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COURS DE LA CLIMATOLOGIE

Chapitre III : Eléments du climat

Dr Amadou COULIBALY
Email: amadou.coulibaly@ipr-ifra.edu.ml / mpapin24@gmail.com

Tel: 90 08 26 71 / 65 67 27 57

LICENCE, IPR-IFRA – Janvier, 2021

1
Définition : On appelle élément du climat, tout phénomène physique ou météorologique
pouvant être directement ou indirectement mesuré ou estimé et traduit par des chiffres, et
donc la connaissance peut contribuer à caractériser, en un point et un moment donnés, l’état
de l’atmosphère.

Les éléments du climat sont donc les mêmes que ceux du temps.

On peut citer les éléments météorologiques proprement dits :

 La température (de l’air, du sol, des eaux)


 La pression atmosphérique
 Le vent (Vitesse et direction)
 L’humidité de l’air
 Les masses d’air
 Les nuages
 Les perturbations et les fronts
 Les phénomènes dangereux pour les aéronefs
 L’information aéronautique
 Les précipitations
 L’isolation
 La radiation solaire

Les autres éléments atmosphériques:

 la répartition des gaz dans l’atmosphère;


 la pollution atmosphérique;
 le champ électrique de l’atmosphère.

Éléments dont on calcule la valeur moyenne


Ce sont, plus particulièrement:

 la température de l’air et du sol;


 la pression atmosphérique;
 l’humidité relative.

Détermination de la température de l’air (Voir TD)

Calcul se fait jour par jour, mois par mois, et année par année, en ce qui suit:

 Température moyenne journalière


 Température moyenne mensuelle
 Température moyenne annuelle
 Extrêmes quotidiens de température
 Température maximale
 Température minimale

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Détermination de la température au sol et dans le sol (Voir TD)

Calcul se fait :

 températures extrêmes au sol (à 10cm au dessus du sol)


 températures à 6h, 12h, et 18h dans le sol, et à diverses profondeurs

On détermine ensuite:

 le maximum absolu de température au sol (pour le mois, pour l’année) ;


 le minimum absolu de température au sol (pour le mois, pour l’année)

On peut également calculer:

 la moyenne mensuelle ( et annuelle) à 6h, de la température aux différentes


profondeurs;
 la moyenne mensuelle ( et annuelle) à 12h, 18h de la température aux différentes
profondeurs;

Détermination de la pression atmosphérique (Voir TD)

En faisant le même raisonnement que pour la température, on peut calculer:

 la pression moyenne journalière;


 la pression moyenne mensuelle;
 la pression moyenne annuelle;

Humidité relative(Voir TD)

Calculée par:

 L’humidité moyenne journalière;

Et à partir des moyennes quotidiennes on peut calculer les moyennes mensuelles et annuelles.

Éléments que l’on mesure par des totaux


Ce sont, plus particulièrement:

 les précipitations;
 les condensations;
 l’insolation;
 l’évaporation.

Éléments que l’on mesure par des fréquences


Ce sont, plus particulièrement :

 Jours froids et jours chauds;


 Fréquences des nébulosités;
3
 Fréquences des différentes hauteurs de plafond;
 Jours d’insolation continue ou nulle;
 Nombre de jours avec précipitations;
 Fréquences des mauvaises visibilités;
 Jours d’orage;
 Le vent.

Détermination des valeurs


1. Température moyenne journalière

Pour avoir une valeur correcte de la température moyenne de la journée, très proche de la
moyenne vraie, on peut faire la moyenne arithmétique des 24 observations de température aux
heures rondes de la journée.

