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UAG – 2013 - License 3

Initiation à l’hydrogéologie

L. DUCREUX
Hydrogéologue
BRGM Guadeloupe
Objectifs du cours

 Chapitre 1 – Notions fondamentales en hydrogéologie

 Chapitre 2 – Ressource en eau souterraine, aspect quantitatif

 Chapitre 3 – Hydrogéochimie et aspect qualitatif

PROGRAMME DES COURS :

18 avril 7h00 - 11h30 : cours hydrogéologie + TD

25 avril 7h00 à 11h30 : cours + TD

2 mai 7h00 à 11h30 : cours/TD ou sortie de terrain


Chapitre 1 – Les notions
fondamentales en hydrogéologie

Hydrogéologie (du grec hydro=eau ; géo=la terre et logos=le


discours)

Science qui étudie les processus de circulation de l’eau dans le


sous-sol et qui traite de :

 la recherche des eaux souterraines

 l’exploitation de cette ressource et sa protection

Science pluridisciplinaire faisant appel à : la géologie,


l’hydrologie, la physique, la géochimie, l’hydrochimie,
l’hydrodynamique…
Le cycle de l’eau

Le cycle de l’eau ou cycle hydrologique est une représentation des


transferts d’eau, sous différents états (liquide, solide, gazeux), entre
différents réservoirs selon un processus en boucle.

Les principaux moteurs de ces échanges, donc du cycle, sont l’énergie


solaire et la gravité.
Le cycle de l’eau

Les grandes étapes du cycle de l’eau


L’eau, une ressource inégalement
répartie
La répartition de l’eau sur terre est très inégale :

 le réservoir océanique contient à lui seul + de 97% de l’eau


 le pourcentage restant (eau douce) se partagent entre les 3 autres
réservoirs

Répartition de l’eau à l’échelle de la planète


Stockage d’eau souterraine

Qu’est-ce qu’un aquifère?

Un aquifère est une formation géologique (ou encore un corps de roche)


suffisamment poreuse et perméable pour contenir de l’eau dans les vides
de la matière.

Un aquifère est donc un réservoir (roche) contenant de l’eau (nappe)


 Aquifère = Réservoir + Eau

Ce réservoir présente 3 grandes fonctions :

1 - une fonction capacitive : il stocke et libère de l’eau ;

2 - une fonction conductrice : il permet la circulation de l’eau

3 - une fonction d’échange : des interactions physico-chimiques existent


entre l’eau et la roche.
Stockage d ’eau souterraine

Typologie des aquifères


Notion de nappe d’eau souterraine

une nappe d’eau souterraine est une est une masse d'eau contenue dans les
interstices, fissures ou fractures du sous-sol.

La nappe d’eau contenue dans l’aquifère circule et interagit avec différents


compartiments de l’environnement comme l’atmosphère, les cours d’eau.

La principale interaction avec l’atmosphère correspond à un apport d’eau à la


nappe via l’infiltration des précipitations dans le sol : on parle du phénomène
de recharge.

La zone qui se situe entre le toit de la nappe et la surface du sol, où transite


cette eau de pluie s’appelle la Zone Non Saturée (ZNS).

Des échanges peuvent aussi se produire entre les cours d’eau (eau
superficielle) et les nappes (eau souterraine).
Notion de nappe d’eau souterraine

ZNS

TOIT DE LA NAPPE
(ou surface de la
nappe)

schématisation d’un réservoir aquifère et de sa nappe


d’eau – mise en évidence des échanges entre les
différents réservoirs environnementaux
Notion de nappe d’eau souterraine

Classification des Nappes : 2 grands groupes

Les nappes libres (ou à surface libre) : la surface de la nappe (ou niveau
piézométrique fluctue librement dans la zone non saturée en eau (ZNS), en fonction
des variations d’alimentation. Elles sont en équilibre avec l’atmosphère et ne sont
pas sous pression. La recharge par les précipitations a lieu sur toute l’extension
latérale de la nappe.

