaits, on peut remplacer P par
la multiplication de la concentration C, la constante des gaz parfaits R est la température T dans la relation ci-
haut.
𝑛
En effet, pV= nRT ou p = 𝑅𝑇 = 𝐶𝑅𝑇
𝑉
kp=kc [RT] ∆n
𝑘𝑝
kc=
[RT]∆n
si ∆n = 0, kc =kp
Exemple
Solution
On parle d’équilibre hétérogène lorsque le système comporte deux ou plusieurs phases dont une au moins est
solide. Dans l’expression de la loi d’action de masse on ne fait intervenir que les concentrations des constituants
de la phase gazeuse ou liquide.
En thermodynamique, on remplace parfois la concentration par l’activité. L’activité d’un solide est égale à
l’unité.
Exprimons la constante d’équilibre kp des réactions suivantes et écrivons la relation entre kp et kc.
1) C(s) + CO2(g) 2CO2(g)
2) C(s) + H2O(g) H2(g) + CO(g)
Solution
𝑝2 𝐶𝑂 𝑘𝑝
1) kp = kc= (n=2-1 =1, car on ne considère que des molécules gazeuses.
𝑝𝐶𝑂2 [𝑅𝑇]∆𝑛
Kp=kc [𝑅𝑇]+1
𝑝𝐻2 𝑥 𝑝𝐶𝑂
2) kp=
𝑝𝐻2𝑂
une température donnée pour pouvoir faire le bilan de la réaction. le plus souvent on se sert du coefficient de
dissociation ou degré de dissociation α (qui représente la fraction de mole dissociée) pour écrire la
stoechiométrie de la réaction à l’équilibre.
𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠 𝑎𝑦𝑎𝑛𝑡 𝑟é𝑎𝑔𝑖
α=
𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠 𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙𝑒𝑠
considérons la réaction :
A 2B
B vaut alors zéro. à l’état d’équilibre, si α désigne le nombre de moles ayant réagi, il restera (1-α) mole de A qui
n’a pas réagi ; il se forme 2α moles de AB.
Solutions
Nombre de moles 3 1 0
Nombre de moles: n 0 0
𝛼 𝛼
Etat final (1-α)n 𝑛 𝑛
2 2
Nombre de moles a 0 b
Arrhénius, chimiste suédois, avait observé en 1887 que les solutions aqueuses des acides, des bases et des sels
conduisaient le courant électrique. Il avait conclu que sous l’influence du solvant polaire, les composés à liaison
ioniques sont dissociés en ions positifs (cation) et en ions négatifs (anion) en solution. On appelle électrolyte
toute substance qui en se dissolvant dans l’eau, se dissocie en ions.
Exemples :
KNO3 K+ + NO3-
Les composés à liaison ionique contiennent même à l’état solide des ions repartis dans un système cristallin. Le
solvant polaire permet la séparation de ces ions.
Les ions sont entourés par les molécules du solvant. On dit qu’ils sont solvatés, ou dans le cas de l’eau, hydratés.
Les composés covalents s’ionisent en solution à la suite d’une réaction chimique sur le solvant puisqu’ils ne
contiennent pas d’ions à l’état pur. C’est le cas des acides forts.
Exemples :
AB A+ + B -
Leur dissociation est un phénomène irréversible. C’est le cas des acides forts : HCl, HBr, HI, HNO3, H2SO4,
HClO4…, des bases fortes : KOH, NaOH, Ca(OH)2, Ba(OH)2, … et des sels en général : Na2SO4, Cu(NO3)2 …
On appelle « électrolytes faibles », ceux qui sont partiellement dissociés en ions en solution. Leur dissociation
est un phénomène reversible ou équilibré.
AB A+ + B -
c’est le cas des acides faibles tels que : HF, H2S, HCN, H2SO3, HNO2, H2CO3, H3PO4, CH3-COOH ou les acides
organiques en général ; des bases faibles telles que l’ammoniaque : NH4OH , les amines ; et quelques rares sels
comme HgCl2.
AB A+ + B -
[𝐴+ ], [𝐵 − ]𝑒𝑡 [𝐴𝐵] 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑟𝑒𝑠𝑝𝑒𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 les concentrations des ions 𝐴+ et 𝐵 − à l’équilibre ou ion gramme par
litre, et celle de AB non dissocié à l’équilibre en mole par litre.