On a ainsi
𝟏
𝑻𝒎 = (𝑻𝟎 + 𝑻𝟏 + ⋯ … … … … + 𝑻𝟐𝟑 ) (1)
𝟐𝟒

ou bien
𝟏
𝑻𝒎 = (𝑻𝟏 + 𝑻𝟐 + ⋯ … … … … + 𝑻𝟐𝟒 ) (2)
𝟐𝟒

It est à remarquer que ces deux expressions, quoi que très voisine ne sont cependant pas
équivalentes. Et en toute rigueur on doit faire:
𝑻𝟎 +𝑻𝟐𝟒
𝑻𝒎 = [( ) + 𝑻𝟏 ] (3)
𝟐

Mais comme ceci suppose que l’on a des 24 observations horaires, ce qui n’est pas toujours le
cas, on cherche, à l’aide du plus petit nombre d’observations, des combinaisons permettant
d’obtenir une valeur aussi proche que possible de la température moyenne vraie.

On peut aussi utiliser les expressions suivantes:


𝟏
𝑻𝒎 = (𝑻𝟔 + 𝑻𝟏𝟑 + 𝑻𝟐𝟏 ) (4)
𝟑

ou encore
𝟏
𝑻𝒎 = (𝑻𝒏 + 𝑻𝒙 ) (5)
𝟐

dans laquelle, Tn = température minimale de la journée et Tx = température maximale de la


journée.

Dans les états de l’ASECNA, sur le tableau climatologique mensuel (TCM) en usage dans les
stations, le calcul de la température moyenne journalière s’effectue comme suit:

4
𝟏
𝑻𝒎 = (𝑻𝟎 + 𝑻𝟑 + 𝑻𝟔 + 𝑻𝟗 + 𝑻𝟏𝟐 + 𝑻𝟏𝟓 + 𝑻𝟏𝟖 + 𝑻𝟐𝟏 ) (6)
𝟖

Dès lors que les températures moyennes journalières sont établies, on peut calculer la
température moyenne d’une période quelconque (mois, année, saison, décennie, siècle etc…).

2. Température moyenne mensuelle

Pour un mois de 30 jours, on a


𝟏
𝑻𝒎𝒎 = (𝑻𝒎𝟏 + 𝑻𝒎𝟐 + ⋯ … … … … + 𝑻𝒎𝟑𝟎 ) (7)
𝟑𝟎

Dans le TCM, ce calcul s’effectue:


𝟏
𝑻𝒎𝒎 = (𝑻𝒏𝒎 + 𝑻𝒙𝒎 ) (8)
𝟐

dans laquelle 𝑻𝒏𝒎 est la moyenne arithmétique des 30 ou 31 températures minimales du mois
et 𝑻𝒙𝒎 est la moyenne arithmétique des 30 ou 31 températures maximales du mois.

3. Température moyenne annuelle

La température moyenne annuelle sera la moyenne arithmétique des températures moyennes


des 12 mois de l’année.
𝟏
𝑻𝒎𝒂 = (𝑻𝒎𝑱 + 𝑻𝒎𝑭 + ⋯ … … … … + 𝑻𝒎𝑫 ) (9)
𝟏𝟐

4. Extrêmes quotidiens de température

Pour fixer les limites entre les quelles varie la température au cours d’une journée, on
détermine les extrêmes quotidiens

- Température minimale de la journée 𝑻𝒏 et


- Température maximale de la journée 𝑻𝒙

La différence entre les deux valeurs extrêmes de température donne l’amplitude diurne de la
température. C’est un élément très important en climatologie.

 Données quotidiennes sur la température

La détermination des températures extrêmes permet de connaitre pour une journée (24
heures), les quatre données essentielles relatives à la température.

Ce sont :

 La température maximale de la journée 𝑻𝒙


 La température minimale de la journée 𝑻𝒏
 La température moyenne journalière 𝑻𝒎

5
 L’amplitude diurne de la température (𝑻𝒙 − 𝑻𝒏 )

 Données mensuelles sur la température

Pour la période du mois, les données essentielles relatives à la température sont les
suivantes

 La température maximale moyenne du mois


 La température minimale moyenne du mois
 La température moyenne mensuelle
 L’amplitude diurne moyenne

