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LUBUMBASHI POLYTECHNIQUE
Par :
Prof. Dr. Jean Marie KANDA
Ass. Ir. Serge KATUFU
Msc. Ir. John KASONGO
Msc. Ir. Lens RAMAZANI
Présentation du cours
Engagement pédagogique
Ce cours est le premier cours d’initiation à la chimie en sciences de l’ingénieur. Les Concepts
fondamentaux de la chimie seront présentés, Vous découvrirez la théorie atomique dans le
chapitre 1, puis vous serez amenés à étudier les liaisons chimiques et les réactions chimiques
ainsi qu’à effectuer les calculs que cela implique. Il constitue en effet un prérequis des cours de
l’univers de l’ingénierie.
Prérequis
L’objectif de ce cours est de fournir une base solide en chimie générale aux étudiants en science
de l’ingénieur. Les notions fondamentales : l’atome, l’élément et la structure du noyau
atomique, la classification périodique des éléments, les liaisons chimiques et les forces
intermoléculaires seront abordés durant ce cours.
La chimie est l’étude des propriétés de la matière et de la façon dont les espèces chimiques
réagissent entre elles. L’univers dans tous ses aspects dépend de leur présence et de leurs
réactions. Comment cela possible ? Ce cours vous donnera des orientations dans le périple de
l’appréhension de ceci.
Dans ce cours l'accent est mis sur une présentation phénoménologique et intuitive afin d’assurer
la compréhension « chimique » des phénomènes.
Méthode d’enseignement
Plan du cours
Chap 0. Introduction
Chap I. Théorie Atomique
Chap II. Molécules Et Liaisons chimiques
Chap III. Fonctions chimiques et Nomenclature des composés Inorganique
Chap IV : Réactions Chimiques et problèmes stœchiométriques
Chap V. Les solutions chimiques
Chap VI. Equilibres Chimiques
Evaluation
Chapitre 0 Introduction
0.1 Définition De La ‘’Chimie’’
La chimie est une science expérimentale qui étudie la matière (Structure, constitution,
composition, état physique et propriétés) et ses transformations profondes qu’elle subit.
Une science expérimentale est celle dont les lois et les théories découlent de l’observation et de
l’expérimentation des faits. L’observation est l’étude d’un phénomène au moyen de nos sens
alors que l’expérimentation est le fait de soumettre un phénomène à des expériences.
L’expérience est le fait de provoquer un phénomène pour l’observer.
La chimie est divisée en trois branches principales : la chimie générale ou chimie physique, la
chimie descriptive et la chimie analytique. Chaque branche présente un aspect théorique et un
aspect expérimental, et peut être étudiée du point de vue fondamental, ou appliquée en chimie
industrielle.
La chimie est très importante et utile dans tous les domaines de la vie humaine, animale et
végétale car bien de processus naturels et vitaux tels que la photosynthèse, la respiration sont
sous-tendus par des mécanismes chimiques.
La chimie est l’étude des propriétés de la matière et de la façon dont les espèces chimiques
réagissent entre elles. L’univers dans tous ses aspects dépend de leur présence et de leurs
réactions. En général, les nouvelles espèces qui se forment au cours des réactions présentent
des propriétés très différentes de celles des réactifs qui leur ont donné naissance, propriétés que
les chimistes sont capables de prévoir et de mettre à profit. Des centaines de substances que
nous employons chaque jour, directement ou indirectement, sont des produits de la recherche
en chimie
Les exemples de produits de grande utilité obtenus par des réactions chimiques sont
innombrables. La mise au point de nouveau engrais, qui représente l’un des principaux pôles
d’intérêts de l’industrie chimique, a eu une profonde incidence sur la production agricole.
L’industrie pharmaceutique présente également une importance considérable. Qui parmi nous
n’a jamais été contraint de prendre un antibiotique pour soigner une infection ou un analgésique
pour soulager la douleur due à des soins dentaires, à un accident ou à une intervention
chirurgicale ? La médecine moderne, qui s’appuie fortement sur la chimie, a augmenté notre
espérance de vie d’environ 18 ans depuis les années 1920. On a du mal à croire qu’il a un siècle
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à peine une bonne part de la population mourrait à la suite d’infections aujourd’hui bénignes.
Les produits chimiques qui nous sont peut-être les plus familiers sont les matières plastiques.
Près de la moitié des chimistes travaillant dans l’industrie sont concernés par la recherche s’y
rapportant ou par leur production. A eux seuls, les États-Unis produisent chaque année plus de
50 millions de tonnes de plastiques, dont 5 millions pour fabriquer des fibres synthétiques
servant notamment à produire des draps, des vêtements, des sacs, des chaussures et autres
textiles. On a ainsi une consommation annuelle d’environ 160 kg de plastiques et 16 kg de
fibres synthétiques par personne. Des noms tels que nylon, polyéthylène, Formica, Saran,
Téflon, Hollofil, Goretex, polyester, PVC et silicone nous sont familiers, que ce soit dans nos
maisons, comme tissu de nos vêtements ou dans nos activités quotidiennes. C’est également à
la chimie que l’on doit les produits qui rendent possible notre vie de tous les jours, puces
d’ordinateurs, papier, carburants, ciments, écrans à cristaux liquides, détergents, disques
compacts, réfrigérants, piles, parfums, conservateurs, peinture, céramiques, cellules
photovoltaïques, cosmétiques, pour ne citer que certain. Des métaux tels que l’acier et les
alliages légers à base de titane et d’aluminium ont permis de construire les navires, les
automobiles, les avions modernes et les satellites que nous connaissons.
− La matière vivante : c’est tout ce qui a une activité et un mouvement propre. Dans ce
type de matière nous trouvons l’homme, les animaux et les végétaux.
− La matière inerte : c’est tout ce qui ne possède pas d’activité ni de mouvement propre.
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En parlant de la matière, il existe d’une part les substances et d’autre part les corps. Une
substance est une sorte de matière qui représente ce qui lui ressemble (Eau, Pétrole, Sable,
etc…) et un corps est la sorte de substance qui représente une portion bien définie (Homme,
Voiture, Avion, etc…) et il peut contenir plusieurs substances.
Les états sont différents par un certain nombre de propriétés lesquelles sont résumées dans le
tableau 1.
Tableau 1: Les caractéristiques des états physiques de la matière
Tout corps qui n’a pas de forme propre est appelé fluide. Il existe des états intermédiaires appelés états
colloïdaux ou colloïdes dont les plus importants sont :
• il y a conservation de la masse ;
• le volume ne se conserve pas (il est modifié).
Exemple : on place une bouteille d'eau au congélateur (à moins de 0 °C). L'eau liquide se
solidifie sous forme de glace. Si la bouteille était remplie jusqu'au bord, la glace déborde de la
bouteille. La glace occupe donc un plus grand volume que l'eau liquide, même si la masse reste
la même. La masse volumique change, puisque le volume change (figure 3).
Au cours d'un phénomène physique, les corps ne deviennent pas d'autres corps, même s'ils
changent d'aspects (tableau 2). Les exemples les plus fréquents sont les changements d'état et
la dissolution.
Exemple 1 : Le sel de cuisine peut se présenter sous forme de minuscules grains solides, ou
sous forme dissoute dans l'eau que l'on désire saler (C’est la dissolution). Dans les deux cas, la
nature du sel de cuisine est identique : sa nature chimique n'a pas changé.
Exemple 2 : Lorsqu'une boisson gazeuse (Coca-Cola) laisse échapper des bulles de gaz
carbonique, le gaz préalablement dissout sous une forte pression est brutalement libéré sous
forme de bulles qui, en remontant vers la surface, font mousser la boisson.
Au cours d'un phénomène chimique, les corps deviennent d'autres corps, et changent
généralement d'aspect (tableau 2). Les exemples montrent qu'une réaction chimique
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De façon générale, les substances présentes avant réaction (c'est-à-dire celles qui vont réagir
ensemble) sont les réactifs, et celles produites par la réaction, présentes après réaction, sont
les produits.
Par exemple, le sodium peut réagir avec la vapeur d'eau dans l'air et exploser violemment ; le
fer et l'oxygène se combinent pour former de la rouille, de sorte que le fer a la capacité chimique
de former de la rouille ; l'essence a la capacité de brûler (elle est inflammable). L’hydrogène
explose dans la flamme (C’est l’Inflammabilité) ; L’oxygène rallume la flamme (C’est un
comburant) ; Le gaz carbonique trouble l’eau de chaux
• Propriété physique
C’est une propriété d’une matière qui peut être observée et mesurée lors d’un changement sans
que la nature de la matière soit modifiée.
Des changements physiques peuvent survenir, Exemple : changement d'état, mais cela ne
change que la forme physique et non la structure chimique ou la composition moléculaire de la
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substance. Par exemple, lorsque l'eau gèle, la nature chimique de l'eau ne change pas, de sorte
que le point de congélation est une autre propriété physique.
Les états de la matière sont également une propriété physique puisque toutes les substances
peuvent exister dans une phase solide, liquide ou gazeuse en fonction de la perte ou du gain
d'énergie.
Exemple : les acides rougissent le papier tournesol, les bases bleuissent le papier tournesol.
Un mélange est une juxtaposition de deux ou plusieurs constituants susceptibles d’être séparés par des
méthodes physiques. Il ne faut pas confondre un mélange à une combinaison. Le mélange est obtenu
après un phénomène physique tandis qu’une combinaison résulte d’une réaction chimique. Le tableau
ci-dessous donne les différences essentielles.
Tableau 3: Mélange et combinaison
On appelle « phase » l’ensemble des parties identiques d’un système. On entend par système,
une portion de l’univers que l’on étudie. Un mélange est dit homogène lorsqu’il est caractérisé par
une répartition équitable des constituants. Il présente par conséquent des propriétés identiques quel
que soit l’échantillon choisi ; il n’est donc constitué que d’une seule phase. (Exemple : l’eau sucrée)
Un mélange hétérogène est caractérisé par la juxtaposition désordonnée des substances qui les
constituent, par la suite, par des propriétés variables d’une fraction à l’autre. Il est constitué par
plusieurs phases.
