Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Question : cela signifie-t-il que la masse de l’air contenu dans cette colonne est de
1 kg ? (bien connaitre la différence entre masse et poids)*
* Non, car la gravité moyenne ne vaut 9,81 m.s-2 qu’au niveau de la mer. Plus
haut, la gravité est plus faible, une même masse d’air pèsera donc moins ! On
ne détaillera pas le calcul qui permet de remonter à la masse, connaissant la
pression en fonction de l’altitude.
La pression atmosphérique (3)
Cela fait plusieurs centaines de kg-force exercés sur notre tête et nos pieds !
Pourquoi ne sommes nous pas plaqués au sol par le poids de l’air au dessus
de nous ?
PB
ZB
Le profil vertical de pression
Z(km)
A partir de la relation dP = - ρ x g x dz, on trouve
20
19
l’évolution de la pression atmosphérique avec l’altitude
18 (ce n’est pas immédiat car bien sûr ρ et T changent
17 aussi avec l’altitude…). Voici le profil de pression pour
16 les basses couches de l’atmosphère « standard »
15
14
13 On voit qu’un baromètre peut servir d’altimètre,
12 en mesurant la diminution de la pression avec
11
10 l’altitude ; mais ceci, à conditions que les
9 conditions météo ne changent pas entretemps !
8
7
6
D’ailleurs, les météorologues
5 expriment souvent les limites entre les
4 couches en hPa, plutôt qu’en km…
3
2
1
H = 760 mm
Baromètre
à siphon
mercure
Les paramètres qui décrivent une masse d’air
¾ Inversement, au fond de l’océan, pour une pression 300 fois plus élevée
que la pression atmosphérique au niveau de la mer, l’eau peut jaillir des
« fumeurs noirs » à 300°C sans entrer en ébullition !
¾ C’est aussi pourquoi on peut cuire un rôti dans son jus à la cocotte-minute
à plus de 100°C !
Sachez aussi : diagramme des phases de l’eau
L’air sec est assimilable à un gaz parfait. Les trois paramètres décrivant
l’état d’une particule d’air (sa pression P, sa masse m et son volume V)
peuvent donc être reliés par l’expression :
P x V = m x Ra x T
où P est en Pa, V en m3, m en kg, la température T en K, et où Ra est une
constante caractéristique du gaz parfait.
P = ρ × Ra × T
La relation entre pression et température
Lorsqu’une particule d’air
s’élève, et donc se détend, on
suppose qu’elle n’échange pas
de chaleur avec son
environnement (l’air est
mauvais conducteur de chaleur).
La transformation est alors
qualifiée d’adiabatique et
s’accompagne d’un
refroidissement. Elle peut être
déduite de la loi des gaz parfaits
Quand on gonfle une Quand on dégonfle le
On considère ici l’air sec. Le cas
de l’air humide sera traité dans la roue de vélo, la pompe pneu, l’air qui sort est plus
fiche du même nom s’échauffe. froid que l’air environnant
Détente Æ refroidissement
Donc, à mesure qu’on s’élève et que la pression atmosphérique
diminue, on s’attend bien à ce que la température diminue…
et c’est ce qu’on observe… dans les premiers kilomètres du moins.
Le profil vertical de température
La limite
supérieure de la
Cirrus
troposphère
s’appelle la
tropopause. La
température y
descend à -56°C
en moyenne ! Cumulus
La troposphère (2)
… pour les gaz principaux, jusqu’à 100 kilomètres d’altitude : on parle donc
d’homosphère. Au dessus s’étend l’hétérosphère.
Gilles Ramstein
Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement
Institut Pierre Simon Laplace
La teneur des éléments majeurs de l'atmosphère terrestre – diazote (N2) et dioxygène (O2) –
est remarquablement stable à l’échelle de centaines de millions d'années.
Ce qui varie à des échelles de temps bien plus courtes, ce sont les gaz
« traces », c'est-à-dire présents dans l’atmosphère en très petites quantités : en parties par
million (ppm) pour le dioxyde de carbone (CO2) et en parties par milliard (ppb) pour le méthane
(CH4).
