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HYDROGEOLOGIE

CARACTERISTIQUES
HYDRODYNAMIQUES
DES AQUIFERES

Chargé de Cours: Dr. BARRY Sally – Bakary


MSc. and Ph. D of Sciences Degree in
Petroleum Geosciences
ESSAI DE POMPAGE
I - Introduction: Définition Pompage essai
II - Rappels Hydrogéologie
III - Notions Aquifères
IV - Charge Hydraulique
V - gradient Hydraulique
VI - Porosité
VII - Perméabilité
VIII- Loi de Darcy
IX - Homogénéité et Anisotropie
X - Transmissivité
XI - Coefficient Emmagasinement
XII-Diffusivité
XIII - Dispersion
ESSAI DE POMPAGE
Définition Pompage Essai
Les essais de pompage sont réalisés lors des études
hydrogéologiques

• Ces essais sont fréquemment mis en œuvre dans le cas


de réalisation d’ouvrages pour connaître avec
précision les propriétés hydrodynamiques de la nappe,
et de définir les besoins de pompage.
• Ils permettent entre autres d'estimer le rayon d'action
du pompage, de calculer le coefficient de perméabilité
horizontal des terrains lorsque l'épaisseur de la couche
aquifère est connue.
POMPAGE ESSAI
Lors de ce type d'essai de pompage d’essai, un
pompage est réalisé dans un puits et les variations du
niveau piézométrique, en réponse à cette sollicitation,
sont relevées dans les piézomètres d’observation situés
aux alentours de cet ouvrage.
Les données récoltées sont ensuite interprétées afin
d’estimer les paramètres hydrodynamiques de
l’aquifère:
- Transmissivité;
- Conductivité Hydraulique;
-Coefficient d’emmagasinement aux
alentours de ce puits.
Circulation d’eau au sein du réservoir, bases
d’hydrodynamique : Notion de Transmissivité.
La Transmissivité (T) en m2/s
• Elle permet d’évaluer le débit que peut capter
un forage dans un aquifère donné. c’est un
paramètre qui régit le débit d’eau s’écoulant par
unité de largeur de l’aquifère, sous l’effet du
gradient hydraulique et incluant l’épaisseur de
l’aquifère.
• Plus sa valeur est forte et plus un captage sera
productif en eau. T (m2/S) = K (m/s) × h (m)
Circulation d’eau au sein du réservoir,
bases d’hydrodynamique : Notion de Transmissivité
La productivité d’un captage dans un aquifère dépend du
coefficient de perméabilité k et de l’épaisseur e de l’aquifère.
• On définit ainsi la transmissivité :
• T égal k.e avec
k : perméabilité ;
e : épaisseur de l’aquifère.
• La transmissivité caractérise la productivité d'un captage.
C'est le produit du coefficient de perméabilité K par
l'épaisseur de la zone saturée h.
• T (m2/s) = K (m/s) . h(m)
Circulation d’eau au sein du réservoir,
bases d’hydrodynamique : Notion de Transmissivité
• La Transmissivité est le volume d’eau qui traverse
une tranche verticale de 1 m de large sur toute la
hauteur de l’aquifère sous un gradient
hydraulique unitaire pendant 1 seconde à 20°C
• Pour l’utilisation d’un forage, l’aquifère devra
satisfaire au moins 12 m³/jour pour une utilisation
domestique et 125 m³/jour pour une utilisation
industrielle, municipale ou pour l’irrigation.
Circulation d’eau au sein du réservoir, bases
d’hydrodynamique : Notion de Coefficient d’Emmagasinement
Le coefficient d’emmagasinement (S)
C'est le rapport du volume d'eau libéré ou emmagasiné, par
unité de surface de l'aquifère, pour une variation de charge
hydraulique correspondante.
Le coefficient d'emmagasinement est utilisé pour caractériser
plus précisément le volume d'eau exploitable, il conditionne
l'emmagasinement de l'eau souterraine mobile dans les vides
du réservoir.
Dans les nappes libres, le coefficient d'emmagasinement
correspond pratiquement au volume d'eau gravitaire saturant
la roche, donc à la porosité efficace.
Pour les nappe captive ce coefficient est extrêmement faible ;
il représente en faite le degré de compression de l'eau.
Circulation d’eau au sein du réservoir, bases
d’hydrodynamique : Notion de Coefficient d’Emmagasinement (S)

• Physiquement, on le définit comme la quantité


d’eau libérée (eau gravitaire) d’un prisme
vertical de 1 m² de base et de la hauteur de
l’aquifère sous une variation unitaire de la
charge hydraulique (Dh=2-1=1).
• S s’exprime en %
• S se mesure par des pompages d’essai.
Circulation d’eau au sein du réservoir, bases
d’hydrodynamique : Notion de Coefficient
d’Emmagasinement (S)