L’analyse immédiate est l’ensemble des procédés qui permettent la séparation des constituants
d’un mélange homogène ou hétérogène sans altérer leur nature chimique. Ces procédés de
séparation sont basés sur les différences des propriétés physiques présentées par ces constituants.
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Atome (du grec atomos, « indivisible »), est la particule ultime et indivisible de la matière qui
peut exister et entrer en combinaison.
La notion d'atome fut introduite par les philosophes de la Grèce ancienne. Selon eux, l'Univers
était constitué de particules légères et indivisibles. Cette hypothèse fut publiée au Ier siècle
av. J.-C. par Lucrèce. Pendant des siècles, la taille et la nature de l'atome firent l'objet de
spéculations, et les connaissances à ce sujet ne progressèrent guère.
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a) Dimension
Les travaux sur l’atome ont montré que c’est une particule extrêmement petite de diamètre
allant de 2 Å à 5 Å (Å Angstrom, 1 Å = 10−10 m).
b) Constitution
Selon les analyses faites, l’atome est constitué de deux grandes parties : le noyau et le nuage
électronique.
1. Le noyau
Le noyau atomique, de rayon 105 fois plus petit que le rayon atomique et de volume 1015 fois
plus petit que le volume atomique, est formé de particules nucléaires ou nucléons : les protons
et les neutrons (figure 4).
• Le proton
Le proton est la particule nucléaire chargée positivement. Son existence dans l’atome fut mise
en évidence en 1886 par le physicien allemand E. Goldstein (1850 – 1930).
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• Le neutron
C’est la particule nucléaire de masse équivalente à celle du proton, mais sans charge électrique.
La découverte des neutrons, ainsi que la précision de la structure du noyau atomique sont les
œuvres du physicien anglais James Chadwick (1891 – 1974) en 1932.
C’est l’allemand Heisenberg (1901 – 1976) qui vérifia ensuite que le neutron faisait exactement
partie intégrante du noyau et proposa dès lors le terme nucléon pour désigner une particule du
noyau atomique, aussi bien proton que neutron.
L’électron est la particule atomique très légère, chargée négativement. C’est en 1897 que le
physicien britannique Joseph John Thomson (1856 – 1940), effectuant des expériences sur la
nature électrique de la matière, découvrit que l’atome que l’on pensait insécable, libérait des
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particules chargées négativement que le physicien irlandais John Stone Stoney (1826 – 1911)
nomma électrons. Les électrons tournent ou gravitent autour du noyau en suivant des
trajectoires appelées orbites ou couches électroniques.
A l’état fondamental, tout atome est électriquement neutre car le nombre de charges négatives
portées par les électrons est égal au nombre de charges positives contenues dans le noyau.
Le modèle atomique actuel est le résultat d'améliorations successives obtenues par le biais de
mesures expérimentales toujours plus précises. Quatre noms célèbres sont attachés à l'évolution
du modèle de l'atome : Thomson, Rutherford, Bohr et Schrödinger.
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➢ Le modèle de Joseph John Thomson suppose que les électrons sont immergés dans un
matériau de charge positive et de forme indéterminée (sphérique ou non), « comme des
raisins dans un cake » précise Thomson pour donner une image concrète à son modèle.
➢ Ernest Rutherford améliore nettement le modèle atomique de Thomson en découvrant que
la quasi-totalité de la masse d'un atome est concentrée dans un tout petit volume chargé
positivement : le noyau. Ainsi, en vertu des lois électromagnétiques, les électrons gravitent
autour du noyau dans un espace très grand (environ 10 000 fois plus grand que le rayon du
noyau qui est de l'ordre du nanomètre, soit 10-9 m), sur des orbites plus ou moins proches
du noyau selon leur énergie.
➢ Puis, Niels Bohr développe à son tour un modèle atomique bien plus satisfaisant que celui
proposé par Rutherford, en introduisant le concept de quantification des orbites
électroniques.
➢ Enfin, Erwin Schrödinger révolutionne l'idée d'orbite électronique, en proposant un modèle
ondulatoire dans lequel l'électron n'est plus décrit comme une particule à laquelle on peut
attribuer une orbite précise, mais comme une onde à laquelle on associe une orbitale
(également appelée fonction d'onde et correspondant à une fonction mathématique
complexe), dont le carré du module représente la densité de probabilité de présence d'un
électron (ou densité électronique) de l'atome en un point de l'espace et à un instant donné.
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r ita e
Il est possible de décrire la position de cet électron dans une orbitale au moyen de quatre nombres quantiques
n est un entier strictementpositif (c est à dire que n peut prendre les valeurs 1,2,3, )
n indique le niveau d énergie principal occupé par l électron (on parle également de la couche dans
laquelle se retrouve cet électron)
our exemple
our exemple
om re anti e magnéti e(
om re anti e magnéti e de spin ( (spin est un mot anglaise qui veut dire tourner sur soi meme)
0n image que l electrontourne sur un axe autour de lui meme selon deux sens possible (les deuxfacon
de tourner peuvent etre associé à deux valeurs de
Spin Up Spin Do n
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appe
Exemple pour l hydrogène H 1 1 (possède un électron qui va se retrouver dans l orbitale 1s; 1 pour dire
niveau d énergie n 1)
om re anti e magnéti e(
C est tout à fait logique; en effet on a qu une seule façon d orienter cette spère autour de ces trois axes
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appe
Exemple pour l hydrogène H 1 1 (possède un électron qui va se retrouver dans l orbitale 1s; 1 pour dire
niveau d énergie n 1)
èg e de e h o s i
l l l l
n 1 1s
n 2 2s 2p
n 3 3s 3p 3d
n s p d f
n s p d f
n 6 6s 6p 6d
Ordre de remplissage : s s p s p s d p s d p s e t
18
èg e de nd
1
Cases anti es :
La règle de Hund va nous permettre
de sélectionner le remplissage
correcte parmi les trois proposés
èg e de nd
Consé en es:
Au maximum il n y aura que deux électrons sur une orbitale ( puisse qu il n y a que deux possibilités
pour le quatrième nombre quantique, d o la présence des spins opposés)
1 1
19
s l ti n
Ordre de remplissage : s s p s p s d p s d p s e t
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▪ X : Symbole de l’élément
A
Z×
▪ Z : Nombre de protons = Charge du noyau
▪ A : Nombre de nucléons = Nombre de masse
𝑨=𝑵+𝒁 𝑵=𝑨−𝒁
Exemples : La charge du Sodium (Na) dont Z = 11 est de +11 x 1,602 x 10-19 C. Soit1327𝐴𝑙3+:
Il contient 13 protons, 10 électrons et 14 neutrons.
1. Types De Nucléides
a) Les isotopes
Ce sont des atomes possédant le même nombre de protons et d’électrons, mais différents par le
nombre de neutrons et donc, par leur masse.
Exemple :
b) Les isobares
Ce sont des atomes possédant le même nombre de nucléons, mais différents par le nombre de
protons et le nombre de neutrons.
40𝐴𝑟 et
Exemples : 18 40𝐶𝑎
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c) Les isotones
Ce sont des atomes possédant le même nombre de neutrons, mais différents par le nombre de
protons et donc, par leur masse.
56𝐹𝑒 et
Exemple : 26 55𝑀𝑛
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d) Les isodiasphères
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Ce sont des atomes qui ont le même nombre d’excès de neutrons ; c’est -à-dire de même N –
Z. Exemple : 136𝐶 et 115𝐵
e) Les isomères
Ce sont des atomes qui ne diffèrent que par leur état, l’un à l’état fondamental et l’autre à
l’état excité.
Exemple :180𝑇𝑎 et 180 𝑇a*
73
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Le premier est à l’état fondamental et le second, à l’état excité.
Les Eléments chimique sont des corps qui ne peuvent être décomposés ou fractionnés en un
nombre plus important de substances élémentaires par les méthodes chimiques ordinaires.
Pendant longtemps, on a cru que les éléments chimiques constituaient la forme la plus
élémentaire de la matière. On sait aujourd'hui que celle-ci est composée d’une multitude de
particules élémentaires, telles que les électrons, les protons et les neutrons.
On connaît actuellement 114 éléments chimiques dans l'Univers, dont 90 sont naturels et 24
artificiels. Les plus lourds d'entre eux, les éléments transuraniens, ne se trouvent pas à l'état
naturel : ils sont préparés artificiellement par bombardement de noyaux atomiques d'autres
éléments avec des noyaux chargés ou des particules nucléaires. Ces bombardements peuvent
être effectués dans un accélérateur de particules tel qu'un cyclotron, dans un réacteur nucléaire
ou lors d'une explosion nucléaire.
En 1869, le chimiste russe Dimitri Mendeleïev établit son premier tableau périodique des
éléments, classant ces derniers dans l’ordre croissant de leurs masses atomiques de telle sorte
que les éléments présentant des analogies se trouvent dans une même colonne. Mendeleïev
présenta ses conclusions à un public spécialisé devant la société russe de chimie à Saint-
Pétersbourg et peu de temps après, elles furent publiées dans le journal spécialisé de cette
Société.
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On connaît actuellement 114 éléments chimiques dans l'Univers, dont 90 sont naturels et 24
artificiels. Les plus lourds d'entre eux, les éléments transuraniens, ne se trouvent pas à l'état
naturel : ils sont préparés artificiellement par bombardement de noyaux atomiques d'autres
éléments avec des noyaux chargés ou des particules nucléaires. Ces bombardements peuvent
être effectués dans un accélérateur de particules tel qu'un cyclotron, dans un réacteur nucléaire
ou lors d'une explosion nucléaire.