Malgré leur faible abondance, ces gaz jouent un rôle important dans le bilan radiatif de notre
planète, car ce sont des gaz à effet de serre (comme la vapeur d’eau, l’oxyde d’azote et
l’ozone) (voir la fiche « Rayonnement »).
Gaz principaux de l’air sec (en % volumique) Gaz traces de l’air sec (en ppmv)
©
Nous vivons dans une ère froide du climat de la Terre où coexistent deux calottes de
glace (ou inlandsis), au Groenland et en Antarctique. Ces calottes se sont formées par la
lente accumulation et compaction de la neige. Elles donnent accès à la composition de
l’atmosphère des 800 000 dernières années grâce à l’analyse des minuscules bulles
d’air piégées dans la glace. Certaines carottes de glace sont issues de forages à plus
de 3000 mètres de profondeur et nous font donc remonter près d’un million d’années
dans le passé !
Cet intervalle de temps de 800 000 ans est extrêmement court comparé à l’âge de la
Terre (4,6 milliards d'années), mais suffisamment long pour que la glace ait enregistré
des variations climatiques associées à des modifications de la teneur en CO2 et CH4.
Une carotte (© British Antarctic Survey) L’inlandsis groenlandais (et la banquise) L’inlandsis antarctique
©
• En période glaciaire, on stocke donc un énorme volume d’eau appauvrie en 18O dans les
calottes glaciaires : du coup, l’eau qui reste dans les océans se retrouve enrichie en 18O (car
la quantité totale de 18O est évidemment conservée) ! Le δ18O de l’eau de mer nous
informe donc directement sur le volume des glaces. Mais comment connaître le δ18O de
l’eau de mer pour les périodes passées ?
• Des petits organismes marins, les foraminifères, synthétisent leur test en carbonate de
calcium (CaCO3) ; l’oxygène du carbonate vient évidemment de l’eau de mer. A partir de
carottes de sédiments marins, on peut calculer le δ18O des carbonates pour une période
donnée. Si l’on choisit des foraminifères qui vivent dans les grands fonds (« benthiques »),
où la température de l’eau est plus ou
moins constante, alors le δ18O des
carbonates ne dépend que du δ18O
de l’eau de mer, et permet donc
d’estimer le volume des glaces à
cette époque !
• On voit ci-contre la corrélation entre
le δ18O de la glace antarctique (minimal
lors du dernier maximum glaciaire, il y a
20 000 ans) et le δ18O des océans
(maximal à cette même époque).
Gaz à effet de serre et climat
¾ Sur ces derniers 800 000 ans, le climat oscille entre des périodes glaciaires (présence de
quatre calottes de glace : Amérique du Nord, Europe du Nord, Groenland et Antarctique) et
des périodes interglaciaires comme actuellement, avec deux calottes seulement. On a montré
que les teneurs en CO2 et CH4 varient de manière presque synchrone avec la
température (le contenu en gaz à effet de serre étant plus bas en période glaciaire qu’en
période interglaciaire : 280 ppm contre 190 ppm pour le CO2, par exemple).
¾ Ces variations sont elles cause ou conséquences des changements climatiques ? On sait
que le climat est soumis aux variations de l’énergie solaire reçue aux hautes latitudes nord
durant l’été (forçage orbital du climat, voir la fiche « Rayonnement ») et que l’augmentation
de la teneur en CO2 et CH4 est parfois légèrement postérieure au réchauffement. Mais
elle l’amplifie, et joue donc un rôle important dans la sortie de glaciation. L’augmentation de
température des océans et le dégel du pergélisol
entraîne le dégazage de ces gaz à effet de
CO2
serre, et crée un feedback positif.
¾ Malheureusement, pour des périodes plus
anciennes, nous n’avons plus ces archives T°
glaciaires. On perd, totalement pour le
méthane, partiellement pour le CO2, la capacité
CH4
à restituer les valeurs de ces deux gaz.
La part de
l’océan
La part de
l’atmosphère
La cellule de Hadley : introduction
Consultez cette remarquable animation sur le site Météo Education !
Le britannique Georges Hadley, en 1735, a imaginé les grands mouvements de
l’atmosphère qui assurent ce transfert d’énergie :
¾ Dans la zone équatoriale, l’air proche du sol, chauffé, monte (car il devient moins
dense) : ascendance.
