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réchauffem
Rélaisé par :
ZOUINE Mohamed
EL AMEL Younes
1. Définition et Histoire
a-Définition
b-Histoire
a-L’atmosphère
i. Vapeur d’eau
ii. CO2
iii. Le méthane
iv. Protoxyde d’azote
v. Chlorofluorocarbures
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1. Réchauffement planétaire (climatique)
2. Elévation du niveau des océans
3. Evènements météorologiques extrêmes
a- Sécheresse intense
b- Fortes précipitations
c- Fonte des glaces
d- Impact sur la biodiversité́ et les écosystèmes
e- Acidification des océans
f- Les Impacts socio-économiques (les maladies infectieuses .....etc. )
a-Quelques pistes évoquées pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre
F- L’empreinte carbone
Conclusion
Bibliographie
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Introduction
La terre est la seule planète du système solaire abritant la vie, et ceci grâce à la coexistence
de plusieurs conditions environnementales indispensables à la vie, notamment les gaz, l’eau,
les sources d’énergie (lumineuse et chimique) …etc, ce qui permet aux êtres vivants d’avoir
les conditions favorables pour vivre.
C’est ainsi que chaque déséquilibre dans l’un de ces composants constitue un risque pour
l’environnement qui influe de sa part sur l’existence des êtres vivants.
Il y a aussi des processus et des systèmes qui régulent la stabilité et la résilience du système
terrestre : les interactions de la terre, de l’océan, de l’atmosphère et de la vie. Parmi les
interactions qui s’effectuent au niveau de l’atmosphère, on cite le phénomène de l’effet de
serre induisant un réchauffement de la planéte une fois enforcée.
Le climat se détraque à l’échelle de notre planète. Par exemple, l’année 2022 a connu des
phénomènes naturels intenses (la sécheresse au Maroc- la vague de chaleur en Europe-
Inondations au Pakistan…etc) et on entend souvent parler que c’est dû aux changements
climatiques et à l’effet de serre. Ce dernier, est un phénomène qui est dû à des gaz appelés gaz
à effet de serre rejetés en excès dans l’atmosphère principalement par les activités humaines.
Pourquoi le climat change-t-il ? L'effet de serre, c'est quoi ? Quel est le rôle des activités
humaines dans ce changement ?
L’accumulation, sans cesse croissante depuis plus de 100 ans, des gaz à effet de serre dans
l’atmosphère piège la chaleur à la surface de la Terre : ce phénomène appelé effet de
serre entraîne une fois renforcer à un réchauffement planétaire.
Cependant, toutes les zones ne sont pas touchées de la même manière, Ces zones
climatiques réagissent différemment en fonction de leur géographie, du type de sol ou des
courants océaniques : on parle donc de changement climatique.
La terminologie internationale ne s’y trompe pas. Elle utilise les termes « global warming »
ou « climate change ». Leur traduction littérale n’est pas réchauffement climatique, mais
respectivement « réchauffement planétaire » et « changement climatique ».
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En un clin d’œil :
La météo est le temps qu’il fait à un moment et à un endroit donné. En effet, un phénomène
météorologique ne renseigne pas sur l’évolution du climat.
En généra,l on ne ressent que les changements de météo, sur le court terme et il est beaucoup
plus difficile de percevoir l’évolution du climat sur le long terme.
Qu’est-ce qu’une serre ? Chacun sait que c’est un bâtiment couvert de vitres, qui
laisse bien passer la lumière du soleil, mais empêche que la chaleur qui se forme à
l’intérieur de la serre, sous l’effet de la lumière du soleil, ne se dissipe trop vite vers
l’extérieur.
Nous vivons sur Terre comme dans une serre. Notre atmosphère joue le rôle d’une vitre : les
gaz à effet de serre (GES) (le dioxyde de carbone : CO , le méthane : CH et le protoxyde
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Grâce à eux, la température de notre Terre est en moyenne de 15°C. Sans eux, il ferait un froid
invivable : -18°C !
b-Histoire
Dans les années 1780, Horace-Bénédict de Saussure mesurait les effets thermiques du
rayonnement solaire à l'aide de boîtes transparentes qu'il plaçait dans la vallée et au sommet
d'une montagne.
En 1824, Joseph Fourier publie Remarques générales sur les températures du globe terrestre
et des espaces planétaires dans lesquelles il affine l'analyse des expériences de Horace-
Bénédict de Saussure en concluant « la température du sol est augmentée par l'interposition de
l'atmosphère, parce que la chaleur solaire trouve moins d'obstacles pour pénétrer l'air, étant à l'état
de lumière, qu'elle n'en trouve pour repasser dans l'air lorsqu'elle est convertie en chaleur obscure ».
En 1857, Eunice Newton Foote publie Circumstances affecting the Heat of the Sun's Rays dans la
revue American Journal of Science. Elle décrit une expérience où elle mesure la température interne
de cylindres de verre, exposés au Soleil et remplis de différents mélanges gazeux. Elle découvre que le
dioxyde de carbone retient particulièrement bien la chaleur et conclut que « une atmosphère constituée
de ce gaz donnerait à notre Terre une haute température ». Oubliée, sa contribution scientifique est
redécouverte en 2011.
En 1861, John Tyndall identifie à son tour les principaux responsables de ce mécanisme : la vapeur
d'eau et le dioxyde de carbone. Il suggère alors qu'une modification de la composition de l'atmosphère
peut avoir une influence sur l'évolution du climat.
En 1909, Robert Williams Wood montre que contrairement à une idée reçue, le blocage du
rayonnement infrarouge par le verre n'est pas le principal mécanisme qui explique le fonctionnement
d'une serre.