• Dans un aquifère libre, l’eau est libérée par


l’action des forces de gravité (drainage). Le
coefficient d’emmagasinement S est égale, en
pratique, à la porosité efficace (la porosité
résiduelle concerne l’eau de rétention).
• Les valeurs usuelles vont de 1% pour certains
limons et jusqu’à 30- 40% pour les alluvions
grossiers bien lavés.
Circulation d’eau au sein du réservoir, bases
d’hydrodynamique : Notion de Coefficient d’Emmagasinement (S)

• Dans un aquifère captif ou semi-captif, l’expulsion de


l’eau est le résultat de la compression de l’aquifère et de la
baisse du niveau statique lors du pompage provoquant une
baisse de pression, une détente élastique et une déformation
du solide libérant l’eau (actions d’élasticité de l’eau et du
solide). Les modules d’élasticité étant faibles, le volume
d’eau libéré est beaucoup plus petit, à caractéristiques égales,
que pour les nappes libres. Le coefficient d’emmagasinement
S est ici de 100 à 1 000 fois (voir 10 000 fois) plus petit. Les
valeurs usuelles se situent entre 0,1 et 0,01 %.
• Le coefficient d'emmagasinement se mesure sur le terrain au
moyen d'essais de pompage.
HYDROGEOLOGIE
POMPAGE ESSAI
But des essais
• Un pompage d'essai a deux buts principaux.
- déterminer les caractéristiques hydrauliques d'un aquifère.
C'est ce qu'on appelle souvent un "essai de nappe", car c'est avant
tout la nappe que l'on teste plutôt que la pompe ou le puits.
- obtenir des renseignements sur les caractéristiques du puits. On
peut alors déterminer le débit spécifique du puits égal au rapport du
débit sur le rabattement, pour choisir ainsi le type de pompe et
estimer le coût du pompage. Le débit spécifique est une façon de
mesurer la productivité du p. Dans ce cas, on baptise l'essai "essai
de puits", puisque l'on teste davantage le puits que la nappe.
HYDROGEOLOGIE
POMPAGE ESSAI
• Le principe d'un essai de nappe est assez simple. On
pompe à un certain débit durant un temps donné
dans le puits d'essai crépiné à travers l'aquifère. On
mesure l'influence de ce pompage sur le niveau
piézométrique dans ce puits et dans quelques
piézomètres installés au voisinage. On peut alors
calculer les caractéristiques hydrauliques de
l'aquifère en appliquant des formules appropriées
sur les rabattements mesurés dans les piézomètres,
leur distance au puits et le débit ' de pompage
HYDROGEOLOGIE
POMPAGE ESSAI
• Chapitre 1: Démarches pratiques d'exécution
des pompages d'essai.

• Chapitre 2: Mode d’exécution du Pompage


d’Essai

• Chapitre 2: formules et méthodes disponibles


pour interpréter les essais dans les
nappes simples, horizontales et de
grande extension;
HYDROGEOLOGIE
POMPAGE ESSAI

Chapitre 1: Démarches pratiques d'exécution des

pompages d'essai.
HYDROGEOLOGIE
POMPAGE ESSAI
Chapitre 1: démarches pratiques et mode d'exécution
des pompages d'essai.
• Etudes préalables 
• Choix du s i t e d'essai
• Caractéristiques du p u i t s d'essai
• Longueur de la crépine
• Choix de l a pompe.
• Refoulement de l ' e a u pompée
• Les Piézomètres( Nombre; Distance et Profondeur)
HYDROGEOLOGIE
POMPAGE ESSAI
Etudes préalables 
Avant d'exécuter des essais de nappe, i1 est nécessaire
de prendre connaissance des conditions géologiques et
hydrogéologiques. De cette façon, on peut esquisser la
géologie de l'aquifère, et déterminer par exemple sa
lithologie, son épaisseur et ses limites. Pour les limites,
i1 est important de connaître les caractéristiques et
l'épaisseur des couches formant le toit et le mur de la
nappe. La plupart des formules d'interprétation des
pompages d'essai partent de l'hypothèse
HYDROGEOLOGIE
POMPAGE ESSAI
Choix du s i t e d'essai

• Pour choisir un site, on doit respecter les points suivants:


