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Chapitre I
GENERALITE ET DIFFERENTS TYPES DE NAPPES
1.Introduction
L’hydrogéologie est la science des eaux souterraines. Cette science étudie les
interactions entre les structures géologiques du sous-sol (nature et structures des roches, des
sols) et les eaux souterraines.
L’hydrogéologie se spécialise dans la recherche et l’exploitation des eaux souterraines à
usage domestique ou industriel et étudie comment les matériaux géologiques influencent la
circulation et la qualité des eaux souterraines.
Cette science permet aussi d’assurer le contrôle et le suivi des ressources souterraines
en eau, tant du point de vue quantitatif que qualitatif.
2.Cycle de l’eau
3. Systèmes Hydrologiques
Trois domaines d'espaces interdépendants, emboîtés, peuvent être circonscrits. Ils
identifient 3 systèmes hydrologiques, dans l'ordre de grandeur décroissant :
A. Le bassin hydrologique
Le bassin hydrologique est circonscrit par les lignes de crêtes topographiques,
délimitant le bassin versant d'un cours d'eau et de ses affluents. Il correspond donc à un
bassin. Il est admis que ses limites se superposent, au mieux, à celles du bassin
hydrogéologique. Ces conditions sont en général réalisées pour les grandes unités, de l'ordre
de quelques centaines de millier de km².
B. Le bassin hydrogéologique ou des eaux souterraines
Le bassin hydrogéologique est la fraction de l'espace du bassin hydrologique située
sous la surface du sol. C'est le domaine des eaux souterraines. En général, il correspond à un
bassin sédimentaire. Ses limites sont imposées par la structure hydrogéologique.
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Cours d’Hydrogéologie
C. L'aquifère avec sa nappe d'eau souterraine
L'aquifère, identifié par la géologie, est l'unité de domaine d'étude des eaux
souterraines. Le bassin hydrogéologique est constitué d'un ou de plusieurs aquifères.
Un système aquifère est donc l'ensemble d'un réservoir naturel souterrain et de l'eau qu'il
contient, ou qui le traverse.
4. Formations litho-stratigraphiques
Une formation litho-stratigraphique est constituée par un corps de terrain de nature
homogène : sable, calcaire, grès, granite, argile, gypse, etc.
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Cours d’Hydrogéologie
5.Nappe d'eau souterraine
La nappe d'eau souterraine est constituée par l'ensemble des eaux comprises dans la zone
saturée d'un aquifère dont toutes les parties sont en continuité hydraulique. Le mouvement
de l'eau est fonction des gradients d'élévation et de pression.
6.Classification des nappes aquifères
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Cours d’Hydrogéologie
Dans une nappe captive, la formation aquifère est surmontée d'une couche imperméable. Son
niveau piézométrique s'équilibre systématiquement au-dessus du toit de la formation
aquifère.
Le terme de nappe semi-captive est utilisé lorsque l'aquifère est surmonté d'une couche
de plus faible perméabilité ou semi-perméable.
Le toit ou le substratum (ou les 2) de l'aquifère sont souvent constitués par une formation
semi-perméable. Celle-ci permet, dans certaines conditions hydrodynamiques favorables
(différences de charge) des échanges d'eau (ou de pression) avec l'aquifère superposé ou
sous-jacent, appelé drainance. Ce phénomène implique un aquifère à nappe semi-captive.
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Cours d’Hydrogéologie
b)-Nappes de fissures
Dans les formations cohérentes, les nappes sont localisées dans les zones perméables et
poreuses qui n'existent que si les roches sont fissurées et altérées.
Elles sont observées dans les formations cohérentes présentant une forte fissuration et
altération. Elles sont souvent localisées sur les crêtes topographiques et présentent des
capacités de production moyennes.
On distingue:
Les nappes perchées sont généralement de faible extension et situées très au-dessus
des nappes régionales profondes dont elles sont isolées par des formations imperméables. Ce
sont des nappes de faible capacité présentant de fortes variations saisonnières du niveau
piézométrique.
Les nappes alluviales sont localisées dans des aquifères situés dans le fond des vallées.