A ces données, on peut ajouter

 La température maximale la plus élevée du mois qui constitue le maximum


absolu du mois
 La température minimale la plus basse du mois qui constitue le minimum absolu
du mois
 La température absolue du mois qui est la différence entre les deux extrêmes
absolus.
 Données annuelles sur la température

Pour la période de l’année, les données essentielles sont

 La température moyenne annuelle


 Le maximum absolu annuel (température la plus élevée de l’année)
 Le minimum absolu annuel (température la plus basse de l’année)
 La moyenne des maximas absolus
 La moyenne des minimas absolus
 La moyenne des maximas moyens de chaque mois
 La moyenne des minimas moyens de chaque mois
 L’amplitude absolue annuelle (différence entre la température la plus élevée de
l’année et la température la plus basse de l’année)
 L’amplitude moyenne annuelle (différence entre la moyenne annuelle des maxima et
la moyenne annuelle des minima)

On peut y ajouter l’amplitude de la variation annuelle qui est la différence entre la


température moyenne du mois le plus chaud de l’année et la température moyenne du mois le
plus froid du mois de l’année.

 Température au sol

Les stations d’observations relèvent en général, les températures extrêmes au sol (à 10 cm au-
dessus du sol). On détermine ensuite

 Le maximum absolu de température au sol (pour le mois, pour l’année)

6
 Le minimum absolu de température au sol (pour le mois, pour l’année).

5. La pression atmosphérique

En dehors de son influence directe sur l’organisme, la pression atmosphérique agit sur
certains autres éléments du climat, l’évaporation par exemple, et sur les échanges gazeux
entre l’atmosphère et le sol ; les faibles pressions favorisent le dégagement des gaz et de
l’émanation radioactive contenus dans le sol.

Les différences de pression entre les lieux de la terre proviennent des différences de
température ; d’autre part, de la distribution géographique des pressions dépendent les vents
et, en grande partie, le temps lui-même.

En faisant le même raisonnement que pour la température, on peut calculer :

 La pression moyenne journalière ;


 La pression moyenne mensuelle ;
 La pression moyenne annuelle.

 Pression moyenne journalière

La pression moyenne journalière pourrait être :


𝟏
𝑷 𝒎𝑱 = (𝑷𝟏 + 𝑷𝟐 + ⋯ … … … … + 𝑷𝟐𝟒 ) (10)
𝟐𝟒

Ou bien
𝟏
𝑷 𝒎𝑱 = (𝑷𝟎 + 𝑷𝟏 + ⋯ … … … … + 𝑷𝟐𝟑 ) (11)
𝟐𝟒

Ou plus exactement
𝟏 𝑷𝟎 + 𝑷𝟐𝟒
𝑷 𝒎𝑱 = [( ) + 𝑷𝟏 … … … … … + 𝑷𝟐𝟑 ] (12)
𝟐𝟒 𝟐

Sur le Tableau Climatologique Mensuel (TCM), on se contente de calculer la pression


moyenne journalière 𝑷𝒎𝑱 à partir des 4 observations synoptiques principales

𝟏
𝑷 𝒎𝑱 = (𝑷𝟎 + 𝑷𝟔 + 𝑷𝟏𝟐 + 𝑷𝟏𝟖 ) (13)
𝟒

Mais il ne faut pas oublier que dans nos latitudes, la pression subit une double oscillation
diurne très nette qu’on appelle marée barométrique. La pression moyenne journalière pourrait
être calculée en utilisant les valeurs extrêmes de cette double oscillation. On aurait
alors l’expression :
𝟏
𝑷 𝒎𝒋 = (𝑷𝑿𝒎 + 𝑷𝑿𝒔 + 𝑷𝒏𝒎 + 𝑷𝒏𝒔 ) (14)
𝟒

dans laquelle :

7
PX = pression maximale, m = du matin, s = du soir

Pn = pression maximale, m = du matin, s = du soir

 Pression moyenne mensuelle

A partir des moyennes quotidiennes, on calcule la pression moyenne mensuelle, qui, pour un
mois de 30 jours sera :
𝟏
𝑷 𝒏𝒎 = (𝑷𝟏 + 𝑷𝟐 + ⋯ … … … … + 𝑷𝟑𝟎 ) (15)
𝟑𝟎

6. La tension de vapeur et l’humidité relative

L’humidité de l’air résulte de la présence dans l’atmosphère d’une certaine quantité d’eau,
soit à l’état de vapeur, soit à l’état de gouttelettes qui proviennent d’ailleurs de la
condensation d’une partie de la vapeur d’eau.