- Les conditions hydrogéologiques ne doivent pas être strictement
locales, mais représentatives d'une plus OU moins grande partie de
la zone étudiée.
- I1 serait préférable de ne pas s'installer à proximité des voies de
chemin de fer ou des routes à grande circulation, car les vibrations
produites par le passage des véhicules lourds peuvent entrainer des
fluctuations de niveau piézométrique dans les nappes captives.
- L'eau sortie du puits doit être évacuée de telle manière qu'elle ne
retourne pas à la nappe.
- Le gradient de la surface libre ou de la surface piézométrique doit
être faible.
HYDROGEOLOGIE
POMPAGE ESSAI
Caractéristiques du p u i t s d'essai
• Une fois le site choisi, on peut commencer la
construction du puits de pompage.
• On appelle puits de pompage un puits tubé et
crépiné au niveau de l'aquifère.
• Ce puits est équipé d'une pompe permettant de
monter l'eau I la surface du sol et de l'évacuer.
HYDROGEOLOGIE
POMPAGE ESSAI
• Caractéristiques du puits d'essai
• Une fois le site choisi, on peut commencer la construction du puits de pompage. On
appelle puits de pompage un puits tubé et crépiné au niveau de l'aquifère.
• Ce puits est équipé d'une pompe permettant de monter l'eau I la surface du sol de
l'évacuer.

• Le diamètre doit satisfaire I deux nécessités: I . celle de loger la pompe, avec un


espace suffisant pour son installation et son fonctionnement. 2. celle d'assurer le
rendement hydraulique du puits.  
• La profondeur 5 prévoir se détermine généralement en examinant la coupe
lithologique dans un trou de reconnaissance, dans les puits environnant, OU encore
dans le puits lui-même, au cours de l'avancement des travaux.  
HYDROGEOLOGIE
POMPAGE ESSAI
• Longueur de la crépine

La règle générale est de crépiner 70% à 80%,


ou davantage, de l'épaisseur de l'aquifère car
on obtient ainsi 90% ou même plus du débit
maximal que fournirait la nappe si elle était
totalement crépinée. Le puits est alors dit puits
complet.
HYDROGEOLOGIE
POMPAGE ESSAI
Choix de l a pompe.
• Une fois le puits achevé, i1 faut installer la pompe d'exhaure.

• La pompe et le bloc moteur doivent pouvoir travailler sans cesse, 24 heures sur 24, 1 débit constant et durant au
moins deux jours. Cette période est même trop courte quand i1 s'agit de tester une nappe libre OU semi-libre, OU
quand on désire prendre des mesures de rabattement sur des piézomètres lointain. I1 faut alors pomper sans arrêt
durant plusieurs jours pour obtenir des rabattements mesurables D de telles distances.

• La puissance de la pompe doit permettre d'obtenir un débit suffisamment élevé pour


• créer des rabattements mesurables l des distances qui, suivant les cas, pourront
• atteindre 100 OU 200 m.
•  
• Après l'installation de la pompe, le puits doit être développé. On commence donc 1 pomper l un faible débit,
jusqu'à l'obtention d'eau claire, puis on passe B un débit plus grand, jusqu'l obtenir de nouveau de l'eau propre, et
ainsi de suite jusqu'au débit maximum, qui ne sera pas dépassé durant l'essai.

• Si l'on a d'abord pris le soin d'achever les piézomètres, le développement est un excellent moyen pour contrcler
leur réaction et leur bon fonctionnement.
•  
HYDROGEOLOGIE
POMPAGE ESSAI
Refoulement de l ' e a u pompée
• Un point qui a une certaine importance est le refoulement
de l'eau pompée; i1 faut empêcher l'eau sortie du puits de
retourner dans la nappe. Pour cela, on peut la transporter
dans une conduite d'assez gros diamètre jusqu'ä une
distance suffisante, disons 100 ou 200 m, et la laisser
s'écouler dans un canal ou dans un chenal naturel qui n'a
pas de relation avec la nappe testée.
• Mieux vaut que l'eau pompée soit refoulée en dehors des
lignes de piézomètres.
HYDROGEOLOGIE
POMPAGE ESSAI
Les piézomètres
• Le principe d'un essai de nappe est de pomper dans un puits et de mesurer effets du pompage sur les
niveaux piézométriques du voisinage. Pour cela, 1 faut implanter des piézomètres à proximité du puits; en
que1 nombre et à quelle distance va t- on les placer? C'est une décision que l'on doit prendre si le puits
achevé. 
Nombre de piézomètres
• La question du nombre de piézomètres ne dépend pas seulement de la quantité et de la qualité des
renseignements désirés, mais aussi des crédits disponibles pour l'essai. Dans le chapitre suivant, on verra
que les résultats obtenus l l'aide des mesures de rabattement dans un seul piézomètre permettent souvent de
calculer la valeur moyenne de la perméabilité, de la transmissivité et du coefficient d'emmagasinement de
l'aquifère.

