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UNIVERSITE SULTAN MOULAY SLIMANE

EST- BENI MELLAL

COURS DE: METEOROLOGIE

Filière Génie Electrique :


Energie Renouvelable et Efficacité Energétique

Pr. Malika OURRIBANE

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La météo, c’est un vécu quotidien.
Beaucoup d'entre nous consultent régulièrement le bulletin météo pour savoir quel temps
il fera dans les prochains jours ; qu'il fasse beau,, qu'il pleuve ou qu'il vente ; quelques notions
sont indispensables pour bien comprendre et appréhender les bulletins qu'on nous propose.
Ceci demande des bases assez conséquentes pour la comprendre dans ses détails.
I- Généralités et Définitions
La météorologie est une science qui a pour objet l'étude des phénomènes atmosphériques
tels que: les nuages, les précipitations ou le vent, dans le but de comprendre comment ils se
forment et comment ils évoluent en fonction des paramètres mesurés tels que: la pression, la
température et l'humidité.
Alors que le mot climat, définit et explique les conditions de l'atmosphère au-dessus d'un
lieu à moyen et long terme, la météorologie elle, s'intéresse au court terme et notamment aux
prévisions sur quelques jours.
La climatologie se préoccupe davantage des facteurs géographiques (répartition des terres
et des mers, volumes de relief...) pour expliquer les irrégularités et définir différents types de
climat.

II - Les paramètres
En météorologie, un paramètre est un état de l'atmosphère que l'on quantifie à l'aide
d'instruments de mesure. Les états de ces paramètres ont un impact direct sur l'évolution de la
météo à venir. On distingue quatre paramètres majeurs :
- la température, mesurée avec un thermomètre ;
- l'humidité, mesurée avec un hygromètre ;

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- la pression atmosphérique, mesurée avec un baromètre ;
- et le vent mesuré avec un anémomètre.
a- La température
Toute la matière qui nous entoure se trouve dans un état plus ou moins stable. La
température, c’est le ressenti selon l’évolution de l'état relative à la matière. En météorologie, La
température peut être exprimée selon l'humidité et aussi selon le vent.
b-L 'humidité
En météorologie, il y a deux façons de quantifier l'humidité dans l'air:
-L'humidité absolue, sans doute la moins connue, car la moins utilisée, mesure la teneur
d'eau que contient l'air.
-L'humidité relative est celle qui nous intéresse particulièrement, elle correspond à la
quantité de vapeur d'eau contenue dans l'air, en pourcentage, par rapport à la quantité
maximale qui pourrait être contenue aux mêmes conditions. Cette quantité maximale, appelée
seuil de saturation ou point de rosée, varie en fonction de:
- la pression
- et de la température de l'air.
Plus la température ou la pression atmosphérique va être élevée, plus la quantité de
vapeur d'eau contenue dans l'air pourra être grande.

c -La pression atmosphérique


Elle se résume à la masse que pèse l'air sur un endroit donné de la Terre. La pression
atmosphérique varie sur un même lieu en fonction des anticyclones, et des dépressions zones de
hautes pressions, zones de basses pressions.

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La pression atmosphérique varie énormément en fonction de l'altitude. Elle diminue
avec l'altitude, plus on s'élève dans l'atmosphère, moins il y a d'air au-dessus et donc moins le
poids est grand.

Le schéma ci-dessus montre qu’il y a moins d'air au-dessus du niveau de 12 km qu'au-


dessus du niveau de 5 km. La pression est donc plus grande au niveau de 5 km qu'à 12 km.
d- Le vent
Le vent est le ressenti que nous avons du déplacement de l'air qui nous entoure. Le vent
tel que nous l'entendons tous les jours est le vent horizontal, mais il existe également un vent
vertical, que nous ne percevons pas, qui est un des facteurs important dans la convection.

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III- Les unités
Les unités sont indissociables de la météorologie, comme de toute autre science. Elles le
sont tellement qu'on se retrouve parfois avec plusieurs unités pour quantifier un même
phénomène/paramètre.
a-Unités de température
Différentes unités pour les températures la plus connue pour nous est sans conteste le
degré Celsius, noté “°C” qui est utilisé partout autour du globe, cette unité se cale sur les états
de l'eau. Le 0°C correspond à la température limite entre l'état solide et l'état liquide de l'eau alors
que le 100°C correspond quant à lui à la température limite entre l'état liquide et l'état gazeux de
l'eau.
Il existe aussi le degré Fahrenheit, noté “°F” qui n'est presque plus utilisé sauf dans de rares
pays, dont les État-Unis. Cette unité est basée sur les relevés fait au cours de l'hiver 1708-1709 à
Danzig (Pologne). Le 0°F correspond à la plus basse température relevée durant cet hiver
(environ -18°C) et le 100°F correspond à la température du corps humain (environ 37°C).
Le Kelvin, noté “K”, cette unité n'est maintenant utilisée que très rarement, sauf en
astronomie, où elle est l'unité de référence. le Kelvin est basée sur la même échelle que les °C, à
savoir les états de l'eau, à la différence près que le 0 K correspond au « 0 absolu, à savoir -
273,15 °C ».
b - Unités de l'humidité
Très souvent et sur toute station météo, on exprime l'humidité en pourcentage, cette
mesure correspond à l'humidité relative. Cette dernière est quasi-exclusivement utilisée
aujourd'hui car elle s'adapte à chaque situation et donne un bon aperçu de la situation de
l'atmosphère.
L'humidité absolue quant à elle, permet d'estimer la quantité d'eau contenue dans une
portion de l'atmosphère, elle se mesure en masse de vapeur d'eau (typiquement en gramme ou
kilogramme) par rapport au volume d'air en mètre cube (en g/m³ ou kg/m³).
c - La pression atmosphérique
La première unité de mesure de la pression atmosphérique, le millimètre de mercure,
ou Torr, est maintenant utilisé presque exclusivement en médecine.
Initialement, il correspondait à la pression exercée par une colonne de un millimètre de mercure
de hauteur.
Aujourd'hui, l'unité de référence et du système international est le pascal.
Cela dit, on utilise l’hectopascal (hPa) qui permet d'obtenir des grandeurs plus
abordables (un hectopascal équivaut à 100 pascals).

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Et un pascal correspond à un Newton par mètre carré. Et aussi un pascal vaut environ un
gramme de pression par centimètre carré (exactement 0,98g).
d- Le vent
1. Vent horizontal
Sur terre, le vent se mesure en kilomètre par heure et on parle parfois de mètres par
seconde (m/s), mais plus rarement et dans de rares occasions.
En mer, on parle de nœuds et un nœud correspond à un mile nautique par heure soit
1,852 km par heure.
2. Vent vertical
Le vent n'est pas seulement horizontal, il peut aussi être vertical et on parle alors dans ce
cas de d'hectopascal par heure (hPa/h).

IV- L’atmosphère
L'atmosphère ayant une épaisseur d’environ 800 km, est une enveloppe gazeuse qui
entoure la Terre, que l'on appelle air. Elle protège la vie sur terre en absorbant les rayons
ultraviolets émis par le soleil, Réchauffe la surface terrestre grâce à l'effet de serre,
Et réduit les écarts de température entre le jour et la nuit.
a. Composition de l’atmosphère

L'air sec se compose à 78,087 % de diazote, à 20,95 % de dioxygène, à 0,93 % d'argon, à


0,041 % de dioxyde de carbone, et de traces d'autres gaz :
Argon (Ar) : 0,9340 %
Diazote (N2) : 78,084 %
Dihydrogène (H2) : 550 ppb
Dioxyde de carbone (CO2) : 410,5 ppmv
Dioxygène (O2) : 20,953 %
Ces gaz sont soit:
- des gaz permanents: l'azote (N), l'oxygène (O) et l'argon(Ar)
- des gaz variables: la vapeur d'eau (H2O), le dioxyde de carbone (CO2), l'ozone (O3) et
beaucoup d’autres.

b. La structure en couches de l’atmosphère

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L'atmosphère est constituée par une succession de couches comme présenté dans le schéma
ci-dessous :

 La troposphère constitue la couche la plus basse de l'atmosphère et son épaisseur


varie selon les régions du globe: elle mesure entre 0 et 18 kilomètres dans les régions
équatoriales et entre 0 et 6 ou 8 kilomètres aux Pôles.

Sous nos latitudes, l'épaisseur oscille entre 6 et 13 kilomètres suivant la masse d’air.
C'est dans cette couche que se produisent les principaux phénomènes atmosphériques.
Dans cette couche, la température décroît aussi avec l'altitude à cause de la diminution de la
densité et de la pression de l'air. La Tropopause: limite entre la troposphère et la stratosphère.