On parle de ka ou kb s’il s’agit d’un acide ou d’une base. La constante de dissociation k est très élevée pour les
électrolytes forts, et très faibles pour les électrolytes trop faibles.
On remplace souvent ka et kb par pKa et pKb , cela dans le but d’éviter les exposant négatifs et fractionnaires.
Par définition
pK= -logK
Exemple 1 :
CH3-COOH CH3-COO- + H+
Considérons un électrolyte faible AB, de concentration initiale c et ayant pour taux α. En solution, il est dissocié
selon l’équation :
AB A+ + B -
[A+ ] [B−]
α= = si [AB]= c
[AB] [AB]
[A+ ]= [B − ]= αc
[AB]eq= c – αc=c(1-α)
[A+][B− ]
La constante de dissociation de AB est K=
[AB]
n
la concentration dans un volume v de la solution contenant n moles de AB est c=
V
n α2
d’où k=
V (1−α)
si V augmente, c'est-à-dire, si on dilue la solution, pour que K soit constante, α doit augmenter, d’où la loi
d’Oswald.
« L’addition d’un solvant pur à un système de réactifs en équilibre déplace l’équilibre dans le sens faisant
apparaitre le plus grand nombre d’ions. (ou la dilution augmente la dissociation ionique d’un électrolyte) ».
9.5.1 Solubilité
Il existe des corps solubles et insolubles en solution aqueuse. Les réactions de précipitation conduisent à la
formation des corps peu solubles.
Exemples
On définit la solubilité « s » d’une substance dans un solvant comme étant sa concentration dans la solution
saturée. Elle s’exprime en mol/l ou en gramme par litre.
Ils s’y dissocient entièrement quand ils s’y dissolvent en petite quantité.
L’application de la loi d’action de masse à ce système hétérogène en équilibre nous permet d’écrire
Ks est la constante d’équilibre de l’électrolyte peu soluble, appelée aussi « produit de solubilité ».
Ks dépend de la température, de la nature du corps peu soluble et du solvant. [B m+] et [An-] représentent les
concentrations des ions en solution. On utilise aussi la notion de pKs. Par définition : pKs = -logKs
Pour qu’il y ait réaction de précipitation en solution entre les ions B m+ et An- pour former un précipité BqAp, il
faut que :
[Bm+]q [An-]p≥ 𝐾𝑠
Exemple 1
Se forme t-il un précipité lorsqu’on ajoute à 100ml d’une solution contenant 10 -5 ion g de Cl-, 10-6 ion-gr de
Ag+ ? Ks AgCl = 1,6 10-10
Solution
Ks = [Ag+] [Cl-]=1,6.10-10
Où s est la solubilité.
De là on tire :
𝒑+𝒒 𝑲𝒔
S= √𝒑𝒑 𝒒𝒒
Exemple
Le produit de solubilité de chlorure d’argent est Ks= 1,6 10 -10. Calculer sa solubilité dans l’eau pure en moles par
litre.
Solution
Une mole de AgCl qui se dissout fournit une mole d’ions Ag+ et Cl-. On peut écrire AgCl dissout s=[Ag+]=[Cl-]
Ks = [Ag+] [Cl-]
Celle des ions An- vient de BqAp et de B’(s) Ar et vaut aussi [An-]=ps + rc
=[qs]q[rc]p
=qqsqrpcp
𝑞 𝐾𝑠
S= √ 𝑝 𝑝 𝑞
𝑟 𝑐 𝑞
Exemple
Calculer la solubilité du chlorure d’argent dans une solution contenant 0,01 mole de NaCl par litre.
Solution
1e Méthode
P=q=s=1
𝐾𝑠 1,6.10−14
S= = = 1,6. 10-8 mole /l
𝐶 10−2
2e Méthode
Ks = [Ag+] [Cl-]
Selon Arrhénius (1887), un acide est un composé qui libère des ions H+ dans l’eau ; une base libère des ions
OH-.
Exemples :
HCl H+ + Cl-
La définition de Brönsted est la suivante (1923) : un acide est une susbtance qui libère des ions H+. une base est
une substance qui fixe les ions H+.
L’acide qui perd un proton devient une base, et la base qui accepte un proton devient un acide. L’acide et la base
forment une paire conjuguée.