• Par conséquent, quand les conditions le permettent, i1 est toujours intéressant de disposer de nombreux
piézomètres, et un nombre minimal de trois est 5 conseillers.
•  
HYDROGEOLOGIE
POMPAGE ESSAI
• Distance des piézomètres
• D'une façon générale, les piézomètres ne doivent être plac6s ni trop près, ni trop loin du puits oÙ l'on pompe. Cet
axiome est vague, et merite quelques précisions.
• Donc, pour implanter des piézomètres, on doit songer aux points suivants:
•  
• La catégorie de la nappe
• Dans les nappes captives, la baisse de niveau piézométrique due au pompage se propage rapidement, car la
libération de l'eau emmagasinée provient de la décompression de la roche et du fluide. On peut alors mesurer les
effets du pompage jusqu'à de grandes distances, par exemple B plusieurs centaines de mètres du puits d'essai.
• Par contre, dans les nappes libres, la propagation de l'onde de pompage est assez lente. En effet, la majeure partie
de l'eau provient du dénoyage de la tranche supérieure de la nappe lors de l'abaissement de la surface libre, tandis
cue la décompression de la roche et du fluide ne joue qu'un faible r81e.
• Par conséquent, à moins de pomper durant plusieurs jours, la baisse du niveau piézométrique n'est mesurable que
sur une distance assez courte, n'excédant généralement pas la centaine
• de mètres.
• Les nappes semi-captives ont un comportement intermédiaire, et selon que la résistance
• hydraulique verticale de la couche semi-perméable est plus OU moins grande, elles se rapprochent d'une nappe
captive OU d'une nappe libre.
•  
HYDROGEOLOGIE
POMPAGE ESSAI
• La perméabilité
• Si la perméabilité de l'aquifère est élevge, le c6ne de rabattement Cré8 par le pompage sera
plat et étendu. Si au contraire la perméabilité est faible, le c8ne de rabattement sera de forte
pente et peu étendu. Dans le premier cas, i1 faut donc implanter les piézomètres à une distance
plus grande que dans le second.
 
• Le débit de pompage
• Si le débit de pompage est important, le c8ne de rabattement est plus étendu que s'il est faible.
I1 faut donc là encore implanter les piézomètres 1 une assez grande distance du puits si l'on
prévoit de forts débits.
 
• La longueur de la crépine
• Le choix de la distance 1 laquelle on va installer les piézomètres dépend beaucoup de la
longueur crépinée dans le puits de pompage. Si le puits est crépiné sur toute l'épaisseur de la
nappe, OU au moins à 80% de l'épaisseur, l'écoulement aux abords du puits sera horizontal.
HYDROGEOLOGIE
POMPAGE ESSAI
• Profondeur des piêzomètres

• Le problème de la profondeur des piézomètres est au


moins aussi important que celui de la distance. Si
l'aquifère est uniforme et homogène, i1 faut descendre
les piézomètres jusqu'l la côte du milieu de la crépine du
puits où se fait le pompage.
• Par exemple, si le puits est complet, crépiné entre 10 et
20 m de profondeur, la crépine des piézomètres doit être
placée à 15 m de profondeur. En général, une longueur
crépiné de 0,5 à 1 m est suffisante pour un piézomètre.
HYDROGEOLOGIE
POMPAGE ESSAI
• Construction
• On obtient des mesures plus rapides et plus précises de niveau d'eau quand le
diamètre du piézomètre est faible. Sinon, dans le cas d'un diamètre important, le
volume d'eau contenue dans le piézomètre risque de le faire réagir avec un certain
retard. Si l'on mesure les hauteurs d'eau 1 la main, le diamètre n'a pas besoin
d'excéder 5 cm. Par contre, avec un procédé d'enregistrement automatique des
mesures, i1 faut un tubage plus gros.

• Dans les aquifères non uniformes où l'on trouve des couches argileuses, le diamètre
du forage doit être assez gros pour permettre de placer au moins deux piézomètres à
différents niveaux. Dans ce cas particulier, i1 faut colmater avec soin le trou en face
des couches argileuses afin d'éviter, le long du tubage, les communications entre les
nappes. I1 n'est pas vraiment indispensable de connaître le niveau de l'eau du puits par
rapport au niveau de la mer. Cependant, i1 est recommandé d'effectuer toutes les
mesures par rapport 1 un niveau de référence.
• Une fois les piézomètres achevés, i1 s'avère souvent utile de les nettoyer en pompant
jusqu'à l'eau claire, afin de les débarrasser des particules argileuses
HYDROGEOLOGIE
POMPAGE ESSAI
Chapitre 2: Mode d’exécution du Pompage d’Essai
Mesure des niveaux d'eau
Mesure du débit de pompage
Durée du pompage d'essai
Interpretation des données
Mise en forme des données
Appl i c a t i o n des méthodes d ' i n t e r p r e t a t i o n
Rédaction du rapport
Conservation des données
 
HYDROGEOLOGIE
POMPAGE ESSAI
Il y a deux sortes de mesures à prendre durant un
pompage d'essai:

- Les mesures de niveau d'eau;


- Les mesures de débit.