 La stratosphère enferme la plus grande partie de l'ozone de l'atmosphère.

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Les réactions chimiques à l'origine de la formation de l'ozone dégagent une grande quantité
d'énergie. Cela favorise un réchauffement des températures de la tropopause jusqu'à la
stratopause (limite entre la stratosphère et la mésosphère vers 50 km).
La base de cette couche ainsi que le sommet de la troposphère constituent le siège des
vents violents, comme par exemple les Jet Stream (schéma ci-dessous). Les courants-jets (jet
stream ) sont situés à proximité de la tropopause, entre la troposphère (où la température décroît
avec l'altitude) et la stratosphère (où la température croît avec l'altitude), généralement entre 7 et
16 kilomètres au-dessus du niveau de la mer

 La mésosphère: la température s’abaisse à nouveau depuis la stratopause jusqu'à la


mésopause car la couche d’ozone y diminue. La plupart des météorites se brûlent dans
cette couche de l’atmosphère: sous la forme d’étoiles filantes. La Mésopause limite entre
la mésosphère et la thermosphère vers 80 ou 90 km.
 La thermosphère (ou ionosphère) se réchauffe dès la mésopause, bien que la
pression et la densité de l’air continuent à baisser avec l’altitude. Cela provient du fait que
la couche d’ozone est à nouveau plus importante que dans la mésosphère et qu'elle arrête
les premiers rayons ultraviolets du soleil.
Par ailleurs, cette couche arrête également les premières météorites, ce qui entraîne un fort
réchauffement de l’air.
Les fusées ont mesuré des températures allant jusqu'à 1500°C! La thermopause est sa limite
supérieure située vers 500km.
Les aurores boréales et australes que l’on peut observer dans les régions polaires se forment
dans la thermosphère. Les aurores polaires illuminent parfois le ciel des régions situées près des

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pôles terrestres sous forme : de trainées, d'arcs, de draperies aux couleurs changeantes. Elles
fascinent l'homme depuis des milliers d'années.

On parle d'aurores boréales lorsqu'elles apparaissent au Nord et d'aurores australes


lorsqu'on les observe au Sud.
Les deux principaux gaz qui interviennent dans la formation des aurores sont l'azote et l'oxygène.
En basse altitude, l'azote a une couleur bleu-vert, alors que l'oxygène a une couleur verte. En
haute altitude, l'azote prend une teinte violette - l'oxygène tire au rouge vif.
 L'exosphère correspond à la dernière couche de l’atmosphère. L'exosphère est la
couche la plus haute de l'atmosphère terrestre. Elle se situe au-dessus de la thermosphère,
au-delà de 600 kilomètres. Sa densité est de l'ordre de 106 particules par centimètre cube
à environ 700 km d'altitude.
À 5 000 km d'altitude, elle n'est plus que de l'ordre de 100 particules par
centimètre cube : densité équivalente à celle du milieu interplanétaire. Le milieu
interplanétaire est la matière diffuse qui constitue l'espace du Système solaire et à travers
laquelle se déplacent les objets et les véhicules spatiaux.
c. La circulation générale de l’atmosphère
La météo telle que nous la connaissons tous les jours est régie par différents courants
atmosphériques. Ainsi, des courants d'air sont en partie à l'origine de la circulation générale de
l'atmosphère.

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1. Origine des mouvements atmosphériques

À chaque instant, la Terre reçoit de grandes quantités d'énergie venant du soleil. Cette
énergie reçue sous forme de rayonnements n'est pas répartie uniformément à sa surface.

En effet, la sphéricité de la Terre fait que l'énergie reçue est plus importante sur la zone
équatoriale, soit à la perpendiculaire des rayons du soleil, qu'aux pôles, donc à la parallèle des
rayons du soleil.

Ce rayonnement va être confronté à l'atmosphère puis à la surface de la Terre. Ces


deux éléments vont renvoyer vers l'espace une grande partie des rayonnements reçus. On parle de
30% du rayonnement renvoyé vers l'espace alors que sur la totalité des rayonnements reçus,
l'atmosphère va en absorber près de 20%.

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Le rayonnement ainsi absorbé va provoquer l’excitation des molécules composant
l'atmosphère qui vont à leur tour émettre un rayon différent de celui reçu. Ce phénomène
explique en grande partie l'effet de serre, à l'origine du réchauffement des zones concernées.
Réchauffement d'autant plus intense que l'on sera proche de la zone intertropicale. On
tient ici la base des mouvements de l'atmosphère.

NB : Il faut savoir que si les mouvements atmosphériques n'existaient pas, la zone


intertropicale se réchaufferait constamment alors que les zones proches des pôles se refroidiraient
constamment.

2. Les cellules de Hadley

En 1735, un météorologue amateur britannique nommé Georges Hadley imagine un


modèle de transferts d'énergie au sein de la troposphère.

Ce modèle dit que dans la zone équatoriale, l'air, chauffé par les rayons solaires, devient
moins dense et monte en altitude : c'est l'ascendance. Après cela, il se dirigerait vers les pôles
en restant à haute altitude avant de rejoindre lentement le sol à mesure qu'il s'en approche : on
parle alors de subsidence.

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En contrepartie, l'air froid des pôles se dirigerait progressivement vers l’Équateur en
restant à basse altitude. Cela forme donc une cellule de convection ou une boucle de
convection.

https://www.google.com/search?q=cellule+de+hadley&rlz

Ainsi, une cellule de Hadley est un mouvement de convection qui permet le


transfert d'énergie sous forme de chaleur évoluant entre l’Équateur et les environs du 30°
parallèle nord ou sud. Elle transporte une masse d'air chaud tropical en altitude depuis
l'Équateur vers les latitudes subtropicales et de l'air plus tempéré depuis les latitudes subtropicales
vers la zone équatoriale.

Cependant, la force de Coriolis qui dévie les objets sur leur droite dans l'hémisphère nord,
sur leur gauche dans l'hémisphère sud et n'a aucune influence au niveau de l’Équateur. Là où elle
est à prendre en compte dans le modèle de Hadley, c'est qu'à mesure qu'on s'éloigne de
l’Équateur, la force de Coriolis devient de plus en plus importante. Au-delà de 30° de
latitude nord ou sud, son intensité est si importante qu'elle interrompt la remontée de la masse
d'air, commence donc à cet endroit la subsidence.

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En s'élevant, l'air va se détendre et donc se refroidir. Au fur et à mesure que l'air se
refroidit, il va finir par atteindre son point de rosée (température à laquelle la vapeur d'eau
présente dans l'air se condense). À partir de là, des nuages vont se former. Ils sont très
généralement convectifs car il y a une forte ascendance du fait de l'air de surface très chaud.
Commence en suite son transfert vers de plus hautes latitudes. Lorsque l'air va entrer en
subsidence, au-delà du 30° parallèle, il va se réchauffer au profit de la pression grandissante.

Les Alizés sont aussi originaires des cellules de Hadley. Ce sont des courants d'air
régulier orienté à l'est dans les deux hémisphères, c’est simplement la conséquence de la
descente d'air tempéré à basse altitude.

3. La circulation au-delà de 30° latitude : les courants-jet

Comme vu précédemment, les cellules de Hadley transportent l'air équatorial via la haute
troposphère. L'air finit par perdre d'altitude et atteindre le sol avant de faire le trajet retour vers
l’Équateur, emportant avec lui l'air plus tempéré.

Cependant, tout l'air transporté vers le nord ne cède pas à la subsidence. Une partie reste
en altitude et, grâce à la force de Coriolis, va se mettre en mouvement, d'ouest en est. Ce
mouvement n'est autre qu'un courant qui pourrait être comparé à un tube. Ce « tube » d'air
(courant-jet) évoluant dans la haute troposphère est épais de quelques kilomètres, long de
plusieurs centaines à quelques milliers de kilomètres et large de quelques dizaines de kilomètres.

La puissance des vents va être d'autant plus grande que l'on va se rapprocher du centre du
courant dans lequel la vitesse instantanée peut atteindre 100 mètres par seconde soit 360 km/h.

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Il y a une certaine symétrie entre les deux hémisphères. Un courant jet semblable mais
néanmoins légèrement moins puissant évolue dans l'hémisphère sud dans les mêmes
circonstances et aux latitudes sud équivalentes.

De plus, un courant-jet semblable existe près des pôles, aux environs du 60° parallèle. Ce
courant est la résultante des cellules convectives polaires.