Exemples :
1) CH3COOH CH3COO- + H+
2) NH3 + H+ NH4+
L’acide de Brönsted est aussi l’acide d’Arrhénius. La définition de Lewis (1875- 1946) est qu’un acide est un
accepteur de doublet électronique libre et une base est un donneur de doublet.
Base acide
Les corps tels que BF3, AlCl3, FeCl3- possédant une orbitale vide sont des acides de Lewis. Les substances ayant
un atome possédant un doublet électronique libre sont des bases de Lewis. Ici, le proton n’intervient plus.
Comme l’eau ici est comme solvant, sa concentration est constante. Ka est la constante de dissociation de
l’acide. L’acide est fort si Ka est très élevé ; il est faible dans le cas contraire. Pour éviter l’emploi des nombres
décimaux, on utilise souvent le pKa.
pKa = - log Ka
Exemple :
Les polyacides qui sont des substances capables de libérer plusieurs fois les ions H+ se caractérisent par plusieurs
pKa correspondant à chaque équilibre de dissociation. Par exemple l’acide carbonique possède deux constantes
d’acidité Ka1 et Ka2 telles que :
[𝐻 + ][𝐻𝐶𝑂3 −]
H2CO3 H+ + HCO3- Ka1=
[𝐻2 𝐶𝑂3 ]
[𝐻 +][𝐶𝑂3 2−]
HCO3- H+ + CO32- Ka2=
[𝐻𝐶𝑂32− ]
Si la réaction entre l’eau et l’acide est complète, on dit que l’acide est fort et pKa est très petit ou Ka est très
grand. Le pKa de HCl est -5, celui de HClO4 est -8. Ce sont des acides forts.
A- + H20 HA + OH-
Une base est forte si son Kb est grand et son pKb petit.
Exemple :
Le degré d’ionisation de l’eau à 25°C est 18.10 -10. La concentration de l’eau est 55,56 mol/l. comme α=18.10 -10 ,
on trouve qu’à 25°C, [H3O+]= [OH-]= 10-7 ion-gramme par litre.
On définit : pKw = 14
L’acide étant fort, la base conjuguée est très faible. De même la base étant forte, l’acide conjugué est très
faible. Les ions A- et B+ sont indifférents. La réaction a lieu entre H+ et OH-. C’est la neutralisation.
H+ + OH- H2 O
HA + BOH BA + H2O
BA B+ + A-
H2O H+ + OH-
Comme l’acide est moyennement faible, la base conjuguée A- est aussi faible. Il réagit avec les ions H+ de l’eau
ou avec l’eau pour reformer HA peu ionisé :
C’est l’hydrolyse, à ce point, la concentration en ions OH- devient supérieure à celle de H+. la solution devient
basique.
L’hydrolyse d’un sel d’acide faible et de base forte rend la solution basique.
[H+ ][𝐴−]
Si Ka=
[𝐻𝐴]
[𝐻𝐴][𝑂𝐻 − ]
Kw= [H+][OH-] et Kh =
[𝐴− ]
𝑲𝒘
On peut démontrer que Kh= où Kh est la constante d’hydrolyse.
𝑲𝒂
HA + BOH H2O + BA
BA B+ + A-
B+ et A- étant faibles, ils réagissent avec l’eau (l’hydrolyse) pour reformer la base et l’acide de départ peu
ionisés.
B + + H 2O BOH + H+
A- + H2O HA + OH- Où
B+ + A- + H2O BOH + HA
Neutre si Ka =Kb
Acide si Ka >Kb
Basique si Kb< Ka
[H+][𝐴− ] [B+ ][𝑂𝐻 − ]
Ka= et Kb=
[𝐻𝐴] [𝐵𝑂𝐻]
[𝑯𝑨][𝑩𝑶𝑯]
Kh =
[𝑩+ ][𝑶𝑯−]
𝑲𝒘
On démontre que : Kh=
𝑲𝒂 .𝑲𝒃
10.6 Notion de pH
10.6.1 Définition de pH
Dans l’eau, la concentration en ions H+ des électrolytes peut varier entre 1 et 10 -14. Il est difficile de représenter
toutes ces valeurs dans un diagramme. C’est pourquoi, pour des raisons de commodité on utilise plutôt une
fonction de la concentration en ions H+, que Sörensen appelle ‘’exposant d’hydrogène’’ ou pH.