Théoriquement, un pompage d'essai ne doit pas


démarrer avant que l'on connaisse les variations
naturelles de la nappe, à long ou court terme.
HYDROGEOLOGIE
POMPAGE ESSAI
• Mesure des niveaux d'eau
• Le travail principal, au cours d'un pompage d'essai, est la
mesure de la profondeur de l'eau dans tous les piézomètres
et dans le puits oÙ l'on pompe. Ces mesures doivent être
effectuées à maintes reprises, et de façon aussi parfaite que
possible. Come les niveaux d'eau s'abaissen rapidement
durant les premières heures de pompage, les lectures
doivent Ztre faites 1 brefs intervalles, puis de plus en plus
espacées au fur et 1 mesure que le temps passe. Le Tableau
2 donne une indication des intervalles de temps pour les
mesures dans le puits d'essai
HYDROGEOLOGIE
POMPAGE ESSAI
• Mesure du débit de pompage
• Une des opérations à effectuer durant l'essai de la nappe est la
mesure du débit de pompage. Il est préférable que ce débit
reste constant, car on évitera ainsi des calculs compliqués.
• Le débit de pompage doit Qtre mesur6 avec soin et à
intervalles réguliers. Pour cela, on peut utiliser:
• - un compteur de la capacité voulue.
• - un débitmètre Parshal.
• - une cuve: C'est une méthode simple et précise. Elle
consiste ) mesurer le temps de remplissage d'une cuve de
dimensions connues, come par exemple un bidon d'huile.
Durée du pompage d'essai
• Il est difficile de répondre à la question de la
durée d'un essai continu, car elle dépend du
type de nappe à tester et du degré de
précision recherche dans les propriétés
hydrauliques
Interpretation des données
Après le pompage d'essai, on est en possession de toutes les informations telles que
le débit du puits, le rabattement dans tous les piézomètres et dans le puits, l'allure
générale du niveau piézométrique etc. On doit alors passer 2 l'analyse des
résultats. Cette analyse comprend:
- la mise en graphique des données
- la correction des rabattements dans le cas des mouvements régionaux de la
nappe qui ne sont pas dus au pompage, OU des variations atmosphériques s'il y a lieu
- la détermination de la catégorie de l'aquifère où s'est déroulé l'essai.
Mise en forme des données
Appl i c a t i o n des méthodes d ' i n t e r p r e t a t i o n
Redaction du rapport
Conservation des données
 
HYDROGEOLOGIE
POMPAGE ESSAI

Chapitre 2: formules et méthodes disponibles


pour interpréter les essais dans les nappes
simples, horizontales et de grande extension;
Circulation d’eau au sein du réservoir,
POMPAGE ESSAI
Objectif 
Une étude de nappe consiste à déterminer :
- son Mode d’Alimentation ;
- ses Conditions aux Limites ;
- sa Porosité ;
- sa Transmissivité (Perméabilité et hauteur de
l’aquifère) ;
- son Coefficient d’Emmagasinement.
 
Circulation d’eau au sein du réservoir,
POMPAGE ESSAI
ESSAI DE NAPPE
• On obtient ces renseignements par l’interprétation de
pompages d’essais (ou essais d’eau) réalisés sur
site.
La détermination de la perméabilité (transitivité)
et/ou du coefficient d’emmagasinement de
l’aquifère, utile pour la modélisation de son
fonctionnement, se fait généralement en utilisant les
équations de DUPUIT pour les pompages en régime
permanents
Circulation d’eau au sein du réservoir,
POMPAGE ESSAI
• ou de THEIS-JACOB pour les pompages en régime transitoire.
D’autres méthodes existent, on les retrouve dans les logiciels
d’interprétation semi-automatique d’essais de pompage comme le
logiciel ISAPE du BRGM.