Les cellules polaires sont des cellules dont le fonctionnement est identique aux cellules
de Hadley. Elles transportent en surface de l'air froid depuis le pôle jusqu'au 60° parallèle
(valeur approximative) avant de rapporter de l'air légèrement plus doux vers le pôle à une altitude
plus faible, aux environs de 8 000 mètres car la tropopause au niveau des pôles est plus basse
qu'au niveau de l’Équateur.
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On distingue ici deux courants-jet, le jet polaire et le jet subtropical

Ces quatre courants-jet sont des rails de dépressions. Ils régissent la météo sur les
deux zones tempérées du globe. Les courants-jet vont décider de l'intensification ou non d'une
dépression en fonction de la position du courant par rapport à la dépression.

Dans les deux hémisphères, les courants-jet ont une même direction : ouest-est. Sur
les régions tempérées, ils provoquent très régulièrement des flux zonaux d'ouest avec une
succession de perturbations et d'anticyclones.

4. Anticyclones et dépressions
Les anticyclones et dépressions sont indissociables des champs de pression. Ces derniers
sont analysables par deux manières différentes :
Les champs de pression au niveau de la mer et les champs de pression en altitude,
généralement à l'altitude correspondant à 500 hectopascals (hPa). Un champ de pression est
repérable par une cellule sur la carte ; un anticyclone est un champ de pression au même
titre qu'une dépression.
Quant aux valeurs de pression, on considère que le temps est dépressionnaire
en dessous de 1015 hPa et anticyclonique au-dessus de 1015 hPa.

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Les isolignes sont ici représentées en blanc et les isohypses sont les limites entre
différentes couleurs

Les champs de pression sont très visibles sur cette carte. "L" représentant une
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Un anticyclone, au même titre qu'une dépression brasse l'atmosphère et mélange ainsi les
masses d'air. Ils effectuent des transferts d'énergie et sont donc, eux aussi, considérés comme des
cellules : les cellules de Ferrel. La cellule de Ferrel de chaque hémisphère couvre les latitudes
moyennes entre 30 et 60 degrés. Elle est nommée en hommage à William Ferrel (1817-1891).

Dans les latitudes moyennes, on retrouve de l'air froid venant des pôles par la cellule
polaire et de l'air chaud venant de l'équateur par la cellule de Hadley. Ces deux types de masses
d'air se rencontrent le long d'un ruban thermique plus ou moins continu et intense. Selon la
direction des vents au sol, on assiste en certains points au resserrement de ce ruban et à
une cyclogénèse dans le flux d'air pour créer des dépressions ce qui pousse l'air chaud vers les
pôles et l'air froid vers l'équateur.

Les anticyclones sont des zones de hautes pressions sous lesquels la subsidence a lieu.
Lorsque le courant d'altitude arrive au niveau des latitudes plus tempérées, commence alors la
subsidence. Il aura pour conséquence d'augmenter la pression atmosphérique et ainsi
d'aboutir à un anticyclone.

Les vents qui sont donc descendants au sein de l'anticyclone, vont peu à peu s'en écarter
en tournant autour de l'anticyclone dans le sens horaire pour l'hémisphère nord et antihoraire
pour l'hémisphère sud. L'anticyclone est synonyme de temps beau et sec en été car l'air qui y
descend est peu humide voire sec.

Les dépressions font l'inverse. Ce sont des zones d’ascendance dans lesquelles l'air
chargé en humidité s'engouffre en tournant autour du cœur de la dépression dans le sens
antihoraire dans l'hémisphère nord et horaire dans l'hémisphère sud. Dans tous les cas, le vent ira
des hautes pressions vers les basses pressions avec une vitesse plus ou moins importante. Sur une
carte de pression, plus les isobares seront resserrées, plus le vent sera puissant.

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https://www.meteocontact.fr/pour-aller-plus-loin/la-circulation-generale-de-l-atmosphere

V - Quelques phénomènes expliqués


a. Température atmosphérique :
La température de l'atmosphère varie en fonction de la position sur le globe, de l'altitude
et du moment (saison, heure de la journée, conditions locales de météorologie, etc.); elle est le
résultat des différents échanges d'énergie qui affectent tous les corps.
Lorsqu'on parle de "température" sans préciser, il s'agit naturellement de la température
de l'air, telle que l'indique un thermomètre placé à l'abri du vent et du rayonnement solaire direct.
1.1 Propagation de la chaleur
 Par rayonnement
Le soleil réchauffe la Terre par son rayonnement. Bien qu'une partie soit absorbée par la
couche d'ozone et par la troposphère, il chauffe la surface terrestre qui ensuite rediffuse ce
rayonnement sous forme infrarouge, directement utilisable par les gaz de l’atmosphère. Plus la
couche d’atmosphère à traverser est épaisse et moins il y a d’énergie qui parvient à la surface par
rayonnement.
 Par conduction
Un phénomène qui tend a répartir la chaleur dans un corps.

 Par convection
Le sol reçoit la chaleur du soleil et la transmet par contact a l’atmosphère. Ce
phénomène crée des courants ascendants et descendants.

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 Par advection
En météorologie c'est le transport horizontal d'une masse d'air de température
déterminée, d'un endroit a un autre par le vent.

1.2 Variation de température


Le lien entre température et altitude change dans les quatre couches de l’atmosphère
“Chacune possède des températures différentes selon sa composition chimique et ses
caractéristiques.”
La couche de la troposphère est chauffée par la chaleur de la Terre. Or, si l’air chaud s’élève,
sa diffusion est contrée par un mécanisme plus puissant : la diminution de la pression
atmosphérique avec l’altitude. Cette loi fondamentale de la thermodynamique veut que la
température d’un gaz baisse avec sa pression. Ainsi la température est d'environ :
- -55 °C à la tropopause.
- atteint 0 à -3 °C à la stratopause.
- Dans la mésosphère, se remet à décroître avec l’altitude jusqu’à –73 à -80 °C
- Enfin, dans la thermosphère (jusqu’à 500 voire 800 km), elle remonte en flèche, de 300
°C à 1600 °C selon l’activité du Soleil.

 Variation de la température dans la troposphère


L’Organisation de l’Aviation Civile Internationale OACI définit une température standard
de 15 °C au niveau de la mer et un gradient thermique adiabatique constant de - 6,5 °C par

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km de manière linéaire jusqu'à la tropopause (limite supérieure de la troposphère) où la
température cesse de décroître pour atteindre une valeur moyenne de - 55 °C dans les régions
tempérées. La valeur du gradient thermique dépend également de l'humidité. Sa valeur sera
inférieure dans un air humide que dans un air sec.

 Variation saisonnière
La terre tourne sur elle-même selon l’axe de ses pôles, et tourne également autour
du soleil dans un plan incline de 23,27° par rapport l’équateur ce qui provoque des
changements dans la quantité d’énergie solaire reçue par les points de la surface du globe. Ce
phénomène de variation est plus marqué aux moyennes et hautes latitudes.
Ainsi aux latitudes moyennes, la courbe de températures est simple : les maximales dans
les semaines qui suivent le solstice d'été (juillet/août) les minimales quelques semaines qui suivent
le solstice d'hiver (janvier/février) pour l'hémiphère nord.

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 Variation diurne
La température de l'air varie avec l'alternance du jour et de la nuit mais aussi, dans la
journée, avec l'ensoleillement. La température croît tant que l'énergie reçue du soleil est
supérieure à celle émise par le sol. La température maximale de la journée est atteinte une heure
ou deux après le passage du Soleil au méridien. Le minimum de température est atteint peu après
le lever du soleil.

 Variation locale
Selon la nature du sol (villages, carrières, champs de blés, forêts, etc.) la même énergie
arrivant du soleil par rayonnement ne produira pas le même échauffement de la masse d'air. Seule
une part plus ou moins importante de ce rayonnement réchauffera l'air environnant (albédo).

Dans l’atmosphère quand une particule d’air monte (ascendance), elle se refroidit, lorsque
elle redescend (subsidence), elle se réchauffe, ce principe s’appelle l’adiabatisme, c’est une des

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hypothèses fondamentales en météorologie et notamment en prévision : une particule
d’air qui monte ou qui descend n’échange pas de chaleur avec l’air environnant, seul le
changement de pression modifie sa température.
 Effet des nuages
Les nuages (particulièrement les nuages bas) ont une influence non négligeable sur la
température, ils ralentissent le réchauffement du sol le jour, et diminuent son
refroidissement la nuit.