L’humidité de l’air peut se mesurer par la tension de la vapeur d’eau qu’il contient, par
l’humidité spécifique ou par le degré hygrométrique encore appelé fractions de saturation ou
humidité relative.

En climatologie, l’humidité de l’air s’exprime par la tension de la vapeur d’eau qui y


est contenue et par le degré hygrométrique ou humidité relative.

- Tension de la vapeur

Sur le TCM, on note :

 La tension de vapeur moyenne quotidienne


 La tension de vapeur moyenne mensuelle

- Tension de vapeur moyenne quotidienne

Le calcul repose sur les huit observations synoptiques :


𝟏
𝒆𝒎 𝒋 = (𝒆𝒎𝟎 + 𝒆𝒎𝟑 + 𝒆𝒎𝟔 + 𝒆𝒎𝟗 + 𝒆𝒎𝟏𝟐 + 𝒆𝒎𝟏𝟓 + 𝒆𝒎𝟏𝟖 + 𝒆𝒎𝟐𝟏 ) (15)
𝟖

Les valeurs moyennes journalières étant établies, on en déduit, pour un mois donné.

- Tension de vapeur moyenne mensuelle


𝟏
𝒆𝒎 𝒎 = (𝒆𝒎𝟏 + 𝒆𝒎𝟐 + 𝒆𝒎𝟑 + ⋯ … … … … … . . + 𝒆𝒎𝟑𝟎 ) (16)
𝟑𝟎

Des douze moyennes mensuelles, on tire la moyenne annuelle qui sera la moyenne
arithmétique de ces douze valeurs.

8
- Tension de vapeur moyenne annuelle
𝟏
𝒆𝒎 𝒂 = (𝒆𝒎𝑱 + 𝒆𝒎𝑭 + 𝒆𝒎𝑴 + ⋯ … … … … … . . + 𝒆𝒎𝑫 ) (17)
𝟏𝟐

- Humidité relative

Les moyennes d’humidité relative ne signifient pas grande chose ; en effet U étant le quotient
𝒆
de l’expression 100 , calculer la moyenne est une opération qui n’est pas légitime, car
𝒆𝒘(𝒕)
c’est additionner des fractions sans les réduire au même dénominateur.

Mais, l’humidité relative est considérée, à tort d’ailleurs par les usagers, comme une mesure
absolue ; c’est pourquoi, on a pris l’habitude d’en établir des moyennes.

Ainsi, en se basant sur les huit observations synoptiques on pourrait calculer.

 L’humidité moyenne journalière


𝟏
𝑼 𝒎𝒋 = (𝑼𝟎 + 𝑼𝟑 + 𝑼𝟔 + 𝑼𝟗 + 𝑼𝟏𝟐 + 𝑼𝟏𝟓 + 𝑼𝟏𝟖 + 𝑼𝟐𝟏 ) (18)
𝟖

Et à partir des moyennes quotidiennes on peut calculer les moyennes mensuelle 𝑼𝒎𝒎 et
annuelle 𝑼𝒎𝒂
𝟏
𝑼 𝒎𝒎 = (𝑼𝒎𝟏 + 𝑼𝒎𝟐 + 𝑼𝒎𝟑 + ⋯ … … … … . + 𝑼𝒎𝟑𝟎 ) (19)
𝟑𝟎

𝟏
𝑼 𝒎𝒂 = (𝑼𝒎𝑱 + 𝑼𝒎𝑭 + 𝑼𝒎𝑴 + ⋯ … … … … . + 𝑼𝒎𝑫 ) (20)
𝟏𝟐

𝒆
Nous avons dit que U est considéré comme le quotient de l’expression = 𝟏𝟎𝟎 𝒆 .
𝒘(𝒕)

Donc une valeur moyenne de U (moyenne journalière par exemple) peut être calculée à l’aide
de la valeur moyenne de e et de la valeur de ew correspondant à la température moyenne de la
journée.