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Il existe deux catégories d'éléments chimiques : les métaux et les non métaux. Les atomes
métalliques sont électropositifs et s'associent facilement avec les atomes électronégatifs des non
métaux. Un groupe d'éléments, les métalloïdes, ont des propriétés intermédiaires entre celles
des métaux et celles des non métaux.
Lorsque les éléments sont classés dans l'ordre de leurs numéros atomiques croissants, ceux
qui ont des propriétés physiques et chimiques semblables occupent la même colonne dans le
tableau périodique. Ces groupes d'éléments forment ce que l'on appelle des familles (métaux
alcalins, métaux alcalino-terreux, halogènes, gaz rares).
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L'unité de la masse atomique (uma) des éléments est définie comme étant le 12e de la masse de
l'atome de carbone-12 (12C) qui est arbitrairement fixée à 12 uma. Le numéro atomique, la
masse atomique et le symbole chimique des éléments connus sont précisés dans le tableau
périodique.
Les isotopes d'un élément sont des atomes ayant le même numéro atomique et des masses
atomiques différentes (c’est-à-dire un nombre de neutrons différent). Certains éléments ont
plusieurs isotopes naturels, alors que d'autres n'existent que sous une seule forme isotopique.
Des centaines d'isotopes ont été préparés artificiellement. Certains isotopes naturels et la
majorité des isotopes artificiels sont instables.
Les éléments transuraniens lourds et superlourds (de numéros atomiques supérieurs à 106)
synthétisés dans les laboratoires de recherche nucléaire sont radioactifs et possèdent des durées
de vie très courtes, rendant extrêmement difficile l’étude de leurs propriétés chimiques,
physiques, cristallographiques et nucléaires. Cependant, la découverte des éléments 114
(ununquadium) et 116 (ununhexium) confirme l’existence d’un îlot de stabilité nucléaire pour
de nouveaux éléments de numéros atomiques compris entre 114 et 126. La course à la priorité
de découverte de ces éléments superlourds est d’ores et déjà lancée.
La masse est une mesure de la quantité de matière d'un corps. Si le carbone est pris comme
étalon et que l'on attribue à l'atome de carbone la valeur de 12 unités de masse atomique (u),
l'hydrogène a alors une masse atomique de 1,0079 u, l'hélium de 4,0026 u, le fluor de 18,984 u
et le sodium de 22,9898 u.
1
1 𝑢. 𝑚. 𝑎 =
6,023 × 1023 = 1,66 × 10−24𝑔
C’est le nombre abstrait qui exprime le rapport entre la masse d’un atome de cet élément et
l’unité de masse atomique.
𝑴𝒂 = 𝑼 (U= masse d’un atome)
𝒖. 𝒎. 𝒂
Exemple : la masse atomique de l’Hydrogène est de 1 (Ma = 1), celui de l’Oxygène est de 16
(Ma = 16).
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II.1 Molécule
Une molécule est la plus petite particule possible d’un composé à l’état libre, constituée
d’atomes. Une molécule est constituée d’atomes. L’ensemble de molécules forme la matière.
Une molécule est représentée par une formule. Celle-ci est une association de divers types de
symboles d’atomes affectés chacun d’un chiffre indiquant le nombre d’atomes de chaque espèce
constituant la formula de la molécule. Ce chiffre est appelé Indice.
Exemple. La molécule d’eau a pour formule H2O, 2 est l’indice qu’il y a deux atomes
d’hydrogène dans la molécule d’eau.
L’indice 1 ne s’écrit pas, dans la molécule d’eau par exemple il y a un atome d’oxygène.
Le nombre indiquant autant de fois que la molécule est prise pour former une matière est appelé
coefficient. Ce nombre est placé devant la formule de la molécule.
Exemple. 3 H2O, 3 est un coefficient qui indique qu’il y a 3 molécules d’eau. Dans ces 3
molécules d’eau, il y a 6 atomes d’hydrogène et 3 atomes d’oxygène.
− Molécules élémentaires
Ce sont des molécules simples représentées par le seul symbole atomique de l’élément.
Exemple : S, Na, K, Si et C..
− Molécules simples
Ce sont des molécules constituées d’atomes identiques. Exemples : H2, N2, O2 et Cl2
− Molécules composées Ce sont des molécules constituées de deux ou plusieurs espèces d’atomes
différents. Exemples :H2O, HCl, NH3, H2SO4, etc…
− Molécules complexes
Ce sont des molécules constituées d’espèces d’atomes différents, qui sont combinés de la
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− Molécules géantes
Exemples :
1. Corps purs
Par définition un corps pur est une substance qui ne comporte qu'une seule sorte d'espèce
chimique. On distingue les corps purs moléculaires, les corps purs ioniques et atomiques.
− Les corps purs moléculaires ne contiennent qu'une seule sorte de molécule et leur
composition peut être résumée par la formule chimique de cette molécule.
− Les corps purs ioniques sont constitués de l'association d'un seul type de cation avec
une seul type d'anion et leur composition peut aussi être résumé par une formule
chimique.
− Pour finir il existe des corps pures atomique composés d'un seul type d'atome dont la
composition peut être résumée par un seul symbole atomique. Il s'agit principalement
des métaux.
2. Mélanges
Ce sont des corps constitués de molécules différentes pouvant être simples et/ou composées.
La notion de corps purs s'oppose à celle de mélange et il existe aussi des mélanges moléculaires
ioniques et atomiques.
Les mélanges moléculaires sont composés au moins de deux sortes de molécules caractérisées
par des formules chimiques différentes. Les mélanges ioniques sont constitués d'au moins trois
sortes d'ions (deux cations et un anion ou un cation et deux anions) et pour finir les mélanges
atomiques sont composés d'au moins deux types d'atomes (on parle d'alliage pour les métaux).
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On distingue deux types principaux de mélanges : les mélanges hétérogènes et les mélanges
homogènes. Les alliages, les colloïdes et les solutions sont trois types particuliers de mélanges
homogènes. Le caractère de miscibilité détermine si deux liquides formeront un mélange
homogène ou hétérogène (figure ci-dessous).
La matière se présente à nous le plus généralement sous forme de mélanges. Les mélanges sont des
échantillons de matière constitués de plusieurs "corps purs". L'air, les jus de fruits, l'eau salée sont des
mélanges. L'observation montre que les gaz se mélangent spontanément, ils sont miscibles. De même,
certains liquides sont miscibles (l'eau et l'alcool par exemple); certains solides peuvent se dissoudre
dans des liquides (le sucre se dissout dans l'eau). Nous obtenons ainsi à partir de deux corps purs, une
seule phase homogène
Un mélange est dit homogène si aucune variation de propriétés physiques ou chimiques ne peut être
décelée lorsqu'on passe d'un point à un autre du domaine d'espace qu'il occupe. Ainsi de l'huile, du vin...
sont des mélanges homogènes.
Ces "mélanges homogènes" sont désignés sous le nom de solution. Le plus souvent il s'agira de
solutions liquides, bien qu'il existe également des solutions solides. On pourra extraire de ce mélange les
corps purs, au moyen de techniques de séparation. Dans le cas d'une solution d'eau salée, après
évaporation de l'eau, on retrouve le sel inaltéré.
Par ailleurs, d'autres liquides tels l'eau et l'huile, ne se mélangent pas. Dans ce cas, on verra apparaître
deux phases distinctes séparées par une interface. Des corps qui ne se mélangent pas constituent un
mélange hétérogène.
Un mélange est dit hétérogène si, en passant d'un point à un autre, des variations discontinues de
propriétés peuvent être observées ; du sable, un morceau de granit, du chocolat aux noisettes, de la
vinaigrette... sont des mélanges hétérogènes. Un mélange hétérogène peut aussi être considéré comme la
juxtaposition de mélanges homogènes.
II convient de remarquer que le concept d'homogénéité, comme celui d'hétérogénéité, dépend non
seulement de nos moyens d'observations mais aussi du type de problème posé. Du lait, par exemple, est
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un mélange hétérogène pour 1'exploitant d'une laiterie car il en sépare les différents constituants mais,
pour l'ingénieur qui étudie les moyens de transport du lait dans 1'entreprise, il sera considéré comme un
mélange homogène. Un tas de sable vu à 100 mètres est, pour 1'observateur, un mélange homogène.
Remarque - On pourrait facilement, chez soi, réaliser une expérience montrant l’hétérogénéité du lait. II
suffit de prendre un verre de lait et d'y presser un peu de citron ou encore y mettre du vinaigre. Le lait se
coagule, c'est-à-dire que les minuscules particules de caséine et des autres protéines du lait qui sont en
suspension dans le lait se rassemblent en une masse qui se sépare de la phase aqueuse (coagulation).
Le concept de phase est utilisé pour caractériser un mélange hétérogène. C'est dans un mélange
hétérogène, l’ensemble des domaines homogènes de même composition chimique et de mêmes
propriétés physiques. On peut distinguer différents types de mélanges hétérogènes selon l'état de la
phase dispersante (continue) et de la phase dispersée (discontinue). Dans le lait, la phase dispersante
est la phase aqueuse (sels minéraux, lactose...) et la phase dispersée est la phase grasse (sphères de
graisses de 1,5 à 10 µ).
Mélanges solide-solide
fluide, les denses résistent tandis que les légers sont entrainés.
− Immersion dans un liquide de densité intermédiaire. Ainsi les légers surnagent tandis que
les denses décantent.
− Flottation : procédé physico-chimique de séparation des solides en pulpe. Il consiste à
rendre, au moyen des réactifs spécifiques, une partie aérophile et une autre hydrophile. Par
insufflation d’air, les aérophiles adhèrent aux bulles d’air et montent en surface où ils sont
séparés de la pulpe.
➢ Décantation : procédé analogue à celui traité à la séparation solide-liquide. Dans ce cas, les
liquides à séparer doivent être immiscibles. Ils se séparent par différence de densité dans une
ampoule à décanter.