 Effet des océans


Les océans ou les grands lacs se réchauffent et se refroidissent plus lentement que les
terres. Ils ont donc un rôle modérateur sur la température.
1.3 L'inversion de température
Dans la troposphère la température de l'air diminue normalement avec l'altitude,
d'environ 6,5 °C par 1 000 m, mais dans certains cas, le gradient peut devenir positif sur une
épaisseur plus ou moins prononcée de la troposphère. La température, dans cette épaisseur,
augmente avec l'altitude. C'est le phénomène d'inversion thermique.
Dans le cas où, dans une couche d'air, la température n'évolue pas avec l'altitude, on parle
d'isothermie ;

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L'inversion de température peut se former de différentes manières, exemple de :

 L'inversion de subsidence
Est directement liée à la présence d'un anticyclone.

 L'inversion nocturne
L'air qui se trouve juste au-dessus de la terre se refroidit au contact de la surface froide.
Des brises douces pendant la nuit peuvent provoquer un mélange de l'air près de la surface, ce
qui fait que la couche fraîche devient légèrement plus épaisse à mesure que la nuit progresse.

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 L'inversion frontale (front chaud ou front occlus).
Lors de l'arrivée d'un front chaud l'air chaud, plus léger, s'élève et tend à se répartir au-
dessus de l'air plus froid dans la basse troposphère. Pour le front chaud l’inversion se produit
sur toute l’interface air chaud-air froid, aussi haute qu’elle soit.

 L'inversion de vallée
Elle est une conséquence de un ou plusieurs autres types d'inversion. Le rayonnement
nocturne est en grande partie la cause de cette inversion. La nuit, l'air froid, plus lourd que l'air
chaud, a tendance à descendre vers les points les plus bas du relief. Il s'accumule donc
préférentiellement dans les vallées, alors que l'air au-dessus reste plus chaud. L’inversion se met
alors en place.

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1.4 Température ressentie
La sensation de froid est plus vive en présence de vent que par temps calme, c'est le
refroidissement éolien. Il est dû à deux facteurs. Le vent balaye la petite couche d'air chaud
formée au contact de la peau, l'humidité de la peau s'évapore accentuant encore plus ce
refroidissement. Le ressenti de la température dépend aussi de l'humidité de l'air et du
rayonnement solaire.
Les météorologues calculent la température ressentie ou indice de refroidissement éolien
à l'aide d'une formule mathématique empirique. Cette formule est fonction de la température
de l'air et de la vitesse du vent. Source : Météo-France
Exemple, par une température de l'air de -10 °C et un vent de 30 km/h, l'indice de
refroidissement éolien est de -20. Cela signifie que vous ressentirez sur votre peau l'équivalent
d'une température de -20 °C par une journée sans vent.

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2. L'humidité
Vue de l’espace, la Terre apparaît comme une sphère bleue, recouverte d’eau sur 72
% de sa surface pour un volume total estimé à 1 400 millions de Km3. De ce volume, 2,53
%, soit 35 millions de km3 est de l’eau douce.

La répartition de l'eau sur Terre est composé de :


- 97.2 % d'eau salée contenue par les océans
- 1,8 % se trouvent dans les glaciers et les calottes glaciaires.
- 0,9 % sont des eaux souterraines.
- 0,02 % d’eau douce de lacs, mers intérieures et fleuves.
Le pourcentage de vapeur d’eau dans l’atmosphère est faible : de 0 à 4 % de sa
composition. Le tout ne représente que 0,001 % de l’eau de la planète.

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La surface océanique est nettement plus importante dans l’hémisphère Sud que dans
l’hémisphère Nord. Une calotte épaisse de glace couvre tout le continent antarctique, alors qu’au
Nord, il n’y a, en plus de la calotte du Groenland, que la glace qui flotte sur l’océan Arctique.

2.1 Saturation de l’humidité de l’air


Une masse d'air ne peut pas contenir une quantité infinie de vapeur d’eau.
En fonction des conditions de température et de pression, il existe un seuil de
saturation au-delà duquel une partie de la vapeur d'eau retourne à l'état liquide.
Le paramètre humidité désigne en météorologie la quantité de vapeur d'eau contenue
dans l'air. La vapeur d’eau désigne rigoureusement un gaz incolore et inodore qui constitue la
forme gazeuse de l’eau. C'est l’une des formes d’eau indispensable à la vie. Les autre formes sont
liquides (océans, lacs, pluie …) et solides (glaciers, banquise, neige …). La vapeur d’eau est
absolument transparente et invisible.
Il existe plusieurs façons de représenter l’humidité d’un volume d’air :
- son humidité absolue ;
- son humidité relative ;
- son humidité spécifique ;
- son rapport de mélange ;
- sa pression partielle.

3. La pression atmosphérique
La pression atmosphérique est la pression qu'exerce le mélange gazeux constituant
l'atmosphère considérée (l'air) sur une surface quelconque au contact avec cette atmosphère.
L'air atmosphérique étant pesant (environ 1,3 g/l au niveau de la mer), il exerce une pression
d'environ 1 kg/cm 2 à la surface de la terre.
La pression atmosphérique est inversement proportionnelle à l’altitude (figure ci-dessous) :

27
Figure : Courbe des pressions en fonction de l'altitude dans une atmosphère
normalisée selon OACI (Organisation de l'aviation civile internationale)

3.1 Variation de la pression atmosphérique

 Variations quotidiennes.

La variation quotidienne tend à augmenter le matin et pendant la nuit. Elle baisse l'après-
midi par suite du réchauffement diurne, surtout en été. Ces variations journalières change selon la
latitude : elle est négligeable aux pôles, environ 1 hPa aux latitudes moyennes, mais elle peut
dépasser 4 hPa dans les régions équatoriales et ceci indépendamment de l'évolution du temps.

En montagne dans les régions tempérées, on observe le phénomène inverse : la


tendance est à l'augmentation dans l'après-midi lorsque l'air affluant provoque une
surpression.

28
Variations saisonnières
On observe une tendance à l'élévation de la pression d'août à septembre, et à la
diminution de la pression par la suite, surtout en avril. En montagne, on observe les plus hautes
pressions en été et les plus basses en hiver.
Source :http://www.alertes-meteo.com

Variations accidentelles.
Il existe des zones où la pression présente un minimum relatif (les dépressions) et d'autres
où la pression présente un maximum relatif (les anticyclones). Cette variation est de quelques hPa
pour les orages et quelques dizaines de hPa pour les cyclones.
Ci-dessous variation de la pression atmosphérique au passage d'une perturbation. La lecture se
fait de la droite vers la gauche.

3.2 Représentation du champ de pression à la surface


Les cartes (ci-dessous) présentent la pression atmosphérique à la surface. Ces valeurs qui
sont inscrites le long des lignes d'égale pression lignes isobares, sont des valeurs de la pression
atmosphérique relevée et ramenée au niveau de la mer par les stations météo de différents pays.
La différence de pression entre deux points de la carte, ou gradient horizontal de
pression, permet de déterminer l'intensité du vent, plus les isobares sont serrées, plus le vent
est fort
 Les zones dépressionnaires.

29
Dites aussi zones de basses pressions, elles sont marquées en rouge ou en noir :
- D en français –
- L (low) en anglais –
- T (Tief) en allemand
 Les zones anticycloniques.
Dites aussi zones de hautes pressions. Elles sont marquées en bleu ou en noir :
- A en français –
- H (hight) en anglais –
- H (Hoch) en allemand.
Dans la plupart des cas les lignes sont tracées tous les 5 hPa
La carte ci-dessous provient du site Aéroweb de Météo-France

Mais on retrouve parfois des écarts de 4 hPa sur les cartes anglo-saxonnes.

4. Le vent
Le déplacement d'une parcelle d'air en distance par rapport aux points de la surface de la
Terre pendant un intervalle de temps donné : s'appelle le vent horizontal. Mais la parcelle peut
avoir un déplacement ascendant ou descendant en altitude : ce que l'on peut appeler son
mouvement vertical. Dans la langue courante et dans le langage des météorologistes, on appelle
"vent" le seul mouvement horizontal de l'air. Pour les mouvements verticaux de l'air, les
météorologistes parlent de vitesse verticale ou de courants. Source : Météo-France

30
4.1 Mesure
Le vent (horizontal) est caractérisé par la mesure de deux grandeurs : celle de sa direction
et celle de sa vitesse. La direction du vent est définie comme étant la direction d'où vient. La
vitesse est exprimée communément en km/h, m/s ou nœuds (1 nœud = 1,852 km/ h).
Sur les cartes météorologiques, le pointage du vent utilise des symboles universels : Les
flèches indiquent la direction du vent et le nombre de barbules sa vitesse. Une demi-
barbule correspond à 5 nœuds, une grande barbule 10 nœuds et un triangle noir à 50
nœuds.