Les nappes captives : limitées dans leur partie supérieure par une formation
imperméable qui provoque la mise en pression de la nappe. Le niveau
piézométrique n’est plus libre, mais contraint par la formation perméable. Lorsqu’on
réalise un forage dans une nappe captive, la surface de l’eau remonte dans le puits
pour indiquer le niveau piézométrique : la surface de la nappe captive n’équivaut
donc pas au niveau piézométrique.
Notion de nappe d’eau souterraine

Classification des Nappes : 2 grands groupes


Notion de nappe d’eau souterraine

Classification des Nappes : cas particulier

Il existe des nappes semi-captives lorsque la couche recouvrante n’est pas


complétement imperméable et permet ainsi certains échanges d’eau avec la surface
du sol par exemple.
Circulation d’eau au sein du réservoir,
bases d’hydrodynamique

Le moteur de l’écoulement de l’eau dans un réservoir aquifère est la gravité :


une différence de niveau d’eau entre deux points de la nappe permet la
circulation de l’eau du niveau d’eau le plus haut vers le niveau d’eau le plus bas.
Cette différence de niveau correspond au gradient hydraulique ou pente de la
nappe

Charge hydraulique (ici


H1 et H2)
= poids d’une colonne
d’eau au dessus d’un
niveau de référence
= côte piézométrique

Noté « i »
Circulation d’eau au sein du réservoir
Bases d’hydrodynamique

Porosité totale et porosité efficace des roches

La porosité est l'ensemble des interstices (connectés ou non) d'une roche ou


d'un autre matériau pouvant contenir des fluides (liquide ou gaz).

Porosité totale (%) =


Volume des vides / Volume total de
la roche × 100


Porosité efficace (%) =
Volume d’eau gravitaire / Volume
interaction eau - porosité d’une roche (source :
total de la roche × 100
BRGM)
Circulation d’eau au sein du réservoir,
bases d’hydrodynamique

Notion de perméabilité
Attention : on distique la perméabilité intrinsèque k (petit k) et la « perméabilité
des hydrogéologues » noté K (grand K)

La perméabilité intrinsèque k d’une roche désigne sa capacité à être traversée


par un fluide. Elle s’exprime en darcy, nom de son inventeur est correspond à
une surface en m².

En hydrogéologie, l’expression « perméabilité » exprime aussi une vitesse, en


m/s. Dans ce cas, on l’appelle « conductivité hydraulique » ou « coefficient de
perméabilité » ; c’est l’aptitude d’un réservoir à se laisser traverser par l ’eau
sous l’effet d’une charge hydraulique! K est fonction du fluide et de la
viscosité (pas petit k).
Circulation d’eau au sein du réservoir
Bases d’hydrodynamique

La perméabilité (ou conductivité hydraulique) est très variable selon la nature


de la roche et son état physique : plus les vides sont gros et connectés
(exemple des fractures), plus la perméabilité sera élevée.
Il convient de bien distinguer la perméabilité de la porosité.

Exemple : les argiles ont une porosité très


élevée mais une très faible perméabilité en
raison d’une rétention très forte de l’eau
autours des grains…

valeurs typiques de la conductivité hydraulique


(source : Freezen et Cherry, 1979)
Circulation d’eau au sein du réservoir,
bases d’hydrodynamique

Le débit
Dans les sciences de l’eau, le débit correspond à un
volume de fluide qui s’écoule par unité de temps. Il
est noté Q et peut s’exprimer en m3/s ou encore en
litre/s. Rappelons par ailleurs qu’1 m3 d’eau
équivaut à 1 000 litres

La transmissivité
La transmissivité « T » (en m²/s) permet d’évaluer le
débit que peut capter un forage dans un aquifère
donné. c’est un paramètre qui régit le débit d’eau
s’écoulant par unité de largeur de l’aquifère, sous
l’effet du gradient hydraulique et incluant
l’épaisseur de l’aquifère ; plus sa valeur est forte et
plus un captage sera productif en eau.