Ils sont constitués de sédiments déposés par les rivières Ces nappes ont des perméabilités et
des porosités très variables en fonction de la granulométrie des alluvions;
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Cours d’Hydrogéologie
Chapitre II
AQUIFERE, RESERVOIR D'EAU SOUTERRAINE
1. Introduction
Pour former un aquifère la présence de 2 constituants, ou phases, est nécessaire : la
formation hydrogéologique perméable ou réservoir, et l'eau souterraine. Le terme, eau
souterraine, désigne toute l'eau contenue ou circulant dans le réservoir. La fraction mobile
est la nappe d'eau souterraine. A signaler éventuellement des gaz avec essentiellement de
l'air.
2. Caractéristiques Physico-chimiques Du Réservoir
Deux grands types de vides, pores et fissures, caractérisent respectivement le milieu poreux
et le milieu fissuré.
a. Morphologie des pores et milieu poreux
Les pores sont des vides de forme plus ou moins sphérique, de petites dimensions
(ordre de grandeur millimétrique), ménagés entre les particules solides ou grains, constituant
le réservoir. Les grains ne sont jamais jointifs. Les dimensions des vides sont étroitement
liées à celles des grains, dont la mesure est plus directement accessible. Les diamètres des
grains des roches meubles perméables s'étalent dans une gamme de 0.06 à 16 mm. Il est plus
petit, de 0.1 à 0.001 mm, soit d'ordre de grandeur micrométrique, dans les argiles, milieu dit
imperméable.
b. Interconnections des pores et milieu continu
Les pores communiquent entre eux, dans le sens de l'écoulement de l'eau souterraine,
permettant le déplacement des particules d'eau. C'est pourquoi il ne faut pas confondre
porosité et perméabilité. La porosité est la propriété du réservoir de stocker ou de libérer de
l'eau souterraine. La perméabilité est son aptitude à conduire son écoulement.
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Cours d’Hydrogéologie
Basée sur la lithologie et le (ou les) types de vides, elle est importante pour l'étude
quantitative de l'infiltration, des fonctions du réservoir et des comportements de l'aquifère.
Elle est à la base de l'établissement des colonnes, coupes et cartes hydrogéologiques.
Les deux grands types de vides permettent de distinguer deux grandes catégories de
réservoirs :
Les roches meubles ou non consolidées ;
Les roches compactes fissurées ou consolidées.
Toutefois les roches compactes présentent souvent des caractères mixtes avec coexistence
de pores et de fissures.
4. Etude granulométrique et caractéristiques du milieu poreux
L’étude granulométrique, ou granulométrie, est l’ensemble des techniques permettant de
déterminer les caractéristiques physiques, pétrographiques, et géochimiques des roches
meubles.
Une roche meuble, milieu poreux, est constituée d’un assemblage de particules solides, ou
grains.Leurs caractéristiques géométrique, leur répartition et leur disposition vont
déterminer le type de réservoir. L’analyse granulométrique a pour but la mesure des
diamètres des grains par des paramètres granulométriques.
Intérêt de l’analyse granulométrique C’est une opération importante qui permet :
D’accéder aux caractéristiques des vides par celles des grains ;
De classer quantitativement les roches meubles et de dresser des cartes, trame de la
distribution spatiale des paramètres hydrodynamiques ;
De calculer les paramètres granulométriques ;
De procéder à l’équipement technique des puits et sondages : calcul de l’ouverture des
parties captantes (crépines), calibrage du gravier des massifs filtrants.
4.1. Phases et classification granulométriques
Les dimensions des grains des roches meubles s’étalent dans une gamme, en général continue.
L’analyse granulométrique a pour but le tri, par des tamis standards, des grains en
fourchettes de diamètres conventionnels. Une première opération est dons le classement des
grains en gammes de diamètres déterminés. C’est-à-dire l’établissement d’une classification
granulométrique.
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Cours d’Hydrogéologie
Le couple de données concernant une phase granulométrique, diamètre et poids, obtenu par
tamisage, est porté sur le graphique :
En abscisses logarithmiques les diamètres des grains, en mm, déterminés par les
dimensions des mailles des tamis ;
En ordonnée linéaire les poids cumulés, en grammes, exprimés en pourcentage du poids
de l’échantillon étudié.