Sur les aéroports, aérodromes ou encore au bord des routes, on observe des «manches à
air» constituées de 5 bandes de tissu rouge et blanc. Ces instruments permettent une bonne
estimation du vent en surface tant en direction, qu'en force.

4.2 Types de vent


En un point donné de l’atmosphère, le vent varie sans cesse en direction comme en
vitesse. On peut mesurer ainsi en météorologie plusieurs sortes de vent, principalement :
- le vent instantané : où la direction et la vitesse sont mesurées à des intervalles de temps très
brefs, par exemple une demi-seconde ;
- le vent moyen : où la direction et la vitesse du vent instantané sont moyennées sur une large
période, égale à 10 minutes en général ;

31
- les rafales : dont chacune mesure un pic instantané de vitesse accompagné ou non d'une
variation en direction et n'est prise en compte que si elle dépasse d'au moins 10 kt (ou 19
km/h) un vent moyen dont la vitesse est, elle même au moins égale à 10 kt (ou 19 km/h).
(1 noeud (kt) = 1 mille par heure = 1,852 km/h.
Une des échelles les plus souvent utilisées est celle de Beaufort, qui permet d’estimer la vitesse
du vent selon ses effets sur l’environnement :

4.3 Vents locaux


À une zone géographique plus ou moins restreinte et plus ou moins nettement délimitée
peut fréquemment être associé un régime de vent particulier.
 Les brises
Les brises sont des vents locaux qui apparaissent lorsque les vents synoptiques n'existent pas
ou sont faibles, cela implique :
- un ciel clair à peu nuageux ;
- un gradient horizontal de pression faible ;
32
- des sols continentaux secs.
NB. Un vent synoptique est engendré par le différentiel de pression atmosphérique entre
les différents centres d'action en présence (anticyclones, dépressions).
Exemple : brise de pente :
Si la masse d'air située le long d'une pente s'échauffe sous l'action du soleil, le sommet
sera en général plus exposé que le bas de la pente ce qui crée un réchauffement différentiel
supplémentaire. La brise va longer la pente pour des raisons de viscosité et ainsi créer le
mouvement de brise montante. Ce vent dit « anabatique » se manifestera sur les faces Est le
matin et sur les faces Ouest l'après-midi.
Après l'ensoleillement du côté à l'ombre, ou le soir après le coucher du soleil, le
refroidissement de la masse d'air se fait du haut de la pente vers le bas et donne naissance à une
brise descendante.

Brise de mer :
La brise de mer apparaît pendant les journées très ensoleillées, en fin de matinée ou
en début d'après-midi. Elle est due à l'échauffement plus rapide des masses d'air au-dessus
de la terre qu'au-dessus de la mer.
L'air chaud s'élève rapidement au-dessus de la terre, créant une mini-dépression
thermique sur la zone continentale. Il s'établit alors une brise qui souffle de la mer vers la
terre. Source : Météo-France
Caractéristiques :
- souffle perpendiculaire à la côte ;
- intensité de 10 à 15 kt ;
- épaisseur de 500 à 1000 m ;

33
- pénétration de quelques kilomètres à quelques dizaines de Kilomètres à l'intérieur de
terres.

Effet de foehn :
Lorsqu'un courant aérien rencontre un relief suffisamment large, et même si celui-ci est
peu élevé, une partie au moins de la masse d'air transportée par le vent ne peut contourner
l'obstacle que lui oppose le relief, mais franchit cet obstacle en subissant une ascendance
orographique.
Alors, en amont du relief (dessin ci-dessous), les parcelles d'air sont soumises à un
refroidissement adiabatique sec, ce qui augmente son humidité relative jusqu'à son point de
saturation (de rosée). S'il y a condensation, il y aura production de nuages et précipitations
de ce côté, et élévation de l'adiabatique humide jusqu'au sommet.
En descendant de l'autre côté de la crête, l'eau des nuages s'évapore initialement, de sorte
qu'une paroi de foehn s'étend au-delà de la crête, suivie d'une élévation de température de
l'adiabatique sèche. Le gain de température entre le versant sous le vent et le versant au vent peut
atteindre 5 à 10 °C.

34
Lorsqu'une masse d'air est forcée en altitude par son déplacement au-dessus d'un relief
montagneux, il se crée une onde orographique ou onde de relief, turbulences orographiques.
Associés à ces ondes orographiques et localisés sous la partie laminaire, des rotors (mouvements
tourbillonnaires) peuvent donner lieu à des turbulences extrêmement violentes.

4.4 Vents régionaux


Un vent régional est un vent local dont l'influence s'exerce sur une zone
géographique suffisamment étendue pour que ses particularités puissent être distinguées sur
une carte à grande échelle ; pratiquement, il s'agit d'un régime de vent pourvu d'un nom
spécifique au moins, lié à un climat régional. (Exemple Mistral, Tramontane, etc.)
Exemple le Mistral
Le mistral est un vent qui prend naissance dans la vallée du Rhône, entre l'est du Massif
Central et l'ouest des Alpes, parcourt les basses vallées du Rhône et de la Durance, puis envahit le
littoral méditerranéen. Son influence s'exerce jusque la Corse.
Le mistral prend naissance chaque fois que l'on observe un anticyclone s'étendant de
l'Espagne vers le sud-est de la France à travers le golfe de Gascogne, et une dépression sur le
golfe de Gênes ou la mer Tyrrhénienne. Le mistral souffle par rafales pouvant dépasser 100
km/h autour d'une vitesse moyenne qui atteint couramment une cinquantaine de km/h dans la
journée, voire bien davantage, tout en se calmant sensiblement chaque nuit.

35
- Courants-jets :
sont des vents qui soufflent d'ouest en est en haute troposphère, aux confins de la tropopause.

5. Les nuages
Un nuage est une masse visible formée initialement d'une grande quantité de gouttelettes
d’eau ou de cristaux de glace en suspension dans l’atmosphère issues de la condensation de la
vapeur d’eau présente dans l’air.
5.1 Comment se forme un nuage ?
Une masse d'air ne peut contenir qu'une certaine quantité de vapeur d'eau, qui dépend de
la température. Cependant, plus l'air est chaud, plus il peut être chargé en vapeur d'eau.
Lorsqu'une masse d'air chaud saturée en vapeur d'eau se refroidit, une partie de l'eau qu'elle
contient sous forme gazeuse va se condenser et former des gouttelettes.
Dans l'atmosphère, les nuages se forment donc par refroidissement d'une masse
d'air humide. Ce refroidissement est provoqué soit par contact avec une surface plus froide, soit
le plus souvent par soulèvement dans l'atmosphère. En prenant de l'altitude, une masse
d'air voit en effet sa pression diminuer, ce qui la refroidit (la compression d'un gaz le
réchauffe, la détente le refroidit).
Voici les principaux mécanismes de refroidissement à l'origine de la formation des nuages.
- par convection (apparition des cumulus en cours de journée) ;
- par soulèvement orographique (nuages dus au relief) ;
- par soulèvement frontal (nuages d'une perturbation) ;
- par contact avec une surface froide (stratus ou brouillard côtier).
5.2 Classification des nuages
La classification des nuages par étage selon la norme de l'Organisation météorologique
mondiale est conventionnelle.

36
- D’une part, leurs limites approximatives dépendent de la saison et de la latitude.
- D'autre part certains genres de nuages peuvent déborder d'un étage sur un autre, voire
être observés sur plusieurs étages comme le cumulonimbus.
L’Atlas international des nuages reconnaît l’existence de 10 grands genres de nuages, qui
sont définis selon l’endroit où ils se forment dans le ciel et leur apparence. Ces 10 genres sont
subdivisés en espèces, qui décrivent la forme, la structure interne, la transparence des nuages et
l’agencement de leurs éléments. En tout, il existe une centaine de combinaisons.

La troposphère est le domaine de l'atmosphère où se développent les systèmes nuageux.


Ces nuages sont formés de fines particules d'eau assemblées à l'état liquide (nuages de
gouttelettes) ou à l'état solide (nuages de cristaux de glace ou de neige).
On distingue trois familles de nuages (Luke Howard 1804) : les cirrus ("boucles de
cheveux), les cumulus ("amas") et les stratus ("couches").
Dans ces trois familles, les nuages sont répartis en dix genres différents, répartition qui
tient compte de la forme des nuages et de l'altitude à laquelle ils apparaissent (schéma ci-
dessous):
 Les cirrus, cirrocumulus et cirrostratus : nuages de l'étage supérieur,
apparaissent entre 6 et 13 km d'altitude sous nos latitudes. Ils sont constitués de
cristaux de glace (3genres).
 Les altocumulus et altostratus : 2 à 7 km d'altitude. Ils sont constitués
essentiellement de gouttelettes d'eau (2genres).
 Les stratocumulus et les stratus : entre le sol et 2 km d'altitude (2genres).
 Les nimbostratus, cumulus et cumulonimbus : nuages à développement
vertical qui peuvent occuper plusieurs étages en même temps (3genres).