𝟏
pH = -log[H+] = log
[𝑯+ ]
Si le pH d’une solution est 2,5, la concentration en ions H + de la solution est 10-2,5 = 3,16 10-3 ion –g/l.
acide si le pH<7
basique si le pH >7
neutre si le pH=7
pOH = -log[OH-]
10.6.2 Mesure du pH
A. Détermination approximative au moyen d’indicateur coloré
Certaines substances appelées « indicateurs colorés » changent de couleur lorsque le pH de la solution change.
Les indicateurs colorés sont des couples acide-base. Les deux formes ont des couleurs différentes.
HIn H+ + In-
Acide base
[H+ ][𝐼𝑛−] 𝐾𝑖 [𝐼𝑛−]
La constante de dissociation de l’indicateur est : Ki= où =
[𝐻𝐼𝑛] [𝐻 +] [𝐻𝐼𝑛]
[𝐼𝑛−]
Le rapport dépend de la concentration des ions ou du pH. En milieu acide, HIn prédomine et sa teinte aussi
[𝐻𝐼𝑛]
prédomine. En milieu basique par contre, c’est la teinte de I n- qu’on voit par ce qu’il est prédominant. Et si les
deux concentrations sont égales, il y a une teinte intermédiaire.
La zone de pH correspondant à l’égalité entre [𝐻𝐼𝑛] 𝑒𝑡 [𝐼𝑛− ] se diffère d’un indicateur à un autre. On appelle
« zone de virage de l’indicateur ».
Le tableau ci- dessous donne quelques indicateurs colorés et leurs zones de virage.
Les plus utilisés sont le méthyl-orange et la phénolphtaléine. On se sert parfois des papiers indicateurs sur
lesquels on a associé l’indicateur et qui prennent une couleur déterminée pour une valeur de pH donnée. La
méthode colorimétrique qu’on vient de voir est moins précise. On obtient des pH approximatifs.
Cette méthode est plus précise. On relie le pH au potentiel d’une électrode, dite électrode à hydrogène, au
potentiel d’une électrode de verre. L’appareil utilisé est le pH-mètre. La méthode convient même pour les
solutions colorées.
10.6.3 Calcul de pH
[H+] =nCa
Exemple : on dissout 31,5 g d’acide nitrique dans l’eau de façon à obtenir 2 litres de solution. Quel est le pH de
la solution ?
Solution :
31,5𝑔
N= = 0,5 moles
63 𝑔/𝑚𝑜𝑙𝑒
0,5𝑚𝑜𝑙𝑒
Ca= = 0,25 mole/l
2𝑙
HA H+ + A-
[H+][𝐴− ]
Ka= où [H + ] = [𝐴− ]
[𝐻𝐴]
Posons [H + ] = Ca
[H+]2
Ka= ; [H + ]= √𝐾𝑎. 𝐶𝑎
𝐶𝑎
𝟏 𝟏
pH= 𝒑𝑲𝒂 − logCa
𝟐 𝟐
Exemple: une solution d’acide acétique à 0,01M, quel est son pH sachant que sa constante d’ionisation Ka =
1,8.10-5?
Solution
Comme les acides forts, les bases fortes en solution diluées sont totalement dissociées en ions. La
concentration de la base Cb égale celle des ions OH- pour des bases du type BOH.
BOH B+ + OH-
pOH= - log Cb
pH= 14 + log Cb
Exemple : Une solution d’hydroxyde de sodium a un pH égal à 13,2. Quelle est la concentration en mole/l ?
Solution
= 14 – 13,4= 0,8
Cb = [𝑂𝐻 − ] = 0,158 M.
Comme les acides faibles, l’ionisation des bases faibles est reversible. Considérons une base faible BOH, par
exemple NH4OH qui s’ionise selon la réaction
BOH B+ + OH-
[B+ ][𝑂𝐻 − ]
Kb=
[𝐵𝑂𝐻]
[𝑂𝐻 − ]2
Kb= ou [𝑂𝐻 − ] = √𝐾𝑏. 𝐶𝑏
𝐶𝑏
1 1
pOH= -log √𝐾𝑏. 𝐶𝑏 = 𝑝𝐾𝑏 − 𝑙𝑜𝑔𝐶𝑏
2 2
𝟏 𝟏
pH= 14- 𝒑𝑲𝒃 + 𝒍𝒐𝒈𝑪𝒃
𝟐 𝟐
Solution
1 1
pH= 14 - (4,73) − 𝑙𝑜𝑔0,55
2 2
pH= 11,51
Considérons un sel BA d’un acide fort et d’une base forte, par exemple le chlorure de sodium BA ne subit pas
l’hydrolyse. En solution, il est ionisé complètement.