Sur le TCM on relève en outre :

 L’humidité relative maximale du jour ;


 L’humidité relative minimale du jour ;
 L’humidité relative moyenne mensuelle des mois ;
 L’humidité relative moyenne mensuelle des minimas ;
7. Les précipitations

Les précipitations constituent avec la température, les éléments climatiques les plus
importants dont dépendent de manière étroite, non seulement la vie des animaux et les
végétaux, mais aussi l’économie générale des zones habitables.
9
L’importance des précipitations est telle que certains auteurs distinguent les climats à partir de
cet unique élément, en considérant la valeur moyenne de la hauteur annuelle RR recueillie.

 RR < 120 mm comprend à un climat désertique


 120 mm < RR < 250 mm …………. aride
 250 mm < RR < 500 mm ………… semi-aride
 500 mm < RR < 1000 mm ……….. modérément humide
 1000 mm < RR < 2000 mm ……… humide
 RR > 2000 mm …………………… excessivement humide

En dehors de leur nature physique, pluie, grêle, neige, grésil, et de leur quantité, les
précipitations peuvent être considérées d’après leur fréquence leur durée, leur intensité et
enfin, au point de vue de leur répartition dans l’espace et dans le temps.

- Discontinuité des précipitations

Ce qui, de point de vue météorologique, distingue fondamentalement les observations des


pluies de celles des températures, est que les précipitations sont discontinues dans l’espace et
dans le temps.

La discontinuité dans l’espace signifie que les précipitations n’affectent jamais au


même moment que de faibles portions de la surface totale du globe ou d’un continent.

La discontinuité dans le temps, n’est guère que le reflet de la précédente et provient


des déplacements des aires pluvieuses en fonction du développement des types de temps.

- Totaux journaliers

Les climatologues/météorologues appellent pluies journalières, le total des précipitations


recueillies entre deux observations faites à 24 heures de distance.

Cette hauteur est, par conventions, pour le jour J, la hauteur d’eau tombée entre 6
heures aujourd’hui (J) et 6 heures le lendemain (J + 1).

- Totaux mensuels

C’est la somme des totaux quotidiens. A noter que la mesure effectuée le premier jour du
mois à 6 heures, appartient aux précipitations du mois précédent.

Dans le TCM, on relève quotidiennement :

 La hauteur de pluie en millimètres


 De 6 heures à 18 heures d’une part
 De 18 heures à 6 heures d’autre part

La somme de ces deux valeurs donne le total quotidien/journalier.

On relève également :

10
 la durée des précipitations, exprimée en heures et dixièmes ;
 de 6 heures à 18 heures d’une part ;
 de 18 heures à 6 heures d’autre part ;

La connaissance de ces éléments permet de calculer les totaux mensuels.

 durée mensuelle des précipitations de 6 h à 18 h ;


 durée mensuelle des précipitations de 0 h à 24 h ;
 hauteur mensuel des précipitations du matin (jour) ;
 hauteur mensuel des précipitations de la nuit ;
 hauteur totale des précipitations au cours du mois.

- Totaux annuels

La hauteur annuelle est la somme des douze totaux mensuels.

8. L’évaporation

L’eau amenée au sol par les précipitations alimente les sources et les cours d’eau ; une partie
se transforme en vapeur : c’est l’évaporation. Le phénomène d’évaporation est d’autant plus
prononcé que l’humidité relative est plus faible et l’air plus agité. L’évaporation est un
élément climatique très important à considérer, compte tenu de son rôle biologique
(phénomène de respiration et de transpiration).