L'expression synthétique : effet de serre provient de la vulgarisation au début des années 1980 des
résultats alarmants des recherches climatologiques. Alors que les climatologues analysent l'impact du
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dioxyde de carbone sur le climat sans parler d'effet de serre, les premières alertes pour infléchir les
décisions politiques sont lancées au début des années 1980 en utilisant cette expression, reprise par la
suite dans des rapports de plus en plus médiatisés, comme le rapport Brundtland (1987). En France,
Jean-Marc Jancovici et Hervé Le Treut ont vulgarisé les risques liés à l'effet de serre depuis les années
1980.
L'effet de serre est un phénomène causé par l'échange d'énergies entre le soleil et
la Terre. L'énergie solaire réchauffe la Terre.
En fait, les rayons infrarouges émis par le soleil sont séquestrés par des gaz à
effet de serre présents sur Terre (dioxyde de carbone, méthane, etc.). La
séquestration de cette réserve de chaleur, permet de maintenir des températures
idéales pour les conditions de vie sur Terre.
L'effet de serre a toujours été depuis les origines de la vie et même avant, une composante
essentielle et naturelle du climat de notre Terre. Sans lui, la température moyenne serait de
-18°C alors qu'à l'heure actuelle elle est de 15°C et même plus. C'est donc un processus
indispensable à une quelconque vie terrestre. A l'inverse, l'augmentation récente et le
renforcement de cet effet a conduit à un dérèglement climatique si aucune mesure n'est prise
rapidement.
L’effet de serre est donc un phénomène naturel qui maintient sur la Terre une
température moyenne de 15C, permettant ainsi à la vie d’exister. Il est plutôt bénéfique
car il participe de façon prépondérante à l’équilibre de la planète. Cet effet a aussi une
autre influence bénéfique puisqu’il permet à notre planète d’avoir une quantité
suffisante d’eau sous forme liquide. Sans cet effet de serre, la température à la surface de
la Terre serait de -18°C. Actuellement, la température moyenne à la surface de la terre est
de +15 0C, soit 33 0C de plus que sous l’unique action du soleil. Cet écart s’explique par
la présence dans l’atmosphère de gaz ayant des spectres d’absorption dans l’infrarouge.
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NB : L'actuel réchauffement de la planète dû à un accroissement rapide du taux des GES
a conduit maintenant à un dérèglement climatique, avec tout ce que cela comporte
commee risques pour la biosphère et pour l'humanité et beaucoup de gens industriels,
journalistes ou simples citoyens ont parfois des idées fausses sur les risques climatiques
que pourraient provoquer l’accumulation dans l’atmosphère de ces gaz à effet de serre.
a-L’atmosphère
Elle est constituée d’une multitude de corps solide, liquide et gazeux dont chacun exerce
une influence sur le climat. La nature, la proportion et le dynamisme de ces constituants
varient avec l’altitude. Ces variations déterminent la répartition verticale de la température, de
l’humidité et de la pression conduisant à identifier 7 couches.
L’atmosphère est une enveloppe gazeuse qui entoure notre planète.
Elle est essentiellement composée de diazote (N2), de dioxygène (O2), de vapeur d’eau
(H2O), de gaz rares (ou nobles) comme l’argon (Ar), le néon (Ne), l’hélium (He), le
krypton (Kr), le xénon (Xe) et le radon (Rn), de dioxyde de carbone ou gaz
carbonique (CO2), de méthane (CH4), d’hydrogène (H2), d’ozone (O3)…etc. En
dehors de ces gaz, l’atmosphère peut comporter un certain nombre de particules liquides
(embruns, gouttelettes de nuage, gouttes de bruine ou de pluie…etc) ou solides
(poussières, cristaux de glace, flocons de neige, grêlons…etc).
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Atmosphère
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La composition de l’atmosphère primitive peut être appréhendé par l’analyse des gaz
contenus dans les météorites ou des gaz volcaniques issus du manteau et, surtout, par
l’inventaire des corps volatiles de la terre actuelle, quelque soit leur état présent ; ces
composés volatils sont l’eau, actuellement sous forme liquide, le dioxyde de carbone
actuellement en majorité sous forme de calcaire, et d’azote, encore gazeux.
Evolution de l’oxygène
L’origine de l’oxygène est la photosynthèse, qui est apparue il y a environ 3,8 milliards
d’années, mais jusqu’à moins 2,5 milliards d’années, l’oxygène a été piégé sous forme de
divers oxydes dans les sédiments, au fur et à mesure de sa formation. Par la suite, la plus
grande partie des éléments oxydables présents en surface, étant déjà oxydé l’oxygène formé
par photosynthèse s’est accumulé progressivement dans l’atmosphère. Cette accumulation a
été très lente : des mesures conduites sur des roches sédimentaires d’âges différents suggèrent
qu’une teneur de 1% aurait été atteinte vers -1 milliard d’années, de 10% vers -450 -250
millions d’années. La teneur actuelle s’observerait depuis -300 -250 millions d’années,
estimation qui présente une grande incertitude.
Quand la teneur en oxygène a atteint un certain niveau, probablement vers -400 millions
d’années, a pu apparaitre le trioxygène ou ozone, qui arrête les rayons ultraviolets solaires.
Avant cette date, la vie était essentiellement aquatique ce n’est qu’après l’apparition de
l’ozone dans la haute atmosphère que la vie végétale, puis animale, a pu coloniser la terre
ferme.
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Figure 8 : É volution des différents gaz de l’atmosphère au cours du temps
On remarque sur le graphique que la concentration du dioxyde de carbone diminue fortement
alors que l’oxygène apparaît tardivement et que la concentration de l’azote a peu varié.
Figure 9 : Concentration des différents gaz de l'atmosphère au cours des temps géologiques
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La notion de l’albédo
L’albédo est le rapport du rayonnement réfléchi par le sol au
rayonnement incident. L’albédo terrestre dépend de la nature de
la surface qui réfléchit le rayonnement (océan, glace, forêt,
roches, etc).
