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Prénom: 2M Géographie 2023-24

Climat mondial – vulnérabilité et résilience

1. Causes du changement climatique mondial – Comment les processus naturels et humains


affectent le bilan énergétique mondial

En tant que géographes, nous sommes bien conscients que l’activité humaine est largement
influencée par l’environnement. Le climat et les conditions météorologiques sont de bons exemples
de la façon dont nos vies et notre bien-être sont affectés par des processus naturels. Qu’il s’agisse
des fluctuations de température, de l’apparition de tempêtes ou de la distribution et de la fréquence
des précipitations, les considérations climatiques sont omniprésentes dans notre vie quotidienne.

Exercice 1: En deux phrases maximum, veuillez donner un exemple concret de la façon dont
vous avez été touchés personnellement par le changement climatique :

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1. Le changement est constant :

Le climat, comme tout le reste, change constamment. Bien que de nombreux changements se
produisent naturellement, certains d’entre eux sont causés par l’activité humaine. Les climatologues
ont en effet constaté que les humains modifient le système climatique en augmentant la
concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Plus de gaz à effet de serre signifie que
plus de chaleur est absorbée, ou « piégée » dans notre atmosphère, créant ainsi un effet de serre.

Le bilan énergétique naturel est ainsi perturbé par ces émissions de gaz à effet de serre qui réduisent
la quantité de chaleur qui s’échappe de l’atmosphère. Ce déséquilibre est appelé «forçage radiatif».
Un forçage radiatif positif a tendance à réchauffer la planète, alors qu’un forçage négatif aura un
effet de refroidissement.

Nous vivons actuellement un forçage radiatif positif, avec des températures mondiales à leur plus
haut niveau depuis le début de la civilisation humaine moderne (voir document 1 ci-après).
Parallèlement à ce réchauffement, des changements tels que la diminution de la couverture de glace
polaire, l’acidification des océans, l’élévation du niveau de la mer et la fonte des glaciers modifient
également le système climatique mondial. Comme vous l’apprendrez, il existe de nombreux
composants et interactions à prendre en compte lors de l’étude de notre climat, notamment la façon
dont l’énergie est transférée entre le soleil, la surface de la Terre, les océans, les nuages et les
particules de gaz dans l’atmosphère.
Afin de mieux comprendre les changements en cours, tels que ceux résultant de l’effet de serre, il
est essentiel d’acquérir des connaissances de base sur le fonctionnement de notre système
climatique mondial.

2. Changements historiques de notre climat :

Comme la météo, le climat change constamment. Les deux fluctuent dans le temps et dans l’espace,
en fonction des variations des stocks et des flux d’énergie (chaleur) et de masse (eau, gaz,
végétation).

Exercice 2 - Mettre les termes au clair : Veuillez écrire une ou deux phrases pour expliquer la
différence entre le climat et la météo :

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Au fil du temps, le climat a considérablement varié, mais il n’a jamais été aussi chaud qu’il l’est
actuellement sur Terre depuis environ 100'000 ans, depuis avant que les humains n’existent. La
figure 1, ci-dessous, fournit une vue à très long terme des fluctuations de la température moyenne
mondiale.

Document 1 : Long-term view of changes in global average temperatures (Wikipedia)

Sur une échelle de temps plus courte, la variabilité de la température a montré un schéma plus
distinctif. Les températures ont déjà augmenté, en moyenne, de 1 degré C au cours du siècle dernier.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC): nous avertit que la
tendance actuelle nous conduit vers un territoire dangereux et inexploré.

En regardant le graphique 2, la tendance au réchauffement climatique est en effet assez claire.


Document 2 : Évolution de la température globale depuis la révolution industrielle (OMM)

3. Le système climatique – vue d’ensemble

Le climat est un système complexe, qui peut être décomposé en cinq composantes principales :
l’atmosphère, l’hydrosphère, la cryosphère, la surface terrestre et la biosphère.

La latitude est sans doute le facteur le plus important influençant la distribution de l’énergie
solaire sur Terre. Les zones situées près de l’équateur (par exemple la zone tropicale) reçoivent le
plus de chaleur car les rayons du soleil y
arrivent de manière plus concentrée (l’angle
d’arrivée des rayons fait que la zone en reçoit
davantage) qu’ailleurs sur la planète. Les
régions polaires sont non seulement touchées
de manière moins directe par les rayons, mais
ceux-ci doivent également parcourir une
distance plus grande pour traverser
l’atmosphère avant d’arriver à la surface
terrestre.