Le graphique obtenu est la courbe granulométrique cumulative. Le sédiment est représenté
par le secteur du diagramme positionné sous la courbe. La courbe cumulative permet de
calculer 2 paramètres granulométriques principaux : le diamètre caractéristique, dx et le
coefficient d’uniformité, U. Le diamètre caractéristique, dx est mesuré par la valeur lue
abscisse, correspondant à un pourcentage en poids cumulé. Le plus utilisé est le diamètre
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Cours d’Hydrogéologie
efficace d10, obtenu par la valeur 10%. Cette valeur a été fixée conventionnellement en
considérant que les grains fins, entraînés par l’eau en mouvement obstruent les pores
réduisant ainsi leurs dimensions.
Le coefficient d’uniformité, U (sans dimension), attribue une valeur numérique à la
pente de la courbe. Il est calculé par le rapport suivant :
Par convention, si U est compris entre 1 et 2, la granulométrie est dite uniforme. S’il
est supérieur à 2, elle est variée.
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Cours d’Hydrogéologie
Chapitre III
CARACTERISTIQUES HYDRODYNAMIQUE DES AQUIFERES
1. Porosité totale :
La porosité totale est le rapport des volumes des vides ou des pores avec le volume total
de l’échantillon, elle est donnée en %.
Vv
n
Vt
Un sol à l’état naturel se compose de grains de différentes dimensions. Les fines se logent
donc dans les interstices laissés entre les éléments de forte granulométrie ce qui permet une
diminution de la porosité. Cette dernière dépend donc uniquement de l’arrangement des grains
indépendamment de leurs dimensions.
Pour mesurer cette porosité, il faut mesurer le volume des vides, ce qui revient à estimer le
volume d’eau pour un aquifère.
On distingue 2 deux catégories d’eau :
L’eau gravitaire : mobilisable par gravité, elle circule dans les aquifères et
alimente les captages et sources ;
L’eau de rétention ou eau capillaire : non mobilisable, sauf par étuvage, elle est
retenue sur la surface des grains, le volume d'eau de rétention est noté par Vr
Toutefois, un réservoir n’est jamais dépourvu de son eau de rétention. En hydrogéologie,
on préfère donc parler de porosité efficace que de porosité totale plus théorique.
2. Porosité efficace
La porosité efficace est le rapport du volume d'eau gravitaire au volume total de la
roche saturée en eau:
Porosité efficace, ne (%) = volume eau gravitaire/ volume total.
Ve
ne
Vt
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Cours d’Hydrogéologie
3.Porosité de drainage
La porosité de drainage donnée en ( n d ) appelée aussi porosité d'aération ou porosité utile
est la partie de la porosité rendue accessible à l'air par le rabattement d'une nappe. Elle es
donnée en 0 0
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Cours d’Hydrogéologie
4. Surface spécifique des grains ou des fissures
La surface spécifique d'un milieu poreux ou fissuré est le rapport de la surface totale des
grains ou des parois des fissures, soit à l'unité de volume d'échantillon (surface volumique),
soit à l'unité de masse (surface massique) du solide. C'est le facteur principal des actions
physico-chimiques d'interface eau/roche (phénomènes d'adsorption). Elle croit fortement
lorsque le diamètre des grains ou la densité des fissures diminuent.
A0= S / V
5. Perméabilité hydraulique
La perméabilité hydraulique indique le degré de facilité que possède un milieu poreux à
laisser écouler l'eau à travers ses interstices
6. Conductivité hydraulique
.
K g k
Où K est la conductivité hydraulique et k est la perméabilité.
K en m/s 10 1 10-1 10-2 10-3 10-4 10-5 10-6 10-7 10-8 10-9 10-10 10-11
Granulométrie
homogène Gravier Pur Sable Pur Sable Très Fin Limons Argile
Granulométrie gravier gros et gravier et
variée moy sable sable et limons argileux
degrés de
Très Bonne - Bonne Mauvaise Nulle
perméabilité
Type de formation Perméable Semi-perméable Imperméable
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Cours d’Hydrogéologie
1 n 1 1 n Hi
K eq KiHi
H 1
K eq H 1 K i
Coefficient de perméabilité équivalent en terrain stratifié.