ESSAI DE PUIT
• Pour l’exploitation des forages de captage, des essais de puits
sont également pratiqués afin d’apprécier les ressources en eau et
les effets du pompage. Il s’agit de pompages par paliers de débits
de courte durée avec mesure du niveau d’eau dans le puits destiné
à déterminer les caractéristiques du complexe
aquifère/ouvrage.
Circulation d’eau au sein du réservoir,
POMPAGE ESSAI
Hypothèses sur les propriétés des nappes
sollicitées par pompage 
Un aquifère (libre, semi-captif ou artésien) est
assimilé à un milieu homogène et isotrope. Pour
faciliter l’interprétation d’essais de pompage, il
est admis quelques simplifications et hypothèses
supplémentaires :

.  
Circulation d’eau au sein du réservoir,
POMPAGE ESSAI
l’aquifère est idéalement simple, c’est-à-dire :
• homogène et isotrope ;
• horizontal ;
• d’extension latérale infinie ;
• initialement au repos ;
• d’épaisseur constante ;
• captée sur toute sa hauteur ;
• l’eau est relâchée instantanément lors d’une baisse du niveau
piézométrique.
 
les conditions de pompage sont idéales, c’est-à-dire :
• écoulement laminaire ;
• pas de perturbation autour de la crépine.
Circulation d’eau au sein du réservoir,
POMPAGE ESSAI
Essai de pompage en écoulement permanent 
• L’écoulement permanent est un régime
d’équilibre obtenu après une longue période de
pompage lorsque la réalimentation de la nappe
équivaut au débit d’extraction de l’eau. A un
débit de pompage constant correspond une
stabilisation du rabattement et du cône de
dépression.
Circulation d’eau au sein du réservoir,
POMPAGE ESSAI
Essais de pompage en Régime transitoire 
• Les pompages d’essai en régime transitoire permettent de déterminer
les caractéristiques hydrodynamiques de l’aquifère, transmissivité,
coefficient d’emmagasinement et son débit d’exploitation optimal.
• Tant que le débit de réalimentation n’est pas égal au débit d’exhaure,
il n’y aura pas de stabilisation. Dans ce cas, l’on se trouvera en
régime transitoire
•  L’interprétation des essais en régime transitoire se fait par
intégration du volume d’eau traversant une surface donnée en
fonction du temps ou sur l’analyse des données de rabattement des
piézomètres (descente et remontée) au moyen d’expressions
hydrodynamiques établies par C.V. THEIS (1935) et ses successeurs
dont C.E. JACOB (1950)
Circulation d’eau au sein du réservoir,
POMPAGE ESSAI
Essais de pompage en Régime transitoire
Circulation d’eau au sein du réservoir,
POMPAGE ESSAI
Le pompage « longue durée » à débit constant
Il permet de tester le comportement de la nappe et de mesurer
les caractéristiques de l’aquifère - identifier la présence de limites
(limite étanche, alimentation par une rivière…) avec détermination
de la distance de cette limite au forage d’essai.

• La durée minimum de pompage est de 12 heures pour apprécier


l’impact du prélèvement dans l’environnement immédiat du
forage (Arrêté « forage » du 11/08/2003 ) En cas d’exploitation
souhaitée du forage, sont préconisés des tests d’une durée de 24 h
strict minimum ; la durée la plus communément admise est de 72
heures
POMPAGE ESSAI
Interprétation des pompages d’essais Détermination de K à partir des équations de Dupuit
POMPAGE ESSAI
Détermination de K à partir des équations de Dupuit

• Q = débit de pompage
• k = perméabilité du terrain
• H0 : épaisseur de la partie saturée
• hP = hauteur d’eau dans le puits pendant le pompage
• rP = rayon du puits
• Ra = rayon d’action (ou d’influence du cône de
dépression)
• e = épaisseur de la couche aquifère
POMPAGE ESSAI
Détermination de T et K à partir des formules de Theis et Cooper-Jacob
(ici, Cooper-Jacob)
Circulation d’eau au sein du réservoir,
POMPAGE ESSAI
ESSAI DE PUITS
• Il permet de :
- déterminer le débit à ne pas dépasser lors de
l’exploitation (débit critique) sous peine de détérioration

de l’ouvrage

- estimer la valeur du débit d’exploitation optimum


Circulation d’eau au sein du réservoir,
POMPAGE ESSAI
ESSAI DE PUITS: Objectifs
• Dans le but d’installer un ouvrage (forage) pour
l’exploitation d’une nappe, il fallait répondre sur
certaines questions :
- Quelle est la quantité d’eau qui peut être pompée ?
- à quel rythme ?
- Quelle pompe va-t-on choisir ?
- à quelle profondeur l’installer ?
Circulation d’eau au sein du réservoir,
POMPAGE ESSAI
ESSAI DE PUITS: METHODOLOGIE
Essais de pompage à paliers de débits de courte
durée :
• Il s’effectue en réalisant des paliers de débit constant
pendant une courte durée. On mesure le rabattement à
la fin de chaque palier ainsi que le débit. Chaque palier
est suivi par un arrêt d’une durée permettant la
remontée de niveau d’eau.
• Par expériences, trois paliers avec débits croissants,
dont chacun de deux heures sont suffisants.
Effet d’un pompage sur une nappe libre génère un rabattement du niveau piézométrique au droit du forage
 