37
Schéma : Genres de nuages (Luke Howard 1804)
6. Les précipitations
Les précipitations désignent soient les gouttes d'eau ou les cristaux de glace qui, formés
après condensation et agglomération dans les nuages, deviennent trop lourds pour se maintenir
en suspension dans l'air et tombent au sol ou s'évaporent avant de l'atteindre.
Ces précipitations sont de plusieurs natures dont: la pluie, la neige et la grêle comptent
parmi les plus fréquentes. Selon les conditions atmosphériques, existe différents types de
précipitations : la pluie, la grêle , le grésil , la neige, la pluie verglaçante.

 La pluie : se forme depuis des gouttelettes ou des cristaux de glace qui, dans leur chute,
ne sont pas soumis à des températures inférieures au seuil de congélation ; la taille

38
des gouttes est variable : lorsqu'elles sont toutes petites (moins de 1,5 mm), elles forment
une bruine ; au-delà, on parle de pluie ;
 La grêle : correspond à des billes de glaces pouvant tomber jusqu'à la vitesse de 160
km/h, avec des tailles parfois impressionnantes, certaines fois proches de celle d'une balle
de tennis ;

Schéma : Cycle de formation de la grêle

 Le grésil: contrairement à la grêle, passe à l'état liquide avant de rencontrer une couche
plus froide et inférieure à 0 °C au cours de sa chute, poussant l'enveloppe à geler, tandis
que le noyau reste souvent liquide ;
 La neige : se forme dans des conditions particulières, lorsque la vapeur d'eau se
transforme directement en cristaux de glace qui s'agglomèrent de telle façon qu'ils
forment des flocons, tout en traversant des couches dont la température leur permet de
ne pas fondre au cours de leur chute ;

 La pluie verglaçante : apparaît lorsque les conditions de pression et de température


au sol sont inférieures au point de congélation, alors que ce n'était pas le cas dans les
couches supérieures.

39
VI. Les Fronts
C'est une région de la troposphère constituant une zone de transition dynamique et
thermique entre deux masses d'air différentes par leurs caractéristiques. Source : Météo-France
Un front est une surface de discontinuité (zone de transition) où s'affrontent deux
masses d'air aux propriétés différentes.
On distingue différents types de fronts :
- les fronts chauds,
- les fronts froids,
- les fronts occlus,
- les fronts stationnaires.

1. Représentation des fronts sur les cartes


Voici les symboles officiels utilisés pour représenter les fronts sur les cartes météo en
couleur ou en noir et blanc.

40
1.1 Front chaud
Un front chaud est une limite entre deux masses d'air, de façon telle que l'air chaud étant situé
à l'arrière de la limite, remplace l'air froid. L’air chaud ayant une plus faible densité que l’air froid,
est forcé de s’élever au-dessus de l’air froid. Contrairement au front froid, le passage entre les
deux masses d'air s'effectue sur une longue distance et il est parfois difficile de noter avec
précision le moment de son passage. L'approche d'un tel front est marquée par un envahissement
de nuages élevés du type cirrus dont l’épaisseur augmente graduellement et se transforment en
altostratus. Par la suite le nuage devient du type nimbostratus et donne des précipitations
continues.
• Front chaud
Un front chaud se produit lorsqu’une masse d’air chaud avance sur une masse d’air plus frais.

Au fur et à mesure que l’air chaud s’élève, il se refroidit et la vapeur d’eau qu’il contient se
condense. La pente de la zone frontale d’un front chaud est une pente douce: L’air chaud s’élève

41
donc de façon régulière. En résulte les précipitations de la pluie en été, alors qu'une
succession de neige, pluie verglaçante et de grésil pourrait se produire en hiver.
Puisque la pente de la zone frontale d’un front chaud est faible, le front chaud couvrira donc une
plus grande région que le front froid.
Un front chaud ne circule pas très vite, c’est pourquoi les précipitations se produiront sur une
plus longue période de temps.

1.2 Front froid


Le front froid se produit lorsqu’une masse d’air froid avance sur une masse d’air chaud.

L’air chaud s’élève alors rapidement, il se refroidit et la vapeur d’eau qu’il contient se condense.
La pente de la zone frontale d’un front froid est raide. L’air chaud est donc soulevé de façon
rapide et violente.
L’air d’un front froid est très instable en résulte alors:
- orages et des averses.
- La visibilité est réduite lors du passage des précipitations, mais elle s’améliore très
rapidement une fois que le front est passé.
- La température diminuera au passage d’un front froid.
- Les vents soufflent brusquement.
Puisque la pente est raide: le front froid couvrira donc une plus petite région que le front chaud.
Un front froid circule plus rapidement qu’un front chaud, c’est pourquoi des précipitations d’une
moins longue durée se produisent.

42
Un front stationnaire: est représenté par la limite entre deux fronts, l'un froid, l'autre chaud,
qui reste au même endroit sans avancer.

Il s’agit de deux masses d'air ayant des caractéristiques différentes se rencontrent mais n'ont pas
de circulation l'une vers l'autre; glissent l'une par rapport à l'autre.

• Front occlus
Un front occlus ou occlusion est le moment où le front froid, plus rapide, a rejoint le front
chaud dans la circulation d'une perturbation. Lorsque le front froid atteint le front chaud, l'air
chaud devient de plus en plus pincé ou coincé entre les deux fronts. Il sera soulevé en altitude et
le système devient occlus (schéma ci-dessous) :

43
VII. Les perturbations
Une perturbation atmosphérique est une interruption de l'équilibre local de
l'atmosphère qui conduit à la formation de nuages et de précipitations. Ces perturbations
peuvent se produire à différentes échelles spatiales et selon divers mécanismes. On parle ainsi :
- de perturbations à la stabilité de l'air très locales donnant des orages
- et de perturbations dynamiques à grande échelle qui évoluent en dépressions
météorologiques. Source : Météo-France
1. Formation et évolution d’une perturbation en zone tempérée
Les zones tempérées sont des zones intermédiaires entre le climat polaire très froid (au-
delà de 60°N ou 60°S) et le climat tropical (au Sud du 30°N ou 30°S). Dans l'hémisphère nord la
circulation atmosphérique générale est à dominante Ouest (de l’Atlantique vers le continent).
Les perturbations se développent dans la zone de rencontre entre l’air polaire et
l’air tropical. Elles se matérialisent par des nuages et des précipitations. Au cours de leur
évolution, les perturbations sont associées à des dépressions.
La limite qui sépare ces masses d'air s'appelle le front polaire. Ce front n'est pas
rectiligne, lorsqu'il se produit une poussée d'air chaud en direction du pôle, on dit qu'il y a
ondulation du front polaire (Stade 1) :

Ce volume d'air chaud entouré d'air froid crée au sol une dépression et les vents, suivant
la loi de circulation dans l'hémisphère Nord, vont accentuer l'ondulation.
Cette ondulation va s'amplifier en donnant naissance à un système de deux fronts (chaud
et froid), (Stade 2), ce qui constitue la perturbation du front polaire.

44
Mais l'air froid se déplace plus vite que l'air chaud qui le précède, et il arrive un moment
où l'air froid postérieur rattrape l'air froid antérieur. Il se forme alors une occlusion (Stade 3,
partie supérieur de la perturbation).

L'air chaud est rejeté en altitude, l'occlusion est matérialisée sur les cartes météo par ce
symbole : (ou un trait violet).
Le secteur chaud occupe une surface de plus en plus faible, c'est la fin de la vie de la
perturbation (Stade 4). La durée de vie d'une perturbation est de 3 à 6 jours.

45
2. Les différents secteurs nuageux d'une perturbation
- La tête :
Elle est constituée par des nuages élevés et précède le corps. On observe des Cirrus puis des
Cirrostratus ou des Cirrocumulus (en fonction de la structure de la masse d’air chaud).
- Le corps :
Il constitue la partie centrale de la perturbation. Il englobe la masse nuageuse présente à
l’avant du front chaud, le front chaud, le secteur chaud et le front froid. Le corps de la
perturbation est caractérisé par des nuages épais et des précipitations. Il débute avec l’apparition
des nuages de l’étage moyen (Altostratus ou Altocumulus) associés à des Stratocumulus.
- La traîne :
Elle est située à l’arrière du front froid, il s’y développe des nuages de type Cumulus et
Cumulonimbus. Le temps est très changeant avec des alternances d’éclaircies et de précipitations
sous forme d’averse (pluie, neige, grésil suivant la saison).
- La marge :
Il s’agit de la zone latérale qui borde la tête et le corps, dans leur partie sud. Ses dimensions
varient suivant la perturbation mais aussi suivant la saison, la latitude et les caractéristiques de la
région dans laquelle elle se situe.