¾ Parvenu en haute altitude, il circulerait vers le pôle de chaque hémisphère, où il
redescendrait : subsidence.
¾ En retour, de l’air froid se déplacerait du pôle vers l’équateur en basse altitude.
Hadley imaginait donc une « boucle » (une cellule de convection) pour chaque
hémisphère.
Les pressions au
niveau de la mer sont
ici indiquées en
hectopascals (hPa) ; les
zones en bleu
correspondent aux
hautes pression, les
zones oranges, aux
basses pressions. Les
lignes joignant les
points d’égale pression
sont nommées
isobares.
Vents d’est
D
D
Vents d’ouest
Subsidence Subsidence : sec
A
A A
Cellule de Hadley Cellule de Hadley
Alizés de NE
ZCIT Ascendance
Pluies
d’air chaud et
humide : pluie
Alizés de SE
Cellule de Hadley
Cellule de Hadley
A
A A
Sudsidence Subsidence : sec
Vents d’ouest
D
D
Vent d’est
Figure 4
La circulation au delà de 30° de latitude
¾ Les parties du globe situées au delà de 30° de latitude sont caractérisées par des
alternances de zones de basses pressions (dépressions) et de hautes pressions
(anticyclones).
¾ Le transfert d’énergie vers les hautes latitudes s’y effectue, non plus par une
cellule méridienne de convection, mais par l’intermédiaire des perturbations
associées aux dépressions, qui mélangent l’air chaud tropical avec l’air froid polaire.
© M. Revault d'Allonnes
Le courant jet
P (hPa)
Lignes d’égale vitesse du
150 vent zonal (en m/s)
200
300
400
500
700
1000
55°
N
50°
N
45 °N
Si l’on s’intéresse à la composante
du vent parallèle à l’équateur, le long des 40°
N
parallèles (vent zonal), on remarque, aux moyennes
latitudes, l’existence d’un « tube » de vent d’ouest très fort au niveau de la
tropopause, connu sous le nom de courant-jet (moyenne de l’ordre de 40 m/s –
144 km/h – mais il peut atteindre 360 km/h !).
Le courant jet (2)
P (hPa)
Introduction
Le phénomène « El Niño » :
Affecte l’océan Pacifique équatorial,
Signifie « petit garçon » en espagnol et par extension « enfant Jésus »,
Est nommé ainsi car il début à la période de Noël,
Se produit certaines années (tous les 5 à 7 ans environ) entre décembre et avril.
Introduction
Lorsque le phénomène « El Niño » est intense, les effets peuvent être catastrophiques :
Inondations,
Sécheresses,
Incendies,
Maladies,
Perturbations de la pêche,
Perturbations des migrations animales...
Introduction
Pour comprendre le phénomène « El Niño », il est nécessaire de comprendre ce qui se passe en temps
normal dans la zone équatoriale de l’océan Pacifique.
Indonésie Pérou
Eaux de surface chaudes
Les forts vents soufflant d’Est en Ouest, entraînent avec eux les masses d’eaux superficielles et créent un courant
d’eau de surface d’Est en Ouest. Les vents (ATMOSPHERE) entrainent les courants (HYDROSPHERE).
Indonésie Pérou
Indonésie Pérou
Il y a un déficit en
4
eaux à l’Est
Indonésie Pérou
Le déficit en eaux à l’Est est compensé par une remontée des eaux froides profondes, on parle « d’ upwelling ».
L’upwelling permet la remontée d’eaux froides riches en éléments minéraux, qui favorisent la multiplication du
plancton, ce qui attire les bancs de sardines et d’anchois. L’upwelling permet aux Pérou et au Chili d’être les
plus grands producteurs de poissons du monde.
Indonésie Pérou
Indonésie Pérou
Indonésie Pérou
Lors de son ascension, l’air chaud et humide subit une décompression à l’origine de la formation de nuages et de
précipitations abondantes au dessus de l’Indonésie.