influence d'un prélèvement en nappe à
proximité d'un cours d'eau
Circulation d’eau au sein du réservoir,
POMPAGE ESSAI
ESSAI DE PUIT
• La théorie de l’hydraulique des eaux souterraines
présuppose que pendant le pompage dans un forage, les
conditions de flux dans l’aquifère sont laminaires.
• Le rabattement dans le forage est directement proportionnel
au débit de pompage. Toutefois, des turbulences peuvent se
produire dans l’aquifère à proximité du forage si le pompage
se fait à un débit suffisamment élevé ; en outre, dans le dernier
trajet, lorsque l’eau passe de l’aquifère au forage et à la pompe à
travers le massif filtrant et la crépine, l’écoulement devient
presque toujours turbulent. Ceci entraîne des « pertes de charge »
dans le puits
Circulation d’eau au sein du réservoir,
POMPAGE ESSAI
ESSAI DE PUIT
Comment évaluer l’efficacité d’un forage d’eau :
• L’efficacité d’un forage d’eau peut se mesurer en termes de pertes de charge, calculées à partir
d’un pompage par paliers de débit.
 
Elles sont de deux types :
· pertes de charge linéaires liées à l’écoulement de l’eau dans l’aquifère
(nommées BQ avec Q le débit) ;
 
· pertes de charge quadratiques liées à l’écoulement de l’eau au travers du
massif filtrant et des crépines (nommées CQ² avec Q le débit).
 
En pompage, le rabattement du niveau de l’eau dans le forage se calcule ainsi :

• Rabattement (m) = BQ + CQ²


Circulation d’eau au sein du réservoir,
POMPAGE ESSAI
Notions sur les pertes de charge :
Le rabattement mesuré dans l'ouvrage à l'instant (t) est la somme de deux composantes
nommées pertes de charges, exprimées en mètre de hauteur d'eau caractérisant le
complexe aquifère/ouvrage de captage.

Ainsi le rabattement total ( s ) à l'instant (t) s'établit selon Jacob(1946) :


s=BQ + CQ2
Une perte de charge linéaire provoquée par l'écoulement laminaire dans l'aquifère au
voisinage du puits, notée BQ. Elle résulte de deux effets :
- Influence de l'aquifère. La perte de charge linéaire, imposée par les paramètres
hydrodynamiques de l'aquifère, au voisinage du puits, croît avec le temps pompage. Elle
est caractéristique de l'aquifère.
- Influence de la partie captante du puits: remaniement du réservoir, crépine et
éventuellement massif. Cette perte de charge dépend uniquement de l'ouvrage. Une perte
de charge quadratique, non linéaire, provoquée par l écoulement turbulent dans
l'ouvrage, crépine et tubage, notée CQ 2, fonction du débit pompé et de l'équipement est
constant
Circulation d’eau au sein du réservoir,
POMPAGE ESSAI
ESSAI DE PUITS
Interprétation :
a- calcul des pertes de charge :

Le rabattement mesuré dans l’ouvrage à un instant donné, est la somme de deux composantes
nommées pertes de charge caractéristiques du complexe aquifère- ouvrage.

- une perte de charge linéaire provoquée par l’écoulement laminaire dans l’aquifère au
voisinage de l’ouvrage, notée : B.Q

- une perte de charge quadratique provoquée par l’écoulement turbulent dans l’ouvrage, la
crépine et le tubage, notée : C.Q2

• Le rabattement total sera : s = B.Q + C.Q2


Circulation d’eau au sein du réservoir,
POMPAGE ESSAI
• On obtient en fin de chaque palier des couples mesurés (si,
Qi). En reportant ces valeurs sur un graphique arithmétique,
avec s en ordonnées et Q en abscisse pour obtenir finalement
la courbe du rabattement en fonction des débits s = f(Q).
Cette courbe est formée par deux partie :
• - une partie droite : correspondant à la perte de charge
linéaire, dont la perte de charge quadratique est nulle.
• - une parie courbe : correspondant à la somme de la perte de
charge linéaire et quadratique.
• Quant cette partie est convexe : la perte de charge quadratique
est importante, et quant elle est concave, elle se traduit par un
essai non valable (mesures altérés, décolmatage, amélioration
de la circulation de l’eau au voisinage immédiat de l’ouvrage).
Circulation d’eau au sein du réservoir,
POMPAGE ESSAI
Les deux partie se lient par le point A correspondant au débit
critique Qc.
Le débit maximal d’exploitation est fixé légèrement inférieur
au débit critique.
Si aucune rupture de pente de la courbe s = f(Q) n’apparaît
clairement, le débit maximal est fixé en fonction du
rabattement maximal admissible, soit 1 m au dessus des
crépines.
La résolution de l’équation de Jacob donne :
Q = [(B2 + 4.B.s)0,5 –B] /(2.B)
En introduisant le rabattement maximal admissible à la place
de Δ pour obtenir la valeur du débit maximal
Circulation d’eau au sein du réservoir,
POMPAGE ESSAI
Estimation des coefficients de perte de charge :
• En reportant les valeurs des couples (si/Qi, Qi) : (rabattements
spécifiques, débits), en plaçant les valeurs de rabattements
spécifiques en ordonnées et les valeurs de débits en abscisse ; pour
tracer la courbe du rabattement spécifique en fonction du débit s/Q =
f(Q).
Par comparaison avec l’équation de Jacob, nous obtenons :
• s/Q = C.Q + B
Cette courbe est toujours une droite.
• Avec C : la pente de la droite.
• Et B : l’ordonnée à l’origine de la courbe (la droite)
• Cette courbe peut prendre trois formes :
Circulation d’eau au sein du réservoir,
POMPAGE ESSAI
Cette courbe peut prendre trois formes :