On remarque sur le tableau que la matière qui est blanche (miroir, neige, glace…) a un très
grandFigure
pouvoir10de
: flux d’énergie
réflexion incident
sur les rayonsauduniveau
soleil,de la surface
alors de la terre
que la matière plusetfoncée
flux d’énergie
a tendance
réfléchi par la terre
à moins la réfléchir.
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* Les rayons incidents qui n’ont pas été́ réfléchis vers l’espace sont absorbés par
l’atmosphère (20,7 %) et la surface terrestre (51 %).
* Cette dernière partie du rayonnement absorbée par la surface du sol lui apporte de la
chaleur qu’elle restitue à son tour, le jour comme la nuit, en direction de l’atmosphère.
L’effet de serre ne s’intéresse qu’à ces rayonnements, qui seront absorbés en partie par
les gaz à effet de serre, ce qui contribue à réchauffer l’atmosphère. Puis dans un troisième
temps, cette chaleur contenue par l’atmosphère est réémise dans toutes les directions ; une
partie s’échappe vers l’espace.
Il est à noter que l’excès de chaleur généré́ par les activités humaines, via l’effet de serre, est
absorbé à 93 % par l’océan, ce qui atténue ainsi l’augmentation de la température dans
l’atmosphère. L’océan global joue donc un rôle de thermostat planétaire et de contrôle des
grands équilibres naturels planétaires.
NB : Sans effet de serre (ce qui implique notamment : sans vapeur d’eau et sans nuages), et
à albedo constant, la température moyenne sur Terre chuterait à −18 °C. Mais à cette
température la glace s’étendrait sur le globe, l’albedo terrestre augmenterait, et la
température se stabiliserait vraisemblablement en dessous de −50 °C.
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Depuis 150 ans environ, la concentration des GES dans notre atmosphère a augmenté.
Depuis 1990, les émissions mondiales de CO issues de la combustion d’énergies fossiles ont
2
augmenté de 68 %.
Or, ces GES retiennent la chaleur. Résultat, la température moyenne globale de notre planète
s’élève (+ 1,1°C depuis 1850). On parle de réchauffement global planétaire et ce
réchauffement entraîne un dérèglement climatique.
Depuis le début de la révolution industrielle, vers 1750, l'effet de serre s'est amplifié par le
rejet de quantités importantes de GES dans l'atmosphère. L’utilisation massive de
combustibles fossiles comme le pétrole, le charbon ou le gaz naturel, la déforestation,
certains procédés industriels et pratiques agricoles ainsi que l'enfouissement des déchets
ont notamment joué un rôle majeur dans l'augmentation des émissions de gaz à effet de
serre.
En résumé : Les gaz à effets de serre sont des composants gazeux qui ont la capacité
d’absorption des rayonnements infrarouges émis par la surface terrestre (l’effet de serre).
Un déséquilibre (augmentation) au niveau de la concentration de ces gaz engendre
l’augmentation de la température de la terre ce qui aboutira à un réchauffement climatique.
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Figure 14 : Fonctionnement d’un gaz à effet de serre
Conventionnellement, on se limite pour l'instant aux gaz à effet de serre (GES) directs c'est à
dire aux six gaz (CO2, CH4, N2O, CFC, HFC, SF6) pris en compte dans le protocole de Kyoto.
Cet indicateur est exprimé en « équivalent CO2 » du fait que, par définition, l'effet de serre
attribué au CO2 est fixé à 1 et celui des autres substances relativement au CO2.
Le potentiel de réchauffement planétaire (PRP) est donc une mesure qui permet
d’examiner la capacité de chaque gaz à effet de serre à piéger la chaleur dans
l’atmosphère, par rapport au dioxyde de carbone (CO2)
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Figure 15 : Pouvoir de réchauffement global par rapport à un 1 Kg de CO2
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La plupart des GES sont d’origine naturelle, mais certains d’entre eux sont uniquement dus à
l’activité humaine ou bien voient leur concentration dans l’atmosphère augmenter en raison
de cette activité.
Ces gaz sont les composants gazeux de l’atmosphère. Les principaux gaz à effet de serre
sont la vapeur d’eau, le dioxyde de carbone CO2, le méthane CH4, l’oxyde nitreux ou
protoxyde d’azote NO2, et l’ozone O3. Les gaz à effet de serre industriels incluent les
halocarbones lourds fluo carbones chlorés incluant les CFC2, les molécules de HCFC comme
le fréon et le penfluorométhane et l’hexafluorure de soufre SF6.
i. Vapeur d’eau
Le principal gaz à effet de serre est la vapeur d’eau (H2O), qui assure environ les deux
tiers de l’effet de serre naturel.
La vapeur d’eau (H2O) est le gaz à effet de serre le plus abondant et occupe de 0,4 à
4 % du volume atmosphérique alors que les autres gaz comme le gaz carbonique (CO ) 2
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Figure 17 : Ròle de vapeur d’eau
ii. CO2
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Le CO2 a une durée de vie de 100 ans dans l’atmosphère.
Il représente plus de 60 % de l’effet de serre anthropique et, dans les pays industrialisés,
plus de 80 % des émissions de gaz à effet de serre.
Origine naturelle
Le gaz carbonique est naturellement produit par tous les organismes vivants, lors de la
respiration des animaux et de la photosynthèse des végétaux et aussi par les volcans.
En respirant, nous produisons environ 20 litres de CO2 par heure.
Lors de leurs éruptions, les volcans éjectent toutes sortes de poussières et de gaz. Leur
composition dépend de la nature du magma dont ils sont issus. Les trois principaux gaz émis
par les volcans sont toutefois la vapeur d'eau, l'anhydride sulfureux et le dioxyde de carbone.