Document 3 : Les rayons solaires atteignant la Terre


Document 4 : redistribution énergétique

Les courants marins et atmosphériques (vents) jouent un


rôle de distribution de la chaleur – depuis les tropiques
vers les pôles, assurant ainsi un équilibre au système
climatique. La chaleur se transfère ainsi des parties plus
exposées au soleil (latitudes basses) vers les parties moins
exposées (latitudes élèvées).
4. Le système climatique – les composantes principales

a) L’atmosphère – C’est la partie la plus instable et la plus changeante du système. Nous


examinerons de plus près son fonctionnement dans la section suivante. La majeure partie de la
masse d’air dans la troposphère (partie de l’atmosphère la plus proche de la surface de la Terre) est
composée d’azote (78%), tandis que l’oxygène ne représente que 21% et le dioxyde de carbone
environ 0,003%.

Au-dessus de la troposphère (stratosphère) se trouve l’endroit où des concentrations significatives


de gaz d’ozone sont observées. L’ozone est très bon pour absorber l’énergie thermique. Avec les
particules de poussière et la vapeur d’eau, les gaz absorbant la chaleur aident à réguler les
transferts d’énergie dans l’atmosphère.

b) L’hydrosphère – Les océans, qui couvrent 70 % de la surface de la Terre, stockent et


transportent de grandes quantités d’énergie. Ils se dissolvent et stockent également une grande
quantité de dioxyde de carbone. La circulation de la masse et de l’énergie est plus lente dans l’océan
que dans l’atmosphère, et ils fonctionnent donc comme des régulateurs climatiques – absorbant
ou libérant lentement de la chaleur conformément aux changements en cours du bilan énergétique
mondial. Les grands plans d’eau auront donc un effet de refroidissement sur les climats locaux
pendant les saisons plus chaudes, et un effet de réchauffement pendant les saisons plus froides.

Les courants océaniques ont aussi une grande influence sur le climat, car les courants chauds
aideront non seulement à apporter de la chaleur aux latitudes plus élevées (par exemple, le Gulf
Stream fournissant un climat plus doux que d’habitude à l’Europe occidentale), mais aussi en
formant des nuages et des précipitations en raison de l’évaporation de surface.

(c) La cryosphère – Les calottes glaciaires (que l’on trouve couramment au Groenland, en
Antarctique et sur les glaciers continentaux) ont une faible conductivité thermique et un albédo
élevé. Ils jouent ainsi un rôle de refroidissement au sein du système climatique mondial.

d) Surface terrestre – La végétation et les sols contrôlent la quantité d’énergie solaire renvoyée
dans l’atmosphère. Une partie de l’énergie est réfléchie (rayonnement à ondes longues), tandis que
le reste contribue notamment à l’évaporation de l’eau (partie critique du système climatique). Le
réchauffement des sols contenant du méthane provoque une boucle de rétroaction positive (voir
section 5, ci-après), car les températures moyennes plus chaudes libèrent de plus grandes quantités
de ce puissant gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

Comme avec la latitude, les températures sont également négativement corrélées avec l’altitude.
Parce que la pression atmosphérique diminue à mesure que vous montez du niveau de la mer, l’air
deviendra moins dense et – par conséquent – plus frais à mesure que vous monterez en altitude. Le
relief, qui forcera l’air à monter en altitude, a donc une influence importante sur le climat. Le
montagnes peuvent notamment « bloquer » le passage de l’humidité en provoquant des
précipitations pendant que les masses d’air montent (et se refroidissent) en altitude.

e) La biosphère - Les plantes marines et terrestres, ainsi que les micro-organismes présents dans les
sols (champignons et bactéries) jouent un rôle important dans la régulation du climat. Les plantes
contribuent à la séquestration du carbone à travers la photosynthèse, alors que les animaux
émettent du carbone à travers la respiration. Les changements dans la couverture forestière (la
déforestation) détermineront non seulement la quantité de chaleur réfléchie ou absorbée, mais aussi
la mesure dans laquelle le dioxyde de carbone est effectivement séquestré (retenu) à la surface de la
terre.
Tous ces composants sont interdépendants et influencés par des mécanismes de forçage externes, à
savoir le soleil et l’activité humaine.