A l’Ouest, le départ
d’air vers l’altitude est à
8
l’origine d’une basse
pression au sol
BASSE PRESSION
Indonésie Pérou
La subsidence de
10 l’air sec est à
l’origine d’une
haute pression
au sol
Indonésie Pérou
A l’Ouest, en raison des fortes précipitation, les masses d’air perdent l’eau qu’elles contiennent. L’air devient sec
et se déplace vers l’Est. Cet air sec qui retombe à l’Est, au niveau du Pérou, est à l’origine d’une haute pression au
sol.
A l’Ouest A l’Est
Indonésie Pérou
Indonésie Pérou
Indonésie Pérou
Comme le courant de surface vers l’Ouest diminue très fortement, le déficit en eaux de surface à l’Est, n’existe quasiment plus.
Par conséquent, l’upwelling à l’Est est presque inexistant. Les eaux froides profondes riches en nutriments et en plancton ne re-
montent plus à la surface. Sur les côtes du Pérou et du Chili, le nombre de poissons diminue considérablement.
Indonésie Pérou
Indonésie Pérou
Indonésie Pérou
Indonésie Pérou
Lors de son ascension, l’air chaud est humide subit une décompression à l’origine de la formation de nuage et de précipitations
abondantes au dessus du Pacifique (voire à l’Est, au dessus du Pérou, lorsque le phénomène « El Niño est intense).
Au lieu d’un climat sec en « situation normale », le Pérou subit des précipitations très abondantes, à l’origine des nombreuses
inondations.
Au milieu du Pacifique, le
départ d’air vers l’altitude
8
est à l’origine d’une basse
pression au sol
BASSE PRESSION
Indonésie Pérou
La subsi-
10 dence de
l’air sec
est à l’ori-
gine d’une
HAUTE PRESSION
BASSE PRESSION
Indonésie Pérou
Au milieu du Pacifique, en raison des fortes précipitation, les masses d’air perdent l’eau qu’elles contiennent. L’air devient sec et
se déplace vers l’Ouest. Cet air sec qui retombe à l’Ouest, au niveau de l’Indonésie, est à l’origine d’une haute pression au sol.
Au lieu d’un climat humide en « situation normale », l’Indonésie subit une subsidence d’air sec, à l’origine des sécheresses, des
incendies de forêts...
A l’Ouest A l’Est
Diminution voire arrêt des up-
Air descendant sec; welling d’eaux profondes, riches
en nutriments et en plancton,
Le climat habituelle-
ment humide devient Énorme perturbation de la
sec, pêche,
Le phénomène « La Niña » :
A lieu lorsque les alizés deviennent plus forts qu’en « situation normale ».
Les nuages
La quantité de vapeur d’eau contenue dans un volume d’air est décrite par un paramètre appelé : « pression partielle de vapeur
d’eau de l’air » (pour aller plus loin : voir annexe).
Un volume d’air ne peut pas contenir plus qu’une quantité donnée d’eau sous forme de vapeur. Au-delà de cette quantité,
toute l’eau qui serait en excès ne pourra pas être contenue sous forme de vapeur, l’eau qui serait en excès formera des gouttelettes
d’eau liquide.
La quantité maximale de vapeur d’eau que peut contenir un volume d’air est décrite par un paramètre appelé : « pression
de vapeur d’eau saturante ».
- Lorsque la pression de vapeur d’eau saturante est dépassée : C’est-à-dire, lorsque la quantité d’eau d’un volume d’air est
supérieure à la quantité maximale de vapeur d’eau qu’il peut contenir :
L’eau en excès sera présente sous forme liquide (formation de gouttelettes d’eau).
Exemples : rosée, brouillard... (voir partie VI)
- Lorsque la pression de vapeur saturante n’est pas atteinte : C’est-à-dire, lorsque la quantité d’eau d’un volume d’air est
inférieure à la quantité maximale de vapeur d’eau qu’il peut contenir :
Page 1/9
III – La « pression de vapeur saturante » et la température de l’air
Le graphique ci-dessous représente la pression de vapeur d’eau saturante en fonction de la température du volume d’air étudié. On
peut observer que la pression de vapeur d’eau saturante d’un volume d’air dépend de la température de l’air.