BA B+ + A-
L’eau aussi étant ionisée, la concentration en ions H+ et la concentration en ions OH- sont égales car il n’y a pas
hydrolyse à 25°C.
La solution d’un sel d’acide fort et de base forte est neutre suite au manque d’hydrolyse.
Considérons un sel BA d’un acide faible et d’une base forte tel que l’acétate de sodium. Ce sel est ionisé dans
l’eau :
BA B+ + A-
A- + H2O HA + OH-
Kw [𝑂𝐻 −]2
Kh= =
Ka Cs
Kw.Cs 𝑝𝐾𝑤−𝑝𝐾𝑎−𝑙𝑜𝑔𝐶𝑠
[𝑂𝐻 − ]= √ et pOH=
Ka 2
𝒑𝑲𝒘+𝒑𝑲𝒂+𝒍𝒐𝒈𝑪𝒔
pH=
𝟐
Exemple : Quel est le pH d’une solution 10-3 molaire en acétate de sodium, Ka= 1,81.10 -5 ?
Solution
14+4,73+𝑙𝑜𝑔10−3
pH= = 8,4
2
C’est le cas du chlorure d’ammonium. Dans le sel BA, le cation B+ est acide faible. La réaction d’hydrolyse est :
B + + H 2O BOH + H+
𝑲𝒘 [H+ ]2
La constante d’hydrolyse est: =
𝑲𝒃 𝐶𝑎
Avec Ca = [B + ] et [H + ] = [𝐵𝑂𝐻]
Kw.Cs
[H + ] = √
Kb
𝒑𝑲𝒘−𝒑𝑲𝒃−𝒍𝒐𝒈𝑪𝒔
pH=
𝟐
Exemple : on dissout 5,35g de chlorure d’ammonium dans une solution de façon à obtenir 250ml de solution.
Quel est le pH de cette solution Kb=1,8.10-5 .
Solution
5,35𝑔
n= 𝑔 = 0,1 𝑚𝑜𝑙𝑒
53,5
𝑚𝑜𝑙𝑒
0,1𝑚𝑜𝑙𝑒
Cs= = 0,4 𝑚𝑜𝑙𝑒/𝑙
0,25𝑙
14−4,73−𝑙𝑜𝑔0,4
pH= =4,83
2
BA peut être considéré ici comme l’acétate d’ammonium. La réaction d’hydrolyse en sel BA est :
𝑲𝒂 [𝐻 +]
En divisant membre à membre, ces deux relations ci-haut devient : =
𝑲𝒃 [𝑂𝐻 − ]
Kw
On peut écrire : [𝑂𝐻 − ]= , et la relation ci-haut devient :
[𝐻 + ]
Ka [H+ ]2 Kw.Ka
= ou [H + ] = √
Kb Kw Kb
𝒑𝑲𝒘+𝒑𝑲𝒂−𝒑𝑲𝒃
𝒑𝑯 =
𝟐
Le pH d’un sel d’acide faible et de base faible est indépendant de la concentration du sel.
Exemple :
Solution :
Une solution tampon est celle qui resiste aux variation de pH lorsqu’on y ajoute de l’acide ou de la base.
On prépare une solution tampon en mélangeant soit un acide faible et son sel (exemple acide acétique et acétate
d’ammonium) ou une base faible et son sel (par exemple NH4OH et NH4Cl).
A un mélange de CH3COOH et CH3COONa, si on ajoute du HCl, les ions H+ de l’acide fort se combinent aux
ions CH3COO- du sel pour former l’acide faible peu ionisé. La concentration en ions H + ne varie presque pas.
A ce même mélange, si on y ajoute du NaOH, les ions OH - se combinent aux ions H+ de l’acide acétique pour
former l’eau peu ionisée, et le pH varie peu.
A. Calcul de pH d’un mélange tampon acide faible et son sel de base forte
Considérons un acide faible HA et son sel BA. L’acide est peu ionisé.