Quoi que la vapeur d’eau ne représente qu’une faible partie de la masse totale de
l’atmosphère, elle intervient de façon très marquée par ses effets biologiques et son influence
sur les précipitations, la nébulosité et les brouillards.

C’est donc une donnée très importante qui intéresse aussi bien la climatologie générale
que l’agriculture, la biologie animale et végétale, l’hydrologie, les travaux publics, etc….

L’évaporation s’exprime en millimètres d’eau évaporée dans le temps considéré (jour,


mois, année).

Bien que les mesures faites dans les stations soient assez éloignées du phénomène réel,
et que les résultats ne soient pas assez homogènes, on note quand même sur le TCM :

 La hauteur d’eau évaporée :


 Entre 06 h et 18 h ;
 Entre 18 h et 06h.

La somme de ces deux valeurs donnant : la hauteur quotidienne d’eau évaporée.

Le total des 30 ou 31 hauteurs journalières donnant : la hauteur mensuelle d’eau évaporée.

La somme des 12 hauteurs mensuelles, donnant pour l’année en cours: la hauteur annuelle
d’eau évaporée.

9. L’insolation
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La durée de l’insolation est le temps pendant lequel les rayons solaires parviennent au sol, en
un lieu donné, avec une intensité supérieure à un seuil donné.

L’insolation efficace est (Ie) est la durée pendant laquelle le soleil est effectivement
visible en un point. C’est cette valeur qui est réellement enregistrée. Elle se mesure en heures
et dixièmes.
Sur le tableau TCM, on note :

 La durée de l’insolation avant midi (matin) ;


 La durée de l’insolation après-midi (soir) ;
 La durée totale pour la journée en cours, qui est la somme des valeurs du matin et du
soir.
Pour un mois donné, la somme des 30 ou 31 valeurs journalières donne:

 La durée annuelle de l’insolation


Et les 12 valeurs mensuelles donnent:

 La durée annuelle de l’insolation.


L’insolation possible (Ip) est la durée pendant laquelle les rayons solaires, visibles ou non du
sol, éclairent la terre.
𝑰
La fraction d’insolation est le rapport 𝑰𝒆 .
𝒑

Ce rapport peut au plus être égal à 1 lorsque l’insolation a été continue.

- La radiation solaire

Les mesures de radiations dans les réseaux météorologiques ont pour but :

 Etudier les transformations de l’énergie dans le système terre-atmosphères et ses


variations dans le temps et dans l’espace.
 Analyser l’atmosphère sous l’aspect de son trouble et de ses constituants tels que,
poussière et vapeur d’eau.
 Etudier la distribution et les variations des rayonnements incidents, réfléchis, ainsi que
du bilan radiatif.
 Répondre aux demandes de la biologie, de la médecine, de l’agriculture et des diverses
branches de l’industrie intéressée par le rayonnement.

Le rayonnement s’exprime en joule par centimètre-carré par seconde (J/cm2.s).

Sur le carnet d’observations, on note :

 Le rayonnement global du matin (valeur totalisée à 12 heures)


 Le rayonnement global du soir (différence entre la valeur totalisée en fin de journée et
valeur totalisée du matin)
 Le total de ces deux valeurs donne le rayonnement journalier

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Ces valeurs permettent de calculer :

 Le rayonnement mensuel
 Le rayonnement journalier moyen du mois
 Le rayonnement annuel
 Le rayonnement moyen mensuel de l’année.

10. Eléments que l’on mesure par des fréquences

La détermination des fréquences s’applique à tous les éléments climatiques, y compris ceux
déduits de l’analyse des cartes synoptiques. Elles donnent le nombre de cas de l’occurrence
d’un phénomène pendant une période donnée (jour, mois, année) ou les nombres de jour au
cours desquels ce phénomène s’est produit.