Les scientifiques évaluent ces émissions autour de 100 à 500 millions de tonnes de CO2 par
an.
climatique.
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Figure 19 : les sources humaines d'émissions de dioxyde de carbone
Figure 20: L’évolution d'émissions de dioxyde de carbone selon l’origine de l’activité humaine
Plus de 80 % de l’énergie que nous consommons dans le monde est produite par le charbon, le
pétrole et les gaz. Les émissions annuelles de CO issues de leur combustion sont passées de
2
200 millions de tonnes en 1850 à 31,7 milliards de tonnes en 2012 (soit multiplication par 160).
iii. Le méthane
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Il est 21 fois plus efficace que le CO2 pour capter la chaleur. Il a une durée de vie
d’environ 14 ans. Ces concentrations ont été multipliées par 2,5 PPm depuis 1950.
Certains experts estiment que le réchauffement climatique risque d’entraîner un
dégagement important de méthane piégé sous forme d’hydrates dans les sédiments
sous-marins et les pergisol.
a. Naturel
Il existe à la fois des causes naturelles et humaines aux émissions de méthane. Les sources
naturelles créent 36% des émissions de méthane ; Les zones humides, les termites et les
océans sont des sources naturelles des émissions de méthane.
La quantité de méthane produite par des sources naturelles est totalement compensée par
des puits de méthane naturels et ce depuis des milliers d’années. Avant l’influence humaine,
les niveaux de méthane étaient stables à cause de cet équilibre naturel. Aujourd’hui, les
sources liées à l’homme créent la majorité des émissions de méthane ce qui a dérèglé
l’équilibre naturel existant avant la Révolution Industrielle.
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Les zones humides (marécages) sont une source importante et représentent 78% des
émissions produites.
b. Activités humaines
Depuis la Révolution Industrielle, les sources humaines des émissions de méthane se sont
accrues. Les activités humaines telles que la production d’énergies fossiles (33%) et l’élevage
(27%) intensif sont la première cause de l’augmentation des concentrations de méthane dans
l’atmosphère. Ensembles ces deux sources sont responsables de 60% des émissions humaines
de méthane. D’autres sources incluent les décharges et les déchets (16%), la combustion de la
biomasse (11%), la riziculture (9%) et les biocarburants (4%).
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iv. Protoxyde d’azote
Sa durée de vie est de 120 ans et il est 310 fois plus efficace que le CO2 pour
capter la chaleur
La fixation de l’azote de l’air (N2) par les végétaux est réalisée par des bactéries dans les sols
ou associées aux légumineuses (pois, haricots, lentilles, soja, etc.), végétaux riches en azote et
utilisées pour l’alimentation humaine et animale.
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La dénitrification émet dans l’atmosphère une faible quantité d’oxyde d’azote N2O.
L’activité humaine contribue à l’augmentation de la dénitrification, par l’utilisation des
engrais qui ajoutent aux sols des composés ammoniaqués (NH4+, NH3) et des nitrates (NO3).
L’utilisation des combustibles fossiles dans les moteurs ou les centrales thermiques
transforme l’azote en oxyde d’azote NO2-. Avec N2 et CO2.
On évalue aujourd’hui que la concentration en N2O atmosphérique augmente annuellement
de 0.3% et que cette augmentation est pratiquement reliée entièrement aux émissions dues à la
dénitrification des sols.
a. Naturel
Océans
Ces émissions sont créées par les microbes vivant dans l'océan et qui produisent du
protoxyde d'azote. Ceci produit 35% des émissions naturelles, ce qui équivaut à 3,8 millions
de tonnes de protoxyde d'azote par an.
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Sols
La plus grande source naturelle de protoxyde d'azote provient des sols sous la végétation
naturelle. Ceci produit 60% des émissions naturelles. Les sols non cultivés constituent la
majorité de la surface de la Terre.
Les sols des forêts riveraines et tropicales contribuent de façon importante à cette source
d'émission, parce qu'ils ont davantage d'éléments nutritifs et des taux d'humidité plus élevés.
Ceci facilite la nitrification et la dénitrification microbienne. Les sols sous la végétation
naturelle créent 6,6 millions de tonnes de protoxyde d'azote chaque année.
b. Activités humaines
Agriculture
La combustion des combustibles fossiles et les procédés industriels sont des sources
importantes d'émissions de protoxyde d'azote. Ces activités sont responsables de 10% des
émissions humaines, ce qui équivaut à 700 000 tonnes de protoxyde d'azote par an.
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Combustion de la biomasse
Dépôt atmosphérique
Effluents humains
Comme les déchets d’animaux, les déchets humains sont une source importante
d'émissions de protoxyde d'azote. Les stations de traitement des eaux usées et les fosses
septiques sont utilisées pour stocker et traiter les eaux usées. Un grand nombre de ces
systèmes créent des conditions qui sont favorables aux bactéries productrices de protoxyde
d'azote. Les eaux d’égout produisent 3% des émissions humaines. Cela crée 200 000 tonnes
de protoxyde d'azote par an.
v. Chlorofluorocarbures
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Ils participent à 14% de l’effet de serre additionnel. Ils sont en totalité issus des activités
humaines. Ces gaz détruisent la couche d’ozone et contribuent beaucoup à l’effet de serre.
Leur durée de vie et environs 100 ans. PRG entre 10 et 23900- Ce gaz est utilisé comme
propulseur dans les bombes aérosols, liquides réfrigérant dans les systèmes de climatisation,
agent de fabrication des mousses isolantes pour bâtiment, et solvant pour l’électronique.