➢ Centrifugation : lorsqu’un de deux constituants est finement dispersé dans l’autre, la
décantation devient lente voire impossible. On soumet alors le mélange à une force
centrifuge pour accélérer la séparation.
Ces procédés peuvent servir à séparer des solides entre eux ou les solides de liquides.
➢ La distillation : La distillation est une méthode de séparation qui se base sur la différence
des températures d’ébullitions des constituants du mélange. En pratique, on fait la
distillation fractionnée : procédé basé sur l’enrichissement des vapeurs émises, en
constituant le plus volatil et l’accroissement simultané de la concentration (quantité) en
constituant le moins volatil dans la phase liquide. (Exemple : distillation fractionnée du
pétrole pour séparer les essences, des gasoils, des kérosènes, des huiles, …) la distillation peut
se faire sous pression atmosphérique ou sous- pression réduite. La distillation peut servir
35
➢ Cristallisation : La cristallisation est une méthode de séparation qui se base sur la différence
des températures de cristallisation ou de congélation des constituants du mélange. La
température du mélange (liquide) à séparer est abaissée progressivement jusqu’à ce que le
constituant ayant une température de cristallisation élevée se solidifie.
➢ Extraction par solvant : Procédé basé sur la solubilité. Soit deux substances dissoutes dans
l’eau avec un solvant organique immiscible à l’eau. A étant plus soluble dans le milieu
organique, il sera séparé de B en passant dans le milieu où il est plus soluble.
II n'est qu’à évoquer toute l'activité extractive ou celle de la séparation du pétrole brut pour s'en
convaincre. Plus haut l'exemple de l'industrie laitière a été donné. Dans le schéma ci-dessous, sont
indiqués les noms donnés couramment à un certain nombre de mélanges hétérogènes ou homogènes.
Horizontalement, c'est la phase dispersante, verticalement la phase dispersée. Par exemple, dans une
fumée, la phase dispersante est un gaz, celle dispersée un solide (Arnaud, 2002).
La liaison chimique, interaction entre des atomes, assurant la cohésion des molécules qu'ils
constituent ou entre des molécules voisines.
Les forces mises en jeu sont dues aux interactions électromagnétiques des électrons de valence
(électrons de la couche électronique la plus externe) des atomes en présence. D’un point de vue
énergétique, il n’y a formation de molécules que si chaque atome acquiert une configuration
électronique plus stable (celle des gaz rares).
L'électronégativité est un concept introduit pour mesurer la tendance qu'a un atome à
garder ses électrons voire à capter d'autres électrons. La mesure de cette tendance se fait à
36
partir d'expériences diverses et la définition de l'électronégativité n'est donc pas unique. C'est au
sein des molécules qu'elle trouve sa plus grande utilité par ce qu'elle permet d'y mesurer la
compétition entre atomes pour le partage des électrons.
II.2.1 Valence Zéro Des Gaz Nobles
L’inertie chimique des gaz nobles est due à leur configuration électronique saturé à 8 électrons
sous la couche périphérique.
Par des liaisons chimiques les atomes tendent à acquérir une configuration à 8 électrons sous la
couche périphérique pour devenir aussi stable que le gaz noble le plus proche dans le tableau
périodique des éléments chimiques, soit deux électrons pour les éléments de la première période
(règle de duet).
- L’électrovalence
- La covalence
On distingue les liaisons fortes, correspondant à une énergie de liaison très élevée supérieure à
100 kJ.mol-1 (kilojoules par mole) et des liaisons faibles. Parmi les premières, on trouve les
liaisons ioniques, covalentes et métalliques. Les liaisons faibles sont principalement les
liaisons par forces de Van der Waals et les liaisons hydrogène. En réalité, une liaison n'est pas
purement ionique, covalente ou métallique : elle est souvent de nature intermédiaire.
Il s’agit d’un transfert d’électrons d’un élément plus électropositif vers un autre plus
électronégatif. Il se forme ainsi des ions (cations et anions) qui s’attirent mutuellement par les
forces électrostatiques ou Coulombiennes.
• Condition
∆𝐸 > 1,7 (∆𝐸 = 𝐷𝑖𝑓𝑓é𝑟𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑑′é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑛é𝑔𝑎𝑡𝑖𝑣𝑖𝑡é)
Elle lie entre eux les métaux vrais (Ia et IIa) et les non-métaux plus électronégatifs (VIIa et VIa)soit entre
les ions positifs (cations) et les anions.
37
Il peut se comprendre encore comme étant une attraction électrostatique, due aux forces de
Coulomb, qui unit des ions porteurs de charges électriques de signe opposé dans les composés
ioniques tels que le chlorure de sodium (NaCl), constitué des ions Na+ et Cl-. Dans ce composé,
les liaisons ioniques sont suffisamment fortes pour assurer la cohésion du cristal.
En effet, le cation Na+ (ayant un électron de moins que l’atome neutre de sodium) et l’anion Cl-
(ayant un électron de plus que l’atome neutre de chlore) possèdent la configuration électronique
très stable d’un gaz rare (respectivement néon et argon). La réaction entre ces deux ions est
donc favorisée d’un point de vue énergétique et le chlorure de sodium se forme facilement.
La liaison ionique est une liaison forte (énergie de liaison élevée) et non dirigée (isotrope) : elle
s'exerce dans toutes les directions de l'espace. Lorsque le solide se liquéfie ou est dissous, il
perd sa rigidité et le produit obtenu est conducteur d'électricité et électrolysable, les ions étant
alors mobiles.
Une liaison covalente se forme par la mise en commun de deux électrons. Elle lie entre eux les
non-métaux.
• Condition
∆𝐸 ≤ 1,7.
Ici, chaque atome d'hydrogène dispose d'un électron de valence, qu'il met en commun avec un
électron périphérique de l'atome de carbone. Ainsi, quatre liaisons covalentes carbone-
hydrogène se constituent pour former une molécule de méthane.
38
❖ Type de covalence
- Covalence normale
- Covalence dative
1) La covalence normale (C.N)
• ̅≡𝑁
Covalence normale triple (C.N.T) : 𝑁 ̅
39
Si ∆𝐸 ≠ 0. 0. ≤ ∆𝐸 ≤ 1.7
Exemple : Molécule de HCl, H2O
𝐻(2,1) − 𝐶𝑙(3,0) ∆𝐸 = 3,0 − 2,1 = 0,9
40
La liaison est polaire lorsqu'il existe une différence notable d'électronégativité entre les atomes
mis en jeu dans la liaison : les deux électrons sont alors inégalement répartis entre les atomes
liés. La densité de charge est donc différente pour chaque atome, l'atome le plus électronégatif
ayant tendance à attirer davantage les électrons que l'autre atome. On indique alors la présence
de charges partielles sur chaque atome, la somme de ces charges étant nulle. Si les deux atomes
sont identiques, comme dans le dihydrogène (H2) ou d'électronégativité très voisine, la liaison
est non polaire. Cette caractéristique conditionne en partie la réactivité chimique du composé.
Dans une liaison covalente, les deux atomes impliqués mettent chacun un électron en commun.
Dans la molécule de chlorométhane (CH3-Cl), l'atome de chlore (Cl) est plus électronégatif que
l'atome de carbone du groupe méthyle (CH3) : la liaison est polaire. Dans le cas du dihydrogène
(H-H), la liaison est non polaire car les deux atomes impliqués sont identiques (ils ont la même
électronégativité).
2) La covalence dative (C.D)
C’est une mise en commun des doublets électroniques entièrement fournit par un seul des
atomes liés, lequel a déjà réalisé l’octet.
41
∕̅
𝑫 →𝑨
∖:
Il existe aussi pour la covalence dative deux sous types ou catégories à savoir.
✓ La covalence dative semi-polaire (C.D. SP)
Si le donneur est moins électronégatif que l’accepteur.
𝑫<𝑨
Exemple : La molécule de SO2
3) Liaison métallique
C'est l'exemple d'une liaison où interviennent des électrons délocalisés (comme dans la
molécule du voir benzène) : les électrons mis en jeu dans ces liaisons appartiennent, en fait, à
l’ensemble des atomes du cristal. De tels composés ont ainsi une importante conductibilité
thermique et électrique. Les métaux et leurs propriétés sont traités en physique des solides,
notamment à l’aide de la théorie des bandes.
42
L'étude des gaz a permis de découvrir les forces de Van der Waals, forces d'attraction
intermoléculaire. Ces forces s'exercent sur des distances faibles et dérivent d'un potentiel
proportionnel à 1/r6 (r étant la distance entre deux molécules). Par conséquent, ces forces sont
très faibles aux pressions ordinaires dans les gaz. Elles sont cependant conséquentes dans les
états condensés, les distances intermoléculaires étant alors beaucoup plus faibles.
Les forces de Van der Waals regroupent trois formes d’interaction intermoléculaire : les
interactions entre molécules polaires qui entraînent l’orientation des molécules (forces de
Keesom), les interactions entre molécules polaires et non polaires qui impliquent la polarisation
des molécules (forces de Debye), et les interactions entre molécules non polaires (ou entre
atomes neutres) dues à des forces de dispersion (forces de London).
Liaison hydrogène
Les liaisons hydrogène sont des liaisons chimiques intermoléculaires qui se forment par
l'intermédiaire d'un atome d'hydrogène lié à un atome fortement électronégatif (tendance à
capter ou attirer des électrons), tel que l'azote, l'oxygène et le fluor. Elle se forme lorsqu’un
atome d’hydrogène déjà lié par covalence à un autre atome électronégatif subit l’attraction
d’un autre atome électronégatif. Les liaisons ainsi formées sont fortement polarisées et
dirigées : elles présentent un moment dipolaire important, dû aux forces d'attraction entre les
charges partielles négatives et positives présentes respectivement sur les atomes
électronégatifs et électropositifs (hydrogène). Ainsi dans l'eau, chaque atome d'oxygène peut
établir deux liaisons hydrogène avec deux autres molécules, selon une structure tétraédrique.