T (m2/S) = K (m/s) × h (m)


schéma explicatif des paramètres
hydrodynamiques « conductivité hydraulique et
la transmissivité » (source BRGM, d’après
Driscoll (1989))
Circulation d’eau au sein du réservoir,
bases d’hydrodynamique

Le coefficient d’emmagasinement
C'est le rapport du volume d'eau libéré ou emmagasiné, par unité de surface de
l'aquifère, pour une variation de charge hydraulique correspondante. Le
coefficient d'emmagasinement est utilisé pour caractériser plus précisément le
volume d'eau exploitable, il conditionne l'emmagasinement de l'eau souterraine
mobile dans les vides du réservoir. Dans les nappes libres, le coefficient
d'emmagasinement correspond pratiquement au volume d'eau gravitaire saturant
la roche, donc à la porosité efficace. Pour les nappe captive ce coefficient est
extrêmement faible ; il représente en faite le degré de compression de l'eau.

La diffusivité
Elle caractérise la vitesse de réaction d'un aquifère lors d'une perturbation
(variation de niveau de la rivière, de la nappe, pompage). Elle s'exprime par le
rapport entre la transmissivité et le coefficient d’emmagasinement.
Circulation d’eau au sein du réservoir,
bases d’hydrodynamique

Loi de Darcy

Loi régissant l'écoulement en milieu poreux et permettant de calculer le


débit Q d'eau (m³/s) pouvant s'écouler à travers un sol ou un échantillon de
matériau poreux de perméabilité K (m/s), de section A (m²), avec un gradient
hydraulique donné (i sans unité).

Q=K.A.i
Avec i = (h1-h2)/L
Conditions aux limites

Les conditions aux limites sont des


caractéristiques du milieu qui
influencent l’hydrodynamisme de la
nappe.

Limites géologiques : substratum,


toit, variations latérales de faciès,
failles

Limites hydrodynamiques :

- limite à flux imposé : flux entrant


(précipitations efficaces, rivières,
lacs), flux sortant (sources, rivières
drainantes), flux nul (limite étanche)

- limite à potentiel imposé (plans


d’eau, littoral)

- surface piézométrique
Chapitre 2 – La ressource en eau
souterraine, aspect quantitatif
Quelques chiffres clés en Guadeloupe…

localisation des captages AEP de Guadeloupe


(source : d’après cartes DSDS – SDAGE
Guadeloupe, cahier 1, modifiée)

Les différents types de captages en Guadeloupe :


pourcentages de production et de distribution (d’après
schéma de la DEAL, modifié)

57 captages dans l’archipel dont 22


correspondent à des prises d’eau en
rivières, 12 à des captages de sources,
23 à des forages, dont 7 à Marie-
Galante (données ARS, 2008)
Chapitre 2 – La ressource en eau
souterraine, aspect quantitatif

En pratique… méthodologie d’exploitation et de gestion de


la ressource
1 – Choix du site pour l’implantation de forages
 Synthèse bibliographique
 Prospections hydrogéologiques
 Prise en compte des contraintes socio-économiques

2 – Evaluation de la ressource en eau disponible


 Réalisation de l’ouvrage de reconnaissance
 Méthodologie de foration
 Pompages d’essais
 Définition d’un débit d’exploitation

3 – Implantation d’un captage d’eau souterraine


 Typologie du captage et usages de l’eau
 Mise en place de l’ouvrage, suivi de chantier, équipement
 législation

4 – Protection du captage et gestion de la ressource


 Périmètres de protection, BAC
 Surveillance quantitative
 Prise en compte des problématiques locales
Etude préalable à la mise en place d’un
forage d’eau