C’est un gaz qui n’est pas directement émis par l’homme. Il est issu de la réaction
chimique entre les oxydes d’azote de formule NOX et les composés organiques volatiles
(COV). Ces deux gaz étant issus de l’industrie chimique et du secteur des transports, par
combustion des hydrocarbures. Cette réaction ne peut se faire que lorsque le rayonnement
solaire est assez puissant, c’est un gaz principalement synthétisé en été. L’ozone
troposphérique est responsable de 15% de l’effet de serre additionnel.
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Figure 26 : Réction de formation de l’ozone troposphèrique
Gaz à effet de
Source naturelle Source humaine
serre
La vapeur d’eau Évaporation de l’eau surtout
Centrales électriques – Irrigation
(H O)2 au-dessus des océans
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A4. Évolution des concentrations des gaz à effet de serre
Les émissions totales de GES produites aujourd’hui ont augmenté de 80 % depuis 1970 et
de 30 % depuis 1990. Elles ont été, entre 2000 et 2010, les plus importantes de l’histoire
humaine.
Les concentrations de CO2, CH4 et de N2O ont augmenté respectivement de 31%, 151% et
17% depuis 1850 (ère pré - industrielle). Le troisième rapport du GIEC indique que la
concentration actuelle de CO2 n'a jamais été atteinte depuis les 420 000 dernières années,
En 150 ans la quantité de CO2 a augmenté de 50% dans l’atmosphère.La déforestation, en
supprimant des végétaux qui auraient absorbé le CO2, est responsable d’environ 10 milliards
de tonnes d’émissions de gaz à effet de serre dues à l’homme.
31
NB : Genève, le 25 octobre 2021 (OMM) – Une fois encore, la quantité de gaz à effet de
serre qui piègent la chaleur dans l’atmosphère a atteint un sommet l’an dernier et le
taux d’augmentation annuel a dépassé la moyenne de la période 2011-2020. La tendance
s’est poursuivie en 2021 d’après le Bulletin sur les gaz à effet de serre que publie
l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
La concentration de dioxyde de carbone (CO2), le plus important gaz à effet de serre, s’est
établie à 413,2 parties par million PPM en 2020, soit 149 % du niveau préindustriel. Le
méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O) se situaient respectivement à 262 % et à 123 %
des niveaux de 1750, quand les activités humaines ont commencé à perturber l’équilibre
naturel de la Terre. Le ralentissement de l’économie imposé par la COVID-19 n’a pas eu
d’incidence perceptible sur le niveau et la progression des gaz à effet de serre dans
l’atmosphère, malgré un recul temporaire des nouvelles émissions.
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Durée de vie approximative des gaz à effet de serre dans
l'atmosphère :
Quelques jours pour la vapeur d’eau, une dizaine d’années pour le méthane, 120 ans pour le
CO , jusqu’à 50 000 ans pour certains gaz fluorés
2
Pouvoir de Pouvoir de
Durée de vie
Gaz à effet de serre réchauffement réchauffement
(années)
(W/m2) (CO2 = 1)
Dioxyde de carbone 50 100 - 120 1
Méthane 1.8 12 23
Oxyde d'azote 1.3 114 296
Hexafluorocarbures 100 260 12 - 12000
Perfluorocarbures 1.3 2600 - 50000 8900 - 18000
Fréon-11 (CFC) 0.12 3200 22200
Fréon-12 (CFC) 0.22 - -
Tableau 3 : Durée de vie approximative des gaz à effet de serre dans l'atmosphère
L’effet de serre est déséquilibré́ par les activités humaines, en particulier l’utilisation des
énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon). Celles-ci provoquent artificiellement l’augmentation
des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et, par conséquent, accentuent
le réchauffement de notre planète. Le CO2 (dioxyde de carbone) représente près des 2/3 des
émissions mondiales de gaz à effet de serre induites par les activités humaines et a la
particularité́ de rester présent longtemps dans l’atmosphère.
L'effet de serre et le réchauffement climatique qu'il induit sont assez souvent confondus
avec l'altération de la couche d'ozone. Il s'agit pourtant de deux phénomènes bien distincts.
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Le premier concernant la rétention dans l'atmosphère des infrarouges (autrement dit de la
chaleur) ; le second concernant l'augmentation de la transparence de l'atmosphère aux
ultraviolets. Par ailleurs, si les principaux responsables de l'altération de la couche d'ozone, à
savoir les CFC (chlorofluorocarbures, interdits dans les pays industriels dès 1989) sont aussi
des gaz à effet de serre, l'inverse n'est pas vrai : les gaz à effet de serre tels que le dioxyde de
carbone et le méthane n'ont aucun effet sur la couche d'ozone.
Les scientifiques s’attendent à ce qu’il se poursuive à court terme. D’après le dernier rapport
du GIEC la barre des 1,5 °C a de grande chance d’être dépassée avant le milieu du siècle. D’ici
2100, le réchauffement dépendra grandement des émissions futures : le scénario à très
faibles émissions testé par le GIEC limiterait le réchauffement à 1,4 °C, alors que dans un
scénario très émetteur il serait autour de 4,4 °C, et pourrait même dépasser largement les 5
°C.
La température a déjà augmenté de 0.5 0 C en un siècle ce qui peut paraître peu mais on se
rend déjà compte des dégâts que cela cause. Si on ne fait rien la température va continuer à
augmenter (d'ici un siècle on estime qu'elle va augmenter de 5C).
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Depuis 1900, le niveau de la mer s’est élevé́ en moyenne d’environ 25 cm dans le monde,
dont 8 cm les 25 dernières années. À l’horizon 2100, le niveau moyen des mers et des
océans pourrait s’élever en moyenne de 29 cm à 110 cm par rapport à̀ 1986-2005. Cette
montée des eaux aura un impact sur les îles, les deltas et les zones costières très basses,
comme au Bangladesh, aux Pays-Bas ou en France (Languedoc-Roussillon). Alorsqu’une
montée d’un mètre seulement du niveau des océans risquerait d’inonder un demi millions
de kilomètres de côtes dans le monde entier.