Autrement dit, la quantité maximale de vapeur d’eau que peut contenir un volume d’air est variable selon la température de
l’air.
La pression de vapeur d’eau saturante est de 20 hPa, l’air peut contenir jusqu’à 15 grammes de vapeur d’eau par m 3.
Si un volume d’air à cette température contient 5 grammes de vapeur d’eau par m 3 et que de l’eau liquide existe dans
l’atmosphère, elle se vaporisera jusqu’à ce que le volume d’eau contienne 15 grammes de vapeur d’eau par m 3.
Si un volume d’air à cette température contient 15 grammes de vapeur d’eau par m3 toute l’eau en excès sera liquide car à
cette température le volume d’air ne pourra jamais contenir plus de 15 grammes de vapeur d’eau par m 3.
La pression de vapeur d’eau saturante est de 40 hPa, l’air peut contenir jusqu’à 30 grammes de vapeur d’eau par m 3.
Plus la température de l’air est faible, moins le volume d’air peut contenir de vapeur d’eau.
Et inversement, plus la température de l’air est élevée, plus le volume d’air peut contenir de vapeur d’eau.
Autrement dit, un volume d’air chaud donné peut contenir plus de vapeur d’eau que le même volume d’air froid.
Page 2/9
IV – La notion d’ « humidité relative »
L’humidité relative de l’air représente la quantité de vapeur d’eau contenue dans un volume d’air par rapport à la quantité
de vapeur d’eau que ce volume peut contenir à cette température. L’humidité relative de l’air est calculée en effectuant le
rapport entre la pression partielle de vapeur d’eau de l’air et la pression de vapeur saturante de cet air à cette température.
Le « point de rosée » de l’air est la température la plus basse à laquelle un volume d’air (à pression et humidité constantes),
est saturé en vapeur d’eau.
Autrement dit, le « point de rosée » est la température à laquelle la pression partielle de vapeur d'eau est égale à sa pression
de vapeur saturante.
D’après la figure 1 :
- Lorsqu’un volume d’air contient 12 g/m3 d’eau sous forme de vapeur, le « point de rosée » de ce volume d’eau est de 14°C.
- Lorsqu’un volume d’air contient 30 g/m3 d’eau sous forme de vapeur, le « point de rosée » de ce volume d’eau est de 30°C.
Page 3/9
VI – La rosée du matin, la gelée blanche, le brouillard et la buée
D’après Brahic et co. ; Sciences de la Terre et de l’Univers, Vuibert, 1999
Cette température est supérieure au point de rosée (le point de rosée est de 14°C lorsque l’air contient 12 g/m3 de vapeur d’eau).
La nuit tombe...
La température de l’air diminue, pour les objets près du sol, la température diminue davantage.
Si, par exemple, la température près du sol atteint 10°C, l’air ne peut garder que 9,5 g/m3 de vapeur d’eau. Par conséquent, 2,5 g/m3
d’eau vont se condenser et former des gouttelettes.
Ce phénomène est encore plus important à la fin de la nuit, quand la température près du sol est la plus basse. C’est la rosée du
matin (figure 2a).
En hiver, le même phénomène se produit mais la vapeur d’eau passe directement de l’état gazeux à l’état solide (formation de glace),
c’est la gelée blanche (figure 2b).
Page 4/9
B – Le brouillard
Cette température est supérieure au point de rosée (le point de rosée est de 14°C lorsque l’air contient 12 g/m3 de vapeur d’eau).
Le temps change et la température de l’air diminue à 10°C, donc en dessous du point de rosée. A 10°C, l’air ne peut garder que 9,5
g/m3 de vapeur d’eau. Par conséquent, 2,5 g/m3 d’eau vont se condenser et former des gouttelettes : une nappe de brouillard se
forme (figure 3).
Page 5/9
C – La buée
Si vous sortez une bouteille d’eau fraiche du réfrigérateur, la température de l’air au contact de la bouteille d’eau diminue sous le
point de rosée et de l’eau se condense sur la bouteille, c’est la buée.
Dans une voiture en hiver, les passagers expirent une grande quantité de vapeur d’eau, la quantité de vapeur d’eau (donc la pression
partielle de vapeur d’eau) dans la voiture augmente progressivement. Les vitres de la voiture sont froides, la température de l’air au
contact de la vitre diminue sous le point de rosée et de la buée se forme.