43
Les liaisons hydrogène sont responsables de l'état liquide de l'eau à température ambiante et
de bien d'autres propriétés et comportements de composés organiques, tels que l'ADN.
Ces liaisons se forment non seulement entre des molécules, mais, aussi entre différentes
régions d’une même grosse molécule, par exemple une protéine ou un acide nucléique (ADN,
ARN)
La formule brute d’une molécule ne donne pas toutes les informations la décrivant. Si la
molécule comporte plus de deux atomes, l’ordre d’enchaînement des atomes peut dans l’absolu
prendre diverses formes ; toutefois, la connaissance de la valence des éléments la constituant
permet de lever le doute. Dans le cas de la molécule d’eau, l’oxygène et l’hydrogène pouvant
former respectivement deux liaisons et une liaison covalente, le seul enchaînement possible
est H-O-H. Dans les cas plus complexes, pour une formule brute donnée, plusieurs
enchaînements sont possibles : les molécules correspondantes sont des isomères l’une de
l’autre.
Une fois l’ordre d’enchaînement des atomes fixé, il reste à définir la position relative exacte
des atomes les uns par rapport aux autres. Pour cela, on donne d’une part la longueur des liaisons
(distance entre deux atomes consécutifs), et d’autre part l’angle que forment ces liaisons entre
elles. Ces angles ne prennent pas des valeurs aléatoires : les atomes se placent le plus loin
possible les uns des autres de manière à minimiser les répulsions électrostatiques entre leurs
nuages électroniques. La branche de la chimie qui s’attache à étudier la structure spatiale des
molécules est la stéréochimie.
44
Une fonction chimique ou composé chimique est l’ensemble des substances ou composés ayant
des caractéristiques communes.
Composés chimiques constitués d’oxygène associé à un élément ou un radical qui peut être un
métal (Oxyde métallique) ou un non métal (Oxyde non-métallique). Les gaz rares les plus légers
sont les seuls à ne pas former d’oxydes. Dans l’écriture du composé, l’oxygène figure toujours
en dernière position.
a) Classification
De façon général, nous distinguons deux types à savoir : les oxydes métalliques et non-
métalliques.
En fonction de leur comportement dans l’eau, on distingue les trois catégories d’oxydes
suivantes : les oxydes basiques, qui, lorsqu’ils sont solubles, forment des solutions basiques,
sont des oxydes ioniques de métaux (oxyde de lithium Li2O, oxyde de magnésium MgO) ; les
oxydes acides, composés essentiellement covalents, sont des oxydes solubles de non-métaux
ou des oxydes de métaux de transition, présentant un degré d’oxydation élevé (dioxyde de
carbone CO2, silice SiO2) ; parmi les oxydes neutres, on peut citer l’eau et les oxydes gazeux
relativement insolubles, tels que le monoxyde de carbone CO.
La différenciation entre oxydes basiques et acides n’est pas absolue : en général, les oxydes
moléculaires des non-métaux sont acides (ce sont souvent des anhydrides d’acides), comme les
oxydes supérieurs des métaux de transition, tels que le trioxyde de chrome CrO3. Les acides
métalliques ioniques sont généralement basiques (sauf l’oxyde de zinc ZnO et l’alumine Al2O3
qui sont amphotères, c’est-à-dire qu’ils se comportent comme des bases ou comme des
anhydrides d’acides selon le milieu où ils se trouvent).
b) Nomenclature
45
Oxyde métallique
Exemples :
Les oxydes sont plus ou moins non stœchiométriques : les éléments oxydables peuvent
présenter plusieurs degrés (ou nombres) d’oxydation dans un composé. L’oxygène donne
facilement des composés ioniques à cause de son électronégativité marquée. La majorité des
oxydes métalliques présente une structure ionique simple. La covalence se manifeste si un métal
peut avoir un nombre d’oxydation important, ce qui implique une électronégativité importante.
Par exemple, le manganèse associé à l’oxygène est un solide ionique de faible degré
d’oxydation (+ II) dans l’oxyde de manganèse MnO et un liquide covalent de degré d’oxydation
élevé (+ VII) dans le composé Mn2O7. Les oxydes des non-métaux peuvent être des monomères
volatils (dioxyde de carbone CO2, dioxyde de soufre SO2, etc.), mais aussi des macromolécules
solides (SiO2, B2O3, etc.).
Afin de déterminer les propriétés chimiques des oxydes métalliques, on recourt à l’étude de
leurs enthalpies libres de formation en fonction de la température, ce qui permet de déterminer
les propriétés réductrices des métaux vis-à-vis des oxydes.
46
d) Utilisations
Les oxydes sont très nombreux et leurs applications sont multiples. Les minerais métalliques,
qui sont généralement des oxydes, représentent la source industrielle des métaux
correspondants. De nombreux oxydes métalliques résistent aux températures élevées : ils
constituent des matériaux réfractaires, comme l’alumine (Al2O3) ; d’autres, comme le dioxyde
de titane TiO2 ou l’oxyde de zinc ZnO, sont employés comme pigments.
Un hydroxyde est toute substance qui en solution aqueuse libère des ions OH- (Selon
Arrhenius).
a) Etablissement de la formule
b) Nomenclature
Exemples :
NaOH : Hydroxyde de Sodium ou Soude caustique*
Mg(OH)2 : Hydroxyde de Magnésium
Al(OH)3 : Hydroxyde d’Aluminium ou Bauxite*
Un acide est une substance qui libère des ions H+ en solution aqueuse.
• Les Hydracides (dont le radical est un non métal autre que l’oxygène)
• Les Oxacides (dont le radical est oxygéné)
Suivant le nombre d’hydrogène ionisables :
• Monoacide (HCl, HI, …)
• Polyacides
b) Nomenclature
Généralement la molécule d’un acide est formée de l’hydrogène et du radical (HR). Suivant les
radicaux :
(𝑵𝒐𝒎 𝒅𝒖 𝒓𝒂𝒅𝒊𝒄𝒂𝒍 + 𝒅′𝒉𝒚𝒅𝒓𝒐𝒈è𝒏𝒆)
Exemples :
Exemples :
Un sel est toute molécule formée d’un métal et d’un radical (non-métal ou un radical Oxygéné).
Exemples :
➢ Lorsqu’un radical ou substance possède à la fois le caractère d’un acide ou d’une base,
on parle de d’un ‘’ A ,A y A è ‘’.
Exemples :
La nomenclature des composés minéraux a été définie en 1960 par l’Union internationale de
chimie pure et appliquée (IUPAC). Les noms des composés sont alors appelés noms
systématiques. Cependant, on utilise encore de nombreux noms d’usage. Les composés
minéraux binaires sont désignés en indiquant d’abord le nom de l’élément le plus électronégatif.
49
Si ce dernier est monoatomique, c’est-à-dire constitué d’atomes de même nature, il est affecté
du suffixe -ure, sauf dans le cas de l’oxygène, o l’on emploie généralement -yde. Le nom du
premier élément de la formule reste inchangé. Par exemple, le composé de formule NaCl est le
chlorure de sodium ; CaS est appelé sulfure de calcium ; SiN représente le nitrure de silicium
et MgO est l’oxyde de magnésium. our un composé ne contenant aucun élément métallique,
on applique la même règle : H2S est le sulfure d’hydrogène.
Lorsque les rapports atomiques entre les éléments sont différents de 1, un préfixe est apposé au
nom : CS2 correspond à l’isulfure de carbone — cependant souvent nommé sulfure de
carbone —, GeCl4 est le tétrachlorure de germanium, SF6, l’hexafluorure de soufre, NO2, le
dioxyde d’azote et N2O4, le tétraoxyde de diazote.
Si le composant électronégatif est polyatomique, on utilise le suffixe -ate : CaSO4 est le sulfate
de calcium, (NH4)3PO4, le phosphate d’ammonium.
Des règles existent pour désigner des composés plus complexes, mais nombre d’entre eux
possèdent un nom d’usage courant. Par exemple, Na2B4O7,10H2O est le tétraborate de disodium
décahydraté, communément appelé borax. On utilise parfois des noms commercialement
déposés, comme le Teflon, de formule F(CF2)nF. Ces dénominations non conformes à la
nomenclature peuvent être pratiques dans la vie courante, mais ne fournissent pas de
renseignements sur la composition chimique des produits.
50
▪ Notions Préliminaires
Réaction chimique, processus par lequel une ou plusieurs substances — les réactifs — sont
transformées en d’autres composés chimiques, les produits de la réaction. Les produits obtenus
à partir de réactifs donnés dépendent des conditions dans lesquelles la réaction chimique est
mise en œuvre.
La réaction est résumée par son équation-bilan, qui indique la formule chimique des réactifs
(A1, A2,) et des produits (A’1, A’2, …), ainsi que les coefficients stœchiométriques (g1, g2, …,
g’1, g’2, …), qui précisent les proportions dans lesquelles réagissent les composés de départ et
celles dans lesquelles se forment les produits :
Au cours d’une réaction, il y a conservation de la masse totale mise en jeu, du nombre de moles
de chaque type d’atomes et de la charge électrique totale.
Exemple : 𝐹𝑒 + 𝑆 → 𝐹𝑒𝑆
On lira :
- Un atome de fer réagit avec un atome de soufre pour donner une molécule de sulfure de
fer ;
- Une mole d’atome de fer réagit avec une mole d’atome de soufre pour donner une mole de
molécule de sulfure de fer ;
- 56 grammes de fer pur réagissent avec 32 grammes de soufre pur pour donner 88 grammes
de sulfure de fer.
On peut classer les réactions chimiques faisant intervenir les composés organiques en fonction
du bilan de la réaction, du type de rupture des liaisons (homolytique ou hétérolytique) ou de la
nature du réactif (électrophile, nucléophile, neutre, radicalaire) qui attaque le substrat dans
l’étape déterminant la vitesse de la réaction.
réactions chimiques : les substitutions, les additions, les éliminations et les réarrangements ou
transpositions.