Exemple-1
Calculer :
KH (équivalent), Kv (équivalent)
8. Transmissivité
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Cours d’Hydrogéologie
9.Coefficient d'emmagasinement
Dans le cas des nappes captives, S est égale au produit de l'emmagasinement spécifique
S S et de l'épaisseur de l'aquifère e.
S SS .e
Où l'emmagasinement spécifique représente le volume d'eau que peut produire une unité de
volume d'aquifère, lorsque soumis a un changement unitaire de la charge hydraulique.
Le coefficient d'emmagasinement spécifique peut être calculé à partir de la formule
suivante :
Ss .g.e( n)
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Cours d’Hydrogéologie
Où
n: porosité totale.
, : Compressibilité du matériau de l'aquifère et de l'eau (m 2 /N).
S s : Cœfficient l'emmagasinement spécifique ( L1 ).
e: épaisseur de l'aquifère saturé (L).
S y S e.S s
Où
S y : C'est la production spécifique (sans unité).
11.La teneur en eau volumique
Dans les milieux non saturés, nous définissons la teneur en eau volumique comme suit:
La teneur en eau d’un sol varie entre une valeur minimale (la teneur en eau résiduelle, r ), et
une valeur maximale (la teneur en eau à saturation, s ). Ce dernier est en principe égal à la
porosité, toutefois, dans les conditions naturelles, un sol ne parvient jamais à la saturation
totale, car il reste toujours de l’air piégé.
12.Charge hydraulique
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Cours d’Hydrogéologie
13.Gradient hydraulique
Dans la pratique, le gradient hydraulique est calculé sur le terrain à l'aide des niveaux
piézométriques mesurés dans deux ouvrages d'observation, alignés sur une ligne de courant
.l'un amont H1, l'autre aval H2, séparés d'une distance L
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Cours d’Hydrogéologie
Chapitre IV
L’ECOULEMENT D’EAU SOUTERRAINE
1. Introduction
2.Types d’écoulement
L’écoulement d’un fluide peut être laminaire ou turbulent. Dans un écoulement laminaire,
chaque particule du fluide se déplace en formant des lames ou couches entre lesquelles il n’y a
pas de mélange. Par contre, dans le cas de l’écoulement turbulent, les particules se déplacent
en formant des tourbillons de tailles différentes accompagnés d’un mélange ou brassage
intensif des particules fluides.
2.2.Ecoulement uniforme
Si, en un point donné du milieu, la vitesse d’écoulement reste constante à tout instant,
c'est-à-dire que l’accélération est nulle, l’écoulement est dit permanent. La vitesse ne dépend
pas du temps mais peut varier d’un point à l’autre dans l’espace. Si la charge hydraulique ne
change pas dans le temps, l’écoulement naturel est nécessairement permanent. Par contre, cet
équilibre peut être rompu par des facteurs naturels ou artificiels, comme le pompage dans les
puits. Ces conditions de non équilibre induisent alors un écoulement transitoire, où la vitesse
d’écoulement en un point donné change en valeur et/ ou en direction dans le temps.
3.Zonalité sol/eau
L'étude de l'aquifère a nappe libre montre la présence de haut en bas, de deux zones,
caractérisées par la teneur en eau du réservoir :
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Cours d’Hydrogéologie
3.2. Zone saturée
Elle est caractérisée par le complexe réservoir /eau de rétention /eau gravitaire. Les
deux types d'eau de rétention et eau gravitaire y sont présents. C'est le domaine de l'eau
gravitaire et de la nappe d'eau souterraine. Sa limite supérieure est la surface de la nappe.