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3. Les évènements météorologiques extrêmes
a-Secheresse intense
Le Maroc est frappé de plein fouet ces dernières années par sa pire sécheresse
depuis près de 40 an. Une catastrophe qui fait craindre une sévère pénurie d'eau
potable depuis l’année dernière et tout ceci est la conséquence du changement
climatique et d'une gestion hydrique inefficiente. Le pays n'a pas enregistré une telle
situation depuis le début des années 1980.
b-Fortes précipitations
Le Pakistan comme d’autres pays surtout du tiers monde est peu préparé face au
changement climatique. Le réchauffement climatique a été plus intense dans cette région
que dans le reste du monde. Une dépression s'est formée sur la mer d'Arabie, apportant des
précipitations inhabituelles dès le mois de juin. Des précipitations en juillet au Pakistan ont
été presque 200 % plus importantes que les normales de saison, ce qui en fait le mois de
juillet le plus pluvieux depuis 1961.
36
c- La fonte des glaces
On parle de fonte de glaces pour désigner l’accélération brutale ces dernières décennies
de la disparition des glaciers de l’Arctique et de l’Antarctique ou des glaciers de montagne à
travers la planète. Une disparition directement liée au réchauffement climatique.
Avec la hausse des températures engendrée par les émissions de gaz à effet de serre, on
observe que les glaces fondent de plus en plus tôt, et ont de plus en plus de mal à se
reformer en hiver.
Plus de 28 000 tonnes de glaces ont ainsi disparu en un peu plus de 20 ans. Avec pour
conséquences la perte d’habitat pour de nombreux animaux et populations locales mais
aussi la modification des courants océaniques et l’élévation du niveau des mers qui laisse
planer un risque d’inondations dans bien d’autres régions du monde.
Figure 33 : La fonte des glaces et leur impact sur le niveau des mers
37
d- Impacts sur la biodiversité́ et les écosystèmes
38
De 1751 à 2004, le pH (potentiel hydrogène) des eaux superficielles des océans a
diminué de 8,25 à 8,14. Cette acidification représente un risque majeur pour les récifs
39
coralliens et certains types de plancton menaçant l’équilibre de nombreux
écosystèmes.
Avec une augmentation du nombre de journées avec des températures très chaudes, la
fréquence des vagues de chaleur devrait croître. L’augmentation de ce type d’événements
provoque une augmentation dans le nombre de décès reliés à la chaleur et entraîne une plus
grande incidence d’allergies et de maladies respiratoires et cardiovasculaires,
particulièrement chez les jeunes, les aînés, les personnes à la santé fragile et les malades
chroniques.
40
réchauffement de 3°C ou plus. Les chiffres agrégés peuvent masquer de grandes
différences entre (et au sein des) pays.
Les scientifiques ont depuis longtemps compris le rôle essentiel que jouent les océans
dans la régulation du climat de la Terre. Les océans recouvrent 70 % du globe et stockent
1000 fois plus de chaleur que l’atmosphère.
"Il y a à peine cinq ans, la plupart des experts ne connaissaient pas les conséquences du
réchauffement climatique sur les océans, mais dernièrement, un consensus s’est apparu,"
explique Rod Fujita, océanologue à l’Agence de défense de l’environnement. Aujourd’hui, les
scientifiques pensent qu’il faut s’inquiéter : les modifications de la dynamique des océans
41
pourraient avoir de graves impacts sur l’écologie.
L’une des principales fonctions des océans est l’absorption de la chaleur et du dioxyde de
carbone (CO2), l’un des principaux gaz responsables du réchauffement climatique.
Fonctionnant comme une pompe à chaleur, les océans ont absorbé d’énormes quantités de
chaleur et de CO2 au cours des 40 dernières années.
Rod Fujita explique que "les océans nous protègent des changements climatiques accélérés.
En somme, ils sont un rouage qui retarde le réchauffement trop rapide de la terre, freinant le
dérèglement climatique."
"C’est plutôt une bonne nouvelle, dit-il. Mais la mauvaise, c’est que les océans ne font que
ralentir le réchauffement atmosphérique. Une fois que les océans auront atteint un équilibre
avec la terre réchauffée par les gaz à effet de serre, l’excédent de chaleur restera dans
l’atmosphère et tout deviendra beaucoup plus chaud."
Dans leur étude la plus récente, le Groupe d’experts intergouvernemental sur les
changements climatiques (IPCC) s’inquiète de l’acidification des océans à cause d’une
absorption accrue du CO2 atmosphérique, menaçant des espèces sous-marines vitales dans la
chaîne alimentaire marine.
2-Forêts
Les forêts constituent des écosystèmes complexes. Elles servent d’habitat à un grand
nombre d’espèces animales et végétales, mais remplissent de nombreuses autres fonctions, à
savoir la production d’oxygène (par la photosynthèse) indispensable à notre vie, la régulation
du cycle de l’eau, à la protection des sols et aux grands équilibres naturels et climatiques.
43
E- Comment limiter l'effet de serre ?
Lors de conférences internationales, notamment lors des Conférences des parties (COP),
les dirigeants de nombreux pays discutent du futur de la planète dans leur pays, ils doivent
ensuite trouver des compromis entre tous les acteurs de la société pour réaliser les engagements
qu’ils ont pris.
Les pouvoirs publics mettent en place des politiques et des cadres d’action pour tenir
leurs engagements et inciter les citoyens à agir. Les villes mettent par exemple en place des
dispositifs tels que des Plans de déplacements urbains. Ils permettent de faciliter les
déplacements en développant les transports collectifs, la marche et le vélo ! Les écoles lancent
des projets de développement durable et I’intègrent à l’enseignement.