Dans une salle de bain, après une douche chaude, l’air est chaud et contient une grande quantité de vapeur d’eau. Le miroir de la
salle de bain est froid. La température de l’air au contact du miroir diminue sous le point de rosée et de la buée se forme.
Page 6/9
VI – La formation des nuages
D’après la fiche « L'atmosphère : pression, température, structure verticale, composition de l'air », nous savons que :
- Lorsqu’une particule d’air s’élève en altitude, celle-ci est soumise à une détente adiabatique. Le volume de la particule
d’air augmente, sa pression et sa température diminuent (figure 5).
Remarque : En météorologie, on parle de particule d’air pour qualifier une quantité d’air de taille arbitraire contenant un nombre de molécules suffisant pour
pouvoir être traité statistiquement.
(D’après Skinner et Porter, 1994 et Brahic et co. ; Sciences de la Terre et de l’Univers, Vuibert, 1999)
Prenons l’exemple d’une particule d’air chaude proche du sol, contenant une certaine quantité de vapeur d’eau.
Cette particule d’air chaude et donc peu dense, s’élève en altitude. En s’élevant dans l’atmosphère, la pression atmosphérique
diminue, la particule d’air subit une augmentation de volume et une décompression (détente adiabatique).
La détente adiabatique est à l’origine du refroidissement de la particule d’air en altitude. En se refroidissant, la température
de la particule d’air peut diminuer sous le point de rosée, l’eau se condense et les nuages se forment.
Page 7/9
Annexe – Pour aller plus loin...
La notion de pression partielle de vapeur d’eau de l’air
Une particule d’air est une quantité d’air de taille arbitraire contenant un nombre de molécule suffisant
pour pourvoir être traité statistiquement.
L’air est un mélange de différentes molécules (diazote, dioxygène, dioxyde de carbone, eau...).
Une particule d’air exerce une pression sur les différentes surfaces avec lesquelles elle peut être en
contact. On parle de pression totale.
La pression partielle de vapeur d’eau d’une particule d’air est définie comme la pression qui serait exercée
par la vapeur d’eau si celle-ci occupait à elle seule tout le volume occupé par la particule d’air, à la
température de celle-ci.
La pression partielle de vapeur d’eau de l’air correspond donc à la contribution de la vapeur d’eau à la
pression totale qu’exerce la particule d’air.
Par conséquent, le paramètre « pression partielle de vapeur d’eau de l’air » permet de décrire la quantité de vapeur d’eau
qu’un volume d’air contient.
Page 8/9
L’ESSENTIEL SUR L’ « AIR HUMIDE »
- L’air contient de l’eau sous forme de vapeur, on parle d’air humide.
- La quantité maximale de vapeur d’eau que peut contenir un volume d’air est décrite par un
paramètre appelé pression de vapeur d’eau saturante.
- La pression de vapeur d’eau saturante d’un volume d’air est variable selon la température de l’air.
Un volume d’air chaud donné peut contenir plus de vapeur d’eau que le même volume d’air froid.
- L’humidité relative de l’air est la quantité de vapeur d’eau contenue dans un volume d’air par
rapport à la quantité de vapeur d’eau que ce volume peut contenir à cette température.
- Le point de rosée de l’air est la température la plus basse à laquelle un volume d’air (à pression et
humidité constantes), est saturé en vapeur d’eau. Autrement dit, le « point de rosée » est la
température à laquelle la pression partielle de vapeur d'eau est égale à sa pression de vapeur
saturante.
- Lorsque la température diminue et passe sous le point de rosée, l’eau se condense (rosée, brouillard,
nuages...).
Page 9/9
La mousson
Alizés de NE
ZCIT Pluies
Ascendance
Alizés de SE
A
A A
Evaporation
Vent d’W
D
D
Active en
hiver Vent d’est Pluies
masqué par les
perturbations
Vent moyen en surface en janvier
¾ C’est dans le nord de l’océan indien que l’effet est le plus prononcé en été, car c’est
l’endroit où le contraste thermique est maximal entre les masses continentales au
Nord, qui se réchauffent rapidement, et les masses océaniques au Sud, qui se
réchauffent lentement.