Dans les réactions de substitution, un atome ou un groupe d’atomes remplace une partie de la
molécule de l’autre réactif pour former deux produits. La réaction a alors pour bilan général :
Dans cette réaction, I- a été remplacé par OH- dans l’iodure de méthane (CH3-I).
A+B→C
A et B étant les réactifs, C, le produit de la réaction. Dans ce type de réaction, les molécules de
départ s’associent (formation de liaisons) pour donner le produit. On peut citer par exemple :
A→B+C
Dans les réarrangements, certains groupes d’une molécule changent de place pour créer une
autre molécule, comme dans la réaction suivante :
Autrement appelées « Réactions de Métathèse », ces sont celles dans lesquelles il n’y a pas mis
en jeu d’électrons c’est-à-dire les étages d’oxydation ne changent pas. Il y’a échange d’ions
sans variation des nombres d’oxydation.
52
▪ Neutralisation
▪ Volatilisation
Exemple :
FeS + 2HCl → FeCl2 + H2S↗ (Avec H2S↗ qui se volatilise)
▪ Précipitation
Exemple :
BaCl2 + Na2SO4 → 2NaCl + BaSO4↙ (Avec BaSO4 qui se précipite)
▪ Complexation
Exemple :
C’est celle dans laquelle il y’a échange d’électrons entre oxydants et réducteurs avec variation
de nombre d’oxydation.
Exemple :
▪ Oxydation et réduction
La substance qui accepte les électrons est réduite et on la nomme ‘’Oxydant ‘’ tandis que celle
qui perd les électrons est oxydée et on la nomme ‘’ Réducteur ‘’.
Exemple :
- Oxydant : Ag+
- Réducteur : Cu
L’étage d’oxydation (E.O) ou état d’oxydation ou encore nombre d’oxydation d’une substance,
c’est le nombre d’électrons détache ou rattaché à l’atome à partir de son état fondamental.
On distingue de ce fait :
➢ L’étage d’oxydation vrai : C’est celui qui est calculé à partir de la formule développée de
la molécule ou de l’ion ;
53
➢ L’étage d’oxydation brut : C’est celui qui est calculé à partir de la formule brut ou global
de la molécule ou de l’ion.
a) Premier cas
∆𝐸 (𝐷𝑖𝑓𝑓𝑒𝑟𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑑′é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑛é𝑔𝑎𝑡𝑖𝑣𝑖𝑡é) = 0
b) Deuxième cas
∆𝐸 (𝐷𝑖𝑓𝑓𝑒𝑟𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑑′é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑛é𝑔𝑎𝑡𝑖𝑣𝑖𝑡é) ≠ 0
Exemple : HFO
E.O de F = -1 E.O de O = -2 ; -1 (peroxyde) ; +2 E.O de H = +/- 1
L’étage d’oxydation d’un élément ne peut pas être en dessous de sa plus petite valence ou au-
dessus de sa plus grande valence.
Dans la mesure où chaque espèce peut exister sous une forme plus ou moins oxydée, on peut
définir un « nombre d’oxydation » pour caractériser la forme que l’on considère. lus ce
54
Résolutions :
1) 𝑀𝑛𝑂4− Mn(OH)2
X – 8 = -1 X + (-2+1)2 = 0
X = +3 X–2=0
X = +2
2) 𝐶𝐻3𝐶𝐻2𝑂𝐻 CO2
X+3+X+2–2+1=0 X–4=0
2X = -4 X = +4
X = -2
Pour les corps simples, le nombre d’oxydation correspond à la charge portée par l’élément
chimique. Ainsi, le fer peut exister sous sa forme réduite, le fer métallique Fe (nombre
d’oxydation 0), ou sous deux formes oxydées, les ions Fe2+ (nombre d’oxydation + II) et Fe3+
(nombre d’oxydation + III). Dans les cas plus complexes, le nombre d’oxydation est lié à la
valence de l’élément chimique considéré.
Lors de l’oxydation d’un corps, son nombre d’oxydation augmente ; lors de sa réduction, il
diminue. Ainsi, un oxydant est un composé dont le nombre d’oxydation peut diminuer ; un
réducteur est une substance dont le nombre d’oxydation peut augmenter.
a) Oxydation
b) Réduction
c) Oxydant et réducteur
55
Un oxydant est une substance capable de descendre d’étage d’oxydation, de fixer les électrons,
de perdre l’oxygène et de fixer l’hydrogène.
Un réducteur est par contre une substance réduite capable de monter d’étage d’oxydation, de
perdre les électrons, de fixer l’oxygène et de perdre l’hydrogène.
Une solution aqueuse d’ions cuivriques (Cu2+) est bleue. Si l’on y ajoute de la limaille de fer
(Fe), on constate que la couleur bleue disparaît : les ions Cu2+ ont réagi. En outre, il se forme
des ions Fe2+ dans la solution, mis en évidence par le précipité verdâtre qu’ils forment en
présence de soude. On remarque également que le fer est recouvert d’un dépôt rouge. Il y a en
effet formation de cuivre métallique Cu. La réaction a pour bilan :
Fe + Cu2+ → Fe2+ + Cu
Le fer a été oxydé par les ions Cu2+ et ces derniers ont été réduits par le fer. La réaction ci-
dessus est donc une réaction d’oxydoréduction, dans laquelle le fer est le réducteur et le cuivre
l’oxydant. La réaction est en fait le bilan des deux demi-réactions suivantes :
Ainsi, l’oxydation d’un corps correspond à une perte d’électrons et la réduction correspond à
un gain d’électrons. Un oxydant (ici, les ions Cu2+) est une substance susceptible de capter un
ou plusieurs électrons ; un réducteur (ici, Fe) donne facilement un ou plusieurs électrons.
Si l’on note Ox l’oxydant, Red le réducteur et n le nombre d’électrons mis en jeu, l’équation-
bilan de la demi-réaction d’oxydoréduction du couple s’écrit alors :
56
2) Couple redox
Considérons deux couples rédox notés Ox1 / Red1 et Ox2 / Red2. Si l’on sait que l’oxydant Ox1
réagit avec le réducteur Red2, il se produit alors :
Soit finalement :
(On a multiplié la première demi-équation par n2 et la seconde par n1 de façon à avoir le même
nombre d’électrons échangés dans les deux demi-équations).
▪ Dismutation ou auto-oxydo-réduction
Réaction rédox au cours de laquelle un atome d’un élément d’une espèce donnée subit à la fois
l’oxydation et la réduction.
Exemples :
Oxydation
Réduction
Réaction rédox au cours de laquelle 2 atomes d’un même élément à 2 étages d’oxydation
différents subissent l’oxydation et la réduction en donnant un atome à étage d’oxydation
57
intermédiaire.
Exemples :
Réduction
Réaction au cours de laquelle 2 atomes différents d’une même espèce chimique subissent
l’oxydation et la réduction.
Remarque : Il existe des réactifs rédox à 2 oxydations et une réduction ou 2 réductions et une
oxydation.
Pour équilibrer une équation chimique, nous procéderons de 4 méthodes, toutes caractérisées
par les types de réactions en face.
Exemple :
P4 + 𝟓O2 → 𝟐P2O5
Exemple :
Coefficients : 1/14//2/2/3/7
Exemple :
« Règle » :
Exemples :
1) 𝟐𝑆2𝑂 − → 𝑆4𝑂 − + 𝟐è
3 6
« Règle » :
Résolutions :
2𝐾𝐼 → 𝐼2 + 2𝐾+ + 2è x1
Exemple :
H2O2 + KI + H+ → I2 + H2O + K+
Couples rédox :
- KI/K+
- KI/I2
- H2O2/H2O
2KI → I2 + 2K+ + 2è x1
" 𝐿𝑎 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠 𝑒𝑠𝑡 é𝑔𝑎𝑙𝑒 à 𝑙𝑎 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑠 ′′
Le chimiste français Antoine de Lavoisier est le premier à formuler au XVIIIe siècle une loi de
la conservation de la matière ou de la masse : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se
transforme » ; autrement dit, dans une réaction chimique, la quantité totale de matière des
composés dans un système fermé reste constante. Cette loi est notamment utilisée pour l'écriture
des réactions chimiques et permet de prévoir la formulation de nouvelles molécules.
Pris dans les mêmes conditions des températures et des pressions, des volumes égaux de tous
les gaz, qu’elle qu’ils soient contiennent les mêmes nombres des molécules (moles).
- Une mole d’un gaz quelle qu’il soit, occupe le même volume dans les conditions de
température et de pression, c’est le volume molaire.
𝑉𝑀 = 22,4 𝑙/𝑚𝑜𝑙 (𝐷𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒 𝐶. 𝑁. 𝑇. 𝑃)
𝑅𝑇
𝑉𝑀 = (𝐷𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑐𝑜𝑛𝑞𝑢𝑒𝑠)
𝑃
- Déterminer les masses molaires
𝑀𝑚 ≃ 29 × 𝑑 (𝐴 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑟 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑑𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑣𝑎𝑝𝑒𝑢𝑟)
𝑀𝑚 = 22,4 × 𝜌 (𝐴 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑟 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝐶. 𝑁. 𝑇. 𝑃)
𝑅×𝑇
𝑀𝑚 = 𝜌 × (𝐴 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑟 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑐𝑜𝑛𝑞𝑢𝑒𝑠)
𝑃
• Caractéristiques
𝐏×𝐕= 𝐧×𝐑×𝐓
Ou
𝑷𝑽 𝒑′×𝒗′
= = n× 𝑹
𝑻 𝑻′
65
𝐏 × 𝐕 = 𝐏′ × 𝐕′
𝐏 𝐕′
=
𝐏′ 𝐓
𝐕 =𝐏′ × 𝐕′
𝐏
𝐕 𝐕′
=
𝐓′ 𝐓′
𝐕 𝐓
=
𝐕′ 𝐓
66
𝐏 𝐏′
=
𝐓 𝐓′
𝐏 𝐓
=
𝐏′ 𝐓′
La pression totale exercée par un mélange gazeux, vaut la somme des pressions partielles des
𝑛𝐼𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙𝑒
𝑃𝐼𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙𝑒 = 𝜒𝐼𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙𝑒 𝑃𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 = − 𝑃𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒
Σ 𝑛𝐼𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙𝑒
𝑃𝐼𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙𝑒 𝑛𝐼𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙𝑒
=
𝑃𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 Σ 𝑛𝐼𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙𝑒
E) Loi de Graham
𝑽𝟏 √𝑴𝒎𝟐
=
𝑽𝟐 √𝑴𝒎𝟏
Les vitesses des diffusions relatives des gaz sont inversement proportionnelles à la racine carréede
leurs masses molaires respectives.