Q = K.A.i
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Cours d’Hydrogéologie
La perméabilité est l'aptitude d'un réservoir à se laisser traverser par l'eau, sous l'effet
d'un gradient hydraulique. Elle exprime la résistance du milieu à l'écoulement de l'eau qui le
traverse. Le coefficient de perméabilité est le volume d'eau gravitaire en m3 traversant en
une seconde, sous l'effet d'une section en m² orthogonale à la direction de l'écoulement, à la
température de 20°C
Exemple-2
Les nappes phréatiques (ou nappes de surface), à cause de leurs présences très proches de la
surface de la terre (une profondeur inférieure à 50 mètres), sont généralement
caractérisées par une eau à la pression atmosphérique : l'eau est en contact avec
l'atmosphère à travers les grains des couches supérieures perméables (généralement
sableuses).
L'exploitation de ces nappes se fait généralement à l'aide de puits: ouvrages de 3 à 5 mètres
de diamètre et de profondeur allant jusqu'à 30 mètres. Quand un débit d'eau Q est pompé à
partir d'une nappe phréatique, au bout d'un certain temps, un régime d'équilibre va s'établir
entre la nappe et le puits qui va se traduire par un abaissement de la hauteur d'eau dans le
puits jusqu'à une valeur h inférieure à la hauteur initiale H. La différence (H-h), désignée par
s, prend le nom de rabattement de la nappe.
Ce rabattement dépend du débit pompé, du rayon du puits, de l'épaisseur et la perméabilité
de la nappe.
La formule de Dupuit nous donne une relation entre toutes ces grandeurs :
Dans laquelle Q est le débit pompé (en m3/s), K est la perméabilité de la nappe (en m/s), H et
h sont les hauteurs d'eau dans la nappe avant et après pompage respectivement (en m), r est
le rayon du puits (en m), R est le rayon d'action du puits (c'est la distance entre l'axe du puits
et le point où l'influence du pompage ne se fera pas sentir, en m) et s est le rabattement (en
m).
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Cours d’Hydrogéologie
Les nappes profondes (ou captives), à cause de leur grande profondeur (allant jusqu'à 2500
mètres), sont généralement caractérisées par une eau à une pression supérieure à la pression
atmosphérique. Ainsi, l'eau de ces nappes peut éventuellement jaillir toute seule et atteindre
le niveau du sol sans aucun pompage.
L'exploitation de ces nappes se fait généralement à l'aide de forages tubés de faible
diamètre: 9"5/8 et 13"3/8 (soit environ de 25 et 34 centimètres).
Les forages sont entièrement exécutés à partir de la surface par des foreuses : par
percussion (battage) ou rotation, à sec ou avec injection de l'eau ou de la boue pour faciliter
le forage.
Dans une nappe captive, le rabattement s est défini comme étant l'abaissement de la pression
d'une valeur initiale H à une pression inférieure h.
Dans laquelle e est l'épaisseur de la nappe (en m). Notons que, pour les nappes captives, le
produit de la perméabilité K par l'épaisseur e s'appelle la transmissivité : T = K.e (en m2/s).
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Cours d’Hydrogéologie
Chapitre V
CARTOGRAPHIE DE L'AQUIFERE
1. Introduction
: Trias
TEBESSA
n
nie
ro
Tu
Bekkaria
Bouroumane
C. Cartes piézométriques
Les cartes piézométriques représentent à une date donnée, la distribution spatiale des
charges et des potentiels hydrauliques. Elles figurent également les conditions aux limites
hydrodynamiques.
Elles sont les documents de base de l'analyse et de la schématisation des fonctions
capacitives et conductrices du réservoir, et du comportement hydrodynamique de l'aquifère.
C'est la synthèse la plus importante d'une étude hydrogéologique.
Un exemple de carte piézométrique simplifiée :
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Cours d’Hydrogéologie
Elle dépend de la précision et de la densité des mesures, des valeurs du gradient hydraulique,
et de l'échelle de la carte. En général, elle est de l'ordre du mètre (0.5, 1 ou 2m) pour les
cartes à 1/1000 et 1/20000 ; de 5 ou 10m pour celles à 1/50000 et 1/100000.
Tracé des courbes hydroisohypses :
Il est effectué par différentes méthodes d'interpolation, adaptés à la précision et à la
densité des données disponibles.
o L'interpolation approximative est effectuée par une méthode visuelle. Dans la
plupart des cas, cette méthode donne des résultats satisfaisant mais elle doit
être utilisée avec prudence.
o La méthode d'interpolation du triangle se réalise en groupant par 3 les données.