Synthèse bibliographique

C'est la phase de recueil des données disponibles en


géologie, hydrogéologie, hydrogéochimie,
climatologie, etc…
Sur la base des données existantes, des études
complémentaires peuvent être mises en œuvre pour
mieux appréhender les caractéristiques d’un contexte
donné.
Etude préalable à la mise en place d’un
forage d’eau

Prospections hydrogéologiques

2 contextes hydrogéologiques bien distincts en


Guadeloupe…

 Méthodologie à adapter
Etude préalable à la mise en place d’un
forage d’eau

Aquifères calcaires poreux et continus de Grande-Terre et Marie-


Galante = aquifères karstiques évolués
 mise en place nécessitant un processus lent d’érosion hydrochimique nommé
karstification :

 dissolution des roches


calcaires essentiellement par
l’action des eaux de
précipitation et leur infiltration

 apparition de nombreuses
irrégularités dans la roche :
dolines, avens (gouffres); K
très variable

 Bons aquifères

représentation conceptuelle d’un aquifère karstique (source :


Mangin, 1974)
Etude préalable à la mise en place d’un
forage d’eau

Aquifères volcaniques discontinus de la Basse-Terre et des Saintes


 mise en place mis en place dans un édifice volcanique. Ce type d’aquifère est
particulièrement complexe : hétérogénéité des réservoirs à toutes les échelles

 A grande échelle : empilement de


formations géologiques de nature variée;
fractures importantes liées soit à la
tectonique, soit à la contraction des
laves par refroidissement

 A petite échelle, très forte variabilité de


la porosité et de la perméabilité selon le
type de roches

Schématisation des modèles hydrogéologiques


hawaiien et canarien (Folio, 2001)
Etude préalable à la mise en place d’un
forage d’eau

Prospections hydrogéologiques, exemple en Guadeloupe

Aquifères calcaires Aquifères volcaniques


Bien connus Très peu connus
Recueil données disponibles Recueil données disponibles
Reconnaissances terrain Reconnaissances géologiques et
souhaitables hydrogéologiques
indispensables!

Campagnes géophysiques Campagnes géophysiques


éventuelle

Proposition de sites pour Proposition de sites pour


l’implantation de forages de l’implantation de forages de
reconnaissance reconnaissance
Etude préalable à la mise en place d’un
forage d’eau

Prise en compte des contraintes technico-socio-économiques


Au-delà de la mise en évidence d’un secteur à bon potentiel
hydrogéologique, la réalisation de forages d’eau nécessite la
prise en compte de certains critères :
 conditions d’accès, du point de vue de l’entreprise de forage de
l’exploitant
 Topographie (pente)
 profondeur des aquifères ciblés
 proximité des installations AEP : réseaux de distribution, réservoirs,
réseaux électriques
 zones de besoin en eau
 prise en compte du plan d’occupation des sols et/ou du plan local
d’urbanisme
Evaluation de la ressource ESO disponible
Réalisation d’un forage de reconnaissance Capot protecteur

vue sur la
foreuse carottage

Photos BRGM Guadeloupe, 2012 Équipement du forage


Evaluation de la ressource ESO disponible
Techniques de forage
Selon la nature des terrains géologiques, le foreur privilégie des
techniques et des outils spécifiques. Les plus courants sont :

 pour des terrains meubles (formations sableuse) ou plastiques (argiles),


emploi d’un système rotary; utilise un outil qui détruit la roche sous l’effet
de son poids et d’une rotation en continue. Emploi nécessaire d’un fluide de
foration (ex boue) permettant le refroidissement de l’outil et l’évacuation
des débris de roche (cuttings);

 pour des terrains durs (coulées de lave, des calcaires), emploi d’un système
« marteau fond de trou » basé sur la percussion d’un outil brisant la roche
et sur la poussée de l’outil lui-même; Permet la réalisation d’ouvrages
profonds (jusqu’à 300 m). Système nécessite l’injection d’air comprimé pour
l’évacuation des cuttings.
Evaluation de la ressource ESO disponible
Techniques de forages