Ces résultats viennent compléter ou préciser les notions fournies par les moyennes et les
totaux pour certains phénomènes étudiés à un autre point de vue.

- Jours froids – Jours chauds

Selon les besoins, on pose un certain nombre de valeurs frontières et on fait le compte des
fréquences mensuelles des jours où, par exemple :

 Les minimas ont été inférieurs à 10 °C


 Les maximas ont été supérieurs à 40 °C
 Les minimas ont été compris entre 10 et 15 °C
 Les maximas ont été compris entre 40 et 45 °C

Ces limites qui peuvent être très variables selon les lieux, sont choisies, en fonction des effets
que les températures peuvent produire sur les plantes, les animaux et les hommes.

- Fréquence des nébulosités

On calcule les fréquences mensuelles ou annuelles pour diverses heures d’observations, où la


nébulosité totale a été comprise entre des limites données.

Par exemple pour un jour donné :

 Nombre d’observations où la nébulosité est comprise entre 0 et 2 octas.


 Nombre d’observations où la nébulosité est comprise entre 6 et 8 octas.
 etc….

- Jours d’insolation continue ou nulle

On calcule régulièrement le nombre de jours où :

 L’insolation effective a été égale à l’insolation possible


 L’insolation effective a été nulle (ciel couvert toute la journée)

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On peut être appelé aussi à calculer la fréquence des jours où l’insolation a été supérieur à
certaines limites (par exemple 4h, 6h, 10h, 12h, etc…).

- Nombre de jours avec précipitations

Les totaux et les moyennes ne donnent pas à eux seuls une idée précise de la répartition des
pluies. Il convient d’y ajouter le nombre de jours. C’est ainsi qu’on complète.

Le nombre de jours où le total des précipitations en 24h a atteint ou dépassé un dixième de


millimètre (définition du ‘jour de pluie’).

On complète ces renseignements en classant le nombre de jours en fonction de la hauteur des


précipitations.

On compte ainsi le nombre de jours où l’on a recueilli

 Plus de 0,1 mm
 Plus de 1,0 mm
 Plus de 10 mm
 Plus de 25 mm
 etc….

La fréquence des averses ayant attient une certaine hauteur pour une certaine durée (intensité).
Par exemple on compte le nombre de jour où l’on a observé des chutes de pluie de plus de 5
mm par heure, 10 mm par heure, etc…

Il est en effet très important de rapprocher la hauteur de pluie et sa durée. Au point de vue de
la végétation, les effets de la pluie seront totalement différents selon que l’on recueillit en un
mois :

 180 mm de pluie en 2 jours pour une durée de 2 heures ou


 100 mm de pluie en 20 jours pour une durée de 25 heures

Dans le premier cas, il s’agit d’averses violentes et la pluie sera presque entièrement perdue
par ruissellement, le sol restant sec la majeure partie du mois.

Dans le second cas, presque toute la pluie s’infiltrera et le sol restera humide continuellement.

- Jours d’orage

Par exemple sur le TCM, on note, le nombre de jours où l’orage a été observé.

 Orage (tonnerre seul, ou tonnerre avec éclairs à la station).


 Eclairs seuls (c’est-à-dire orage à distance n’ayant pas atteint la station).

- Le vent
Le vent est défini par une direction et par sa vitesse.
 La vitesse peut se prêter au calcul des moyennes

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 La direction, quant à elle, ne peut donner bien qu’à un calcul de fréquence.

Cependant, pour être représentative, les deux données doivent être conjuguées. Ainsi, pour un
certains nombres d’observations, aux heures synoptiques (00, 03, 06, 09, 12, 15, 18, 21h), on
classe sur le TCM, le nombre de fois que le vent ayant atteint une vitesse de 1m/s,
2m/s,….21m/s, a été observé avec une direction de N, NNE, NE,….etc.

On y ajoute en plus le nombre d’observations de vent avec :

 ff < 1m/s (calme)


 ff < 2m/s
 ff ≥ 16m/s (tempête)

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