𝒂
(𝑷 + ) × (𝑽 − 𝒃) = 𝒏 × 𝑹 × 𝑻
𝑽𝟐
Mais dans tout ceci, au finale nous retiendrons que le comportement des gaz parfaits est régi
par trois lois interdépendantes : la loi de Boyle-Mariotte, la loi de Gay-Lussac et la loi de
Charles.
67
2. Exemple :
𝑁2 + 3𝐻2 → 2𝑁𝐻3
𝑛𝑁2 1 𝑛𝑁2 1
= =
𝑛𝐻2 3 𝑁𝐻3 2
2. Marche A Suivre
𝑄𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑜𝑏𝑡𝑒𝑛𝑢𝑒
𝑅𝑒𝑛𝑑𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 = × 100
𝑄𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑡ℎé𝑜𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒
69
Une solution chimique est un mélange homogène d'au moins deux substances. On attribue
généralement le terme solvant au composant de la solution présent en plus grande quantité et
qui détermine dans quelle phase celle-ci se trouve. L’autre composant ou les autres composants
est le soluté.
Dans une solution de saccharose (sucre de canne) dissous dans l’eau, le saccharose solide est le
soluté, et l’eau liquide, le solvant. Cela est vrai, peu importe que la quantité de saccharose soit
petite (solution diluée) ou grande (solution concentrée). Dans l’eau gazéifiée, le CO2 gazeux
est le soluté et, encore là, l’eau joue le rôle de solvant. Toutefois, les solutions, et même
quelques mélanges de solides en sont aussi. Le tableau 4 donne quelques exemples desolutions
et distingue les solutés et les solvants.
Certains métaux sont solubles l'un dans l'autre à l'état liquide et se solidifient. Si un tel mélange
peut se solidifier pour différentes proportions des deux métaux, on dit que ces derniers forment
une solution solide.
V.2 Concentration
Pour étudier les propriétés physiques des solutions, il nous faudra utiliser plusieurs unités de
concentration. Dans la section suivante, nous présentons ces unités et les formules qui leur sont
associées.
A. Expressions De La Concentration
𝑚𝑆𝑜𝑙𝑢𝑡é (𝑔)
𝐶=
𝑉𝑆𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛(𝑙)
La différence entre la concentration massique et la masse volumique est que le premier est la
masse d’un soluté dans 1 litre d’une solution tandis que le second n’est simplement que le poids
de cette solution de 1 litre.
Le pourcentage en masse
Le pourcentage en volume
Remarque : Quand on ne précise pas, il s’agira du pourcentage en masse. Pour des boissons
alcooliques surtout les pourcentages qui sont étiquetés sont des pourcentages en volume.
71
Exemple : Calculer la masse de NaOH pur qu’il y’a dans 2500 ml d’une solution de NaOH à
60 %. La densité de solution étant 1,12 en déduire la concentration en g/l de cette solution.
Résolution
𝑚𝑆𝑜𝑙𝑢𝑡é
VSolution = 250 ml mSoluté = ? %= × 100
𝑚𝑆𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛
%×𝑚𝑆𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛
% = 60 C=? 𝑚𝑆𝑜𝑙𝑢𝑡é = 100
60×280
Densité = 1,12 𝑚𝑆𝑜𝑙𝑢𝑡é = 100 = 168 𝑔
𝜌 = 1,12 𝑔/𝑚𝑙 𝜌 𝑚
𝑆𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑆𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛
= 𝑆𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛
𝑉𝑆𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛
4) Molalité [𝑴]
La molalité d’une solution est le nombre de moles de soluté pur contenues dans 1 Kg de solvant.
𝑛𝑆𝑜𝑙𝑢𝑡é
[𝑀] =
𝑚𝑆𝑜𝑙𝑣𝑎𝑛𝑡(𝐾𝑔)
𝑛𝑆𝑜𝑙𝑢𝑡é
[𝑀] =
𝑉𝑆𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛(𝑙)
𝐸 (𝑁𝑏𝑟𝑒 𝑑′é𝑞 − 𝑔)
[𝑁] =
𝑉𝑆𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛(𝑙)
72
𝐸 = 𝑁 × 𝑉𝑆𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛(𝑙)
𝑚𝑆𝑜𝑙𝑢𝑡é
𝐸=
𝑀𝑒 (𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 é𝑞𝑢𝑖𝑣𝑎𝑙𝑒𝑛𝑡𝑒)
𝑀𝑚 (𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑚𝑜𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒)
𝑀𝑒 =
𝑋 (𝑛𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑚𝑏𝑖𝑛𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛)
𝑁 = (𝑥) × 𝑀
𝐶
𝑁=
𝑀𝑒
𝐶 = % × 𝑑 × 10
Soit la Solution A + B.
La fraction molaire de B :
𝑛𝐵
𝜒𝐵 =
𝑛𝐴 + 𝑛𝐵
Soit une substance A réagissant avec une substance B. On peut exprimer le titre de la solution
B en fonction de la substance A c’est-à-dire la masse de la substance A qui réagit avec 1 ml de
B.
Réaction de métathèse
𝑁𝐵 × 𝑀𝑒𝐴
𝑇𝐵/𝐴 =
1000
Réaction ’ y -réduction
𝑇𝐵/𝐴 𝑀𝑒𝐴
=
𝑇𝐵 𝑀𝑒𝐵
73
Elle n’est pas applicable à la soude et au KOH à cause de l’absorption de vapeur d’eau et de la
carbonatation subit par cette substance.
*Etre stable à l’état solide et à l’état dissout (KMnO4 se décompose en solution concentrée)
Avoir un équivalent-gramme le plus élevé possible pour obtenir une précision assez grande sur
la normalité de la solution. Une solution étalon est celle dont on peut réaliser exactement la
concentration d’une substance par pesé.
L’équivalent-gramme ne change pas, la masse de soluté de même ainsi que le nombre de mole.
La loi de la dilution devient alors :
NcVc = NdVd
McVc = MdVd
𝑁1𝑉1 + 𝑁2𝑉2
𝑁𝑅 =
𝑉 1 + 𝑉2
𝐶1𝑉1 + 𝐶2𝑉2
𝐶𝑅 =
𝑉1 + 𝑉2
𝑀1𝑉1 + 𝑀2𝑉2
𝑀𝑅 =
𝑀1 + 𝑀2
75
Soit à préparer une solution C% à partir d’une solution (1) : C1%, 𝜌1 et une solution (2) : C2%,
𝜌2. C2 < C < C1, quelle masse de C1% et C2% faut-il mélanger ?
𝑚1 + 𝑚2 = 𝑀 (1)
VI.1.2 Problématique
Toutes les réactions chimiques ne sont pas totales, les réactifs ne se transforment pas forcement
totalement en produit.
Il se produit souvent un équilibre avec au final un mélange contenant une quantité plus au moins
importante des réactifs et des produits.
Lorsque l’on écrit l’équation-bilan d’une réaction, on peut considérer à priori qu’il s’agit d’un
processus réversible, indiqué par la double flèche, qui correspond aux deux sens possibles de
la réaction. Pour la réaction ci-dessus, on définit la constante d’équilibre Kéq, qui donne une
indication sur l’état d’avancement de la réaction à l’équilibre. Lorsque la réaction se produit en
solution, on a :
Une réaction est généralement considérée comme totale, ou plutôt quantitative, lorsque Kéq est
supérieur à 104.
VI.1.5 Déplacement de ’
Les changements de pression, de température, de concentration des réactifs ou des produits ont
une influence sur l’équilibre d’une réaction. ar contre la constante d’équilibre n’est pas
affectée par la présence d’un catalyseur ou d’une enzyme mais seule la vitesse en sera affectée.
• Principe de Le Chatelier
Quand un système à l’équilibre est soumis à une perturbation, il se déplace dans le sens qui tend
à s’opposer à cette perturbation pour revenir à son état d’équilibre.
❖ Effet de ’ajo t d’ n constituant
2𝑆𝑂2 + 𝑂2 ⇌ 2𝑆𝑂3
Si [𝑆𝑂2]↗ 𝑠𝑒𝑛𝑠 1
❖ Effet de la température
▪ Si on ajoute un gaz inerte, la pression totale augment, les fractions molaires diminuent, les
pressions partielles (P.I) ne varient pas et par conséquent, pas de déplacement d’équilibre ;
78
▪ Si le volume diminue, la pression totale augmente, les pressions partielles (P.I) augmentent.
La réaction se déplacera dans le sens d’une diminution du nombre de mole des gaz (donc
vers la droite) ;
▪ La réaction entre hydrogène et Iode a pour kp = 55,5 à une température de 700°K, on met
en présence 2 moles de H2 et 1 mole de I2 dans un flacon de 5 litres lequel est chauffé à
7500°K, température à laquelle toutes ces substances sont gazeuses. Quelle masse HI (g)
sera présent à l’équilibre.
𝐒 (𝐠/𝐥) = 𝐒 (𝐦𝐨𝐥/𝐥) × 𝐌𝐦
Exemple :
Exemple :
Pour qu’il ait précipitation, le produit ionique doit être supérieur ou égale au produit de
solubilité.