46
VIII- Outils de la prévision météorologique

La prévision météorologique: est une application des connaissances en météorologie et


des techniques modernes de prises de données et d’informatique pour prévoir l’état de
l’atmosphère à un temps ultérieur.
La prévision météorologique peut sauver des vies. Les prévisionnistes météo peuvent
estimer le temps qu’il fera dans un avenir proche en différents points grâce à une carte des vents
ou des pressions atmosphériques.

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Chaque pays du monde dispose d’un Service Météorologique National (SMN), ayant pour
mission est de réaliser des observations régulières de l’atmosphère et d’élaborer des prévisions
pour le gouvernement, l’industrie et le public.
Mais seuls les pays les plus avancés disposent de centres de Prévision Numérique du
Temps (PNT), dont les produits sont également distribués aux autres pays, en échange de leurs
observations, dans le cadre de l’Organisation Météorologique Mondiale.
Parmi les principaux centres de PNT hors Europe, on peut citer ceux:
des Etats Unis, du Canada, du Japon, de la Corée, de la Chine, de la Russie, de l’Australie, de
l’Inde, du Maroc, de l’Afrique du Sud et du Brésil.
En Europe, seule la France, le Royaume Uni et l’Allemagne réalisent des prévisions
numériques sur l’ensemble du globe terrestre, tandis que les autres pays ont des centres de PNT
ne couvrant que des domaines régionaux.
Les pays Européens se sont aussi regroupés dans un « super-centre », chargé de leur
fournir des prévisions numériques à moyenne échéance. Parmi les outils de prévision
météorologique utilisés existent :
 Les ballons:
On peut étudier l'atmosphère terrestre, du moins dans ses couches inférieures, jusqu'à l'altitude
de 40 km environ - au moyen des ballons grâce auxquels seront obtenues des mesures in situ.
 Les radars météorologiques
Un radar est classiquement constitué d'une antenne parabolique, d'un système d'émission-
réception et d'un calculateur.

 Les satellites météorologiques:


Plusieurs types de satellites dotés d'outils "radar" sont actuellement en activité.

48
Le réseau de détection de la foudre
Il s’agit d’instruments qui permettent de détecter la foudre et de produire une image des
phénomènes orageux.

Un capteur du réseau Météorage © Pascal Taburet/Météo-France


 Les capteurs embarqués :
Certains instruments d'observation sont embarqués sur des bateaux ou des avions, ces
capteurs mobiles permettent d'obtenir des données d'observation en mer et dans les airs.
 Les stations en surface :
Ces stations collectent des données variées pour alimenter les modèles numériques de
prévision du temps, aider les prévisionnistes et renseigner sur le temps qu’il fera.

49
IX. Exemples de phénomènes météorologiques
Il s’agit principalement de trombes et tornades, cyclones, vents violents et les tempêtes,
vents régionaux, orages, pluies intenses, vagues submersions
neige et ses transformations, avalanches, neige en plaine, brouillard, nuages, photométéores,
Grêle, …
1. Tornades
Une tornade est un tourbillon de vents violents se développant sous la base d'un
cumulonimbus (nuage d'orage) et se prolongeant jusqu'à la surface terrestre. Il s'agit d'un
phénomène assez bref et très localisé.

C’est Un phénomène dévastateur, la tornade est considérée comme étant le plus intense
des phénomènes météorologiques. Avec des vents pouvant dépasser 400 à 500 km/h, le pouvoir
destructeur des tornades est supérieur à celui d'un cyclone tropical, mais ses effets sont beaucoup
plus limités dans le temps et dans l'espace.
2. Le cyclone :
Chaque année, les régions tropicales sont le siège de violentes perturbations
atmosphériques communément appelées "cyclones".
Ces phénomènes tourbillonnaires, de pression centrale très basse, tournent dans le sens des
aiguilles d'une montre dans l'hémisphère sud et dans le sens contraire dans l'hémisphère nord.
Ils s'étendent sur 500 à 1 000 km et leur centre, appelé œil du cyclone, est bien visible sur les
images satellitaires.

50
Pour qu'un cyclone se développe, la température de l'océan doit être élevée dans les 60
premiers mètres pour permettre une évaporation intense et des transferts d'humidité de l'océan
vers l'atmosphère. Ce transfert est à son maximum à la fin de l'été lorsque les eaux de surface
atteignent 28 à 29 °C.
Cette condition thermique est indispensable à la naissance et au développement du phénomène.

La saison cyclonique s'étend habituellement de juin à octobre aux Antilles et de novembre


à avril dans l'hémisphère sud (Mayotte, Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, La Réunion,
Wallis et Futuna).

3. Avalanche :
Le manteau neigeux est formé de l'accumulation successive de couches de neige, est en
perpétuelle évolution. L'instabilité du manteau neigeux peut alors engendrer des avalanches ou
faciliter leur déclenchement.

51
4. Brouillard :
C’est la suspension dans l'atmosphère de très petites gouttelettes d'eau réduisant la visibilité
au sol à moins d'un kilomètre. Dans les bulletins de météo marine, on parle de brume pour des
visibilités inférieures à 0,5 mille marin (environ 1 km). Un brouillard n'est gênant pour un
automobiliste qu'à partir de 200 m et surtout en-dessous de 50m.

5. Les photométéores :
Du grec meteôra (suspendu dans l'atmosphère), un météore peut se produire sous forme de:
nuage, de précipitation, de dépôt ou suspension, de particules aqueuses (hydrométéores), de
poussières en suspension (lithométéores) ; Ou d’une manifestation de nature électrique
(électrométéores) ou optique (photométéores).
Exemple : Aurore polaire
Les aurores polaires (australes au pôle sud, boréales au pôle nord) sont des phénomènes
lumineux de la haute atmosphère, sous forme d'arcs, de bandes, de draperies ou de rideaux de
couleurs bleue, rouge ou verte.

52
X. Notions sur la climatologie
A . Le temps et le climat:
Le TEMPS (Météo) est considéré comme l’état physique de l’atmosphère en un lieu
donné et à un moment donné. Il se décrit en fonction de divers éléments météorologiques sur
des courtes et moyennes périodes.
Le CLIMAT est l’aspect du temps sur une longue période en un domaine spatial
déterminé. C’est un ensemble ordonné des états de l’atmosphère et de leurs interactions avec la
surface sur une période donnée (d’environ 30 ans) et sur une étendue déterminée.
Le climat comprend: la durée d'illumination (radiation solaire), la température, l'humidité de l'air,
le dégagement du ciel (nuages), les précipitations, le vent etc.
B . Facteurs du climat:

a. les facteurs astronomiques : qui font intervenir la rotation de la Terre sur elle
même et autour du soleil. Cette rotation qui entraîne une variation de la quantité d’énergie
solaire reçue au niveau de la surface terrestre au cours d’une journée et au cours de l’année.
b. les facteurs météorologiques : qui tiennent compte de la circulation générale, de
l’effet des masses d’air, humidité, vent ...
c. les facteurs géographiques : qui regroupent l’effet d’altitude, de latitude, de la
position par rapport à la mer, ...
d. les facteurs anthropiques : Depuis plus de 250 ans, le développement
technologique et économique a un impact croissant sur le système climatique, et depuis
150 ans au moins, les sociétés humaines sont devenues un facteur prépondérant du
changement climatique : le rejet de gaz carbonique dans l’atmosphère tient un rôle
important.

NB : Causes anthropiques Extraction / production / combustion d’énergies fossiles,


Transport / trafic / combustion d’énergies fossiles, Industrie / combustion d’énergies fossiles,
Ville / village / chauffage / refroidissement / combustion d’énergies fossiles, Déforestation /
brûlis, …Augmentation des gaz à effet de serre résultant de ces activités

C - Le réchauffement climatique

C’est l’augmentation de la température moyenne à la surface de la planète.

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1. L'effet de serre

L'effet de serre est un phénomène naturel provoquant une élévation de la température à la


surface de notre planète. Indispensable à notre survie. Une partie du flux lumineux émis est donc
dirigé vers la Terre au lieu de s'échapper vers l'espace. Ce flux descendant s'ajoute au flux solaire
incident et permet à la température terrestre d'atteindre 15°C contre -18°C en absence
d'atmosphère absorbante.