Demain se prépare dès aujourd’hui ! Il n’est pas question de se remettre à vivre comme nos
grands-parents. Nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère, une ère où nous serons moins
gaspilleurs, plus respectueux de la planète.
a- GIEC
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synthèse des travaux publiés par des milliers de chercheurs dans le monde entier au
sujet du changement climatique. rapport spécial du GIEC sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de
1,5°C, communiqué de presse du GIEC, 8 octobre 2018
Voilà en quelques points, les conclusions du GIEC dans ses derniers rapports :
Dans le pire des scénarios, la hausse du niveau des mers pourrait atteindre 1,10 mètre en
2100, ce qui mettrait en péril une personne sur dix dans le monde car nous sommes de plus
en plus nombreux à vivre près des côtes.
45
● Les événements climatiques extrêmes deviennent plus intenses et plus fréquents. Cela
signifie entre autres plus de pluies diluviennes, plus de sécheresses et des ouragans plus
violents
b- COP
Une COP, ou « Conference of Parties », est une conférence réunissant chaque année les
196 pays qui ont signé la convention cadre des Nations unies sur les changements
climatiques.
La COP22 est ainsi la 22ème conférence internationale sur le climat et s'est déroulée du 7 au
18 novembre 2016 à Marrakech en présence de dirigeants du monde entier. Elle fait suite à
la COP21 de Paris, au cours de laquelle des avancées importantes ont été effectuées,
notamment l’engagement des gouvernements à maintenir l’augmentation de la
température moyenne mondiale en dessous de 2°C. La COP22 s’est ouverte sur une bonne
nouvelle : la ratification de l’Accord de Paris le 4 novembre 2016.
(la Conférence de Marrakech s'inscrit dans la continuité des sommets mondiaux organisés par
l'Organisation des Nations unies à la suite de l'adoption du Protocole de Kyoto en 1974, qui engage
les pays signataires à réduire leurs émissions totales de gaz à effet de serre à un niveau inférieur à 5%
et ce sur la période allant de 2008 à 2012).
Définir les règles de transparence, c’est-à-dire établir les différentes informations que
devront fournir les pays sur leurs efforts pour limiter leurs émissions de gaz à effet de serre.
Trouver les cent milliards de dollars par an promis par les pays riches pour aider les pays du
continent africain et les autres pays pauvres.
Inciter les pays à s’inspirer des nombreuses actions mises en place par les acteurs non-
étatiques (villes, collectivités, entreprises…).
Faire le point sur les avancées réalisées depuis un an sur les forêts, l’eau, l’industrie, la
résilience des villes, les bâtiments, l’énergie, les transports, les océans, l’agriculture et la
sécurité alimentaire.
Repenser l’agriculture, notamment avec l'initiative « Adaptation de l'Agriculture Africaine
(AAA) », regroupant 28 pays et visant à aider les agriculteurs africains à faire face aux aléas
climatiques à travers une meilleure gestion des sols, de l'eau et des risques.
a-Voilà quelques pistes évoquées pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre
● Préserver les puits de CO2, que sont les sols, les océans et les forêts, qui absorbent le CO2
en excès présent dans l’atmosphère. Cela veut dire : cesser la déforestation massive comme
en Amazonie, reboiser, gérer les forêts durablement, ne pas faire disparaître les sols vivants
en y construisant des bâtiments inutiles ou encore protéger les océans.
● Cesser de consommer des énergies fossiles.
● Développer les énergies sobres en carbone, comme les énergies renouvelables ou le
nucléaire, qui présente toutefois d’autres dangers.
● Développer les low-tech, ces technologies qui consomment moins d’énergie.
● Réduire les émissions des transports, notamment l’avion et la voiture. Encourager la
marche, le vélo et les transports en commun.
● Améliorer l’isolation des bâtiments.
● Modifier son alimentation : manger local, consommer moins de viande, diminuer le
gaspillage alimentaire.
● Développer une agriculture plus respectueuse des sols, réduire la quantité d’engrais et de
pesticides.
● Consommer moins et mieux : acheter moins d’objets électroniques, de vêtements,
apprendre à les réparer. S’interroger sur la provenance de nos achats et privilégier le local si
possible, en raison de l’impact du commerce sur le climat.
● Réduire les déchets, mieux les trier et les recycler.
Figure 42 : Émissions de gaz à effet de serre entre 2018 et 2030 avec diminution de
6,5 % an
47
b- S’organiser pour mieux anticiper
Limiter nos rejets de gaz à effet de serre ne suffit plus : les impacts du changement
climatique sont déjà là. Comment s’adapter au mieux face à ces bouleversements ?
Tempêtes, inondations, épisodes de sécheresse, montée des eaux, vagues de chaleur,
incendies… Nous devons apprendre à anticiper des événements climatiques extrêmes dont
la fréquence et la violence vont augmenter tout au long du XXIème siècle ! Pour y faire face,
nous devons nous adapter de manière très rapide et en innovant. C’est un véritable défi dont
nous sommes tous acteurs !
Pour limiter les risques de canicules en zone urbaine de nombreuses villes dans le
monde ont entamé leur adaptation : plan de relance pour la rénovation énergétique des
bâtiments publics, choix des matériaux pour construire la ville et améliorer l’isolation des
bâtiments, choix de la forme des bâtiments et de l'organisation urbaine pour réduire
l’exposition au soleil, végétalisation de certaines zones...
Pour limiter les risques d'inondations lors d’épisodes de fortes pluies, plusieurs pays
entreprennent des travaux : amélioration de la gestion des eaux de pluie,
désartificialisation des sols pour les rendre de nouveau perméables et laisser ainsi l’eau
s’infiltrer, végétalisation..etc.