Document 5 – Schéma des principales composantes du système climatique

4. Circulation atmosphérique

Au sein de la troposphère (basse atmosphère), ce sont les différences de pression atmosphérique qui
déterminent la manière dont les vents soufflent : l’air circulera toujours des zones de haute vers
celles de basse pression. L’augmentation de la chaleur dans une zone de la surface de la Terre (terre
ou mer) créera une zone de basse pression, qui aspirera ensuite l’air environnant. A l’inverse, une
zone de haute pression chassera l’air vers des régions où la pression atmosphérique est moindre.
Le document 4 montre comment la circulation atmosphérique latitudinale se produit dans des
« cellules » distinctives. Chaque cellule est comme une boucle. Les cellules les plus proches de
l’équateur sont appelées la cellule de Hadley. Dans ce système, l’air montera jusqu’à 10-15 km le
long des zones chaudes près de l’équateur
(toujours basse pression car très chaudes)
puis se déplacera vers les pôles avant de
descendre dans une zone de pression plus
élevée (subtropicale), avant de revenir vers
l’équateur près de la surface de la Terre..

La circulation atmosphérique
longitudinale est largement influencée par
les différentes caractéristiques géographiques
de la surface de la Terre. Le plus grand océan
du monde, le Pacifique, a une influence
majeure sur le climat. La « cellule » de
l’océan Pacifique perturbe régulièrement les
schémas habituels de circulation latitudinale,
dans des événements connus sous le nom
d’oscillation australe El Nino et La Nina.
Document : Circulation atmosphérique (Wikipedia)

Les alizés ont tendance à suivre un schéma prévisible, car ils sont sous l’influence de la force de
Coriolis (la rotation de la Terre sur son axe). Dans l’hémisphère nord, les vents d’ouest (vent venant
de l’ouest) se produisent dans les zones de latitude moyenne, tandis que les vents d’est soufflent
dans les régions polaires. Les directions sont opposées dans l’hémisphère sud.

5. Bilan énergétique et boucles de rétroaction -

Le système climatique de la Terre tire presque toute son énergie du soleil. Cependant, seule la
moitié de l’énergie fournie par le soleil finit par atteindre la surface de la Terre, tandis que l’autre
moitié est absorbée ou réfléchie par les nuages et les gaz présents dans l’atmosphère (doc 5).
Un petit pourcentage de la chaleur (2-
4%) est réfléchi dans l’espace par
l’effet d’albédo des zones plus
blanches de la surface de la Terre (ex :
cryosphère). Au fur et à mesure que
ces surfaces plus blanches deviennent
plus petites, moins de chaleur sera
réfléchie par la surface de la Terre,
augmentant ainsi la quantité de
chaleur contenue dans l’atmosphère
terrestre. C’est ce qu’on appelle
communément une boucle de
rétroaction positive : la cause d’un
effet est alimentée par sa
conséquence.
Document 5 : Radiation solaire

Un autre exemple de boucle de rétroaction positive est l’augmentation de la vapeur d’eau dans
l’atmosphère à mesure qu’elle se réchauffe. Le temps plus chaud augmente l’évaporation, ce qui
augmente alors l’effet de serre en raison de plus de vapeur d’eau dans l’air, ce qui réchauffe la
troposphère...
Les boucles de rétroaction positives vont déstabiliser un système, tandis qu’une boucle de
rétroaction négative aura l’effet inverse. Par exemple: des températures plus élevées augmentent le
rayonnement à ondes longues (IR), ce qui limite et contrôle l’augmentation de la température à
mesure que plus d’énergie est expulsée de l’atmosphère. La photosynthèse qui permet à la
végétation d’absorber du CO2 est un autre exemple de boucle de rétroaction négative : plus il y’a de
CO2 dans l’atmosphère, plus ce gaz sera absorbé par la végétation. Par contre, si on réduit la
surface forestière (déforestation), on limite la capacité qu’aura la biosphère à réguler le climat.

6. Remarques finales

Il existe de nombreux processus et échanges d’énergie et de masse entre les différents composants
énumérés ci-dessus, ce qui rend la science du climat particulièrement complexe et remet en question
notre capacité à prédire de manière adéquate les conditions et les scénarios climatiques futurs.

Ce qu’il est important de se rappeler, c’est que le climat de notre planète est un système en
constante évolution, animé par le soleil et régulé (ou équilibré) par une multitude de processus
interconnectés se produisant à l’intérieur et entre la surface de notre Terre (océans et terre) et
l’atmosphère environnante. Le solde est actuellement fixé à une température moyenne mondiale
d’environ 14 degrés C.

Cependant, en raison de la multitude de composants impliqués et de la nature non linéaire de leur


interaction, ainsi que des différences de temps de réponse et d’échelles spatiales, le système
climatique n’est jamais vraiment en équilibre et varie constamment.

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