Les côtés du triangle sont tracés et divisés en segments proportionnels. Les
courbes hydroisohypses sont obtenues en joignant, par des segments de droite,
les points d'égal niveau. Cette méthode donne d'excellents résultats lorsque les
points de mesure sont suffisants.
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Cours d’Hydrogéologie
Chapitre VI
LES ESSAIS DE POMPAGE
1- Généralités :
Les expérimentations par pompage à débit constant sur les puits et forages s’effectuées par
les essais de débit (les pompages d’essai) qui consiste à mesurer l’accroissement du
rabattement des niveaux piézométriques en relation avec le temps de pompage et leur
remontée après arrêt de pompage.
Les interprétations sont données par résolution graphique des équations de l’hydrodynamique
souterraine en régime transitoire (non permanent).
Les essais de pompage sont des tests portant sur les modifications hydrodynamiques du
complexe formé de l’ouvrage d’exploitation (forage, puits) et le milieu aquifère enregistrées
après provocation par pompage à un débit donné.
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Cours d’Hydrogéologie
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Cours d’Hydrogéologie
Les deux parties se lient par le point A correspondant au débit critique Qc.
Le débit maximal d’exploitation est fixé légèrement inférieur au débit critique.
Si aucune rupture de pente de la courbe s = f(Q) n’apparaît clairement, le débit maximal est
fixé en fonction du rabattement maximal admissible, soit 1 m au dessus des crépines.
La résolution de l’équation de Jacob donne :
Q = [(B2 + 4.B.s)0,5 –B] /(2.B)
En introduisant le rabattement maximal admissible à la place de Δ pour obtenir la valeur du
débit maximal.
c- Estimation des coefficients de perte de charge :
En reportant les valeurs des couples (si/Qi, Qi) : (rabattements spécifiques, débits), en
plaçant les valeurs de rabattements spécifiques en ordonnées et les valeurs de débits en
abscisse ; pour tracer la courbe du rabattement spécifique en fonction du débit s/Q = f(Q).
Par comparaison avec l’équation de Jacob, nous obtenons :
s/Q = C.Q + B
Cette courbe est toujours une droite.
Avec C : la pente de la droite.
Et B : l’ordonnée à l’origine de la courbe (la droite)
Cette courbe peut prendre trois formes :
- une droite passant par l’origine (droite n°1 sur la figure) : B est nul ; traduisant un régime
turbulent et des pertes de charge turbulentes (quadratiques) résultant principalement de
l’écoulement dans l’ouvrage. Dans cas :
s/Q = C.Q → s = C.Q2
Et les pertes de charges laminaires sont négligeables.
- une droite verticale (droite n°3 sur la figure) : C est nul ; traduisant un régime laminaire, et
des pertes de charge laminaires résultant principalement de l’écoulement dans l’aquifère.
Dans ce cas :
s/Q = B → s = B.Q
Et les pertes de charge turbulentes sont négligeables.
- une droite recoupant l’axe des coordonnées ; dans ce cas, la perte de charge résulte de
l’écoulement dans l’ouvrage et dans l’aquifère.
Une première évaluation des pertes de charge et de l’état de l’ouvrage est donnée par
Detay (1993):
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Cours d’Hydrogéologie
EXERCICE :
Soit les mesures données par le tableau suivant, effectuées pendant un essai de pompage par
paliers de courte durée :
On demande de :
1- tracer la courbe s = f (Q)
2- déterminer la valeur de débit critique Qc.
3- déterminer le rabattement critique sc.
4- tracer la courbe s /Q = f (Q).
5- déduire les coefficients de perte de charge A et B et donner l’équation donnant la perte de
charge.
6- que peut-t-on dire concernant l’état de l’ouvrage.
7- donner la valeur de débit max à pomper si le rabattement maximal admissible est 4,5 m.
SOLUTION :
1- la courbe s = f (Q) :
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Cours d’Hydrogéologie
4- la courbe s/Q = f (Q) :
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