Conséquence de la déviation des alizés
¾ La course des alizés venant de l’hémisphère sud se poursuit et s’accélère vers le
nord car ils sont « aspirés » par la dépression présente sur le continent indien et
responsable du déplacement de la ZCIT.
¾ Tout au long de leur cheminement, ils ont été en contact avec un océan très
chaud (l’océan Indien), favorable à l’évaporation. Lorsqu’ils atteignent le continent
indien, ces vents sont donc chauds et chargés d’eau. L’arrivée sur la dépression
entraîne leur brutal soulèvement, donc leur refroidissement.
¾ En se refroidissant, l’air n’est plus capable de contenir une si grande quantité
d’eau (voir la fiche « Air humide ») : son rapport de mélange saturant chute
brutalement. L’eau excédentaire contenue dans la masse d’air condense, précipite
et se déverse sur le continent indien, créant la
mousson d’été.
¾ Les précipitations sont considérables, supérieures
à 1500 mm dans certaines régions pour la seule
période de mai à octobre (pour comparaison, à Paris,
il pleut en moyenne 640 mm sur toute l’année).
Ce nuage peut se
retrouver à l'avant d'une
perturbation. Il ne donne
jamais de précipitations
mais peut engendrer des
virgas (précipitations
prenant la forme de
trainées sous le nuage
mais qui n'atteindront pas
le sol).
Etage supérieur : les Cirrocumulus
Cirrocumulus (Cc) : le nom provient des termes latins cirrus (boucle de cheveux)
et cumulus (amas). Il s’agit d’une nappe ou couche mince de nuages blancs, sans
ombres propres, composés de très petits éléments en forme de granules, de rides,
etc.., soudés ou non, et disposés plus ou moins régulièrement ; la plupart des
éléments ont une largeur apparente inférieure à un degré.
Ce nuage est
souvent présent à
l'avant d'une
perturbation
Etage moyen : les Altocumulus
Altocumulus (Ac) : du latin altum (élevé) et cumulus (étendu). Ils se présentent
sous la forme d’un banc, nappe ou couche de nuages blancs ou gris, ou les deux à
la fois, ayant généralement des ombres propres, composés de lamelles, galets,
rouleaux, etc., d'aspect parfois fibreux ou diffus, soudés ou non ; la plupart des
petits éléments disposés régulièrement ont généralement une largeur apparente
comprise entre un et cinq degrés.
Composé de
gouttelettes d’eau
(avec parfois un peu
de glace par grand
froid). Souvent en
bordure des côtes.
Suffisamment dense,
il peut donner
naissance à de la
bruine.
Etage inférieur : les Cumulus
Cumulus (Cu) : nuages séparés, généralement denses (cumulus signifie amas en
latin) et à contours bien délimités, se développant verticalement en forme de
mamelons, de dômes ou de tours, dont la région supérieure bourgeonnante
ressemble souvent à un chou-fleur. Les parties de ces nuages éclairées par le Soleil
sont, le plus souvent, d'un blanc éclatant ; leur base, relativement sombre, est à peu
près horizontale. Les Cumulus sont parfois déchiquetés.
Les Cumulus, quand
ils sont bien
développés, peuvent
donner de fortes
précipitations sous
forme d'averses, dont
la nature peut aller de
la pluie à la neige, en
passant par la neige
roulée.
Etage inférieur : les Cumulus (suite)
Les Cumulus sont parfois précédés par un arcus, une structure en forme d'arc qui se
rattache à la base du cumulus et qui marque le front entre l’air chaud et humide, à
l’avant, et l’air froid à l’arrière. Sous la base du Cumulus, on observe aussi parfois un
tuba. Un tuba qui touche le sol est appelé trombe ou tornade suivant le lieu ou
l'intensité.
Au-dessous de la
base de ce nuage,
souvent très
sombre, il existe
fréquemment des
nuages bas
déchiquetés, soudés
ou non avec elle, et
des précipitations,
parfois sous forme
de virga.