A) descriptif du système
rotary
B) descriptif du système
marteau fond de trou
(source : ACF- Le forage)
Evaluation de la ressource ESO disponible
Rapports techniques de forage

 réalisation de la coupe géologique

 relevé des arrivées d’eau

 signalisation de la profondeur/côte
piézométrique de la nappe atteinte
après stabilisation

 Caractéristique, en coupe, de
l’équipement du forage (position des
crépines)

 …
Evaluation de la ressource ESO disponible
Le pompage d’essai
Réalisation d’un pompage longue durée dans un forage (ou puits) afin
d’observer les variations du niveau piézométrique de la nappe d’eau, en
réponse à cette sollicitation, dans des piézomètres d’observation situés
aux alentours de cet ouvrage.

objectifs principaux :
 estimer les paramètres hydrodynamiques de l’aquifère (transmissivité,
conductivité hydraulique et coefficient d’emmagasinement) aux alentours de
l’ouvrage

 connaitre les capacités de production du forage (autrement dit, le potentiel


d’exploitation de l’aquifère au droit du forage)

 déterminer le débit optimum que peut fournir l’ouvrage

 évaluer l’influence du futur prélèvement sur les ouvrages voisins


Evaluation de la ressource ESO disponible
Le pompage d’essai

Effet d’un pompage sur une nappe libre,

 génère un rabattement du niveau


piézométrique au droit du forage
Exemple d’une fiche de suivi d’un essai de pompage
Evaluation de la ressource ESO disponible
Le pompage « longue durée » à débit constant

Il permet de :
Niveau
Pompage
- tester le comportement de la nappe et de
mesurer les caractéristiques de
Puits
Temps l’aquifère
Niveau
dt - identifier la présence de limites (limite
étanche, alimentation par une rivière…)
avec détermination de la distance de cette
Piézomètre Temps limite au forage d’essai.

La durée minimum de pompage est de 12 heures pour apprécier l’impact du


prélèvement dans l’environnement
SERVICE EAU / RMD - Ph. Weng immédiat du forage (Arrêté « forage » du
11/08/2003 )

En cas d’exploitation souhaitée du forage, sont préconisés des tests d’une


durée de 24 h strict minimum ; la durée la plus communément admise est de 72
heures
Evaluation de la ressource ESO disponible
Le pompage « par paliers » à débit croissant

Il permet de :

- déterminer le débit à ne pas


dépasser lors de l’exploitation
(débit critique) sous peine de
détérioration de l’ouvrage

- estimer la valeur du débit


d’exploitation optimum

Les tests consistent en 3 à 5 pompages à débit croissant et de durée constante


(1 à 2 h) espacés d’un temps d’arrêt au moins équivalent permettant à la nappe
de retrouver son niveau d’équilibre
Evaluation de la ressource ESO disponible
Interprétation des pompages d’essais
Détermination de K à partir des équations de Dupuit
Q = débit de pompage
k = perméabilité du terrain
H0 : épaisseur de la partie saturée
hP = hauteur d’eau dans le puits
pendant le pompage
rP = rayon du puits
Ra = rayon d’action (ou d’influence du
cône de dépression)
e = épaisseur de la couche aquifère.

Détermination de T et K à partir des formules de Theis et Cooper-Jacob (ici,


Cooper-Jacob)
Implantation d’un captage d’eau souterraine
Types d’ouvrage et usages de l’eau en Guadeloupe
Les captages d’eau souterraine sont de 2 types :
- Sources captées (Basse-Terre)
- Forages d’eau (Grande-Terre et Marie-Galante)

Remarque : les prises d’eau en rivières sont des captages d’eau superficielle

A ) station de captage du puits Pelletan (Petit-Louis)


B) captage de la source, Belle-Terre (Gourbeyre), source : BRGM

Les usages courants : alimentation en Eau Potable (AEP), irrigation pour


l’agriculture, industrie (géothermie incluse), thermalisme
Implantation d’un captage d’eau souterraine