Ce fragile équilibre est menacé, suite aux activités humaines affectent la composition
chimique de l'atmosphère et entraînent l'apparition d'un effet de serre additionnel, responsable en
grande partie du changement climatique actuel ‘figure ci-dessous).

Au cours du 20 ème siècle, la température a augmenté de 0,6°C en moyenne. Le


réchauffement moyen pourrait atteindre de 1°C à 5,8°C de plus d'ici la fin du 21 ème
siècle.

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2. Les causes : D'où viennent les gaz à effet de serre qui causent le
réchauffement?

Le dioxyde de carbone (CO2) est la cause principale du réchauffement parmi


les nombreux gaz à effet de serre que nous émettons. Nous émettons en effet beaucoup de CO2
et celui-ci met beaucoup de temps à disparaître de l'atmosphère.

En effet, depuis la révolution industrielle, l'utilisation excessive d'énergies fossiles a


provoqué l'émission de tout ce CO2. Ces énergies fossiles qui se présentent sous trois formes : le
pétrole, le gaz naturel et le charbon; Elles se sont formées par l'enfouissement et la
décomposition, durant des centaines de millions d'années, de matières végétales et organiques.
Elles prennent place sous le sol ou sous le fond des océans. Les énergies fossiles sont utilisées
comme carburants et comme combustibles, principalement pour le transport, le chauffage et la
production d’électricité.

NB : Quand nous consommons ces énergies, nous émettons du CO2 (figure ci-dessous).

Cependant, le CO2 n'est pas le seul gaz à effet de serre qui doit nous
inquiéter. Le méthane(CH4) est aussi un gaz à effet de serre puissant, même si sa
durée de vie est plus faible que celle du CO2. le méthane provient de sources
naturelles et humaines. Aussi, le protoxyde d'azote (N2O) est un gaz à effet de serre
contribuant au réchauffement climatique dû à l’activité humaine.

A noter que même si la plus grande partie des émissions de CO2 vient de sources
naturelles (comme la végétation en décomposition). Ce sont les émissions dues aux activités

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humaines qui conduisent au réchauffement climatique en provoquant un déséquilibre
remarquable. Les émissions naturelles font un cycle où le carbone s'échange entre l'atmosphère
et la végétation (figure c-dessous).

Par exemple, les arbres qui meurent et la respiration des êtres vivants animaux,
produisent du CO, tandis que les plantes vivantes et les arbres absorbent la même quantité de
CO2.

Lorsque nous brûlons des énergies fossiles, nous ajoutons du carbone dans
l'atmosphère qui ne faisait pas partie initialement du cycle, car ce carbone provient de
sources enfouies profondément sous la terre ou sous les océans. Ceci crée un surplus de CO2 qui
reste dans l'atmosphère pendant longtemps, ce qui entraîne ce déséquilibre.

3. Exemples d'activités humaines polluantes rejetant des gaz à effet de


serre :

La déforestation permanente crée des déséquilibres et peut augmenter l'effet de serre de


plusieurs façons. Que les arbres abattus soient brûlés ou qu'ils se décomposent naturellement,
ils émettent du CO2. Mais si on ne replante pas d'arbres, il n'y aura rien pour absorber le
carbone émis par les arbres coupés, et ceci fera augmenter les quantités de CO2 dans
l'atmosphère.

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Aussi, le transport du pétrole n’est pas sans danger. En cas d’accident, le pétrole peut
s’écouler soit sur la terre, soit sur l’eau et polluer des régions entières (marées noires).

Les centrales thermiques, qui produisent de l’électricité en brûlant des énergies fossiles,
rejettent du CO2. Ces centrales peuvent être aujourd’hui équipées de systèmes pour capter le
CO2, mais, pour le moment, peu d’entre elles en possèdent.

4. Les conséquences

Les scientifiques prédisent une nette augmentation de la température moyenne sur Terre.
Maintenant que le réchauffement climatique est enclenché, on craint un changement de climat
qui dépasserait les moyens d'adaptation des hommes, des animaux et des végétaux et amènerait
à une augmentation du niveau des mers.

4.1-Impact sur les espèces animales et végétales

Le réchauffement climatique contribuera à la modification de l'habitat des animaux ainsi


que celui des végétaux, un déséquilibre de la répartition des espèces et perturbera les
écosystèmes.

NB: En écologie, un écosystème est l'ensemble formé par des êtres vivants et leur
environnement.

• Les animaux

Chez les animaux, la conséquence du changement climatique est une migration de certaines
espèces vers les pôles ou en altitude ce qui les fait entrer en compétition avec d'autres
espèces. Cette compétition pourra surement provoquer l'élimination d'une espèce par une autre.

 Les végétaux

Chez les espèces végétales, la conséquence du changement climatique est qu'elles se


déplaceraient vers des milieux favorisant leur survie pour la plupart, ou mourraient à cause de
leur incapacité à migrer (à cause de diverses raisons).

4.2- L'élévation du niveau des mers

L'élévation du niveau des mers sera une autre conséquence provoquée principalement par
la fonte des glaciers aux pôles et par la dilatation thermique de l'eau (plus l'eau est chaude, plus

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elle occupe un volume important) (figure ci-dessous). On envisage que le niveau augmentera
d'environ cinquante centimètres d'ici à 2100.

Certains deltas, lagunes et régions littorales pourraient être submergés.

4.3- Les conséquences pour l'homme

De nombreuses contraintes sont à prévoir pour l'homme dont :

 Des déplacements des populations dû à l'augmentation du niveau des mers


(risques d'inondations ),
 Des difficultés à se procurer de l'eau et de la nourriture à cause de
l'augmentation de la sécheresse,
 L’augmentation des catastrophes naturelles ( cyclones, sécheresse, inondations...)
(figure ci-dessous),
 Le développement de maladies.

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D’où l’intérêt incessant ces dernières années pour l’exploitation des énergies
renouvelables. Ces dernières qui sont produites à partir d’une source d’énergie que la nature
renouvelle sans cesse, qui sont donc naturellement illimitées et non polluantes tels que : le soleil,
le vent, les fleuves, les matières organiques et les mers. Ces ressources qui sont classées en six
grandes familles d’énergie : solaire, éolienne, hydraulique, la biomasse, géothermique et marines.

L’adhésion du Maroc dans …. L’importance et le besoin incontournable en Energie


renouvelable l’échelle internationale a fait que le Maroc veille à ce que le développement de
ce type d’énergie, s’inscrit au cœur de sa politique énergétique nationale, laquelle s’oriente vers
une diversification des sources d’approvisionnement en énergie.

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Aussi, l’efficacité énergétique, parallèlement au développement des énergies
renouvelables, constitue une priorité dans la stratégie énergétique nationale, l'ambition est
d'économiser 12% de la consommation d'énergie en 2020 et 15% en 2030.

Pour relever ces défis, vous constituez, en tant que futures lauréats de cette filière
intitulée « Energie Renouvelable et Efficacité Energétique » l’un des plus grands objectifs de ces
projets visant à renforcez les compétences en ressources humaines qualifiées pour la contribution
du développement durable de ce secteur vital.

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Quelques références bibliographiques

https://www.fr.wikipedia.org/wiki/Circulation_atmosph%C3%A9rique David Laing, The Earth


System : An Introduction to Earth Science, Wm. C. Brown, 1991, 590 p. (ISBN 0-697-07952-X)

https://www.lavionnaire.fr/MeteoCirculation.php

http:// www.lematin.ma/express/2018/construction-premier-parc-midelt/304189.html

https://www.meteocontact.fr/pour-aller-plus-loin/la-circulation-generale-de-l-atmosphere

http://www.meteofrance.fr/prevoir-le-temps/observer-le-temps/moyens/les-radars-
meteorologiques

http://www.mevoli.net/meteovollibre/A4tableconversion.htmSource : Météo-France

http:// www.mythologica.fr/grec/persephone.htm

http:// www pedagogie.ac-limoges.fr/physique-chimie/IMG/pdf/eclipse_eleve.pdf

https://www.sirs-fr.net/fr/content/traitement-des-donnees

Sylvie Malardel, Fondamentaux de météorologie : à l'école du temps, Toulouse, Cépaduès, 2009, 2e


éd.,710 p.(ISBN978-2-85428-851-3,présentation en ligne[archive])

http://www.universalis.fr/encyclopedie/hipparque-decouvre-la-precession-des-equinoxes/

Valérie Greffoz -SCIENCE&VIE

http:// www.valpometeo.blogspot.com/2008/01/carte-500-hpa.html

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