Etage inférieur : les Cumulonimbus (suite)
La base du cumulonimbus est basse, c’est pour cela qu’on le rattache à l’étage
inférieur, mais l’extension du nuage est telle que son sommet se trouve
fréquemment dans l’étage supérieur.
Enfin, le Cumulonimbus est une véritable fabrique de nuages puisqu'au cours de son
évolution, il peut engendrer d'autres genres comme des Ci, des Cs, des Ac, des Sc,
des As, des Ns voire des St quand il précipite.
En résumé
L’ozone
¾ L’ozone peut lui aussi être dissocié par les ultraviolets pour redonner du
dioxygène, mais l’atome d’oxygène libéré se réassocie généralement avec du
dioxygène pour redonner de l’ozone en libérant de la chaleur : on a un cycle.
O
UV O O
O
O + O
+ O
O O O O O
O
O
¾ Plus rarement, l’atome d’oxygène rencontre une molécule d’ozone, qui est
alors détruite pour redonner du dioxygène : sortie du cycle.
L’équilibre chimique de l’ozone stratosphérique
Le Protocole de Montréal,
entré en vigueur en 1989, a
banni les CFC. Depuis les
années 2000, l'ozone
stratosphérique a cessé de
régresser, et la couche
d'ozone devrait être
complètement reconstituée
vers 2050 !
Remarques sur l’ozone stratosphérique
¾ Vous connaissez son odeur… c’est celle que vous sentez après un arc
électrique… ou après un orage.
¾ C’est un composé très oxydant, nuisible pour les êtres vivants :
- il affecte les poumons et les yeux,
- il fait des trous (nécrose) dans les feuilles des végétaux.
¾ Cet ozone troposphérique n’est pas produit directement par l’activité humaine ; il
résulte de la dissociation du dioxyde d’azote (NO2) en monoxyde d’azote (NO), en
présence de rayonnement.
L’ozone est donc qualifié de “polluant secondaire”, issu de polluants primaires (NO2
principalement).
L’étude des réactions (on pourra se référer à la page suivante) montre que la
production croit avec le rapport de concentrations [NO2]/[NO].
L’ozone troposphérique (2)
Rayonnement
solaire moyen
reçu au sommet
de l’atmosphère
par cercle de
latitude (Gill, 1982)
Incidence du rayonnement : conséquence 2
Source : Fondamentaux de
Météorologie, Sylvie Malardel
Température d’équilibre de la Terre
Hypothèse 2 – atmosphère monocouche
¾ Dans un second temps, on considère que la Terre est enveloppée par une
atmosphère à une seule couche, et on simplifie le système de la façon suivante :
¾ L’atmosphère est considérée comme transparente au rayonnement solaire. Donc
ce rayonnement diminué de l’albédo atteint la surface terrestre dans son intégralité.
La Terre reçoit donc du Soleil l’énergie : (1-α) s
¾ La Terre émet à son tour vers l’atmosphère et l’espace l’énergie E dans
l’infrarouge, en se comportant comme un corps noir. On a donc : E = σ T2 Terre4
¾ L’atmosphère, en revanche, absorbe intégralement le rayonnement infrarouge
émis par la Terre et émet à son tour, vers la Terre comme vers l’espace, une
énergie A = σ T2 Atm4
¾ La Terre comme l’atmosphère sont en
équilibre thermique. Elles reçoivent donc autant
d’énergie par rayonnement qu’elle en émettent,
ce qui se traduit par les égalités suivantes :
- pour la Terre : (1-α) s + A = E
- pour l’atmosphère : 2A = E
On en déduit : A = (1-α) s et E = 2 (1-α) s d’où :
T2 Atm = 255 K (-18°C) et T2 Terre = 303 K (30°C !)
(1) La valeur obtenue tout comme la différence de température Terre/atmosphère sont toutefois excessives.
Pour s’approcher des températures réelles, il faudrait un modèle plus sophistiqué avec une atmosphère
composée d’une succession de couches, et un processus d’évolution vers l’équilibre plus lent (sur ce point on
pourra consulter la présentation de l’Institut Pierre-Simon Laplace).
Bilan radiatif du système Terre / atmosphère