Pour limiter l'érosion du littoral et empêcher la submersion marine des zones
côtières, surtout en cas de tempêtes, certains construisent et réalisent des travaux
d'enrochement et des digues le long de leurs côtes.
Pour mieux résister aux périodes de sécheresse et aux incendies, les régions
fortement exposées étudient les quantités d’eau disponibles et les pénuries
envisageables sous différents scénarios. Cela leur permet de gérer les bassins de
retenue pour continuer à approvisionner les populations en eau.
Pour limiter la perte de biodiversité, de nombreux espaces naturels sont protégés
: parcs naturels nationaux, régionaux, marins, réserves naturelles, arrêtés de protection
de biotope, réseau Natura 2000… Pour compléter ces espaces, les trames vertes et
bleues visent à créer des corridors écologiques pour maintenir les écosystèmes.
Les professionnels sont, eux aussi, contraints d'adapter leurs activités pour tenir
compte des évolutions du climat :
Les chefs d’entreprise adaptent les conditions de travail des salariés (télétravail,
téléconférences) pour limiter leurs déplacements.
Les industriels intègrent les risques climatiques dans les chaînes d’approvisionnement.
Les agriculteurs adaptent leurs méthodes de production et le choix des espèces
cultivées pour limiter la baisse des rendements.
Les forestiers choisissent des essences mieux adaptées et plus résistantes au
changement climatique local pour préserver la flore.
Les acteurs du tourisme proposent de nouvelles activités aux touristes en raison de la
baisse de l’enneigement en montagne.
Les pouvoirs publics (l'État, les conseils régionaux, les maires…) et les décideurs économiques
(entreprises, industries...) jouent un rôle déterminant à l'échelle nationale et territoriale. Mais c’est
aussi à chaque personne de mettre en place des actions dès maintenant, à son échelle, pour
mieux vivre dans cet environnement en évolution.
V- L’empreinte carbone
L'empreinte carbone ou le contenu carbone d'une activité humaine est une mesure des
émissions de gaz à effet de serre d’origine anthropique, c'est-à-dire qui peuvent lui être
48
imputées. Elle dépend des facteurs d'émission des intrants liés à cette activité et en
particulier des facteurs d’émission associés aux sources d'énergies utilisées,
Les facteurs d’émission associés aux sources d’énergie correspondent pour l'essentiel à des
émissions de CO2. Ils s’expriment en général en grammes d’équivalent CO2 par kilowatt-
heure (gCO2eq/kWh) ; ils peuvent également s’exprimer en grammes d’équivalent carbone par
kilowatt-heure.
La mesure réelle ou l'évaluation modélisée des facteurs d'émissions des différentes sources
d'énergies permettent d’établir des bilans d'émissions et par la suite d'investir dans des équipements
ou dans des procédés consommant moins de ressources de combustibles fossiles de manière à moins
affecter le climat.
Les contenus en CO2 par activité peuvent être regroupés par ensembles d’activités présentant des
caractéristiques et des finalités similaires. On parle alors de contenus en CO2 par usage (chauffage,
éclairage, transports, etc.).
Conclusion
L’effet de serre est un phénomène naturel qui est déséquilibré par les activités
humaines depuis la révolution industrielle. Les réactions de notre atmosphère sont lentes, le
réchauffement global planétaire est comme un gros bateau. Une fois lancé, il faut du temps pour
le freiner ou le faire changer de cap. La durée de vie du CO dans l’atmosphère est d’environ
2
49
100 ans. Ainsi, plus les mesures seront prises tard, plus il sera difficile de limiter le réchauffement
global de notre planète et ce dérèglement climatique.
Pour éviter que notre climat ne s’emballe, selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur
l’évolution du climat (GIEC), le réchauffement climatique devrait être contenu à +1,5°C au
maximum (d’ici 2100 par rapport à 1850). Le premier volet du sixième Rapport d’évaluation du
GIEC, publié le 9 août 2021, indique que cette limitation sera hors de portée à moins
de réductions immédiates, rapides et massives des émissions de gaz à effet de serre.
du siècle : il ne faudra plus émettre dans l’atmosphère plus de CO que ce que nous sommes
2
capables d’en retirer. Sans cela, les bouleversements et le dérèglement climatique seront
irréversibles.
Tout laisse à penser que le réchauffement climatique auquel il semble que nous assistions,
causé par une augmentation de la concentration des GES, et donc à une augmentation de
l'effet de serre, se révèlera fatal pour bon nombre d'espèces animales ou végétales et pour
les milieux naturels les plus fragiles, voire même pour les infrastructures humaines ; et
l'échéance se rapproche à une vitesse faramineuse. C'est donc bien aujourd'hui, et non
demain, que l'humanité doit réagir si elle veut préserver la diversité et la richesse de la
biosphère terrestre, et si elle ne veut pas voir disparaître, à plus ou moins long terme, ce qui
constitue un trésor à l'échelle cosmique, à savoir la vie.
Ce bouleversement n’est donc pas une fatalité. Nous pouvons sérieusement le limiter :
La sobriété énergétique
La sobriété énergétique consiste à interroger nos besoins puis agir à travers les
comportements individuels et l’organisation collective sur nos différents usages de l’énergie,
pour privilégier les plus utiles, restreindre les plus extravagants et supprimer les plus
nuisibles.
L’efficacité énergétique
L’efficacité énergétique consiste à agir sur la quantité d’énergie nécessaire pour satisfaire un
service énergétique donné.
Les énergies renouvelables
50
Figure 44: Gestes pour réduire l’intensité de
l’effet de serre de point de vue d’énergétique
Bibliographie :
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Stéphane Hallegatte, Daniel Théry Les impacts économiques futurs du
changement climatique sont-ils sous-estimés ?
Yves Fouquart 2002, Le climat de la Terre
52