- une droite passant par l’origine (droite n°1 sur la figure) : B est nul ; traduisant un régime
turbulent et des pertes de charge turbulentes (quadratiques) résultant principalement de
l’écoulement dans l’ouvrage. Dans cas :

s/Q = C.Q → s = C.Q2 Et les pertes de charges laminaires sont négligeables.

- une droite verticale: C est nul ; traduisant un régime laminaire, et des pertes de charge
laminaires résultant principalement de l’écoulement dans l’aquifère.
Dans ce cas : s/Q = B → s = B.Q
Et les pertes de charge turbulentes sont négligeables.

- une droite recoupant l’axe des coordonnées ; dans ce cas, la perte de charge résulte de
l’écoulement dans l’ouvrage et dans l’aquifère.
Circulation d’eau au sein du réservoir,
POMPAGE ESSAI
• Une première évaluation des pertes de charge et de l’état de
l’ouvrage est donnée par Detay (1993):

Valeur du coefficient C (m/m3/s) Etat


C < 5.10-5 Ouvrage bien développé
5.10-5 < C < 10-4 Pertes de charge importantes
10-4 < C < 4.10-4 Ouvrage colmaté
C > 4.10-4 Ouvrage irrécupérable

Débit exploitation 10 pour Cent dessous débit critique


Circulation d’eau au sein du réservoir,
POMPAGE ESSAI
Estimation de la profondeur d’installation de la
pompe :
La profondeur d’installation de la crépine de
pompe est fonction du niveau dynamique
prévisible.
Ce niveau est donnée par le rabattement induit
par le débit d’exploitation (débit max.), majoré
par des variations piézométriques annuelles (on
augmente la cote de la crépine de 2 à 3m).
Circulation d’eau au sein du réservoir,
POMPAGE ESSAI
ESSAI DE PUITS
• Rendement Forage
• Le rendement d’un forage est égal au quotient du
rabattement théorique avec le rabattement réel.
• Rabattement réel : niveau mesuré dans le puits de pompage ;
• Rabattement théorique : Valeurs obtenues graphiquement.
On mesure le rabattement sur plusieurs piézomètres et grâce
à un graphique semi-logarithmique, on prolonge la droite
jusqu’au rayon du puits . On lit ainsi le rabattement réel
•  
Circulation d’eau au sein du réservoir,
POMPAGE ESSAI
 ESSAI DE PUITS: Rendement d’un forage
Rendement d’un forage (stabilisé)  

• On peut également déterminer le rendement par


le rapport des débits spécifique réel et théorique.
• Dans ce cas, le débit spécifique peut se
déterminer par les formules empiriques
suivantes :
Détermination du rendement par rapport aux débits spécifique réel et théorique.
 
Détermination du rendement par rapport
aux débits spécifique réel et théorique.
Dans ce cas, le débit spécifique peut se déterminer par les formules empiriques suivantes :

• Nappe libre :              


• Nappe captive 
EXERCICE ESSAI DE PUIT
Soit les mesures données par le tableau suivant, effectuées pendant un essai de pompage par paliers de courte
durée :
 
N° du palier Débit pompé (m3/h) Rabattement
1 42 0,81
2 87 2,01
3 132 3,53
4 178 6,47
 On demande de :

1- Tracer la courbe s = f (Q)


2- Déterminer la valeur de débit critique Qc.
3- Déterminer le rabattement critique sc.
4- Tracer la courbe s /Q = f (Q).
5- Déduire les coefficients de perte de charge A et B et donner l’équation donnant la perte de
charge.
6- Que peut-t-on dire concernant l’état de l’ouvrage.
7- Donner la valeur de débit max à pomper si le rabattement maximal admissible est 4,5 m.
 

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