HA A- + H+
BA B+ + A-
La présence en solution de l’ion commun A- diminue l’ionisation de l’acide faible ; approximativement on peut
écrire :
𝐾𝑎.𝐶𝑎
Ou [𝐻 + ]=
𝐶𝑏
𝑪𝒃
pH=pKa + log
𝑪𝒂
Exemple : Quel est le pH d’une solution 10-2 M en acétate de sodium et 10-1 M en acide acétique (Ka= 1,85.10-5)
Solution
𝑪𝒃 𝟎,𝟎𝟏
pH= pKa + log = 4,73 +log = 3,73
𝑪𝒂 𝟎,𝟏
B. Calcul de pH d’un mélange tampon base faible et son sel d’acide fort
BOH B+ + OH-
BA B++ A-
[𝐵 + ] = 𝐶𝑠 = 𝐶𝑎 et [BOH] Cb
[𝐵+][𝑂𝐻 − ] 𝐶𝑎.[𝑂𝐻 −]
Kb= =
[𝐵𝑂𝐻] 𝐶𝑏
𝐾𝑏.𝐶𝑏
[𝑂𝐻 − ] = , d’où pOH = pKb + logCa – log Cb
𝐶𝑎
𝑪𝒃
pH= 14 – pKb +log
𝑪𝒔
Exemple : Quel est le pH d’une solution 0,169 M en NH4OH et 0,183 M ou NH4Cl ? Kb= 1,81.10-5 ?
Solution :
Cb
pH= 14 – pKb +log
Cs
0,169
pH= 14 -4,73 + log
0,183
pH= 9,22
Exemple : Pour Na+, D.O= +I (NaI) ; pour Al3+ : D.O. =+III (AlIII) ;
Molécules et ions complexes (édifices covalents) : le D.O de chaque élément est égal à la charge qu’il
porterait, par comparaison avec la couche externe de l’atome neutre, si on attribuait arbitrairement les
électrons des liaisons selon les règles suivantes :
Entre deux atomes du même élément, on attribue à chacun l’un des électrons du doublet (ou
des doublets) de liaisons ;
Entre deux atomes différents, on attribue les électrons de liaison au plus électronégatif.
Exemples :
a) Dibrome Br2 : Br : Br
Chaque atome de brome se voit attribuer sept électrons externes, comme dans sa configuration normale,
son D.O. est donc nul.
Le chlore se voit attribuer 8 électrons externes, soit un de plus que dans sa configuration normale ; son
D.O. est donc –I. l’hydrogène perd son électron et son D.O. est +I.
L’oxygène est, dans cette molécule, l’élément le plus électronégatif. Quel que soit son état de liaison, les
électrons des liaisons auxquelles il participe lui seront attribués et il fera ainsi le plein de sa couche externe, avec
huit électrons, au lieu de six pour l’atome neutre. Son D.O. est donc –II. L’hydrogène est l’élément de la
molécule le moins électronégatif ; qu’il soit lié à O ou à S, les électrons de sa liaison seront attribués à l’autre
élément. Son D.O. est donc +I, le D.O. du soufre (x) peut alors se calculer par la différence ;
En effet :
2.(+1) + 4.(-2) + x = 0
D’où x = +6 (+VI)
Parfois l’application de ce mode de raisonnement conduit à des résultats anormaux. Ainsi, dans le cas des
peroxydes, l’oxygène n’a pas un D.O. égal à –II mais à –I. Le fluor quant à lui n’a qu’une seule valeur de D.O. (-
I).
Dans OF2 l’oxygène a pour D.O = +II
Les divers procédés d’attribution des D.O. décrits ci-dessus conduisent à définir des charges qui, sauf dans le cas
des ions simples (Na+, Cl-, O2-,…) sont fictives.
NB. Un élément donné peut avoir plusieurs degrés d’oxydation. On définit un D.O. maximal et positif, un D.O.
minimal et négatif et des D.O. intermédiaires.
Exemple pour le soufre.
Un réactif capable de provoquer une réduction s’appelle un réducteur. C’est donc une espèce chimique capable
de céder à une autre espèce un ou plusieurs électron(s).
Ces pertes ou ces gains d’électrons sont en fait des processus opposés. Toutes les transformations qui viennent
d’être prises comme exemples pourraient donc aussi être lues à l’envers. Il en résulte que, si I 2 est oxydant, I- est
un réducteur. De même, si Cu est réducteur, Cu++ est un oxydant.