𝑷𝒓𝒐𝒅𝒖𝒊𝒕 𝒊𝒐𝒏𝒊𝒒𝒖𝒆 < 𝒌𝒑𝒔 (𝒍𝒂 𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒆𝒔𝒕 𝒊𝒏𝒔𝒂𝒕𝒖𝒓é𝒆) ⇒ 𝒑𝒂𝒔 𝒅𝒆 𝒑𝒓é𝒄𝒊𝒑𝒊𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏
- La température ;
- L’effet d’ions communs ;
- Le pH (potentiel d’hydrogène) ;
- La formation des complexes (complexation).
VI.3 Le potentiel ou pouvoir d’hydrogène
VI.3.1Généralités
Est une grandeur mesurant la concentration des ions hydrogène dans une solution. C'est une
mesure de l'acidité de la solution.
Par définition, le pH, « pouvoir hydrogène », est l'opposé du logarithme de la concentration des
ions H+ (protons) : pH = - log10[H+], avec [H+] la concentration des ions H+ en moles/litre.
Comme les ions H+ s'associent avec des molécules d'eau pour former des ions hydronium
(H3O+), le pH s'exprime souvent en fonction de la concentration de ces ions.
𝑝𝐻 = − log[𝐻3𝑂+]
80
Dans l'eau pure à 22 °C, les ions H3O+ et les ions hydroxyles (OH-) sont en quantités égales. La
concentration de chaque type d'ions est de 10-7 moles/litre. En conséquence, l'eau pure a un pH
de - log (10-7), ou log 107, c'est-à-dire 7. Lorsque l'on ajoute un acide à l'eau, il se forme un
excès d'ions H3O+. Leur concentration peut varier entre 10-6 et 0.10 moles/litre. Elle dépend de
la force de l'acide et de sa concentration dans la solution. Ainsi, les solutions acides ont un pH
variant de 6 (acides faibles) à 1 (acides les plus forts). Inversement, une solution basique a une
faible concentration d'ions H3O+ et un excès d'ions OH-. Le pH de ces solutions varie de 8 (bases
faibles) à 14 (bases fortes).
Le pH d'une solution peut être déterminé par titrage. Il s'agit de la neutralisation de l'acide (ou
de la base) par une quantité mesurée de solution basique (ou acide) de concentration connue,
en présence d'un indicateur (composé dont la couleur dépend du pH). Le pH d'une solution peut
également être déterminé par la mesure du potentiel électrique d'électrodes particulières
immergées dans la solution.
VI Constantes d’a idité ( a et de asi ité (
Les acides et les bases sont en équilibre avec leurs bases et acides conjugués respectifs. Dans des
solutions aqueuses, on peut leur appliquer la loi d’action de masses :
Pour un acide quelconque HA :
𝐾𝑒 = [𝐻3𝑂+][𝑂𝐻−]
A 25°C 𝐾𝑒 = 10−14
14 = 𝑝𝐻 + 𝑝𝑂𝐻
𝒑𝑯 + 𝒑𝑶𝑯 = 𝟏𝟒
0 ≤ 𝑝𝐻 ≤ 14
𝑝𝐻 < 7 ∶ 𝑆𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑐𝑖𝑑𝑒
𝑝𝐻 = 7 ∶ 𝑆𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑛𝑒𝑢𝑡𝑟𝑒
𝑝𝐻 > 7 ∶ 𝑆𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑏𝑎𝑠𝑖𝑞𝑢𝑒
83
𝒑𝑯 = − 𝐥𝐨𝐠 𝑵𝒂
𝒑𝑯 = 𝟏𝟒 + 𝐥𝐨𝐠 𝑵𝒃
𝑁𝑏 > 10−7é𝑞/𝑙
c. pH d’ n acide faible
𝟏 𝟏
𝒑𝑯 = 𝒑𝒌𝒂 − 𝐥𝐨𝐠 𝑵𝒂
𝟐 𝟐
d. pH d’ ne base faible
𝟏 𝟏
𝒑𝑯 = 𝟏𝟒 − 𝒑𝒌𝒃 + 𝐥𝐨𝐠 𝑵𝒃
𝟐 𝟐
e. pH des sels
84
• Zone 0 – 3 : Dans cette zone, les acides forts sont des solutions tampon.
• Zone 11 – 14 : Dans cette zone, les bases fortes sont des solutions tampon.
• Zone 3 – 11 :
a) Solutions tampon acides (3 – 7) : composées d’un acide faible et d’un sel de base forte de cet
acide. Ex : HAc + NaAc
b) Solutions tampon basiques (7 – 11) : composées d’une base faible et d’un sel d’acide fort de cette
base. Ex : NH3 + NH4Cl
85
c) Solutions de deux sels d’un polyacide faible. Ex : NaH2 O + Na2H O , ou bien NaHCO3 +
H2CO3
On pour les pH des solution tampon les relations suivantes :
• pH ’ tampon acide
𝑵𝒔
𝒑𝑯 = 𝒑𝒌𝒂 + 𝐥𝐨𝐠
𝑵𝒂
• pH ’ basique
𝑵𝒔
𝒑𝑯 = 𝟏𝟒 − 𝒑𝒌𝒃 − 𝒍𝒐𝒈
𝑵𝒃
Pour mesurer l’acido-basicité d’un milieu dans l’eau, les chimistes se sont dotés d’une unité de
mesure appelée pH, dont les valeurs sont comprises entre 0 et 14. Le pH de l’eau pure, égal à 7
(à 25 °C), représente la limite entre les acides et les bases : les solutions dont la valeur du pH
est inférieure à 7 sont acides et celles dont la valeur du pH est supérieure à 7 sont basiques.
L’échelle de pH a été introduite par le chimiste danois Søren Sørensen, en 1909, alors qu’il
contrôlait la qualité du brassage de la bière. Cette échelle est maintenant largement utilisée en
chimie, en géologie, en écologie, en médecine, dans l’industrie et en agriculture.
pH = - log [H3O+]
Lorsqu’un acide est ajouté à l’eau, la concentration en ions hydronium [H3O+] augmente et est
supérieure à la concentration des mêmes ions dans l’eau pure. Ainsi, plus la solution est acide
(plus la concentration en ions H3O+ est élevée), plus le pH est faible, et réciproquement. Par
exemple, le pH du jus d’orange frais est proche de ; celui du jus de citron est égal à 2, . Le
jus de citron est donc plus acide : la concentration en ions hydronium y est supérieure. Pour la
même concentration d’acide, plus l’acide est fort, plus le pH sera faible. Mais il ne faut pas
confondre le pH d’une solution acide (ou basique) et la force d’un acide (ou d’une base) en
solution.
86
On peut également raisonner en termes de basicité des solutions et définir le pOH d’une
solution basique, par la relation :
Or, dans l’eau pure, à 25 °C, les concentrations des ions H3O+ et OH- sont liées par la relation :
[H3O+].[OH-] = Ke = 1.10-14
Ce produit est appelé produit ionique de l’eau et permet de convertir aisément les
concentrations [OH-] en [H3O+]. De ce fait, les chimistes raisonnent principalement en termes
de pH et d’acidité plutôt qu’en termes de pOH et de basicité.
Il existe une autre grandeur qui permet de mesurer l’acidité ou la basicité d’un produit dans les
milieux très acides ou très basiques, la mesure de pH n’étant plus significative. Il s’agit de la
fonction d’acidité qui mesure également l’aptitude du milieu à céder des protons. Dans les
milieux ni trop acides ni trop basiques, sa valeur est proche de celle du pH.
Il est également possible de mesurer l’acidité ou la basicité d’une molécule dans des solvants
autres que l’eau. On utilise pour cela des grandeurs analogues à celles qui permettent le calcul
du pH ou du facteur d’acidité. Une molécule se comportant comme un acide dans l’eau peut
d’ailleurs se comporter comme une base dans un autre solvant, et vice versa
87
Une réaction acide – base ou une réaction acido – basique, appelée réaction de neutralisation
est une réaction entre une substance à caractère acide et une autre substance à caractère basique
conduisant généralement à la formation d’un sel et de l’eau.
Exemples :
La réaction acide – base, appelée réaction de protéolyse est un simple transfert des protons (H+)
de l’acide vers la base.
88
Exemple :
𝐻𝐶𝑙 (𝑎𝑐𝑖𝑑𝑒) + 𝑁𝐻3 (𝑏𝑎𝑠𝑒) → 𝑁𝐻4+ (𝑎𝑐𝑖𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑗𝑢𝑔𝑢é) + 𝐶𝑙−(𝑏𝑎𝑠𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑗𝑢𝑔𝑢é)
Dans la solution il n’y a que du sel formé donc nous somme au point d’équivalence.
𝑁𝑎𝑉𝑎 = 𝑁𝑏𝑉𝑏
Les titrages (ou dosage) acide-base sont une des techniques les plus utilisées de la chimie analytique. Le
problème consiste à déterminer la quantité d’acide dans une solution en y ajoutant une quantité
équivalente d’une base, ou vice-versa. Le mode opératoire consiste à prendre un volume V connu de la
solution acide de normalité inconnue N. Au moyen d’une burette volumétrique graduée ou d’un appareil
de titrage plus sophistiqué, on ajoute progressivement une solution de base de normalité
connue N’. Le point d’équivalence sera atteint lorsqu’on aura ajouté autant d’équivalents de base qu’il y
89
Le point de virage de l’indicateur est le pH auquel les concentrations des deux formes HIn et In– sont
égales :
Il existe aussi un grand nombre d’indicateurs acide-base naturels. Ces composés sont souvent des
molécules de la classe des anthocyanines et sont responsables de la couleur rouge ou bleue de certains
végétaux (hortensia, coquilot, chou rouge, bleuet, ...).
Pour apprécier la neutralisation dans les dosages on utilise un indicateur coloré dont le pKI soit le plus
proche possible du point d’équivalence (colorimétrie).
Figure 19: dosage d’un acide fort et d’une base forte et vice versa
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