Réalisation du captage d’eau

Exécution des travaux de forage si :

- potentiel hydrogéologique de l’aquifère avéré (cf. forage de reconnaissance)


- zone favorable à l’exploitation (pas de pollutions notoires ou respect des
distances préconisées entre l’ouvrage et la source de contamination)
- absence d’interdiction ou prise en compte des restrictions inscrites dans les PPR,
PLU, SDAGE…
- prise en compte des contraintes socio-économiques
- faisabilité technique au sens large

 la méthodologie de foration et l’équipement de l’ouvrage sont sensiblement


identiques aux descriptions données pour le « forage de reconnaissance ».
Implantation d’un captage d’eau souterraine

Législation

Code minier : Les forages supérieurs à dix mètres relèvent de l’article 131 du code
minier et sont soumis à déclaration

Loi sur l’eau du 03/01/92 : Tous les forages relèvent de la rubrique 1.1.1.0 au titre de
la loi sur l’eau selon le code de l’environnement, sauf les forages domestiques
(article spécifique)

Forage Alimentation en Eau Potable (AEP) : Mise en place d’une déclaration d’utilité
publique par l’Agence Régionale de Santé (ARS) avec les différentes protections
définies autour d’un forage AEP, dans lequel certaines activités sont interdites afin
de préserver la qualité de l’eau distribuée contre les pollutions accidentelles
(Périmètres de protection)

Qualité de l’eau destinée à la consommation humaine : Arrêté Ministériel du 11


janvier 2007 - les eaux brutes doivent subir des traitements physico-chimiques
spécifiques et répondre à des normes de qualité strictes – contrôles sur captage
effectués par l’ARS en Guadeloupe
Protection des captages AEP
« Périmètres de protection »
périmètres de protection = outils réglementaires correspondant à un zonage établi
autour des points de captage d’eau potable. Ils constituent le moyen privilégié pour
prévenir et diminuer toute cause de pollution locale, ponctuelle et accidentelle qui
peut altérer la qualité des eaux prélevées. Ce dispositif est codifié à l’article L 1321
du code de la Santé publique. Le Plan National Santé-Environnement (PNSE) a fixé
l’objectif de 100% des captages protégés au 31/12/2012
Périmètre de Protection Immédiat (PPI) :
autour du point de prélèvement; sa fonction
est d’empêcher la détérioration, le
déversement ou/et l’infiltration de polluants.

Périmètre de Protection Rapproché (PPR) a


extension variable; il vise à protéger contre
les migrations souterraines de polluants.
Toutes les activités y sont interdites ou
règlementées si elles constituent un risque de
pollution.

Périmètre de Protection Eloigné (PPE),


facultatif, correspond à la zone d’alimentation
du point d’eau. Il est créé s’il existe un risque
source : BRGM
de pollution diffuse
Protection des captages AEP
Les « Aires d’Alimentation de Captage »
Outils réglementaires correspondant au Bassin d’Alimentation d’un Captage donné
(BAC). Ils constituent le moyen privilégié pour prévenir et diminuer toute cause de
pollution diffuse (en particulier les pesticides).

Ce dispositif a été prévu dans le cadre du Grenelle de l’environnement (soit 500


captages identifiés, dont 5 en Guadeloupe)
Réseau de surveillance des nappes en
Guadeloupe

Réseau piézométrique : « surveillance de l’état quantitatif des masses


d’eau souterraines de l’archipel

 5 masses d’eau souterraines identifiées en Guadeloupe (+ 1 à Saint-Martin)

 26 stations de surveillance télétransmises

 Paramètres mesurés en continu : niveau piézométrique des nappes, conductivité


électrique de l’eau, température
Réseau de surveillance des nappes en
Guadeloupe

Réseau piézométrique, en images…

nouveau matériel de
mesure (2012)
MERCI DE VOTRE ATTENTION

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