Autrement dit, à chaque oxydant correspond un réducteur, et inversement. Ils forment ensemble un couple
d’oxydoréduction ou « couple redox ». Exemples : I2/I- ; Cu++/Cu : par convention, on fait figurer en tête
l’oxydant.
Ox + nè Réd
Exemple : 2CO= CO2 + C : le carbone, au début entièrement au D.O. +II, est en partie oxydé au D.O. +IV (CO 2)
et en partie réduit au D.O. 0.
Ce procédé est simplement fondé sur la conservation de la somme des degrés d’oxydation. L’étape essentielle est
le repérage, dans les formules des réactifs et des produits, de l’élément qui est réduit et de celui qui est oxydé.
Pour chacun d’eux la variation totale de D.O., c'est-à-dire le produit de la variation de D.O. pour un atome par le
nombre d’atomes concernés, doit être la même en valeur absolue ; les nombres stœchiométriques que de
l’oxydant et du réducteur en résultent.
Exemples : Soit à ajuster les nombres stœchiométriques de la réaction décrite qualitativement par :
L’élément oxydé est le cuivre : Cu0 Cu+II. L’élément réduit est l’azote (mais seulement l’azote qui se
retrouve dans NO, celui du Cu(NO3)2 n’a pas chargé de degré d’oxydation)
∆(D.O)=-3
∆(D.O)=+2
L’oxydation de 3 Cu(∆(D.O) total = +6) s’accompagne donc de la réduction de 2N(∆(D.O) total = -6).
La somme des D.O. dans chaque membre de l’équation est ainsi la même : +10.
Ce résultat étant acquis, la suite relève de la technique habituelle d’ajustement des nombres stœchiométriques.
Avec 3Cu, il se forme 3 Cu(NO3)2 dans lesquels il se trouve 6N. Compte tenu des 2N qui sont en outre réduits, il
faut donc au total 8N dans le premier membre, c'est-à-dire 8HNO3. Ayant ainsi 8H à gauche, on obtient 4H2O à
droite.
Ce procédé consiste a:
Établir les deux demi-réactions antagonistes et équilibrer les variations d’étages en faisant intervenir les
électrons.
Ajuster les demi-réactions par des coefficients qui assurent la conservation des atomes.
Dans les réactions ioniques où un ion oxydant oxygène, on doit lui associer dans la forme oxydée 2n H +
et dans la forme réduite n H2O. dans un milieu basique, on équilibre avec les ions OH - et les molécules
d’eau.
Dans les réactions moléculaires, le nombre n de radicaux d’acide en excès dans le second membre
indique le nombre n de molécules d’acide à ajouter au premier membre.
Pour avoir un même nombre d’électrons échangés, on multiplie la première équation par 3 et la seconde par 2.
On a :
3Cu 3Cu++ + 6è
Ce dispositif constitue une cellule électrochimique. Mais il peut en effet fonctionner soit en recepteur
d’énergie électrique (cellule d’électrolyse) soit en générateur (cellule voltaïque).
(Dessin)
(Dessin)
La pile de Daniel dont le schéma est ci-dessus utilise deux couples redox séparés : Zn++/Zn et Cu++/Cu. Le
phénomène s’explique par deux demi-réactions, d’oxydation
(Zn Zn++ +2è) et de réduction ( Cu++ + 2è Cu) ayant lieu biensûr séparement. Les électrons
cédés par le couple Zn++/Zn au couple Cu++/Cu sont échangés par l’intermédiaire du circuit extérieur.
Loi de Faraday
1) Le poids d’une substance formée par une réaction cathodique ou anodique est directement proportionnel à
la quantité de l’électricité qui a traversé la cellule.
2) Le poids des diverses substances produits par la même quantité d’électricité sont proportionnels aux poids
équivalents de ces substances.
t : temps
Ma : masse atomique
n :valence de l’élément
F : nombre de Faraday
Se passe dans une pile, son potentiel ou sa force électromotrice se calcule par :
𝑹𝑻 [𝑹𝒆𝒅𝟏]𝒄 [𝑶𝒙𝟐]𝒅
E= E°1 - E°2- 𝒍𝒏
𝒏𝑭 [𝑹𝒆𝒅𝟐]𝒃 [𝑶𝒙𝟏]𝒂
Cette relation constitue la loi de Nernst (Physicien chimiste allemand, 1864 – 1941, prix Nobel 1920).